[BGnain] Hesil

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Neithania
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[BGnain] Hesil

Message par Neithania » dim. 27 février 2011 à 00h02

On ne peut pas dire que dans sa jeunesse, il avait été sage. Ooooh non !!

Un vrai chenapan ! Toujours à faire les quatre cents coups et à ramener toutes sortes de « bric-à-brac » inutiles qu’il offrait avec un énorme sourire à sa mère.
Celle-ci prenait le « fabuleux » cadeau de son fils en levant les yeux au ciel avec un immense soupire.
Bien sûr, son père avait tenté de lui montrer quelques plans de fabrication mais Hesil avait souvent la tête ailleurs et baillait à s’en décrocher la mâchoire.

Là où ils résidaient, les artisans avaient autant de valeur que les chercheurs de trésors. Ses parents auraient préféré qu’il soit artisan car c’était un métier d’avenir et qui ne demandait pas de mettre sa vie en jeu. Mais, Hesil préférait partir à l’aventure et découvrir des matériaux et des trésors.

Ayant échoué avec l’aîné, ils tentèrent avec la cadette, Ysyshi. Celle-ci semblait portait plus d’intérêt que son frère à ce métier.
Ils la chouchoutèrent tellement qu’elle finit par devenir, une fois adulte, la mégère qui osa lui abandonner une de ses filles plutôt que d’avoir une future chasseuse de trésors dans SA famille.

Oh, il n’avait pas à se plaindre, non ! Ses parents, certes, ne le récompensaient pas autant que sa sœur mais le félicitaient tout de même pour ses découvertes.

Ils lui payèrent le matériel nécessaire à la pratique de son métier et jusqu’à leur dernier souffle, le soutinrent dans sa voie.

Sa jeunesse fut des plus heureuses quoiqu’on en dise. Arrivé à l’âge de raison, ses pas l’entraînèrent en de périlleuses excursions et qui lui demandaient des jours et des jours de marche.

Ainsi, il se retrouva à vadrouiller sur les chemins, liant connaissance avec des confrères comme Norman qui maintenant est en poste à Gludin, un boulot pépère.
Bien souvent, ils furent entraîné dans des galères pas possible. La jeunesse !

Une fois, ils s’étaient aventurés plus avant dans la nuit alors qu’à l’habitude, ils montaient leur campement bien avant la tombée du jour.
Ils avisèrent une clairière bien dégagée et idéale pour établir leur camp.
Bien installés dans leur couverture, ils s’endormirent paisiblement.

Et là ...

Au beau milieu de la nuit…

Un hurlement à vous faire dresser les cheveux sur la tête !!

Hesil, réveillé en sursaut, sauta hors de ses couvertures et attrapa sa hache prêt à l’attaque.
Et là… que vit il ?

Un Norman, en train de courir dans tous les sens avec sa couverture accrochée dans ses chausses poursuivi par un hibou qui tentait de lui picorer la tête et qui lançait de grand … HOUUUU HOUUUUU
C’était plus fort que lui, Hesil éclata de rire à s’en rouler par terre tellement la scène était comique.
Il braillait tellement fort que toute la contrée devait avoir été saisie d’effroi.

Une fois le volatile furieux partit, Hesil sut enfin le fin mot de l’histoire.
Norman dormait tranquillement quand il fut réveillé par un poids soudain sur lui. C’est là qu’il poussa son hurlement terrifiant en se retrouvant nez à nez avec un hibou tenant en son bec un campagnol.

En effet, celui-ci venait de le repérer trottinant tranquillement sur la couverture de Norman. Effrayé par le cri de Norman, le hibou en lâcha sa proie et s’envola mais revint attaquer le dit Norman pour lui avoir fait rater son dîner… ou peut-être était ce parce qu’il le prenait pour un voleur de nourriture !

Certes, quelque fois, les situations étaient loin d’être aussi cocasses. Parfois, même, ils faillirent en perdre la vie. Eh oui, le métier de chasseurs de trésors n’est pas aussi … tranquille que certains le supposent.

Des espèces d’oies sauvages à deux têtes en train de vous poursuivre pour avoir mis un pied sur leur territoire. Des loups aux dents acérés qui tentent de faire de vous leur casse-croûte sans compter les monstres, gardiens de trésor, qui n’apprécient guère qu’on leurs dérobe leur bien.

Et ceci n’est qu’un échantillon de ce que croise un chasseur.

Plusieurs années se déroulèrent ainsi. De hameaux en hameaux, de régions en régions, parcourant les chemins à l’aventure, faisant quelques conquêtes ici ou là sans vraiment se fixer.

Oui, oui, il ne faut pas croire, ils étaient séduisants et biens de leur personne malgré qu’ils battaient la campagne.

Norman fut le premier à succomber aux charmes d’une belle naine aux cheveux blond comme les blés et au sourire mutin.
Ils revinrent régulièrement au port où elle habitait… Gludin. Leurs expéditions allaient moins loin et souvent Hesil partait seul.
Arriva … ce qui arriva.
Quelques mois après, Norman annonça à Hesil qu’il s’installait avec la dite demoiselle.
Certes leur jeunesse commençait à filer entre leurs doigts et après ces années d’errance sans attaches, Hesil n’était guère surpris de cela.
Au contraire, il félicita son compagnon de route en lui assenant de grandes claques dans le dos.
Norman continua un peu son métier mais en restant autour de Gludin et finit par prendre en charge la place de gardiens des coffres.

Hesil, lui, jura de ne point se laisser avoir par de tels sentiments. Il voulait encore explorer ce continent et refusait de rester cloîtré à un endroit.
Quelques années passèrent mais Hesil n’avait plus le même entrain. Son compagnon lui manquait.
Certes il le revoyait quand il passait à Gludin mais ce n’était pas pareil que de bourlinguer sur les chemins ensemble.

Puis un jour, Norman le convia à ses noces. Il avait déjà eu trois magnifiques bambins avec sa douce et il avait enfin réussi à rassembler assez de pièces d’or pour organiser cette union de manière officielle et que cela reste le plus beau jour pour eux.
Hesil n’hésita pas un instant et se rendit auprès de son ami de toujours.

Et c’est là que…

Toutes les belles résolutions tombèrent…

Dés qu’il la vit… là … debout de l’autre côté de l’estrade où évoluaient déjà quelques couples sur un air entraînant typique de la culture naine.

Elle s’appelait Clera. Elle avait des cheveux couleur de l’ébène, plutôt rare pour une naine et de magnifiques yeux dorés. Sa voix avait la douceur d’une caresse.
Il tomba sous son charme dés le premier regard.
Il tortilla la bride de sa besace ne la quittant du regard que lorsque celle-ci le regardait avec un petit sourire.

Il sentait ses joues prendre la teinte caractéristique qui trahissait son émotion.
Se lançant, il fit quelques pas vers elle pour l’inviter à faire quelques pas avec lui sur la piste de danse.
Mais il s’arrêtait d’un coup et se retournait pour repartir en marmonnant des « non, non, elle voudra jamais » et des « un célibataire grincheux comme moi ».

Puis se ressaisissant, il se retournait et se dirigeait à nouveau vers elle. Puis à nouveau, il s’arrêtait.

Jusqu’au moment où elle finit par s’approcher et lui tendre la main.
Il resta immobile un court instant et finit par prendre la sienne et ils se lancèrent dans la ronde folle au rythme énergique de la musique.

De là, ils ne se quittèrent plus et comble de chance, elle l’accompagna dans ses expéditions, préférant largement le suivre que de rester coincée dans une chaumière.
Hesil était aux anges !

Les années passèrent. Malgré leurs maintes tentatives, nul enfant ne fut conçu mais ils n’en étaient pas moins heureux.
Ils explorèrent maintes et maintes contrées, certaines sauvages d’autres paradisiaques.

Ils furent heureux.

Mais un jour, Clera tomba malade. Oh un simple refroidissement à la base…
Mais malgré les soins, son état restait le même.
Des quintes de toux et la gorge enrouée… rien de grave.

Mais plus les jours passaient… plus elle était fatiguée et plus elle dormait.

Hesil finit par s’inquiéter sérieusement quand au bout de 3 jours, Clera n’était restée éveillée que 2h chaque jour, mangeant à peine et les yeux cernés.
Elle tentait de le rassurer en disant que cela passerait. Il voyait bien que cela n’allait pas.

Ils allèrent consulter à nouveau un shaman guérisseur dans une des bourgades proches.
Celui-ci parut alarmé et demanda de pouvoir prélever quelques gouttes de sang en piquant le doigt.

Il versa sur ses gouttes un étrange liquide de couleur prune et qui sentait fort la réglisse.

Son air soucieux s’accentua. Il se retourna lentement et laissa tomber le terrible verdict.

Il n’avait croisé qu’un cas comme celui de Clera et … malgré toutes ses tentatives et toutes ses missives… rien n’y fit… la mort en était l’échéance.

Hesil chercha à comprendre mais le shaman lui expliqua que ce n’était pas une maladie qui s’attrapait… elle arrivait comme ça, d’un coup, sans raison.

Clera, sortant de là, lui sourit et posa sa main sur son bras. Elle le rassura en lui disant que de toute façon ainsi finissent les gens que ce soit tôt ou tard et qu’ils se retrouveraient de toute manière et que Maphr les réunirait à nouveau au-delà de la mort.

Hesil était effondré. Il serra la main de sa tendre.
Ils célébrèrent leur mariage en comité restreint et Hesil exauça le dernier vœu de Clera.
Il l’emmena sur une magnifique plage où ils étaient déjà venus et ils regardèrent l’aube se lever dans les bras l’un de l’autre.
Elle s’éteignit doucement ainsi, un sourire flottant sur ses douces lèvres.

Hesil pleura des heures et des heures.

Il ramena son corps sans vie à Gludin, son village natal.

Il écumait toutes les tavernes des environs, ivre du matin jusqu’au soir.

Norman finit par le traîner jusqu’au ruisseau et lui plongea la tête dans celui-ci jusqu’à promettre de ne plus boire et de travailler temporairement avec Norman à la maison des coffres.

Hesil y travailla jusqu’à retrouver le moral. Puis il repartit, non sans avoir chaudement remercié son plus fidèle ami.
Il fit encore quelques recherches de matériaux et s’installa dans un coin reculé pour y finir ses jours.

Et quelques années après, Ysyshi, sa sœur qu’il n’avait pas vu depuis si longtemps, était venue lui confier sa fille Norya.
Norya, qui était soi-disant la honte de la famille car elle n’avait aucun talent pour le métier d’artisan.

Il l’éleva et lui apprit tout ce qu’il savait et elle était sa plus grande fierté. L’enfant qu’il n’avait jamais eu.

Et maintenant, il devait la sauver. La sauver du désespoir où elle s’était enfermée. Et pour cela, malgré son âge, il allait s’installer près de Giran et il allait apprendre le métier d’artisan.
Prétexte qu’il avait donné à Norya pour aller à Giran mais il avait aussi dans l’idée de l’envoyer en tant que négociatrice ou pour livrer les commandes.
Cela l’obligerait à voir d’autres têtes et il espérait que cela l’aidera à… revivre.

Comme elle, elle l’avait fait revivre lui par sa joie et son étourderie.
[ image externe ]

Reconnaître la liberté d'un autre, c'est lui donner raison contre sa propre souffrance.

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