[BG Sombre] Vaneerha Ssaerth'l'vir

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Vaneerha
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[BG Sombre] Vaneerha Ssaerth'l'vir

Message par Vaneerha » dim. 28 février 2021 à 13h27

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Sujet à Modifications

Nom : Ssaerth'l'vir
Prénom : Vaneerha
Surnom :
Titre :
Age : 142
Sexe : Femme
Race : Sombre

Métier : Apprentie à l'école des Arts Occultes, avant l'incendie
Compétences : Nécromancienne
  • Combat : Experte en coups de bâton
    Magie : Nécromancie, Malédiction, Invocation
Métamorphoses :

Alignement : Loyal Mauvaise
Guilde :
Faction :
Langues parlées : Sombre, Commun

Description physique :
Sombre de taille moyenne et de faible corpulence propre aux mages et érudits, sa beauté est simple et oubliable.
Sa chevelure est longue, blanche aux mèches grises, noires, entremêlée de divers colifichets ou rubans sombres, malgré qu’elle puisse faire preuve d’une certaine attention. Son regard est bleu foncé, sombre, froid, mature bien qu’une lueur euphorique, enfantine traverserait celui-ci par instants, n’étant pas stoïque à ce qui l’entoure, ne s’en retrouvant que des plus chaleureuses.
Ses lèvres sont d’un bleu sombre naturel qu’elle couvre généralement de couleurs d’autant plus ternes.
Se vêtissant de vêtements légers et sombres de piètre qualité ou tout au plus moyenne, mais bien que ses moyens ne semblent pas être des plus favorables, elle ne manque pas d’apporter le soin approprié à son apparence, du moins, dans la mesure de ce qui lui est possible, jouant souvent d’astuces en tout genre, trahissant sans doutes un passé aux faveurs avantageuses.
Son visage ne porte aucune marque spécifique, même l’âge ne l’ayant pas encore affligé.

Caractère :
Vaneerha est d’un naturel relativement calme aux premiers abords, mature, froide, presque lugubre, mais il ne lui en faut pas beaucoup pour qu’elle se déride et puisse participer pleinement à toute sorte d'évènements ou discussions de manière débridée, surtout lorsque sa curiosité presque maladive sera tourmentée de par le monde qui l’entoure.
Des plus simples lors de ses interactions, elle ne manquera pas de se plier aux formalités qui sembleront tout à fait naturelles par les spectateurs.

Autres :

Situation financière : Pauvre, ayant “tout” perdu récemment
Comportement social : Voyageuse
Type d’éducation reçue : Arcanique, Magique, Erudite, Savoirs occultes
Popularité et/ou influence : Inconnue ou peut être reconnue comme l’un des sombres libéré de Shel'Oloth
Pensée politique : Libre penseuse

Croyances :
  • Einhasad : Acceptée
    Gran Kain : Acceptée
    Eva : Acceptée
    Shilen : Vénérée
    Sahya : Acceptée
    Pa’agrio : Acceptée
    Maphr : Acceptée
Relations extérieures :
  • Elfes : Neutre
    Humains : Amicale
    Kamaels : Attisent toujours une certaine curiosité, fascination ?
    Nains : Admirative de leur savoir-faire, aussi bien à la forge qu’en brasserie.
    Orcs : Rancœur viscérale
    Sombres : Cordiale
Dernière modification par Vaneerha le ven. 5 mars 2021 à 06h59, modifié 2 fois.

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Re: [BG Sombre] Vaneerha Ssaerth'l'vir

Message par Vaneerha » jeu. 4 mars 2021 à 20h08

Sujet à modifications, améliorations futures, corrections...

Enfant d’une grande famille de la petite noblesse de Shel’Oloth, Vaneerha n’eût jamais à se soucier des affres de la vie. Éduquée, soignée, protégée, entourée, même sont futur ne pouvait la soucier, tracé définit et écrit dans l’obsidienne avant même qu’elle pu prononcer ses premiers mots. Sa jeunesse ne fût pas tumultueuse comme pourrait l’être celle de jeunes enfants, l’éducation stricte qui lui était apportée ou simplement le regard de sa famille ne lui permettait pas le moindre écart de conduite, bien qu’enfant d’une grande famille, entourée de plusieurs frères et soeurs, cousins et cousines, chacun était élevée afin de représenter au mieux la famille et les affaires familiales et chacun étaient sur la voie qui lui était destinée.

Assez jeune, des capacités magiques ont été trouvées chez la jeune fille, comme la plupart des mages, qui fut alors éduquée en conséquences, dans un premiers de par la participation de professeurs particuliers, souvent de grands mages ou simplement utilisateurs de magie et bien souvent des membres de sa famille, plusieurs enseignant à l’académie des arts occultes, qu’elle finit par rejoindre au bout de plusieurs années, enfermée dans le domaine familiale où ses journées ne faisaient que se ressembler de jours en jours, entre ses nombreux cours, études obligées, elle était à peine autorisée à profiter de ses frères et soeurs, qui pour la plupart étaient bien plus âgés qu’elle, étant la benjamine de ceux-ci.

Les années passèrent, les jours se ressemblaient tous, ces compétences s’amélioraient de jours en jours, douée par nature ou simplement de part son éducation “forcée”, elle se retrouvait dans les apprentis les plus prometteurs, et bien que sa situation ne soit pas des plus enviée, elle y trouvait son compte à sa façon, assouvissant sa soif de connaissance, l’envie de pratiquer la magie, qui lui permettait d’une certaine manière de se libérer, de s’échapper à sa situation.

Un jour, au coin d’un couloir sombre de l’académie, sans doute l’un des endroits les plus lugubres de celle-ci, elle fut surprise de croiser l’un de ses oncles qui n’avait pas manqué de la terroriser contre sa propre volonté. Parmi les membres de sa famille, elle voyait régulièrement chacun d’eux de manière régulière, aussi bien sur le domaine que dans l’académie, ou même en ville, mais, cet oncle en particulier était l’un des rares qu’elle n’avait vu que deux ou trois fois tout au plus au cours de sa vie, boudé par la famille pour des raisons qu’elle ignorait. Comme le couloir où ils se trouvaient, l’homme en question dégageait une aura des plus lugubre, sombre et froide. Impressionnée ou terrifiée, une pause fut marquée entre le moment où ses premiers mots se firent entendre “Mon oncle” dit-elle tout en faisant une courbette des plus formelle comme elle avait pris l’habitude de faire, et de ces simple mots commençait une longue discussion, l’homme étant très curieux de la vie de sa nièces, et il en était tout autant de celle-ci. L’oncle était très pointilleux sur chacun de ses mots et il n’y en avait jamais un en trop, des phrases parfaitement calculées alors qu’il toisait presque hautainement la jeune fille d’un voile bien mystérieux.

Après plusieurs jours, alors que rien ne présageait d’une suite à cette conversation, une missive fut remise à la jeune fille au sein même de l’académie, il était question qu’elle change de professeur, évidemment, le nom de cette personne Tathlyn Ssaerth'l'vir, l’oncle qu’elle avait rencontré plusieurs jours auparavant, qui lui enseignait dans des classes bien supérieures à la sienne, la nouvelle la réjouissait comme elle l’épouvantait, bien qu’ils avaient eu la “chance” d’échanger pendant plusieurs heures au détour d’un couloir sombre, l’homme lui était resté tout aussi effrayant qu’à sa première impression. Malgré tout, elle était persuadée que la nouvelle allait réjouir ses parents, sa famille, sa formation propulsée par la nouvelle, qu’elle allait être sous la tutelle de son oncle, il n’y avait aucun doute à ce sujet. Mais la réalité était tout autre, lors de l’annonce de cette nouvelle à sa famille, son père entra dans une rage insoupçonnée, le qualifiant de bien des noms, indigne d’enseigner, indigne de faire partie de la famille, fou, ou autre, quant à ses frères et soeurs, la plupart le voyait d’un mauvais oeil, certains avaient le regard envieux, d’autres tombaient dans le mutisme de l’indifférence, mais quoi qu’ils pouvaient en penser, il s’agissait d’une lettre officielle écrite par le directeur de l’académie lui même et personne ne pourrait être en mesure d’aller à l’encontre de cette requête.

Mais il n’était pas là question de simplement tout changer sur un coup de tête, sur une envie, ou de par la simple existence de cette missive, il allait falloir faire ses preuves et plusieurs examens avaient dès lors déjà été organisées afin de jauger de son habileté et de son savoir de la jeune fille, ses talents allaient être mis à rude épreuve et chaque point de son apprentissage allait être examiné avec soin sous la supervision de cet oncle si mystérieux. Bien évidemment, aucun de ces tests n’allaient lui montrer le moindre mal, c’était même d’une certaine aisance qu’elle réussissait chacun d’eux, élève assidue et surtout sa vie qui ne laissait pas la place au moindre loisir, il n’y avait toujours eu que ses études et son éducations, mais malgré tout, après toutes ces réussites elle remarqua une profonde déception dans le regard de son oncle, elle n’avait pourtant rien fait de travers, tout ce qu’on lui avait demandé, elle l’avait fait avec une exactitude millimétrée, ni plus, ni moins. Mais l’homme ne semblait pas ouvert à la moindre de ses questions, bien au contraire, il se montra des plus distants et fermé, il se contenta alors de quelques mots “Vous viendrez assister aux édutes à partir de demain, j’espère que vous apporterez un peu plus que vos livres.” dit-elle d’une extrême froideur d’un ton sec et hautain. Bien qu’elle ne comprit pas réellement le sens de ses mots, cela ne l’empêcha pas de se remettre en question les jours suivants, bien qu'assistant à ses nouvelles leçons sous la supervision de cet oncle qui ne lui laissait pas le moindre répit, presque un acharnement qui la visaient, elle qui espérait profiter de la situation, ne faisait que la regretter jours après jours…

Plusieurs mois après ces évènements, les cours s’intensifiant de jours en jours, la jeune fille suivait toujours ceux-ci avec un grand sérieux, les jours difficiles restant derrière elle, elle avait commencé à s’adapter et rattraper son retard qu’elle pouvait bien avoir sur ces leçons avancées. Les discussions avec son oncle étaient jusque là quasi inexistante, ses parents fulminaient toujours autant sur la chose, ses frères et soeurs commençaient à lui montrer un certain soutien au vu de la situation de laquelle ils étaient simplement témoins depuis le début, bien qu’ils ne souhaitaient que la réussite de la jeune Vaneerha, ils commencèrent à l’inclure dans leurs révisions, leçons, l’aidant même à avancer, mais surtout dans leurs moments de détentes qu’elle pouvait et arrivait enfin à se permette, les membres de sa famille qui pouvaient enseigner à l’académie était tous très impressionné de ses résultats. Lorsqu’un jour, après les études de la journée, elle se fit interpellée par Tathlyn au détour de ce même couloir toujours aussi sombre et lugubre, l’oncle en question l’invitant alors à le suivre afin de poursuivre ses cours dans l’une des pièces les plus reculée de l’académie, où même un hurlement ne pourrait se faire découvrir, le regard de l’homme ne semblait guère lui laisser le choix en réalité, promettant néanmoins, d’apprendre un art occulte qu’elle ne pourrait apprendre nulle part ailleurs, sa soif de connaissance, sa curiosité prenant le pas sur ses émotions, elle ne pouvait qu’accepter bien que restant quelque peu effrayée par le dédale sinueux et obscure qu’ils pouvaient emprunter. Arrivant dans une salle déserte, une salle d'études qui n’avait sans doute plus servie depuis bien des décennies, presque devenue un débarras, mais Tathlyn l’ouvrant d’un tour de clef en l’invitant à entrer dans cet endroit où un nuage de poussière l’a prenait d’assaut, l’air était lourd et l'ambiance des plus macabre, n’y voyant pas à deux mètres, avant que les torches ne s’allument par magie. L’homme dans un premier temps, lui donna fit une place à un large bureau avant de lui présenter trois large et épais manuscrits, lui indiquant qu’avant de commencer, il était nécessaire qu’elle lise, comprenne et retienne chaque mot de ceux-ci, lui restant affairé à un autre bureau, où il s’occupait de rédiger ses prochaines leçons, mais surtout, restait disponible pour toutes les questions, bien qu’elle savait qu’il ne valait mieux pas en poser. Après plusieurs jours, la jeune fille avait déjà compris qu’il s’agissait de manuscrits traitant de la nécromancie, mais le plus surprenant, inquiétant, c’est que l’un d’eux avait été rédigé par l’un des membres de sa famille qui était mort il y a de cela des siècles, et que l’un d’eux était écrit par cet Tathlyn Ssaerth'l'vir. Ce n’est que plusieurs semaines après avoir passer de nombreuses heures dans cette salle et une fois qu’elle avait lu et relu, prit de nombreuses notes, qu’elle pouvait enfin affirmer à son oncle qu’elle était prête, bien des mois, des années s’écoulèrent l’oncle en question lui donnait rendez-vous plusieurs fois par semaine afin de continuer les cours, lui enseignant la nécromancie sous toutes ses formes, mais surtout, sous toutes ses formes les plus sombres, mais à mesure qu’elle avançait dans ces enseignements, qu’elle apprenait, qu’elle comprenait et même pouvant commencer à maîtriser certaines facettes, elle pouvait sentir de sombres serres sinueuses et ténébreuses s’enfoncer aux tréfonds de son esprit, au plus profond de son être, mais surtout s’empreindre de son âme elle même, et malgré qu’elle en était consciente, elle n’avait aucune raison de se détourner de cette voie, bien au contraire. Devenant ivre de frayer avec la faucheuse, s’en rapprochant toujours au plus près à chaque jour. Elle comprit également, qu’un lourd passé liait sa famille à la nécromancie, qu’il s’agissait là d’une tradition familiale et qu’un savoir particulier en était le secret, qu’elle comptait bien connaître un jour.

La mort n’est pas une fin, La mort est une opportunité.

Une vingtaine d’années plus tard. Son lien avec la magie nécrotique commençait à se faire des plus fort, son emprise devenait presque totale sur l’esprit de la jeune sombre. De sombres évènements parsemaient le monde jusqu’au jour où Lugug prit le pouvoir sur Shel’oloth, la famille Ssaerth'l'vir resta dans son domaine familiale en bordure de Shel’oloth bien que certains des membres le quitta pour s’installer bien loin des terres ancestrales, Vaneerha resta à l’académie sous la supervision de son oncle, bien des membres de sa famille avaient néanmoins noté de profonds changements dans son comportement, bien qu’elle avait toujours été une enfant simple qui écoutait toujours ses parents, celle-ci se montrait plus froide, mais surtout commençait à dégager quelque chose de sombre qu’ils n’arrivaient à expliquer, certains pouvaient le voir d’un mauvais oeil, mais c’était surtout son père qui était dévasté, tous les plans qu’il avait prévus pour sa fille tombaient à l’eau petit à petit, entre l’enseignement mené par son oncle, et maintenant l’invasion des orcs, mais il s’était promis qu’il lui offrirait le meilleur avenir possible, pour elle et pour toute sa famille. Mais après plusieurs années sous le joug de Lugug, et côtoyant de plus en plus d’orcs, des humains et de nouveaux orcs firent leur apparition en ville, certains portant des bracelets bien étrange, ceux-ci arrivant à avoir une certaine emprise sur l’esprit de leurs congénères et l’on ne vit plus Lugug et ses troupes depuis ce jour, rapidement tout le peuple sombre fut mis en prison, bien que puissant tous se retrouvaient impuissant face à cela, les régions avaient été ratissée large afin de ne laisser aucune chance aux sombres de s’échapper et tous furent mis en prison, frappés ou maltraités, elle qui se trouvait en ville en ce jour fut une des premières mise en prison sans n’avoir pu y faire quoi que ce soit, elle ne s’était même pas débattue en réalité… Habituée à faire ce qu’on lui disait de faire, toujours sous les ordres d’une personne ou l’autre, et ce depuis son plus jeune âge.

Depuis le fond des geôles, elle n'eut aucune nouvelles de sa famille durant plusieurs mois, entendant simplement l’une ou l’autre rumeur au sujet de sa famille, qu’ils avaient tous été mis en geôle également, mais qu’une partie s’était levée contre les orcs avant que le domaine ne soit mis à sac. Mais qu’il en avait été de même avec l’académie, ainsi que tous les domaines extérieurs à la ville…

Les ténèbres des geôles ne lui faisaient pas peur, elle était devenue bien trop familière de celles-ci, enfant tranquille, elle restait dans son coin, calme, sans jamais faire de vague, elle faisait et exécutait simplement ce qu’on lui disait, comme elle l’avait toujours fait. Mais son esprit, lui, se faisait des plus tourmentés, l’emprise sombre qui s’imprégnait de son âme ne se faisait que des plus insistantes de jours en jours, au point que naturellement, aucun sombres ou orcs ne restaient autour d’elle. Soudainement, durant l’une des journées les plus banales un assaut et des combats se faisaient entendre à l'extérieur, c’était Lugug et ses hommes qui tentaient de reprendre la ville, ils parvinrent à rejoindre les cellules pour libérer plusieurs sombres et orcs qui étaient tous dans un sale état, jouant sur plusieurs fronts, c’était avec grande difficulté qu’ils en étaient arrivé jusque là. Lorsqu’un des hommes arriva à sa cellule, s'affairent à essayer de l’ouvrir le plus rapidement, offrant un espoir des plus profonds à ses détenus, qu’il se fit abattre tout aussi rapidement qu’il était apparu, trop de doute à l’esprit, Vaneerha ne chercha même pas à se libérée alors que les hommes de Lugug commençaient à battre en retraite, elle avait les capacités, elle avait la puissance, elle pouvait pourtant tout faire changer dans cet échange et… Elle se contenta de rester dans son coin, attendant sagement qu’on lui dise quoi faire.

Après la “révolte” de Lugug, les conditions se faisaient de plus en plus difficiles, beaucoup de sombres et d’orcs qui partageaient la cellules de Vaneerha tombaient sérieusement malade, dépérissaient à vu d’oeil, et il en était de même pour ses gardiens étrangement, plusieurs la menaçaient, plusieurs la désignaient comme étant le coeur du mal qui frappait l’endroit, elle qui restait pourtant et simplement dans son coin, sans jamais rien demander. Mais elle fut malgré tout mise dans une petite cellule, en isolement, un endroit qui était en permanence bercé dans les ténèbres, elle n’était plus nourrie, ou très peu, son état se dégradait de jours en jours, ses joues commençaient à se creuser, mais malgré tout cela, elle se confortait dans les ténèbres, et celles-ci l’accueillaient à bras ouverts d’une sombre étreinte qui s’enfonçait toujours plus profondément dans son être.

N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et au long des siècles peut mourir même la mort

Plusieurs semaines, plusieurs mois, la notion du temps se perdant totalement, terriblement affaiblie, presque laissée pour morte, n’ayant à peine la force de toucher à sa nourriture, couchée dans un coin, alors que d'importants éclats commençaient à résonner à nouveau dans les couloirs, une nouvelle attaque ? Que se passait-il ? Était-ce là une nouvelle chance, une opportunité ? Il était bien trop tard, les yeux clos, à bout de force, inerte, elle ne pouvait assister qu’aux hurlements, aux épées et armures s'entrechoquent, des cellules s’ouvraient, des cris se faisaient entendre au loin… Et puis, un murmure, une douce mélodie lui parvint aux oreilles, un trait d’esprit qui agissait tel une décharge en elle “Il est temps, il est temps… Il est temps qu’ils meurent tous…” et de cette simple pensée naissait bien d’autres, il était dès lors hors de question pour elle de rester plus longtemps ici, toutes ces années où elle était restée de marbre, où elle se contentait de hocher de la tête, accepter tout ce qu’on lui demandait sans jamais questionner ou dire “non”, toutes ces années qui n’avaient fait que la menée ici ? Toutes ces années où elle avait appris à façonner la mort de bien des façons ? Une rage macabre s’empara de son esprit, un désir de flirter avec la mort, elle se leva, lentement, très lentement, dans un profond soupire plaintif, elle sentait ses articulations encore raidies, reprenant contrôle de son corps avec une certaine difficulté, du moins le pensait-elle derrière ce voile qui couvrait son regard, la lourde porte de sa cellule explosa dans un éclat fracassant aux flammes dignes d’une forge naine, non loin se faisant entendre des grognements, des hurlements d’orcs qui s’étaient fortifiés non loin d’elle, passant l’encadrement de la porte, elle se retrouvait soudainement une dague à la main, une main sur la chair nue de l’épaule d’un orc qui noircissait effroyablement à vu d’oeil, la peau se nécrosant, le corps se vidait de toute vie alors qu’elle avait une dague dans l’autre main, malgré un entraînement martial inexistant, la dague glissait d’une oreille à l’autre sous la gorge de cet orc, ne laissant entendre qu’un bruit rauque du métal qui râpait les vertèbres de celui-ci, qui se répandait lourdement dans tout le couloirs qui s’étaient fait silencieux l’espace d’un instant, annonciateur des prémices terrifiants qui étaient sur le point de se dérouler, les orcs qui faisaient alors face à elle, étaient tous terrifiés devant la scène qui se dressait devant eux, la vie de celui qu’elle avait entre les mains le quittant bien rapidement… Et… Qu'est ce qu’elle se sentait bien, terriblement bien, vivifiée, revigorée, une décharge sinistre traversait tout son être… Son regard se posait alors sur les orcs en face d’elle et l’instant d’après, des traits nécrotiques les frappaient de plein fouet, de ces impacts naissaient la même marque que sur celui qu’elle avait eu entre les mains, dans des hurlements de douleurs, d’agonies, tous s’éffondraient devant elle, l’instant d’après, elle s’avançait dans les couloirs telle la faucheuse à travers ce dédale de couloirs profitant de sa grande amie ténébreuse, mais, étrangement, elle avait commencé seule depuis sa cellule, mais ne l’était plus, des orcs l’accompagnaient, mais ils ne semblaient pas lui en vouloir, bien au contraire… Profitant alors de l’attaque, des combats, elle contournait astucieusement ceux-ci toujours en compagnie de ses… très loyaux amis, qu’elle avait bien du mal à expliquer jusque là. Arrivant jusqu’à la place de Shel’oloth, elle assista au spectacle qui scella le destin de la ville, un vortex d’une puissance inimaginable, un homme en son coeur, hurlant, d’autres hurlement urgent les personnes présente de quitter au plus vite la ville qui commençait déjà à s'effondrer, un coup d’oeil par dessus son épaule, ses nouveaux amis l’avaient quittée et l’image de sa ville ancestrale s'effondrant restera à jamais en sa mémoire.

A bout de force, elle joignit les premiers campements de la Légion, difficilement, avant que l’une de ses soeurs qui l’avait miraculeusement remarquée à travers la foule, et même simplement reconnue de par son état, s’écria en sa direction avant de venir la supportée pour l'aider à rejoindre l’endroit où elle pourrait être prise en charge…

Quelques jours après, elle avait pu renouer avec plusieurs membres de sa famille, malheureusement les mauvaises nouvelles allaient de pairs, mais, elle s’en doutait, plusieurs avaient péris en geôles, plusieurs avaient péris en défendant le domaine qui avait finit brûlé et détruit, l’académie avait subit le même sort, aucune trace de ses parents, aucune trace de son oncle, tous prirent contact avec des membres ayant quitté les terres des années plus tôt et qui ne manquèrent pas d'accueillir chaque rescapé, aucun membre de la famille ne fut laissé à l’abandon.

Vaneerha resta néanmoins sur place dans un premier temps, allant se recueillir sur le domaine familiale, récupérant tout ce qui pouvait l’être en se faufilant parmi les décombres, des livres, des grimoires, des bijoux familiaux, une cérémonie fut même organisée, en compagnie des membres restants. Elle fit de même pour l’académie, s’y dirigeant maladroitement à travers le dédale que représentait celle-ci, elle espérait atteindre la “salle obscure” peut-être aurait-elle pu y trouver quelque chose… Mais aucun signe de son oncle, questionnant même des rescapés, des soldats, en le décrivant avec précision, il n’était pas là.

Peut-être était-il toujours en vie ? Quel était le secret de sa famille ? Elle quitta les terres qu’elle avait toujours connues, bien que se jurant d’y retourner. Une rage l’animait à présent, et elle comptait bien lui laisser court, voulant le sang de ce qu’elle apprendrait bientôt être l’Ire. Et tous ceux qui s’en étaient pris à elle, de près, comme de loin. L'empreinte sombre sur son âme n’était que des plus forte, mais allait-elle se laisser emporter dans les ténèbres ? Rien n’est encore certain.

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