Dies Irae

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Essaion
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Dies Irae

Message par Essaion » sam. 16 juin 2007 à 12h15

//Petit résumé de la nature du clan (by Echtelion©)


Chef de Clan: Echtelion
Bras droit: Malicya
Bras gauche: ...... désolé :lol:

Hiérarchie:
Il existe une gradation au sein du clan, par ordre croissant:
Aspirant < Templier < Connétable < Commandeur (Echtelion).
La nomination à un rang quelconque étant soumise à ma souveraine appréciation.

Alignement: Chaotique Bon

Divinitée vénérée: Luperca, à ceux qui se demandent qui c'est je réponds de lire plus haut.

Lieu souhaité: Aucun, en particulier.

Objectif du clan: si vous ne le connaissez pas c'est que vous n'avez pas lu.

Règles principales:
- faites vous plaisir, c'est la régle numéro 1, je vois pas l'intérêt d'être dans un clan si on s'amuse pas :D ;
- je vous ferais prêter serment lors de votre entrée chez nous;
- Respecter un minimum la hiérarchie, on a beau être chaotique, on n'en est pas moins entre personnes civilisées et donc la politesse et le respect sont de mise, j'ajoute que le chaotisme s'applique aussi à moi ce qui fais que si je suis pas content, moi aussi je peux taper du poing sur la table :badgrin: :lol: ;
- Tuer un perso rp parlant est interdit, vous le mettez K.O, dans le coma, il s'évanouit, tout ce que vous voulez, mais le rp "tranche la tête de X et s'en fait une lampe en évidant l'intérieur" (oui je sais, c'est pourtant très fashion :lol: ), ou bien même "tranche la main de X et la jette aux lions", ce type de rp disais-je, est interdit. Je suis particulièrement exigeant sur ce point ne supportant que très mal ce genre de rp qui ne sert à rien;
- Les abus, quelqu'ils soient (pk en chaîne, insultes hrp, etc) ne seront pas tolérés (qui a dis "c'est une évidence" ?), et donc si vous en veniez malheureusement à ces extrémités, je crains de devoir vous montrer la porte avec fermeté;
- Pour le reste, je suis (j'ose le croire du moins) pas embêtant. :)

Membres:
Alexandre
Angelis
Amarante
Malicya
Malygos
Paprika
Ysae
(Les deux derniers ne se connectent plus que rarement)

//
Essaïon/Tyty/Anrak/Phantasme et plus encore.

¤~ L'Esprit va où souffle le vent ~¤
¤~ Haze Maze

Essaion
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Message par Essaion » sam. 16 juin 2007 à 12h16

Le jour venait tout juste de tombé et laissait encore quelques lueurs sur le ponant. C’était alors une belle nuit étoilée qui s’annonçait, comme à peu près tous les soirs depuis la vingtième année du petit conteur. Mais celle-ci était particulièrement calme. Dans les rues de Giran semblait s’installer une certaine douceur dans l’atmosphère, la place n’était que rarement aussi paisible. Les marchands restaient avachis, à moitié endormis devant leur camelote, et les quelques forgerons rafistolaient les dernières mailles de cotes abîmées ou lissaient avec vigueur un bout de lame émoussé. Rien ne paraissait troubler personne, l’air environnant étouffait même les rares chuchotements du groupe d’elfes et d’humains, appuyé sur le mur de l’enceinte de la place du Temple, qui observait de temps à autre les courageux travailleurs.

Le petit conteur, Essaïon de son nom, restait planté sur le haut des marches du Temple, quasi comme à son habitude, scrutant tantôt les quelques personnes errantes tantôt la faible mais envoûtante lueur des cieux, humant l’air frai de la fin de journée. Il frissonna de ce petit plaisir simple et ferma les yeux un instant. Une fugace brise vint jouer dans ses cheveux emmêlés, refroidir ses joues maintenant roses. Quand il rouvrit les paupières, ses yeux fixèrent l’étendue étoilée. En un instant l’une d’elle dégringola de la voûte bleu sombre laissant une longue traînée d’un blanc grisâtre scintillant avant de disparaître derrière la statue de la place. Dès lors, un sourire étincelant posé sur son visage, il descendit les marches en direction de la roulotte où il se reposait chaque soir. A la voir de loin, c’était vraiment un minuscule habitacle mais il lui suffisait bien assez pour pouvoir roupiller quelques heures.



