[BGHumain] Cordelia

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Laën
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[BGHumain] Cordelia

Message par Laën » dim. 19 février 2012 à 16h00

Prénom : Asgaya
Couverture : Cordelia Delmas
Age : Environ 19 ans.
Sexe : Féminin
Race : Humaine

Compétences : Nécromancie.

Alignement : Chaotique Neutre
Langues parlées : Commun.

Description physique : La jeune fille possède un visage fin encadré de cheveux roux flamboyants. Des bagues à ses doigts attestent qu'elle est loin de venir d'un milieu pauvre. D'une petite taille et d'un maintien élégant, elle ne laisse aucune parcelle de son corps découverte. Sa carrure frêle atteste d'un corps faible malgré son jeune âge. Des taches de rousseur parsèment son visage ponctué de deux yeux noirs.

Caractère :

Sa foi est latente, elle n'aura pas tendance à initier des actes atroces par elle-même mais reste fidèle aux principes de liberté des Enfants du Chaos. Toujours accompagnée d'une certaine candeur, il est facile de la confondre pour plus jeune qu'elle est vraiment. D'apparence une jeune femme pleine d'énergie, elle ne tient pas en place et devient facilement familière si elle apprécie une personne.

Situation financière : Aisée
Type d’éducation reçue : Stricte.
Popularité et/ou influence : Aucune.
Pensée politique : Extrémiste
Croyances : Gran Kain
Relations extérieures : Ne détient aucun préjugé vis-à-vis des autres races.
Dernière modification par Laën le mer. 6 mars 2013 à 12h50, modifié 13 fois.

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Re: [BGHumain] Pell

Message par Laën » dim. 17 février 2013 à 12h58

Une gamine aux cheveux blonds se frayait un passage dans les champs de Dion, la bruyère fouettant ses jambes. Elle était jeune, peut-être entre dix et onze ans.
Ici, personne ne la verrait. Autour, d'autres parcelles avaient été moissonnées, mais pas la sienne. C'était la saison des récoltes. Elle était incapable d'identifier de quelle céréale il s'agissait, car chez elle, on ne fréquentait pas les paysans. Ce n'était pas très important.

Elle perçut enfin ce qu'elle était en train de chercher : la masse au milieu du champ.
Le cadavre devait être mort depuis deux ou trois heures. Elle l'avait retrouvé à temps. C'était parfait.
L'excitation fit monter quelques frissons dans ses mains tandis qu'elle sortit l'athamé de sa mère – une dague cérémonielle qu'elle l'avait vue utiliser lorsque, cachée derrière les rideaux de l'immense salle, elle était le témoin non remarqué des rituels fréquents qui s'y tenaient. Et ce n'était sûrement pas des cantiques d'Einhasad qu'ils y lisaient, pouffa la petite fille sous ses mèches blondes.

Lentement, elle chuchota l'incantation qu'elle avait apprise, tout en esquissant des gestes calculés avec l'arme. Comme une vague doucereuse, elle sentit la magie parcourir son corps, tandis qu'une lumière malsaine émanait du cadavre de lapin à ses pieds, tandis que fascinée, elle contemplait celui-ci revenir à la vie sous les impulsions de magie noire qui parcouraient son corps. La sensation était grisante.

« MONSTRE ! »

La douleur vive, causée par l'impact d'une pierre sur son crâne, lui fit stopper net l'incantation. Un vif coup d'oeil derrière son épaule lui permit de reconnaître ses agresseurs : c'étaient deux gamins de l'orphelinat du village, Sarah et Albert. La fille avait des boucles brunes, tandis que le garçon arborait des taches de rousseur et une peau tannée par le travail dans les champs.
Elle ne les côtoyait jamais, pourtant, elle aurait tant aimé jouer avec eux.

« Monstre ! Regarde, Albert ! V'la la petite qui recommence ! Je l'avais dit, Albert ! »

Le rongeur, qui cinq minutes avant était encore sans vie, avait ouvert un oeil à la blancheur cadavérique, tentant de se mouvoir sous l'impulsion du sort que l'on venait de lui lancer. Il s'effondra aussitôt, faute d'énergie.
Surprise en plein méfait, la susdite Pell se redressa aussitôt, esquissant un mouvement de recul.

« Tu t'échapperas pas cette fois ! »
« L'autre jour, je l'ai vue en train de marmonner des incantations bizarres ! Tu veux nous ensorceler, la sournoise ?! »
Un coup de pied ricocha sur sa mâchoire et le goût acre du sang envahit sa bouche.
Ils ne comprenaient pas, se dit-elle alors qu'elle esquivait un autre jet de pierre. A la hâte, la jeune fille agrippa le grimoire et l'athamé volés et dévala la colline, poursuivie par des jets de pierre.
Au moins, elle serait une magicienne, elle honorerait le Père, pas comme tous ces paysans !

« Monstre ! »

Les Vargas vénéraient leur Dieu comme ils se devaient de le faire : dans le plus grand secret. Ils aimaient Gran Kain, d'une manière dont ils ne parlaient à personne, et paraissaient en public sous les traits de bourgeois honnêtes mais un peu simplets – car le Grand Secret s'accompagne toujours du Masque.
Et dans leur microcosme ils avaient le sentiment, comme tout croyant, de compter, d'être unique.

Vous rêvez d'une vie a l'abri du besoin, d'une vie facile, où l'or tombe du ciel ? Asgaya elle n'avait jamais eu à rêver cette vie : elle l'avait toujours eue. Elle était née dans une chambre d'hôpital luxueuse, observé par une famille qui l'adorait déjà comme Kain lui-même. Elle avait grandi entourée, choyée, protégée, gâtée; et elle était plus riche a deux ans que les trois quart des concitoyens de Gludio, exactement à l'image de l'amour qu'elle recevait.

Un jeune adolescent élégamment vêtu parcourait la grande salle de jeux de long en large, alors que sa jeune cousine feuilletait un livre.

« Tu es un monstre, Asga ! Accepte-le. Et le plus étrange, c'est que t'es un monstre gentil... Bon sang, tu t'en sortiras jamais. Je t'avais avertie ! Plus tu seras mauvaise, plus tu seras forte et respectée. On ne peut faire confiance à ces gens-là ! Tu es trop impatiente. Si tu n'es pas plus discrète, ils nous tueront. En réalité, ce sont eux, les pires de tous. Tu comprends ? »
Asgaya avait acquiescé en silence, comme à son habitude. Et son esprit, véritable éponge, avait absorbé l'information. Ces clercs du village vêtus de blanc, les responsables du Grand Massacre, la terrifiaient.
« C'est bien », sourit Alder. « Continue à t'exercer ainsi. Notre vie sera différente, tu verras, et tu seras tellement puissante... » Une main affectueuse passa sur les cheveux blonds.

« Qu'Il t'imprègne, qu'Il t'absorbe, et qu'en tout lieu, tout temps, tu préserves Son Secret comme la prunelle de ton oeil, comme le sang de tes chairs. » récita-t-elle sur un ton serein.

Ses treize ans arrivèrent bientôt, et Pell avait bien appris ses leçons. La patience, le profit de l'instant et la vengeance qui se mange froide. Elle en connaissait autant sur le Père et la magie qu'elle en connaissait sur l'hypocrisie. C'étaient les faux sourires à tout bout de champ, les paroles mielleuses et les horreurs crachées dans les dos des concernés. Pour gagner les faveurs du Père, c'était à celui qui serait le plus rusé et le plus sournois.
Et elle avait réussi. Elle était la plus rusée et la plus sournoise. Et la plus riche, aussi.

Souffrance. Mal à la tête.
Sarah ouvrit un oeil avec difficulté, son esprit encore embrumé. C'était une petite cave sporadiquement éclairée, dallée et très réduite... et de toute évidence, elle ne se trouvait pas à l'orphelinat. Les ornements laissaient présumer que le ou les propriétaires étaient riches. Où se trouvait-elle ?
Une vague d'angoisse empoigna son estomac. Albeit et elle étaient partis se promener près de la rivière, et... le vide. Ses tentatives de mouvement l'informèrent que ses bras avaient été attachés à un poteau -le même sort avait été réservé à ses pieds et jambes. Le coeur battant, l'adolescente aux boucles noires réprima un sanglot de terreur, alors qu'elle regardait à sa droite.

« Albert ! »

Le corps chétif de son petit ami, inconscient, était recroquevillé à ses côtés et avait subi le même traitement qu'elle. Leur agresseur les voulait vivants – un nouvel éclair de terreur passa dans l'esprit de Sarah tandis que la douleur du choc à la tête la lançait. Des signes avaient été tracés sur le dallage à la manière des anciens rituels – un cercle, remarqua-t-elle, faisait le tour des poteaux auxquels on les avait faits prisonniers.

Tout d'un coup le bois de la porte commença par grincer très légèrement, de concert avec des pas qui s'approchaient. Tremblant de tous ses membres, le visage poupin de la jeune fille se releva pour reconnaître avec choc l'identité de leur kidnappeuse.

« Ah, tu t'es réveillée ? », sourit une Asgaya vêtue d'une simple robe grise.

Tremblante, Sarah lui lança un regard implorant, mais elle ne regardait visiblement pas. Asgaya exécuta un mouvement fluide, et les symboles au sol se mirent à briller d'une lueur malsaine – la même lueur qu'elle avait vu entre ses mains, deux ans plus tôt.

La lumière verte illumina l'espace exigu de la cave, et elle poussa un glapissement tandis que Pell approchait d'un pas.

« Ne vous en faites pas, ce sera sans douleur. On dit que les âmes les plus jeunes font les serviteurs les plus dociles. Ce sera votre privilège. »

La jeune fille blonde s'accroupit à la hauteur du visage de Sarah. Un sourire doux -mais le plus terrifiant que Sarah eût jamais vu- illumina un instant le visage tranquille de son amie.
Elle saisit son grimoire, comme si elle avait maintes fois répété le geste, et incanta, très rapidement, alors que la lueur mauvaise redoublait d'intensité autour d'eux.

Sarah laissa échapper un râle douloureux qu’elle n’entendit pas, et qui se répercuta sur les murs. Peu de chances qu’il atteigne qui que ce fût. Ses membres se dérobèrent, elle s'effondra mollement.


« Nous allons enfin pouvoir être amis à présent. »
, se réjouit la voix enfantine de Asgaya qui dominait, joyeusement, le spectacle de toute sa hauteur.

Elle sentit immédiatement la douleur intense qui partait de son cœur désormais immobile et qui se répandit instantanément dans son corps. Le souffle lui manqua et elle tomba à la renverse dans un gémissement terrible. Elle ouvrit un oeil, et rencontra deux yeux noirs qui la contemplaient. Vengeurs.
Son cerveau embrumé essayait d’analyser, mais était-ce vraiment important à ce stade qu’elle comprenne que la mort était maintenant imminente ?
La sensation de lumière qui filtrait à travers les paupières de Sarah s'éloigna. Quelque chose l'arrachait à son corps, tandis qu'Asgaya psalmodiait la fin de l'incantation.

«Je suis si heureuse ! », sourit la jeune fille.

Les corps des deux adolescents, effondrés au sol, avaient pris une teinte cadavérique tandis qu'un gargouillement atroce s'échappait de la bouche de Sarah. D'immondes difformités déformaient déjà leur corps alors que leurs yeux avaient pris une teinte vermeil. Ce n'était définitivement plus les deux adolescents de l'Orphelinat de Gludio, mais deux silhouettes décharnées, cadavériques, ayant leur apparence.

« Vous êtes désormais les humbles serviteurs de la famille Vargas – et de moi-même, par extension. J'ai hâte de voir ce que vous valez sur le terrain. Appréciez votre séjour. »

Les dernières lueurs du rituel s'éteignirent alors que l'une des créatures nouvellement nées titubait aveuglément.
Elle tourna les talons et quitta la cave, où logeaient désormais ses deux nouveaux serviteurs -et amis- à l'allure décharnée...

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