[BG Elfe] Alvar Lunasil

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[BG Elfe] Alvar Lunasil

Message par Davion » mer. 5 août 2020 à 12h35

Alvar Lunasil



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Nom : Lunasil
Prénom : Alvar
Surnom : Al
Age : 150 ans
Sexe : Mâle
Race : Elfe

Description physique : 1m78, cheveux blond, yeux bleus
Caractère : Joyeux, s'emporte facilement
Marque distinctives : Cicatrice en forme de croix sur le torse

Alignement : Chaotique Bon
Langues parlées : Commun, Elfique

Situation financière : Correct
Comportement social : Cela dépend des situations
Type d’éducation reçue : Noble, militaire et religieux

Compétence :
  • Combattant émérite
  • Stratège
Réputation :
  • Homme de bien
  • Lieutenant détaché de la légion Azure
  • Conseiller militaire de Heine
  • Commandant des Lions de Heine
Pensée politique : Indécis

Croyances :
  • Einhasad : Bon
  • Gran Kain : Mauvais
  • Eva : Révéré
  • Shilen : Hais
  • Sahya : Reconnu
  • Pa’agrio : Reconnu
  • Maphr : Reconnu
Relations extérieures :
  • Elfes : Famille et ami
  • Humains : Cordiale
  • Kamaels : Cordiale
  • Nains : Cordiale
  • Orcs : Cordiale
  • Sombres : Une légère méfiance
Autres : Arrière petit-fils d'Elenae Lunasil



Dernière modification par Davion le mar. 28 juin 2022 à 10h14, modifié 5 fois.
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Re: [BG Elfe] Alvar Lunasil

Message par Davion » mar. 11 août 2020 à 21h23



L'histoire d'Alvar Lunasil - Tome 1
Autobiographie




Ceci est la deuxième édition de mes mémoires, la première fut perdue lors d'un tragique évènement. Si vous venez à lire ces pages, c'est que je suis arrivé à la fin de ma route, ou que vous êtes un voleur qui recevra bientôt mon aide pour rencontrer la fin de la sienne.

Dans chaque histoire il y'a un début, et celle-ci commence par les pleurs d'un enfant, un très beau blondinet d'elfe que l'on qualifierait du plus charmant des bébés s'il ne passait pas son temps à hurler si j'en crois ma douce et charmante mère. Je suis né sur les terres de Gludio en l'an 803 du nouveau Calendrier, plus précisément dans le domaine Lunasil fondé par mon arrière Grand-Mère bien avant l'apocalypse. Petit, mon père me racontait l'histoire de sa Grand-mère, de ses combats et de sa victoire éclatante contre l'ennemi du monde d'alors : l'annonciateur, plus connu aujourd'hui sous le nom de Krakatur. Elle aurait également mené les aventuriers lors de la reconquête des territoires du sud après l'apocalypse, dirigé le peuple elfique et découvert une terre de légende du peuple des fées. D'après lui elle aurait aussi construit notre manoir de ses propres mains et il aurait traversé le temps préservé par la grâce d'Eva en mémoire de notre ancêtre. Bien évidement ce ne sont que des histoires pour enfants auxquelles j'ai cru bien longtemps après l'âge de raison, mais d'après certains anciens il existerait une part de vérité dans tout cela. Si vous avez l'âme d'un historien cher lecteur, je vous laisse faire vos propres recherches car moi-même je n'ai guère gout pour cela. Pour vous aider voici son nom, Lunasil Elenae.

J'ai grandi dans la joie sous la surveillance aimante de mes parents, ou plutôt des serviteurs comme cela se fait dans toutes les vieilles familles qui en ont les moyens. Bien que je n'en ai rien retenu j'ai reçu une instruction académique des plus strictes. Cours de maintien, lecture, écriture, mathématique, histoire, musique, et j'en passe. J'en ai soupé des "Alvar! Tenez-vous droit", "Alvar! Corrigez-moi ces fautes !", "Alvar! Vous êtes en retard", "Alvar! Ou allez-vous, la leçon n'est pas finie", "Alvar! Réveillez-vous", "Alvar!", "Alvar!", "Alvar!"... Dame Chapon, Madame la dinde comme je l'appelais pour la faire hurler, une brave enseignante qui a sacrifié ses années et sa vie pour ses valeurs. Elle me manque beaucoup aujourd'hui, c'est étrange que l'on ne se rende compte de l'importance des choses que lorsqu'on les perd.

