[bgelfe] Eönwë Hísielca

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Niyaven
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[bgelfe] Eönwë Hísielca

Message par Niyaven » dim. 4 mars 2012 à 16h28

Nom : Hísielca
Age : 225 ans
Race : Elfe


Fiche Générique
Nom : Hísielca
Prénom : Eönwë
Surnom : Aucun
Titre : Aucun
Age : 225 ans
Sexe : Mâle
Race : Elfe Pâle

Métier : Érudit
Compétences :
  • Combat : Maîtrise respectable de la dague et de ses arts associés (furtivité et course). [Wind Rider]
    Magie : Connaissance très approfondie de la magie elfique, surtout concernant l'hydromancie. Dispose de solides connaissances avec les invocations elfiques. [Mystic Muse, Elemental Master]
Métamorphoses : Convoqueur [Divine Summoner]

Alignement : Neutre Strict
Langues parlées : Elfique, Commun

Description physique :
  • Mots clefs : 1m70, ~60kg, blond, yeux bleus, peau très claire, tunique blanche à manches larges, pantalon bouffant bleu, tongs en bois, parfum très frais.

    Eönwë est plus petit que la majorité des Elfes. En effet il ne mesure qu'un mètre soixante-dix. Il ne pèse pas plus de soixante kilos. Il paraît souvent plus jeune qu'il ne l'est, ce qui lui attribue faussement un air naïf ou inoffensif. Ses grands yeux sont d'un bleu très intense, qui rappelle le reflet du ciel sur l'eau. Ses cheveux sont coupés au milieu du cou, et il a une frange qui lui couvre le front. Très blonds, ils sont divisés en mèches qui partent un peu en bataille, s'entrelaçant parfois les unes aux autres. Sa peau diaphane fait contraste avec la couleur vive de ses yeux et cheveux.

    Il ne porte que des vêtements légers, très aériens, larges. Presque toujours vêtu de blanc, sa tunique a de très larges manches qui s'arrêtent à quelques centimètres de ses poignets. La tunique est ceinturée par une bande de tissu au teint violacé, nouée sur le côté gauche de sa hanche par un nœud discret. Eönwë porte un pantalon bouffant qui s'arrête à ses genoux, de couleur bleu clair. Il n'est chaussé que simples tongs en bois.

    L'intégralité de ses habits est en toile très fine, qui a l'avantage d'être très légère et de sécher rapidement au soleil. Il n'est d'ailleurs pas rare que ses cheveux soient humides alors que ses vêtements sont sur le point d'être secs. Au fil des saisons, il ne change presque pas d'habits. Il ne semble pas être sensible au froid, il est rare de le voir greloter.

    Lorsqu'il se déplace, il marche de façon très aérienne. Sa démarche est légère et lui procure une grande discrétion. Une odeur très fraîche l'accompagne, rappelant un mélange d'eucalyptus et de menthe.
Caractère :
  • Mots clefs : froid, peu bavard, pensif, agressif, compliqué, mystérieux, arrogant.

    Froid. Il ne parle pas beaucoup, mais cela ne l'empêche pas de parfois s'engager dans des discussions. Il est d'un tempérament très pensif. Dans les discussions il reste généralement en retrait à moins que l'on ne lui adresse la parole. Quand il se retrouve face à quelqu'un d'inconnu, il ne lui porte généralement aucune attention. S'il s'agit d'une connaissance, il lui arrivera d'engager la discussion.

    Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'est pas calme. Il peut devenir très rapidement agressif s'il juge la situation risquée ou s'il se retrouve confronté à un ennemi potentiel. Généralement, il frappe avant de parler dans ces cas-là. Il n'a que très peu de pitié vers la faiblesse, ce qui lui vaut la réputation d'être dur. Pour autant, il peut lui arriver de rendre des services gratuitement.

