[BG Sombre] Umarth Rizree

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[BG Sombre] Umarth Rizree

Message par Aether » mer. 14 avril 2021 à 22h20

Nom : Rizree
Prénom : Umarth
Surnom :
Titre :
Age : 386 ans
Sexe :Masculin
Race :Elfe noir

Métier : Mage itinérant, précepteur en magie
Compétences :
Combat : il n’a aucune compétence en combat martial au sens strict
Magie : il maîtrise plusieurs formes de magie qu’il a peaufiné avec les années
Métamorphoses : il possède de bonnes notions en métamorphoses, néanmoins il ne les utilise qu'en de très rares cas (mise à jour Bg transfo à venir)

Alignement : Chaotique neutre
Guilde :
Faction :
Langues parlées : Sombre,commun

Description physique :
Umarth est un sombre à l'apparence soignée, pour lui, le paraître est primordial pour être pris au sérieux en société. Ses cheveux blancs mi-long lui tombent bien souvent sur la moitié du visage, ses yeux d’un bleu profond trahissent sa curiosité maladive.
Sur son corps, des tuniques faites sur mesure et commandées chez les meilleurs tailleurs, il aime le changement et c’est avec plaisir qu’il choisit chaque jour quelle tenue saura le mettre en valeur.
Sa panoplie d'éphèbe est agrémentée d’un bâton qu’il se plaît à garder en main , celui-ci gravé de fines runes et incrusté de pierres précieuses.

Caractère : Érudit Umarth aime approcher les choses avec analyse et étude. Il aime savoir à qui et à quoi il a à faire. Plutôt sociable, il ne donne que très rarement ses sentiments et son avis, et quand il le fait, il essaie bien souvent à l'enrouler dans un tissu de douceur pour éviter de choquer voir attirer la haine de son auditoire.

Situation financière : Stable, il n’est pas en manque sans être aisé
Comportement social : sociable
Type d’éducation reçue : Basé sur l’instruction magique dans la rigueur et la discipline
Popularité et/ou influence : Il laisse généralement une bonne impression auprès de ceux qu’il forme
Pensée politique : libre penseur

Croyances :
Croyant mais non pratiquant

Relations extérieures :
Bonne relation avec les individus de toutes les races.

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Re: [BG Sombre] Umarth Rizree

Message par Aether » dim. 18 avril 2021 à 00h40

Cela faisait tout juste quelques dizaines de minutes que les premiers rayons du soleil avaient commencé à dissiper la brume matinale dans la capitale gludinoise. Umarth avait pris soin d
e quitter son domicile à la même heure que tous les matins, précis et méticuleux . La vie doit être organisée pour un magicien.
Les cloches de la ville retentirent alors qu’il donnait trois coups brefs sur la porte de l’immense demeure. Au troisième choc, le valet ventripotent lui ouvrit et s'écarta, passablement lassé de la ponctualité du Sombre. Le précepteur le gratifia de ses meilleures salutations en bifurquant machinalement sur la droite pour rejoindre la salle d'études.

Comme chaque matin, son élève le rejoint après de longues minutes d'attente ; son père était un notable de la capitale ayant fait fortune dans l'industrie saunière de la région, et de l'avis d'Umarth, cela n'avait fait qu'alimenter la nature rustre et présomptueuse de son apprenti. Il lui inculquait les bases de la magie depuis de plusieurs mois, et la tête de l'enfant ne demeurait qu'une passoire : il la remplissait inlassablement de leçons et de théorie, mais il ne restait au fond que de l'impatience et des caprices de gamin. Il ne lui importait que de lancer des « boules de feu ». Ce manque d'intérêt, de curiosité, cette insulte à l'intelligence et à la passation d'un savoir ancestral était cependant largement compensée par le salaire généreux ; alors, allait-il s'en plaindre ? Après tout, plus les leçons duraient, plus il renflouait ses caisses ; et l'espoir du patriarche vis-à-vis du prodige de sa progéniture ne retombait pas.

« Je veux lancer des boules de feu ! », vociféra le gosse en se croyant seul dans l’habitation.
Umarth décida de ne pas le juger trop sévèrement : cette impatience de faire, après tout, il l'avait eue aussi. Lorsqu'il avait entamé ses études sur la magie, lorsqu'il avait travaillé sur la Mana et les différentes autres sources de pouvoir, sur les éléments, lorsqu'il avait maîtrisé la magie du vent... Et lorsqu'il avait été admis dans les rangs de la Tour d'Ivoire. Sans se concentrer, le souvenir intact de ce moment pouvait lui revenir en mémoire ; il n'avait aucun effort à fournir non plus pour se rappeler des longues journées qui s'étiraient aux archives, la lassitude qui aurait pu s'installer s'il n'avait pas été dévoré de curiosité à chaque ouvrage, même les plus sombres, répertorié et classé, l'amertume qui aurait pu germer s'il n'avait pas été aussi passionné. Il se souvenait parfaitement, à vrai dire, de cette soif inextinguible d'en avoir plus, d'en faire plus ; puisqu'elle était encore présente aujourd'hui, lui enserrant les tripes alors qu'il plongeait son regard avide dans les iris mornes de son élève.

« Eh bien, allez-y. Procédez. », déclara-t-il en se déplaçant de quelques pas en arrière.

