Un Nouveau Monde

Un vieux livre poussiéreux et oublié... (Ancien background de Vae-Soli)

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Avatar de l’utilisateur
Meliäa
Antharas
Messages : 1429
Inscription : ven. 15 février 2008 à 17h16
Personnages : Narya, Kamaelle Libre
Elaëlin, Elfe empathe

Un Nouveau Monde

Message par Meliäa » mer. 23 octobre 2013 à 11h18

Il faisait frais ce soir-là. Le ciel était parsemé de bandes de nuages cotonneux, qui masquaient partiellement un ciel de crépuscule. Sous la ramure des arbres de la forêt runhirrim, le silence régnait. Un silence total, de ceux qui vous font vous sentir en danger à chaque instant, de ceux qui vous informent que vous êtes désormais seul face à ce qui pourrait survenir.
Même l’odeur des pins et les derniers rayons de soleil qui filtraient la frondaison ne parvenaient pas à atténuer cette sensation de danger omniprésent. Un corbeau s’envola, poussant son cri rauque, et le silence retomba.

Il retira son épée ancestrale d’un gigantesque abdomen arachnéen et lui donna un coup sec et mesuré pour enlever un maximum de sécrétions et de sang. Son regard rouge balaya les alentours. Tout autour, les cadavres se comptaient par dizaines, qu’ils soient arachnéens, zombies ou animaux ; tranchés en deux ou criblés de carreaux, entre autres choses. Il pinça les lèvres dans un sifflement de dédain et fixa son épée dans son dos, à côté de son unique aile immaculée.
Un bruit léger lui fit tourner la tête alors qu’une voix féminine, tendue, se faisait entendre.

— Naler.
— Oui, je le sens aussi.
— Ça ne change rien au fait que cette magie ne devrait pas être si puissante. Rentrons.
— Je te trouve bien inquiète.
— Tu l’es autant que moi, alors tais-toi un peu.

Il servit un rapide sourire à son équipière, qu’elle ignora. Tout en faisant volte-face, elle replaça une mèche de cheveux blancs dans son chignon, un peu malmené par leur petite danse avec les dizaines d’araignées enragées qui leur était tombées dessus. Ses yeux pourpres exprimaient la perplexité, tandis que sa main directrice ne s’éloignait jamais de plus de quelques centimètres du manche de son arbalète.
Naler lui emboîta le pas, quittant le charnier qu’ils avaient créé tous deux, aux aguets. La tension du combat était retombée, en partie, mais il sentait toujours les résidus de magie noire parcourir son corps. Il ne leur avait fallu que quelques minutes à plein régime, comme toujours lorsque ces deux soldats surentraînés devaient user de leurs talents. Les carreaux et les pièges de Kheza avaient affaibli une grande partie des créatures, lui laissant le soin de les achever rapidement. Mais il leur restait toutefois une étrange sensation de malaise.

— La moindre bestiole rencontrée dans ces bois était plus agressive que d’habitude. Qu’est-ce que ça signifie, selon toi, Kheza ?
— Ça signifie que nous devons faire notre rapport tout de suite. Nous n’avons pas à tirer de conclusions, tu le sais.
— Alors il va falloir marcher plus vite.

Elle n’ajouta rien. Nul besoin d’ailleurs : ils savaient tous deux à quel point la situation était étrangement exceptionnelle. L’agitation des bois qui jouxtaient leur cité n’avait jamais été aussi particulière que ce soir-là ; et pourtant, elle recelait des créatures dont il valait mieux ne pas approcher en temps normal. Cela ne présageait pas du bon.
Ils puisèrent tous les deux dans les capacités de leur peuple, et quelques secondes plus tard, ils filaient tous deux comme le vent, courant à travers le bois.

La petite Gabrielle observait le ciel étoilé depuis le balcon de sa chambre de l’école de Magie d’Einhovant. On lui avait donné des devoirs d’astronomie plutôt compliqués, et elle tentait de comprendre toutes les notions qu’on lui avait inculquées dans la journée. Ah, si elle était née avec du sang d’elfe comme son amie Leäwen, elle pourrait avoir autant de facilités qu’elle, même si les professeurs lui répétaient souvent qu’elle avait un potentiel qu’elle n’exploitait pas encore. L’enfant fit une moue boudeuse, les yeux toujours portés sur les étoiles. Qu’est-ce que ça voulait dire, exploiter son potentiel, pour une petite fille de 7 ans, comme elle ? Rien du tout.
De toute façon, elle ne parvenait pas à travailler ce soir. Elle se sentait nauséeuse, mal à l’aise ; si elle avait écouté ce que son corps et son esprit lui dictaient, elle serait déjà tapie dans un recoin des souterrains de l’édifice. Mais son côté rationnel l’empêchait d’obéir à ce genre de pulsions. Elle n’était pas une peureuse.

Soudain, elle tomba à genoux avec un cri étouffé, les yeux écarquillés de terreur. Une force magique immense et maléfique venait de se dévoiler. Mais elle ne pouvait quitter des yeux le ciel, où d’étranges lueurs spectrales naissaient au loin, sur l’horizon. Un cri d’horreur passa ses lèvres alors qu’un professeur faisait irruption dans sa chambre pour la mettre à l’abri. Lorsqu’il la prit dans ses bras pour l’emporter, elle se débattit, obnubilée par le spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. De grands fils de lumière s’étendaient progressivement vers un point précis de l’atmosphère ; un sifflement affreux les obligea à se boucher les oreilles et donna des frissons à l’enfant.
Le professeur la serra contre lui en la protégeant de ses bras, mais le phénomène ne s’arrêtait pas. De même que le sifflement ; on aurait dit des milliers de cris d’agonie, mais ne provenant pas de voix humaines. Les trainées de lumière se concentraient toujours, formant une sphère de plus en plus lumineuse et de plus en plus énorme. Un tremblement de terre se mit alors à secouer le monde comme s’il voulait en finir avec lui ; Gabrielle et son professeur furent jetés à terre.

