[bghumain] Lyne d'Arency

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Niyaven
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[bghumain] Lyne d'Arency

Message par Niyaven » sam. 16 juillet 2011 à 19h02

Nom : D'Arency
Prénom : Lyne
Age : 24 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Classe : Dueliste

Croyances : --
Langues parlées : Commun

(De préférence, ne lire ce spoiler qu'après lecture du background.)
Spoiler:
Description physique : ses cheveux sont très blonds, presque blancs, et très longs. Elle porte très souvent des robes raffinées. Ses yeux sont d'un ambre qui, sous la lumière, est rougeoyant. Discrète, le visage froid, elle est naturellement hautaine. Presque toujours maquillée, mais avec grand goût et élégance, elle a l'air assez riche. Sous sa robe sont dissimulées deux épées, sans fourreau.

Autres (particularités) : c'est une vampire de 846 ans.

Conteur a écrit :
  • « — Les bougies ? Ah, oui, hmm… Disons trois mille. Faites bien attention au dosage de la cire, il faut absolument qu'elles durent au moins huit heures, dit l'humaine à l'âge avancé.
    — Où dois-je les faire livrer ? demanda un jeune homme au visage pâle.
    — Au Château de Verbis. Attention, pas à la chapelle, nous nous chargerons de les y amener.
    — Très bien, nous les livrerons dans une lune…
    — Ah, et n'oubliez surtout pas de nous envoyer une caisse d'échantillons. Nous vérifions tout, car tout doit être parfait, jusqu'aux bougies. Livrez-là ici, coupa la dame. »
Le Domaine des Eiderheim était en pleine effervescence. Les charrues étaient rangées dans les granges, les arbustes et buissons du petit jardin et du grand parc étaient tous taillés à la perfection, tandis qu'un groupe de cinq fermiers se chargeait de l'élagage des arbres. Non loin, c'était Dame Ethel qui se chargeait des préparatifs. Une calèche tirée par des chevaux blancs était devant les grands escaliers qui menaient à l'intérieur du château. Une ombrelle, de fins et délicats gants crème, une chevelure soyeuse et légère comme le vent, si blonde qu'elle en était blanche. D'une grande élégance la demoiselle sortit de sa voiture tandis que le cocher lui tint la porte ouverte. Elle portait de petits souliers aux lacets de soie, et une robe fourreau d'été. Sa grâce n'eût de rivale dans le Royaume, et tant sa prestance était troublante, nombre des servants de la demeure voulurent lui servir de sol pour qu'elle ne salisse ses pieds.

Qui était-elle ? Oh, voyons, il s'agissait de la désirée cadette du Baron de Sarce : Adelheid Marie-Jeanne de Sarce. Fille d'un Baron qui n'eût de fils, elle était toutefois d'une si grande beauté que tous les héritiers des plus nobles familles de l'aristocratie Runnoise n'eurent d'yeux que pour elle. Tant et si bien que la famille de Sarce eut l'honneur de se lier avec le duché d'Eiderheim. Cette alliance s'annonçait des plus bénéfiques pour la modeste baronnie, mais ne passa pas inaperçue. Elle irritait notamment les Rotterweim, qui trouvaient cette ascension fulgurante pour le moins disproportionnée, et la cause — la beauté de leur cadette — totalement déplacée. Ce fut pour cette raison qu'aucun d'eux n'était invité au mariage, et que beaucoup redoutaient le pire. Des goûteurs avaient été recrutés et chaque arrivée de nouveau serf était étudiée avec scrupule. La récente disparition de la fille de chambre d'Adelheid faisait d'ailleurs le sujet de très nombreuses rumeurs.

L'une d'entre elles ; et probablement la plus proche de la réalité, faisait état de son remplacement. La famille de Sarce aurait fait appel à des servantes du Royaume tout entier, pour trouver la perle rare. Les entretiens débutaient le matin, et se terminaient jusqu'à très tard ; mais nul ne satisfaisait pleinement la cadette. Jusqu'à ce soir, où, après de très nombreuses visites, une candidate des plus étonnantes se présenta. Son visage était très finement maquillé : ses cils étaient allongés et noirs, tout comme les courbes de ses yeux. Tout cela soulignait son regard ambré, presque rougeoyant. Une très longue chevelure blanche s'abandonnait dans son dos, tandis que deux lacets de velours retenaient une bande de fine broderie noire, afin que ses cheveux n'importunent son regard. Une longue robe noire dissimulait son corps, mais avait une touche d'érotisme. Son élégance était telle que la future Duchesse dût presque s'inquiéter d'avoir une servante plus majestueuse encore qu'elle. Mais au moins, les critères de beauté étaient remplis.

