[BG Nain] Bargroff

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SerekTei
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[BG Nain] Bargroff

Message par SerekTei » sam. 27 juin 2020 à 11h19

Nom : Bargroff
Age : 107 ans tout pile
Sexe : Masculin
Race : Nain

Métier : Détrousseur de cadavres
Compétences : Fouille de cadavres, dépeçage d'animaux crevés, recel d'objets malencontreusement égarés
  • Combat : Hache, masse, lance, poignard, un peu tout ce qui lui tombe sous la main
    Magie : C'est quoi, ça ?
Métamorphoses : En nain charmant et galant, une fois tous les neuf ans, lors du solstice d'hiver

Alignement : Bargroff strict
Guilde : Sans
Faction : Sans
Langues parlées : L'adenas

Description physique : Petit, râblé, tout trapu, avec des torsades dans les cheveux et sur la moustache, pour éviter que ça tombe dans les yeux ou dans la bouche quand il baffre des galettes de maïs (c'est ce qu'il y a de moins cher au marché, alors il ne mange que ça)
Caractère : Vieux grigou pingre, radin, près de ses sous et mythomane. Un poil raciste, et désagréable avec tout le monde sauf quand c'est pour affaires
Autres :

Situation financière : Il se trouve terriblement et tragiquement pauvre
Comportement social : Voyou
Type d’éducation reçue : de survie
Popularité et/ou influence : Faible, et uniquement dans les milieux de la pègre
Pensée politique : Basée sur la corruption

Croyances :
  • Einhasad : S'en fout
    Gran Kain : S'en fout
    Eva : S'en fout
    Shilen : S'en fout
    Sahya : S'en fout
    Pa’agrio : S'en fout
    Maphr : S'en fout
    Adenas :Vénéré
Relations extérieures :
  • Elfes : Mépris sauf s'ils ont des sous et qu'ils sont prêts à se faire plumer
    Humains : Mépris sauf s'ils ont des sous et qu'ils sont prêts à se faire plumer
    Kamaels : Mépris sauf s'ils ont des sous et qu'ils sont prêts à se faire plumer
    Nains : A peine plus de respect pour eux que pour le reste du monde
    Orcs : Mépris sauf s'ils ont des sous et qu'ils sont prêts à se faire plumer
    Sombres :Mépris sauf s'ils ont des sous et qu'ils sont prêts à se faire plumer

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SerekTei
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Re: [BG Nain] Bargroff

Message par SerekTei » dim. 19 juillet 2020 à 09h00

Un grand forgeron. Comme son père. Comme son grand-père et comme les autres avant. Une voie toute tracée pour le jeune Bargroff. Un seul léger détail avait fait dévier l'histoire déjà écrite : il n'avait strictement aucun talent pour l'artisanat. Pire, il n'était pas juste pas très doué, il était réellement lamentable dans l'exercice. Aussi avait-il du déployer des trésors d'ingéniosité pour camoufler ses maladresses et ses échecs, et ne pas faire honte à toute la famille. Il avait longtemps prétendu ne pas réussir à travailler en présence de quelqu'un d'autre, il mettait ça sur le compte d'une timidité maladive qui lui faisait perdre tous ses moyens. Et ça avait fonctionné un temps. Effectivement ses tentatives étaient absolument pathétiques quand quelqu'un l'observait travailler, mais il arrivait à ramener de très belles pièces lorsqu'on le laissait œuvrer dans la solitude qu'il disait affectionner. En réalité, il avait développé très vite un certain nombre de combines destinées à récupérer des pièces de forge de belle facture pour les présenter comme ses propres réalisations.

La première consistait à faire bosser les camarades du même âge que lui, et à rendre des services en échange de la fourniture recherchée. L'avantage de ces échanges de service, c'est qu'ils étaient aussi peu racontables que sa propre histoire, et poussaient chacun à ne rien divulguer, c'était comme un chantage réciproque dans lequel nul n'avait intérêt à ce que le pot-aux-roses soit découvert. Ainsi Bargroff avait volé la petite culotte sale d'une vieille naine pour Rhovin, il avait mis une poudre de plante laxative dans la soupe du père de Skarlev pour le venger de la bastonnade subie la veille, il avait chapardé une chèvre et l'avait fournie à Stertel avant de la récupérer le lendemain pour l'enterrer sans poser de questions, et il avait aussi déterré le cadavre du frère de Folkert pour récupérer la bague de leur mère que Folkert préférait garder pour lui. Cette dernière expérience avait été une révélation pour le jeune nain. Les morts n'avaient pas besoin d'objets matériels, il était ridicule de leur confier des richesses qui resteraient sous terre et ne profiteraient à personne. Une vocation était née.