Un cri de terreur échappa de nouveau à la fillette, alors qu’elle levait les yeux vers un ciel rouge sang, tandis que le monde continuait de trembler. Elle sentait la magie noire s’infiltrer partout, même en elle, à partir de cette boule d’énergie qui les surplombait de toute sa hauteur, et qui semblait s’éteindre peu à peu. Bientôt, le tremblement de terre se calma, laissant ceux qui avaient vue sur le ciel découvrir une seconde lune, funestement ornée du symbole de Shilen.

— Nos ennemis auraient-ils vaincu ... ? Déplora le professeur dans un murmure.

L’enfant ne releva pas, pleurant toutes les larmes de son petit corps. Ils sursautèrent tous deux lorsqu’un coup de tonnerre retentit, et que le ciel se couvrit de nuages noirs à une vitesse surnaturelle. Gabrielle jura avoir entendu un rire féminin retentir dans le ciel. Et soudain, une pluie tiède se mit à tomber.

Le professeur eut un mouvement de recul alors que la fillette hurlait de nouveau, les yeux fixés sur ses mains, cette fois. Elles se teintaient petit à petit d’un liquide épais et sombre. Gabrielle s’évanouit.

Il pleuvait du sang.

La peau verte de l’Orc se teintait doucement de rouge alors qu’il s’extirpait avec difficulté de l’entrée d’un temple souterrain. Une respiration bruyante se fit entendre à côté de lui, alors qu’un nain émergeait de l’eau tiède qui dissimulait l’entrée dudit temple.

— Qu’est-ce qui vient d’se passer ? Fit le nain. On a failli y laisser not’ peau !
— J’en sais rien.
— Comment ça t’en sais rien, bougre d’Orc ? Par Maphr, comment une catacombe de cette taille a pu s’vider aussi rapidement d’ses Lilims ?
— Encore un coup d’la Déchue, moi c’est tout c’que j’ai à en dire.
— Et comment tu pourrais l’savoir ? Et puis c’est quoi c’te pluie bizarre, sacrebleu ?

L’Orc resta un moment silencieux, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Entre le tremblement de terre, la lumière aveuglante, les hurlements des Lilims et maintenant cette pluie, il ne pouvait que demander instamment à Pa’agrio de la protéger, lui et son collègue mercenaire.
Le Nain se mit soudain à cracher ses tripes au sol. Lorsqu’il se retourna pour voir ce qui lui arrivait, l’Orc demanda à nouveau à Pa’agrio de les protéger : derrière la colline et au travers des arbres qui dissimulaient l’entrée de la catacombe qu’ils venaient d’explorer, une lune ornée du symbole de Shilen venait d’apparaître.

— Par les Dieux, qu’est-ce que tu nous fais ? C’est pas l’moment d’tomber malade.
— Mais c’est du sang, c’te pluie, bougre d’aveugle, du maudit sang !
— Raison d’plus pour déguerpir. Mate un peu l’ciel. Quelque chose me dit qu’on d’vrait pas rester ici plus longtemps.
— Mouais, t’as raison ... on abandonne le contrat, alors ?

Avant même que l’Orc puisse répondre, un brouillard irrespirable tomba alors sur eux, amenant avec lui des créatures aux yeux emplis de folie. Il était temps de partir.

Le tour de garde des Sentinelles de Shel’Oloth fut mouvementé cette nuit-là. Emplies du sentiment que leur Déesse Mère avait remporté une bataille significative, bien que sans yeux pour admirer sa victoire, les gardiennes des entrées du village sentirent que quelque chose avait changé aux alentours du village. Un changement autre qu’une nouvelle force qui parcourait leurs membres, autre que la soudaine vie revenue au village, autre que les nombreuses messes noires qui emplissaient maintenant le temple de chants.
Une force ténébreuse et différente les appelait inexorablement.

Elles firent quérir une prêtresse, qui arriva accompagnée de ses protecteurs, et les suivit jusqu’au lieu d’où provenait l’anomalie. La prêtresse retint une exclamation admirative, mais ne put s’empêcher de déclamer quelques remerciements à Shilen. Une bien étrange fontaine, emplie d’un sang au pouvoir puissant, se trouvait maintenant sur les terres sombres. Incapables de déterminer qui l’avait construite, les Elfes Noirs constatèrent cependant rapidement l’effet de ce sang sur les créatures et la nature environnante.
De nombreuses expérimentations se succédèrent, pour tenter de comprendre la nature du cadeau que leur avait fait leur Déesse. Il s’avéra que quelques gouttes suffisaient pour rendre fou un être vivant, ou corrompre sa nature. La flore déjà si particulière de leurs terres n’en resplendissait que mieux, exceptés les arbres encore en bonne santé qui poussaient çà ou là.
Sa provenance était également un mystère. Nombre de personnes s’accordaient pour dire que ce sang était celui des morts, celui qui avait imprégné la terre au cours de ces millénaires. D’autres soutenaient que ce sang était celui de Shilen elle-même offert à ses enfants comme une arme contre ceux qui essayaient de la maintenir enfermée.

