Mesnar Glenlivett

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Mesnar Glenlivett

Message par Eriengaal » ven. 7 août 2009 à 11h32

*HRP* BG contigus : Iluna D'Ancosse
Kyon Athael*

Seul dans sa chambre, Mesnar respirait calmement. Il tenait son épée, cette épée dorée qui l'avait accompagné durant tant et tant d'aventures depuis un an,depuis qu'il avait été accepté comme novice dans la garde rapprochée de maître Ramos, le maître absolu de la guilde des guerriers de Gludin. Le côté de la lame posée sur sa paume droite, tant de souvenirs et d'émotions le submergeaient qu'il ne pouvait en exprimer une dans toute sa force.

"... pas par la lame..."

Il tira le lourd coffre placé sous sa couche, l'ouvrit dans un léger bruit de grincement, puis rangea son épée sur le support prévu à cet effet. Il la regarda une dernière fois puis eut un mince sourire plein d'amertume.

"... pas par la lame..."

Il ferma les yeux comme il ferma le coffre, brutalement. Maître Ramos ne lui avait jamais rien reproché quant à son travail, au contraire, il savait qu'il était considéré comme un homme de confiance par celui qu'il veillait depuis ce jour où il avait quitté Floran et sa mère pour suivre l'enseignement de celui qui devait être plus un mentor qu'un instructeur.
Mesnar n'aurait pas hésité la moindre seconde à mettre sa vie en péril pour protéger celle de celui qui le rendait plus fort chaque jour.

"... pas par la lame..."

Il poussa le coffre sous son lit, provoquant à nouveau un lourd bruit de grincement résonnant dans toute la caserne. Il ne comprenait pas. Certes, il avait perdu un combat, mais de là à lui dire qu'il ne serait pas chevalier... Il maniait très bien l'épée, il le savait. Maître Ramos n'avait jamais nié ses qualités techniques ni son travail. Pourtant, c'est pour cela que son Maître était venu le voir, le matin-même, lui tenant d'un ton froid, mais paternel, ce discours :

« Hier, tu as perdu un combat. Combat que tu as engagé pour défendre mon honneur, je le sais bien. Mais, je pense que tu ne sais pas ce qui fait que tu as perdu contre cet aveugle. »

Mesnar n'avait rien répondu, se contentant d'écouter, avide du moindre conseil de son maître.

« Je pense que ton talent de combattant n'est pas à remettre en cause. Ce qui n'enlève rien au talent de ce garçon, Ta volonté non plus ne saurait être mise en doute, tu t'es battu avec coeur, hargne, et foi pour ce que tu défendais. Non. Le problème ne fut pas là. Le problème réside dans ton arme. »

Mesnar hésita un instant, posa les yeux sur son épée, puis, ne lui trouvant guère de défaut, reposa ses yeux d'un air interrogateur sur son maître.

« Tu es un excellent technicien à l'épée, mais tu n'aimes pas cette arme. Lorsque tu te bats avec, elle n'est qu'une arme, un bout de métal te servant à infliger des blessures à celui qui s'oppose à toi. Tu n'insuffles aucune vie à ton arme. Tu connais les placements, les parades, mais la différence entre toi et ton adversaire d'hier soir est là : son combat était plus proche du ballet que de l'affrontement; chacun de ses gestes faisant danser son épée tel le prolongement de son propre corps. Je pense que ton avenir ne passe pas par la lame. » conclut-il froidement, les yeux ancrés dans le regard abasourdi du jeune combattant qui lui faisait face.

Mesnar sortit de son silence :
« Pardonnez-moi mon Maître, mais lors de tous les tournois entre vos gardes, vous avez toujours pu voir que peu d'entre eux parvenaient à me mettre en difficulté à l'épée, je... »

Maître Ramos l'interrompit d'un geste calme et minutieux de la main :

« Je sais tout cela. Mais là où est la différence, c'est dans le fait que ces mêmes gardes ne sauraient être bien meilleur avec une autre arme qu'avec leur épée. Ne te méprends pas sur mes paroles Mesnar : je crois en toi et en ton avenir de combattant. Mais ce n'est pas une voie que tu dois tracer au fil de l'épée. »

Mesnar, en bon soldat, acquiesça...
Dernière modification par Eriengaal le ven. 7 août 2009 à 14h10, modifié 1 fois.
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Re: Mesnar Glenlivett

Message par Eriengaal » ven. 6 novembre 2009 à 13h22

Il rouvrit un oeil. L'orchestre jouait mal et bruyamment, et les hurlements des alcooliques faisant la fête avec lui quelques minutes avant lui extipèrent un grognement. Il leva la tête de la table, s'essuya le sable au coin des yeux. Il n'avait du dormir qu'une dizaine de minutes, et le bruit émis par ce groupe résonnait plus en sa tête qu'une charge de 250 hommes-lézards. Il se leva, jeta un mauvais regard à l'orchestre et passa au bar prendre un dernier verre avant de partir. Le tenancier le regarda d'un air contri et lui dit :

"Mesnar... Tu..."

"Il a de quoi payer et il a l'habitude et t'en fais pas pour lui..."

Le patron secoua la tête et lui servit une énième pinte d'Hydromel à l'absinthe que le guerrier engloutit sans émotion avant de lancer quelques pièces sur le comptoir. Il se dirigea vers la sortie.
Les rues de Gludin étaient chaudes et animées. Mesnar lui était plutôt d'humeur calme et froide. Il rentra directement chez lui, évitant du regard la guilde des guerriers, mais ne put s'empêcher d'y penser...
Tant de temps passé à combattre, pour être trahi, survivre en miraculé, et finalement être rejeté... Il pensa à ces amis... peu s'en tirèrent ce jour-là... Pourtant, il savait que sur l'île qui parle, un des anciens de sa garde avait demandé une réaffectation...

"Thomas..." murmura-t-il, allongé dans son lit, son délire alcoolique tourbillonnant avec la somme de ses souvenirs.

Tant de zones d'ombre... tant d'amis tombés... Il se leva subitement, ouvrit une vieille armoire, sortit dans un sourire son arc.

Une voix derrière lui fit :"Mesnar chou, qu'est-ce que tu fais..."

Un long silence passa... Mesnar s'approcha du lit, jetant un oeil à la jeune femme. Il ne se souvenait pas même de son nom.

"Je... vais faire tour... ma belle.... Dors. Si je suis pas rentré quand tu te lèves laisses la porte pas fermée...." Il regarda autour de lui... "Il n'y a rien à voler ici de toutes façons..."

"Je te revois quand?"

Il ne se rappelait pas non plus comment il l'avait rencontrée.

"Je passe te voir dès que je peux."

Il lui fit un sourire charmeur, sans doute altéré par la quantité d'alcool qu'il avait absorbée. La jeune fille se leva, entièrement nue, et s'approcha de lui d'une démarche tendancieuse :

"T'as pas un p'tit moment à m'accorder avant de partir?"
Mesnar regarda la jeune femme et sourit :
"Non"
Il fit demi-tour et sortit dans un sourire.
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Re: Mesnar Glenlivett

Message par Eriengaal » ven. 6 novembre 2009 à 13h25

À présent, il avait tout perdu. Thomas, son frère, lui qui l'avait couvert lors de l'embuscade près du port de Giran, lui dont le bouclier avait paré les coups tandis que les flèches de Mesnar tombaient un à un leurs ennemis, avait sombré dans la folie. Eltar, Magnok, Pilsan, la douce capitaine Coreldhrine... Et même son amie, même Arya... après toutes les tortures qu'elle avait déjà subies.. tous étaient tombés.

Il savait que ce n'était pas pour le butin qu'il protégeait, car le montant n'aurait pas suffit à payer tous les mercenaires en place ce jour-là. Il savait que c'était son unité que l'on avait voulu exterminer.
Il n'avait jamais trouvé qui.

Il avait perdu Caelia, aussi, comme happée par la spirale de la descente aux enfers que subissait son compagnon. Elle semblait avoir disparu, et seule sa jeune soeur croyait encore qu'elle fût en vie. Une bonne fille, pas méchante, mais tellement naïve... Caelia n'était pas comme ça. Mais c'était à lui seul qu'il devait la disparition de la fille de sa maîtresse ès archerie.

Même l'alcool ne suffisait plus à lui faire oublier ses tourments...
Même conquérir une femme le laissait parfois de glace.

Il regarda sa pièce de vie. Depuis qu'il avait été déchu de son statut, il vivait dans une petite chambre miteuse ou le lit était sans doute, après son arc, ce qui avait le plus de valeurs.
« Ne serait-ce que pour toutes les croupes de bourgeoises qui ont été fessées... », se dit, dans un sourire un peu amer, celui qui avait décidé qu'il voyait ce lit pour la dernière fois.

Il souleva le matelas, prit son arc, son carquois et sortit.
Les rues de Giran étaient devenue une sorte de zoo, où les commerçants de toutes sortes exposaient leur bric-à-brac en feignant de croire qu'il avait vraiment de la valeur. Il se dirigea vers la sortie sud. Il se rendrait au port à pied, Clarissa comme la plupart des passeuses refusant de lui offrir ses services, depuis qu'elle avait eu le nez cassé, et que Richlin de Gludin avait passé 2 semaines avec un énorme oeil au beurre noir, suite au coup de sang de Caelia chez lui. Il aimait bien son sale caractère. Il avait vraiment déconné. Mais il n'aurait jamais pensé qu'elle revienne pour le tuer. Ça n'était pas arrivé en tout cas.

Il sortit de Giran, marcha quelques minutes. La veille au soir, il avait saoulé à la guildive un marin, qui lui avait confié être un pirate amarré au port de Giran sous couvert de commerce.
Comme il voyait le port au loin, il chercha le navire. Aucun signe distinctif, ses pirates-là étaient plutôt de bons faussaires. Il trouva, tout au bout du quai, le bateau en question.
Un grand trois-mâts, très long, mais fin, qui devait atteindre une bonne vitesse. C'est la seule chose qu'il réussit à penser. Il faut dire qu'il n'avait jamais foutu les pieds sur un bateau, ou du moins, qu'il n'y connaissait pas grand-chose.
Son sac sur l'épaule, il se présenta à l'embarcadère.
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Re: Mesnar Glenlivett

Message par Eriengaal » ven. 6 novembre 2009 à 13h29

« Le capitaine?? Et pourquoi que je te laisserai le rencontrer le capitaine? C'est pour affaire? »
« Je vous fais l'honneur de vous offrir mes services. »

Un éclat de rire général envahit le raffiot.

« On accorde pas vraiment not'confiance au premier venu ici... Je pense pas bien que ce soit possib'... »
« On peut dire que je suis mandaté. Par Willem Tête-de-Plomb. Allez -le lui demander s'il a fini de cuver son rhum. »

Les marins se regardèrent, hésitant. Mais leur jugement n'eût pas à se prononcer. Attiré par l'éclat de rire général, Le Commandant Raynen s'était approché. Il n'avait pas grand-chose d'un pirate, plutôt propre sur lui, dans son uniforme bleu et blanc, sinon le bandeau qui lui couvrait un oeil.

« Le mandat d'un alcoolique est bien peu de choses, sur notre bateau... Tu sais où tu embraques seulement? »
« Très bien, oui. »
« Tu as des notions de navigation? »
« En dehors de tomber vos marins au rhum? »
« Ça serait un peu léger. »
« Alors, non, aucune. »
« Alors pourquoi est-ce que je devrais te prendre à bord, mon garçon? »

Il n'était pas sûr que celui qui l'appelait « Mon garçon » était plus âgé que lui.

« Parce que je peux être très utile. »
« Et en quoi? »
« Eh bien, par exemple, je peux vous dire combien de mouettes vont tomber raides mortes dans votre bateau dans la minute à venir. Cinq. »

Nouvel éclat de rire.
« Et pourquoi cinq mouettes tomberaient raides mortes dans mon bateau? »

Mesnar sortit précipitamment son arc, sortit simultanément 3 flèches de son carquois et les tira juste au dessus du ponton, puis une autre, puis une juste un peu plus loin.
Les trois premières heurtèrent des mouettes instantanément, qui tombèrent à une seconde d'intervalle sur le pont de « Lacueillante ». La quatrième transperça la tête d'un autre oiseau qui partit en spirale et s'effondra contre le grand perroquet , laissant un impact de sang, puis glissa le long du grand hunier, sous les yeux d'un gabier, avant de tomber à son tour sur le pont.
La dernière flèche, tirée plus mollement, s'envola à au moins deux mètres de la seule mouette restant juste au dessus du bateau.
« T'as failli être impressionnant. T'es pas un mauvais tireur, mais t'as raté la dernière. »

Mesnar ne put réprimer un sourire.

Un bruit d'impact surpris tout le monde. Il levèrent les yeux au ciel, regardèrent à nouveau au sol. La dernière mouette avait la flèche plantée dans le dos, de haut en bas, poussée qu'elle fût par la gravité.
« Si je l'avais tirée normalement, la puissance de la flèche l'aurait faite tombée hors du navire. J'ai dit « dans votre bateau ».

Raynen éclata de rire.

« Tu peux monter. »

Mesnar sourit un peu, pas ravi mais tellement perdu, que ce choix n'était peut-être pas le plus mauvais.

« Et pour commencer, tu vas monter me nettoyer ces putains de traces de sang sur mes voiles, et sur mon pont ensuite. Et tu me dégageras cette putain de viande faisandée qui pourrit sur mon pont !! »

Mesnar sentit que les premiers jours allaient être très, mais alors très, très, longs...
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Re: Mesnar Glenlivett

Message par Eriengaal » mer. 17 février 2021 à 15h14

Tant de temps avait passé. Le regard sur la mer, assis sur un petit banc, en haut de falaise au sud de Floran, Mesnar se souvenait de ses aventures passées. La mer, les corsaires. Les femmes. Il avait eu un vie bien remplie. Il avait perdu beaucoup de temps, finalement. Tous ces jours qu'il aurait pu passer avec elle, parce que, finalement ça a avait toujours été elle. Comme il avait souffert, alors, de la voir dans les bras de ce flibustier de Raynen... mais il était alors trop occupé à donner le change, à boire, et à jouer les jolis cœurs pour n'en piper mot.
Il l'avait retrouvée, elle, après le désastre des fontaines de sang. Ensemble, ils avaient œuvré à la reconstruction. Ensemble, ils avaient découvert ce qu'il était advenu de Cælia. Ensemble, ils avaient surmonté le deuil, ou plutôt l'avait-il accompagnée, car il ne se faisait déjà alors plus d'illusions depuis longtemps. Et de ce deuil, curieusement, s'était révélé une tendresse, puis un amour, qu'il avait sans doute toujours ressenti.
Il se leva, grimaçant sous la douleur de ses articulations vieillissantes, et se dirigea vers l'arbre sur le côté gauche de la maison. Il récupéra son arc, et son carquois, sur la barrière qui entourait celle-ci, se plaça face à sa cible, et recula de 30 pas, comme toujours. Il prit une flèche, banda son arc. Il dut se concentrer pour contrôler ses tremblements, mais si l'âge lui avait imposé cette difficulté supplémentaire, ses yeux, eux, ne l'avaient jamais trahi. Il expira, lâcha la corde, et le trait vint se ficher au cœur de la cible. Il se permit ce petit sourire satisfait qui agaçait Iluna.
"Pas mal, pour un petit vieux.", se dit-il. Il faillit étouffer un rire, mais celui-ci ce transforma en quinte de toux grasse, et il dut s'accroupir sous l'effet de la douleur. Sous le coup de la sensation d'étouffement, ses yeux rougis se firent débordants. Il racla sa gorge bruyamment, se releva, et alla cracher un glaviot ensanglanté près de la falaise. Un de plus. La porte de la maison s'ouvrit. Elle était toujours belle, sa petite vieille. Il la voyait comme il y a trente ans. Il avait toujours envié ça aux amoureux. "Ton infusion est prête, Mesnar". Elle fronça un peu le nez. "Le vent s'est levé, tu ne devrais pas rester comme ça, tu vas attraper froid. Rentre."
Il sourit, malgré lui. Quelle adorable emmerdeuse.
"Sors-moi une veste en fourrure, veux-tu ? Je voudrais boire l'infusion dehors et profiter encore un peu du jour."
Il se rapprocha, comme Iluna rentrait lui chercher de quoi se couvrir. Il s'assit, grimaçant un peu, sur la balancelle qu'il avait lui-même installée sous le porche de la maison. Iluna revint, une couverture sous le bras, posa deux coupes et une théière sur le demi-tronc qui leur servait de table basse, puis elle déplia le tartan sur les genoux de son époux. Elle rentra chercher la veste, qu'elle lui tendit, servit les deux coupes d'un liquide chaud brunâtre, puis prit place à ses côtés, et tous deux commencèrent légèrement à se balancer.
"L'apothicaire de Floran m'a dit que ce mélange d'herbes était connu pour soigner les bronches. Quant à moi, ça ne pourra pas me faire de mal."
Il regarda, toujours attendri.
"Entre ça, et mes bons soins, on devrait arriver... à..." elle ne parvint pas à terminer sa phrase, fauchée en plein vol par un sanglot. Il ingurgita le mélange brûlant d'une traite, laissa tomber la coupe de fer, et la prit dans ses bras, sans dire un mot, se contentant de la cajoler.
"Si tu savais comme j'ai peur... je ne veux pas te voir partir..."
"Je suis encore là, pour l'instant, pas vrai ?"
Ses cheveux gris dépassant de l'épaule de celui qu'elle aimait, Iluna acquiesça.
"J'aimerais bien en parler à notre fille, tu voudras bien lui écrire à Aden ?"
Il avait fallu qu'il ait une fille. Lui. Et désormais, il devait s'efforcer de ne pas penser à tous les hommes tels que celui qu'il avait été qui devaient rôder autour d'elle. Ils l'avaient appelée Cælia, comme sa tante qu'elle n'aurait jamais connue. Et comme elle, c'était une jeune femme dotée d'un sacré tempérament. Elle aurait une belle vie. Il ne serait pas là pour le voir, mais elle aurait une belle vie.
Iluna releva son nez, et leva sa tête pour déposer un tendre baiser sur le coin de la bouche de Mesnar, et se pressa contre lui. Ils recommencèrent à se balancer, tout doucement.
Oui, il aurait eu une belle vie, lui aussi.

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