[BgHumain] Sijil Massa

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Eriengaal
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[BgHumain] Sijil Massa

Message par Eriengaal » lun. 3 août 2009 à 03h35

Nom: Sijil Massa

Age: 19 ans

Sexe: Féminin

Race: Humaine

Classe: Paladin d'Einhasad.

Culte: Einhasad

Carrière envisagée: Inquisitrice

Caractère et moralité: Froide, impulsive, elle se plaît à poursuivre ceux qui jouent avec les forces occultes et les morts-vivants. Elle est d'une foi sans limite, mais se laisse souvent porter par sa haine, ce qui entraîne un comportement violent qu'elle savoure bien souvent.

Description physique: Très grande pour une femme, elle dépasse les 6 pieds de haut. Ses cheveux blonds sont toujours soigneusement plaqués vers l'arrière, son visage est très fin, d'une grande beauté, mais son apprentissage de chevalerie et ses années d'écuyer lui ont offert une carrure nuisant un rien à sa féminité. Elle ne s'en soucie guère et ses manières qui sont au final assez masculines.





« C’est vraiment nécessaire une si grosse hache? »

Sijil se retourna lentement vers Janya qui, les yeux visiblement inquiets, examinait l’outillage dont disposait l’inquisitrice pour cette mission. Elle posa des yeux sévères sur la mage, et répondit, approchant de plus en plus son visage de celle de son alliée :

« Damoiselle Janya.... Avez-vous jamais eu à faire face à des hordes de morts-vivants purulents, invoqués par des êtres à l’âme si noire, que le simple fait de les croiser vous fait dégager une pestilence digne d’un corps pourrissant en plein milieu des terres dévastées depuis une semaine, des chiens, qui, après vous avoir ôté la vie de la plus horrible des manières, se servent de votre corps pour héberger des démons, ou simplement pour s’essayer à de nouvelles distractions sur un cadavre fraîchement dépecé ??? »

La jeune mage ouvrait de grands yeux effarés au fur et à mesure que Sijil parlait, puis secoua frénétiquement la tête d’un air terrifié. Sijil la fixait, ses yeux de glace exagérément ouverts plongés dans le regard innocent de la magicienne. La paladine reprit une posture plus normale, reposant son regard sur son matériel, puis conclut :

« Oui, c’est nécessaire. »

Janya, visiblement mal à l’aise, s’assit sur le petit tabouret qui ornait la modeste pièce que la guilde des guerriers d’Oren avait accepté de prêter à Sijil le temps de cette mission. Elle arrivait tout juste sur ses 17 ans, et il s’agissait là de sa première mission en tant que représentante de la guilde des mages. Sijil le savait bien, et, du haut de ses 19 ans, en profitait pour lui faire peur plus que de raison, de manière à s’assurer qu’elle aurait le loisir de diriger les opérations.

C’était une simple mission de reconnaissance, au creux de la Mer des spores, et rien n’indiquait qu’un nécromancien s’y trouvait. La jeune inquisitrice s’était fait une spécialité de la mise à mort de ceux qui se plaisent jouer avec les forces de l’au-delà, et de toutes formes de morts-vivants de manière générale. Depuis ses premières missions d’écuyère, alors âgé de 15 ans, elle avait fait rejoindre les forces avec lesquelles ils jouaient à près d’une quarantaine de nécromants. Son maître, le chevalier Herlot De Vesann, avait connu le trépas contre l’un de ses mages noirs, c’est pour cela que Sijil était devenue chevalier, suivant avec abnégation l'enseignement de Messire Adelrune Artis, un des seigneurs du prestigieux Ordre de Chevalerie D'Elmoraden, puis paladine si jeune, mais aussi pour cela qu’elle tenait tant à être celle qui règle ce genre de cas.

L’aube était à peine levée, et Janya suivait Sijil dans la fraîcheur matinale, traversant les plaines des hommes-lézards. Certains d’entre eux étaient particulièrement agressifs, et les sorts de Janya les réduisaient rapidement au silence. Sijil se satisfit des capacités de celle qui était sa collègue sur cette mission, bien que l'Inquisitrice ne le montra pas. Elle n’était pas le genre à faire des compliments, et ne comptait pas déroger à la règle cette fois-ci, surtout pas pour une gamine qui en était à sa première mission. Elle savait trop à quel point un excès de confiance en soi pouvait perdre quelqu’un.