Mais Ses enfants veillaient dans l’ombre, et réussiraient à la libérer, tôt ou tard. En attendant, le combat de la Lumière et des Ténèbres reprendrait.

Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse des jours glorieux

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h09

Introduction
Shilen avait un plan. Au fil des millénaires, elle œuvra sans relâche pour le mener à bien. À l’aube de l’an 49 du calendrier de Garius, son annonciateur — Krakatur — arriva dans notre monde, accompagné de la Lune Rouge, astre répandant les Pluies de Sang et offrant à la Déesse Noire une vision omnipotente.

Krakatur et ses alliés usèrent d’un savoir ancestral et des dons que celui-ci avait obtenus de sa Déesse pour fabriquer les Fontaines de sang, dans le but de créer une prison sur le monde des Dieux, identique a celle dont fut victime Shilen. Suite à cela, Krakatur dénatura la structure du multivers, le réseau reliant les mondes et plans entre eux, afin d’ouvrir un passage entre les Abysses et l’Ether et les fusionner.

Mais les mortels et les élus, aidés par Ondine et feu la famille Darccie, contrèrent l’ouverture du passage dans les derniers instants de sa finalisation. Ils en sortirent vainqueurs, mais non victorieux. En effet, le mal était fait. Le multivers ayant subi de lourds dommages par l’intervention de Krakatur, les conséquences de cette destruction ne mirent guère de temps à se faire ressentir.
Le Cataclysme
Durant la première année qui suivit la victoire sur Krakatur, les mortels se réorganisèrent. Ils reconstruisirent leurs cités et détruisirent les Fontaines de sang. Mais la Lune rouge de Shilen était toujours la. Dans le même temps, la haine envers le peuple Sombre s’accentua. Toutes les Races se mirent en chasse pour les anéantir et par la même occasion, mettre fin de manière définitive à la menace de Shilen.

Durant l’été de la deuxième année, Gludin et Gludio furent le théâtre de grands massacres. Le peuple Sombre, ayant obtenu une puissance gargantuesque par la magie de Shilen et les créations de Krakatur, offrit à ses assaillants une défense imprenable. Malgré tous les efforts des deux factions en bataille, aucune ne parvint à reprendre le dessus, et cela perdura ainsi deux ans.

Le quatrième manteau de l’hiver se déposa sur le champ de bataille. À Dion, les chefs des peuples de l’Alliance anti-Sombres se réunirent pour préparer leurs futures escarmouches. C’est en cette après midi blanche qu’un groupe de Sombres pénétra dans la salle de réunion. Ils s'étaient constitués prisonnier à la frontière, stipulant vouloir offrir des informations capitales aux chefs des autres peuples. Ces informations se révélèrent dramatique.
Les sombres de Shel’oloth, fatigués de cette guerre, et aigris de n’avoir vu l’ultime plan de Krakatur et de leurs Déesse se concrétiser, étaient sur le point de se préparer à un rituel magique des plus effroyables. Un mois de préparation, et l’ensemble du peuple Sombre offrirait sa vie pour nourrir la dernière fontaine de sang encore présente à Shel’oloth, ce qui répandrait dans le monde la plus gigantesque des ondes magique. Tout ceci, afin de forcer l'ouverture du portail inachevé de Krakatur.
Si ces sombres étaient venus prévenir le reste du monde, c’est parce que beaucoup d’entre eux ne souhaitent pas mourir pour cette cause perdue. Et que la fureur et la haine de leur Déesse avait déjà bien suffisamment ravagé ce monde qu’ils chérissaient tant. Contre toute attente, l’Alliance décida d’offrir son aide pour faire sortir les dissidents Sombres de Shel’oloth avant le rituel, à condition qu’ils les aident à l’interrompre.

À la naissance du cinquième printemps, beaucoup de Sombres furent sauvés. Et quand le soleil se leva sur la lisière de la forêt noire, plus aucun soldat sombre n’était présent.
L’Alliance avança jusqu'à Shel’oloth avec prudence, pour y découvrir finalement le plus grand charnier que l’Histoire ait jamais connu. A l’instant même de cette découverte, la Fontaine implosa, déversant une onde de choc sur le monde. Le ciel s'obscurcit, et une vague lumineuse voyagea dans le village souterrain. Tous ceux qui furent touchés par cette lumière disparurent immédiatement. L’alliance quitta les lieux en grande hâte, laissant bon nombre des leurs s'engouffrer et se faire piéger dans cette nouvelle luminescence.

C’est à l’aube de cette cinquième année que l’Ether changea de manière radicale et définitive, et que le nouveau calendrier naquit. Ce jour fut nommé le Jour 0 du cataclysme.
Les failles
Durant cette première année du nouveau calendrier, les peuples tentèrent de maintenir une cohésion stable. Les Sombres dissidents se réfugièrent dans les différentes villes du continent, participant aux divers efforts de paix et de stabilité, dans la médecine, l’agriculture et le service. Ils tentèrent de racheter ce que leur défunt peuple avait commis. Et en peu de temps, ils gagnèrent un statut de citoyens et de peuple respectable. Même si certaines tensions perdurèrent chez les plus têtus ou les plus âgés.

