[bgkamael] Bay

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Lili
Fairy Queen Timiniel
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[bgkamael] Bay

Message par Lili » jeu. 1 novembre 2012 à 19h04

Nom: Bay

Sexe: Féminin.

Race: Kamael.

Présentation physique: Fidèle aux caractéristiques qu'établissent sa race qui sont entretenues avec ferveur par ses entraînements.
Bay possède une longue chevelure blanche et épaisse, souvent relevée en diverses coiffures. Ses yeux aubruns presque rouges sont vifs et perçants, trahissant sa curiosité puisqu'ils sont toujours après d'autres choses que ce qu'elle est en train de faire.
Son visage de poupée repose sur un corps svelte et athlétique. Il n'est pas rare qu'il manque des plumes à son aile, signe de maladie ou bien d'une bataille récente.
Aucune marque ne la distingue réellement si ce n'est l'odeur de son savon: la fleur de coton.
Lorsqu'elle accomplit un contrat, elle a pour habitude de porter une grande cape pour se dissimuler, son aile couverte, lui donne alors l'allure d'une bossue.


Présentation morale:
Bay n'a qu'un seul maître, et en l'absence de celui-ci elle devient son propre chef, sans jamais déroger à ses enseignements. Curieuse de tout cependant, elle a bien du mal à se contenir parfois. Elle aime apprendre et peut se montrer amicale si elle ne se sent pas menacée.


Signes particuliers: Bay porte beaucoup d'armes sur elle, cachées ça et là. Notamment dans ses talons, ses cuissardes, ses manches, autour de sa taille, maintenues par une ceinture, son col et son dos parfois. Son aile l'aide à prendre de la hauteur et de la vitesse, ainsi ses sauts peuvent facilement atteindre plusieurs mètres. Elle a la lame facile dès lors que le nom de la personne figure sur le contrat, en revanche, elle s'abstient de tuer en-dehors de cela.



Que pensez-vous de la mort? Est-ce réellement la fin? Ou bien au contraire, le commencement?

Est-ce une délivrance? Ou un terrible fardeau qui bien trop tôt nous happe dans ses bras sombres?

Préfèreriez-vous une mort lente? Ou foudroyante?
Une mort atroce? Ou douce?

N'avez-vous jamais rêvé de voir comment le monde avancerait sans vous?

N'avez vous jamais rêvé de savoir les différentes réactions de vos proches suite à ce terrible événement?



Dommages

L'allée se faisait de plus en plus étroite.
Dommage.
Oh.
Un mur.
Dommage; c'est sans issue.
La peur dans ses yeux.
Un mythe s'effondre.
Dommage.
Il bégaye...
Il se demande pourquoi.
Ses victimes devaient elles aussi se demander pourquoi, a-t-il prit la peine de répondre, lui?
On dirait que non.
Dommage.
Du bruit.
Un cri, étouffé.
Tout s'apaise.
Il retombe comme un petit tas de poussière.
Ce fût bref.
Dommage.
Oh.
Un volute de plumes.
Dommage; elles avaient à peine repoussées...
La silhouette replaça son immense cape, révélant un instant ses jambes fuselées et souples, pour couvrir mieux une partie inhabituelle sur les corps ordinaires; lui donnant l'air d'être bossue. La bossue, dans la pénombre, disparue; laissant derrière elle un corps.


Intérêts


Il était, dans les profondeurs de Shel'Oloth, un groupuscule de Sombres - païens pour les uns, sages pour les autres - qui pensaient pourvoir accéder à la science suprême et ultime, celle des Dieux. Celle des Géants. Celle des Grands du Monde.

Ils étaient tous, de par leurs races mais aussi l'acquis de savoir qu'ils avaient engrangé au fil des années, très orgueilleux et fiers; aussi s'attaquer à l'un était se mettre à dos toute une partie du peuple, puisqu'en effet, les esprits fins et lettrés, doués de calcul n'ont jamais beaucoup de mal à développer un grand talent d'orateur.

Ainsi, le Valuk fermait les yeux sur l'hérésie et les monstruosités qu'ils pouvaient arriver dans les appartements privés de L'Obscurité.


Mémoires d'un apprenti.

Premier jour.

J'ai été admis dans le cercle très fermé de L'
Obscurité.
Je n'ai pas rempli toutes leurs exigences mais la Veldriss a expliqué que cela irait et que l'expérience arrangerait cela.
Pour Notre sécurité à tous, elle m'a mis au service de deux de ses Yath'Abban. Je m'en sens très honoré et déjà je sais que je m'y plairai.
Je suis Caïn et je suis apprenti.

Deuxième jour.

Dame Konstenza affirme que je dois entretenir mon mémoire chaque jour, même si, de mon point de vue rien ne se passe. Aussi, elle veut que je note tout, même les détails les plus insignifiants.
Messire Jyvvim m'a confié, lui, une liasse énorme de parchemins prêts à être reliés. Je devrais y consigner toutes mes recherches, toutes les expériences, tous les phénomènes scientifiques qui se produiront devant moi.
Aujourd'hui j'ai étudié la pluie.

J'avouerais être déçu, nous entendons parler de choses bien plus sombres que cela dès lors que « L'
Obscurité » franchit les lèvres d'un non-membre.
Il semblerait que tous ces hommes et femmes soient tout simplement épris de savoir.
Ou peut-être me juge-t-il trop jeune pour être au centre même de la teneur de leur groupe.

Troisième jour.

Dissection. Dame Konstenza est souffrante. Une de nos sœurs a pris sa place à mes côtés pour ce jour. Elle m'a confié avoir été apprentie elle aussi. Elle m'a prêté quelques livres. Je ne les ai pas encore regardé, mais je vais m'y mettre.

Quatrième jour.

Nous avons étudié l'anatomie d'un Orc. Mort. Mes tuteurs ont certifié qu'autrement il n'aurait jamais accepté. Le soir, j'ai eu un cours sur l'Origine du Savoir.

Cinquième jour.

La Veldriss m'a sourit. D'habitude elle ne sourit pas, elle a toujours les sourcils froncés comme si elle ne faisait que réfléchir, son regard semble rempli de calculs et de d'analyse de données.
Je suis convié à la réunion du lendemain.

Sixième jour.

Je ne peux rien consigné du contenu de la réunion par écrit, ce serait trop risqué.
J'ai enfin un projet. Nous avons un projet. Mais Nous avons peur de ne pas vivre suffisamment longtemps.

Septième jour.

Je suis enfermé à la tour d'Ivoire pour les dix jours à venir.
Je ne fais que lire, tellement que, mes yeux me brûlent; parfois les mots filent sans que je n'ai eu le temps d'en avoir saisi tout le sens. J'espère que cela n'est pas trop grave.

Huitième jour.



Les ombres se fondaient dans l'obscurité ambiante, la soirée était chaude et calme, une soirée d'été comme il y en avait tout les ans, bien que celle-ci - et cela depuis peu - se voyait animée par d'étranges allées et venues de créatures fraîchement découvertes.

Ces créatures, L'Obscurité les avait devinées depuis plusieurs années, bien que cette découverte ait provoquée bien des heurts au sein du groupe, la Valharess avait tranché, les écrits ne mentaient pas, une race restait à découvrir, une race particulière dont on avait encore bien du mal à discerner les traits, mais peu importe, Ils se devaient d'être prêts.

Les êtres ailés parlaient une langue bizarre entre eux, jamais entendue auparavant. Une langue qui sonnait presque de façon métallique, dure, froide. Ils étaient magnifiques. Tous de carrure athlétique, mâle comme femelle, un corps destiné à vaincre. Et pourtant leurs visages appelaient à la douceur et semblaient offrir mille promesses de jours meilleurs.

Très vite, L'Obscurité projetait de s'en accaparer un pour l'étudier, peut-être même en créer d'autres.

Lors de cette soirée calme, L'Obscurité en était à sa cinquième tentative, toutes les autres avaient lamentablement échouer, chaque rencontre se soldant par plusieurs coups et l'apparition d'autres êtres ailés.
Ils avaient perdu deux de leurs membres ainsi.
Mais le deuil ne les retenait pas, ils étaient hommes et femmes de science, la vérité n'avait pas de prix pour eux.

Le Kamael marchait en direction du pont de la sortie Nord de Giran. Il était seul, du moins c'est ce que les Sombres espéraient.


Quinze mille cent soixante quinzième jour.

Sixième tentative: échec.

Je vais conseiller à Dame Konstenza d'engager des mercenaires.
Cette chasse finira par nous décimer.

Quinze mille cent quatre-vingt dix-septième jour.

Nous l'avons!
Il a fallu bien des coups. Un mercenaire est tombé au cours de la lutte, mais l'endroit où nous avions réussi à l'acculer était tellement retiré qu'aucun secours n'est venu. Je regrette hélas que le spécimen soit aussi blessé, Messire Jyvvim est assigné à ses soins et son bien-être tant que faire se peut.
J'espère lui être utile et voir ce drôle d'oiseau de plus près.

Trente et un mille cent cinquantième jour.

Le spécimen E17 865 23 nous a quitté. Il ne supportait plus le rythme des expériences. Il nous a tout de même bien servi et nous aura appris bien des choses sur les possibilités de cette race.
La réunion de ce soir projetait déjà d'en attraper un autre.
J'ai émis une réserve lors de mon vote.
La science mérite-t-elle que l'on décime ainsi ces êtres?


Une petite lueur émise par une chandelle dans un coin servait de veilleuse. Caïn gardait les yeux grands ouverts, couvant la petite poupée rose déplumée allongée sur son lit. Pour la première fois il écrivit bien plus que quelques mots dans ses Mémoires.



Soixante-deux mille trois centième jour.

Depuis la dissolution de L'
Obscurité, je ne pensais pas avoir à remettre les pieds là-dedans. Les violentes disputes que mon vote avait soulevé lors du scrutin à propos d'un éventuel nouveau rapt avaient constitué une première faille dans notre union.
Beaucoup de mes frères et sœurs, je m'en apercevais maintenant, manquaient cruellement de morale, ils agissaient comme une quelconque invention mécanique naine, incapable de faire la part des choses, ils avaient reniés leurs sentiments.

La Veldriss m'expliquait que cela était dû à leur grand âge. Je restais sourd à cet argument. Le Kamael que nous avions attrapé ne faisait preuve d'aucun sentiment lui non plus et pourtant il était bien jeune...
Les sentiments sont une question d'environnement, d'ouverture d'esprit, de contact.
Notre cercle était bien trop fermé et nous séparait de nos semblables aussi bien que des autres races.
Notre œil était conditionné pour être analytique et chaque être était directement dosé, évalué, proportionné, comparé et classé.

La Veldriss m'entendit, elle. Il lui restait bien des sentiments.
Il y eut une tentative de mutinerie je crois. Ou quelque chose de très semblable. Mais cela n'aboutit à rien. L'
Obscurité n'était plus. Elle avait implosé.

Dès lors je m'étais établi au grand air, me mêlant au peuple. Et j'appris là bien plus que ce que mes années au sein de l'élite de la connaissance purent m'apprendre. Je me laissais tenter par l'herboristerie et entreprenait de consigner tout mon savoir dans un livre ordonné et planifié.

Mais aujourd'hui, j'ai suivi quelques plumes sur la plage au large des côtes de Rune jusqu'à tomber sur ce corps inerte. Une des leurs. Une comme celui que nous avions massacré à feu doux. Elle était bien mal en point.
Shilen m'offrait là une possibilité de rachat envers cette race, j'en suis certain.
Déjà un sentiment de fierté m'envahit. Et maintenant, alors que je lève les yeux sur elle, je sens un autre sentiment s'éveiller en moi, celui de l'orgueil; l'orgueil d'avoir ce qu'Ils avaient toujours voulu et recherché. Elle était à moi, pour moi.

J'en prendrai soin, je ferai mieux qu'eux.



Cent vingt-quatre mille six centième jour.

Bay semble condamnée au sommeil. Pourtant je suis certain d'avoir un pouls. Parfois je crois voir bouger ses doigts. Les plumes arrachées ne repoussent pas. Je n'ose la toucher de peur de l'abîmer, je ne sais si je dois la nourrir.
Il ne me reste que l'attente.




Principales

Caïn restait au chevet de Bay chaque jour de sa vie. Il avait réorganisé son espace de vie autour d'elle de sorte qu'il puisse toujours avoir un œil sur sa chère colombe où qu'il soit et quoiqu'il fasse.
Il prenait soin d'elle, se décidant à la laver avec une grande délicatesse, il lui faisait ingérer un peu d'eau et de nourriture très très finement écrasée.
Il avait procédé à différents tests, mais Bay ne donnant aucun signe de rejet ou de chute, il en avait conclu que cela ne pourrait pas lui faire trop de mal.

Chaque jour il rendait grâce à Shilen pour sa longévité et s'entretenait avec ferveur. Il voulait voir Bay ouvrir les yeux, il voulait lui parler et lui apprendre, il voulait la voir marcher, courir, manipuler les différentes armes que ce monde avait pu mettre au point.

Bay était son enfant, sa tendre, elle était tout ce qu'il avait refoulé durant ces années au sein de L'Obscurité, elle représentait tout ce qu'il voulait être, tout ce qu'il aurait toujours dû être.

Aussi il la couvait jalousement et n'en parlait jamais à personne, le souvenir de ce qu'Ils avaient fait au spécimen E17 865 23 le tenaillant encore, le réveillant même parfois en sueur. Il se rappelait le corps sans vie enterré sans plus de souci et de considération que s'il s'était s'agit d'un chien, quoique peut-être un chien aurait été plus aimé encore.

Lorsque Bay se réveillerait... Ce serait fabuleux.

Elle était là debout, titubante, mais debout. Son aile dépourvue de plumes par endroit remuait de temps en temps comme si elle cherchait à la dégourdir. Elle ne parlait pas et ses yeux, ses magnifiques yeux aubruns le scrutaient.

Le silence. Pour eux deux.

Silence d'effroi, de surprise, d'émotion, de joie pour lui.
Silence de crainte, d'incompréhension, d'ignorance pour elle.

«Bay. »


Elle, qui semblait faite pour obéir, restait docile et endurait tout, sans poser de questions. Elle apprenait facilement. Aussi la langue Sombre lui vint rapidement, comme Caïn le lui parlait toujours ainsi; ceci se révéla pratique pour communiquer.

Le Sombre se rendit compte que Bay n'était qu'une feuille vierge qui prenait les plis qu'on lui infligeait. Elle n'aimait rien et ne haïssait rien. Capable de douceur comme de violence.
Bay était un monstre, elle le tentait à chaque fois. Il aurait pu faire d'elle ce qu'il voulait.

Deux cent trois mille septième jour.

Je relis mes mémoires, mes notes, mes études.
Je dois reconnaître que Dame Konstenza avait été très sage de me conseiller de tout consigner. Cela m'éclaire sur le cas de Bay, sur ce que je dois faire avec elle.

Il apparaît clairement qu'elle est semblable à un enfant, un enfant avec un énorme potentiel qui ne demande qu'à être développé.
Je vais l'élever, lui laisser des choix, l'accompagner.
C'est le mieux, je crois.


Les années s'enchaînèrent et Caïn prenait soin de Bay, le sentiment d'orgueil qu'il avait ressenti au début avec Bay avait disparu, il ne voulait pas affliger à sa merveille la douleur de recherches faramineuses, il avait endormi cette tentation pour se concentrer sur l'amour et la guider.

Bay était douée, certes, elle assimilait bien. Parfois elle était prise d'accès de violence si elle ne se dépensait pas assez et aussi étrange que cela puisse paraître, elle était fascinée par la mort, la fin, l'au-delà.

La combinaison de ces divers éléments fit qu'elle souhaita devenir mercenaire... Ou assassin, Caïn ne savait pas trop comment nommer cela.
Il essayait chaque jour de lui faire comprendre les limites entre le Bien et le Mal, car il ne voulait pas que sa chère Bay ne penche trop du mauvais côté.

Mais, peine perdue, elle n'était qu'un petit catalyseur du Bien et du Mal et de tout ce qu'il y avait entre.

Ainsi, il obtenait des contrats pour Bay pour qu'elle déverse son énergie et son talent , et elle, exécutait. Dans le milieu, ils étaient reconnus pour leur efficacité et leur discrétion.
Bay y gagnait, elle se nourrissait des âmes de ses victimes et ne semblait éprouver jamais aucun remord. La seule personne qui la concernait restait Caïn. Son père, son univers.

Il l'avait élevée comme sa propre fille, lui expliquant le monde et sa complexité. Il lui avait donné une âme et de l'amour. Des techniques et de l'ambition. Des plans et un avenir. Et cela la touchait bien plus qu'il n'y paraissait.

Mais il s'était éteint. Et aujourd'hui, elle devait continuer seule. Les contrats continuaient d'affluer, lentement.

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