[bgsombre] Stannis Velgar

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Stannis
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[bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » ven. 22 avril 2011 à 15h22

Nom :Velgar
Prénom : Stannis
Age : 120 ans tout juste
Sexe : Homme
Race : Sombre
Classe : Guerrier

Croyances : Shilen
Langues parlées : Sombre, commun

Description physique : Stannis mesure six pieds et demi de haut, soit, 1m95 pour 75 kilos. Il a les cheveux argentés presque blanc et des yeux turquois. Élancé et plutôt maigre, il n'en demeure pas moins finement musclé. Son visage est très expressif bien qu'il tend à cacher ses émotions. Un sourire amusé flotte souvent sur ses lèvres.
Autres (particularités) : Il aime les belles choses, la musique avant tout. Il joue de la harpe, mais n'aime guère qu'on l'observe lorsqu'il pratique. Fier et orgueilleux, il n'apprécie guère que l'on s'attaque à ses origines ainsi qu'à sa famille (surtout sa mère). Il sait que rien n'est acquis mais que l'on peut autant obtenir des mots que de la pointe d'une épée. Méfiant par nature, il n'accorde pas sa confiance à qui veut. Il cherche à redorer le blason familial de son triste passé.
_______________________________________________________________________________________________
- Encore Stan'! Laisse moi la toucher une dernière fois... s'écria une voix de femme.
Silence mêlé d'un léger bruissement d'étoffe que l'on manipule.

Elle est si...douce, tellement agréable à prendre en main... et si...belle ! Je n'ai jamais vu une telle ...

La porte s'ouvrit soudainement sur une sombre d'un certain âge, déjà avancé diront certains, elle portait une robe de qualité médiocre mais elle dégageait un style et une grâce indéniable qui forçait le respect.
- Stannis Velgar, puis-je savoir quels sont ces manières dans ma maison ?! S'exclama-t-elle en entrant. Le jeune homme tourna la tête vers sa génitrice en haussant un sourcil interrogateur. Un léger sourire amusé au bout des lèvres.
- Allons Mère, à quoi pensez-vous donc, je montrais à Edwina ma dernière œuvre. Dit-il en montrant d'un geste nonchalant de la main une harpe finement ouvragée dont la silhouette n'était pas sans rappeler celle d'une femme torse nue. La jeune sombre à ses cotés s'empourpra et quitta la pièce en bafouillant ce qui semblait être des excuses.
Stannis récupéra sa harpe et la rangea dans un sac de velours pourpre. Il se leva et alla embrasser sa Mère. Il faisait 6 pieds et demi de haut pour 75 kilos, svelte et élancé, ses muscles se dessinaient finement sous l'étoffe de son pardessus.

- C'est toujours un plaisir de vous voir entrer dans ma chambre sans prévenir Mère.
Sans se laisser démonter par le ton moqueur de son fils, elle agita un doigt réprobateur dans sa direction.
" Ne t'avise pas de faire la cour à la domestique. Tu es un Velgar et je ne m'attends guère à ce que tu t'abaisses à un tel niveau. N'oublie pas qui tu es."

- Je ne sais que trop bien qui je suis Mère. Dit-il en sortant de sa chambre et en descendant au rez-de chaussé sa mère sur les talons. Il poussa la porte d'entrée mais celle-ci résista.

- Soulève et pousse...
- Je sais ! Répondit-il en joignant le geste à la parole. La porte s'ouvrit aussitôt et il sortit, restant planté là un instant dans leur modeste cour en contemplant les autres demeures de Shel'Oloth. Sa mère vint le rejoindre, un sourire empreint de tristesse sur son visage bienveillant.
- Si tu me disais ce qui ne va pas ?
- Pardonnez-moi Mère, je n'aurais pas du m'emporter... C'est juste que..
Que quoi au fait ? Il soupira.
- Tu t'es encore battu ?
Il acquiesça lentement. "Ils m'ont traité de félon, de fils de rien. Que le sang du traitre coule dans mes veines et que je ne méritais que la mort. "
Il se tourna vers le Temple de Shilen. Sa mère posa une main sur son épaule
.
- Jadis notre nom voulait dire quelque chose, nous étions respecté, nous avions des amis, des gens que nous ne connaissions même pas nous invitaient à dîner chaque jour. Tu n'as pas réellement connu cette époque et je m'en désole mon enfant. Ton père est le seul à blâmer, les gens parlent trop lorsque l'alcool leur monte à la tête, ils...
- Ils disent ce que tout le monde pense, Mère ! Même les vilains crachent dans notre dos. Ils auraient voulu que l'on périsse lorsqu'ils sont venus chercher Père. s'écria-t-il en désignant leur maison.

La bâtisse bien qu'ancienne ne payait pas de mine. Nombre de ses pièces avaient été abandonnées, faute d'entretien. Les murs étaient lézardés et certaines fenêtres brisées. Ici et là, des traces de fumées témoignaient d'un incident passé.
Parfois il en rêvait encore. Oh, il n'était pas bien grand à l'époque, à peine conscient de la réalité qui l’entourait, il allait sur sa vingt-quatrième année. Ils étaient venus chercher son père dans la nuit, armés de torches et de fourches, de piques et de lames. Il les avait enjoint de descendre à la cave se cacher tandis que lui sortit se rendre à la populace. Elle avait faim, faim de vengeance et de sang.
« Félon » scandait la foule. Il ne s'agissait pas de son nom mais au fond quelle différence y-avait-il ?

