[BG Orc] Llornek

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[BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » mer. 16 décembre 2020 à 10h59

Image
Nom : inconnu
Prénom : Llornek
Titre : Autrefois « La Bête » ou « Dra Paycd » dans la langue de ces ravisseurs. Peu de personnes ayant connu ce surnom sont encore vivantes.
Age : inconnu
Sexe : homme
Race : Orc


Métier : Apprenti forgeron. A un rapport privilégié avec la nature et les animaux. Il aime leur simplicité.
Compétences :
Martiales : ses compétences martiales sont absolument démentielles. Sa force brute à mains nues dépasse l’entendement, mais celle-ci ne lui sert qu’à manier le marteau et l’enclume désormais.
Magie : aucune prédisposition
Social : il a grandi dans une cage et y a passé plusieurs dizaines d’années. Il apprend, peu à peu, des rudiments de langue commune, mais n’a pas de filtres sociaux et pourra se montrer des plus rustre sans le vouloir pour autant.

Alignement : neutre bon
Langues parlées : il bafouille un peu d’un commun rongé par les fautes. Il parle également la langue de la bande qui l’a retenu pendant dans années, et connaît quelques insultes en nain. Ne parle pas orc.

Description physique: Llornek est un géant. Même au milieu d’autres orcs, sa masse musculaire et sa taille le distinguent nettement. Ses longues tresses, noires mais dotées de reflets auburn, sont attachées entre elles et semblent collées par quelque substance, elles sont également ornées de bagues et autres bijoux. Il porte un collier de barbe mal entretenu, et l’œil attentif remarquera des cicatrices particulières à la commissure de ses lèvres fines, lesquelles dessinent une bouche pincée aux sourires contre nature. Des cicatrices, si son visage en comporte quelques-unes, son corps en semble constellé. Son torse porte les stigmates de nombreuses batailles, de brûlures, de flèches, de lances et de lames. Il en va de même pour ses cuisses, ses bras et ses avant-bras. Ses épaules, également, présentent des marques de brûlures, mais par frottement et des plus singulières. C’est surtout son dos qui pourra attirer l’attention les rares fois où il ne l’aura pas couvert. En effet, celui-ci présente une multitude de petites cicatrices qui dessinent un quadrillage quasi parfait.

Spoiler:
Description mentale: Llornek n’a que trop connu les turpitudes de la guerre, et trop peu les intrigues de la vie en société. Il a passé sa vie dans une cage, et n’en était sorti que pour être utilisé comme un animal de combat. Il n’a appris à réellement s’exprimer que récemment, et peut souvent être aperçu un livre à la main, bien qu’il ne sache guère mieux lire qu’un enfant de 6 ans éduqué. Il n’a rien connu d’autre que sa captivité, mais il n’était pas conscient pendant longtemps que sa situation n’était pas normale. Il n’est, désormais, que déterminé à savourer sa liberté nouvelle, et est animé par une soif d’apprendre sans borne. Quand il n’est pas en train de pratiquer sa forge, il pourra être trouvé à Heine, les yeux plissés sur un livre qu’il lira à grand-peine, ânonnant souvent au fur et à mesure de sa progression. Il ne connaissait pas de kamaels avant d’arriver à Heine, et n’est guère habitué aux elfes, blancs comme sombres, mais n’a pas de présupposés sur les autres races. Il est, en revanche, terrifié par les naines.
Situation financière : il possède un marteau, un livre et des vêtements. Et ça lui suffit.
Comportement social : son attitude dénuée de filtres sociaux peut parfois provoquer un certain malaise. Il est toutefois avenant et chaleureux avec tous.
Type d’éducation reçue : des dizaines d’années dans une cage sans qu’on le considère comme une personne.
Influence : inexistante.
Pensée politique : il n’a aucune idée de ce que c’est. Sa liberté est sa seule conception d’une pensée politique.
Croyances : il ne connaît pas les dieux. C’est une page blanche.
Relations extérieures :

Elfes : n’en a vu que peu, et sur des champs de bataille. En a tué la plupart bien malgré lui.
Humains : en a connu beaucoup, notamment dans sa bande. Certains le traitaient presque dignement.
Kamaels : n’en a jamais vu.
Nains : a un peur panique des femelles. Les mâles, il est habitué à eux, et de toute facon, il doit fréquenter des nains pour apprendre la forge.
Orcs : a longtemps cru être le seul de son espèce. Puis en a rencontré à la guerre. N’en connaît presque rien.
Sombres : n’en a vu que peu, et sur des champs de bataille. En a tué la plupart bien malgré lui.
Dernière modification par Eriengaal le lun. 21 décembre 2020 à 18h06, modifié 1 fois.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 03h29

