[ Bonne lecture ! ]
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Des cris, des pleurs, beaucoup de joie tout autour d'une toute petite chose dont le premier acte en ce monde fut de pleurer après avoir reçu une petite tape sur les fesses. C'est passionnant hein ? Et pourtant, il parait que c'est comme ça que je suis née, ou pas, je crois que j'ai peut être inventé la partie de la claque sur le postérieur. Mais du peu que je me souvienne, c’était tout beau, tout rose, tout mignon et étrangement gentil. On voyageait, alors c’était particulier, je crois qu'il y a plein de gens que j'ai croisés, mais seulement une fois. Je revois quelques rares images parfois, quand un encens me monte à la tête, je revois des visages flous, des moments aussi purs et doux. Mais concrètement.. Ce sont là des moments que je préfère oublier si vous voyez ce que je veux dire ? Ça n'aide pas à survivre, ça ramollit une personne, son esprit comme sa vivacité. Il n'y a qu'un encens ou deux au milieu de certains rites qui sont encore capables de me rappeler cela. Et je hais ces moments où je me complais à dire qu'elle me teste, moi et ma volonté.
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Des cris, des pleurs, du sang. Ma mère me réveille en me prenant dans ses bras avant de me poser au sol et de me tirer dehors. L'esprit encore embrumé, la gamine que j'étais ne comprenais rien, mais ce même sentiment était revenu. Vous savez, ce moment où quelque chose d'important se produit puis la crainte de cet évènement inconnu.. qui a en réalité par sa forme et les évènements prit d'autres noms alors que je sortais de mon sommeil interrompu: la peur et sa sœur jumelle la terreur.
J'étais terrifiée, mais de quelle autre façon pourriez vous réagir ? Bravement ? Sans crainte de la mort ? Je ne suis pas une fanatique aveugle, et une gamine de six ans se contrefiche de tous ces concepts quand aussi soudainement qu'elle fut arrachée a son sommeil, elle voit ses proches massacrés par des bêtes, des créatures méprisables et qu'aujourd'hui, j'offrirais de façon sanguinaire sur un autel pour LA dame, si ils n'étaient pas d'aussi piètres sacrifices. Mais je m'égare... Donc j’étais sur le point de rencontrer notre divine créatrice à nous, Sombres, quand au milieu de tout ce chaos, Ses serviteurs prenaient part au combat.
Quand un groupe de bêtes en plein massacre se retrouve pris par surprise par une dizaine de Sombres allant des guerriers en armure aux mortels archers cachés dans les fourrées, soudainement, les choses changent du tout au tout.
Les flèches mortelles se plantaient dans les organes vitaux de nos meurtriers, les griffes claquaient contre les boucliers, les sorts fusaient. Les bêtes, surprises de ne plus se retrouver face à des civils avec quelques protecteurs un peu grassouillets, mais à de véritables combattants, eurent un peu plus de difficulté à accomplir leur macabre besogne, jusqu'à en être repoussées.
Tandis que le liquide poisseux couleur rubis gorgeait le sol autour de moi et que ma robe de nuit était plus couleur vermillon que son blanc naturel et mon visage rougit par des éclaboussures, l'un des sauveurs de ce qui restait de notre petit groupe itinérant s'approchait de la silhouette pitoyable et pleurnicheuse que j’étais alors. Je me souviens de son regard aussi tranchant que le métal de la dague qu'il tenait encore en main, de son intensité et de l’air sérieux qu'il affichait. Il balaya du regard les corps autour de moi, puis il sourit, un air amusé sur le visage qui lui prêtait plus un côté intimidant qu’autre chose... Et sa voix, grave, résonna et résonnera encore longtemps dans mes cauchemars.
- Te voilà baptisée dans le sang. Ce pourrait être un signe, tu ne crois pas, petite ?
Peu après, tandis que nul survivant ne voulait de moi, j'allais à la rencontre de mon délicieux destin alors que le groupe me prenait avec lui et que l'on s’enfonçait silencieusement dans la nuit.