Ils s'en prirent à Père, son corps fut laissé à l'abandon, ravagé par la flamme et le fer, pendu par les pieds au seul arbre de la cour. Félon...
Leur faim n'étant pas rassasiée, ils mirent le feu à la demeure familiale, la maison des Velgar, espérant ainsi éteindre la lignée souillée à jamais.
Mais grâce en soi rendue à Shilen, ils avaient survécu.



- Tu es un homme fait maintenant, reprit sa mère. Va voir tes maîtres, ils t'attendent. Je suis certaine que tu brilleras comme d'habitude. Après quoi... Il sera temps pour toi de voler de tes propres ailes.
Il serra doucement la main de sa mère dans la sienne et lui sourit tendrement.
- Je vous rendrai fier de moi Mère. Je suis conscient des sacrifices auxquels vous avez consenti pour mon éducation, je ne vous décevrai pas. Il laissa un baiser sur la joue de sa mère et se rendit au lieu d'examen où on l'attendait pour son 120ème anniversaire.

Sa mère le regarda s'en aller, l'air chagrinée.
- Il te ressemble tellement...
Dernière modification par Stannis le mer. 4 mai 2011 à 10h52, modifié 3 fois.

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Message par Stannis » mer. 27 avril 2011 à 19h35

Tout n'était que fumée et feu. La pièce était la proie des flammes et pourtant, il était là. Criant, hurlant, appelant à l'aide. Quelque part au loin, il entendait qu'on l'appelait. Qui ? il ne saurait dire.
Toussant, une main devant les yeux pour les protéger, il avançait parmi les flammes, sentant la fournaise lui roussir les cheveux et marquer doucement mais surement sa peau de marques rougeâtres.
Continuant d'avancer, cherchant à se frayer un chemin, une poutre enflammée tombât derrière lui, lui barrant le passage. Prisonnier, les flammes se rapprochaient inexorablement.
Il appela à l'aide, « Père ! » hurlait-il sans relâche. Dans le lointain, une voix de femme lui répondit, l'appelant encore et encore mais il n'en avait cure, elle ne pouvait rien pour lui, c'est après son père qu'il en avait.
Les flammes allaient bientôt le dévorer et sentant sa dernière heure venir, il ferma les yeux...

Soudain la porte s'ouvrit sur une silhouette dont il ne distinguait que les contours. Un homme, assurément.
L'être s'avança sans hésiter dans les flammes, c'est alors qu'il le reconnut. Les cheveux calcinés, la peau du visage brûlée, son corps n'était qu'un amas de chairs sanguinolent noircis par les flammes, rien de comparable aux portraits fixés aux murs où il posait avec Mère.
Son père, si tant est qu'on puisse encore le nommer ainsi, tendit une main sanglante vers son fils. Telle une serre se refermant sur sa proie, il empoigna fermement l'avant bras de celui ci. Dès lors, tout ne fut plus que souffrance et hurlements, la réalité se brouillant dans un mélange psychédélique de pensées chaotiques...


Il se réveilla alors, en sueur et haletant, son cœur battant la chamade. Son bras le lancinait. Il mit un temps à se rappeler où il était. Une chambre vide, étroite, comportant le strict minimum. Une armoire pour ranger son paquetage, un lit de camp et un bureau.
Sorti premier de son cycle, il en avait profité pour mieux connaître les quartiers administratifs de la ville. Il était resté longtemps devant la caserne de la garde civile à observer les recrues s'entraîner mais n'osant pas faire le premier pas.
Entre temps, il avait progressé en solitaire, parcourant marches, comtés et duchés, louant ses services contre le gîte et le couvert à divers nobliaux et petits seigneurs. Épée-lige sans attache, il vagabondait où ses pieds le menait.

Les voies des Dieux étant impénétrables, il rencontra il y a peu de temps, Lyurn Solor'Bane. Peu au fait des derniers changements dans la hiérarchie de son peuple, il la prit pour une sombre quelconque, s'attirant ainsi les foudres de la général en chef des armées, Cryxia Thyphex lorsqu'il la fit mander aux alentours d'Aden afin de lui relater un événement dont il avait été témoin.
Qui était-il pour appeler la Valsharesse par son prénom ? Était-il suicidaire ou tout simplement idiot ? Et plus important, comment pouvait-il sombre imbécile qu'il était ,mettre inconsciemment en danger la vie de la Valsharess. Il eut suffit qu'une patrouille leur tombe dessus pour que s'en soit finit d'eux, décapitant d'un coup la société sombre de ses plus haut dignitaires. N'ayant ni le temps, ni l'envie de s'attarder en vaines causeries, la Valsharesse coupa court à la dispute.
"Après tout, n'était-elle pas seule responsable de ses actes ?"déclara-t-elle, prenant sa défense.
Stannis semblait s'être attiré la sympathie de la dirigeante ou à défaut, il ne lui était pas antipathique.
Sur le chemin du retour, il s'excusa auprès de Cryxia Thyphex, excès d'audace pour les uns, d'imprudence pour les autres, il lui fit également part de son désir d'entrer dans l'armée, désir qu'elle était habile à combler attendu qu'elle se chargeait de temps à autre des recrutements. C'est ainsi qu'il entra dans la garde civile, ne se doutant pas qu'il avait fait ce soir-là, une rencontre qui allait changer sa vie du tout au tout...

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » mer. 4 mai 2011 à 11h04

En ces temps de doute, voilà que je prononce mon serment. Votre sera mon bras, Votre sera ma lame.
Je voue mon existence et mon honneur à Votre personne, je les lui voue pour ce jour comme pour tous les autres à venir.
Toujours, je veillerai. Point, je ne faillirai. Ainsi porterai-je fièrement vos couleurs, symbole de mes vœux.
Tête basse, ses mains empoignants la garde de son épée plantée dans le sol, Stannis s'entendait réciter ces mots presque instinctivement, submergé par un flot d'émotions divergentes et contradictoires face à la solennité du moment.
- « Relevez-vous Stannis ». La sombre devant qui il se tenait, lui prit la main, émue, elle lui accorda un sourire chaleureux, ce genre de sourires qui réchauffent les cœurs.

Se relevant, il plongea son regard dans le siens, les mots qu'elle prononça alors le prirent de court.
« Je vous fait confiance ».
Il s'interrogea en son for intérieur sur la valeur de la confiance. On lui avait, des années durant, rabâché quel danger cela pouvait être d'accorder sa confiance à autrui. Erreur qui pouvait s'avérer fatale. Combien de fois l'Histoire ne l'avait-elle pas déjà démontré ?
L'idée qu'elle lui accorde sa confiance ne lui était pourtant pas désagréable. Aussi fut-il plus surpris encore de s'entendre répondre non sans sourire ;
« Et vous avez la mienne. »
Comme ces mots sonnaient étrangement à ses oreilles. Si l'idée qu'on puisse lui témoigner de la sympathie ne lui avait jamais traversé l'esprit jusqu'alors, le fait qu'on puisse lui faire confiance, à lui, était tout bonnement impensable. Elle avait pourtant l'air sincère.

Il l'avait rencontré il y a peu, ils avaient parlé en compagnie de Cryxia Typhex, l'Ul'Saruk et de son époux, Ssrig'Tull Teken'Duis. Il s'avéra que la sombre en question, répondant au prénom de Lysana n'était autre que l'apprentie de ce dernier. Elle lui avait directement témoigné de la sympathie. Pourquoi ? Il l'ignorait. A vrai dire, il ne l'aurait pas cru possible. Méfiant de prime abord, il avait rapidement baissé sa garde, l'estimant sans danger.

Appréciant sa compagnie, il trouvait en elle un certain équilibre. Lui qui ne s'était jamais découvert la moindre once d'humanité semblait renaître à ses cotés. Il demeurait le même, mais d'une certaine manière, elle l'apaisait.
Les jours passant en sa compagnie, il sembla s'éprendre de sa personne cependant, il craignait secrètement qu'elle constitue un poids à ses ambitions. Il n'avait jamais compté sur personne et s'en était toujours sorti avec les honneurs, il ne fallait pas qu'il échoue maintenant.

Ses ambitions...
Il était entré dans la Garde Civile. On lui avait attribué une cellule, bien qu'il n'y séjournait guère, préférant la douceur de son foyer, luxe auquel il ne savait se résoudre. Sa chambre était d'ailleurs le seul endroit où il trouvait un semblant de quiétude. En ce lieu sacré, tant de fois profané par sa Mère, il s'abandonnait à la musique, taquinant les cordes de sa harpe de ses doigts fuselés, les notes s'accordant en une parfaite harmonie sans qu'il semble y prêter la moindre attention.

Cette sérénité contrastait véritablement avec l'autre pendant de sa personnalité.
Au camp d'entraînement, il évinçait ses adversaires, ne leur laissant aucune chance. Il n'était pas rare qu'il en combatte plus d'un à la fois, aussi avait-il délaissé son bouclier au profit d'une seconde lame, valsant, virevoltant non sans une grâce certaine, dansant plus que combattant, il s'effaçait, preste comme un serpent, avant qu'on ne l'atteigne.
N'ayant trouvé de maître à danser, il avait embrassé cette voie en solitaire, apprenant des livres et des manuscrits les sauts et les pas de cette danse antique.

S'appliquant tant dans ses entraînements que dans ses patrouilles, il était prêt à tous les sacrifices pour que sa famille retrouve sa gloire d'antan. Il espérant nonobstant ne jamais avoir à faire tels sacrifices...

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » mar. 10 mai 2011 à 16h21

A genoux, les bras écartés posés à plat contre le mur face à lui, Stannis attendait la sanction.
Mordant sur sa chique, il regrettait d'être aussi borné, de l'ouvrir quand il devait se taire.
Comment pouvait-il savoir après tout que les personnes qui n'avait pas salué était de haut dignitaires sombres ? Se gardant de crier à l'injustice - qui l'écouterait après tout ? -, il sursauta légèrement lorsque le fouet vint s'abattre entre ses omoplates.
Fermant les yeux, contenant sa frustration et sa colère, il accusa les coups qui suivirent, déterminé à ne pas montrer sa douleur à sa tortionnaire.