« Fyga ib! Huf ec ouin dinh, dra paycd! »
Spoiler:
"Debout ! C'est ton heure, la Bête "
L’orc se mit à genoux, aussi haut qu’il pouvait se tenir dans cette cage trop petite pour son imposante stature, obéissant docilement au nain debout à l’extérieur, qui lui arrivait tout juste au dessus du nombril. Un humain en armure de cuir , debout au sommet d’une échelle appuyée contre le cachot, faisait déjà glisser entre les épais barreaux du haut un collier d’astreinte en fer forgé au bout d’une chaîne. Le captif l’attrapa sans rechigner et le passa autour de son coup, rabattit les deux demi-cercles jusqu’à ce que chacun puisse entendre le cliquetis caractéristique du verrou garantissant la tenue du prisonnier. Celui-ci, sans contestation, passa des fers autour de ses chevilles, puis d’épaisses menottes autour de ses poignets. Quatre bandits, armés de lances, prirent place autour de la porte du carcan, puis le nain qui avait pris la parole déverrouilla la porte. L’orc, toujours aussi docile, se glissa difficilement, entravé, hors de sa cellule, puis se laissa tirer jusqu’à une étrange armature appuyée contre un arbre où l’attendait une naine d’une quarantaine d’années, au visage bouffi et ingrat surplombé d’un frange grasse de cheveux filasses mais bruns. L'entravé se mit à nouveau à genoux, en appui instable sur ses poignets menottés. La naine tourna la tête vers lui, cracha sa chique, et dévoila un sourire de dents sales avant de s’approcher de l’arrivant. Elle avança sa tête près du visage de l’orc qui gardait la tête baissée :

« Yr! Rana ec so vyjuneda suihd! Oui yna kuhhy pa y kuut puo, nekrd? »
Spoiler:
"Ah, voilà ma monture préférée ! Tu vas être un bon garçon, pas vrai ??"
La masse de muscles acquiesça en gardant les yeux baissés, toujours sous la menace des lances,  tandis que 3 autres humains s’attelaient à soulever l’armature. Celle-ci était composée de métal lourd, et de lamelles de cuir épais censées s’appuyer sur les épaules de son porteur, et au milieu se trouvait une ouverture pour passer la tête. A l’arrière de chaque épaulette, un vérin, manifestement de conception naine, maintenait surélevée une plaque quadrillée de tiges de fer qui se seraient enfoncés dans le dos du porteur sans la présence du mécanisme. Au bas du cadre de métal, sur le dos, on pouvait distinguer une assise faite de fer, de bois et de peaux de bêtes. L’orc se laissa sans mot dire passer l’armure, que six hommes portaient avec maints efforts, autour du cou, puis il se releva. L’orc se releva, dépassant de plus de la moitié d’un corps l’humain le plus grand de l’assemblée. Les cheveux bleu nuit, les yeux d’une couleur similaire, celui-ci s’avança dans sa brigandine, et resserra avec un regard désolé envers l'asservi une troisième lanière de cuir autour de la ceinture abdominale impressionnante. Soumise, la masse de muscles s’accroupit, et la naine, Ruriane, bondit avec une certaine prestance pour son corps dodu sur l'attelage, provoquant une pression sur les vérins qui rapprocha fâcheusement les tiges de fer du dos de l'orc. Lequel frogna le visage dans la crainte de la douleur, en vain, à son grand soulagement.

« Yekrd, ubah ib ouin syf, pek kio. Yht hu zuga. »
Spoiler:
"Allez, ouvre la gueule, mon grand. Et pas de blague."
L’orc ouvrit la bouche, accepta le mors que la naine fichée sur son dos tendait étant son visage, et resserra ses mâchoires puissantes. L’humain qui avait attaché la ceinture autour de la taille de l'orc le libéra de ses entraves aux chevilles et aux poignets, puis retourna les déposer auprès de la cage. La naine aboya un ordre à sa monture qui se leva, et se dirigea vers le champ de bataille.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 03h33

« LA BEEEEEEEEEETE !! ILS ONT LA BEEEEEEETE !! »