Il allait se recouvrir d’un bout de couverture quand soudain…
<< Ne t’endors pas de suite, Essaïon, nous t’attendons. >> C’était une voix sereine, sage, ne laissant déborder aucune tonalité de méchanceté. Cette voix, il l’avait déjà entendue. Elle habitait dans sa tête quand celle-ci voulait s’adresser à lui.
<< Viens nous rejoindre à l’Endroit Qui Illuminera A Jamais, et annonce-toi au Gardien Des Cieux. >> Il obtempéra s’asseyant sur l’arrière de la roulotte. Il voulut lui poser une question en vain car elle avait disparu. Après tout, quel était ce lieu dont elle parlait ? Il réfléchit un instant et examina les astres au-dessus de sa tête… Un triangle sembla pointer vers l’Ouest… Tout à coup, une idée lui vint à l’esprit, comment avait-il pu ne pas y songer ? Il se précipita vers la Dame qui nous fait voyager de ville en ville, puis lui demanda poliment de l’emmener dans la citadelle de Gludin. Ce qu’elle fit.

Une fois arrivé à destination, il visa à nouveau la pointe du triangle et se dirigea avec certitude du côté de la sortie Nord de la ville. Gludin était bien plus calme encor que Giran, il n’y avait pas un souffle d’air, ni l’ombre d’une âme égarée. Les quelques habitants de la cité devaient déjà être couchés, bien qu’il restât encore un brin de lumière dans les chaumières, des filets de fumée s’égaraient dans l’étendu céleste. L’herbe, sous les pieds du petit conteur qui filait droit vers la butte de terre qui surplombait le port, était déjà toute humide à cause de la tombée de la nuit. Quelques lapins détalaient sans prendre le temps d’observer passer le petit homme étrangement pressé. La mer était d’huile, un parfait miroir pour capturer les rayons de Lune ou les points brillants du ciel. On ne remarquait l’horizon que grâce au halo de lumière qui s’y déplaçait de droite à gauche. Il parvint à un chemin de terre qui le mena directement devant le phare colossal.

Un homme semblait l’attendre les bras croisés, planté devant ce qui lui servait de logis. Essaïon ralentit le pas, tentant de reprendre son souffle le plus rapidement possible, car il était impatient de savoir ce qu’on voulait de lui. Il s’approcha alors d’un pas certain de ce mystérieux homme au sourire accueillant.
<< Bienvenue à toi, Enfant de Lumière. Je suis Perrin, Gardien des Cieux. Je te conseille d’aller jeter un œil derrière mon phare. >>
Essaïon lui offrit son sourire le plus éclatant en signe de réponse et s’engagea sur la terrasse qui menait à l’arrière de la bâtisse. Il s’arrêta net sans se retourner quand il perçut le son de l’herbe qui se plie sous le pas de quelqu’un. Un instant avant, un léger souffle d’air l’avait effleuré, mais ce qui était au contact de la peau de sa main maintenant paraissait beaucoup plus doux et soyeux. Il connaissait cette sensation, même très bien, au point qu’il en eut un pincement au cœur.
<< Comment es-tu arrivée jusqu’ici ? >> lança Essaïon, un nouveau sourire aux lèvres avec un simple étonnement. Le son qui sortait de sa bouche n’était pas un langage commun, compris de tous, mais plutôt une sorte de grognement sucré à l’oreille d’un homme normalement constitué. Il s’accroupit en effectuant un quart de tour sur lui-même pour se retrouver à la hauteur de la créature qu’il serra affectueusement dans ses bras. Sa mère, Poledra, la louve qui l’avait élevé, lui mordilla doucereusement l’oreille.
<< - L’on avait quelque chose à faire ensemble… Drôle de chose que font les humains ; ajouta-t-elle le regard vers le navire en contre-bas.
-Mais très utiles, Mère. Les humains ont-ils remarqué ta présence ?
- L’on sait se cacher, et l’on pense que le petit homme se soucis trop. >>
Il se mit à rire au éclat, un petit larme à l’œil à cause de cette retrouvaille inattendue puis il lâcha son étreinte.