Approchant à l’entrée de la Mer des spores, Sijil s’arrêta, visiblement intriguée par une présence non loin. A genoux, tout près de la porte, un elfe semblait s’adresser à sa déesse. Sijil se laissa brièvement gagner par un sourire, et s’approcha, faisant signe à Janya d’en faire autant.

« Suilad, Tenoen. » dit Sijil, avec un accent humain horrible.

Un sourire passa sur les lèvres de l’elfe, qui ouvrit les yeux et se releva.

« Bonjour Sijil. » lui répondit l’elfe en s’approchant. Une poignée de mains des plus viriles succéda à ses salutations, les deux chevaliers semblaient très heureux de se retrouver.

« Que fais-tu là ? » questionna Sijil. « je te croyais rentré à ton village natal. »

« C’était le cas, en effet. Mais ma présence là-bas n’était pas nécessaire plus longtemps. Et l’on m’a dit que la présence d’un nécromancien était suspectée à proximité d’Oren. Je savais donc que je te retrouverai ici. » Tenoen sourit, apparemment satisfait de si bien connaître celle qu’il considérait de toute évidence comme une amie.

Tenoen avait suivi plus d’une fois Sijil dans ses périples, principalement parce qu’il savait que les elfes noirs jouaient souvent avec ce genre de pouvoir, et qu’il aimait à pouvoir tuer ceux-ci en étant dans son bon droit. La jeunesse et la fougue de l’humaine l’amusaient, et il la respectait énormément pour son engagement et sa droiture envers son ordre.

« La demoiselle se nomme Janya Vanpeer. Ses pouvoirs nous seront peut-être utiles. Tu as localisé l’entrée du repère? »

Tenoen acquiesça :

« Je doute qu’on y trouve grand-chose. C’est une caverne, vers le centre de la mer, sous une statue en forme de griffe c’est bien cela ? » Sijil acquiesça à son tour « J’ai repéré les lieux, ça a l’air plus que calme. Si un mage noir s’y trouve, il doit sûrement manipuler des insectes morts-vivants... »
Tenoen eut un petit rire, comme content de son mot d’esprit.

Les trois missionnaires se mirent donc en route, avec la plus grande prudence tant la mer des spores regorgeait de mille dangers. Une grosse demi-heure de marche suffisait pour atteindre l’entrée de la caverne, et l’atmosphère était joyeuse et détendue, Tenoen et Sijil se remémorant leurs exploits. Janya, quant à elle, restait enfermée dans un profond mutisme, vraisemblablement anxieuse au beau milieu d’une telle forêt de monstres en tout genre. Les deux compagnons d’arme regagnèrent le silence une fois la caverne en vue.
Dernière modification par Eriengaal le lun. 3 août 2009 à 13h22, modifié 1 fois.
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Re: Sijil Massa

Message par Eriengaal » mer. 27 mars 2013 à 02h52

Il fut décidé que, comme elle en avait l‘habitude, Sijil ouvrirait la marche, suivie de Janya qui bénéficierait ainsi de la protection de Tenoen en couverture en cas de danger. La caverne en question était un véritable labyrinthe, chaque patte d’oie débouchant sur une autre patte d’oie. Prévoyante, Janya sortit une longue peau de vélin et un morceau de craie, et nota chaque passage afin de ne pas se retrouver à explorer plusieurs fois un même endroit. Vive d’esprit, celle-ci comprit rapidement que la plupart des voies débouchaient sur une seule et même voie, qui les faisait déboucher sur l’une des premières pattes d’oie. Elle demanda à s’arrêter un instant, griffonna longuement sa peau de vélin, et releva le nez vers les deux guerriers qui semblaient un peu dilettantes.
« Je... je crois que ce n’est pas réellement un labyrinthe en fait » dit-elle d’une petite voix timide, « en fait, compte tenu des courbes lorsque nous prenons à droite et à gauche, nous ne faisons que tourner autour d’une voie au milieu... Enfin... Si mes calculs sont justes j’entends. »
Sijil et Tenoen se regardèrent, un peu incrédules.

