[bgnain] Cadaras

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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_Andrealpha_
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[bgnain] Cadaras

Message par _Andrealpha_ » mer. 6 octobre 2010 à 02h00

Nom : Dubois
Prénom : Cadaras
Age : 115ans
Sexe : Masculin
Race : Nain
Classe : Warsmith

Croyances : Maphr
Langues parlées : Nain et commun

Description :
Taille moyenne et forte corpulence, ce nain tient plus de la barrique que du roseau.
Une haleine chargée presque en permanence.
Les avants bras, les mains et son visage portent de nombreuses traces de graves brûlures.
Un marteau toujours accroché à sa ceinture.

Comportement :
Peu loquace, tendra à fuir la discussion, sauf avec d’éventuels clients, pour négocier les prix.
Solitaire, faisant souvent la tête, têtu mais surtout… alcoolique.
Bref, pas le gars qu’on invite pour mettre de l’ambiance.
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Cadaras était un jeune apprenti forgeron plein d’avenir quand ses parents furent massacrés lors d’un raid orc alors qu’ils rentraient du marché de Schuttgart. De cet épisode douloureux de sa vie, il garde une haine des orcs, qui, s’il ne la montre pas ouvertement, n’en reste pas moins très tenace. Le forgeron Poindanel, qui connaissait bien son père, l’a pris sous son aile et lui a offert une place auprès de la chaleur d’un foyer, ce qui était fort louable de sa part vu la brochette d’enfants qu’il avait déjà engendré...

Malgré la bienveillance de sa famille d’accueil, Cadaras s’enferma dans un silence qu’il ne rompait que pour répondre aux questions qui lui étaient posées. Une peur irrationnelle lui nouait les entrailles lorsqu’il n’était plus seul. Plus il y avait de monde autour de lui, plus sa peur s’intensifiait. Son premier repas en compagnie du forgeron et de sa famille fut un calvaire. Livide, éprouvant des difficultés à respirer, il ne put avaler une seule bouchée. Après deux jours sans manger et sans dormir, madame Poindanel le conduisit au temple pour être examiné par les prêtres. Ceux-ci réussirent à mettre un nom sur les symptômes, agoraphobie. Mais ils ne pouvaient rien y faire.

Il fut alors décidé que Cadaras mangerait et dormirait à part. Pendant que les enfants jouaient ensemble dans la maison, il montait dans le grenier et restait prostré dans son lit, caché sous sa couverture. Ils avaient bien essayé de l’inviter à jouer avec eux au début, puis de se jouer de lui ensuite. Mais devant sa passivité, ils avaient fini par se lasser. Ses nuits étaient peuplés de cauchemars où des orcs terrifiants le poursuivaient dans la neige après avoir massacré ses parents. Il se réveillait en hurlant quand le fer des monstres tranchait sa chair.

Son comportement restait le même à l’extérieur de la maison. Il recherchait la solitude, évitant les endroits trop peuplés. Son quotidien pendant les quelques années qui suivirent se résumèrent à s’asseoir au fond du temple pendant les leçons, sortant après tout les autres jeunes pour se rendre par des chemins détournés à la forge du village plutôt se battre à coup de gourdin en bois ou de boules de neige. La forge était devenue son refuge. Son esprit entièrement tourné vers son travail, il parvenait à oublier sa peur. Il y passait des heures à aider et à s’entraîner, sous le sourire approbateur de ses pairs.
Le feu et le fer étaient ses uniques compagnons. Le feu purificateur, libérateur. Sous son action, il pouvait extraire le fer de la roche. Les scories éliminées, le métal en fusion était changé par alchimie en bon acier. Le fer de l’enclume et du marteau. Entre les deux, l’acier prenait forme coup après coup. A être martelé avec habilité, l’acier se feuilletait, donnant ainsi souplesse aux pièces à venir. Lames, droites, courbes, pointes, pour trancher ou empaler ces maudites peaux vertes. Plastrons, heaumes, boucliers, dont la souplesse permettait d’absorber en partie les coups de ces brutes épaisses et dégénérées…

Doué et dur à la peine. Tels étaient les mots des forgerons à propos de Cadaras. Il aurait pu devenir un maître forgeron. Mais sa peur et la haine qui le tenaillait l’on conduit à boire plus que de raison. Les nains sont connus pour tenir l’alcool, mais ils ont aussi leur limite.
La forge venait d’honorer une grosse commande. Pour fêter cela après une longue semaine de travail, le maître forgeron avait organisé une fête, bien arrosée. C’est ce soir là que l’apprenti forgeron trouva l’oubli dans l’ivresse. Plus d’angoisse, plus de cauchemar, mais une nuit sans rêve et un sacré mal de tête le matin. Il se mit à boire le soir, des litres et des litres de bières, fréquentant avec assiduité la taverne du village, cherchant l'ivresse salvatrice. Il en ressortait quand le patron ne voulait plus le servir ou qu’il n’avait plus d’adenas en poche.
Puis il se mit à boire aussi en journée, allant jusqu’à voler de l’argent à ceux qui l’avaient accueilli pour s’acheter de quoi satisfaire sa soif grandissante. Seulement, la forge n’est pas compatible une consommation immodérée d’alcool. La qualité de son travail baissait aussi vite que ne montait sa dépendance. Il se blessait et se brulait régulièrement. Deux fois, ses maîtres lui firent jurer de se remettre dans le droit chemin. Il tenait quelques jours avant de sombrer de nouveau. Il n’eut pas de troisième chance…

C’était une journée particulière. Après plusieurs semaines de travail, la forge allait livrer une commande importante à Schuttgart. Il ne restait que quelques broutilles à réaliser. Cadaras arriva pour prendre son service, plein comme une barrique. Il devait travailler pour l’occasion avec un autre apprenti aux soufflets, dans les étages de la forge. Le geste lent et maladroit, il s’exécuta de son mieux jusqu’à ce que l’ivresse lui fasse perdre l’équilibre. Il tomba de tout son long, entraînant avec lui son compagnon d’infortune. Sous le poids des deux corps, la balustrade de protection vola en éclat et les deux jeunes nains tombèrent à l’étage du dessous, dans le feu de la forge.
De celui qui tomba dessous, les forgerons ne tirèrent des flammes qu’un cadavre calciné. Cadaras avait été sorti le premier, à moitié mort et gravement brulé sur tout le corps. Il fut soigné au temple de Maphr où il resta de long mois.

Quand enfin, il put se tenir debout, les sages du village le convoquèrent. Pour son comportement irresponsable, pour l’accident qu’il avait provoqué, pour le nain qu’il avait entraîné dans la mort, Cadaras fut banni à jamais du village. Depuis, il ère comme une âme en peine. Allant de ville en ville, gagnant juste de quoi acheter la bière qu’il ingurgite jusqu’à tomber ivre mort par terre chaque soir…

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Re: [bgnain] Cadaras

Message par _Andrealpha_ » mar. 1 février 2011 à 18h09

Il avait fini par s’échouer à Oren.
L’interdiction faite aux orcs de fouler ces terres lui convenait parfaitement.
Contre quelques menus services, il trouva logis et nourriture. Enfin… surtout de la bière.
Puis il y eut l’explosion de la Tour d’Ivoire et l’attaque des créatures de cauchemar sur la cité.
Il s’était retrouvé face à face avec l’une d’elle, sans arme et à moitié ivre.
La peur de mourir le dégrisa d’un coup tandis que les griffes de la créature s’avançaient inéluctablement vers sa gorge.
Puis la créature s’effondra à ses pieds, cinq flèches plantées dans son dos.
Une Alfirin lui faisait face, un arc à la main, prête à tirer.
Elle venait de luis sauver la vie…

Quelques jours plus tard, alors qu’il s’échauffait un peu à la taverne, il apprit la mort de l’elfe qui l’avait sauvé. La fin tragique qu’avait connue Vamea fut un déclic. Il posa sur le comptoir de quoi payer ses consommations de la matinée. Laissant sa choppe encore pleine, il quitta ce lieu ou il ne remit jamais plus les pieds.

Il se présenta un matin à la forge de la cité pour chercher un poste.
Le maître-forgeron accepta, lui donnant une seconde chance.
Au milieu de la chaleur et du bruit de la forge, il retrouvait goût à la vie.
La graisse qu’il avait accumulée à force de boire fondit au fil des mois.
Son habilité revenait, ainsi que son sourire.
Il ne manquait pas de travail

Lorsque le régent commanda une nouvelle tenue pour sa compagne, Cadaras flaira l’occasion de se faire remarquer par les dirigeants de la Cité. La tenue demandée nécessitait des matières rares, dont la forge ne disposait pas. Le maître de la forge avait décliné la commande, proposant d’autres tenues, plus accessibles. Sur son temps libre, Cadaras commença à effectuer des recherches à la bibliothèque d’Oren et au village des chasseurs. A force de persévérance, il obtint les informations qu’il recherchait. Contre une grosse partie de son salaire de forgeron, il trouva un chasseur qui accepta de le prendre comme apprenti.

Depuis, plusieurs mois ce sont écoulés. Avec l’aide de son maître, il avait trouvé la créature donnant le cuir nécessaire pour la tenue demandée par le régent. Il lui fallut une semaine entière pour terminer celle-ci, sous l’œil surpris du maître de la forge. Enfin, fier de son travail, il se rendit au château d’Oren pour livrer en main propre l’armure. Son armure, entièrement réalisée de ses mains…

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Re: [bgnain] Cadaras

Message par _Andrealpha_ » mer. 6 février 2013 à 13h40

Après plusieurs années passées à travailler pour la maison Erilame, Cadaras avait accepté de prendre la responsabilité de la compagnie Haagenti quand le nouveau régent lui avait proposé ce poste. Il s’était attaché à la cité, et peu importe s’il fallait suivre les directives d’un elfe ou d’un sombre. De toute manière, à part Swann qui restait une sacrée bonne cliente, les elfes ne valaient guère mieux que les orcs et il était heureux de ne plus voir l’ancienne compagne de son premier maître. La « veuve pâle », ce surnom lui allait comme un gant. Même s’il n’avait aucune preuve, il savait que c’était elle qui l’avait tué, pour pouvoir viser plus haut.

Un jour, il vengerait son maître. Il avait échafaudé un plan, tracé puis jeté de nombreuses esquisses, jusqu’à obtenir le dessin qu’il souhaitait. Mais la réalisation de son cadeau nécessitait une puissante énergie sombre. Personne ne devait être au courant ce qu’il préparait, alors, il décida de se lancer dans l’apprentissage des arcanes sombres. Il obtient l’aval du régent après lui avoir promis que le temps passé à ces études ne nuirait pas à la qualité de son travail. Il délégua une partie de ses responsabilités à la forger et à la compagnie à ses subordonnés puis avant de se lancer dans les études arcaniques.
Peu importe le temps que cela prendrait, il avait encore de longues années devant lui et elle aussi…

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Re: [bgnain] Cadaras

Message par _Andrealpha_ » lun. 20 mai 2013 à 12h32

Oren, la cité de pierre. Après une dure journée de labeur, il aimait s’y promener avant de rentrer chez lui, saluant ici et là quelques connaissances. En dix ans, il avait bien changé. Si le visage et le corps étaient marqués à lamais par les cicatrices, l’épave imbibée d’alcool avait laissé place à un maître de forge respecté.

Il avait délaissé partiellement le marteau et le tablier de cuir pour la plume et les livres de comptes. La compagnie commerciale dont il assurait l’intendance se développait tranquillement. Il y avait bien eu un changement de propriétaire et de nom quand les sombres s’étaient emparés de la ville, mais il avait assuré la transition sans que cela n’affecte les comptes, servant le nouveau régent avec autant de diligence que l’ancien.

C’est pour cette raison que le Régent était venu le trouver ce soir. La proposition faite était un grand honneur. Si le transfert du siège du Sssiks Olath au château d’Oren n’était pas un secret, les changements qui l’avaient accompagné avaient surpris bien des habitants. Passé le moment de surprise, il avait rejoint l’avis d’une majorité de citoyens. Les changements étaient logiques et nécessaires afin qu’Oren ne termine pas comme Shel’Oloth. Seule une petite fraction murmurait au blasphème, sans aucun doute des shilénistes fanatiques.

Accepter de devenir le premier non sombre à intégrer le clan, à un statut égalitaire, montrerait que le changement annoncé est bien réel, signe incontestable d’ouverture projeté vers les autres cités. Cadaras craignait cependant la réaction de la frange intégriste. « Shel’Oloth est faîte pour eux, qu’ils aillent s’y installer »… La réponse du régent le fit sourire, sans dissiper son inquiétude.

Ils parlèrent encore longuement des objectifs visés par le clan, de ses fonctions s’il acceptait la proposition. En s’appuyant sur les ressources du Sssiks Olath, la compagnie Haagenti devrait participer à l’essor du clan et à travers lui, de la cité. L’enrichissement généré serait investi à hauteur de six dixième dans le clan, ce chiffre pouvant être revu à la hausse dès que nécessaire. A lui aussi de prendre en charge les accords commerciaux avec les autres cités.

« J’accepte patron ! »
« Parfait, je n’en attendait pas moins de toi. Je te laisse te reposer maintenant, tu vas avoir du travail demain. »
« Merci, et faite attention à vos arrières. Il y a quelques aigris qui risquent de vous cherchez des noises »
« Dommage que Davion soit mort, j’aurai pu lui envoyer de nouvelles recrues »…

[MAJ clantage Sssiks Olath]

Quinze années se sont écoulées depuis la victoire sur Krakatur. Mais le peuple sombre nous a une nouvelle fois réservé une surprise à la hauteur de leur folie. Un grand sacrifice a eu lieu et le monde a changé. Que pouvons-nous véritablement faire à présent ? Seulement survivre, rassemblés sur l'Île des Murmures avec les ruines d'un autre monde comme voisines. Après un autre cataclysme, la vie reprend petit à petit et notre nouvelle ville est devenu un endroit sûr, stable, et hétéroclite, mais le seul désormais vivable.
Notre seul foyer, à tous.

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