Toutefois, en raison de conflits actuels avec la famille des Rotterweim, et à cause de l'étrange disparition de l'ancienne servante, désormais le recrutement comportait une nouvelle épreuve. Il s'agissait de bien autre chose que de réussir à servir correctement le thé, ou d'aider Adelheid à se vêtir. Cette vérification de compétence portait sur l'habilité au combat. L'on présenta alors à la jeune demoiselle trois gardes personnels du Baron, en lui expliquant qu'elle devait se défendre. Alors elle glissa ses deux mains sous sa robe pour saisir deux lames plus fines et acérées que celles d'un barbier. Elles n'avaient pas de fourreau ; « pour plus d'aisance », disait-elle. Pour autant, ceux qui eurent la chance d'apercevoir ses deux jambes fines ne purent que constater qu'il n'y avait ni trace de coupure, ni cicatrice. Ce fait ne rendit la rumeur que plus intéressante.

Personne ne sut exactement ce qu'il advint des trois gardes, mais une chose fut sûre, ils avaient tous été dangereusement blessés à l'épée, et la jeune servante était recrutée. Son prénom était Lorelei, sans nom. La rumeur disait aussi qu'elle était trop belle pour une servante, et que sous ce crime, Adelheid, jalouse et agacée, ordonna à ce que l'on rase les cheveux de la jeune fille. Ce que l'on fit. Depuis ce jour là, la pauvre servante n'aurait porté qu'un long voile pour lui cacher son crâne nu. Sa peau de lait n'était presque plus exposée à la vue, car elle portait toujours des robes aux longs tissus et son voile couvrait intégralement son visage. D'ailleurs, ceux ne la connaissant pas l'appelaient « la veuve », car en effet, elle avait plus d'une veuve que d'un servante. D'autres rumeurs rapportent que l'on l'appela ainsi car elle faisait le deuil de sa chevelure, mais les rumeurs sont plus fantaisistes les unes que les autres.
Quoiqu'il en soit, le passé de cette Lorelei passa au peigne fin. Tout avait été étudié : de sa naissance, dans une bourgade non loin de la forêt Runnoise, jusqu'à ses différents emplois : servante d'une Dame de Laernell, puis du domaine d' Estereim. Elle avait également travaillé pour le Comte de Thris. Mais absolument rien ne la liait à la famille de Rotterweim, et ainsi elle fut acceptée. Elle se chargea surtout de préparer Adelheid, pour ses multiples répétitions. D'ailleurs, jamais elle n'eut à servir une seconde fois de ses épées, car personne ne se présenta dans le but de blesser la future Duchesse.
  • « — Bien, alors pour le dessert, nous aurons de la crème glacée, vous me confirmez ? demanda Dame Ethel.
    — Oui tout à fait, Ma Dame. Quelqu'un viendra pour s'assurer de leur fraîcheur, le jeune homme pointait une humain plus âgé, au visage blafard.
    — Quel est son nom ? Nous vérifions tout.
    — André Blanc, il s'agit du grand patron, mais il veut s'occuper personnellement de cette commande, pour qu'elle soit réussie.
    — Vous n'avez pas oublié que toute utilisation de magie est interdite pour des raisons de sécurité ? interrogea la dame.
    — Non non, ne vous inquiétez pas pour la glace. Nous la ferons venir des Monts du Nord, près de Schuttgart. Aucune aquamancie, rassura le jeune homme.
    — Bien… Nous vous tiendrons au courant, nous devons tout vérifier, termina l'humaine d'un ton ferme. »
Comme bien souvent dans ces mariages, l'époux ne connaissait qu'à peine la jeune promise. Ils ne se connaissaient en fait ni d'Adam, ni d'Eve. Le futur Duc d'Eiderheim l'avait simplement aperçue et fut si touché par sa beauté qu'il jura d'en faire son aimée, de sorte à avoir la plus belle femme du royaume, après les plus belles richesses. Quant à elle, elle n'eût de mot à dire, son père céda sa main sans aucune hésitation, pour des raisons plus qu'évidentes, financièrement parlant. Cela ne la dérangeait pas tant que cela : elle se destinait à un mode de vie très riche, luxueux et à un titre des plus nobles. En somme, il s'agissait d'une union qui semblait arranger tout le monde, exceptés les Rotterweim.