« Tu veux dire qu’il nous suffirait d’aller tout droit pour explorer cette caverne? »

Janya acquiesça, son joli petit minois faisant une moue d’appréhension. Les deux combattants étouffèrent un rire, puis Tenoen, secouant la tête, ajouta :

« Il n’y a rien ici. Qui se dissimulerait dans une caverne dans laquelle le seul chemin est tout droit? »

La réponse de Janya claqua sèchement :

« Quelqu’un qui sait que vous n’y croiriez pas peut-être, donc que vous ne vous méfieriez pas? »

Tenoen regarda Janya d’un oeil mauvais.

« Ta nouvelle recrue n’a pas la langue dans sa poche dis-moi... Elle sait se servir d’autre chose que de sa langue j’espère... »

Janya incanta brusquement, et créa une terrible explosion au fond du couloir qu’ils empruntaient. Le souffle obligea Tenoen et Sijil, derrière lequel Janya s’était réfugiée avec vivacité, à se protéger le visage. Une lueur de défi dans le regard, la benjamine du groupe demanda à Tenoen dans un sourire :

« Cela vous conviendra, messire? »

Tenoen la regarda, le menton haut levé :

« On fera avec ce qu’on a... »

« et ce que nous avons, c’est vous... »

« Taisez-vous. Tous les deux. Nous ne sommes pas ici pour nous admonester. Finissons-en avec cette caverne et allons-nous en. »

Les deux belligérants acquiescèrent, quelque peu confus de leur querelle.
Le petit groupe s’enfonça plus profondément dans cette grotte et il faut bien le dire, l’ennui les gagnait quelque peu. Sijil s’arrêta soudainement à un croisement. Elle tourna la tête vers la droite.
« Non, non... tout droit... »

Sijil fit signe à Janya de se taire. La Dame-chevalier fronça les sourcils, puis avança un peu dans le couloir de droite. Elle fit signe à ses deux alliés qui commencèrent à la suivre, Janya suivant de peu Sijil, et Tenoen quelques mètres derrière. L’air toujours aussi concentré, l'inquisitrice avançait à pas prudent. Tenoen suivait, l’air exaspéré, il s’enfonçait dans ce couloir de droite derrière son ami et Janya :
« Bon tu nous expliques? Je commence à saturer un peu de... »

Un bruit de choc sur le metal l’interrompit. Sijil et Janya se retournèrent. Tenoen poussa un long cri hargneux et se retourna, sortant sa longue épée traditionnelle, son épaule largement ouverte par la goule ayant surgi derrière lui. Janya lança immédiatement un sort, repoussant au loin la goule. Tenoen incanta dans sa langue afin de soigner sa plaie, la mage lançant sort après sort pour tenir la goule éloigné. Sijil s’élança dans le combat, puis freina son mouvement voyant une ombre apparaître dans son dos. Tenoen reprit le combat après avoir cicatrisé sa plaie par magie. Des zombis, des goules et divers animaux morts-vivants surgirent, la magie de Janya en repoussant la plupart tandis que Tenoen, au coeur de la lutte, pourfendait tant que possible ceux qui s’approchaient de trop près. Sijil, comme hypnotisée, se retourna la hache à la main, et approcha de cette ombre. La silhouette s’avérait des plus petites et à y voir de plus près, il s’agissait là d’un enfant, de tout au plus huit ans, recroquevillé sur lui-même et geignant. Sijil rangea sa hache et s’approcha de l’enfant, alors que ses compères luttaient pour leurs vies.

« Viens... N’aies pas peur... Tu ne risques rien avec moi... »

L’enfant restait prostré, tremblant, se tenant par les épaules, bras croisés et se balançant sur lui-même. Sijil lui posa la main sur l’épaule :
« Je suis là... Je vais te protéger je te le jure sur ma foi en Einhasad. »

L’enfant se retourna. Son corps était intégralement brûlé, laissant apparaître ses machoires et son visage, dépourvus de paupières et de nez. Il plongea ses yeux dans le regard terrifié de Sijil qui voulut se jeter en arrière, mais ne le put.

« Tu m’as promis... »

L’enfant se jeta dans les bras de Sijil, qui resta paralysée et s’effondra, sous l’effet de la course du petit garçon mort vivant, en arrière. Le cadavre cajôla tendrement Sijil, qui, les yeux écarquillés, fixait le combat de ses amis obligés de composer sans elle. Janya incantait à une vitesse absolument phénoménale, protégeant Tenoen autant qu’elle le pouvait. Lui, blessé plusieurs fois, repoussait en reculant autant de démons qu’il le pouvait, mais leur nombre était trop élevé, et il finit par s’effondrer, alors que Janya, en larmes, lui criait de reculer. Les lèvres de Sijil se murent, sans parvenir à émettre l’ombre d’un son. Tenoen fut assailli de toutes parts, et le flot de sang que vit Sijil ne lui laissa pas l’ombre d’un doute sur le trépas de son ami. Janya, plus déchaînée que jamais créa en face d’elle un mur de feu, et par simple apposition des mains propulsait tous les monstres s’approchant de trop près à quelques mètres. Ses pouvoirs étaient vraiment extraordinaires,et elle deviendrait sûrement une immense magicienne. Un jeune homme arriva alors et s’assit, en tailleur, à côté de Sijil, toujours paralysé avec le cadavre de l’enfant dans ses bras.

« Bonjour !! »

Sijil posa les yeux sur lui, sans pouvoir dire quoi que ce soit.

« Tu as rencontré mon frère alors? Il est gentil hein? »

Le regard de Sijil faisait des bonds entre le garçon, le cadavre collé contre son torse se frottant avec tendresse, et Janya, qui luttait avec force et courage pour sa survie en repoussant les attaques qu’elle subissait depuis dix minutes au moins.

« Moi je m’appelle Dionis... Il m’a toujours protégé, depuis tout petit tu sais... Maintenant que tu le protèges, ça veut dire que tu me protèges aussi alors !! »

Sijil voulut sortir sa hache, lui trancher la tête en hurlant, « Crèves, jouet du démon, ta place est en enfer !!! », mais la seule chose que son corps fit, c’est acquiescer. Trois coups, très distincts. Son corps obéissait, contre la volonté de Sijil elle-même, au nécromancien devant elle.

« C’est bien... alors lève-toi maintenant. »

Sijil s’exécuta en silence. Ses yeux pourtant rougirent de rage.

Janya avait quasiment exterminé une armée. Des cadavres jonchaient le sol sur plusieurs dizaines de mètres, et au milieu de ce charnier, une épée elfique était plantée dans le sol. Elle était à genoux, éreintée, en larmes, lorsque Sijil arriva à sa hauteur avec le jeune homme caché derrière elle.

« Elle est méchante... Elle est venue exprès pour moi... Elle me veut du mal tu sais... »

Les yeux rougis de Sijil laissèrent s’échapper deux lourdes larmes, qui roulèrent sur ses joues et tombèrent sur le sol. Elle plongea ses yeux dans ceux de son maître et pensa de toutes ses forces « Laisses-la partir... elle veut juste rentrer chez elle... ». Dionis secoua la tête :

« Non... Elle est méchante... Elle a fait du mal à mes amis... »

Le corps de Sijil se retourna vers Janya et sortit la hache qui avait tant impressionnée la mage. Sijil força sa volonté, et ses lèvres prononcèrent : « Je... ne... ferai... pas...ça... » Janya se retourna, les yeux emplis de terreur, vers Sijil qui se trouvait au dessus d’elle, la hache à la main. Le visage de l'inquisitrice était impassible, mais ses yeux rouges sang coulaient sans interruption. La jeune mage tremblait de tout son corps. Sijil parvint encore à dire :

« Pars... PARS... ».

Tout tremblante encore, la magicienne se releva et s’engagea vers la sortie, mais Dionis lui attrapa le poignet, et lança un regard sévère vers Sijil. La magicienne de débattait de toutes ses forces. Sijil leva sa hache haut au dessus d’elle, elle pria de toute son âme, pria pour ne plus vivre, pour que la vie la quitte à l’instant, pour que sa volonté prédomine...

Dionis lui planta un regard glacial dans ses yeux rouges et dit :

« N’oublies jamais... Tu m’es lié par une promesse. Tu n’as pas d’autres alternatives que de m’obéir. »

Sans détourner son regard, le corps de Sijil abattit la hache sur Janya, souillant le visage de Sijil et du nécromancien du sang de la jeune surdouée. Le corps de l'inquisitrice rangea la hache, sans la nettoyer, pendant que le cadavre de la pauvre enfant s’effondrait au sol, puis Dionis recouvrit son sourire enfantin :

« Maintenant, je vais te montrer chez moi !! Tu vas beaucoup aimer !! On ne se quittera plus désormais... »

Et Sijil suivit Dionis vers la pièce qui était au bout du couloir du milieu...
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