Chaque mois, le nombre de personnes disparues augmentait. Et ce sans aucunes explications. Bientôt, ce fut au tour du GIRAM d’intervenir dans cette affaire. Et leurs conclusions déchainèrent un vent de panique sur le monde. Le sacrifice des Sombres n'était pas parvenu à ouvrir la faille entre les Abysses et notre monde, mais avait contribué à finaliser la destruction de la structure du multivers.
Ainsi, l'ordre et les lois qui régissaient les liens entre les mondes n'étaient plus. Et les flux de mana primordiaux commencés à diminuer. Shilen ne pouvait plus venir dans notre monde par un simple portail, mais les autres Dieux non plus. Et ce n’était pas tout. Car dans ce nouveau capharnaüm dimensionnel, les divers mondes commençaient à se chevaucher et certains à disparaitre.

En l’an 2, l’Elmore fut perdu. Les failles dimensionnelles avaient gagné une grande partie du territoire ; des morceaux entiers de villes sombraient dans d’autres plans, ou s'annihilaient tout bonnement. La population survivante d'Elmore regagna Aden et le Sud, l’Ouest n’ayant pas été reconstruit suite à la bataille contre les Sombres. Seuls les Elfes restèrent sous la protection de l’Arbre-Mère à Cefedellen, tandis que les Nains d'Hindemith étaient condamnés à rester sur leurs terres, à cause des failles qui les avaient encerclés.

Durant l’été caniculaire de l’an 3, les failles de l’Elmore gagnèrent les frontières d’Aden, les océans Ouest, puis Dion. Le chevauchement des mondes libéra sur ces territoires des hordes de créatures fuyant leur propre monde, eux aussi en proie à la destruction. Peu à peu, elles succombèrent toutes à la corruption de Shilen qui restait présente en ce monde et devinrent agressives. Plus personne n’avaient de nouvelles des Nains ni des Elfes.

À l’aube de l’an 4, Giran et Heine étaient les derniers bastions de la civilisation continentale. C’est alors qu’un groupe de Nains pénétra dans Giran, apportant avec eux le reste de leur peuple, et l’histoire tragique de leur enclave par les failles et le retour de Trasken, qui ravagea leur village pour se nourrit des âmes des défunts. Mais ce n'était pas la seule mauvaise nouvelle, apportée cette fois-ci par les quelques mages de la Tour d'Ivoire ayant survécu ; car désormais, chaque mois qui passait voyait les mortels perdre leur capacité à utiliser la magie.
En ce même instant, sur l'Île des Âmes, les études sur les Failles battaient leur plein. Les Kamaels, ayant décidé d’abandonné ce monde, cherchèrent à faire de nouveau usage des failles et des courants dimensionnels mouvants pour refaire partir leur île vers un monde plus sûr. Mais ce projet se solda par un échec, sans l'aide de celui qui leur avait permis de le faire la première fois. Les failles s'engouffrèrent sur l'île ; ils n'eurent d'autre choix que de l'abandonner pour se réfugier sur Althena, emportant leur technologie et leur savoir avec eux.

À l'automne de l’an 5, l’espoir se meurt dans le cœur des peuples à la suite de la perte de la dernière ville continentale, Heine. Les derniers réfugiés prirent donc la mer pour rejoindre Althena, sur l'Île des Murmures. Depuis quelques mois, la magie n'est plus qu'un maigre filet, aspirée hors du monde par les Failles.
C’est alors que les dirigeant de chaque peuple décidèrent de rassembler les derniers mages actifs pour participer au projet des Kamaels : forcer l’ouverture d’une nouvelle faille dans le ciel d’Althena, visant à attirer dans ce monde l'antique cité souveraine des Géants, bannie lors de la Guerre Sainte. Avec cette île, ils obtiendraient toute la puissance nécessaire et la place requise pour partir de ce monde avec le reste des survivants.
Le plan fonctionna. L’antique île céleste entra dans notre monde. Mais bien trop vite. Elle s’écrasa sur l'île des Murmures, détruisant les dernières terres vivables de ce monde …
Le nouveau paradis
An 10. Au prix des efforts de tous les peuples, une nouvelle cité, florissante et pleine de vie vu le jour sur ce qui restait de l'Île des Murmures. Grâce au potentiel et au savoir-faire conjoints des divers peuples, les failles furent maintenues loin de l’Île, la rendant entièrement insensible à la menace extérieure qui avait détruit le Continent. Avec l’aide d’ancien sages, de mages et de technologues géantistes, les Ruines échouées furent fouillées afin d’en extraire de la matière première pour la construction de la nouvelle cité, Asteria, et pour éloigner les failles en stabilisant ce plan.

Le monde continental est désormais le domaine de l’anarchie et du sauvage. Le tout mêlé à la menace planante des failles. Tout ce qui fut, n’est plus ; tout ce qui est encore pourrait ne plus être quelques instants plus tard.
C’est à l’aube de cette nouvelle civilisation cosmopolite que des nouvelles plus ou moins encourageante furent obtenues sur les moyens d'étudier les failles et que les Metusela Kamael entendirent à l’unisson un appel provenant du cœur des ruines échouées … un appel qu'ils croyaient ne plus jamais avoir à entendre.



Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse humaine

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h14

Ellipse humaine
La victoire
À l'annonce de la nouvelle, les cloches de tous les temples avaient retenti, de concert. A leur son, tous sortirent dans les rues pour se réjouir et fêter la victoire du Monde face au Mal. Ces cloches signifiaient que nous avions enfin la vie devant nous ; que la menace des Fontaines et de Krakatur avait été éradiquée.
Les fontaines de sang furent détruites, l'une après l'autre, et tous les lieux où elles se tenaient furent purifiés. Des fêtes eurent lieu dans toutes les grandes cités, rassemblant toutes les races autour de la victoire, même les plus inabordables. Excepté les Sombres. Leur cité fut la seule à demeurer close et silencieuse, et tout le monde était d'avis que c'était mieux ainsi.


La guerre
Mais ces jours de liesse furent de courte durée. La haine envers les Sombres devenait de plus en plus forte alors que la paix revenait et que les gens cessaient de craindre pour leur vie. Ils pouvaient à présent se laisser aller à pleurer leurs morts, et ceux-ci étaient nombreux. Vous tous ici avez perdu au moins un membre de votre famille dans cette guerre contre Shilen, même si nous avons tous perdu bien plus par la suite.
Les villes de Gludin et de Gludio subirent des purges sanglantes. La guerre de position qui s'ensuivit, du fait de la défense bien construite des Sombres, dura plusieurs années. Vous savez comment elle s'est terminée ? Oui, jeune homme, vous avez bien répondu. Le Grand Sacrifice du peuple Sombre. Un rituel destiné à envoyer les croyants en Shilen survivant dans les Abysses, pour qu'ils puissent servir leur Mère même dans la mort. Les seuls membres de ce peuple survivants étaient ceux qui avaient pris la décision de renier leur Déesse Vengeresse, et de privilégier la Vie sur la Mort.
Si beaucoup de Sombres ont pu être sauvés, vous savez que cette guerre s'est terminée par l'explosion de la dernière Fontaine, et la disparition de nombreux guerriers présents. Mai la guerre était finie, nous pouvions nous reconstruire.


L'apocalypse
Et pourtant. Nous croyions avoir vaincu le mal, mais nous ne pouvions nous tromper plus. La dernière action de l'Annonciateur avait perturbé la stabilité du multivers, c'est-à-dire l'ensemble des plans qui constituaient notre monde — celui de l’Élysée, ceux des élémentaires, celui des Abysses, et le nôtre — mais aussi les autres Univers, semblables au nôtre. La faille ouverte dans notre monde fit un accroc dans la toile qui maintenait sa cohérence, et c'est toute cette toile qui commença à se déchirer par endroits, fragilisée.
Assez parlé de considérations métaphysiques. Vous voulez évidemment savoir comment nous avons réagi, j'imagine. Eh bien, mes enfants, nous avons commencé par nous taire, pour ne pas faire naître un vent de panique. Les anciens Sages de la Tour d'Ivoire et moi-même, nous avions compris ce que cette fragilité signifiait et avons tout de suite tenu une réunion exceptionnelle du Conseil des Races.
Il faut comprendre, mes enfants. La magie quittait ce monde, des gens et des villes disparaissaient sans cesse. Les Dieux restaient sourds à nos appels, des créatures agressives se répandaient sur les terres touchées par les failles, et certains peuples étaient coupés du monde, irrémédiablement perdus. Nous nous sommes tournés vers la seule puissance qui avait approché celle des Dieux pour résoudre notre problème : les Géants, ou du moins ce qu'ils restait d'eux, aidés par les Kamaels.


Le refuge
Il nous fallait trouver une terre encore vierge de l'atteinte des failles. L'île des Murmures était notre dernier refuge, la ville de Heine ayant fini par tomber, elle aussi. Des campements immenses s'étaient installés autour de la cité d'Althéna, doublant sa surface d'origine, joignant même les écoles de Magie et de Combat de l'île. Les scientifiques et les mages s'assemblèrent donc dans le nord de l'île pour invoquer Ye Segira, la ville déserte des Géants.
Et rappelez-vous que la magie disparaissait de notre monde, mes enfants, aussi ne haïssez pas trop ces hommes et femmes désespérés de sauver les leurs. La puissance demandée pour mener à bien l'appel de cette cité volante dépassa largement celle attendue, et elle échappa à notre contrôle et s'écrasa sur l'île des Murmures.

(...)

Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse orque

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h16

Ellipse orque
A vouloir tout garder, tout se sera égaré.

Vous qui me lisez en ce jour, recevez l'enseignement de mon derniers cours, celui de la flamme que nous avons laissée s'éteindre en chacun de nous pour toujours.

Naarg'dum et les 6 tribus gardaient le territoire ancestral de notre race, alors que le monde combattait contre les failles devenues de plus en plus une menace.

Certes, une bonne moitié des nôtres était partie pour aider les territoires assaillis, mais, nous, devions rester pour garder la cave des épreuves alors envahie. Plus que jamais, la flamme de Pa'agrio devait crépiter, pour que le peuple orc, en chacun de nous, continue d'exister.

Chaque semaine qui passait nous entendions les mots des messagers, nous narrant les exploits de nôtres, enragés. Cela nous montrait également, en nous laissant impuissants, que le monde serait conquis inexorablement.

Mais je me dois d'arrêter là ma prose car l'heure du départ s'approche toujours plus pour les miens. Plus nous avons envoyé d'orcs au combat pour repousser les hordes envahissant notre monde, plus le nombre de failles s'ouvrant sur notre territoire ancestral était grand. Les Güranems se sont naturellement entretenus et ont décidé de réunir les tribus.

- La tribu liée à Hestui, l'esprit de l'ours gris, mena, des années durant, l'avant des attaques. Leur force et leur puissance ne diminuérent jamais mais le flot d'ennemi incessant non plus.

