[BG Sombre] Malagzar Torana

[Malagzar]

Nom : Torana
Prénom : Malagzar
Surnom : Reine de Minuit
Titre : La Directrice
Age : 141 ans (née le Lunem, 7 Astredoux de l'an 819)
Sexe : femelle
Race : Elfe Noire

Métier : Tenancière de bordel, ancienne prostituée des rues
Compétences :

• Combat : - ne sait pas se battre -
• Magie : - n'utilise pas la magie -
• Métamorphoses : - ne sait pas se métamorphoser -

Alignement : Loyal mauvais
Guilde : famille Montnerry
Faction : - aucune -
Langues parlées : Sombre, langue commune, quelques notions dans les autres langues grâce à ses clients

Description physique : Malagzar Torana est une Elfe Noire plutôt gâtée par la nature. Toute en jambes et en poitrine, elle ne manque pas d'atouts pour charmer les autres créatures. Elle est le plus généralement vêtue de tenues particulièrement légères et transparentes, principalement en résilles, en voiles et en fourrures. Ses cheveux blancs immaculés sont maintenus en un chignon serré et une frange longue tamise en partie son visage juvénile et sublime. Ses yeux clairs semblent capable de déshabiller quiconque sur lesquels ils s'attardent. Elle porte de nombreux tatouages floraux, fins et élégants, ainsi que de nombreux bijoux et pierres.

Situation financière : apparemment aisée
Comportement social : provocatrice et aguicheuse
Type d’éducation reçue : noble et stricte
Popularité et/ou influence : reconnue comme l'une des meilleures dans sa spécialité
Pensée politique : “Qui jouit, vit.”

Croyances :

• Einhasad : ignorée
• Gran Kain : ignoré
• Eva : ignorée
• Shilen : ignorée
• Sahya : ignoré
• Pa’agrio : ignoré
• Maphr : ignorée

Relations extérieures :

• Elfes : indifférente
• Humains : indifférente
• Kamaels : indifférente
• Nains : indifférente
• Orcs : indifférente
• Sombres : indifférente

[Malagzar]

“Il te faudra être forte, ma fille.”

Le temps était bon, c’était le 7 Astredoux de l’an 859, et c’était le quarantième anniversaire de Malagzar Torana. Dans la somptueuse demeure familiale, qu’elle habitait depuis sa naissance et n’avait jamais quitté autrement qu’accompagnée de son précepteur ou de ses parents, la jeune fille rêvassait dans une méridienne en écoutant le chant des oiseaux d’été.

“Tu m’écoutes, Malagzar ? Qu’est-ce que j’étais en train de t’expliquer ?”

Reprenant soudainement ses esprits, l’Elfe Noire fit une petite moue coupable.

“Je ne sais pas, Maître Urmiel. Je ne vous écoutais plus…
- Attention, jeune fille, pas avec moi !” enchaînait-il avec un doigt accusateur. “Tu sais très bien que tes petites mimiques ne marchent pas sur moi. Bien, donc, je disais…”

Son maître, Urmiel, fut brusquement interrompu par le bruit de portes que l’on enfonce et de hurlements. “Emparez-vous d’eux !” criait une voix par-dessus le tumulte, dans le salon en dessous. Alors que Malagzar accourait pour regarder par dessus la balustrade ce qu’il se passait, son précepteur l’avait saisie par le bras et la retenait, une main sur la bouche. “Non, cachons-nous plutôt, il ne faut pas qu’ils nous trouvent !” S’en suivit alors des bruits de lutte et des cris pendant plusieurs longues minutes.

Malagzar ne revit jamais ses parents. D’aucuns disaient qu’ils avaient été enlevés et que, faute d’une rançon payée, ils auraient finalement été exécutés ; d’autres, qu’ils auraient été surpris en train de comploter pour faire tomber le gouverneur de Shel’Oloth. Quoi qu’il en soit, la jeune fille ne sut jamais la vérité. Alors que sa vie s’annonçait riche et faste, elle fut fauchée en plein vol, jetée à la rue telle une mendiante, sans le sou, abandonnée. C’est dans ces circonstances particulières qu’elle fit la connaissance de celle dont elle exercerait plus tard le métier : la Mère Supérieure.

[...]

“Tiens-toi droite, bombe la poitrine et force tes hanches, bon sang ! Comment veux-tu plaire aux hommes si tu ne montres pas tes formes ?”

Ses paroles étaient dures, mais vraies. La Mère Supérieure en savait beaucoup sur les envies des mâles, des plus verts aux plus mûrs. Elle était la tenancière d’un lieu connu de beaucoup mais dont personne ne parlait ouvertement, et qu’on appelait bien souvent “le Couvent”. Malagzar s’exécuta, prenant exemple sur ses consoeurs. Elle avait 45 ans maintenant, et les clients habituels aimaient la finesse de ses traits juvéniles. Mais ce soir, son client était un gros poisson. Le Patriarche, comme on le surnommait, était la personne la plus influente de la famille Montnerry, et il avait offert sa protection au Couvent, en échange d’avoir toujours l’exclusivité et la gratuité sur les services de la fille de son choix. Et son choix, depuis ce soir-là, c’était Malagzar Torana. Certes, il ne payait pas ces services si particuliers, mais pour autant il ne se montrait pas avare, et la jeune Elfe Noire fut couverte de bijoux, de robes et de fourrures jusqu’à la mort du Patriarche, dans des circonstances tragiques.

[...]

Le Couvent avait perdu de son faste désormais, sans la protection de la famille Montnerry et du Patriarche, et pour payer les factures, la Mère Supérieure avait dû faire baisser les prix, attirant par là-même des clients moins distingués et peu scrupuleux. Un jour, alors qu’une rixe s’était déclarée entre plusieurs ivrognes dans la grande salle commune désormais devenue miteuse, elle fut blessée au bras par un coup d’épée rouillée. Quelques jours plus tard, Sumbra, le 12 Rougefeuille de l’an 915, elle laissait échapper son dernier souffle, emportée par une gangrène fulgurante, laissant Malagzar seule avec cette ultime sentence : “Il te faudra être forte, ma fille.” Le Couvent disparut avec sa Mère Supérieure. Les filles s’en allèrent pour trouver une nouvelle famille, et l’espoir d’un avenir plus radieux était dans tous les esprits. Mais le ciel ne s’éclaircit pas de sitôt, car l’Ire Bestiale n’en était alors qu’à ses débuts.

[...]

Après des années d’errance, Malagzar Torana avait fini par accumuler un petit pécule. Par temps de guerre, les héros du front avaient besoin de dépenser leur solde et de se sentir aimés, et c’était là les deux spécialités de l’Elfe Noire : prendre leur or aux hommes, et les aimer. Et l’éclaircie de la situation en Elmoraden lui offrait désormais l’opportunité d’ouvrir son propre établissement. Elle n’avait désormais plus besoin que de deux choses : un lieu pour accueillir le nouveau Couvent, et une garde rapprochée pour le protéger.