Les gardes apeurés se repliaient dans le désordre et la précipitation, l’un ou l’autre jetant des regards paniqués derrière lui, tandis que le reste de la Compagnie de l’Ombre les pourchassait et tuait les fuyards retardataires. Ce groupe de bandits avaient investi pour un temps les montagnes qui faisaient face au camp abandonné envahis par des Ol Mahum, et attaquaient systématiquement les caravanes de marchands osant s’aventurer sur cette route déjà dangereuse en temps normal.  Depuis des dizaines d’années, ils terrorisaient les marchands du continent, en dévalisant, pillant et tuant tous les imprudents s’aventurant sur leur territoire. Leur stratégie était simple : un raid méticuleux, un pillage méthodique, une dissimulation minutieuse de toute trace du passage d’un quelconque convoi, et, surtout, pas de survivants. Cela leur permettait de rester plusieurs semaines au même endroit, même si la nature de leur métier les forçaient à changer de planque fréquemment pour dénicher le nouvel endroit idéal pour un guet-apens.

D’où ils venaient ? Nul ne le savait. Ils étaient arrivés voilà une quarantaine d’années et avaient, depuis constamment devancé les forces de telle ou telle cité. Et les rares fois, comme aujourd’hui, où une troupe plus maligne que les autres était parvenue à la confrontation, depuis plus de 20 ans, « La Bête » leur avait donné l’avantage. Les versions divergeaient : parfois, c’était un troll, parfois, un orc, réputé démesurément grand, aux épaules de quatre pieds de large, déchirant et démembrant tout et tous sur son passage. Et le plus curieux, c’est que toutes les descriptions faisaient mention d’une naine chevauchant celui que les rares chanceux à avoir survécu appelaient « La Bête ».

Fisken comprenait désormais pourquoi. Un monstre de probablement 9 pieds de haut, surmonté d’une naine au visage sale hurlant et vociférant, passait au travers des défenses mises en place par le capitaine comme au travers de fétus de paille, se servant de deux gardes qu’il avait saisis comme de masses pour se dégager le passage. Les hommes volaient de part et d’autres et tous étaient en proie à la panique. Juché au sommet de la falaise, nichée entre deux arbres, Fisken, lui, ne bougeait pas, comme abasourdi par la scène. Une minute plus tôt,  ses compagnons d’arme semblaient encore dominer les maraudeurs, mais désormais, la débâcle avait gagné les rangs. Au loin, la bête, déchaînée, jeta les corps désarticulés de ses massues de fortune, et se rua vers des survivants en fuite.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 03h39

Clation vit, au dessus de lui, voler les corps des deux malheureux qui avaient été attrapés par la bête, et atterrir dans les rangs en fuite de ses camarades devant lui, en fauchant certains et en assommant d’autres. Lui continua à courir : le monstre à ses trousses ne saurait être vaincu, il en était certain. Il l’avait vu frappé de flèches, heurté par le métal des épées, sans même essuyer un mouvement de recul. Soudain, un intense douleur saisit le garde dans la jambe droite, et il s’écroula, roulant dans l’herbe de la plaine jusqu’à heurter le corps d’un bandit tombé au combat. Il baissa les yeux sur sa cuisse. La tête d’une flèche sortait de sa jambe, et la chute, suivie de la roulade, avait déchiré davantage la plaie. Il releva les yeux, et vit un bandit courir dans sa direction et deux autres, un peu plus loin, qui semblaient focalisés sur la même proie. La Bête, plus loin, broyait le crâne d’un soldat dont les jambes tressaillaient encore de soubresauts. En un éclair, Clation défit l’attache de son bouclier, puis se saisit de la flèche de part et d’autre de sa jambe, dont il brisa la tête, avant de retirer le projectile par l'arrière. La douleur lui fit avoir un vertige, mais il se releva, claudiquant, à la seule force de sa jambe gauche. Comme le premier de ses assaillants arrivait sur lui, Clation s’empara de son bouclier, et d’un geste preste, le jeta comme un disque dans la mâchoire du bandit, qui s’effondra dans une pluie de sang et de morceaux de dents. Le milicien, toujours en appui sur sa jambe gauche, sortit sa dague de l’étui fixé à sa taille, qu’il prit dans sa main droite, puis il ramassa de son autre membre son épée bâtarde au sol. Il était peut-être une fausse patte, mais c’était un vrai bretteur, et deux ou trois pillards n’allaient pas l’effrayer. Son premier adversaire ne semblait pas en mesure de se relever, et le deuxième arrivait déjà à l’assaut, se ruant sur le milicien sans la moindre garde, la hache en l’air. Clation fit mine de tenter un coup de côté avec son épée, que le bandit para sans problème de sa hache à deux mains, seulement pour laisser son flanc gauche exposé. Le bretteur ne se fit pas prier, et ramenant habilement son épée, balança son corps circulairement vers la gauche, le bras droit en avant, tranchant d’un mouvement net la gorge du bandit, qui tomba net, lâchant sa hache, la main ruisselant de sang sur son cou ouvert. Le surin de son comparse s’attaqua au flanc droit de l'assailli, qui détourna la lame courte de sa propre dague. Son adversaire répliqua d'un coup de bouclier, puis asséna un coup de talon sur la cuisse blessée de Clation, qui dans un hurlement de douleur se laissa aller un genou à terre, les dents serrées, le visage rageur. Tout en appui sur sa jambe gauche, le milicien se releva brutalement, l’épée la première, la fichant dans la gorge de son opposant à en lui en faire sauter le casque. Il se laissa retomber sur le genou, retirant de fait sa lame, et se retourna vers le point de repli seulement pour se retrouver face à un nain de la Compagnie, marteau levé. Pris au dépourvu, Clation tenta de lever son épée pour parer le coup à venir, bien qu’il eut été tout à fait conscient qu’il était déjà trop tard. Une flèche, soudain, sortit de la poitrine du bandit, qui s’affaissa sur Clation.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 03h46

Sitôt la flèche partie, Ilnaë chercha de sa main agile une autre flèche dans son carquois. Ses yeux suivirent le trait qui venait de filer, se gondolant légèrement dans l’air. Un bref sourire de satisfaction glissa sur son visage lorsqu’elle vit le nain s’affaisser sur Clation. Comme elle décochait un nouveau dard meurtrier, elle parcourut de ses pupilles le champ de désolation qui s’offrait à elle. La troupe de maraudeurs était estimée à 60 unités. Son escouade à 120 hommes. Il ne devait rester, au total, qu’une quarantaine d’âmes se battant à proximité du camp abandonné. La rage de ses bandits au combat était impressionnante, mais leurs archers étaient déficients, quand elle et Ishatr, l’archer sombre de son unité, avaient abattu probablement le quart de leurs adversaires à eux seuls. Ishatr. Les ancêtres d'Ilnaë se seraient probablement arraché les cheveux s’ils l’avaient vue se battre côte à côte avec l’un des frères ennemis, mais ces considérations étaient d’un autre âge. Il y avait suffisamment d’ennemis communs pour ne pas s’échiner à s’entretuer entre gens civilisés et de bonne volonté. Penser ainsi était l’avenir, elle en était convaincue. Ce sont des gens comme elle, comme Ishatr, prêts à enterrer la hache de guerre et les querelles du passé, qui porteraient la société de demain, une fois que l'Ire serait vaincue. Le seul vrai danger, sur ce champ de bataille, c’était celui que certains vétérans avaient surnommé « la Bête ». Un orc. Non, plus qu’un orc. Un géant qui surpassait d’un nain entier les plus grands des guerriers. Il avait pour ainsi dire enfoncé les défenses qui tenaient depuis trente minutes à lui seul, et semblait être sous le joug d’une naine grasse et sale, qui menait, apparemment, la bataille du côté des maraudeurs. Pourquoi cet orc obéissait à cette naine, cela échappait totalement à l'elfe.

Au fond du goulot, Ishatr et elle couvraient autant que possible la retraite de leurs camarades survivants, tirant trait après trait sur leurs poursuivants. Dans la confusion de la bataille, elle ne savait pas qui était tombé, sinon Kvarl, R'lanta, et Saen, qui avaient été pris pour cible dès les premières minutes de l’affrontement par la horde barbare. Ils auraient du revenir plus vite, ils auraient du avoir le temps de revenir dans le goulot profiter de la couverture des archers et du soutien des guerriers. Le plan aurait du être parfait. Le guet-apens monté par les bandits ne l’était pas moins, et les trois appâts avaient tôt payé le prix fort pour leur rôle. Seuls sept hommes, jusque-là, étaient parvenus à revenir au point de rendez-vous. Les deux falaises, qui se rapprochaient au point de ne laisser un goulot de quelques mètres d’écart à peine, auraient du former un rempart idéal, mais rien n’avait fonctionné.

Le trait suivant frappa de plein fouet un humain qui pourchassait un nain de la milice. Son œil aguerri vit alors l’orc fondre sur Clation, la naine juchée sur son dos lui éructant des ordres en donnant des petits coups de talons de temps en temps, provoquant immanquablement l’ire de l’orc. Le milicien, pas dupe, se retourna pour faire face au monstre. Il baissa sa garde, se posta devant lui, le jugeant du regard. Ilnaë, interdite, tira une nouvelle flèche sur les quelques bandits pourchassant toujours ses compagnons, mais son attention était accaparée par la situation de Clation, et sa flèche manqua l’humain aux cheveux bleu nuit qu’elle prenait pour cible. Elle se focalisa à nouveau un instant sur Clation. L’orc n’avait pas bougé. La naine hurla quelque chose et se dressa sur ses cale-pieds, provoquant un râle furieux de sa monture, qui se saisit de Clation par la taille. Preste, l’humain dégagea ses bras, tandis que l’elfe, spectatrice, encochait une nouvelle flèche. Soulevé à sa hauteur par l’orc, il jeta sa dague d’un mouvement habile comme l’elfe décochait un trait vers la tête de l’orc. La dague glissa le long du cou de l’orc, et partit se ficher dans le flanc de la naine qui le chevauchant, la déstabilisant sur le côté droit. Ilnaë vit alors le mécanisme agir. En s’affaissant, le transport de poids de la naine exerça une pression sur le mécanisme de la selle, enfonçant de fait les dards du côté droit du soubassement de la selle dans le dos de l’orc, qui pivota vers la droite, révélant un dos ruisselant de sang. La flèche d'Ilnaë le heurta à cet instant, pénétrant son énorme trapèze gauche sans même le traverser. Ilnaë ferma les yeux. Elle ne visait pas la bonne cible. Hystérique, la naine sale arracha la dague plantée entre les plaques de son armure, empoigna les rênes avec une férocité décuplée, et hurla quelque chose dans un patois étranger à l’orc, en se dressant, puis en sautant, plusieurs fois sur ses cale-pieds. La Bête poussa un cri déchirant, empoigna le haut du corps de Clation de sa main gauche, et d’un geste brutal déchira le corps en deux dans un éclat  de viscères. Ilnaë voulut hurler, mais son cri mourut dans un sanglot, avant que la nausée ne la gagnât. À son tour gagnée par la rage, l'elfe encocha en un éclair une flèche qu’elle tira en direction de la cavalière dans un cri haineux, mais sa hâte la trahit et sa flèche se planta dans la structure harnachée sur le dos de l’orc. La naine, surprise, tira sur les rênes, tandis que l’elfe allait de sa main chercher un nouveau trait et bandait son arc, les dents serrées de rage. La naine se dressa sur ses cale-pieds, ravageant à nouveau le dos de son destrier, et lui cracha des ordres en pointant Ilnaë. Autour d’eux, le champ n’était plus que sang et dépouilles, armures brisées et râles des mourants. Les rares combattants en état de se battre se situaient désormais au pied des structures qui surélevaient Ishatr et Ilnaë, et la bataille faisait rage. Il n’y aurait nulle reddition aujourd’hui. Ilnaë libéra la corde d’entre ces doigts, ces yeux rougis rivés dans le regard de la naine qui tendait le bras dans sa direction, et la flèche fila vers sa cible, vacillant comme elle fendait l’air.
Dernière modification par Eriengaal le jeu. 11 mars 2021 à 15h08, modifié 1 fois.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 03h54

Le corps de Clation se rompit comme un pain, dans une pluie putride. Fisken ne put même retenir le jet de bile qui remplit son œsophage, et se laissa aller par-dessus la rambarde. Du haut de la falaise, il se trouvait témoin bien impuissant de la scène. Il n’était là que pour une seule et unique raison, et il le savait. Même un arc lui avait été dénigré. Il ne devait attirer l’attention sur lui sous aucun prétexte,

Et il était de toute façon un bien piètre archer. Et épéiste. Il avait voulu aider la milice à régler ce problème de bandits, mais, à présent, il se rendait bien compte que sa place de modeste copiste n’était pas sur le champ de bataille. Et le rôle qui lui avait été donné, eh bien, c’était sans doute le seul qui eut pu remplir, et tout à la fois, l’un des plus cruciaux. Et il avait répété, tant et tant. Son regard se tourna vers les deux archers en contrebas. L'elfe, surtout. Clation et elle lui avaient semblé proches, et il ne doutait pas que la scène d’horreur à laquelle il venait d’assister l’ait bouleversée. Elle décocha une flèche qui allait se planter dans l’armature qui soutenait la naine sur le dos du monstre. Le regard de l’humain glissa vers le sombre. Celui-ci se démenait au dessus de la mêlée pour protéger les derniers miliciens encore debout. 3 hommes en armure, plus les deux archers, et lui-même. C’était tout ce qui restait du contingent de 120 hommes qui participaient à cette opération. En face, outre le monstre et la naine, 6 hommes en armure cloutée se dressaient encore : 3 nains, une humaine, une sombre et un humain de grande taille. Celui-ci, hache de lancer à la main, ne put qu’observer le nain sur sa droite tombant d’un trait meurtrier tiré par Ishatr. Il ne lui fallut qu’un instant pour se retourner vers le sombre et lancer une de ses haches, qui vint fendre le crâne du sombre, qui s’effondra sur l’heure. Les 2 nains restants se précipitèrent vers le promontoire sur lequel se trouvait Ilnaë. L’archère sembla ne même pas remarquer ni la mort de son comparse, ni la scène et tirait déjà une nouvelle flèche vers la bête. Fisken suivit le trait des yeux, filant droit vers l’orc, mais ce fut la naine qui reçut le projectile en plein visage. Elle s’effondra en arrière, raide morte, mais elle resta bloquée dans ses cale-pieds, et son corps resta suspendu, tout en appui sur la selle. La rage du monstre n’en sembla que décuplée, il poussa un hurlement terrifiant, et se précipita vers les quelques survivants.

En contrebas, les nains heurtèrent de tout leurs poids le promontoire au sommet duquel se trouvait Ilnaë, lequel vacilla et s’écroula en arrière. L’elfe, agile, roula vers l’arrière, sans même lâcher son arc, se releva et encocha une nouvelle flèche. Derrière les nains, un humain de la milice, muni de deux épées, se précipita et embrocha les deux derniers nains survivants, tandis que plus loin, les deux derniers guerriers de la milice, un elfe et un humain, boucliers en avant, paraient les coups de leurs opposants, visiblement éreintés mais vivants. En face, une sombre en armure lourde protégeait une humaine rousse au visage tatoué armée de deux dagues. L’humain en brigandine, lui, fondit sur le double-épéiste, seulement pour être cueilli par la flèche d’Ilnaë et tomber, en se tenant le ventre. L’humain au bouclier s'écroula d’un coup de surin de la fille aux tatouages, laquelle vit fondre sur elle le double-épéiste qui semblait déchaîné. Celui-ci trancha d’un geste la tête de l’humaine qui n’eut guère le temps de savourer son triomphe.
La sombre prit le meilleur sur l’elfe, et plongea son épée dans les entrailles de son blanc cousin. Dans un gargouillis de sang, celui-ci adressa une ultime supplique dans un regard lancé à Ilnaë, qui, elle, était déjà prête à décocher un nouveau projectile, puis il lâcha son arme pour embrasser la sombre de ses membres. La dernière milicienne acquiesça, d’un air désolé, et tira un trait funeste, en plein cœur, dans le dos de la sombre, qui expira dans les bras de l’elfe mourant. C’est alors que le double-épéiste passa en trombe devant elle. Ses deux épées se plantèrent dans les pectoraux de lorc, qui l’écarta d’un revers du bras gauche. L’épéiste vola et termina sa course dans l’un des deux immenses arbres entre lesquels Fisken, de sa hauteur pouvait voir l’elfe. Le monstre continua sa course vers l’archère.  Fisken sortit alors sa dague, et coupa la corde qui retenait le bélier. Le tronc, de près de soixante pieds de long, retenu par deux épais cordages à chacun des arbres, fondit vers Ilnaë, mais la bête eut le temps de fondre sur la milicienne et lui arracher, d’un coup de poing, la mâchoire inférieure, avant ďêtre heurté de plein fouet par le bélier. Cette fois-ci, enfin, à son tour, le monstre fut projeté contre la falaise opposée, la naine morte se désolidarisant enfin de l’armature toujours harnachée à son corps.
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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » lun. 21 décembre 2020 à 04h10

Le silence. Le silence régnait à présent sur la plaine. Un silence de mort, seulement troublé par les quelques gémissements de ceux qui luttaient encore contre l’invitation de la faucheuse. Fisken resta transi un moment. En bas, la bête ne bougeait plus. Ni personne d’autre, d’ailleurs. L’humain, après quelques minutes, recouvra ses esprits, et descendit sur le lieu de l’affrontement final.

Fisken n’aurait jamais imaginé survivre à un tel carnage. Les deux corps des nains transpercés par les épées du double bretteur gisaient au pied de la structure écroulée. Plus loin, il croisa les deux corps de l’elfe et de la sombre, morts lovés, et le corps défiguré de la pauvre Ilnaë, au pied de laquelle se trouvaient les deux épées du fin bretteur qui gisait, lui aussi inanimé, au pied de l’arbre. L’attention de Fisken fut attirée par un râle sur sa gauche. Ses yeux, qui s’étaient laissé gagner par des larmes, suivirent le son jusque contre la paroi opposée de la falaise.

Le monstre, malgré tout, respirait encore. Il était couvert de sang, deux plaies larges suintaient de son torse, et lui-même baignait dans une mare de sang. La haine s’empara de Fisken. Quelle justice les Dieux offraient-ils, à garder en vie une telle abomination, quand tant de valeureux combattants avaient aujourd’hui expiré ?

Il sortit sa dague, et s’approcha de la bête, sonnée et affaiblie. Des respirations difficiles, des soubresauts indiquaient des larmes, que Fisken put voir sur le visage du monstre.

« Je m’en voudrais presque d’avoir la clémence de t’achever après toute l’horreur de tes actes, mais c’est là rendre un service à toutes les espèces civilisées. Je n’avais jamais, avant de t’avoir vu, pris la conscience de toute l’horreur de l'Ire bestiale. Je l’ai vue, à présent. »

Fisken serra fermement sa dague, et approcha plus avant de la bête, qui le fixait, passif, dans les yeux. La dague sortit brutalement par la pomme d'Adam. Fisken ne comprit pas, tout de suite, mais il tomba à genoux, régurgitant du sang, dévoilant aux yeux de l’orc le lanceur de haches en brigandine. Blafard, la main sur un flanc gauche qui se vidait de son sang, l’homme au cheveux bleu nuit retira sa dague de la gorge du copiste, et approcha, l’arme au poing, de l’orc. Sa lame, lentement, approcha du corps du blessé, et sectionna une à une les attaches de l’armature qui causait son martyr. Puis il s’assit, et toussa un peu de sang, et dit :

« Ku. Oui yna vnaa du ku huf. Oui femm hud ryja du vekrd ajan ykyeh. Fryd ec ouin hysa? »
Spoiler:
"Pars. Tu es libre à présent. Tu nauras plus jamais à te battre. Quel est ton nom ?"
L'orc put enfin, douloureusement, retirer son dos des pointes qui jouaient à le pénétrer. La douleur fut à la hauteur du soulagement ressenti.

« E ryja hajan ryt yho hysa. »
Spoiler:
"Je n'ai jamais eu de nom."
L’homme laissa un triste sourire passer sur ses lèvres affaiblies.

« Uv luinca oui tet hud... Oui ghuf fryd? E keja oui seha. E femm hud ica ed yho muhkan, yc ed caasc, yhofyo. »
Spoiler:
"Bien évidemment que non... tu sais quoi ? Je te donne le mien. Je n'en aurais plus l'usage beaucoup plus longtemps, de toute facon..."
L’orc resta interdit.

« Ouin hysa ? »
Spoiler:
"Ton nom ?"
« So hysa. E ys Llornek. Drec hysa ec huf ouinc. Zicd bnuseca sa oui femm hud fycda ed, yht femm tu cusadrehk kuut fedr ed. Tu kuut. Meja dra meva oui hajan ryt. Bmayca. Yht tu fryd sygac oui rybbo. »
Spoiler:
"Mon nom. Je me nomme Llornek. Ce nom est tien à présent. Promets-moi simplement de faire le bien que je n'ai pas su faire avec ce nom. Fais le bien. Et vis cette vie à laquelle tu n'as pas eu droit jusque à présent. S'il te plaît. Fais ce qui te rendra heureux.
Llornek resta donc près de Llornek, jusqu’à son dernier souffle, ne sachant que faire pour lui venir en aide. Et pour la première fois, quelqu’un parla à Llornek. Une fois son dernier souffle rendu, Llornek souleva le corps de Llornek, quitta le champ de bataille, enterra le corps de Llornek le long d'un cours d’eau, au pied d’un arbre, comme il le désirait, puis il décida de vivre pour protéger autrui comme personne n’avait su le protéger.
[Veuillez mettre ici une citation de votre choix, si possible d'un auteur célèbre, qui vous fera voir en moi un garçon cultivé, pertinent, drôle et un poil rebelle]

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Re: [BG Orc] Llornek

Message par Eriengaal » dim. 31 janvier 2021 à 12h41

Docile, Llornek suivit la troupe de nains que guidait un humain frêle aux traits tirés. Les quelques mois passés auprès du forgeron Morning, à Heine, lui avaient appris les rudiments du métier, mais il avait vite compris que certains nains se montraient réticents à partager leur savoir avec un membre d’une race qui diffère de la leur. Il avait eu bon espoir que l’ordre se faisant appeler « Lions de Heine » puisse prendre son apprentissage sous son aile, mais son représentant avait été un véritable fantôme, avant de finalement faire savoir à l’orc qu’il ne pourrait pas répondre favorablement à sa requête. Il avait néanmoins recommandé à Llornek de se mettre en relation avec un nain réputé pour la qualité de ses ouvrages, mais le nom avait échappé à l’orc. Et puis, en traversant la place de Giran, il s’était fait apostrophes par l’un d’eux qui avait remarqué un marteau lourd accroché à la ceinture de l’orc. Il lui avait dit qu’ils allaient parler affaires, et que ça pourrait l’intéresser. Il y avait bien la une naine, qui n’était pas sans lui rappeler sa maîtresse d’autrefois, mais Llornek avait connu la petite vendeuse de miel, qui s’était avérée être gentille avec lui, alors, même s’il gardait la naine à bonne distance, il avait décidé de suivre.

Le petit groupe, mené par un nain tout de blanc vêtu et l’humain aux yeux cernés de noir, s’arrêta devant une ruelle sombre et inquiétante, dans le sud-ouest de Giran. Les nains, tout à leur insouciance, s’y engouffrèrent joyeusement. Llornek s’engagea en dernier, soupçonnant de mauvaises intentions de cette bande qu’il ne connaissait que depuis quelques minutes. Et il ne voulait plus faire la bagarre. Il s’était assez battu, mais le petit groupe déboucha sur une taverne en plein air, avec une dizaine de longues tables disposées en parallèle. Chacun s’installa de part et d’autre d’une des tables voisines du comptoir, et avant même que la moindre commande soit passée, deux humains amenèrent deux tonnelets de l’eau jaune qui pique dont raffolent les petites gens, suivi par un troisième, les bras chargés d’un large plat de fer garni de jambons, de charcuterie diverse et de victuailles.

Les nains se servirent bien vite en bière, la naine se chargeant de faire des tartines de pâté. Llornek attrapa un jambon et commença à le manger, comme d’autres auraient mangé une cuisse de poulet, sous le regard médusé du nain sur sa gauche, mais celui-ci était bien trop occupé avec sa bière, et le plat était très suffisamment garni, pour que nul ne s’en offusqua. On posa près de l’orc une pinte de bière, mais le goût amer ne plaisait pas à l’apprenti forgeron, qui la laissa de côté jusqu’à ce que les nains, en plein milieu d’une conversation compliquée sur des routes commerciales, ne se décident à ce que tout le monde trinque. La grimace de l’orc provoqua les éclats de rire des nains alentours. La naine eut alors un gentil geste, et s’en alla chercher un jus de fruit pour l’apprenti forgeron, qui sursauta lorsqu’elle arriva par derrière. La voix de la naine derrière lui amena de mauvais souvenirs, et il se raidit, malgré les bonnes intentions manifestes de la demoiselle, qui fut bien vite rejointe par une autre naine en habits de marin.

Les discussions allaient bon train, et manifestement, le nain tout de blanc vêtu était un forgeron. Llornek présenta avec fierté quelques-unes de ses créations, et expliqua sa situation. On lui offrit de parfaire sa formation, et comme l’on offrit à l’un des nains présents de rejoindre de rejoindre une guilde, la même proposition fut faite à l’orc. Celui-ci n’avait pas tout compris, mais il pourrait rejoindre ses nains lui permettrait d’apprendre de forgerons expérimentés, et on lui avait même dit qu’on pourrait lui apprendre à lire.

Llornek regarda l’empreinte de sang laissée par le pouce du nain qui venait d’accepter. Llornek ouvrit le carnet qui l’accompagnait partout. Il se concentra sur la plume qu’on lui avait passée et inscrit du mieux qu’il pouvait son nom :

 LOИEK
Spoiler:
MAJ pour clantage Vernalis 🙃
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