L’instant d’après, ils s’approchèrent tout deux du pont suspendu à l’arrière du phare, le franchirent et arrivèrent sur une minuscule esplanade à base plus petit que l’endroit où ils se trouvaient. Comment un rocher conique pouvait rester planté ainsi sans bouger ? Etrange emplacement, mais la vue qui s’offraient à eux à ce moment valait le coût du vertige. Au centre du lieu se trouvait un amas de bois délicatement disposé, avec des pierres autour. Sans réfléchir, Essaïon en prit une brindille et concentra toute sa pensée vers elle.
<< Brûle ! >> Ce que le bout de bois fit. Il le plaça sous le tas de bois sec qui prit feu instantanément. Il s’assit devant en tailleur, sa mère à ses côtés, et leva les yeux au ciel semi-aveuglé par le feu.

A peine eut-il le temps de s’habituer au calme environnant qu’une voix survint de derrière la flambée ; la voix maintenant commune au petit bonhomme, et elle disait :
<< Bienvenue à toi, Enfant de Lumière, derrière l’Endroit qui Illuminera à Jamais. >>
Essaïon venait de remarquer sa présence, il était assis de la même façon que lui à sa droite. Une présence tellement posée qu’il ne sut quoi penser de cette étrange personnage qu’il voyait pour la première fois, mais pourtant qu’il connaissait si bien… Il avait un visage extrêmement serein, sans âge ; on aurait pu lire sur ses traits toute la sagesse du monde. Il observait tranquillement le feu. Essaïon remarqua que sa mère fit pareil, alors il pointa du regard un point inexistant à travers le feu.
<< - Sais-tu ce que je m’apprête à te dire ? commença posément l’homme, s’il l’on pouvait le qualifier ainsi.
- J’ai une tâche à accomplir, n’est-ce pas ? finit par répondre le conteur, fixant toujours ce point.
- Sais-tu qui tu es, petit ? >>
C’est vrai qu’il niait parfaitement tout de son véritable passé. Le dernier souvenir qu’il lui venait à l’esprit était Poledra… Et cet arbre. Etait-ce important après tout ? Il haussa les épaules avant d’ajouter paisiblement.
<< - Je suis l’Enfant de Lumière, tel que vous l’aviez dit, non ?
- Exactement. Et tu sais ce que çà signifie ?
- Je suppose que vous êtes là pour me le dire… ajouta-t-il souriant, et l’homme lui rendit son sourire.
- Nous t’avons donné raison d’être. L’arbre que tu connais bien est ton premier protecteur, et ta mère le deuxième, La Protectrice Nourricière. Ceci te donne accès à certains privilèges, comme tu as pu le constater peut-être. Ne t’es-tu jamais demandé comment tu as réussi à allumer ce feu ? Eh oui, et ceci n’est pas la seule chose dont tu es capable de plus que les autres, n’est-ce pas ?
- Je… Je peux… Voir ce qu’une personne est…
- Vois cela comme tu le voudras. Ton but t’as été transmis par ta mère elle-même et aujourd’hui nous allons continuer ton éducation. Tu as beaucoup de chose à faire. >>

Chose étrange, il n’en dit pas plus. Essaïon, attendant pourtant la suite, n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche. Il s’était levé sans s’en rendre compte. L’homme avait fait la même chose au même instant. Il s’approcha d’un pas et effleura de son index le front du jeune humain. Aussitôt une multitude d’information entra dans sa tête encore juvénile. Puis une seconde plus tard, ce qui lui avait semblé être 3 jours, l’homme enleva son doigt laissant Essaïon tout abasourdi.
<< Il est temps que je parte, maintenant. Je t’ai transmis ce que tu as besoin de savoir, ni plus, ni moins. Tu chercheras, tu trouveras et tu aideras Ceux Qui Cherche Leur Ame, ils ont besoin de toi. N’oublie pas tes compagnons de quête, La Petite Dame Qui Ecoute, Le Prêtre Errant Et Perdu, L’Elfe Taciturne, La Dame Aléatoire et Le Mâle Imprévisible. Eux sont déjà prévenu d’une façon plus ou moins explicite. Peut-être L’Amie A La Face Cachée se montrera un jour à toi. Vous serez unis par le même but, la même obstination. Trouve-les, et ensemble formerez une guilde, plus puissante que toute confrérie. On vous nommera « Les Sélénites ». La Lune est le Premier Guide, les étoiles sont l’Histoire. A vous de disposer les astres pour modifier ou non le destin des Déchus. Dis leur ce qu’ils ont besoin d’entendre. Aide les à trouver le chemin. C’est à toi, en premier lieu, de pénétrer dans la voie, mon Enfant. Nous ne serons jamais loin. Au revoir. >>
Sur cette longue et sèche tirade, il s’éleva un moment, et disparut dans la voûte étoilée laissant Essaïon bouche bée qui s’affala de son long dans l’herbe, une dernière image en tête : un amas d’étoiles paraissant le dévisager.




Le feu maintenant presque éteint fit crépiter une dernière fois les quelques braises restantes. On entendit au loin un tintement de cloche, un craquement de bois, un claquement de voile. Un museau froid se posa sur le front d’Essaïon, puis un coup de langue baveux lui chatouilla la joue. Le faible son d’un pas léger et furtif s’éloigna petit à petit… Il se s’assoupit de nouveau…




La fraîcheur du petit matin se fit sentir sur les jambes du petit homme. Il risqua l’ouverture d’une paupière et aperçut un Soleil aveuglant à travers son oeil vitreux. Il passa tout de suite son bras sur sa tête en gémissant. Il remarqua alors qu’une couverture était posée sur son corps et que ses pieds dépassaient de quelques centimètres.
<< - Bonjour ; dit une voix fluette au dessus de lui.
- Qu… Quoi ?
- Tiens ! Redresse-toi et mange un peu, il faut que tu reprennes des forces. >>
Il opina du chef et serra ce qui semblait être un fruit que la personne à la voix délicate venait de poser dans sa main. Il ouvrit petit à petit les yeux et se trouva nez à nez, c’était le cas de le dire, avec une petite frimousse d’enfant coquette.
<< - M…Merci. Mais qui es-tu ? demanda-t-il croquant un bout du fruit succulent et très sucré.
- Paprika ! répondit-elle rapidement en se levant d’un bond. Tu es enfin réveillé, çà fait trois jours que tu dors à point fermer. Et puis…euh… Enfin… Est-ce grave si j’ai tout entendu ?
- De quoi parles-tu ? fit-il en se grattant le front de son autre main. >>
La petite naine sembla toute embarrassée mais avec le sourire en réponse à son hésitation du jeune homme l’encouragea à raconter son histoire. D’après ce qu’elle disait, elle le cherchait depuis près d’un mois et s’était retrouvé le même soir que lui au phare de Perrin. Essaïon, à ces mots, se souvint d’une réplique de l’homme sans âge : « La Petite Dame Qui Ecoute ». Il était certain maintenant qu’il s’agissait de cette naine se nommant Paprika.

Au grand étonnement de cette dernière, toute rouge, plus gênée que jamais, il se mit à rire au éclat. Elle ne put bien évidemment pas résister à ce rire si chaleureux et se mit à glousser à son tour. Une fois calmés tous les deux, Essaïon lui expliqua plus précisément ce qu’ils étaient.
<< Tu vois, nous sommes là pour aider ceux qui en ont besoin. Nous devons leur montrer la voie, la cause que nous défendons. La droiture, la tolérance, la fraternité, le Bel Esprit sont quatre choses véritablement importantes pour savoir ce qu’on doit faire de notre peau. Nous devons leur apprendre la divergence d’opinion, nous les éduquerons pour qu’ils sachent avec précision leur raison d’être. Et çà, qu’ils soient bons ou mauvais. Mais en aucun cas, il faut choisir à leur place. Ils sont libres. Nous avons le devoir de les aider à choisir eux-même ce qu’ils deviendront. Nous serons un peu comme un moulin, nous accueillerons, soignerons, nourrirons et laisserons les choses se passer. >>

La petite dame était à l’écoute la plus totale, elle n’en avait pas laissé une miette de côté. Elle sourit à la fin du discours et se mit à ruminer quelques minutes, puis…
<< - Je viens avec toi ! Après tout, je te cherchai parce que je devais savoir une chose… Je ne sais pas comment… C’est dur à expliquer… balbutia-t-elle avant de soupirer.
- Certaines choses ne s’explique pas, tu sais. Nous devions nous rencontrer, c’est tout ! ajouta Essaïon avec certitude. >>
Ils parlèrent ainsi pendant deux jours, de tout, de rien, du beau temps, de leur façon de penser. Le petit homme appréciait particulièrement les repas, son amie était vraiment un as en cuisine. Et ses Elpys rôtis… Son hydromel maison…