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Nouvelle erreur, nouveau son de la baguette qui claque contre ma peau. Elle n'y va pas doucement, sans s'acharner, c'est une punition, je n'ai pas le droit de m'en protéger et en même temps, de nouveau elle ressent la défiance dans ma posture, alors nouvelle erreur, nouveau son de baguette sur ma peau. J'ai grandi, un peu, et les événements conduisant à la disparition de ma famille sont lointains. Cette dernière me manque un peu, mais je n'ai pas le temps d'y penser non plus. Celle qui s’occupe de moi est dure, sans être injuste, mais elle veut que je sois "parfaite". Elle ne veut pas que je sois docile, mais elle veut que je sache me comporter au milieu de ceux qui ne sont pas comme nous. Que ma langue ne fourche pas, il faut que les secrets qu'elle me confie restent dans ma tête sans atteindre mon cœur ou mes yeux car sinon ils verront en moi et alors je ne saurai garder ses secrets, mes secrets.
Elle m’apprend aussi l’histoire, les langues, la religion et rapidement, je me retrouve à apprendre à rendre hommage à Shilen, créatrice des Sombres. Son histoire allume une rage en moi de par l’injustice de ce qui fut son sort et je comprends avec le temps les leçons de ma tutrice. Elle m’apprend la vérité et je dois la garder à l'abri car un jour le tissu de mensonges des serviteurs de la Mère des Dieux se déchirera et Shilen rappellera à tous qu’elle est là, mais l’heure n’est pas à cela, bien des choses doivent être faites pour aider la Dame déchue et loin est le moment où elle fera son retour, alors tout comme elle, j’apprends la patience.
Là encore, quelques années passent, la petite sombre grandit un peu, de petite fille, elle devient adolescente... Elle s’amuse encore tandis que la situation sur le continent change. Mais elle se découvre une affinité avec la magie. Mais Nereine ne peut m’apprendre, ce n’est pas son domaine, et aucun des membres de notre groupe ne semble vouloir m’aider avec cela alors, je ne dois pas utiliser ma magie, pas encore. Kriss, celui qui me trouva au milieu du bain de sang il y a bien longtemps, me parle de différentes voies. De nous tous, il est celui qui parle le plus de la déesse et à ses yeux, je pourrai rejoindre les “templiers” à son service, mais Nereine s’y oppose et je n’ose me dresser contre elle, il est même juste de dire que je ne le souhaite. Tard, un soir, je les surprends à parler de voyager, notre groupe renfermé ne peut plus ignorer ce qui se passe autour du monde.
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Les nouvelles du nord étaient éparses, des choses s’y passaient, des rumeurs couraient, mais nous n'allions pas jusque-là.
En un sens, notre voyage me remémora quelques souvenirs d’antan, mais notre groupe avait l’air moins joyeux, la mine plus sombre. Souvent, on croisait la route d’autres réfugiés et autres. Peu de gens s'arrêtaient pour nous embêter ou faire attention à nous, Kriss et les autres combattant de notre groupe étaient impressionnants et intimidants, cela nous suffisait à être tranquille, mais n'empêcha pas quelques brigands de tenter leur chance un matin. Je me souviens du râle d’agonie de l’un d’eux alors que je murmurais quelques mots en activant une nouvelle fois ma magie. J’avais appris des livres un ou deux sorts en secret et même Nereine n’avait pu m’en empêcher, mais la condition était simple, je ne m’en servirais qu’en cas d’ultime recours, et sans témoin... Un peu comme aujourd’hui. Je sentis le regard de Nereine se poser sur moi, un sourcil arqué, mais elle ne dit mot alors que plusieurs archers s’assuraient que nul ne pouvait s’approcher d’elle et des autres non combattants de notre groupe, leurs flèches filant comme jamais je ne les avais vues auparavant.
Cette fois, il n’y avait pas eu de peur, juste une envie de leur faire payer, une haine ardente et obscure. Notre voyage reprit tandis que je me demandais si Elle ressentait cela ? Si la haine... la consommait Elle, et comment l’apaiser. Quelques soirs plus tard, nous établissions notre campement pas excessivement loin de la ville d’Oren pour plusieurs mois.
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Oren avait été, pour le peu de temps que cela avait duré, mon havre de paix. Nereine ne m’avait pas lâchée sauf à quelques reprises et j'étais alors certaine qu’elle se trouvait quelque part et m’observait en silence, mais même sans cela, j’appliquais maintenant correctement ses leçons et me promener au milieu d’un groupe hétéroclite de personnes glorifiant la Mère des Dieux ne me posait plus trop d'inquiétudes ou de problèmes. Mais Oren avait fini par être menacée et avant même que la nouvelle ne soit parvenue à tous les réfugiés, nous étions en route vers Gludin.
Un sentiment particulier nous parcourait tous, aucun de nous n'aimait être traqué comme une bête, à devoir fuir tout le temps.
Le voyage fut un peu long en termes de jours, mais une fois arrivés, tous furent soulagés. Gludin était en sécurité, je crois.. Comme les autres j’en avais assez de devoir toujours changer de lieu.
Puis un soir, le troisième ou quatrième après notre arrivée, Kriss et Nereine vinrent me trouver accompagnée d’un Sombre inconnu. Nous discutâmes longtemps, plusieurs heures, de bien des choses, de mon passé, un peu du sien, de ma magie, beaucoup moins de la sienne, de ce à quoi j’aspirais... Finalement, il partit, un petit air satisfait sur le visage. Le lendemain, alors que je devais me préparer afin de le rencontrer à nouveau pour qu’il m’en dise plus, une terrible nouvelle agita Gludin… Aden venait de tomber.
Même les Sombres les plus aguerris de notre groupe étaient surpris, et ce malgré les nouvelles qui précédaient cette catastrophe. Même en étant Sombre... Aden était la capitale du continent, sa perte déchirait nos cœurs à tous et nous touchait tous. Cette nouvelle vit rapidement la population s’inquiéter, s’affoler. Si cette ville était tombée, peu d’autres pouvaient survivre et le nord n'étant plus accessible... L’espoir des gens en avait pris un coup.
Pour ma part, c'était comme une goutte d’eau qui brisa le barrage déjà affaibli par les dernières années, et en ce début de matinée, je me mettais en quête de Nereine... Je ne souhaitais plus rester les bras croisés à attendre une fin qui s’approchait sûrement bien que lentement.
Notre discussion dura un long moment. Dans un premier temps, elle m'écouta, son visage ayant rarement été aussi inexpressif et je déversai mon ressenti, mon souhait de vouloir survivre et pas fuir comme les rats que j’avais l’impression d'être devenue.
Puis, une fois que j’eus fini ma tirade basée partiellement sur un raisonnement émotionnel, partiellement sur un raisonnement logique, elle prit la parole. Froide comme rarement je ne l’avais vue, chacune de ses paroles contraient mon argumentaire, et cela dura longtemps… Et encore une fois, comme depuis l'âge de six ans, cela se transforma en une leçon... Encore une fois, elle prit la peine de m’instruire afin que je puisse avoir un avenir... Et si dans un premier temps, je crus qu’elle me remettrait à ma place, elle choisit, à la fin, de simplement me guider dans la direction que je souhaitais prendre.. Car aucun rat ne pouvait rivaliser avec le tigre, et il était temps de devenir plus qu’une petite Sombre qui priait Shilen.
Dans l'après-midi, je retrouvais le maître nécromancien dont je deviendrai l’apprenti pour les prochaines années.
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Rha’Alkyr, maître nécromancien, alors mon maître et guide en magie depuis le jour où j’embrassai pleinement mon don. Une ordure et pourriture finies, un sadique invétéré et en même temps quelqu’un d’assez respectable selon ma propre morale pour ne pas mériter une dague dans le dos.
Mais cette pourriture me fit trimer comme une esclave plus d’une année, à déterrer des corps, disséquer des cadavres, parfois fournir un peu de mon sang quand il n’en avait pas assez... Mais pour chaque corvée accomplie, je faisais un pas de plus sur la voie de la puissance et mon don, me liant profondément à l'élément des Ténèbres de Shilen ne cessait de croître.
L’utiliser pour m’aider dans mes corvées, conjurer un zombi d’un corps encore un peu frais pour porter ce que je ne pouvais et bien d’autres choses.
Bien sûr, mon apprentissage était secret, la nécromancie étant ce qu’elle était, il ne pouvait être acceptable que je sois vue à la pratiquer ou l’apprendre et il n'était pas rare d’utiliser des stratagèmes quand nous rentrions dans Gludin afin de cacher les dernières effluves de magie des ténèbres qui nous souillaient. Là encore, je fus surprise... Si un prêtre de haut rang pouvait sûrement sentir que quelque chose n’allait pas, j’étais satisfaite de voir que comme d’autres magies, on irradie pas d’une aura ténébreuse tout le temps simplement parce qu’on s’associe à l'élément de Shilen.
Au milieu de tout cela, j'étais cependant heureuse d'être avec mon maître et pas ailleurs. Bien sûr, Nereine me manquait, Kriss et les autres aussi, mais il m’arrivait parfois de les croiser. Rha’Alkyr s’était isolé un peu et depuis ma formation, encore plus afin que nous ne nous retrouvions pas avec l’inquisition Einhasadienne aux fesses. Façon de parler.
L’isolement en plus d’un peu de tranquillité permettait de ne pas être toujours au milieu de tous ces gens qui désespéraient. Cependant, être avec lui avait des effets néfastes sur mon caractère et surtout sur mon compas moral. Autrefois, j'aurais été révulsée de souiller une sépulture, or à ce moment-là, je n’en étais plus si sûre.
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Et un bon soir, tandis que nous venions de vider de leur sang des vagabonds un peu trop insistants, Rha’Alkyr m’emmena dans une étrange crypte, au milieu de nul part. La bâtisse semblait vieille et abandonnée et d’un ennui... Et pourtant, maintenant que nous y étions, le lieu semblait un minimum imprégné de magie.
Nous descendîmes un escalier dont je doutais de la solidité tandis qu’on l’empruntait. Un étage plus bas, une grande pièce, des chandeliers, le sol bien que nettoyé laissait encore voir des endroits où du sang séché avait été oublié.
Si j'étais officiellement nécromancienne, de par mes connaissances et quelques sorts, ce soir, alors que nous poussions le vice jusqu’au bout, je compris pourquoi le secret, tout comme pour les Shilenistes, était notre plus grande arme.
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Il me fallut plusieurs jours pour réussir à me remettre de ce rituel. Je profitais du repos que mon professeur m’accordait, chose rare voir pratiquement unique depuis le début de ma formation. Je profitais alors de ce repos pour lire quelques dernières nouvelles transmises qu’il avait ramené la veille de la ville.. Je pris un air sombre tandis que le nom de plusieurs lieux tombés aux mains de notre ennemi se dévoilait à moi.
Rha’ s'était absenté un peu, il avait des choses à faire et il m’avait donné quelques pistes à creuser quant à un autre problèmes qui pouvait s’annoncer pour moi: Être nécromancienne c’est bien, mais il fallait aussi pouvoir s’en sortir sans aide de cette magie.
Et là... Les choses étaient plus ardues qu’il n’y paraissait. Naturellement, il m’avait fallu rechercher avec quel autre élément j’avais une affinité, autant dire que c'était proche du désert. Finalement, tandis que Rha revenait de sa promenade, des pas un peu plus lourds que d’habitude le suivaient dans la maison isolée.
Mon prénom prononcé, j’arrivais et découvris une Orc, dont la quantité de grigris et la tenue n’était pas sans me rappeler les shamans de leurs tribus.
Son prénom bien que dur à prononcer dans leur langue natale se résumait à Eirine dans la langue commune. Je venais de rencontrer mon nouveau et second maître dans le domaine de la magie... Car quoi de mieux pour cacher sa première pratique de la magie qu’une magie de renforcement et de soutien ?
L’espace d’un instant, je priais Shilen de m’accorder la force de survivre à ce qui allait m’attendre.
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Trois ans, c’est court, surtout quand on apprend deux magies et qu’on a qu’un seul corps. Heureusement pour moi, cela faisait déjà un an que Rha avait mis fin à mon entraînement avec lui. La théorie, je l’avais. La pratique, une bonne base, le reste viendrait avec l'expérience et le temps disait-il.
Nereine avait été heureuse d’apprendre la fin de cet entraînement, aussi heureuse qu’elle était inversement expressive de ses émotions, mais la nouvelle de mon départ avec ma seconde professeure l’avait ennuyé.
J’avais besoin de découvrir le monde, voir ce qu’il se passait autour et c'était aussi l' un des meilleurs moyens de me servir de mon nouveau savoir et de le mettre en pratique… Aussi, ma professeure m’emmena dans les territoires encore libres découvrir le monde.
L’aventure. Finalement, à la fin de l’année, nos routes se séparaient après avoir croisé un groupe de bêtes.
Le monde était sombre, et souvent durant ses années, je teintais la terre d’un rouge sang tout aussi peu reluisant et agréable entre deux visites de lieux, de campement ou de ville parmi les rares restantes. Pourtant, jamais plus que le nécessaire, le monde allait mal, et l’avenir de ce dernier était aussi un miroir de mon propre avenir…
Puissante contre-attaque d’un groupe dit : Les auxiliaires. La lueur d’espoir dont beaucoup parlent. Je suis sceptique, mais pas idiote, cela dit, leur combat pourrait effectivement mener à quelque chose de bien, des rumeurs que j’ai entendues.
J’ai parfois un courrier de Nereine, elle s'inquiète, le groupe va de nouveau se déplacer et elle me donne le prochain lieu où les rejoindre, mais la petite sombre que je suis veut descendre un peu plus bas. Dur de croire que c'était il y a deux ans seulement.
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Beaucoup de voyages... Parfois, je passe des jours sans croiser personne. Les gens ne restent pas longtemps avec moi, je m'éloigne toujours des groupes. Mais voyager avec une caravane itinérante contenant beaucoup de Sombres comme je le fais ces jours-là a son lot d'avantages. Selon eux, l’ouest serait attaqué et le sud aussi, afin de nous éloigner, nous remontons. J’enrage personnellement mais je garde ma colère pour les soirs où je veille sur notre petit groupe d’une cinquantaine de personnes.
Finalement, un cavalier remonte, il s'arrête alors que nous continuons notre voyage et il demande de l’eau. Un messager, à sa tenue. Quelques gorgées d’eau plus tard, il nous annonce la nouvelle, l’ennemi a fait une percée.
J’enrage en silence, je ronge mon frein... Mais là, mon groupe compte sur moi pour les protéger et je me suis engagée. Je les amène à bon port une journée plus tard puis je redescends avec un convoi de bénévoles qui veulent se battre. Je n’irai pas jusqu'à les aider, mais j’ai besoin de me laisser aller pour une fois, alors je me rapproche de la frontière et de là où on dit avoir découvert des créatures.
La nuit, des hurlements d’horreur des bêtes de l’ire font trembler bien des gens alors que les combats se poursuivent un peu. Je remonte, nouvelle caravane, nouveau service en échange d’argent: je protégerai leurs guerriers de ma magie et cette caravane de réfugiés cette fois remonte. La bête en moi s’est calmée, sa rage aussi. Parfois, en regardant la lune, je me demande quand ai-je commencé à aimer tuer.
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Maintenant, je ne sais que trop penser. Le monde change vite. L’ire se fait refouler, mais tout n’est pas gagné. Un contact m’a donné le nom d’un groupe de mercenaires qui cherche des volontaires pour des tâches.. À voir ce que l’avenir nous réserve. J'espère juste qu’il y aura de quoi m’amuser…