Bien entendu, cela ne dura qu'un temps. Et les conséquences furent fâcheuses pour le jeune nain, qui se retrouva mis au ban de toute la communauté. Naïvement, il pensait être couvert par les petits camarades avec lesquels il avait commercé. Que nenni, dès que sa félonie avait été révélée, ils s'étaient tous précipités pour aller raconter leur histoire en chargeant tout sur Bargroff bien entendu. Eux n'avaient été que de simples témoins de ses méfaits. Et il faisait un bouc émissaire parfait, nul n'avait cru un seul instant les histoires sordides sur ses détracteurs. Tout était réglé pour le village, il n'y avait qu'une seule pomme pourrie, et elle s'appelait Bargroff. Il passa plusieurs jours sur le pilori, se fit asperger de tomate et d'oeufs pourris. Les jeunes venaient même lui pisser dessus dans la nuit, y compris ceux qui l'avaient trahi. Ce ne fut pas la période la plus heureuse de la vie de Bargroff, mais sans aucun doute l'une des plus instructives, au moins sur la nature humaine

Une fois sa peine d'humiliation publique purgée, il avait été banni du village, et sa seule raison de vivre était devenue la vengeance. Il avait griffonné le nom de tous ceux qui lui avaient fait outrage, et s'était juré de leur rendre la pareille au centuple. Mais il avait d'abord fallu trouver à manger, et quelque part où dormir. Il s'était donc pointé dans le village d'à côté, qui avait bien sûr entendu parler de lui, et il s'était fait chasser à coups de pierre avant de s'être approché à moins de cinquante pas de l'entrée. Et tout compte fait, il lui avait fallu s'éloigner énormément de son village natal avant de pouvoir envisager de se faire oublier quelque part, en préparant sa revanche. Là, il avait enchaîné des petits boulots payés une misère, s'était fait traiter comme un chien par tout le monde. On lui disait qu'il était un moins que rien, et il dormait sur des paillasses aussi dures que la pierre. Il avait tenu bon quelque temps, il s'était dit qu'il lui fallait trouver un travail honnête pour être insoupçonnable jusqu'à sa terrible vengeance, il ferait profil bas le temps qu'il fallait.

En réalité, au bout de quelques semaines de pain sec et de courbatures affreuses, il s'était résolu à faire une entorse à son brillant stratagème. Après tout, améliorer un peu l'ordinaire ne serait pas non plus un crime. Et il avait commencé à travailler au cimetière la nuit, sans être officiellement fossoyeur. Le truc avec les cimetières, c'est qu'il y a deux catégories de gens. Ceux qui pleurent et ceux qui creusent. Lui, il creuse. Toutes les tentatives n'étaient pas forcément couronnées de succès, mais quelque fois, il faisait de belles prises. Le souci, c'est que ce n'était pas resté discret bien longtemps, et au fur et à mesure qu'il entendait les rumeurs, il avait compris qu'il lui faudrait décamper avant de se faire rattraper par la patrouille. En ce temps là, les familles avaient un attachement sentimental au corps de leurs proches, alors qu'au fond, ce n'était toujours qu'un bout de chair pourrie. Pourquoi diable lui en vouloir à lui, il ne faisait que rendre au monde des vivants des richesses qui y étaient destinées.

Et ainsi, de village en ville, de communautés itinérantes en grandes cités, Bargroff voyagea au gré de ses méfaits et de la vitesse à laquelle il craignait d'être démasqué. Il développa des techniques, se fit connaître de bandes organisées et travailla avec de fieffés gredins, dans le but d'amasser une fortune suffisante pour sa vengeance, jusqu'au jour où il se rendit compte en lisant son carnet avec les noms qu'il ne réussissait même plus à mettre un visage sur chacun, et qu'il ne ressentait plus aucune haine envers eux. Il avait appris à cette occasion, ça avait été une leçon de survie et d'humilité. Il arracha la feuille, la roula en boule, et la balança à l'eau sans autre forme de procès. A quoi bon chercher à être riche pour se venger. Autant chercher à être riche pour être riche. Il serait le plus riche de tous, le plus grand de tous les malandrins, le plus connu de tous les bouges mal famés, un parrain.

Et pour commencer son nouveau projet de vie, il avait une sacrée idée en tête. Creuser, c'était fatigant, alors que pour détrousser des cadavres, il suffisait de le faire avant qu'on les ait mis sous terre. Et quel endroit plus approprié pour trouver des macchabées qu'un champ de bataille fraîchement quitté par des armées décimées. Il s'en frottait déjà les mains, la guerre, c'est vraiment une belle invention.


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