Les préparatifs étaient très nombreux, car comme le répétait à longueur de journée Dame Ethel, chargée de l'organisation du mariage par le duché d'Eiderheim, « Tout doit être parfait. ». Alors, tout était ainsi vérifié. Mais la grande inquiétude, c'était surtout les Rotterweim. Ils ne devaient surtout pas compromettre ce mariage, et gâcher l'événement. Alors l'on raconte que de nombreuses options furent envisagées. La première fut celle des mercenaires, mais ceux-ci ne répondant qu'au plus offrant ; ils n'étaient guère des personnes de confiance. La deuxième fut la garde personnelle, mais bien que fidèle, elle était trop peu nombreuse pour surveiller tant de monde. La troisième piste porta sur l'armée, qui devait en toutes circonstances s'assurer du bon déroulement des choses, et qui aurait ainsi dû assumer ses fonctions. Mais, elle ne fut pas non-plus probante car lors d'un mariage, ils se seraient très certainement laissés aller. Ce grand casse-tête torturait l'esprit de Dame Ethel, jusqu'à la fin d'une longue journée où le soleil était déjà couché. Huit hommes sveltes et aux vêtements serrés s'approchèrent de la demeure.
  • « — Bonsoir, mes Dames, mes Sieurs. Je nous présente. Nous sommes la Confrérie du Saphir Noir, annonça le plus grand d'entre eux. Il était coiffé d'un chapeau de velours noir. Vous pouvez m'appeler Erial.
    — Bonsoir… Bien, enchantée Sieur Erial. Que me vaut votre visite, ainsi que celle de votre confrérie ? questionna Dame Ethel, quelque peu éreintée par sa dure journée.
    — Nous avons cru entendre dire que vous organisiez une union, et que vous cherchiez des gardes. Nous sommes… à même de nous en charger, répondit le même homme.
    — Oh, nous ne sommes pas intéressés par les mercenaires, dé-
    — Nous le savons, coupa-t'il.
    — Ah, alors pourquoi cette visite ? rétorqua Dame Ethel.
    — Car nous avons une solution. Nous vous donnons deux fois notre paie. Si nous réussissons notre tâche, vous nous rendez cet argent et nous payez. Dans le cas contraire, vous gardez cet argent et vous ne nous payez pas.
    — Bien, attendez, je vais devoir en parler avec le Duc. Rentrez donc au hall d'entrée, des servants vous indiqueront le chemin.
Et, c'est ainsi qu'après une longue négociation qui tarda tant qu'elle fut reportée au lendemain soir, l'accord fut passé. La Confrérie du Saphir Noir, un groupe de mercenaires qui étaient au nombre de trente, se chargerait de la sécurité du mariage. En garantie, trois fois leur paie était prêtée au Duc d'Eiderheim, qui la cacherait alors. Si, et seulement si, la sécurité est assurée, cette somme leur sera rendue, et ils recevront leur dû. Les montants en jeu étaient si astronomiques qu'il était presque évident qu'ils n'étaient pas payés par les Rotterweim. Toutefois, leur nombre étant assez réduit, ils s'étaient engagés à ne surveiller que l'intérieur des lieux, et aucunement l'enceinte du château — dont la sécurité était affectée à la garde personnelle.
Puis, le grand jour arriva. Tout était enfin en place, mais Dame Ethel ne cessait de courir à droite et à gauche, pour coordonner tout le monde. Les membres de la Confrérie du Saphir Noir étaient assez dissuasifs de par leur apparence : intégralement couverts de tissus et de cuir noir, du visage aux pieds, avec des lames affutées glissées dans leurs manches et pantalons. Ils étaient toutefois très discrets, toujours dans des coins à l'ombre, loin des fenêtres, à l'affût du moindre criminel à arrêter. La cérémonie s'était faite sans encombre, et Lorelei, la servante de la mariée, suivait chacun de ses pas, minutieusement. L'après-midi avait été beau, et réussi. L'heure du dîner approchait, et tous les invités étaient conviés au château.

Pour impressionner la petite soixantaine de personnalités riches et nobles du Royaume, près de trois mille bougies avaient été disséminées dans tout le château. La plus grande peur était qu'un incendie survienne, alors les bougies avaient spécialement été conçues de sorte à ce qu'elles ne puissent brûler si elles étaient renversées accidentellement — ou volontairement. L'effet fut réussi car tous les conviés furent stupéfaits de cet éclairage. Toutes ces bougies, soigneusement alignées au sol, formaient divers chemins colorés et chaudement illuminés, pour semer tous les invités dans les pièces du château. Il s'agissait du seul éclairage ; des cuisines, aux couloirs, en passant par les salons jusqu'aux salles d'eau. Certaines étaient perchées à des lustres, d'autres posées sur des meubles, tables, et d'autres étaient simplement au sol.

Par commodité, la mariée avait retiré sa robe pour une autre, plus légère et moins contraignante. Elle dînait aux côtés de son nouvel époux, au même rythme que chacun des invités. Une petite troupe de musicien jouait une mélodie légère en fond, tandis que le reste des musiciens accordait ses instruments pour le bal. La journée n'était pas finie ; mais nombre des personnes présentes pouvaient déjà garantir que rien n'aurait pu mieux se dérouler. La crème glacée était enfin servie, annonçant la fin du repas. Les goûteurs prirent leurs parts, ravis d'un tel met puis voyant qu'ils se tenaient toujours bien, les invités jetèrent à leurs tours leur dévolu.

Mais soudain, l'un des goûteurs se mit à rire. Son équilibre était mauvais, et chacun de ses pas donnait l'impression qu'il allait se renverser aussitôt. Puis, ce fut le tour d'un invité, puis d'un autre. Pas plus de cinq minutes après, toutes les personnes présentes étaient soit encore hilares, soit avachies sur la table — musiciens, serveurs, personnel compris. Au début, les glaces étaient mises en cause, alors tous s'arrêtèrent immédiatement d'en manger. Mais certains plus lucides remarquèrent que les musiciens n'en avaient pas mangé et demeuraient pourtant dans le même état. Une partie finit par comprendre, mais trop tard, en voyant l'épaisse fumée qui avait progressivement investi les lieux. Les bougies. C'était elles. Mais un mystère demeurait pesant. Lorelei, elle, ne semblait aucunement affectée. Les gardes de la Confrérie du Saphir Noir non plus. La jeune servante ôta ses nombreux voiles et, malgré les drogues, les regards de la baronnie de Sarce se figèrent. Sa chevelure était intacte, comme si jamais elle n'avait été rasée.

Un coup des Rotterweim ? Comment était-ce possible ? Tout avait été vérifié pourtant. Mais les regards médusés, et les corps avachis sur les tables, ne tardèrent guère à trouver réponse. L'un des gardes s'approcha et ôta sa prétendue tenue de combat, pour dévoiler un costume luxuriant. Le regard de Dame Ethel se consterna, et elle balbutia dans un cri « Le gbarfon aux bougies ! ». Il se contenta de lui répondre par un sourire, puis d'un geste majestueux, il défit ses gants pour les poser sur la table. Le jeune homme prit la main de Lorelei pour la baiser. Puis il passa sa main dans son dos et se tourna vers les invités. Après s'être raclé la gorge, il s'exprima alors :

« — Nous ne sommes pas venus vous faire du mal. Nous ne sommes d'ailleurs pas non-plus envoyés par les Rotterweim. Je me présente ; je suis Louis-Jean de Gondé, Marquis d'Anjou. La raison de ma présence dans un lieu si mal famé n'est que pour vous imposer un marché, qui résoudra la question suivante : sortirez-vous d'ici mort, ou mort ? Car, oui, il vous faut le savoir d'avance. Vous ne sortirez pas d'ici vivant. Mais, ça n'est pas nécessairement un mal. Nous vous offrons, vous aristocrates de Rune, l'immortalité. Vous en connaissez la contre-partie : exposition à la lumière du soleil dangereuse et brûlures à éviter. Seule nourriture et boisson… du sang. En contre-partie, immunité au poison, votre corps restera intact tant que vous suivez ce que je viens de dire, insensibilité au froid et… ah, oui, plus besoin de respirer.
— Plus clairement : vous pourrez asseoir votre règne et votre pouvoir jusqu'à la fin des temps, coupa Lorelei.
— Donc, faisons clair. Ceux qui ne sont pas intéressés, sortez donc de la salle, reprit Louis-Jean. »

Et ainsi raconte-t'on que plus de la moitié resta dans cette pièce. Peut-être était-ce la peur de mourir, peut-être était-ce le désir de devenir immortel. Sûrement un mélange des deux. Mais une chose est sûre, le bal fut tenu par les vampires ; et il resta sûrement l'un des plus secrets et des plus sanglants jamais faits. Enfin, bien sûr, il ne s'agit que d'un conte, c'est pourquoi aucun duché d'Eiderheim n'a jamais existé. Mais certains racontent qu'une pièce du château fut oubliée… ou plus exactement fut celle où les bougies servant d'échantillon ont été disposées. Un servant aurait ainsi été protégé et aurait assisté au macabre spectacle depuis l'extérieur. Mais la parole d'un serf n'a jamais eu beaucoup d'importance, après tout. Certains soutiennent toutefois que ce conte serait de son fait.
Un homme au fond de la pièce a écrit :
Ce jeune homme a véritablement existé, tout comme cette histoire… bien que plus fantaisiste que la réalité, a réellement eut lieu. Je chasse les vampires… Alors j'en sais quelque chose. Je traque actuellement cette « Lorelei ». Hmm… aux dernières nouvelles, elle se nommerait « Heloise » aujourd'hui.
Conteur a écrit :Ce que vous dîtes m'intéresse, pourriez-vous m'en dire plus sur elle ?
Un homme au fond de la pièce a écrit :
Plutôt grande pour une femme, elle est d'une grande beauté. Il s'agit là de sa principale arme, car elle s'en sert pour séduire ses victimes, telle une succube. Autrefois elle était la fille d'un très riche marchand Runnois, qui menait ses affaires au port. Ils vivaient dans une forêt non loin de la ville, dans un grand manoir. Un jour, celui-ci prit feu, et à cette occasion nombre des servants et habitants fuirent dans les bois. C'est là qu'elle se serait faite piéger par un vampire, et serait devenue des leurs. Peu de temps après, son père aurait été retrouvé mort — vidé de son sang. Je parie que la « bête » avait prit le dessus sur elle… Enfin, toute cette histoire remonte à huit siècles.

Dans sa non-vie de vampire, elle s'est souvent fait passer pour une servante pour approcher l'aristocratie et les vampiriser peu à peu, ou les tuer. C'est une vraie vermine, mais le vrai problème avec elle, c'est son entraînement à l'épée. Se retrouver seul, la nuit, avec elle dans les parages, c'est un véritable coupe-gorge. Le côté de votre histoire avec ses deux épées, bien qu'exagéré, est vrai. De nuit, c'est très risqué, quand on est pris par surprise. Et de nuit, dans des bois, je ne vous raconte pas. Surtout qu'en ce moment, je crois qu'elle s'est établie chez les siens — à la forêt des morts, près de Rune. Je ne sais pas ce qu'elle manigance, mais je compte bien l'arrêter !
Peu après ce petit conte, l'aubergiste annonça la fermeture des lieux — et pour cause, la nuit était là depuis bien trop longtemps. Le chasseur de vampire reprit sa route en arguant que son travail s'effectuait le jour ; et non la nuit. Pour les autres présents, la plupart ouvriers et paysans locaux, ils rentrèrent chez eux, prêts à assumer les foudres de leurs épouses pour leur retard provoqué par l'histoire du conteur. Ce dernier, quant à lui, remonta dans sa chambre, et plongea dans son lit. Sa journée avait été longue, sa gorge était sèche, et il était bien content d'être payé par l'aubergiste car ce soir-ci, les pourboires n'étaient pas de mise. Public trop pauvre, sûrement, soupira-t'il, avant de s'interrompre. Un souffle venait de frôler son cou, et avant même qu'il put tourner la tête qu'il sentit deux crocs s'enfoncer dans sa peau. Un délice des plus troublants et inquiétants, il sentait le souffle froid de sa visiteuse nocturne, ses cheveux tomber sur lui, tout en sentant son sang s'échapper. Un grand frisson le parcourait, et il ne s'agissait pas du frisson qu'il provoque lors des contes horripilants. Non… Il s'agissait du frisson de la passion.

Alors même qu'il savourait ce baiser sanguin, ce dernier prit fin, laissant la jeune femme le regarder. Après un court silence, elle lécha le pourtour de ses lèvres pour qu'aucune goutte de sang ne lui échappe, puis murmura :
Lyne a écrit :
Je suis stupéfaite de votre conte. Il m'a bien amusé, tout autant que ce vantard parti « rôder sur les routes ». Vous avez toutefois oublié de préciser le rôle de cette Lorelei… elle était là pour espionner de l'intérieur, et vampiriser la jeune épouse. Car, elle, elle n'a pas eu le luxe de choisir… et à votre avis, qui suis-je ?
Quelqu'un marcha dans le couloir assez bruyamment, probablement quelqu'un d'ivre que l'aubergiste aidait à remonter, ce qui détourna le regard du conteur. Plus jamais il ne revit la vampire.
 /l、
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 l、۵ ΅ヽ
 じしf_, )ノ

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