[bgelfe] La Légende de Tethys

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

[bgelfe] La Légende de Tethys

Message par Melua » mar. 15 septembre 2009 à 01h34

SOMMAIRE

0. Prologue
1. Nara d'Aden
2. Shanorr de Rune
3. Tethys de Floran
4. Rencontres fortuites
5. Soin des yeux, soin du coeur
6. A la poursuite de Shanorr
7. La métamorphose de Tethys
8. Les ténèbres de Nara
9. La sorcière
10. Au delà des apparences
Dernière modification par Melua le sam. 20 août 2011 à 23h13, modifié 27 fois.

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: Tethys

Message par Melua » mar. 15 septembre 2009 à 18h52

PROLOGUE
La nuit recouvrait difficillement le ciel de Rune tandis que les derniers rayons rouge sang du soleil léchaient l'échine de la proue du chateau lorsque les lourdes portes de la ville basse s'ouvrirent sur une large troupe d'individus. A l'avant du groupe, une rangée de prêtres ouvrait la marche, suivis par une dizaine de gardes armés de lance et quelques mercenaires. Le groupe marcha une dizaine de minutes vers la ténébreuse forêt de la mort puis, arrivés à l'auret du bois ils s'arrêtèrent afin que les prêtres puissent faire des sorts de protection. Une fois que tout le monde eu été bénit par un des prêtres, celui qui semblait être à la tête de la troupe fit un pas dans la forêt, bientôt suivit par les autres hommes dans un bruissement de branches mortes.

Plusieurs jours auparavant, la terreur avait envahi Rune lorsque six jouvencelles avaient disparu de leur couche. On avait d'abord pensé à un rapt mais les enquêtes en ce sens n'avaient pas aboutis et puis un soir un prudent père de famille qui avait pris place dans le lit de sa fille tandis que celle-ci dormais avec sa mère fut pris à parti par une créature furtive. Appelé à la rescousse la garde mis en déroute l'ombre qui s'enfuit par le ciel, sous les yeux ébahis des villageois alertés par les cris. Cette nuit là plusieurs silhouettes maléfiques déchiraient le ciel de Rune quand soudain de puissants sortilèges frappèrent le ciel, des éclairs qui venait du Temple. Les prêtres de Rune voulaient vraisemblablement en découdre avec ces assaillants volants. Sitôt que les créatures avaient quitté le ciel, les villageois s'assurèrent de la santé de leur famille et on découvrir bientôt que cinq filles avaient été enlevées dont une vierge consacrée au service du Temple, la fille même du Grand Prêtre du Temple dénommée Blanchefleur en raison de sa pureté et de sa piété.

Dans la tiédeur de la nuit ébruitée, un râle se fit entendre. Quelque chose d'inhumain agonisait a quelques pas de la lumière de la ville. Les gardes sortir voir de plus prêt ce qu'il en était -- non sans appréhension -- et, quelque secondes après qu'ils eurent quitté la lumière urbaine, un cri démentiel se fit entendre rapidement arrêté par un fracas éclaboussant. Un silencede morte envahi la cité tendit que des pas qui se rapprochaient de la porte se faisaient entendre. Enfin la troupe de garde fit sa réapparition sans aucun blessé. Ils tiraient par les pieds ce qui semblaient être un homme avec la tête enfoncée par un coup de hâche.

Le Grand Prêtre pris la parole:
- Qu'est-ce ?
- A vous de nous le dire mon Père, cette bête a essayé de me mordre et je me suis défendu comme j'ai pu.
- Vous n'y êtes pas allé de main morte !


Le crâne de la créature étaient tellement éclaté que ses yeux étaient enfoncés au-delà de ses orbites et sa machoire inférieure étaient enfoncées dans sa gorge.
- Maintenant il ne nous apprendras pas grand chose...

Le Grand Prêtre examina le cadavre en murmurant des termes incompréhensibles pour les villageois qui s'étaient ammassés là et que les gardes tentaient d'écarte de la scène.
- A moins que... plus de lumière je vous prie ! dit le prêtre tendit qu'il examinait les mains du corps, donnez moi une torche que j'y vois plus clair...

Un garde s'exécuta et tendit une torche aux prêtre qui sembla stupéfait par ce qu'il voyait
- Des ongles aussi acérés! Se pourrait-il que ??

Le prêtre approcha aussitôt la torche du visage de la victime et bougonna
- Impossible de voir quoi que ce soit avec la charpie que vous avez faites!

Alors sous les yeux incrédules des gardes, le Grand Prêtre plongea la main de la bouche du cadavre et dans un craquement sec il en ressorti sa machoire inférieure quil examina aussitôt.
- Par Einhasad, ils sont de retour! Ecartez-vous ! Avant que les badaus puissent comprendre, le Grand Prêtre enfonça sa torche dans la gueule ouverte du cadavre qui s'embrasa très vite et fût secouer par des spasmes que sa mort ne pouvaient expliquer.

- Mais qu'est-ce que vous faites? s'écria le chef de la garde
- Cette créature n'est pas un homme, ou du moins plus depuis un certain temps, et malgré le sort que vous lui aviez fait avec votre hache, il n'était pas totalement mort, il faut plus que ça pour tuer un vampire.
- Ainsi dix filles ont étés enlevées par des vampires... mais pour quoi faire??
- J'ai ma petite idée la dessu mais il faut que j'aille me documenter au plus vite à la Tour d'Ivoire où des prêtres plus illustres que moi savent des chosent sur les vampires à vous faire dresser les cheveux sur la tête.
- Je vous accompagne !
- Soit, nous partirons dès que le jour sera levé.