La chair à vif, le dos en sang, l'Ul'Saruk le congédia une fois sa tâche terminée. Il se rhabilla prestement avant de retourner chez lui où l'attendait Lysana.
Cela faisait quelques jours maintenant qu'elle dormait chez lui, il trouvait en elle un certain réconfort à l'encontre des démons qui faisaient de ses nuits un véritable enfer. Elle lava puis pansa ses plaies, la remerciant d'un chaste baiser, il s'en alla, ne se sentant pas d'humeur à lui confier ses pensées et ses peines. Oh, il lui racontera cela sans nul doute, mais dans l'immédiat, il désirait rien de plus qu'être seul.

Quittant la ville, Stannis se posa sur un promontoire en bord de mer où il avait l'habitude de s'installer lorsqu'il avait besoin de calme, de solitude. Il aimait s'abandonner ainsi à la vie qui l'entourait, percevant pleinement tel ou tel son, tel ou tel mouvement. Ces exercices quotidiens avaient considérablement accru sa vue et son ouïe. De telles capacités étaient fortement appréciées chez les Rith'tar, et a fortiori, dans l'armée.
Le soleil déclina et la lune prit son essor sans qu'il ne bouge.
A la mi-nuit, il se redressa afin de retourner à Shel'Oloth, sa patrouille étant de sortie ce soir, il ne pouvait se permettre de déroger à ses obligations.


Il se racontait que depuis quelques lunes, les loups se faisaient plus présents dans la Sombre Forêt, d'aucuns énuméraient une meute forte d'une centaine de tête dirigée par une créature monstrueuse. Décidé à faire la lumière sur cette affaire, il engagea ses gens en direction du bois.
S'ils pouvaient compter sur la Lune pour éclairer leur chemin au départ de la ville, il fut exclu d'allumer des torches une fois qu'ils eurent pénétré dans le taillis, ne pouvant compter que sur leurs propres yeux. Sa troupe comportant assez de pisteurs, Stannis la divisa en six groupes, composés d'éclaireurs et de soldats chevronnés, il ne doutait pas de leur capacité à repousser un assaut. Allant par paire, ses hommes avaient pour consigne de d'observer et de rapporter, ils n'étaient pas là pour chasser les bêtes.

Ils marchaient depuis une heure, si pas deux, lorsque Stannis s'arrêtât, dressant l'oreille. Il avait entendu un remous dans les broussailles environnantes. D'un geste, il fit signe à son compagnon de s'arrêter. A peine perceptible, il lui fallut recourir à toute sa concentration pour déterminer la direction du frottement qu'effectuaient les coussinets de la bête sur les feuilles mortes. La bête, car il n'y en avait qu'une, assurément. Elle quitta les pénombres pour se porter à le rencontre de Stannis, comme pour le jauger. Fronçant les sourcils, il porta sa main à sa garde, s'apprêtant à dégainer à la moindre menace. Le loup, pour peu que le terme puisse s'appliquer, était de taille impressionnante, dépassant de deux fois celle de ses congénères. Muscles tendus, et crocs dénudés, il se déplaçait sur le coté, un grondement dans la gorge, comme pour contourner le sombre.
Entrant dans la danse, il retira l'épée, cinglant sa taille, de son fourreau, suivant non sans une certaine grâce, les mouvements de son adversaire.

Ce qui poussa la sentinelle à agir, il ne le sut, il était pourtant évident, que c'était son combat. La lame s'abattit à l'endroit où se tenait le fauve qui esquiva promptement le coup avant de bondir sur son assaillant, l'envoyant frapper de plein fouet un arbre à proximité. Si le choc ne l'avait pas tuée, elle n'en demeurerait pas moins inconsciente.
Reportant aussitôt son attention sur Stannis avec un grondement de mépris, il reprit sa ronde, tournoyant lentement autour de lui.
Soudain, l'animal s'élança, Stannis bloqua le coup qui vint le frapper de profil. Fermement campé sur ses pieds, il ne chancela pas et vint claquer le plat de sa lame contre les côtes du loup. S'ensuivit alors un ballet mortel, qui armé de griffes et de crocs, qui ne comptant que sur son épée et sur sa célérité.
Le combat allait en s'éternisant quand le fauve réussit à faire basculer le sombre, le croyant à sa merci, l'animal vint lui donner le coup fatal quand Stannis se retourna brusquement, le renversant sur le flanc. Il porta incontinent sa lame à la gorge de l'animal. Celui-ci se débattit un instant avant de s'avouer vaincu. Peut-être fut-ce le fruit de son imagination, mais il lui sembla un instant qu'une lueur de respect traversa les yeux du loup. Respect qu'il partageait.

« - Tu as bien combattu. » déclara-t-il en se redressant. « Je te laisse la vie sauve, va. »

Non sans étonnement, l'animal l'observa quelques instants avant de s'enfoncer pour disparaître dans les fourrées. Se rappelant la présence de l'autre sentinelle, Stannis la souleva et la portant sur ses épaules, retourna à l'orée du bois où ils avaient tous rendez-vous.

Si des empreintes furent trouvées, elles semblaient s'évanouir au milieu de nul part. Il y avait bien des carcasses ici et là mais des loups, nulle trace.
Interrogés aux abords de l'infirmerie, sur la nature des blessures de son compagnon, le sombre s'abstint de répondre. Ses frères d'armes lui lançant un regard interrogateur, il leur répondit sur un ton se voulant sans appel;
«  - Ils ne causeront plus de problèmes dorénavant. » Avant de tourner les talons, les laissant là avec leurs questions, tandis que se répercuta contre les parois de la caverne, le hurlement d'un loup.

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Message par Stannis » mar. 10 mai 2011 à 17h10

La brise fraîche matinale vint caresser le visage du sombre tandis que les houles s'écrasaient en se suivant sur les rochers en contrebas. Le regard perdu dans l'horizon, il était la proie du doute.
Le doute qui s'insinuait sournoisement dans son esprit jusqu'alors si confiant. Son duel avec le loup l'avait ébranlé. Il n'avait jamais perdu un duel et pourtant la créature avait failli venir à bout de lui. Certes il avait retourné la situation à son avantage in extremis, mais il s'en était fallu d'un cheveux.

Il était prompt et agile et pouvait ainsi venir à bout d'adversaires plus gauches et plus lents mais tous n'étaient pas des bleus. Tôt ou tard, il lui faudra affronter des guerriers expérimentés, des vétérans et ce ne sont pas les danses ancestrales qu'il étudiait qui en viendraient à bout. Habile sur la défensive, sa technique lui faisait pourtant défaut lorsqu'il s'agissait d'adopter un style plus offensif. Or, il ne pouvait se permettre la moindre lacune.

Au cours de ses pérégrinations, il avait vu nombreux humains et s'était souvent arrêté pour les observer. S'ils manquaient de prestance, il était certain qu'ils savaient combattre. Tout en restant à distance d'eux, il pourrait ainsi analyser leur maîtrise de l'ambidextrie quitte à s'en servir un jour contre eux. L'idée lui plaisant, il quitta le promontoire où il se tenait, un sourire satisfait aux lèvres.



[HRP : MAJ sub gladiateur]

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » jeu. 12 mai 2011 à 16h46

« Quand le soleil décline à l'horizon, le moindre caillou fait une grande ombre et se croit quelque chose. »


Adossé à un rocher émoussé par des années de marées, Stannis faisait aller les doigts le long des cordes de sa harpe, interprétant une antique sérénade relatant le destin tragique de deux amants.
A l'horizon, le soleil se couchait imprégnant le ciel et la mer d'une myriade de couleurs pastels.
Alors que les dernières notes mourraient sur ses cordes, le loup à ses cotés redressa la tête, poussant un gémissement désappointé.
Il lui ébouriffa la tête avant d'entreprendre une nouvelle sonate dédiée aux Héros de Jadis.
Velgar manifesta son approbation en battant de la queue dans le sable chaud.

Le loup s'était manifesté quelques lunes après leur rencontre, bien qu'il lui semblait l'avoir entraperçu à plusieurs reprises lors de ses patrouilles ou de ses méditations. Se méfiant au départ, il avait rapidement compris que ses intentions n'étaient pas belliqueuses.
Aussi l'avait-il recueilli sous son aile.
« Tu es fort et fier, je me retrouve en toi. » lui avait-il déclaré cette nuit-là. « Tu es un Velgar. » L'animal lui lapant la main en signe d'acceptation, il fut décider qu'ainsi il se nommerait.

S'il n'avait pas été difficile pour lui de se convaincre de la passivité du loup, il en fut tout autrement pour ses frères d'armes. Se tenant à distance respectueuse, il n'était nul doute que tous se défiaient de la bête. Mais les jours passant, ils eurent vite fait de constater qu'ils n'avaient rien à craindre et à défaut de l'accueillir comme un des leurs, ils toléraient sa présence sans préjudice de son origine.
C'est d'ailleurs une chose qu'il appréciait à l'armée, on n'allait pas le juger sur son ascendance mais sur sa discipline et son habilité au combat. Si ses camarades étaient au courant de son histoire, ils n'en avaient jamais montré signe. Sans toutefois se sentir réellement à sa place, il savourait cette..attention.

Il repensait à tous ces événements lorsque sa quiétude fut troublée par le hurlement d'une bête quelconque dans la forêt à proximité. Après avoir rangé sa harpe dans le sac prévu à cet effet, il se redressa. Si les plages de l'Ile Primitive lui offraient une tranquillité sans pareille, il n'était pas bon d'y demeurer une fois le soleil couché...
Spoiler:
HRP : Maj pour l'obtention de l'objet rp : harpe.

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » sam. 21 mai 2011 à 17h23

- Frappez, cognez, reculez, parez, contrez, pivotez.
On recommence !


Frappe, cogne, recule, pare, contre, pivote et..botte ! Ces mots sonnaient comme une litanie dans sa tête tandis qu'il accordait une grêle de coups à ses adversaires, s'abattant sans relâche, plus rapides les uns que les autres.
Il avait progressé de manière exponentielle ces derniers temps. Ses supérieurs l'avaient d'ailleurs remarqué en le nommant soldat de premier rang.
Ce n'était pas encore l'élite, mais c'était un bon début pour qui désirait voir ses capacités reconnues.
Il combattrait en première ligne comme nombre de ses frères. C'est à lui et à ses semblables que reviendrait la mission de forcer les défenses ennemies.


Et bientôt, l'on chantera mes exploits.

La guerre approchait et bientôt, l'ost sombre entrerait en campagne. Bientôt, il irait affronter les armées du Sud. Mais si ses pas de danses l'avaient conduit à cette promotion, il était évident que sur le champs de bataille, il allait manquer d'espace pour valser. Et dans la fureur de la mêlée, sa vitesse ne lui serait pas d'un grand secours.
Bien que n'étant pas des plus robustes de son groupe, il ne doutait pas qu'à force d'entraînement, il parviendrait à manier un équipement plus lourd aussi prestement que ses lames. Le temps lui était désormais compté mais il savait comment le mettre à profit.
Si on l'avait expédié en première ligne, avec ses frères d'armes, ce n'était pas sans raison.
A eux tous, ils formeraient le fer de lance de l'armée sombre. C'est à la vigueur de leurs bras qu'on le jugerait et que l'on conterait leurs prouesses. Alors qu'il se dirigeait vers les étals où trônaient d'énormes estramaçons, bâtardes et flamberge, un sourire naquit sur ses lèvres.


L'épée fermement campée dans la paume de sa main, il la soupesa avant d'adopter sa posture défensive, se tenant de profil, il attendit que son adversaire vienne sur lui.

Frappe, cogne, recule, pare, recule, pivote, pare, frappe, recule, contre, pivote, frappe !
Ses gestes étaient assurément plus lent mais son adversaire était trop confiant. Désireux de venir à bout de Stannis, le sombre avait sauté sur l'occasion pour lui faire ravaler sa fierté.
S'il avait douté de lui, il n'en montra le moindre signe, et c'est avec une certaine nonchalance, qu'il envoya son adversaire dans la poussière.


« - Tu es trop prévisible T'orgh. On lit sur ton visage comme dans un livre ouvert », lança Stannis, se gaussant de son rival.
Satisfait, il fit signe à son prochain adversaire d'approcher tandis que le soldat quittait l'arène en jurant.
Pesant et maladroit.. ce ne sera qu'une question d'entraînement avant qu'il acquiert la maniabilité escomptée. Et du temps..
Pourvu qu'il nous en reste...
Spoiler:
Maj BG : Sub Destro

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » lun. 30 mai 2011 à 00h49

Le regard fixe, Stannis se tenait face au second régiment d'infanterie de la première Légion. Tous gardaient résolument les yeux droits devant eux. Immobiles, ils attendaient. Ils écoutaient.

- Par la présente décision de notre Ul'Saruk Cryxia Thypex Teken'Duis,

Le Soldat de Première Classe, Stannis Velgar est promu au rang de Caporal.
Ainsi, vous lui devrez le respect et l'obéissance eut égard à son rang.


L'officier approcha et épingla sur ses épaulettes et sur son torses les galons représentant son rang.
Stannis le remercia d'un signe de la tête avant de rejoindre les rangs.

S'ensuivit un long discours reprenant les grandes lignes du siège de Rune qui s'annonçait. Ayant déjà entendu la stratégie adoptée par l'Ul'Saruk et les autres généraux de la coalitions, Stannis se laissa emporter par un flot de pensées, sans démontrer le moindre signe d'inattention.

Convoqué au terrain d'entraînement des Kyorls, il y trouva Cryxia Thypex en compagnie d'un colosse. Ce dernier s'avéra être un Garde Royal, et il allait devoir le combattre. Le soleil commençait à peine sa course descendante lorsque le camps résonna sous les coups des épées qui se rencontrent. Plus rapide que son adversaire, il chercha à le fatiguer. Évitant les coups, sautant, esquivant, se dérobant, il était intouchable. Et pour chaque coup évité, suivait immédiatement la riposte.
Mais il aurait du se douter que l'on ne devient pas membre de la Garde sans une certaine habilité. Le garde para ses bottes et ses ripostes avec une certaine nonchalance.

Le combat allait en s'éternisant, déjà le soleil se couchait et son adversaire commençait à montrer des signes de fatigue. Plus lent que lui, ses coups ne s'avéraient pas moins dévastateurs. Pris par surprise, le garde envoya bouler Stannis, abattant aussitôt sur lui une pluie de coups que le sombre tâcha de parer de son mieux, mené à mal de longues minutes durant, il commença à douter et ses muscles se faisaient de plus en plus douloureux.
D'un bond, il parvint à se redresser. La fureur prenant peu à peu le dessus sur son calme habituel, il frappa encore et encore son adversaire qui ne put que contrer. Blessé à la cuisse et au bras, l'armée cabossée et griffée à plusieurs endroits, le garde continuait de parer sans jamais baisser suffisamment sa garde.
Le soleil ayant laissé place à la lune, Stannis haletait, son bras souffrait le martyr, ses muscles se faisaient douloureux et il ne doutait pas d'avoir une cote cassée. Il désirait en finir mais son adversaire était nettement plus puissant que lui, il s'en rendait compte désormais.

Le garde s'élança une énième fois sur lui et le frappa au bras du plat de lame et lui assena ensuite un coup de bouclier qui le fit chanceler. Lâchant sa lame. Stannis savait que c'en était fini. Il redressa toutefois tant bien que mal son épée afin d'accueillir son adversaire comme il se doit mais Cryxia mit fin au combat. Renvoyant le garde, elle félicita Stannis pour son combat. Bien qu'il n'ait pas réussi à venir à bout du guerrier, ce qui aurait été surprenant, il faut l'admettre, il s'était bien défendu. A ce titre, elle décida de le récompenser en le nommant Caporal de la Première Légion, second régiment d'infanterie.

Bien qu'il s'en voulait de ne pas être venu à bout du garde, il n'était pas peu fier des encouragements de l'Ul'Saruk. Et les encouragements, il n'était pas sans savoir que sur le champs de bataille, ça avait sa part d'importance. Suite à sa montée en grade, c'est à lui et à ses supérieurs qu'incomberait la tâche de remonter le moral des troupes, de les motiver, de les encourager. Autrement dit, ils allaient devoir veiller sans relâche à leur attitude, leurs faits et gestes et surtout leurs paroles. Car dans le feu de l'action, le moral des troupes est un facteur d'une importance capitale, soumis à un nombre incalculable de variables, il peut fluctuer à tout moment.
Il savait combien le doute pouvait vous faire faillir à votre tâche lorsqu'il s'insinuait sournoisement en vous durant la bataille. Lorsque les coups de l'adversaire viennent à faire mouche. Il s'en était rendu compte en affrontant le malabar et avait failli à la tâche. Mais la prochaine fois, lorsqu'ils iront, l'arme au poing à la brèche, ni lui ni ses hommes ne failleraient. Il y veillera.
Par sa présence et ses mots, il mènera ses hommes à la victoire. Il était conscient qu'on n'attendait pas grand chose de sa part de plus que d'un simple soldat, mais là, maintenant, il était plein d'ambition. Il allait enfin montrer ses preuves. Et quand il fermait les yeux, ce n'est pas en héraut de son régiment qu'on l'acclamait mais bien en héros...

Spoiler:
Maj : Sub Warcryer pour motiver les troupes.

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » lun. 4 juillet 2011 à 18h55

La cour résonnait du bruit du bois que l'on scie et martèle. Des échafaudages se dressaient ici et là, qui le long de la façade, qui autour des vestiges d'un bâtiment quelconque.
Las d'observer les charpentiers et manouvriers qui travaillaient en contrebas, Stannis se détourna du balcon fraîchement rénové pour retrouver la douce quiétude de son foyer.

« Descends » intima-t-il à Calliope qui paressait sur un fauteuil à l'allure des plus confortable. L'animal redressa la tête, lapant l'air en direction de son maître avant de s'étirer et de descendre d'un pas nonchalant, non sans lui avoir lancé un regard lourd de reproche.

A peine fut-il installé, un livre sur les genoux, une coupe de vin à la main que sa mère entra dans sa chambre comme à l'accoutumé.
« Vous me faîtes penser qu'une fois les travaux terminés, je demanderai à ce que l'on pose un verrou sur cette porte. » lui fit-il en guise de salut. Sa mère le contempla un moment avant de le gratifier d'un sourire satisfait. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus vu sourire. Lui fut-il demandé à quand remontait ce dernier sourire qu'il serait incapable de le dire. Elle souriait de plus en plus souvent s'était-il pris à remarquer. Elle portait à nouveau de jolis atours, cadeaux de la famille Teken'Duis ou robes qu'il lui avait acheté et avait engagé en outre deux nouveaux serviteurs. Cela faisait des mois qu'il mettait de coté pour payer la rénovation de la maison familiale, entamant à peine son solde de sergent. Il y avait encore fort à faire mais d'ici quelques semaines la façade serait comme neuve à l'instar de la loggia des serviteurs et des écuries que l'on redressait de leurs ruines. Il s'estimait chanceux d'avoir pu trouver la main d’œuvre requise avec tout ce que l'armée réclamait tantôt pour les tours et forts, tantôt pour les engins de siège.

« Il y a un homme qui te demande à la porte. » répondit Itarïlle Velgar avant de s'en aller entraînant à sa suite froufrous, tissus et jupes. Il fit tournoyer son cru dans son verre avant d'en prendre une gorgée qu'il fit circuler un instant dans sa bouche. Avec un soupir satisfait, il descendit à pas feutrés rejoindre le vacarme du dehors. À la porte, il avait posté deux hommes, chacun arborant les couleurs de la maison Velgar : d'azur à lune d'argent marquée par le faucon d'azur.

Ça aussi c'était nouveau. Il s'était dit que toute famille qui se respecte doit être capable d'aligner des homme en cas de coups durs. Il avait offert ce poste à deux de ses gars les plus fiables. Il n'était pas sûr que cela se fasse de la sorte mais ces derniers avaient accepté d'emblée. Il était fier du travail accompli. Les soldats sous ses ordres se donnaient à fond et il résidait une réelle cohésion au sein de son régiment. Qu'il lui faille un pisteur, un éclaireur ou un archer, il savait vers qui se tourner. Cependant, il ne fallait pas confondre vie privée et professionnelle et n'eut été une certaine complicité entre ces trois hommes, jamais il ne les aurait engagés.

D'un signe de la tête, il salua les jumeaux, Tharlyn et Ulryn, car non contents d'être frères il avait fallut qu'ils soient jumeaux, et interrogea le coursier sur le motif de sa visite.

« J'ai un pli urgent à vous remettre en mains propres Sergent. »
« Chose faite, vous pouvez disposer. » La missive était scellée. Il étudia l'emblème imprimé sur la cire et ne put réprimer un sourire en distinguant les contours d'un soleil sable.
« Qu'est-ce Sergent ? » S'enquit Tharlyn, à moins que ce fut Ulryn ? Il avait du mal à les différencier parfois.
Il leur adressa un sourire énigmatique avant de répondre en haussant les épaules.

« Ça ? C'est le changement. »

Spoiler:
HRP : Rappel sur les couleurs Heraldiques :

Azur = Bleu
Sable = Noir
Or = Jaune
Gueule = Rouge
Argent = Blanc
etc..
Spoiler:
Maj clantage Sssiks Olath
Dernière modification par Stannis le lun. 26 septembre 2011 à 19h54, modifié 1 fois.

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Re: [bgsombre] Stannis Velgar

Message par Stannis » jeu. 15 septembre 2011 à 02h42


Le vent glacial du nord les encerclait de toute part. S'insinuant entre les plaques, mailles et autres lainages de leur équipement. Le froid les pénétrait jusqu'à la moelle, traversant leurs corps de part en part. Stannis baissa les yeux et gratta machinalement la tête de son loup. Le pelage de ce dernier s'était éclaircit à l'approche de la saison froide à tel point qu'il était à présent d'un blanch immaculé. L'animal lapa sa main gantée et tourna les talons, s'enfonçant dans les fourrés à la recherche de son diner.

La nuit tombait tôt dans la région mais il aimait observer le soleil se coucher sur la vallée qui s'étendait, vaste et boisée, d'une blancheur neigeuse que le soleil couchant peignait en rose. Au loin, on pouvait apercevoir la banquise qui s'étirait à l'infini. Il enviait les populations autochtones qui vivaient dans un coin aussi beau. Il n'avait connu que les terres corrompues de Shel'Oloth et n'avait jamais eu la moindre idée des beautés de ce monde.

Il se surprit à se mordiller la lèvre, chose qu'il faisait lorsqu'il était gêné ou qu'une pensée le dérangeait. Il fronça les sourcils et retourna dans sa tente.

Cela faisait moins d'une semaine qu'ils campaient dans les montagnes, loin des regards indiscrets. Il dirigeait une cinquantaine d'hommes et avait pour mission de ramener, de gré ou de force, une série de livres recueillant un savoir millénaire d'une valeur inestimable. Sa mère avait littéralement explosé de fierté en apprenant l'ampleur de la mission qu'on lui avait confié. Ce n'était pas rien que de partir en expédition pour Shel'Oloth dans les lointaines contrées du Nord. On ne laissait pas ce genre de missions à n'importe qui. Estimant le moment venu, elle le fit appeler dans le salon. Là, elle le mena à une pièce qu'il avait toujours cru condamnée.


« Il s'agit de mon bien le plus précieux après cette maison et toi. L'armure des Velgar, transmise par mon père qui la tient de son père, qui la tient lui même depuis son propre père et ainsi, depuis des centaines de générations. Touche la. » Et il l'avait touchée. Il irradiait de l'armure une douce chaleur. Malgré son âge ancestral, elle était aussi belle et luisante qu'au premier jour. D'un métal noir semblable à l'obsidienne, elle était de taille imposante et inspirait d'emblée un certain respect. Sur le poitrail, le faucon bleu de la famille Velgar se détachait d'une lune pleine et entière, ouvrant grand ses ailes dans une position offensive qui n'était pas sans manquer de grâce.
« Ton père n'était pas un Velgar, mais où qu'il soit, je suis sûre qu'il aurait été fier de toi en ce jour.  La route qui t'attend est encore longue et semée d'embûches mais je ne doute pas de tes capacités. Je sais que tu rendras à cette famille son éclat de jadis. J'espère seulement vivre assez longtemps pour le voir. »

C'était il y a plus d'un mois. Il portait fièrement l'armure de sa maison et entendait lui faire honneur. L'objet de sa mission était détenu par un groupe de chercheurs avec qui Shel'Oloth avait perdu le contact il y a plus de mille ans. Ce qui n'était qu'un petit groupe devint au fil du temps une colonie qui, vivant en autarcie, apprit à s'auto-gérer. Il y a peu, un éboulement avait permis au contact de se rétablir, et Shel'Oloth avait immédiatement envoyé une délégation suite à l'arrivée inattendue d'un membre de la dite colonie. Les négociations quant à un éventuel retour sur les terres sombres et à la délivrance des ouvrages aboutirent à une impasse et c'est en violant les règles pourtant élémentaires de l'hospitalité que les colons prirent d'assaut les ambassadeurs.
Suite à cela, les relations se sont dégradées et l'on mit rapidement en place une expédition punitive afin de remettre au pas la dite colonie. Et à son plus grand plaisir, c'est lui qui fût choisi pour prendre en main les opérations.
Il espérait obtenir une reddition sans verser la moindre goutte de sang mais s'il le fallait, il était prêt à raser la colonie et à passer tous ses habitants au fil de l'épée.
Éreinté par une journée d'entraînement dans des conditions éprouvantes, il se coucha sur son lit de camp et ferma les yeux, cherchant à trouver quelques heures de sommeil. Il comptait mettre en branle son régiment dès l'aube. La colonie aurait alors toute la journée pour méditer à sa proposition. En cas de refus, il sonnera l'assaut au plus noir de la nuit et c'est sans la moindre pitié qu'il réussira sa mission. Car il est l'ombre dans les ténèbres et c'est dans les ténèbres qu'il frappera.

Spoiler:
MAJ : divine warrior

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