Le Général et l'Ouest [01/06/2020]

[Valens]

CHAPITRE I : LE TEMPS DES BARBARES

1.1 — LE GÉNÉRAL & L'OUEST.

Quelques années après la prise de Dion par les Mahums, les frontières s'agitent. Le général de l'Ouest, Élion, gouverne la province avec sagesse et humilité. Il a organisé son armée et s'apprête à reconquérir ce qui lui revient de droit. La pression démographique, les vagues de migrants sont telles qu'il lui faut impérativement réunifier les champs fertiles de l'Ouest.

« D’autres seront plus habiles à donner à l’airain le souffle de la vie et à faire sortir du marbre des figures vivantes ; d’autres sauront mieux mesurer au compas le mouvement des cieux et marquer le cours des astres. Toi, Adenois, souviens-toi d’imposer aux peuples ton empire. Tes arts sont d’édicter les lois de la paix entre les mondes, de dompter les superbes, d’épargner les vaincus. »

Célébrations.

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Oyé oyé,

Afin de rendre hommage et donner du courage à nos valeureux soldats, le gouverneur Élion et la Légion Azure organisent des festivités dans l'enceinte de notre capitale. Lors de ce 12 Tourneterre de l'an 957, les citoyens de la province et les voyageurs peuplant les terres de l'Ouest sont tous invités à communier sur la Grande Place de Gludin dans cette belle cérémonie marquant le départ de la légion pour Dion. Des repas et buffets vous seront proposés, ainsi qu'une allocution solennelle de notre gouverneur et général.

En espérant vous voir nombreux pour célébrer ces festivités qui raffermira les cœurs de nos guerriers et panseront les plaies de nos terres ; comme les alizés chassent les moutons noirs de l'horizon.

Gloire à l'Ouest !
Gloire à l'Empire !

[Valens]

Célébrations — Discours d'Élion.

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Citoyens, citoyennes,
Chers amis,
Chers frères,

Je vous remercie du fond du coeur. Merci pour cet honneur. C’est une joie de vous voir tous réunis ici ! Cette joie, elle me vient du courage et de la confiance que vous apportez, par votre seule présence, à nos valeureux soldats ; mais aussi des batailles, des victoires, que nous aurons à remporter tous ensemble.

C’est aussi une émotion toute personnelle, celle de voir rassemblés ici autant d’hommes et de femmes libres, de voir vos visages bercés dans la paix de l’Ouest. Je sais que nos terres ont connu des temps difficiles. Voilà trop longtemps que le continent vit au rythme des incursions bestiales et que nous nous efforçons de résister à leurs frénétiques avancées. Nous avons appris à vivre avec le deuil, la nouvelle presque quotidienne qu’une autre ville d’Aden est tombée.

Pendant toutes ces années, des rives de la Mer du Sud aux portes d’Elmore, le temps s’est figé, suspendu aux manteaux de nos formidables soldats. Tout ce qu’il reste de l’empire s’est rassemblé et a communié, dans un même mouvement, un même attachement, autour de nos courageux héros du quotidien.

Aujourd’hui, je veux avoir une pensée particulière pour tous ces hommes, ces femmes, ces soldats, ces éleveurs, ces fermiers, qui partout sur le territoire, souvent au prix de leur vie, ont fait vivre l’Empire. Je veux leur rendre hommage, je veux vous rendre hommage. Vous n’avez jamais cédé ni aux sirènes du renoncement ni à la facilité de l’abandon, et vous vous êtes engagés dans le combat le plus difficile de l’histoire de notre civilisation : celui de la survie.

Alors, à vous tous qui êtes réunis ici, à ceux tous ceux qui ne peuvent être avec nous pour célébrer ce moment, bravo ! Quoiqu’il en reste, l’empire vous est éternellement redevable.

Bien sûr, la plupart d’Aden est encore sous domination des Barbares et les jours heureux sont encore lointains, mais ce serait notre plus grande erreur que de nous empêcher d’espérer, de célébrer les moments joyeux. C’est en un ! Nous rendons aujourd’hui hommage à la ténacité de notre peuple et son héroïque résistance. Elle nous honore et nous oblige !

Mes chers amis,
Vénérés combattants de la liberté,

Qui s’attendait à ce qu’une puissance émerge des confins du Sud ? Qui aurait pu imaginer que l’Ouest se rassemblerait comme un seul homme derrière notre armée, symbole d’une unité renouvelée ? Qui, à part notre peuple, peut souffrir ce que nous avons souffert ? Non personne, sinon vous-mêmes !

Jusqu’à présent nous nous sommes battus pour la survie du monde. Les choses ont changé. Nous ne subissons plus. Mais citoyens, nous n’avons rien fait, puisqu’il reste encore à faire ! Ni les hordes des bêtes, ni la menace des fous ne sont écartées. L’empire a le droit d’espérer de nous, c’est-à-dire ses serviteurs, de grandes choses.

Je sais que tous brûlent ici de porter au loin la gloire de l’Ouest ; tous veulent dicter une paix glorieuse, et souhaitent, en rentrant dans leurs villages, pouvoir clamer avec fierté « J’étais dans l’armée victorieuse de l’Ouest ! »

Ces triomphes, mes amis, je vous les promets. Alors ce soir buvez, régalez-vous et demain nous marcherons sur Dion !

Gloire à l'Ouest !
Gloire à l'Empire !