Le Grand Prêtre s'éloigna du bûcher improvisé et contempla l'aube qui commencait a aparaître tandis qu'une larme coulait sur sa joue...
Dernière modification par Melua le lun. 14 juin 2010 à 21h41, modifié 5 fois.

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: La Légende de Tethys

Message par Melua » lun. 14 juin 2010 à 21h43

CHAPITRE PREMIER : NARA D'ADEN
Nara vint au monde à Aden où elle passa son enfance. Fille d'une boulangère et d'un ouvrier armurier, elle fut leur premier enfant mais pas du sexe escompté. En ce temps là il y avait encore un roi à Aden et ses parents aspiraient à une ascension sociale que leur offrirai un fils travaillant pour le monarque. Nara fut donc mise au Monastère, où une carrière ecclésiastique l'attendait, tendit que ses deux frères tant attendus naquirent et firent leur premières armes dans la garde d'Aden.


Malheureusement un évenement vint tout ébranler. Une nuit le Monastère du Silence fut encerclé par des hordes d'anges, les moines leur ouvrir les lourdes portes de fer confiants, mais aussitôt les créatures ailées s'engoufrèrent dans le monastère, éclatant des murs, jettant un terrible maléfice sur les moines qui furent pris d'une rage meurtrière tandis que leur peau se couvrait d'une couleur verte.


Nara parvint à prendre la fuite avec une poignée de nonnes affairées dans une chapelle et gagna Aden, laissant sa prison dorée dans le tourment que les Anges avaient créé. Arrivées en vue d'Aden elles constatèrent que la ville était en proie aux flammes. Seules et appeurées les nonnes décidèrent de rester à l'écart de la ville, le temps que le calme soit revenu. La douzaine de vierges dormit donc là, près de la chaleur des rivières de lave.


Malheureusement le groupe fut attaqué pendant la nuit par ce qui semblait être des orcs, toutes les nonnes furent enlevées et Einhasad seule sait ce qu'il leur arriva. Toutes? Non! une irréductible donzelle parvint à échapper à leurs étreintes barbares. Nara entra donc le lendemain seule dans Aden. La ville avait été grandement dépeuplée, les gens erraient dans la folie, parlant d'une armée de fantômes.


Nara retrouva ses deux parents sains et saufs mais ces deux là étaient en pleurs, ils venaient de perdre leurs deux fils, envoyés affronter les ombres. Elle du expliquer à ses parents en colère la raison de sa venue à Aden. Ils acceptèrent alors qu'elle reste auprès d'eux.


Aden se reconstruisit, le roi mort au combat fut remplacé par une autorité provisoire et la garde recruta à nouveau. Nara aspirait à défendre sa ville avec foi mais ses parents et les autorités s'opposaient à armer une femme. Elle restait donc à la maison pour faire les taches ménagères. Observant son père elle arriva bientôt à créer en cachette sa propre armure, certes peu esthétique ni bien finie.


Un jour elle se présenta entièrement armée au recrutement mais son corps délicisieument gracieux ne lui valut que des remarques vulgaires. Nara décida alors qu'elle en avait assez et quitta Aden, à la recherche d'une ville qui ne la traiterait pas comme une potiche ni comme marrionnette. Fermement décidée à venger ses soeurs de foi et ses frères de sang.

Nara parcouru le monde jusqu'a revenir au point d'origine de l'humanité, l'Ile aux Murmures, où elle trouva un maître d'armes qui voulut bien lui enseigner la maniement de l'épée. Après des mois d'entrainement, son maître la laissa quitter l'île, confiant qu'elle saurait désormais affronter les embûches qui se présenteraient sur son chemin. Un jour qu'elle se sentit prête, elle s'aventura dans la Vallée du Dragon au nord de Giran. Elle avancait, l'oreille aux aguets, le coeur palpitant quand soudain un évenement vint boulverser une nouvelle fois sa vie.

Une créature se jetta sur île alors qu'elle rentrait dans un défilé. De son bouclier elle esquiva le coup qui aurait pu être fatal et engagea un long combat contre cette créature de l'ombre. Ce squelette semblait être habité d'une force maléfique qu'elle n'avait jamais eu à affronter auparavant.



Après un combat acharné, elle sembla avoir vaincu cette créature qui était morte depuis bien longtemps. Mais alors qu'elle reprennait son souffle elle sentit des vibrations dans le sol qui parcouraient tout son corps et lui signifiait quelque chose. Car dans ses oreilles les vibrations devirent un son, le son devint des paroles :

Humaine, tu as combattu avec l'énergie du désespoir! Je sais que ta peine est immmense. Ta Déesse t'as trahi. Si tu le désire, je peux effacer tes peines et faire revenir à la vie les êtres qui sont tombés. Pour cela il te suffira de m'aider à délivrer ma mère. Tu auras la vie éternelle si tu le désire ! Alors saisit cette épée et vient combattre à mes côtés !

Nara avait la tête qui bourdonnait et elle était affaiblie par le combat. Elle sentait une chaleur remonter en elle, un désir insoupsonné. Prise de fièvre elle jetta son chapeau à terre puis elle tomba à genoux et regarda en silence l'arme qui gisait au sol. Elle se redressa, et saisit l'arme.

Dès qu'elle l'eu saisit elle ressentit une force démoniaque dans la lame, malheureusement il était trop tard, elle était déjà envahie par les ténèbres et s'élancait comme une furie à travers les chemins. Après avoir couru sans arrêter — comme aucun humain n'en était capable — jusqu'au Monastère du Silence, elle y pénétra et fondit sur un groupe d'anges qui gardaient les lieux. Le combat fut rude, deux anges tombèrent mais celui qui était le plus collossal effleura le coeur de l'humaine du bout de sa lance. Un éclair jaillit, qui éblouit toute la salle, et Nara s'effondra au sol.

Elle se réveilla devant une vision incongrue. Un vieil homme au regarde malicieux et au nez aquilin était penché sur elle :
Réveillez-vous mon enfant.. réveillez-vous...
Nara se redressa, elle constata qu'elle n'était pas blessée et qu'elle avait repris le controle totale de son corps. Néanmoins elle était étrangement fatiguée, il faut dire qu'elle avait beaucoup lutté contre le demon qui avait pris possession d'elle.

-Où suis-je? se risqua la demoiselle, la voix hésitante.
-N'ayez aucune crainte je me suis occupé de vous, le demon qui vous a possédé, nous l'avons terassé. Vous avez beaucoup de chance d'avoir prié jadis ici et d'être venue tuer ici. Votre statut de vierge consacrée à Einhasad et notre action rapide vous ont protégé. Il n'est guère resté longtemps et n'as pu détruire votre âme. Mes subordonnés vous ont épargné en vertue de votre piété passée pour votre déesse. Elle ne vous a pas abandonnée. Ayez foi en elle et elle vous le rendra.

- Vos subordonnés?

- Oui, je suis Maitre Anays, guardien du Monastère.

- Quoi? Nous sommes au Monastère?

- En effet. J'imagine que vous ne connaissez pas cet endroit. Peu de gens sont montés jusqu'ici. Nous sommes au coeur du Monastère. C'est ici que les moines ont caché le Secret du Sceau de Shilen.

- Mais nous avons avons été attaqués!

- Pas exactement. Lorsque l'Impératrice Decarbia la Sanglante a levé son armée de mort, nous avons cru bon de venir protéger le Secret du Seau de Shilen. Il y a des millions d'années les Dieux, sachant qu'ils ne pourraient pas la rattraper dans sa fuite, ont empêché à tout jamais Shilen de revenir sur Ether en scellant une portail divin. La garde de la clé secrète du Sceau de Shilen avait alors été confiée au chérubin Galaxia.

Mais lorsque l'age de la domination des hommes vain, un empereur commis le péché d'hybris et fut scellé dans la pierre. Shilen n'étant plus un danger, Galaxia fut chargé de garder la clé du Sceau de l'Empereur dans la Tour de l'Insolence et le Secret du Sceau de Shilen fut confié aux Hommes qui battirent un Monastère pour écrin. Mais avec le temps les moines se sont relachés et ne portent plus les armes, pire ils ne s'entrainent pas. Nous devions réagir !

- Vous les avez transformés en bêtes !!

- Pour la sécurité du Secret. Maintenant ils sont devenus des guerriers assoifés de silence, et assurent à nouveau la tâche qui avait été confiée aux Hommes !

- Et que va-t-on devenir maintenant ?

- Les moines du silence et nous-mêmes ne pouvons quitter ce lieu. Nous avons besoin de l'aide de gens de Foi pour combattre les créatures de Shilen. Palibati attend patiemment la sortie de sa maitresse mais d'autres puissantes créatures de la nuit oeuvrent activement pour délivrer Shilen, sinon ses enfants ! Accèpterais-tu d'aider ta déesse de Lumière?

- Par mon corps et mon esprit !

- Soit mon enfant. Ton corps à prouvé sa valeur, néanmoins ton esprit blessé est maintenant un réceptacle ouvert à tous les démons. Prend ce diadème il te protègera des intrusion démoniaques. Prend ta puissante épée, j'ai pris soin de l'enchanter de sorte que plus aucun démon ne pourra s'y glisser.



- Quelle est ma mission ?

- Vis ta vie. Ton combat contre les créatures de l'ombre. Avec ton épée tu pourfendras les fantômes, les morts-vivants, les vampires, les lycans et les infâmes créature de la nuit.

- Je suivrais la voie tracée par la Lumière !

- Bien mon enfant. Tu peux quitter ce monastère. Porte ce diadème et les Anges te laisseront passer mais respecte le silence de ces lieux, je ne peux pas controler la fureur des moines.




Nara quitta alors la salle, escortée par un garde. Quand elle eu atteind la porte Maitre Anays rapella :
- Et n'oublie pas... devant l'astre et les créatures de Shilen, porte toujours ce diadème !

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: La Légende de Tethys

Message par Melua » lun. 14 juin 2010 à 21h49

CHAPITRE DEUXIEME : SHANORR DE RUNE
Les essences de bois crépitaient lentement, se mêlant à l'odeur de l'herbe fraîche sous la rosée du matin. Shanorr se libéra doucement du grand manteau de fourrure qui lui avait servit de couverture et entreprit de se lever, la sombre à ses côtés fit de même :
- Il faut partir tout de suite sans plus attendre.
- Etes-vous sûre qu'elle est là-bas ?
- Certaine, je me souviens encore de sa longue traine blanche.
- Rien ne presse...
- Crois-tu que nous sommes les seules à suivre sa trace ?


Shanorr se leva, ajusta son bustier, replaça son couteau dans l'étui contre sa cuisse et s'enveloppa de son grand manteau noir. L'autre sombre l'imita et ensemble elles quittèrent la clairière dans laquelle elles avaient dormi :
- Il faut absolument la retrouver...
- Pourquoi tenez-vous tant à elle ?
- Elle est peut-être ce dont j'ai besoin, je ne veux pas laisser passer une opportunité de devenir plus puissante.
- Pourquoi en êtes-vous aussi sûre ?
- Elle est d'ailleurs...


Descendant la forêt jusqu'à un ruisseau qui serpentait en contrebas elles virent sur un flan de montagne une légère fumée qui s'échappait d'un talus. Les deux sombres pressèrent le pas en se rapprochant du volute :
- Prépare ta dague, je crois qu'elle n'est pas seule.
- Je ne serais pas venue pour rien.

En effet derrière le talus elles croisèrent une charrette tirée par deux buffalos et plus loin deux bûcherons qui s'affairaient dans un cratère, les yeux brillants Shanorr prit la parole :
- Oyé braves gens, allez vous amuser ailleurs.
- Et non de non m'dame, nous jouons point, c'est que nous sommes fort occupés !
- Allez, laissez-la ici et déguerpissez.
- C'est-il pas des menaces que vous proférez ?
- Précisément, rentrez à vos chaumières, elle m'appartient.
- Elle est tombée dans mon exploitation m'dame et je compte bien la garder !


L'homme avait l'air déterminé et, comme pour se donner de la contenance, il reposa sa hache sur son épaule. Son acolyte l'imita et ils protestèrent ainsi en silence. Shanorr échangea un regard luisant à la sombre qui l'accompagnait et toutes deux elles fondirent d'un même mouvement sur les deux bougres, allant se placer derrière eux. Avant que les deux purent comprendre quelque chose, les dagues avaient traversé leur cou et, dans un geste nonchalant, les deux sombres avaient ouvert leur trachée dans une gerbe de sang.
- Mauvaise réponse...

Lâchant leur victime, les deux sombres se dirigèrent vers une pierre noire au fond d'un trou déblayé. Shanorr cracha dessus et la pierre crépita dans le vacarme provoqué par les deux hommes qui convulsaient dans un effort insensé pour rester en vie. Récupérant une des haches tombées au sol, Shanorr la lança contre la pierre de toute ses forces et l'outil se brisa dans un bruit métallique, toutes deux à l'aide d'un tissu, elles soulevèrent la météorite qui brillait d'un bleu cobalt :
- Parfait ! J'ai largement de quoi forger deux lames aussi légères que le vent et plus dures que l'acier.

Deux jours plus tard, une bâtisse rugissait au clair de lune des bruits de la forge ancestrale où Shanorr travaillait,
et pendant que deux veuves pleuraient leur mari, deux soeurs tranchantes venaient au monde.

Shanorr était la fille unique d'un forgeron réputé du village sombre, celui-ci fournissait la noblesse sombre en doubles lames. Son père aurait voulu qu'elle reprenne la forge et l'école qui allait avec mais Shanorr lui avait rapidement fait par de son refus, elle ne souhaitait pas enseigner aux autres ce que son père lui avait appris, pour les voir ensuite partir se perfectionner de part le monde, tandis que elle resterait là. Son père, aussi bouillonnant que sa forge lui avait alors dit qu'elle ne quitterait l'école familiale que si elle était capable de le battre. Shanorr l'avait pris au mot.

Elle entreprit alors de commencer un long entrainement, ce faisant elle rencontra Ysaelith, une jeune sombre qui avait tout pour réussir sinon son statut de paysanne. Shanorr la prit sous son aile et lui appris le maniement des doubles lames, Ysaelith pensait avoir trouvé une amie, Shanorr avait trouvé quelqu'un pour lui rendre les coups.
Quand elle fut prête Shanorr affronta son père en combat singulier, elle en sortie aisément vainqueur et celui-ci lui fit par de sa fierté. Elle avait relevé le défi, mais au fond d'elle-même en existaient de plus grand encore.

Bien que Ysaelith était très douée, Shanorr commençait à se lasser de ses techniques de combat, elle voulait combattre quelque chose de plus puissant encore. Lorsque les rumeurs de créatures de la nuit vinrent à ses oreilles, elle décida de se joindre au petit groupe de Rune qui s'enfonçait dans la Forêt des Morts, tristement célèbre pour être remplie de goules et de vampires. Une fois sur place elles firent l'expérience des morts vivants mais alors qu'elles s'avançaient plus profondément dans la forêt où nul rayon de soleil n'éclaire le sol, Ysaelith devint la proie d'un vampire et Shanorr la laissa à son triste sort, quittant la forêt seule.
Dernière modification par Melua le lun. 14 juin 2010 à 22h04, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: La Légende de Tethys

Message par Melua » lun. 14 juin 2010 à 21h53

CHAPITRE TROISIEME : TETHYS DE FLORAN

Le vent s'engouffrait par la fenetre ouverte a l'aube, accompagne dans sa douceur estivale par un rayon de soleil qui venait caresser la peau d'une nymphe lascivement allongée sur un lit de soie, totalement nue. Du balcon, le bruit d'un effort viril se fit entendre, les mains d'un jeune étalon fougueux qui venait honorer sa mie, savourant le lever du soleil sur son mont de...

- Tethys !

La jeune fille ecrasa son visage dans son livre.

- Tethys descend tout de suite, arrete de gaspiller ton temps dans les bouquins !!

La pétillante referma son manuscrit intitulé La Nymphe de Jade et richement illustré d'images figuratives, et le glissa sous son lit, lá où ses frères de sommier l'attendaient. Ils avaient jadis appartenu á un prêtre lubrique que Tethys avait dévalisé un soir où il était complètement saoul. Ils constituaient sa seule littérature dans cette chaumière, et pour ainsi dire les seuls livres de ce village reculé.

- Le vieux Herbert s'est blessé avec sa faux, dépêche toi je te dis !!

Tethys descendit par l'échelle du grenier où elle logeait et sortit de la maisonnette d'un pas léger, sur la table en bois du jardin un vieil homme était allongé, la jambe rouge.

- Ah par Einhasad ! Le petit Timmy a voulu imiter pépé et il a fauché pépé !! Merci Mazarin de t'occuper d'un vieil homme comme moi.. enfin ta fille est une bénédiction pour tout le village..

Tethys s'approcha du paysan presque unijambiste et examina la vaste entaille comme un gouffre béant sur de la chair noircie ici et là..

- On a tout de suite cautérisé la plaie avec du fer chauffé á blanc.. quels génies on fait, dépêche toi Tethys.. Herbert fait parti du conseil du village, qu'est-ce que tu attends ??

La jeune fille posa alors ses mains sur la faille dans le corps de l'homme et resta immobile les yeux clos ainsi pendant plusieurs longues minutes où sonnaient les vociférations de l'homme impatient.

- Voila qui est bien ! On peut ainsi dire que tu as gagné le gite et couvert pour la semaine.. allez remonte en haut que je ne te vois plus..

La svelte demoiselle remonta dans sa tour de littérature érotique pendant que le vieil homme retournait aux champs, épaulé par l'homme en colère.

- Vous êtes un peu dur avec elle Mazarin.. sait-elle seulement qui elle est réellement ?

L'homme impatient ricana.

- Je l'ai élevée, elle croit que je suis son père, et pour le reste elle est trop idiote pour savoir qu'elle est une elfe..

Tethys se laissa tomber sur son lit, soulevant la poussière qui resta en suspension dans l'air, scintillant comme plein d'étoiles qu'elle contemplait le regard vague, puis elle chercha de la main sous le sommier un petit carnet et une plume imbibée d'encre avec lesquels elle commença à écrire..

Je me nomme Tethys et je commence ce recit afin de garder la trace de ce que j'ai décidé d'entreprendre pour le restant de mes jours, a savoir devenir la plus celebre, la plus puissante, la plus riche des soigneuses, venue des trefonds de la pauvrete, de l'inculture et de l'illettrisme qui m'entourent aujourd'hui, que ces paroles ne soient pas vaines et que ce manuscrit soit le gage de ma volonte jour après jour.

Commençons par ma genèse, je crois que j'ai toujours vécu ici, mais je sais que la seule chose dont je suis certaine c'est mon ignorance quant á ce sujet. Seule chose probante - Tethys - mon nom. Incongru ici et trop voluptueux pour être celui donné par mes prétendus parent (je ne sais pas ce que cela signifie, le premier mot qui me vient á l'esprit est tétons, je crois que mes lectures ne sont pas sans conséquence, je m'en réjouis parfois mais j'en ai peur également) leur lien de parenté n'est sans aucun doute qu'un vaste tissu de mensonge comme va le prouver le point suivant.

Mon enfance, différente des autres gamins attardés du village, qui se moquent de mes oreilles que par ailleurs je m'efforce de cacher sous un chapeau de mon teint pâle, de mes gouts pour la nature, la poésie, la beauté, mon dégout pour le travail des champs, la saleté, la sueur.

Enfin ce don, bénédiction pour le village sans doute, fardeau pour moi mais je fais ainsi mon pain quotidien (Mazarin arrêterait-il de me nourrir ?) tout ce faisceau de preuves m'amène á penser que je ne suis pas des leurs. Peut-être une princesse qui sait ? Je n'attendrais pas mon prince charmant ici, personne ne viendra s'occuper de moi dans ce village perdu au loin.

Ce soir c'est décidé, je quitte l'antre des fauves, je suivrais la route du blé qui va vers les villages, les villes, les châteaux, le savoir enfin.

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: La Légende de Tethys

Message par Melua » ven. 2 juillet 2010 à 11h39

CHAPITRE QUATRIEME : RENCONTRES FORTUITES
Voici donc trois jours que j'ai quitte le petit hameau en me cachant parmi les bottes de foin et les sacs de ble qui partaient pour la ville. Après une escale á Dion la charrette a atteint Giran au bout de longues heures d'une route bien entretenue. J'ai pu dormir un peu. La ville est immense! L'architecture gigantesque! Tout est en pierre, meme le sol de la place centrale! Mais la nuit il fait froid, très froid sur le pavé. J'ai dormi dans la cathedrale dédiée au culte d'Einhasad.

Le deuxieme jour j'ai rencontré un individu assez laconique dont je su plus tard qui s'appelait Gongbao. Le troisieme jour je fis la connaissance de Lisiel qui m'apprit sommairement la culture Elfique, et de Zetide qui échangea quelques mots avec moi, c'est un médecin et il me sera sans doute profitable de rester en contact avec lui. Je décidai de jeter mon chapeau de paille - qui servait à me cacher les oreilles - et de m'acheter une nouvelle robe, quelle idiote je fus! Je n'avais plus d'argent et dus une nouvelle fois dormir dans la cathédrale, près des cierges qui dégageaient une chaleur incertaine. Le soir du troisième jour je rencontrais Ethys qui me raconta ses voyages et joua pour moi, c'est une bohème haute en couleur. A la suite de quoi Nalie, une soeur elfe me fit visiter Heine : son temple d'Eva, son hôpital, sa bibliothèque - comme j'ai hâte de lire tous ces livres! - et son auberge! Elle m'offrit á manger - je n'avais pas mangé depuis mon départ, je mourais de faim - et le gite pour la nuit dans une des chambres de l'auberge. Je ne crois pas avoir aussi bien dormi de toute ma vie. Au matin je descendis á l'auberge me restaurer et je fis la connaissance d'une jeune humaine très jolie nommée Nalea, elle me parla de l'académie qu'elle fréquentait á Goddard. Aujourd'hui je vais me faire belle, me laver les cheveux - il me reste quelques brins de paille - et retourner à Giran faire de nouvelles connaissances !

En ville je fit la connaissance de Nara, une jeune humaine peu commune, très zélée dans la mission qu'elle s'est donnée : passer les morts à trépas. Je l'ai un peu assistée dans cette tâche et j'avoue avoir pris beaucoup de plaisir, pour renvoyer les morts il suffit de leur insuffler de la vie — mon don ! — ça leur est fatal. Après cette agréable sortie je revint en ville où je croisa à nouveau la belle Ethys : je l'accompagna faire son service à l'Auberge du Dragon Bleu où elle travaille et je rencontra alors Sarathai, qui était la deuxième de la communauté siannodelle. Je me risqua a me proposer de les rejoindre et elle accepta de me rajouter à l'ordre du jour de la prochaine réunion, mais je serais soumis à des questions.

La semaine passa si vite, j'eus à peine le temps d'apprendre tous les livres de la bibliothèque d'Heine concernant les Siannodels, mais je pu m'imprégner de leur buts : la paix, l'équilibre, le savoir. L'un n'allant pas sans les autres. Je crois que je n'était pas prête quand la réunion commença mais Amanthia était là également. Quelle joie de nous savoir bientôt toutes deux parmi eux ! Je répondit à peu de questions, contrairement à Amanthia — on ne me demanda même pas mon âge mais qu'aurais-je pu répondre moi-même je l'ignore, et finalement je fut acceptée à rejoindre leurs rangs. Le reste de la réunion était en grande partie incompréhensible pour moi, j'avais la tête ailleurs, occupée à contempler la magnifique robe des Arcanes de Nalie. Elle est si belle, j'aimerais bien la dessiner.

Aujourd'hui, cher journal, j'écris d'une nouvelle plume, non pas que mon style ai changé mais j'ai pu m'acheter des fournitures, j'ai en effet gagné à la loterie une belle somme d'argent que j'ai immédiatement enfermée dans une banque. Je me suis également acheté une robe des Arcanes (c'est une folie , je crois que je devient sacrément coquette) ainsi qu'une épée des Miracles à Sylka et je suis allée chez le coiffeur : je me suis risquée à une nouvelle coupe de cheveux qui m'as donné beaucoup de volume et qui m'as dégagé le cou — espérons que quelqu'un vienne le croquer ! J'ai appris que Nalie et Ethys se connaissaient plutôt bien, ça m'as fait plaisir de les voir ensemble.

Ethys manie une épée maintenant et moi j'accompagne les groupes qui vont chasser, leur dispensant mes soins. A force de voir toutes ces délicieuses filles en armure ça me donne envie d'embrasser ce style de combat. Je me suis donc acheté (oui encore, je sais) une armure toute neuve et une hache pour me risquer au corps à corps. Je tiens bon mais j'ai du mal à me mouvoir, je ne suis pas assez musclée pour ça je pense, j'ai besoin d'aide quand je m'aventure mais ça tombe bien j'aime bien qu'on s'occupe de moi pour une fois !
~~~
Shanorr rentrait d'une balade au clair de lune avec un aristocrate qu'elle essayait de séduire, celui-ci restait dehors tandis qu'elle pénétrait dans la maison la première. Soudain le sombre poussa un cri et s'effondra derrière elle, Shanorr se jetta sur les deux lames brillantes posées sur la table du salon et fit volte-face, dans l'encadrement de la porte, une élégante silhouette se détachait, les mains prolongées de deux fines lames. Shanorr se redressa pour la regarder fixement. C'est malin, tu viens de tuer mon porte-monnaie.

- Tu es toujours aussi condescendante Shanorr ?
- Tu ne me vouvoies plus maintenant ?
- N'est-ce pas ce que tu voulais, que je t'affronte vraiment ?
- Tu comprends plus vite morte.
- Shanorr j'avoue avoir longtemps pensé à toi, je te dois ma renaissance certes,
mais je ne peux pas oublier la trahison dont j'ai été la victime, dans ton intérêt.
- Que veux-tu dire ?
- Pourquoi as-tu quitté la forêt ? J'ai d'abord pensé à la peur mais à deux nous aurions largement pu nous en débarrasser. Non c'était autre chose, une manipulation prévue depuis longtemps, tu as décidé pour moi. Je t'ennuyais et tu voulais que je sois plus dangereuse, tu m'as livrée aux vampires. Tu ne perdais rien si cela ne fonctionnais pas, je n'ai jamais rien été pour toi. Maintenant tu vas payer, et je ne te ferais pas le plaisir de devenir l'une des nôtres.
- Soit, réjouis-toi, nous allons pouvoir combattre d'égale à égale.
- Présomptueuse petite chienne, je vais répandre tes viscères à la face du monde et m'abreuver au calice de ta trachée.


Ysaelith fondit dans la pièce toutes lames dehors, tranchant tout ce qui passait à portée, Shanorr passa à travers une des vitres pour se retrouver dans le jardin, que la lune éclairait d'une lueur surnaturelle. Ysaelith lui faisait déjà face, rapide comme l'éclair. Elles se lancèrent alors dans un combat, faisant virevolter leurs robes et les fleurs alentours. Aucune ne semblait prendre le dessus et le combat s'éternisait. Shanorr guettait l'aube tandis que Ysaelith attendait la fatigue de la mortelle. C'était sans nul doute le plus dur adversaire que Shanorr avait eu à combattre jusqu'alors. La vampire jouait de souplesse pour ne pas briser ses lâmes sous les assauts répétés de Shanorr, laquelle se fatiguait.

Finalement, comprenant qu'elle n'était pas à son avantage et que la fatigue aurait raison d'elle, Shanorr tenta le tout pour le tout et avec toute la force dont elle était capable elle lanca ses deux lames sur Ysaelith qui n'eut le temps de les éviter et eu les deux bras tranchés dans un rugissement de colère, la vampire se jetta sur Shanorr désarmée, tous crocs dehors. Celle-ci évita l'attaque et se retourna, lui assénant un coup dans la nuque, qui n'eut aucun effet. Shanorr couru vers les bras de Ysaelith restés au sol et s'en saisit, au moment où la vampire sautait sur elle, faisant-volte face, Ysaelith l'empala avec ses propres épées, avant de se relever comme une furie pour la ficher dans un arbre. Ysaelith vociférait comme une damnée tandis que Shanorr, épuisée, se saisissait de ses propres lames et revint auprès de la vampire.

Tu disais que Ysaelith n'étais rien pour moi, c'est faux.
Si c'était encore elle je n'aurais jamais fait ça.
Elle lui tranche une jambe.

Ni ça. Elle lui tranche l'autre jambe.

Maintenant que ton âme aille en paix mon amie. Shanorr s'éloigne, l'aube approche ; Suspendue au tronc par ses lames, Ysaelith la regarde s'éloigner avant de rire et lui crier : Ils l'avaient prévu ! Regarde comme je suis belle Shanorr, regarde comme je suis forte ! Shanorr se retourne, la dévisage, caresse sa joue et finalement lui tranche la tête.
~~~
Nara avança discrètement jusqu'à la tente d'un shaman du peuple Hamas. Il était affairé à fumer sa pipe et rentrait en transe. Nara se tint face à lui, son épée sous sa gorge :
- Un seul cri et tu n'as plus de tête...

Le vieil orc esquissa un sourire et posa sa pipe sur une table basse en peau humaine :
- Si tu crois m'impressioner femelle... tu ne serais pas capable d'entamer ma peau avec tes mains frêles... je lève un doigt et c'est ta tête qui prendra feu...
- Je veux bien prendre le risque.
- Qu'est-ce qui te rend si hardie de troubler ma transe ?
- Qu'avez-vous fait d'elles?
- Elles?
- Un groupe de vierges que vous avez enlevé non loin d'ici..
- C'était il y a longtemps tout ça... une honte pour notre peuple... on nous les a dérobées... d'ailleurs j'accepte de te laisser en vie si tu leur fait la peau... nous avons un territoire à défendre...
- Qui?


Le shaman rit un moment en voyant la détermination de l'humaine :
- Des Vampires... ces saloperies ont du sentir les vierges à des kilomètres... on aurait mieux fait de les tuer... mais non ils ont préféré les violer... et puis un groupe de vampires est arrivé... on a rien compris... c'est des lâches vous savez... ils attaquent de nuit et dans le dos... quand vous les sentez dans votre nuque c'est déjà trop tard...
- Je veux bien prendre le risque.
- On les a poursuivit un moment... je peux t'indiquer là où on a cessé de suivre leur trace...

Avatar de l’utilisateur
Melua
Antharas
Messages : 1141
Inscription : sam. 9 juin 2007 à 21h44
Personnages : Lyra

Kayupa (disparue)
Melua (retraitée)
Aihuo (marié)
Téthys (mythe)
Kaedes (décédée)

Re: [bgelfe] La Légende de Tethys

Message par Melua » lun. 22 août 2011 à 16h09

CHAPITRE CINQUIEME : SOINS DES YEUX SOIN DU COEUR
Nara avanca en toute discrétion vers l'entrée de la crypte. Elle avait suivit le chemin indiqué par le vieil orc. Elle s'était vétue d'une armure légère et avait laissé pour une fois son bouclier. Elle pénétra dans le caveau, l'oreille au aguets, sensible au moindre bruit qu'elle pourrait faire. Sur une table un très vieux chandelier consummait ses dernières bougies dont la cendre tombait lentement sur une table couverte de parchemins. Profitant des ombres projettées par les bougies, elle s'avanca prudement mais soudain ses pieds touchèrent quelque chose de mou dans un bruit sourd. A ses pieds un corps inerte gisait, c'était une jeune femme qu'elle ne connaissait pas, la gorge ouverte de part en part comme un sourire macabre. Stupéfiée par cette vision d'horreur elle la regarda longtemp, avant qu'un bruit l'appelle à se cacher. C'était un d'eux. Sa tête aux traits tirés et menacants venait juste de passer le cadre de la porte. Il avanca lentement dans la crypte, jusqu'à la table, Nara n'entendait même pas ses pas. Il posa un sac à coté de la chaise, rajouta une bougie au chandelier pui s'assit, il n'avait du s'absenter moins d'une heure. Il saisit une plume et un parchemin vierge et commenca à écrire.

Il n'avait pas écrit trois mots qu'il s'arreta, comme si il cherchait l'inspiration. Puis dans un geste aussi vif qu'inattendu, il lanca la plume comme une flêche en direction de Nara qui ne pu réprimer un souffle de douleur quand la pointe se ficha dans sa chair. Elle sorti d'un bond de sa cachette, l'arme à la main. Le vampire saisit un objet sur la table et disparut dans la pénombre. Le coeur de Nara battait à vive allure, il était encore là, il l'observait, il allait bondir. Une lame pénétra sa chair, elle poussa un cri de douleur en même temps qu'elle ramena violement sa garde vers l'endroit d'ou venait le coup. Le vampire sembla assomé un moment, il tituba en reculant. Pendant se temps, Nara plongea sur la table et saisit le chandelier pour s'éclairer et s'en servir comme bouclier.

Sa plaie au ventre la faisait horriblement souffrir mais quand elle eu retrouvé le vampire elle lui sauta dessu, lui enfoncant les branches du chandelier dans les yeux. Le vampire fendit l'air, toute griffes dehors et Nara recula. Le vampire était maintenant bien visible, avec le chandelier fiché dans la tête il ressemblait à un démon. Il ne devait sans doute plus voir, mais gardait son agilité à parer les coups. Nara souleva alors la table, avec une force prodigieuse et la bascula vers la créature de la nuit, qui ne put éviter la masse qui s'abbatait sur elle. Les parchemins volait un peu partout quand Nara bondit sur la table renversée et la traversa de part en part, d'un puissant coup d'épée.

Le vampire, transpercé, hurla comme un damné. Elle retourna la table avec difficulté, le vampire y étant toujours accroché par son épée laissée. Le vampire tourna sa tete meurtie vers elle en lui hurlant dessu. Elle ne pouvait retirer l'épee sans quoi le vampire ne serait plus accroché à la table alors elle récupéra la plume dont il s'était servie et qui était fort tranchante. Elle commenca alors un dur labeur, accompagné des cris de douleurs du vampire. Après plusieurs minutes, ou elle semblait impassible au sang qui giclait sur son armure blanche, la tete du vampire se détacha de son corps. Comme par enchantement, les reste du vampires se dissipèrent en poussière.

Nara contempla la table désormais vide, l'air très pale, s'effondra sur ses genoux et posa les mains au sol, prise de nausées. Quand elle se releva, un des parchemins resta collé à sa main, l'encre ne devait pas encore être sèche. C'était visiblement le texte que le vampire était en train d'écrire.
Chère Shanorr,
vous devriez considérer l'opportunité..
Elle le lu très rapidement puis se releva avec difficulté. Elle regarda son flanc, la dague était plantée jusqu'a la garde mais elle ne sentait plus son ventre. La plaie était devenue noire, sans doute empoisonnée, il fallait faire vite, Heine, très vite ; avec ce nom en tête...
~~~
La jeune Tethys flânait comme à son habitude dans les rues de Heine, elle avait finit par s'arrêter au bord de l'eau pour y tremper le bout de son pied et lever sa jambe afin de sentir la goutte d'eau glacée y glisser tout du long. Autant qu'elle s'en souvienne elle comptait ses grains de beauté lorsque la silhouette de Nara apparut à la passeuse, titubante et voûtée. Tethys se redressa sur ses jambes pour venir à sa rencontre mais la guerrière ne fit pas attention à elle ; Tethys la suivit jusqu'à l'Hôpital où elle se formait pour devenir aide-soignante. Le mystère se fit moins obscur : Nara avait été empoisonnée, son corps même ne lui obéissait plus et se dérobait sous ses pieds ; la lumière qui animait ses yeux avait disparu pour laisser place à deux disques froids contemplant l'infinitésimal.

- Pourquoi pleurais-tu ?

L'elfe leva la tête, incrédule au son de sa voix. De tristesse lui répondit-elle.

- Et maintenant ?

Elle n'entendis pas ses propres mots tant son coeur frappait à s'éclater. De joie lui dit Tethys. Et si les journées avaient paru sombres à Nara dans sa torpeur léthargique, la perte de sa vue avait aiguisé ses autres sens et Tethys le lui fit comprendre en serrant affectueusement sa bouche contre la sienne. Le sommeil de la belle avait duré deux semaines durant lesquelles Tethys était resté religieusement à son chevet à guetter l'agitation de Nara qui combattait des démons intérieurs. Finalement la cécité s'était estompé avec le temps et la guerrière réappris la vue et la première chose qu'elle pu distinguer nettement fut le lac d'iris bleu clair de Tethys la fixant avec amour : elle y vit son âme trembler à l'envers...
~~~
Et pourtant les phrases lui revenaient en tête. Comment avait-elles pu à ce point la marquer ? Et si elle n'avais pas tord ? Non, c'était le démon dans ses entrailles qui avait parlé, Yshaelith était belle disparu ; mais alors comment pouvait-elle la connaître à ce point ? Avait-il pu rester un soupçon d'elle dans ce vampire ? Plus encore, conservaient-ils leur personnalité en travestissant la mort ? Shanorr but une gorgée et déglutit avec difficulté, les incertitudes la nouait : ce vin qu'elle buvait, nourrie à la bourse des notables, ces meurtres grassement payés — ne se comportait-elle pas comme eux ? A quoi lui servait-elle son humanité ? Shanorr pris peur. Comme pour conjurer le sort plus que sa curiosité elle décida de revenir là-bas et affronter ses démons intérieurs. Elle pris la route jusqu'à la forêt où elle était jadis venue avec sa servante ; comme à l’abattoir. Elle pénétra dans la sombre forêt, toutes lames dehors, perdant peu à peu de leur éclat à mesure qu'elle s’enfonçait dans les ténèbres sylvestres.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité