[bghumain] Ambre

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Lili
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[bghumain] Ambre

Message par Lili » jeu. 30 août 2012 à 22h43

Nom : Osbern.
Prénom : Ambre.
Age : Dix-sept ans.
Sexe : Féminin.
Race : Humain.
Spoiler:
Métier : Écuyère.
Compétences :
  • Combat : Maniement de l'épée et du bouclier.
    Magie :


Alignement : Loyal Bon.
Langues parlées : Commun.

Description physique : Haute d'un mètre soixante-dix et à la carrure athlétique, Ambre passerait aisément pour un jeune homme si on ne la considérerait que de dos. Ses cheveux bruns, tenus courts sur la nuque, adoucissent un visage anguleux aux yeux noirs et aux lèvres fines. Elle arbore des tenues de coton et de cuir coupées ou ceinturées près du corps de couleurs neutres.
Caractère : Sa jeunesse lui confère témérité, entêtement et bêtise, tandis que son éducation la hisse à grand peine vers une certaine sagesse triviale.
Autres : Une cicatrice courte, néanmoins prononcée, traverse la gauche de son thorax.

Situation financière : Pauvre.
Comportement social : Vagabond.
Type d’éducation reçue : Paysanne.
Popularité et/ou influence : Reconnue par les bas-quartiers.

Croyances :
  • Einhasad : Crainte.
    Gran Kain : Craint.
    Eva : Crainte.
    Shilen : Crainte.
    Sahya : Craint.
    Pa’agrio : Craint.
    Maphr : Crainte.
Relations extérieures :
  • Elfes : Positives.
    Humains : Positives.
    Kamaels : Neutres.
    Nains : Neutres.
    Orques : Neutres.
    Sombres : Neutres.

[mise à jour de la fiche du personnage et séparation avec le BG d'origine]
Dernière modification par Lili le ven. 22 mars 2013 à 16h30, modifié 6 fois.

Lili
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Re: [bghumain] Ambre

Message par Lili » jeu. 30 août 2012 à 22h44

« A terre ! » soufflai-je. En me tapissant dans les hautes herbes, j'empoignai fermement la peau du cou d'Améthyste pour l'allonger à mes côtés. Le félin ne broncha pas. Face contre terre, je tendis l'oreille. Le bruit lourd et régulier des gardes en armure ne se fit pas attendre; aussi, je gardais la tête baissée, priant pour qu'Améthyste ne bondisse pas vers eux, prête à jouer comme elle aimait à le faire si souvent, faisant ainsi échouer toutes mes tentatives de fuite. Je pouvais sentir la queue de l'animal venir s'agiter contre ma jambe, trahissant ses pensées. Je renforçai alors ma prise sur la peau de son cou. Le bruit s'arrêta. Ils me cherchaient. Je retins mon souffle pendant ce qu'il me sembla une demi-heure.

« Laisse tomber, elle a filé, on aura c'te chapardeuse une prochaine fois. » Le second garde tint pourtant bon encore quelques minutes, fouillant les fourrées des yeux. Je priais ce foutu Gran Kain ou je ne sais pas qui intérieurement. Ils se remirent en marche. Lâchant à la fois le cou de l'animal et un soupir de soulagement, je me retournai sur le dos et mordis un grand coup dans le bien volé. Mon ventre gargouilla de gratitude en recevant le pain. Je jetai un regard navré à Améthyste. Elle devrait se débrouiller cette fois encore. Celle-ci se leva aussitôt et vint câliner ma joue comme pour signifier que ce n'était pas grave. Soit. Moi, je crevai de faim.

A la maison, j'avais toujours à manger, pas forcément beaucoup, mais toujours un peu. Ne pas avoir le ventre vide. Il faut dire que je devais laisser une plus grande part à mes frères. « Les hommes ont besoin de reprendre des forces ! ». Un de mes frères s'occupait de l'exploitation dont mon père avait hérité ; tandis qu'un second travaillait avec mon père dans son commerce; les deux autres travaillaient ailleurs, l'un comme garçon de ferme, l'autre apprenait le métier de soldat. La vérité, c'est que je n'étais pas en reste. Je voyageais de poste en poste, une fois avec mon frère aîné au milieu des champs à faire les foins, une seconde avec mon père à ranger et étiqueter, et d'autres à renforcer les rangs auprès de mes autres frères quand ils en avaient besoin. Je ne connaissais rien aux choses des filles, la couture, le ménage, la cuisine tout ça, ... D'abord c'était ennuyant. Mon frère aîné, Osvald, s'occupait beaucoup de moi, il essayait de m'apprendre à lire, à écrire et à compter; sans grand succès, hélas. Mon autre frère, le plus jeune : Sven, me provoquait souvent, il ne cessait de se pavaner avec son armure et ses armes de soldat. Il venait me piquer le dos de la pointe de son épée pendant que je ficelais une motte de paille.Toujours, je me détournais en hurlant comme une furie et me jetais sur lui le bourrant de coups, coups pas toujours loyaux, coups pas toujours bien placés; mais coups quand même. A chaque fois, après nos combats désordonnés et entrecoupés de rire et de cris de surprise lorsque nos dents rencontraient la peau de l'autre, il m'expliquait comment je devais m'y prendre, comment je devais faire, transformant mon corps en pantin pour illustrer ses dires. Au fil des années, il avait affiné ma technique, me prêtant parfois une de ses épées. Enfin, quand ils s'y mettaient tous, mon père agrémentant de coups tordus en ma faveur ou non, je me résignais et n'échappais pas à la corvée de la vaisselle pour cette fois-ci.

Le pain était terminé. Pourtant, mon ventre cria à nouveau famine. Je me souvenais d'un pommier pas trop loin d'ici et me relevai. Améthyste m'emboîta rapidement le pas. Le félin ondula entre mes jambes, manquant de me faire tomber, tout au long du chemin. Après maintes protestations de ma part, elle se rangea à mon côté, réglant son pas sur le mien.

J'avais quitté tout ça le jour où mon père avait perdu son commerce et avait dû vendre une partie de ses exploitations pour rembourser des prêts. Ce jour-là, j'avais senti que j'étais de trop et que je n'aurais plus servi vraiment. Je ne aurais été que celle qu'il faut nourrir et qui divague, sans trouver sa place. Alors j'avais saisi mes affaires dans un sac et j'étais partie. Sans regarder en arrière. Laissant là-bas mes grands frères et mon père. Je me disais que si je trouvais un travail, je leur enverrais une partie de mon salaire. Mais il fallait regarder les choses en face; on ne voulait pas d'une fillette de dix-sept ans sans réelle expérience. En attendant alors, je rôdais sur les places, volais quelques petites choses pour fuir comme si l'un de ces Dieux était à mes trousses pour me voler la vie et dormais à la belle étoile, profitant des jours encore chaud qu'offrait la fin de l'été.

J'atteignis le pommier et grimpai dedans, cueillant une pomme une fois assise sur une des branches. Je portais mon regard au loin. Améthyste se coucha sagement au pied de l'arbre. « Qui voudrait d'une fille de dix-sept ans sans réelle expérience ? » Je croquai dans la pomme. Une silhouette massive et étrangement familière approchait. Je souris légèrement et repris une bouchée du fruit, surveillant la progression de la silhouette.

Lili
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Re: [bghumain] Ambre

Message par Lili » ven. 22 mars 2013 à 16h53

J'observais l'homme grassouillet mais bienveillant qui se tenait devant moi, hésitant encore à signer. Elvane m'avait bien donné les clés de sa maison de Dion avant de partir, ainsi que de l'argent ; et voilà que j'en recevais le quintuple tous domaines compris. Longtemps j'avais espéré devenir riche, mais jamais je n'avais imaginé que ce serait au dépend de quelqu'un, encore moins quelqu'un d'aussi exceptionnel. Or signer ces papiers, c'était obtenir cet héritage en même temps que reconnaître qu'il ne me serait plus jamais possible de la revoir.

Sonnée, je traçais une première lettre sur le parchemin. Partie pour Giran, je n'avais pas tardé à être rattrapée par mon frère. Il avait compris et fermé les yeux sur la vie que je me façonnais bon gré mal gré : vol, geôle, vol, menace. Au fond de moi je regretterai toujours cette période de ma vie, celle qui disait on s'en fout pourvu que la garde n'en sache rien. Puis Père m'avait rappelée, je rencontrai quelques personnes, me prenais d'affection pour elles, tentaient de suivre leurs conseils et me faisait embaucher par Midona pour l'accompagner dans ses pérégrinations fructueuses, jusqu'à Dion et la rencontre du Chevalier. A l'époque, il n'en avait que le cœur ; mais il a fini par en avoir l'habit et le pouvoir.

Je me retrouvais mêlée à des choses que je ne comprenais pas, j'apprenais un nouveau mode de vie, de nouvelles aspirations. J'étudiais pour ne plus me trouver idiote et suivais mon maître d'arme comme son ombre. Je m'intéressais à de nouveaux projets pour les miens. Oui les miens, Adessa m'avait appris ce sentiment de communauté. C'est à peu près à ce moment-là que j'avais rencontré Elvane, si compréhensive et attentive ; une générosité fascinante et un sourire mystérieux. L'un m'avait montré comment comprendre et l'autre comment m'accepter. Pour autant, avec une année de plus et toutes ces nouvelles connaissances, je restais bête devant cette héritage, suffoquant à l'idée des chiffres. Toutes les portes s'étaient ouvertes à la volée, je comprenais qu'elle avait voulu me donner une chance ; je n'avais qu'à la saisir, faire les bons choix.

J'inscrivais mon nom en toutes lettres. Voilà, j'étais riche.

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