La surprise coupa le sifflet de l'enfant. Il considéra Umarth, désemparé : la réponse favorable à son caprice avait vidé la petite passoire de sa cervelle. Eh oui, observa silencieusement le précepteur, pour faire encore faut-il savoir, n'est-ce pas ? Il l'avait maintes fois constaté lui-même lorsqu'il s'attelait à l'exercice de savoirs moins approuvés par le régime de l'Empire. Comme il regrettait de ne pouvoir s'appuyer sur la théorie, avançant à tâtons dans ses recherches et ses expérimentations... Pour enfin appréhender cette discipline, et la contrôler. Umarth patienta quelques instants avant de libérer son apprenti de son désarroi :
« Rien ? Peut-être devrions-nous retourner à la théorie pour aujourd'hui, dans ce cas. »

L'enfant acquiesça et rejoignit la table d'études. Brave petit. S’armant de patience, il entreprit à nouveau d’inculquer quelques notions à son jeune élève : pour cette énième leçon matinale, il opta pour un grand renfort de comparaisons et favorisa l’utilisation de termes simples qu’il prit soin de redéfinir à chaque répétition. Il guetta longtemps ce matin-là le signe, cet éclat naturel du regard de ceux qui comprennent, de la curiosité qui s’anime ; ce même éclat qui couvait toujours dans son propre regard et qu’il devait réprimer lorsque les conversations tendaient vers les sujets de la section des ouvrages rares ou interdits. Et alors que le soleil arrivait à l’apogée de sa course, il lui sembla bien que les yeux de son élève s'illuminaient.


Épuisée des efforts de la journée, la tête du Sombre plongeait dangereusement vers les pages de son ouvrage. La sensation de vertige qui le saisissait le réveilla plusieurs fois en sursaut, mais bientôt le sommeil fit sauter le rempart de la pesanteur entre eux et l'engloutit.

C'était une journée ordinaire aux archives. Les fenêtres filtraient la lumière crue de l'extérieur et paraient les rais de soleil de particules de sérénité. Installé à l'immense table de lecture, Umarth entreprenait de compléter une fiche de lecture afin de classer et indexer le plus précisément possible ce nouvel ouvrage.
Le doux crissement des plumes des copistes dans la salle annexe pour seule compagnie, il appliqua une dernière touche d'encre pour former un point final. Appliquant un buvard sur sa fiche, il leva les yeux sur les armoires environnantes et inspecta brièvement les niches les plus proches. L'accès aux niches du niveau inférieur était rendu possible par une estrade formée de marches. De la même manière, le personnel pouvait atteindre les niches du niveau supérieur au moyen d'une galerie courant tout autour de la salle et accessible par un escalier situé à l'arrière. Il vérifia que le buvard avait fait son oeuvre avant de saisir la fiche et de s'éloigner de la table de lecture.
Les marches de l'escalier de la galerie haute craquèrent avec familiarité sous son poids.Tout à ses pensées, Umarth pénétra dans les couloirs labyrinthiques formés par les armoires de classement sans se soucier de lire les panneaux d'indication : en deux siècles de service aux archives, cet endroit n'avait plus aucun secret pour lui.
Ce n'était pas le travail auquel il avait aspiré en postulant auprès de la Tour, mais la conscience aiguë de participer à une oeuvre plus grande lui rendait agréable ce travail routinier, et peut-être aux yeux de certains, ingrat. Ouvrant une niche à hauteur de son visage, il fit défiler les fiches précédentes sous ses longs doigts et créa une interstice pour y insérer la nouvelle. Il allait refermer la case mais le tiroir d'en face fut vivement tiré pour révéler un petit carré de lumière. Umarth suspendit son geste. Son regard en croisa un autre. Son éclat furtif réverbera un panel d'émotions tel un diamant frappé d'un rayon de soleil : surprise, appréhension, peur, résignation. La case se referma violemment et le parquet grinça sous les petits pas précipités. Passant la tête sur le côté de l'armoire, Umarth n'eut que le temps de voir disparaître une chevelure d'ébène. La section face à la sienne était celle des ouvrages rares. Il observa les indications inscrites sur le côté pour se le confirmer. Il tergiversa un instant, mais une cloche retentit lui épargnant de trancher son dilemme. Un rassemblement était demandé.

Un frisson parcourut Umarth et termina de le réveiller tandis que le vacarme lointain du clocher de Gludin termina de le tirer de sa torpeur, et de ses souvenirs.
Il repoussa l'ouvrage sur lequel il s'était endormi. La rumeur concernant l'avancée des troupes de l'Empire à la Tour d'Ivoire le remuait et ouvrait la voie à plusieurs années d'émotions refoulées.

Son coeur battit la chamade un instant, animé de la seule conviction qu'il devait se redresser et rejoindre la Tour sur le champ. La quitter avait été si cruel à l'époque : aux premiers ouï-dires de l'approche de l'Ire sur le territoire d'Aden, le petit personnel, dont il faisait parti, avait été prié de libérer les lieux, forcé d'abandonner des années de travail, des années de savoir méticuleusement collectionné, copié, étudié, indexé et classé, mais aussi, et c'est ce qui fut le plus douloureux, un foyer.

Umarth n'avait emporté que quelques effets personnels, comme pour ancrer dans le réel qu'il reviendrait un jour, qu'il ne partait pas tout à fait, que c'était une parenthèse. Et cette rumeur venait probablement y mettre fin.

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