Message
par Aether » jeu. 7 janvier 2021 à 22h17
Les Origines
Giran la commerçante, voilà la ville de son enfance. L’errance et la survie dans une ville ou la seule valeur reconnue et celle d’une bourse remplie, voilà la genèse de Soïm.
Jeune Kamael pointé du doigt par les siens de part ses origines naturelles et sa tendance à chaparder, considéré par les Giranais comme de la racaille kamaelles, il n’eut malheureusement pas le choix à l’époque pour survivre.
Issu d’une famille aisée qu’il ne connut que peu de temps, le père militaire mort pour la patrie après avoir connu la déchéance pour avoir enfanté. Une mère à tendance dépressive qui ne tarda pas a trouver réconfort dans l’alcool et les drogues dures, ce qui rapidement la tua.
Bien rapidement, on le plaça dans une famille qui s’avéra assez violente et stricte, rien qui ne permit d’avoir une enfance saine et épanouissante, il fugua à de nombreuses reprises et finit bien souvent dans la rue.
La rue, c’était en quelque sorte une mère de substitution lui apprenant la débrouille et les magouilles, il trouva des frères et des sœurs avec qui il partageait le même mode de vie. Il se retrouva malheureusement bien vite seul à nouveau, en effet il ne fait pas bon vivre dans les bas-fonds des grandes villes.
De part ses capacités et sa survie, il fut vite remarqué. Petit à petit, à force de remplir toutes les basses besognes de la capitale du commerce, il se fit un nom, un nom qu’aujourd’hui il n’utilise plus.
Velod
Les premier temps il participe à des petites rixes dans la ville, visiblement friand d’en venir aux mains, il faisait en sorte de toujours en déclencher et corps et âme se jeter dedans.
Ce n’est pas tant la violence qu’il affectionne mais plutôt l’émulation guerrière et le dépassement de soi, en effet au début il ne brillait pas durant les bagarres. Ni expérimenté ni particulièrement entraîné, ses seuls points forts étaient sa détermination et son immoralité.
Peu à peu se sont les arènes qui attirèrent son attention, il était possible sans risque d’enfreindre la loi et de finir en prison de combattre quelqu’un et rien que pour cela ça valait le coup d’y aller.
Les combats étaient bien souvent journaliers sauf en cas de grosse blessure. Il prenait de plus en plus à cœur son entraînement, voulant gagner les combats qu’il entreprenait.
Bientôt à mesure de défaites et d'entraînement il se fit connaître à Giran comme étant un très bon duelliste.
Un jour un groupe vint le voir à la fin de sa journée de duel et d'entraînement, le soleil venait tout juste de décliner, un homme d’environ 1 m 83 se présenta en premier comme Markus, les deux autres, un sombre et un orc le dévisageaient.
On a entendu parler de toi, il parait que tu es un duelliste hors pair.
Le kamael les regarda tour à tour en haussant un sourcil et répliqua avec un air de défi dans les yeux
-Le meilleur pourquoi tu veux te battre ?
L’homme rit un peu en le regardant alors que les deux autre posèrent leur main sur leurs armes
-Dit moi le Kamael, as-tu la moindre idée d’à qui tu t’adresses ? Si je sors mes armes de mon fourreau tu ne pourras pas te relever c’est une certitude.
Le Kamael pas le moins du monde intimidé sortit sa grosse épée à deux mains et la posa sur son épaule
-Bien, si je ne me relève pas j’apprendrai, montre moi qui tu es.
L’Humain sortit ses épées jumelles et entra dans l’arène avec lui
-Soit !
Le combat démarre la seconde d’après, les deux duellistes croisent le fer avec vigueur et hargne, laissant aller leur fougue créatrice.
Le Kamael se rendit vite compte de la supériorité de son adversaire, les coups était précis et anticipés donc impossible pour lui de placer la moindre frappe
.
L’humain acheva le duel rapidement en frappant d’un coup précis les côtes, faisant ainsi chuter le kamael au sol, avant que celui-ci ne se relève il l’embrocha avec une de ses lames pour le clouer au sol et s’approcha de lui pour lui murmurer à l'oreille.
-Tu es bon le Kamael, veux- tu devenir encore meilleur ?
Le kamael eut à peine le temps d’acquiescer avant de sombrer dans l’inconscience.
La famille
Ce que Velod ne savait pas c’est qu’en acceptant la requête de l’humain il avait signé un contrat à vie pour rejoindre La famille Montnerry.