Un beau matin, ils partirent bras dessus, bras dessous en direction de Gludin, heureux de cette rencontre, faisant signe de loin à l’ami Perrin, le gardien du phare déjà au travail. Le Soleil asséchait déjà la rosée déposée sur l’herbe verte de la plaine. Les portes de la Cité s’ouvrirent devant eux, il était tôt, et les gardes semblaient dégriser de leur beuverie hebdomadaire, ce qui expliquait l’heure inhabituelle d’ouverture des remparts. Les commerçants, eux, étaient d’humeur joviale. Certains riaient aux éclats, à leur grand désespoir, en voyant tituber deux ou trois gardes ayant dû abuser de la bière la veille. Un mendiant, que le mur retenait par le dos, discutait avec un homme encapuchonné. A la grande surprise des deux amis, le mystérieux homme fit un geste de la main, laissant apparaître une assiette de nourriture entre les jambes du quémandeur. Après cela, il partit un peu plus loin s’affaler contre le pilier d’un magasin. Il se fit aussitôt chasser par un commerçant…

Paprika décida d’aller lui dire un mot ou deux. Essaïon la suivit de près aussi intrigué qu’elle.
<< - Drôle de journée, n’est ce pas ? lança la naine, en se plaçant juste devant le nez de l’homme.
- Pas plus qu’une autre, damoiselle… répondit-il d’un ton las
- Que fais-tu de tes journées alors ? coupa Essaïon, avant que son amie réplique.
- J’erre… Je répares trucs et objets, par ci, par là.
- Et tu fais apparaître de la nourriture… souligna Paprika.
- Quel est ton nom, faiseur de bien ?
- … Echtelion… Ecoutez… ; hésita l’homme maintenant décapuchonné. >>



Il leur expliqua sa triste vie vagabonde. Son discours mit puce à l’oreille du jeune conteur, qui ne l’écoutait pas vraiment, mais il savait déjà qui il était. Une étrange sensation s’installa dans sa tête, c’est alors qu’il comprit ce qu’il devait faire. Dans la foulée du récit d’Echtelion, il lui dit ce qu’il avait besoin de savoir, c’est-à-dire la même réplique qu’à la petite naine. C’est ainsi qu’ils apprirent à se connaître et il devint leur nouveau compagnon de route.
<< - Mais, dis-moi, Essaïon. Pourquoi Les Sélénites de Luperca ?
- Sélénite fait référence à la Lune qui est le premier guide comme je te l’ai expliqué. Luperca… Je ne sais pas trop… Luperca est une Déesse, comme probablement l’homme sans âge qui m’a tout appris, et c’est La Mère Nourricière. Celle qui nous a donné vie et qui nous a élève. Ma mère doit être une Disciple de Luperca. Est-ce un hommage ? Va savoir… >>
Sur ces mots, il se perdit dans ses songes. Mais Echtelion brisa le silence.
<< - Drôle de troupe… Un conteur pour distraire, une petite dame pour nourrir…
- Et un magicien bienveillant ! coupa Paprika enfonçant la capuche du mage sur sa tête pour lui couvrir les yeux. >>
Elle courut en pouffant de rire. Essaïon lui pinça le nez à travers le bout de tissu et suivit Paprika en riant au éclat à son tour. Echtelion resta planté un moment et partit en essayant de les rattraper en jurant…



<< Voilà, les premiers sont enfin réunis… Voyons maintenant comment les choses prennent forme. Laissons les quelque temps, ils sauront tôt ou tard ce à quoi ceci les amènera… >>
Puis, la voix se perdit dans le néant…
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Essaion
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Message par Essaion » sam. 16 juin 2007 à 12h16

[Partie toujours manquante (feignasse!)]
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Message par Essaion » sam. 16 juin 2007 à 12h17

Journal d’Echtelion, évêque de Luperca, Baron d’Eidoral et dirigeant du Dies Irae.

Aujourd’hui est un jour qui n’a rien de commun. En l’absence d’Essaïon, je me vois confier la difficile tâche de conduire les Sélénites de Luperca, ou, désormais, l’ordre du Dies Irae. Si je suis arrivé à cette dignité, c’est suite à l’envoi en mission de notre bien aimé et estimé guide : Essaïon, le conteur d’étoiles, que Luperca dans sa grande sagesse et son infinie bonté a touché de sa grâce. Puisque désormais celui qui fut jadis notre meneur n’est plus à même de nous montrer la voie, notre Déesse, dans un songe, ma révélé ce qui serait dorénavant ma tâche.

J’étais assoupit profondément lorsqu’elle m’apparut. J’eu alors conscience d’être debout, dans un endroit vide et clos dont les murs et le sol était d’un blanc éblouissant. Je levais les yeux et alors je La vis. Elle était, comme la dernière vision que je conservais d’Elle, auréolée de lumière et de gloire parmi des cieux éblouissants. Cependant ce qui avait dans ma vision d’autrefois l’air bon et bienveillant était alors menaçant et résonnait dans les airs comme un hymne guerrier. Nul ne pouvait tenir à Sa vue aussi me jetais-je à terre. Elle s’adressa à moi et alors je ressentis une grande crainte car Sa voix était terrible et dur était le ton qu’Elle employa. Voici les paroles qu’Elle daigna dans Son extraordinaire mansuétude adresser à son humble serviteur :


« Echtelion, J’ai besoin de toi. Je t’ai déjà signifié par le passé que tu aurais un rôle à jouer et voici venu le jour de te lever et de me servir. La tâche d’Essaïon l’écartera de vous pendant un temps, aussi l’un d’entre vous doit se charger du fardeau qui fut sien et c’est toi que J’ai choisi à cet effet. Tu seras désormais le responsable de tes compagnons. Ne Me déçois pas Echtelion, car prompt sera Mon courroux si tu ne suis pas Mes voies.
J’ai offert Ma bénédiction à quiconque l’invoquait et malgré cela, nombreux sont ceux qui ne ce sont pas repentis. Viens donc, après l’appel à la repentance, le temps du châtiment. Mon courroux divin se déchaînera par ton bras et celui de Mes suivants, ainsi que de tous ceux qui accepteront de t’aider dans ta juste tâche. Afin que tous sachent bien quelle est Mon intention, dorénavant les Sélénites se nommeront l’ordre du Dies Irae. Cependant, j’aime encore malgré leurs exactions ceux qui restent perdus dans les ténèbres et commettent les pires atrocités. S’ils finissaient par entendre la voix qui leur annonce le salut et s’ils renoncaient à leurs vies de pêcheurs, alors Je les accueillerais en Mon sein et les absoudrais des fautes qu’ils ont commises. Je suis la Mère Nourricière et à ceux qui implorent Mon pardon Je l’accorde, mais gare à ceux de Mes enfants qui ne sauraient se détourner des sentiers de la perdition.
Accomplis Ma volonté Echtelion, comme tu Me l’as juré jadis, tu t’es engagé et ne peux désormais reculer. Que Ma bénédiction t’accompagnes toi et tes compagnons.
»

Les cieux résonnèrent d’un bruit de tonnerre et ce fut tout. Je m’éveillais en sursaut, tremblant et couvert d’une fine sueur. Ma Déesse avait ordonné, je n’avais plus qu’à exécuter.
Puisque le temps du châtiment des mécréants était venu, je me levais et parcourut la ville à la recherche d’un forgeron. Je finis par en trouver un qui, bien que l’aube était alors loin de poindre, était déjà à l’œuvre et martelait une lame sur son enclume afin d’en faire une épée. Je m’approchais de ce brave artisan et je lui commandais alors une épée et une armure de plaques. Le brave homme était dubitatif quant à ma capacité de porter pareil équipement mais je lui signifiais que c’était là mon bon plaisir que me soit porté cet harnachement guerrier et qu’il n’avait pas à se soucier de ce qui motivait ma demande. Lorsqu’il me porta mon équipement quelques jours plus tard, je m’étais pendant ce temps réhabituer au port de l’armure lourde. J’étais après tout, le fils du Baron d’Eidoral et en tant qu’aîné j’avais suivit la carrière des armes. Je n’étais certes plus aussi habile qu’auparavant mais ce que je savais m’été revenu assez rapidement. Je décidais qu’il serait bon afin d’asseoir ma légitimité aux yeux des habitants de ces terres de reprendre mon titre. Lorsque j’eu revêtu avec l’aide du forgeron l’épaisse cuirasse, je fus assaillit par les souvenirs des temps d’autrefois, heureux moments où mon père m’apprenait à jouter en espérant faire de moi un grand chevalier. Une larme coula sur ma joue comme je me remémorais les doux souvenirs de ma tendre enfance. Je payais le brave artisan et partit rejoindre mes compagnons.

Nous ne sommes certes plus aussi nombreux qu’à nos débuts mais ceux qui restent possèdent en eux la volonté de se battre et c’est tout ce qui compte à mes yeux. Je les ai instruit de ce que notre Déesse attends de nous. Nous marchons désormais à la rencontre de notre destin. Puisse Luperca toujours être à nos côtés et nous soutenir lorsque l’effort qu’il faudra fournir sera lourd et difficile.
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Echtelion
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Message par Echtelion » mer. 1 août 2007 à 17h29

« Il est dans le coin, pas loin, je le sens…. »
Echtelion releva la tête du sentier qu’il examinait et se releva, faisant gémir sa lourde armure. Derrière lui se tenait Malygos et Angelis, attendant ses instructions et observant chacun de ses gestes avec attention. Echtelion tourna la tête pour les regarder et d’un signe de la tête ils se remirent tout trois en selle et avancèrent sur la piste. Plus loin, ils aperçurent une ferme dont le toit fumait. Quand ils arrivèrent à destination, ils virent que la bicoque était en proie à un incendie et devant la maison se trouvaient trois piques sur lesquelles étaient empalés un paysan, sa femme et leur fille, tous trois décapités et visiblement vidés de leur sang. Echtelion retint sa monture et leva la main pour intimer aux autres de faire halte. Puis il s’approcha et examina attentivement les cadavres. Quelqu’un s’était repu de leur sang. Grimaçant, il retira les cadavres des piques et les alignant sur le sol, il prit un brandon enflammé et enflamma les corps. Puis il se recula et regarda les corps se consumer lentement. Enfin, il détourna ses yeux et retourna à sa monture.
« Ca va ?
- Les corps étaient encore chauds, il est tout près. » répondit Echtelion, une lueur de détermination luisant dans ses yeux. Les trois compagnons reprirent leur route, la vision de la ferme en flammes ne quittant pas leurs pensées, et plus que jamais déterminés à en finir avec l’auteur de ces atrocités. Dans le ciel au-dessus d’eux la nuit était tombée depuis un moment et la lune était presque à son zénith. Guidés par Echtelion qui semblait capable de sentir ou de ressentir quelque chose qui échappait à ses compagnons, ils pénétrèrent dans une forêt avoisinante et continuèrent d’avancer avec circonspection. Enfin, ils débouchèrent dans une clairière. En face d’eux l’entrée d’une grotte dans laquelle on n’y voyait goutte. Ils mirent pied à terre et Echtelion s’adressa alors aux autres :
« Ecoutez, je vais y aller seul, laissez le moi. Attendez moi ici. »
Les deux autres n’eurent pas l’air spécialement enchantés mais enfin ils acceptèrent de laisser leur chef aller. Echtelion s’avança alors vers l’entrée. Il prononça un mot et un halo de lumière blanche l’entoura. La grotte était vaste et ses pas résonnaient. Les parois suintaient et sur certaines on pouvait voir des traces de sang. Echtelion suivit donc le chemin ainsi tracé et arriva enfin à une salle dont il semblait qu’elle n’eut qu’une entrée. Au-dessus de lui, une percée dans la roche faisait apparaître une tache de la lumière de la lune sur le sol. Au fond, se terrait un être dont la peau était encore plus sombre que les ténèbres dans lesquelles il essayait de se cacher. Alors Echtelion parla et son ton était d’un calme terrifiant:
« C’est fini. Tu vas rencontrer ton destin, abomination. »
Une voix nerveuse s’éleva de l’obscurité.
« Tu es bien sur de toi, Paladin, mais tu t’avances beaucoup.
- Silence créature, je vais te renvoyer dans la tombe que tu n’aurais pas du quitter.
- C’est que…. Je me suis habitué à ce mode de vie vois-tu, je serai vraiment déçu de devoir y renoncer.
- Tu m’en vois navré, vampire. »
Dégainant son épée et assurant la courroie de son bouclier, Echtelion s’avança alors, déterminé à en finir. La créature recula, ses yeux semblant mal supporter la lumière qui émanait du paladin. Faisant siffler sa lame dans les airs, Echtelion l’abattit sur le vampire mais celui-ci esquiva et d’un bond fut hors de portée.
« Tu n’es pas assez rapide, Paladin.
- Et tu parles trop, vampire.
- Tu ne peux me vaincre, tu pourrais certes me renvoyer d’où je viens mais si je suis revenu une fois, c’est que je le pourrai encore. A quoi cela te servira donc ?
- Les monstres de ton espèce n’ont rien à faire dans le monde des vivants. »
L’épée d’Echtelion s’abattit encore une fois mais à nouveau le vampire esquiva.
« Tu vas payer pour tes crimes !
- Allons, je ne fais que me nourrir, et puis, ces gens ne sont pas importants.
- Qui es-tu pour décider de l’importance d’une vie ?
- Un être supérieur aux vivants.
- La non-vie rend arrogant à ce que je vois.
- Au moins moi j’aurai du attendre la mort pour devenir ainsi. Bon assez joué, si nous passions aux choses sérieuses ? Tu m’ennuies Paladin.
- Je m’en excuse. »
Dégainant deux lames noires, le vampire entreprit le combat. Nombreux et rudes furent les coups échangés mais à la fin, Echtelion réussit d’un moulinet à faire sauter une des armes de son adversaire et écartant l’autre de son bouclier, il lui mit son épée sur la gorge.
« Ta dernière heure est venue vampire.
- Je suis toujours arrivé en retard à tout mes rendez-vous et je crains que celui-ci ne fasse pas exception. »
De la manche du vampire jaillit soudain une dague qui vint se ficher dans une faille de l’armure d’Echtelion. Ce dernier chancela et recula, mortellement atteint. Lâchant son épée, il tomba, un genou en terre devant son ennemi qui le surplombait.
« Tu ne t’attendais pas à ça hein ? Stupide Paladin, sache qu’on ne peut ainsi triompher d’un vampire. »
Les yeux d’Echtelion devenait vitreux et déjà un chœur de voix chantant un hymne à la louange de Luperca résonnait à ses oreilles. Alors, son regard portant au-delà de son adversaire, il sourit.
« Zyrgal, adieu, Luperca, me voici…. »
Puis il s’effondra, mort. Ainsi tomba Echtelion, dans la nuit noire et l’ignorance de tous. Le vampire contempla un moment le cadavre d’un air de dégoût sans toutefois oser s’approcher du sang du paladin. Enfin, ramassant son épée, il sortit de la salle et se fraya un chemin dans la grotte jusqu’à une autre sortie connue de lui seul. Au-dehors, Malygos et Angelis s’impatientaient. Décidant finalement de transgresser l’ordre qui leur avait été donné, ils pénétrèrent à leur tour dans la pénombre. Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle, ils virent le corps de leur chef étendu dans la lueur lunaire, les yeux fermés, un sourire sur les lèvres. Autour de lui des petites fleurs blanches avaient poussées dans la roche. Malygos et Angelis furent alors plongés dans l’affliction et pendant un temps il contemplèrent eux aussi le corps de celui qui les avait guidé et qui reposait là. Malygos donna une pose plus digne au corps, l’étendant et plaçant son épée sur sa poitrine, ses mains sur la garde, son bouclier reposant à ses côtés. Mais ils décidèrent qu’il resterait là dans cette salle à l’endroit ou il était tombé. En déplaçant le corps, Malygos trouva les feuillets qui composait les mémoires de son seigneur et son journal et il les garda par-devers lui. Puis, aidé d’Angelis, ils unirent leur magie afin de sceller l’entrée de la salle en déplaçant un énorme rocher. Sur ce roc ils gravèrent ces quelques mots :
« Ci-gît Echtelion, Baron d’Eidoral, Evêque de Luperca, Seigneur du Dies Irae et époux aimant de Dame Zyrgal. Puisse son âme reposer éternellement en paix auprès de sa Déesse qu’il servit fidèlement toute sa vie. »
Puis ils quittèrent la grotte, se jurant de venger la mort de leur seigneur.
L’Ordre du Dies Irae mourut ensevelit avec son dirigeant car dans la nuit qui suivit la mort d’Echtelion, Luperca apparut en rêve à Malygos et lui ordonna de dissoudre l’assemblée qu’avait formée feu le paladin pour la servir, la perte de son dirigeant étant également la perte de l’âme qui animait cet ordre. Ainsi les membres du Dies Irae se séparèrent-ils.

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