- La tribu liée à Atuba, l'esprit du loup se chargea de la protection de Naarg'dum et de la cave des épreuves. Ils repoussèrent encore et encore les attaques sur les lieux que nous devions garder à tout prix loin de la destruction, mais nos ennemis étaient si fourbes qu'ils se battaient sans honneur, quitte à mettre l'affront sur leurs tribus des générations durant.

- La tribu liée à Neruga, l'esprit de la chauve souris, dont je fais partie, prit en main la stratégie. Que ce soit en dirigeant les armées ou en préparant les plans de défenses et d'attaques, ma tribu excella dans cet art, mais nos plans furent à chaque fois un succès avant d'être un échec de plus, tant les failles se multipliaient.

- La tribu de Duda-Mara, l'esprit de l'araignée, eut pour rôle de saper constamment le moral des troupes adverses en partant prendre dans leurs toiles les gradés des armées adverses, mais à chaque gradé tué, un autre, plus important encore, apparaissait.

- La tribu d'Urutu, l'esprit du squelette, fut chargée de l'approvisionnement des troupes, du feu sacré et d'enterrer les morts. Ils amenaient également les armes et armures aux combattant, mais plus la guerre s'empêtrait, moins nous avions de ressources, devant nous rationner chaque jour un peu plus alors que même le bois nous manquait pour alimenter le feu sacré.

- La tribu de Gandi, la panthère aux yeux monstrueux, garda le temple et proféra ses conseils avisés à tous, communiquant avec les divers esprits, mais nos esprit se mourraient de plus en plus, devenant vieux et prêts à rejoindre un nouveau corps que nous n'avions pas auprès de nous.

Cette guerre fut la pire que nous ayons connue. Nous commençâmes par perdre la caverne des épreuves, retrouvant un peu de troupes venues de là bas. Malheureusement nos ennemis avaient aussi un front de guerre de moins et nous dûmes tous nous réunir en Naarg'dum. La lutte dura jusqu'au début de la famine, nul ne voulait quitter notre village mais je réussis avec les autres Güranems à les convaincre. Une poignée d' orcs de chaque clan devait survivre pour le renouveau de la race. Nous, les Güranems, resterions là, donnant un dernier baroud d'honneur avant de sceller de nos magies la porte du temple, scellant le feu sacré ; lui aussi se mourrait.

Demain Naarg'dum et les Güranems ne seront plus. Les esprits se battront à nos côtés. Demain, les orcs n'auront plus de maisons. Nous avons voulu tout garder, demain tout sera perdu, notre honneur sera bafoué à jamais, mais certains vivront, partant pour Schuttgart.

Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse naine

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h16

Ellipse naine
Cela fait maintenant une année que l’Elmore est devenu impraticable et invivable. Nous sommes désormais coupés du reste du monde et des survivants qui sont parti se réfugier à Aden et encore plus au Sud. Prisonnier de cette nouvelle enclave dans notre village, notre peuple vit et survit. Rien n’a véritable changé, nous suivons nos préceptes et nos traditions, nous respectons notre terre comme Marph nous l’a enseigné. Nos vivres sont limitées, mais grâce à une bonne organisation en ration tout le monde est satisfait.

Aujourd’hui, les lumières dimensionnelles se sont approchées du flanc de notre montagne, et il en est sorti des créatures en tout genre. Certaines inoffensives d’autre non. Nos forges et nos guerriers ont lutté durant plusieurs jours pour repousser la charge frénétique et sanguinaire de ces bêtes. Beaucoup des nôtres sont tombés, ou ont étaient pris par surprise et en tenaille entre deux failles. Le calme est revenu, mais pour combien de temps ?

Les éclaireurs sont revenus à l’aube. Même après deux ans, l’Elmore est infranchissable. Les failles se rapprochent de jour en jour de nos terres. Selon nos érudits, elles nous atteindront dans trois ou quatre mois.

Ce jour est certes mon dernier, mais je note ces derniers mots avec tout mon honneur de nain. Dehors, les soldats et volontaires brandissent fièrement leurs haches et leurs marteaux, dans l’attente que sonne notre glas. Il y a six jours, les failles se sont regroupées au Nord du village et ont ouvert un nouveau passage par lequel sont venus des démons. La bataille fut rude, mais nous remportions une nouvelle fois la bataille. Jusqu'à ce que le passage s’élargisse pour nous fair entrevoir l'horreur. Elle était la, devant nous tous, la déesse de la destruction. Durant ce petit moment le monde des abyss c'est cheuvauché avec le notre ouvrant un faible passage. Mais avant qu'il ne se referme, elle murmura dans sa langue impie pour envoyer sur nos terres son venin du chaos. La faille se referma, et la terre se mit a trembler, puis s'éventra sous nos pieds. Trasken, le verre mangeur d'ame qu'avait vaincu notre ancêtre Lucian est de retour. Il c'est rué sur nos guerriers pour les dévorer sans même les toucher. Magie impie et démoniaque.

Trasken est restée loin du village quelques temps, se nourrissant des pauvres bêtes échouées dans notre monde. Mais il arrive. Nous avons décidé de tenter notre chance en Elmore pour rejoindre le Sud, bon nombre de clans ont pliés bagages, emportant avec eux nos histoires de familles et nos biens les plus précieux. Ainsi, nous l’attendons. Dans l’espoir que notre bravoure puissent offrir a notre peuple le temps de rejoindre les autres civilisations saine et sauve.

Le voila, ainsi, voici mes derniers mots. Nous avons vécu fièrement, et dans quelques secondes, j’empoignerais ma hache pour rejoindre mes frères et mes sœurs afin de finir ma vie tel qu’elle a commencé. Dans la dignité et l’honneur des nains. Et pour la sauvegarde de ceux-ci.
Pour Marph, pour les nains.

Bronc

Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse sombre

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h17

Ellipse sombre
Amère Défaite
A la surprise générale, Krakatur avait été défait par ceux qui se faisaient appeler les Elus et leur alliés. A l'annonce de cette nouvelle, les sombres de Shel'Oloth connurent un moment de flottement et d'indécision. Les Hiérarches furent les premiers à reprendre leur esprit, profitant de l'occasion pour attiser un peu plus les braises du fanatisme qui couvaient en cette cité souterraine.
"Krakatur était mort en martyr ! Cela faisait parti du Plan, telle était la volonté de notre Mère !"

Abreuvées de cette certitude et de la magie des fontaines, galvanisées par les paroles des Hiérarches, les troupes sombres se préparèrent pour le combat à venir. Une année passa avant qu'elles ne quittent Shel'Oloth, épaulées par des hordes d'homonculus, créations de Krakatur. Elles marchèrent vers le sud jusqu'à la forteresse des nuages. Là, l'armée fut scindée en deux osts qui se dirigèrent conjointement vers Gludin et Gludio.

Les Mahums, stationnés non loin de la forteresse, opposèrent une brève résistance avant d'être balayés. Gludin tomba en moins d'un mois. Gludio résista un peu plus du fait de ses murailles, mais les sombres réussirent à prendre la ville après trois mois de siège. Il n'y eut pas de prisonnier. Ceux qui n'avaient pas réussi à fuir les cités avant leur chute furent sacrifiés sur la margelle des fontaines. La nouvelle du massacre de la population civile renforça le ressentiment des peuples à l'égard des sombres.

L'alliance qui s'était formée pour combattre Krakatur se trouva renforcée par cette haine commune. Les anciennes querelles mises de coté, l'ensemble des forces disponibles fut mobilisée. De toutes les villes d'Elmoraden, de nouvelles troupes convergèrent vers Gludin et Gludio. Il fallait empêcher les sombres de progresser plus avant. Ce fut chose faite au prix d'effroyables combats. Les sombres se replièrent sur leur position et l'alliance commença le siège...


Pour en finir
Elfes, humains, kamaels, nains, orcs et sombres renégats d'Oren. Ils avaient pour eux le nombre, à plus de dix pour un. Mais le conflit s'enlisait. Chaque assaut se brisait sur les murailles telles les vagues sur une digue, et la résistance des sombres semblait bien ne jamais devoir fléchir. Les mois passèrent, puis les saisons, enfin les années. Pour éviter les épidémies, les corps des combattants étaient entassés en pyramide, sans distinction de races, puis brûlés.

Les campements, initialement fait de tentes, s'étaient transformés en petites villes, avec des constructions de pierre et de bois pour les bâtiments les plus importants. Régulièrement, de nouvelles recrues arrivaient d'Elmoraden, de plus en plus jeunes ou vieilles. Cette bataille semblait devoir laisser le monde exsangue.

Ce que l'alliance se savait pas, c'est que ces combats commençaient à affaiblir sérieusement les défenses sombres. Elles ne pouvaient espérer nul renfort et les Hiérarches finirent par comprendre que leur défaite finirait par arriver s'ils ne tentaient pas le tout pour le tout. Ils se retirèrent dans les sous-sols du temple afin de compulser les écrits laissés par les anciens.

De leurs recherches, ils tirèrent une certitude. Le sceau magique qui entravait Mithraell devait être détruit afin de pouvoir bénéficier de son savoir et de sa puissance. Alors ils usèrent de tout leur savoir et de toute leur puissance afin de briser le sortilège de la Tour d'Ivoire, qui était déjà bien affaibli avec le temps. Dans le plus grand secret, le Roi sombre fut ainsi libéré.

Bien qu'encore affaibli par plusieurs millénaires passés sous l'effet d'un sort d'entrave, il s'employa immédiatement à la préparation d'un terrible sortilège visant à ouvrir un portail qui permettrait à Shilen de venir en ce monde. Il se trouva bien un hiérarche pour émettre une légère remarque quand à la méthode proposée. Mithraell le tua devant tous en usant d'un sort des plus douloureux afin de montrer qu'il ne souffrirait aucune opposition. Après cela, tous travaillèrent à ce qui allait changer la face du monde...
La Scission
Parmi les hiérarches, il s'en trouva un qui avait eu l'intelligence de taire son désaccord. Et pour cause puisque, quelques jours avant la libération du Roi, son fils lui avait présenté son premier petit-fils, gage de pérennité de leur lignée. Ne pouvant se résoudre à devenir l'instrument de leur mort, il s'arrangea pour sortir du temple afin de prévenir sa famille du danger qui les menaçait et les exhorter à quitter Shel'Oloth au plus tôt.

Ebranlé par la nouvelle, le jeune sombre envoya aussitôt sa femme et son fils en sûreté. Mais au lieu de les suivre, il resta en ville pour partager l'information avec quelques amis de confiance. Les déplacements étant étroitement surveillés, il leur était impossible de faire évacuer leur propre famille et amis. Alors, après avoir échafaudé bien des plans, ils se résignèrent à demander l'aide de l'alliance. En effet, seule une victoire rapide de leurs ennemis et la chute de Shel'Oloth parviendraient à sauver ceux qui n'avaient pas sombré dans la folie de leurs dirigeants.