Cela fait 8 ans maintenant, jour pour jour. Je me souviens encore comme si c'était hier de ces premiers jours du printemps, du vent encore frais soufflant dans mes cheveux ainsi que cette forte odeur de végétation après la pluie. On nous avait dit que la région était sûre, que l'ire n'arriverait jamais. Sots que nous sommes nous y avons crus, nous n'étions pas préparés lorsque nous avons vu arriver les premières bêtes et ce fut un massacre. Je revois encore ce marteau tomber vers ma tête et cette femme se placer devant moi, du son horrible du métal rencontrant la chair et les os. Cette brave enseignante, ce qu'elle me manque. Mon père arriva, plantant une épée dans le dos du monstre avant de me tirer par le bras, de me dire que je n'étais plus un enfant et qu'il fallait survivre pour tout reconstruire. Avec mon père et deux serviteurs nous avons fui le domaine séculaire pourchassé par un groupe de Mahums. Nous avons couru pendant des dizaines de kilomètres, le pont de Gludio était alors visible à l'horizon mais pourtant les bêtes continuaient à nous courir après, à se rapprocher et on pouvait même sentir leurs odeurs pestilentielles sous le vent. Nous courûmes encore et toujours portés par l'espoir de la sécurité de l'enceinte de la cité. Notre ténacité allait être récompensée, des guetteurs de Gludio on dut remarquer ce qui se passait car on pouvait distinguer une troupe de cavaliers traverser le pont et se diriger vers nous. Cet enfer allait enfin se terminer, du moins c'est ce que je croyais. Mon père avait deviné que nous n'arriverions pas à temps, que la légion n'arrivera pas à temps pour nous sauver. Il s'est brusquement retourné, me criant de ne surtout pas m'arrêter. J'avais peur, j'étais en larme, j'étais un lâche. Je ne me suis pas arrêté, j'ai couru droit devant moi. Les cavaliers de la légion m'ont dépassé, à peine un regard posé sur moi et ont chargés les bêtes pendant que je m'écroulais, à bout de souffle.

Je me suis réveillé plusieurs jours plus tard, à temps pour partager les derniers instants de mon paternel, mon dernier lien familial. Je me demande ce qu'il aurait pensé des derniers sacrements que le prêtre d'Einhasad a pratiqué, lui qui a toujours suivi la vieille voie des elfes, lui un Evaiste convaincu. Les temps changent, enfermés dans notre petit paradis nous ne l'avions pas vu mais il a fini par nous rattraper. Plusieurs des soldats qui nous ont secourus sont venus lui rendre un dernier hommage, saluant le courage de l'homme qui s'est retourné pour défendre les siens. Ils m'ont expliqué qu'il ne s'agissait que d'une brève incursion, que nous n'avions pas eu de chance mais qu'ils manquaient d'hommes pour défendre l'intégralité de nos frontières. Je suis un elfe maintenant, le dernier des Lunasil, je ne dois plus me comporter comme un couard, plutôt mourir au combat que me comporter en lâche. L'enterrement à peine finit j'ai rejoint la première caserne venue pour m'enrôler dans la légion, je me vengerai moi même de ces monstres.



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Re: [BG Elfe] Alvar Lunasil

Message par Davion » mar. 11 août 2020 à 21h39


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Avec les autres nouvelles recrues, nous avons rejoint un camp d’entrainement à l’extérieur de Gludin. Celui-ci est impressionnant, une forme carrée de plusieurs hectares entouré d’une palissade en bois accompagnée d’une tranchée. Une entrée de chaque côté est présente gardée par des factionnaires au regard dur et l'on peut également voir une tour de guet aux quatre coins, les vigies attentives scrutant l’horizon. L’intérieur possède quelques bâtiments en bois et une multitude de tentes, le tout organisé autour de grands axes permettant de circuler facilement au travers du camp. Le sergent, aussi chauve qu’une boule de cristal, nous amène tout en beuglant à une première tente ou l’on s’occupe de nous couper les cheveux, coupe court et carré, impeccable, d’une rigueur toute militaire. Nous nous dirigeons après cela vers un bâtiment servant d’entrepôt sous le regard et les mauvaises plaisanteries de ceux qui sont là depuis des mois nous jugeant de haut, oubliant qu’il n’y a pas si longtemps ils étaient eux même à notre place. Nous avons eu la distribution des uniformes, d’une armure en cuir usé et d’une épée au tranchant émoussé ayant connu des jours bien meilleurs suivit d’un très long discours, toujours beuglé par le même sergent sur le prestige de l’uniforme et de notre chance de le porter, nous les larves inutiles qui n’auraient normalement même pas eu l’honneur de les laver. Un vrai cliché ambulant.

Les trois premiers mois d’entrainement sont dédiés à l’entrainement de base. Notre première tâche fut de construire un autre camp a dimension réduite à 50km de là. Le matin nous faisons les exercices de base, dix kilomètres de course à pied, cent pompes, cent abdos, cent squats et ce tous les jours de la semaine sous la supervision de notre sergent mal aimé à la forte voix. L’après-midi nous apprenons le maniement des armes ainsi que les formations de base des troupes. A la fin de cette période nous avons subi une série de test, afin de déterminer notre futur. Nous avons eu le droit à une petite cérémonie suivie de trois jours de permissions, ma première depuis mon intégration à l’armée. Lors de la cérémonie on nous annonça nos unités respectives, bien sûr en temps qu’Elfe à la vue perçante, avec une dextérité sans égale l’affectation va de soi : J'allais rejoindre une unité d’arch… d’infanterie lourde, aussi connue sous le nom des brutes de la légion : Une unité chargée généralement de la ligne de front et des batailles les plus ardus.

Les trois mois suivants sont une formation avancée qui diffère en fonction de l’unité. L’entrainement des brutes est varié : port de l’armure lourde, combat aux corps à corps, épée, lance, utilisation du bouclier en plus des combats de groupes. L’esprit de compétition est des plus élevé, nous sommes l’unité la plus solide de la légion, le rempart des armées. Les hommes autours de moi sont tous de véritables armoires avec des bras plus gros que mes cuisses, physiquement ils sont plus proches d’un golem de guerre que d’homme une fois enfilées leurs armures lourdes. Il faut l’avouer, un elfe au milieu de ces types fait un peu tache et il est évident que quelqu’un a fait une erreur mais tout ce que j’ai gagné à en faire la remarque, c’est faire plusieurs fois le tour du camp en courant avec mon armure complète sous le faux prétexte que cela me fera les muscles. Mes frères d'armes m'ont pourtant rapidement accepté, j'imagine que se taper les uns les autres en simulant des batailles forge des liens uniques.

Dans le monde il existe une chose qui ne trahit jamais, l’entrainement. J’ai gagné en carrure, en tout cas assez pour remplir mon armure et je ne recule plus devant aucune charge. Ma première affectation fut à la forteresse Fleuri et il s'ensuivit une période calme avec seulement quelques incursions et des combats à la marge. Cela a bien duré deux ans, avant qu’un assaut organisé de l’ire change les choses. Ils étaient venus en masse, bien plus que nous avec plusieurs machines de siège relativement sommaires qu'ils ont dû trouver je ne sais où. On nous a envoyé, nous les brutes, en dehors de la forteresse détruire les machines de siège. Nous étions débordés, recouverts de tripes et de sang et le combat dura presque une heure avant que l'on atteigne notre objectif. Nous nous sommes rapidement repliés vers la forteresse une fois les machines détruites, les bêtes ne comprenant pas qu'ils avaient déjà perdu nous pourchassant sous les flèches de nos alliés. Un soldat poète du haut des murs a surnommé ce conflit la bataille des roses, un nom magnifique pour une plaine jonchée de cadavre. Mes succès m’ont valu ma première promotion, je suis maintenant caporal et l’on m’a assigné aux troupes du capitaine Alaric, loin de la sécurité des murs de la forteresse.

Si Elion est le bouclier de l'Ouest, Alaric en est son épée et c'est ainsi que j'ai rencontré cet homme au regard froid, inquisiteur, l'un des meilleurs stratèges ayant foulé les terres d'Aden : J'étais debout et lui assis, pourtant je ressentais la pression de celui qui depuis tant d'années dirige ses hommes d'une main de fer dans un gant d'acier. Il me questionna sur mon passé, je ne sais pas comment mais il savait quel lâche j'avais pu être et comment j'ai fui laissant mon propre père affronter la mort. Il me demanda comment un tel lâche s'est occupé seul de l'arrière garde durant le repli des brutes lors de la bataille des roses. J'ai répondu avec honnêteté, lui répétant le serment que je me suis fait de ne plus jamais fuir, il acquiesça simplement sans la moindre remarque ni expression trahissant sa pensée et m'affecta à une unité très particulière, la première brigade de reconnaissance. Tout comme l'unité d'infanterie lourde elle a un autre nom moins officiel : l'escadron de la mort. Ce nom est à double sens, l'unité est non seulement connue pour faucher les ennemis comme la mort elle-même, mais également pour son taux de décès le plus élevé de la légion. Contrairement à ce que son nom indique nous ne faisions que rarement de la reconnaissance, nos missions sont celles des forces spéciales et on nous envoie la ou les troupes régulières ne peuvent pas intervenir. Les missions sont dangereuses, mortelles et nous partageons tous quelque chose : en dehors de nos frères d'arme il n'y aura personne pour pleurer notre mort. Ce n'est pas un hasard, le capitaine sait parfaitement qu'il nous envoie régulièrement sur des missions que d'autres qualifieraient de mission suicide, et c'est avec le pragmatisme qui le caractérise qu'Alaric a choisi personnellement chacun des membres de l'unité.


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Re: [BG Elfe] Alvar Lunasil

Message par Davion » mar. 28 juin 2022 à 10h22



Ces quelques pages seront en l'honneur de mes amis de l'escadron de la mort qui ne méritait pas leur destin. Leurs sacrifices qui ne feront pas partie de l'histoire de ce continent auront pourtant permis à des autres de briller, et à l'espoir de vivre. Puissent ils reposer en paix, et veiller sur nous de là où ils sont. Gaston, ne me maudit pas, j'aurais aimé garder notre promesse mais la vie et une chienne tu le sais mieu que nul autre. À toi Mickael, la seule lumière de ce groupe, je suis sur que tu a pus nous négocier une place à nous les pauvres pécheurs que nous sommes auprès de la déesse. A Pérenine, tant aimée mais qui ne voulait pas l'être, le monde a été injuste avec toi, je te dois la vie, toutes mes futurs réalisation sont les tiennes, et à nul autre, j'espère ne jamais te décevoir. Le reste de nos frangins vous tiennes compagnies, un jour je vous rejoindrais et on fera une fête qui fera trembler les cieux.

Nous venions de rentrer de mission, le genre que personne d'autre n'aurait accepté. Nous avions franchi les lignes pour attaquer les ravitaillements des Mahums afin de laisser nos troupes du front respirer. Alors que l'on fêtait dignement notre victoire le Capitaine est venue nous trouver, pour une fois il avait fait le déplacement plutôt que de nous faire quérir et il a même partagé un verre avec nous. Je ne sais pas si vous avez déjà bu avec Alaric, mais j'aimerai vous prévenir que je préfère encore me battre nu contre une armée que de revivre cette expérience. Je suppose qu'il est né comme ça, en faisant la gueule. Je reste convaincu qu'il a voulu être sympa, il savait déjà ou il allait nous envoyer et il voulait surement nous honorer, raté, un vrai pisse froid. Il a fait vider la taverne, et il nous a parlés de notre mission, une mission top sécrète. Il ne pouvait pas nous en dire plus mais Elion avait un plan pour commencer la libération du sud, mais Alaric n'était pas convaincu que son plan allait fonctionner. Il avait besoin de nous pour s'assurer que le plan d'Elion avait une chance de réussir, il ne nous a rien caché, nous allions très certainement mourir dans cette mission mais c'était un sacrifice à faire pour l'empire. Quelle grande gueule, il nous a bien beurré, mais il avait raison, quelqu'un devait se sacrifier pour espérer un jour gagner cette guerre. Nous devions nous infiltrer très loin en territoire ennemi, jusqu'à la passe mortelle au nord de Giran. Il n'avait aucune idée de comment nous pourrions faire, mais il fallait retenir les renforts ennemis dans la passe pour quelque temps. Avec des renforts limités, nous pourrions reprendre suffisamment de terre pour nous permettre de respirer et de reprendre pied dans le conflit. Après quelques heures de réflexion nous avions un plan audacieux, ou plutôt suicidaire. Nous pourrions amener dans la position la plus étroite de la passe des tonneaux d'explosifs, puis faire exploser les contreforts bordant la passe pour créer un éboulement, ou un glissement de terrain qui bloquerait l'accès pendant plusieurs semaines. un plan solide, à deux ou trois détails près biens sur, comme par exemple transporter les tonneaux d'explosif nécessaire en plein territoire ennemi, creuser la paroi au nez et à la barbe des Mahums, faire sauter le tout puis tranquillement repartir en sifflant les mains dans les poches... Des détails quoi.

Ce n'était pas notre premier rodéo, il nous a fallu que quelques jours pour tout organiser. Nous allions longer autant que possible la montagne, ça pullule de grotte et de replis pour se cacher. Impossible de prendre des chevaux ou des charriots, on a transporté les tonneaux de poudre à dos d'homme. Nous marchions de nuit, sans torche pour nous éclairer le visage grimé en noir et les armures et les armes cachées sous une cape noire afin d'être aussi peu visible que possible. Le jour nous nous cachions, derrière des rochers, dans des grottes ou parfois à même le sol sous les branchages et les pierres. Nous mangions froid, buvions notre café froid, mais nous avancions jour après jour. Je me rappelle d'un couple d'humains que nous avions croisé sur la route, ils étaient autour d'un feu de camp et nous ont proposé de la boisson et de la nourriture chaude. Pauvre couple, nous devions garder le secret, et malheureusement un couple faisant du camping en plein territoire ennemis ? Pas très crédible et nous ne pouvions pas prendre de risque, pendant qu'ils nous ont tourné le dos nos deux éclaireurs leur ont tranché la carotide. Nous avons quand même pris le temps de les enterrer, pendant que Mickael, notre prêtre et soigneur donna les derniers sacrements. Nous reprîmes la route sans autre accident majeur. Étrangement nous avons pu entrer dans la passe sans le moindre problème, je suppose que l'ennemi ne ce n'est pas douté une seule seconde qu'une bande de taré comme nous existait et il s'est relâché. Nous avons rapidement trouvé l'endroit idéal, il y avait un rocher massif au milieu de la route et les passages sur les côtés étaient bien plus étroits qu'ailleurs. Nous pouvions aussi facilement nous cacher en journée en haut du rocher, ou nous pouvions voir l'ennemi sans être vu.

Cela nous a pris presque trois semaines de creuser la paroi de nuit et de la remplir de poudre, c'était le moment de tout faire sauter. Nous savions bien que nous allions mourir dans cette histoire, mais c'est dans la nature des mortelles de prévoir une échappatoire et nous avons prévu de courir, courir aussi vite que possible pour nous échapper. Gaston a allumé le mèche, le beau Gaston, presque aussi beau que moi. Nous nous mimes à courir, sans même attendre le résultat quand tout à coup la terre tremblât, accompagné d'un bruit d'explosion. Tout en continuant de courir, sans tomber malgré le tremblement de terre je me suis retourné pour jeter un coup d'œil en arrière. Les deux flans de montagne étaient en train de glisser, bouchant la passe de plusieurs dizaines de mètres de roche éparse. Impossible de faire passer une armée, cela prendra des mois pour libérer la passe mortelle, nous avions réussi et il était temps de fuir, si on le pouvait.


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