Prénom : Marelf
Age : 28ans
Sexe : femme
Race : Humain
Classe : Warlord
Croyances : Pa’agrio
Langues parlées : Commun, Orc
Totem du loup
*Il y a 28 ans, sur les terres d’Elmore, non loin de Naarg’dum *Extrait de le biographie de Marelf, parution après sa mort
Des cris retentirent dans la vallée, des cris aigus, forts, et proches. Le genre de cri qu’on entend d’un nouveau né. Mais ca ne pouvait en être un. Le cri était trop faible et la voix pas assez rauque. Les peaux vertes ne font pas ce genre de bébé braillard. Ca n’était pas, non plus, le bruit d’un animal car il en avait égorgés assez pour pouvoir les reconnaitre. Ca ne pouvait non plus être le cri de peur d’un elfe, même raisonnement.
Curieux, je pris alors la direction des cris. Plus bas dans la plaine se trouvait une meute de loups. Je reconnus très bien leur comportement, le genre de comportement qu’ils ont lorsqu’ils ont repéré une proie. Ils tournaient autour en la contemplant avant de la savourer. C’était cette proie qui criait. Je m’approchai discrètement, ne voulant troubler les créatures, j’étais quand même curieux de savoir ce qu’ils allaient déchiqueter.
Un bébé, mais pas orc, humain.
Pris d’une étrange et momentanée compassion, je chassai les loups à grands coups de bâton et pris l’enfant.
« Et bah mon p’tit gars. On s’est attiré des ennuis ? »
Les cris cessèrent quelques instants, le rejeton parut, croyez le ou non, perplexe. C’est en examinant le petit, vêtu d’un simple linge mal ajusté que je compris mon erreur.
« Pardon, p’tite fille. » et les cris reprirent de plus belle.
*Il y a 18 ans de cela, Naarg’dum*
Cette petite fille posait beaucoup trop de questions. Je l’ai élevée comme il le fallait, elle retenait tout ce qu’un vieux shaman comme moi pouvait lui apprendre. Je lui appris que Pa’agrio était notre père et elle voua un véritable amour à notre dieu et à la nature. Chaque créature la passionnait. Mon frère, qui avait accepté de l’entrainer, remarqua chez elle ses aptitudes à la lance. C’est cette arme qu’elle choisit de manier car elle n’avait pas la force de soulever les mêmes armes que ses camarades. Cependant, à force d’entrainement, elle ne tarda pas adopter une stature plus carrée, voire plus musclée, qui lui permit d’encaisser les rudes entrainements.
Son physique, il n’y a que sur ce point qu’elle se rapprochait de ceux du village. Pour le reste, elle était à l’écart. Le fait que ce soit une humaine rendait difficile son insertion et elle se renferma sur elle-même.
Je dus me résoudre à lui expliquer d’où elle venait.
« Ce n’est donc pas toi qui m’a trouvée, ce sont les loups, les esprits de la nature. C’est Pa’agrio qui m’a menée a toi.»
Une telle déclaration de la part d’une peau blanche de 10 cycles, montra une maturité qui m’étonna.
*6 ans plus tard*
Je ne sais pas ce qu’il en est chez les humains mais ici, à 16 ans les jeunes orcs deviennent des guerriers. Mais ma fille, resta stoïque, le visage fermé durant toute la cérémonie. Il faut dire que c’était son caractère. Elle ne parlait jamais et ne laissait paraitre aucune expression sur son visage. Même ce jour, où elle fut enfin reconnue comme l’une des nôtres, ne semblait l’enchanter. Alors que les autre buvaient et chantaient à sa santé, elle restait de marbre. En premier lieu en tout cas. Je ne sais ce qui se passa ce soir-là, mais, tard dans la nuit, elle riait, chantait avec les autres. Ca ne dura qu’un soir, mais le lendemain la gamine était différente.
A partir de ce jour, tout changea. Elle était toujours muette mais elle ne dégageait plus ce sentiment de solitude.
A partir de ce jour, elle était de la tribu.
A partir de ce jour elle ne vécut plus que pour sa tribu.
*Aujourd’hui.*
Je colle ici et comme souvenir, une lettre de ma petite. La seule depuis des cycles.
Ainsi, ma petite est partie. Que fait-elle? Où est-elle? Quand elle était là, elle n'était déjà pas loquace. Aujourd'hui elle m'envoie une lettre de trois lignes. Certains prendraient ça pour de l'ingratitude envers celui qui l’a recueillie. Mais elle est comme ça et je sais que cette réserve cache une grande férocité qui éclatera un jour.Tejekar Père,
Le monde est vaste, Pa’agrio l’a parsemé de tant de créatures variées et passionnantes.
Je perfectionne mon art pour un jour pouvoir défendre nos terres.
Tu seras fier de moi.
Tek,
Marelf
Shamo Uvs, Récit d’un enfant. Tourneterre 49.