Chaque quinzaine voyait son lot de renforts partir pour le front. C'était là leur meilleure chance de rencontrer des membres de l'alliance. Les rebelles qui étaient en état de se battre s'engagèrent dans l'armée pendant que ceux restant à Shel'Oloth préparaient l'évacuation. C'est à Dion que fut établit le premier contact. Après avoir entendu les nouvelles apportées par les sombres, l'alliance décida de lancer un assaut de grande envergure. Les rebelles y participèrent en prenant à revers la défense de l'armée régulière et en sabotant les machines de guerre.

Une fois Gludio et Gludin tombées, les troupes de l'alliance marchèrent sur Shel'Oloth, guidées par les rebelles qui s'y étaient joints. Avant d'entrer en territoire ennemi, elles tombèrent sur un grand camp de fortune abritant tous les sombres dissidents qui avaient fui la folie de Shilen et de ses serviteurs. L'alliance leur proposa de rejoindre les différentes cités d'Elmoraden et de participer aux efforts de reconstruction.

Avatar de l’utilisateur
Reika
Lilith
Messages : 992
Inscription : mar. 1 novembre 2011 à 23h15

Ellipse kamaelle

Message par Reika » lun. 23 décembre 2013 à 15h18

Ellipse kamaelle
>>>>> Initialisation du cristal
>>>>>>>> Début de l'enregistrement
Vous qui entendrez ce message, soyez les bienvenus à Gevurah. Ancien bastion de la civilisation Kamaelle et sanctuaire du laboratoire de Mimir et de notre savoir. Si je laisse ce message en ce lieu, c'est que bientôt nous devrons quitter cette ile, notre ile berceau.

Le monde de l'Ether vient de sombrer dans un chaos des plus total à la suite du sacrifice des Sombres. Des failles s'ouvrent et se referment, emmenant des morceaux d'autres mondes dans celui-ci ou emportant des territoires entiers vers on ne sait où. Les continentaux se sont rassemblés sur les terres Est pour survivre, mais les failles les rattrapent de jour en jour. Et nous savions que peu à peu, elles nous atteindraient également.

Les terres nordiques de l'Elmore furent les premières perdues. Et avec elle, Rune. Ville ou s'était construite la civilisation dissidente au coté de Rodenpicula. Nous ne lui avons prêté que peu d'attention lors de son déclin et son exil vers le Sud. Mais elle détenait toujours Katenar et le canon originel. J'ai donc pris la décision que la Nation devait intervenir pour sauvegarder et rapporter sur nos terres Rodenpicula, Katenar et le canon. Nos agents ne mirent guère de temps à les retrouver et les convaincre de se rendre. Ainsi nous avons récupéré nos héros. Mais pas le canon, toujours caché et qui servit de monnaie d'échange contre la vie des dissidents.

Notre scission était désormais achevée. Même si les tensions étaient fortes entre nos agents de la Nation et les dissidents, nous avons tous œuvré pour le même objectif; sauver notre civilisation de ce monde en déclin. Grâce aux Arteas, nous avions obtenu un cristal comportant le dernier message d'Hermoncus destiné à l'époque de la guerre sainte pour Mimir. Celui-ci comporte les coordonnés dimensionnelles de Ye Segira, la cité souveraine de nos créateurs qui fut bannie par les Dieux. Mais le multivers étant devenu si instable, ces coordonnées en sont devenu totalement erronées.
Notre priorité était de refaire partir l'ile berceau dans un autre plan afin d’échapper à la destruction de ce monde par les failles. Une fois a l’abri, nous recalculerions les coordonnées de Ye Segira pour la rejoindre. Du moins, ce fut notre idée initiale. Le multivers étant si dénaturé que l'ile n'est pas parvenue a franchir le moindre passage. Et les failles atteignirent nos côtes.

La décision fut rude. Mais je me devait de protéger la Nation. L'évacuation générale est notre seule chance de survie. Nous avons rassemblé l’ensemble de nos machines les plus importantes, nos cristaux mémoriels et nos artefacts. Notre objectif est la petite ile des murmures, au Sud. Là bas, il nous faudra trouver un moyen de rejoindre Ye Segira et d'y faire rejoindre Gevurah.

Les bateaux sont prêts. Et les archivistes ont placé Prana dans la cave de Nornil afin de la protéger elle et ses avatars, des failles et de toutes menaces potentielles. Nous abandonnons ainsi notre guide et l'un de nos plus précieux artefacts. Seul reste en notre possession Enuma Elish dans les mains d'Arkilghamed; qui je le pense, sera bien suffisant pour nous protéger de nos quelques rencontres antipathiques.

Nous sommes une Nation puissante, les héritiers et enfants du grand peuple des Géants. Et si nous devons disparaitre, ce sera comme nous avons été crées; ensemble. Si à l'heure d'aujourd'hui nous ne sommes plus, alors tournez vous et observez autour de vous ce que fut l'une des plus prestigieuses Nation que le Multivers est connu. Et sachez que notre lutte ne s’arrêta jamais.
>>>>> Fin de l'enregistrement
>>>>>>> Sécurisation de l'empreinte vocal
>>>>>>>>> Archivage du cristal : Hierarche Ketropus - 043789K 22V

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité