Spoiler:
Prélude.
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I. Döfn Nöldorìn.
« Ma fille... Encore cet étrange songe ? »
La sylvaine regarda son père, portant encore le masque de l'effroi sur son visage. Elle porta son regard sur le livre qu'elle était en train de lire auparavant qui avait glissé de ses doigts pour rejoindre le tapis de feuilles mortes. Pendant quelques instants, elle resta songeuse en contemplant la danse gracieuse de ces tristes végétaux autour de la couverture cuivrée, avant que la main de son père sur son épaule la ramène à la réalité.
« Oui, Père. » susurra-t-elle au vent, sans détacher son regard.
Elle cru percevoir un soupire. Quiconque savait en Lorìen que lorsque Dìrhael se laissait aller à celui-ci, cela était que bien des maux le tiraillaient. Morwen regarda alors le sylvain se dressant à ses côtés, alarmée par ce maigre son. Il regarda de ses yeux bleus son enfant, avant de baisser la tête, en proie à bien des réflexions. La jeune haut-elfe se tourna alors vers lui, prenant entre ses mains douces comme la soie et blanche comme une perle celles de son père, en tentant de capter son regard.
« Père, nous ne pouvons rester aveugle à ce qu'il se passe en Bas....
— Morwen, cette histoire ne concerne point les nôtres. Souffla-t-il, évinçant ses propos. »
La sylvaine regarda Dìrhael en silence, avant de baisser la tête en signe de respect. Cela ne fut que de courte durée lorsque celui-ci la rappela à elle en passant sa main sous son menton pour qu'elle le regarde.
« Nos confrères Elfes sont des êtres de confiance. Je sais qu'ils feront ce qu'il faut pour cela.
— Et s'ils échouent ? Le Mal ne tardera point à venir à nos portes. »
L'homme se releva lentement, laissant sa longue tunique tomber jusqu'au sol pour emporter dans sa démarche quelques feuilles. C'était un elfe grand et noble, agissant avec très grande grâce et sagesse propre aux Hauts-Elfes. Ni un mot de trop, ni un trait d'émotion trop exacerbé ; tout n'était que perfection pour rendre hommage à sa beauté insolente. Il déposa ses mains sur le balcon, contemplant la magnifique architecture elfique se dresser sur les amonts de cette crique, l'horizon bleuté se mourant au loin. Un doux vent laissa ses mèches noirâtres voler autour de sa peau diaphane, caressant ses fines tresses joliment ornées. Morwen se résigna, se relevant du grand canapé de velours où elle s'était reposée dans le belvédère surplombant la Lorìen. Elle serra délicatement son châle autour de sa poitrine, en posant sa main dans le dos de son père pour lui caresser amoureusement.
« Père, comprenez mes craintes... Vous même m'avez dit de ne point ignorer mes visions.
— Je le sais, Morwen. Mais l'ère est aux Hommes. Ce monde-là n'est plus pour nous. Soupira-t-il en perdant son regard dans le paysage, presque mélancolique.
— Je ne compte point changer les choses, Père. Si la Nature se meurt, nous tomberons avec Elle. Nous ne pouvons demeurer inactifs. »
Dìrhael se tourna vers elle, posant ses deux mains sur ses épaules pour laisser tomber entre eux les deux pans de ses manches finement brodées. Son regard plongé dans le sien, il laissa un silence demeurer entre eux avant de prendre la parole dans un murmure.
« Morwen, je refuse que tu te rendes là-Bas. Je ne veux que ta vie soit en danger, ou même que tu perdes ta longévité par la Folie des Hommes qui souille Ether. »
La Haute-Elfe baissa la tête, comprenant que ses paroles n'étaient point des conseils mais un ordre. Celui-ci, voyant la tristesse sur le visage de sa fille, lui déposa un baiser sur le front avant de se détourner, disparaissant en silence dans la brume matinale.
La sylvaine regarda son père, portant encore le masque de l'effroi sur son visage. Elle porta son regard sur le livre qu'elle était en train de lire auparavant qui avait glissé de ses doigts pour rejoindre le tapis de feuilles mortes. Pendant quelques instants, elle resta songeuse en contemplant la danse gracieuse de ces tristes végétaux autour de la couverture cuivrée, avant que la main de son père sur son épaule la ramène à la réalité.
« Oui, Père. » susurra-t-elle au vent, sans détacher son regard.
Elle cru percevoir un soupire. Quiconque savait en Lorìen que lorsque Dìrhael se laissait aller à celui-ci, cela était que bien des maux le tiraillaient. Morwen regarda alors le sylvain se dressant à ses côtés, alarmée par ce maigre son. Il regarda de ses yeux bleus son enfant, avant de baisser la tête, en proie à bien des réflexions. La jeune haut-elfe se tourna alors vers lui, prenant entre ses mains douces comme la soie et blanche comme une perle celles de son père, en tentant de capter son regard.
« Père, nous ne pouvons rester aveugle à ce qu'il se passe en Bas....
— Morwen, cette histoire ne concerne point les nôtres. Souffla-t-il, évinçant ses propos. »
La sylvaine regarda Dìrhael en silence, avant de baisser la tête en signe de respect. Cela ne fut que de courte durée lorsque celui-ci la rappela à elle en passant sa main sous son menton pour qu'elle le regarde.
« Nos confrères Elfes sont des êtres de confiance. Je sais qu'ils feront ce qu'il faut pour cela.
— Et s'ils échouent ? Le Mal ne tardera point à venir à nos portes. »
L'homme se releva lentement, laissant sa longue tunique tomber jusqu'au sol pour emporter dans sa démarche quelques feuilles. C'était un elfe grand et noble, agissant avec très grande grâce et sagesse propre aux Hauts-Elfes. Ni un mot de trop, ni un trait d'émotion trop exacerbé ; tout n'était que perfection pour rendre hommage à sa beauté insolente. Il déposa ses mains sur le balcon, contemplant la magnifique architecture elfique se dresser sur les amonts de cette crique, l'horizon bleuté se mourant au loin. Un doux vent laissa ses mèches noirâtres voler autour de sa peau diaphane, caressant ses fines tresses joliment ornées. Morwen se résigna, se relevant du grand canapé de velours où elle s'était reposée dans le belvédère surplombant la Lorìen. Elle serra délicatement son châle autour de sa poitrine, en posant sa main dans le dos de son père pour lui caresser amoureusement.
« Père, comprenez mes craintes... Vous même m'avez dit de ne point ignorer mes visions.
— Je le sais, Morwen. Mais l'ère est aux Hommes. Ce monde-là n'est plus pour nous. Soupira-t-il en perdant son regard dans le paysage, presque mélancolique.
— Je ne compte point changer les choses, Père. Si la Nature se meurt, nous tomberons avec Elle. Nous ne pouvons demeurer inactifs. »
Dìrhael se tourna vers elle, posant ses deux mains sur ses épaules pour laisser tomber entre eux les deux pans de ses manches finement brodées. Son regard plongé dans le sien, il laissa un silence demeurer entre eux avant de prendre la parole dans un murmure.
« Morwen, je refuse que tu te rendes là-Bas. Je ne veux que ta vie soit en danger, ou même que tu perdes ta longévité par la Folie des Hommes qui souille Ether. »
La Haute-Elfe baissa la tête, comprenant que ses paroles n'étaient point des conseils mais un ordre. Celui-ci, voyant la tristesse sur le visage de sa fille, lui déposa un baiser sur le front avant de se détourner, disparaissant en silence dans la brume matinale.