Il fut soigné et mis au service de la famille assez rapidement, servant d’homme de main au départ. Diverses extorsions, plusieurs intimidations et enfin quelques liquidations en guise d’exemples tout en violence c’était là son quotidien.
Ayant désormais fait ses preuves, il devint en quelques dizaines d'années un membre respecté de la famille, passant de petite frappe à Bras armé de leur organisation.
Malgré le travail et les missions internes il garde toujours son goût pour le combat et bien souvent il lui arrive de défier les badauds ayant le malheur de le provoquer.
Les années passèrent et les Montnerry prospérèrent, les trois branches principales de la famille travaillaient main dans la main pour accroître leurs bénéfices et leur réputation.
Il rencontra de nombreuses personnes qui étaient pour lui des frères désormais, travaillant avec eux sur des missions périlleuses. Hector était, en plus d'être un frère au sein de la famille, un Kamael de confiance avec qui il prenait beaucoup de plaisir à faire équipe.
Là où Velod était force brute et technique de combat poussée, son alter ego était rusé et réalisait des planifications méthodiques avant chaque action armée ou assasinat.
Un autre membre de confiance de la famille était notre Majordome. En dehors de toute capacité physique, il était l'individu qui savait tout sur tout. Aucun secret au sein de la famille ne l'était pour lui, ainsi il était bien plus facile de lui faire confiance.
La fin
Les troubles qui agitent l’empire ne tarderont pas à se faire ressentir au sein de la famille, qui sait ce qui fut l'élément déclencheur.
Surement la décision de vendre au plus offrant parmis tout les camps des guerres civiles en cours, combiné à cela quelques dissensions au sein même de la famille. La grande mode était à la trahison qui bien souvent se réglait d’une lame à la place de la trachée.
Malgré la justice expéditive dont faisait preuve la famille il ne purent stopper l'hémorragie, l’empire commençait à mettre son nez dans des affaires gênantes. Beaucoup de frères et de sœurs sont mis en geôle puis exécutés jusqu'à menacer les plus hautes sphères de l’organisation.
La nouvelle tomba, les membres restant devaient disparaître.
Velod n'était plus alors qu’un cadavre quelconque de Kamael retrouvé dans la baie de Giran, tout était fait pour y croire .
Le nouveau départ
Nekar Soïm, voilà dorénavant comment ses clients l'appelleraient, propriétaire associé d’une luxueuse boutique sur Giran. Sa spécialité ? les armes , encore cet amour de jeunesse, cette passion débordante, à la différence d’avant les clients les achetaient au lieu d'être lacérés par elles.
Il ne fut pas très dur d’apprendre les ficelles de la vente, en revanche la forge fut une toute autre histoire. Entêté et orgueilleux il se mit lui-même au défi d’arriver a créé des armes à la hauteur de ses attentes de duelliste, ça prit des dizaines d’années avant que la qualité des créations ne lui conviennent.
Qui d’autre que ses deux anciens collègues de la famille pour le rejoindre dans cette entreprise. En bon majordome aussi rigoureux que professionnel le nain Kolskree s’occupait de leur affaire, de leur demeure, et leur donnait conseil comme lui seul sait le faire
Son comparse Kamael s'appelant désormais Maligaro ouvrit dans la même bâtisse sa boutique de tailleur, des tenues pratiques autant que qualitatives.
Mais toute cette petite entreprise allez devoir survivre à la sombre année 957, chute de Giran aux mains de l'ire et fuite des peuples libre vers les autres villes libre de l'ouest.
La perte de la boutique avec sa potentielle destruction aurait de quoi miner le moral de quiconque, une si belle entreprise pleine de rêves et d'espoir réduit au néant du jour au lendemain.
Mais les trois compères loin de se laisser abattre continuent leur petite affaire dans les autres villes sans forcément avoir de local ils refusent de se laisser abattre surtout que la demande d'armes et d'armure explose.
Les guerres ont l'avantage d'être très gourmandes en matériel, ce qui arrange bien évidemment leur petite entreprise.
La reprise de Giran par les troupes de l'ouest en 958 ne tarde pas à arriver à leur oreille et l'espoir de récupérer leur locaux renaît, malheureusement il est en ruine à croire que les bêtes de l'ire prennent plaisir à anéantir leur bien.
De futures négociations avec les responsables de Giran et des ouvriers seront nécessaires pour pouvoir un jour rouvrir leur commerce.