    Certains lui attribuent faussement un comportement lunatique, car sa logique est difficile à appréhender. Dans certains cas il pourra se porter volontaire pour aider, mais dans d'autres il pourra se murer dans une indifférence totale - si ce n'est pas pour contrevenir à l'aboutissement de l'objectif prévu. Tout dépendra de la personne ayant besoin d'aide. Cela aura plus d'importance que le service en lui-même. Si l'on peut logiquement penser qu'il aidera un ami mais pas un étranger, il peut en être en réalité tout autrement. Cela peut dépendre par exemple des chances de réussite que la personne ait de réussir à atteindre l'objectif seule. Si les chances sont très faibles, il pourra proposer son aide par exemple. Si elles sont seulement faibles, il pourra refuser. S'il y a beaucoup de chances que la personne y arrive seule, il pourra aider.

    Son comportement difficile à comprendre lui vaut une image mystérieuse car il est difficile à percer et à comprendre pour qui ne le côtoie pas quotidiennement. Il peut également paraître arrogant envers des personnes aux connaissances ou compétences faibles.
Situation financière : pas loin d'être riche, il vit sans aucune difficulté financière car il ne dépense que le stricte nécessaire : quelques habits en toile, de quoi manger et un toit où dormir.
Comportement social : il se sent supérieur à une majorité de la population et sortant d'un ordre de mages prestigieux, il se considère comme faisant partie d'une élite.
Type d’éducation reçue : très libre au début, puis très stricte ensuite, au sein d'un ordre de mages. Il est très discipliné et utilise un vocabulaire soigné.
Popularité et/ou influence : inconnu.
Pensée politique : tradition.

Croyances :
  • Einhasad : Déesse impétueuse et dangereuse, mais représentation absolue et caricaturale du bien. Grand respect, mais aucun culte de voué. Il éprouve une légère méfiance aux pratiquants de ce culte.
    Gran Kain : Grand respect vis-à-vis de sa puissance, mais haine envers ses partisans qu'il juge au contraire faibles de céder à la tentation du Kainisme.
    Eva : Déesse de son peuple, il lui voue le plus grand respect et croit en elle.
    Shilen : Mère des dragons, patronne des cousins perdus, il ne voit en elle qu'une capricieuse impertinente et dangereuse. Il lutte contre ses pratiquants et rituels.
    Sahya : N'a que peu de connaissances à son égard, aucun peuple ne lui étant affilié.
    Pa’agrio : Patron des Orcs et de leur brutalité, n'apprécie par ce Dieu pour son manque de raffinement. Il est à la limite de l'hostilité de ceux vouant un culte à Pa'agrio.
    Maphr : En tant que déesse de la fertilité, il la respecte, et ne s'oppose aucunement aux pratiquants de culte.

Relations extérieures :
  • Elfes : Il s'agit de son peuple. Par loyauté envers sa nation, il se montrera d'office plus amical avec un Elfe s'il est en terre étrangère. S'il est sur des terres elfiques, il ne fera pas de traitement de faveur. Pragmatique, il ne généralise pas et s'attend à tout. Il aura tendance à se montrer plus sévère qu'avec les autres races si l'Elfe qui se trouve en face de lui fait preuve d'incompétence, d'immaturité ou d'hérésie ; car il ne voudra pas qu'il fasse honte à sa race.

    Humains : Méfiant par dessus tout, il a retenu les leçons d'histoire sur les débordements et trahisons du peuple commun. Il est très hostile aux kainistes, et reste un peu méfiant des partisans d'Einhasad. Il l'est encore plus à l'égard des non pratiquants, en qui il voit des individus ayant perdu l'essence de leur race.

    Kamaels : Il n'en a jamais vu, seulement entendu parler. Il est donc de la plus grande méfiance.

    Nains : Son arme-même est de fabrication naine. Il les tient en respect, mais ne leur accorde pas pour autant leur confiance, car il sait qu'elle est souvent simplement soldée contre des adenas. À ce titre, il reste amical tant que son interlocuteur l'est.

    Orques : Il n'aime pas cette race, physiquement, culturellement. Dans le meilleur des cas, il se montre indifférent, dans les autres il exprime tout simplement une bonne dose d'agressivité qui souvent manque de se terminer en combat singulier.

    Sombres : Seul ce peuple lui attise une telle haine. Pour sa Déesse, son culte, sa tradition, ses dirigeants, ses terres, sa magie ou ses techniques de combat. Rien ne lui plait. Il peut lui arriver d'attaquer à vue.
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La fin d'un hiver

Message par Niyaven » dim. 4 mars 2012 à 16h29

La fin d'un hiver.
« — Approchez, Eönwë, déclare notre maître Maeglad. Quand vous arrivâtes, vous n'aviez que vingt ans. Je me rappelle encore votre regard naïf, votre bâton plus long que tout votre corps. Tout autant que je me rappelle les yeux remplis d'une fierté pure et féroce que votre mère me lança, dit-il en marquant une pause pour poser son regard sur moi. Ces yeux, vous les portez, maintenant. Ces yeux, voilà l'empreinte que vous laisserez dans ma mémoire. L'empreinte qui reste, et ne partira qu'au jour de ma fin. Voilà deux siècles que vous apprenez. Deux siècles que vous survivez. Mais aujourd'hui, ce jour-même où nous sommes, vous allez partir. Et ne plus jamais revenir. Vous le savez, vous le craignez et en même temps vous vous en réjouissez. Aujourd'hui, vous devenez, et le resterez pour toujours, un mage de l'Ordre de Luimë, déclare solennellement le vieil Elfe. Après avoir marqué une longue pause, il ajoute, Adieu. »
Je m'incline devant mon maître, qui pour l'occasion s'est vêtu d'une longue toge blanche aux ornements d'azur et d'argent. Je regarde ensuite les autres élèves, qui n'ont pas encore réussi l'épreuve de l'Ordre, puis je tourne rapidement la tête en levant le nez et je pousse un soupir de contentement. Qu'ils persévèrent, avec la « clémence » de Maeglad, je ne donne pour certains que dix ou quinze années à vivre ! Je m'élance vers les marches qui devancent l'académie. Le bruit de mes tongs en bois frappant les marches de pierre me donne un étrange sentiment, comme un compte à rebours vers ma liberté, là, au bas de ces marches. Dans la neige blanche. À peine ai-je le temps d'y penser que m'y voilà déjà. Je me retourne une dernière fois pour regarder la petite assemblée au haut des marches.
Ils sont là, à me regarder partir. Le soleil est derrière eux, alors il m'aveugle un peu. Je passe ma main sur mon front pour m'obscurcir la vue. L'académie… sacré endroit. Entièrement faite de pierre, perchée sur une montagne parmi les montagnes, à moitié bouffée par la forêt. Peu y vont, car peu la trouvent. Je devrai remercier ma mère pour ça. Je crois que c'est la première fois que je vois la bâtisse depuis ici. C'est amusant… je la pensais plus grande. Je peux même voir ma chambre, au haut de la tour de l'aide Ouest. Enfin, mon ancienne chambre je veux dire. Je m'éloigne de quelques pas encore, pour apercevoir au sommet des escaliers la fontaine qui coule à flot. Puis je reporte mon attention sur les apprentis. Je remarque alors un jeune elfe au regard plein de fiel, et m'esclaffe de rire. Il est si pathétique de m'épier avec tant de haine ! Je le gèlerais bien sur place pour immortaliser ce regard.
Mon souffle repris, je regarde mes pieds qui s'enfoncent dans la neige. Il fait frais… j'ai peut-être été trop prétentieux de ne partir sans rien pour me couvrir. Je devrais vite rentrer. Je marche alors entre les conifères aux branches s'affaissant sous le poids de la neige. Le soleil se lève, alors avec un peu de chance, je devrais parvenir à arriver au pied de la vallée avant le crépuscule. Je pense qu'un bon exercice de mémoire serait de me remémorer tous les moments clefs jusqu'aujourd'hui. Cela aiderait le temps à passer plus rapidement, sûrement. Je n'ai de toute évidence pas à être particulièrement vigilant vu qu'il n'y a presque aucune âme qui vive ici.

Alors… J'arrivai ici-même, au bas de ces marches, ma main tenue par celle de ma mère, deux siècles plus tôt. Jour pour jour. Avant, je vivais avec mes deux parents. Une vie très libre où je pus m'épanouir comme peu d'enfants le purent. Notre maison, la maison Hísielca, sans qu'elle soit nantie, nous permit de vivre bonnement — et parfois même de manière faste. Grâce à la liberté dont je jouis j'ai très tôt manifesté mes affinités avec la magie. Dès lors, mère me conduisit à l'académie de l'Ordre de Luimë. Il s'agit d'un ordre prestigieux mais dangereux aux yeux de beaucoup, car nombre d'enfants y perdent la vie. Les conditions de vie là-bas sont extrêmes. L'académie se situe au sommet du Mont Hwesta, situé dans la chaîne de montagnes séparant nos terres de celles maudites par les Sombres. Il y souffle un vent glacial, et les températures sont telles que l'eau gèle en seulement quelques minutes. L'entraînement impose à chacun de ne se vêtir que très légèrement, pour ne faire qu'un avec le froid. Certains finissent surtout par ne faire qu'un avec la glace — ce sont les morts dont je parlai plus tôt.
La règle est simple. Au centre de la cour centrale coule une fontaine. C'est elle qui approvisionne l'académie en eau. Si elle coule, c'est par magie. La magie du Maître. Maître Maeglad, en ces heures. Sans magie, l'eau gèlerai et l'eau ne coulerait plus. La première épreuve est de geler l'eau, ce qui revient à lutter contre la magie du Maître. Cette tâche est en réalité plus aisée qu'il n'y parait : il suffit d'un moment d'inattention du Maître pour y parvenir. En général, un demi-siècle suffit à réussir l'épreuve. La seconde épreuve, en revanche, est plus bien plus complexe. Les rôles sont inversés. Il s'agit de réussir à maintenir l'eau de la fontaine dans un état liquide, pendant que le Maître tente de la geler. Le reproche fait à l'Ordre de Luimë est que chaque génération est disparate, du fait que sa force dépend directement de celle du Maître qui a fait passer les épreuves. Mais une chose est sûre, la difficulté de l'épreuve fait que chaque apprenti qui en sort dispose d'un entraînement très solide.
La vie à l'académie me parut très déplaisante à ses débuts : des repas faits de pain rassis, de baies des neiges, d'eau de la fontaine et très rarement, d'un peu de viande. Mais également un froid constant, glacial. Les légumes et fruits sont ici rares. Le tout est encadré par une discipline sévère. Certains essaient de fuguer, en vain. L'académie a de commun avec un cachot son alimentation, mais également ses cloisons. Il est presque impossible de quitter ses murs sans le Maître y consente. Et toute tentative est fortement réprimandée — ce qui revient à subir des conditions de vie plus rudes encore.

Chaque journée nous eûmes des exercices. De toutes sortes. Chacun développe ici plusieurs disciplines. En deux siècles, j'ai appris plus que l'hydromancie.
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L'entraînement sans fin

Message par Niyaven » dim. 4 mars 2012 à 16h30

L'entraînement sans fin.
Une sensation de froid sur mon front, presque humide. Comme si quelque chose de liquide, gelé, coulait sur ma tête. Je relève légèrement mes yeux pour observer mon Maître. La lame de sa dague est posée contre mon front. Il semble que j'aie encore perdu le combat. Du moins… pour l'instant. Je glisse vers l'arrière, me retrouve acculé à un mur, et plonge alors entre les jambes de mon assaillant. Je me retourne dans ma glissade et m'empare de ma dague. Mon maître déjà retourné fend son arme vers ma gorge, tandis que je la dévie d'un coup avec rapide avec la dague de ma main droite. La force du coup me fait reculer, mes pieds patinant sur le sol gelé de la salle d'entraînement.
J'aggripe ma main gauche au bras amputé d'un mannequin de bois, fais un demi-tour en sautant pour prendre appui sur le buste de la cible d'entraînement. Je fonds ensuite vers mon maître, qui habilement se décale pour m'éviter. J'atterris difficilement, ma cheville manquant de se fouler en touchant le sol glissant qui accélère ma vitesse. Incapable de stopper ma trajectoire, ni de la dévier, mon épaule percute douloureusement le mur noir de l'enceinte. J'efface de mon visage la douleur qui m'a crispé les traits, puis j'empoigne dans ma main droite ma dague, fermement. Je file vers mon adversaire, et tente de le contourner par la droite. Je prends dans ma main suffisamment de neige, et la projette au visage du Maître une fois celui-ci retourné. Dès lors je viens porter à ses genoux un coup de dague qui déchire son pantalon, tandis que sa dague fonce vers ma nuque. Ne l'ayant pas vue, je l'échappe de justesse en contournant une nouvelle fois mon adversaire.

Je prends du recul pour mieux observer la situation. Mon souffle est très rapide, et je vois s'échapper à chaque respiration un nuage blanc. Ma gorge est sèche, le froid me racle mes poumons à chaque expiration. Mais je sens mes jambes légères comme l'air, je peux encore continuer. Et j'ai un plan. Je ne parviens pas à acculer mon maître dans un coin ou même contre un mur, mais je sais comment m'y prendre. Quelques secondes à peine et me voilà déjà en train de courir. Je tourne autour de mon maître, tandis que celui-ci, immobile et confiant, semble me suivre du regard, même de dos. Je me sers des mannequins plantés dans le sol pour m'appuyer, accélérer ma vitesse, et glisser sur le sol couvert d'une nappe de gel. Ma main gauche est transie d'avoir tenu de la neige, mais je tente d'ignorer sa douleur à chaque fois que je m'appuie sur elle. La corde des mannequins d'entraînement m'échauffe la peau, ce qui est à chaque fois douloureux. Mais ma vitesse croît, je sens le vent me décoiffer, ma tête commencer à tourner. Alors que je tourbillonne autour de mon maître, j'abaisse ma main droite jusqu'au niveau du sol, y plantant la pointe de ma dague. Ma vitesse décroît, mais un nuage de givre se soulève à mesure que je progresse autour de mon concurrent.
En quelques secondes à peine, la scène est immergée dans un nuage de givre presque opaque. Je me saisis de l'occasion pour filer droit vers où mon maître était, ma dague en avant. Mais ma course s'interrompt violemment lorsque je sens un coup de paume heurter ma tempe dans un fracas assourdissant. Sonné, je recule lors que je sens mon dos cogner contre quelque chose de chaud, un peu moelleux. Je comprends avec effroi qu'il s'agit de mon Maître. Je recule alors très vivement mon coude pour donner un coup dans son ventre, et m'abaisse aussitôt. L'espace d'un instant, j'entends la respiration haletante de mon adversaire. Je m'éloigne alors très rapidement. Je ne suis pas encore épuisé, mais mon Maître l'est. J'en suis sûr. Je décide alors de le harceler du mieux que je puisse. Le nuage de gel est encore en suspension, et je vais en tirer profit. Je m'avance très rapidement vers mon adversaire avant de me baisser brusquement et de m'éloigner, en évitant qu'il le voie aisément. Par chance, le vent souffle fort dans la montagne, et son grondement camoufle plutôt bien mes bruits de pas.

Je répète la stratégie, m'épuisant par la même occasion. Je m'approche, je m'éloigne, et j'en profite pour à chaque fois essayer de lever des nuages de gel. Ma respiration finit par me trahir, devant un peu rauque. Mon corps entier devient transi, piégé par ce froid nébuleux. Je tente une dernière offensive, me projetant dans le dos de mon maître. Avec surprise, ce dernier ne se retourne que très tard, et s'il parvient à dévier mon coup, ma dague vient déchirer sa manche et égratigner son avant-bras. Malheur à moi, le vrai combat va alors commencer. Je suis épuisé, transi, à cours de plan ; et mon maître va combattre sérieusement désormais. L'entraînement ne fait que commencer… À peine ai-je le temps de me lamenter que j'entends un lourd bruit de mouvement, lorsque je vois mon maître soulever de manière impressionnante, d'un geste, un épais nuage. A-t'il utilisé de la magie ou sa seule force a suffit ?
Je me déplace rapidement. Je me sens pourchassé, j'entends des coups de dague me frôler, mais ne les vois pas toujours. Je cours à travers l'enceinte. Alors que je fuis, je tente d'observer les déplacements de mon adversaire, lorsque j'ai l'occasion de l'apercevoir. Je remarque qu'il a deux phases, celle où il me cherche, et celle où il m'attaque. Le temps passe vite, et c'est à la fois une bénédiction et une malédiction. Mon corps se languit de pouvoir s'arrêter et se reposer, mais ma tête veut remporter ce combat. Il faut que je réussisse à le surprendre, l'attaquer pendant qu'il me cherche — ou mieux, juste après qu'il m'ait raté. Je cours, je cours toujours… Mais la fatigue me ralenti, et je ne parviens plus vraiment à distinguer mon Maître. Si je parviens à le surprendre, ce sera par chance. Or je ne peux pas compter là dessus. À chaque fois que je l'aperçois, il me voit presque aussitôt. J'ai beau courir dans tous les sens, je pense qu'il se repère au bruit de mes pas.

Soudain, un son de cloche résonne à travers toute l'académie. L'heure de manger. Je m'arrête, essoufflé. Je me rapproche de mon Maître pour m'incliner face à lui. Ses cheveux sont décoiffés, ébouriffés, sa manche droite déchirée, un peu tâchée de sang, et son pantalon est déchiré au niveau de ses genoux. Même s'il a eu plusieurs fois l'occasion de m'occire, sans l'avoir fait, je suis plutôt satisfait de ma performance de ce matin. Je me dirige ensuite vers le réfectoire de l'académie, où une dizaine d'apprentis comme moi se dirigent. Je songe déjà à la suite de mon entraînement cet après-midi… Vivement demain.
Ainsi se passaient mes Verdels… Car c'était ce jour-là que je m'entraînais à la dague.
Spoiler:
[Subclass Wind Rider]
Dernière modification par Niyaven le dim. 4 mars 2012 à 16h38, modifié 1 fois.
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Re: [bgelfe] Eönwë Hísielca

Message par Niyaven » dim. 4 mars 2012 à 16h31

L'instant de grâce.
Venue d'une couronne rayonnante,
Baignée de lumière resplendissante,
Corps d'albâtre, elle est si blanche et pure.
Que sa grâce marque à jamais ces murs.

Fluette elle semble être, mais bien à tort.
Son vif et fin fleuret sème la mort.
La joliesse douce de ses traits
Amène les distraits à leur forfait.

Sa pureté rappelle un champ de lys,
Des bleuets envahissent son iris,
Des roses hantent son exquis parfum
Et sa robe semble faite d'alun.

Jamais cette vue sera oubliée
Jamais non plus elle sera égalée.
Elle est comme un inespéré repos
Dans cet affreux cloître aux mille sanglots.


Tels sont les vers maladroits que j'eus l'occasion d'écrire lorsque ma première invocation entra dans notre monde, sortant de ces multiples cercles arcaniques. Je me rappelle encore l'émotion qui me ravagea à cet instant. Car s'il est vrai que je suis bien plus expert en hydromancie qu'en invocation, j'ai toutefois commencé mon apprentissage par cette seconde discipline. Il s'agissait du premier fruit concret de ma magie. Ce temps me paraît si lointain aujourd'hui… Je me rappelle encore le temps où je lisais les vieux livres de la bibliothèque de l'académie. Nous avions encore un maître pour nous encadrer, en ces temps-là. Les conditions de travail étaient particulièrement dures en raison de la faible quantité de matériel d'invocation qui nous était fourni. Nous n'avions de quoi tenter qu'une invocation par semaine ; le temps que les marchands viennent nous réapprovisionner en minerais d'âme.
Mais quelle réjouissance ! Voir cette licorne se dresser devant moi, dans cette lugubre salle d'entraînement. Il s'agissait d'un soleil qui m'attendait à l'extrémité d'un tunnel, et je venais enfin d'y arriver. Aussi venais-je de comprendre que maintenant que je savais invoquer, il y avait encore plus de travail vis à vis de cette discipline. J'ai également étudié les disciplines d'invocation des autres races — les Humains, et nos cousins damnés. Nul doute que nos invocations sont de loin les plus élégantes, plus raffinées, et plus poussées dans leurs techniques de combat. Entre ce qui semble être de l'invocation de démons, et ce qui est de l'invocation d'un peuple de chats esclave des humains, je préfère nos licornes. Fières, fortes, et belles.
Spoiler:
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