[bgsombre]Larme

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Message par Larme » sam. 14 juillet 2012 à 16h27

Nom : -
Prénom : Larme
Age : 135 ans
Sexe : Femme
Race : Sombre

Compétences :
  • Magie : arcanes du vent
Alignement : Neutre
Langues parlées : Humain commun

Description physique : 1m80, élancée, une cicatrice du front au menton
Caractère : Timide, craintive

Situation financière : pauvre
Type d’éducation reçue : basique

Croyances : Indifférence envers toutes les divinités

Relations extérieures :
  • Elfes : Crainte absolue
    Humains : Crainte légère
    Kamaels : Crainte mêlée de curiosité
    Nains : Neutre (avec méfiance)
    Orques : Neutre (avec méfiance)
    Sombres :Crainte des shileniste, neutre pour les autres
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Re: [bgsombre]Larme

Message par Larme » mer. 18 juillet 2012 à 17h00

Une sombre nuit sans lune
La pluie tombait depuis le matin, détrempant le sol et pénétrant jusqu’à la moelle des os des soldats de garde qui, pour rester alertes, s’échangeaient moult moqueries et ragots. Alors que tout semblait calme, la foudre frappa soudainement, boutant le feu à un arbre non loin et faisant sursauter les gardes. C’est ce sursaut qui sauva celui qui donna l’alerte, alors que ses camarades s’effondraient, une flèche figée en plein cœur.

Les pillards tentèrent d’entrer dans le village rapidement et de fuir encore plus vite mais ils n’étaient pas assez organisés ni assez équipés pour lutter contre la milice. Ils avaient basé leur stratégie sur l’élimination discrète et rapide des gardes suivie d’une razzia mais ils ne faisaient pas le poids sans l’atout de la furtivité. Le combat fut bref, violent et sanglant ; quelques minutes après le début des hostilités, le calme revint sur la plaine, à peine perturbé par le râle des blessés et les cris de joie des survivants.

La prêtresse du temple fut alors requise pour soigner les hommes du village pendant que la garde regroupait les cadavres des agresseurs pour les incinérer. L’un d’eux jura soudain et se mit à crier qu’il y avait une sombre étrange blessée en train d’accoucher. Etonnée qu’une sombre se mêle à des humains, la guérisseuse vint voir ce qu’il en était.

Effectivement, une sombre habillée d’une somptueuse robe de soie était en train d’agoniser dans la boue et le sang des combats. Elle n’était pas bien grosse mais la naissance avait été accélérée par la bataille et la blessure. Alors que le capitaine des gardes allait mettre fin à sa vie, la prêtresse retint sa main et eut ses mots : « La mère est damnée au-delà de tout espoir mais l’enfant, s’il est éduqué selon les préceptes d’Einhasad, pourra peut-être vivre dans la lumière. ».

C’est ainsi qu’il fut fait et c’est ainsi qu’est née une petite sombre. Au moment où elle poussait son premier cri, sa mère poussait son dernier souffle. Quand la prêtresse prit l’enfant dans ses bras, ses yeux se révulsèrent et elle prononça ceci d’une voix caverneuse :

Spoiler:
« Larme, tu es venue parmi nous, tombée du ciel comme une larme d’une divinité. Tu es Larme car tu seras triste. Ta vie sera tourmentée et tu ne connaîtras pas le bonheur ; car tu es Larme ».


C’est ainsi que je fus nommé Larme, née par une triste nuit sans lune, au milieu d’un charnier, d’une mère tuée avant d’avoir pu toucher son enfant et élever par une prêtresse d’Einhasad. Mais le récit de mon enfance vient après.
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Re: [bgsombre]Larme

Message par Larme » sam. 21 juillet 2012 à 22h25

Une aube orageuse

Mon enfance se déroula dans le petit village de Ciga, qui dépendait de Dion. C’était un village de quelques fermes, mais qui avait la particularité de posséder un moulin, une salle des fêtes et un petit temple dédié à Einhasad. Ce n’était pas un village très riche mais il avait déjà subi quelques attaques de pillard de par le fait de l’existence du moulin et donc du stock de grain et de farine qui y transitait.

Ceux qui se disent paria n’ont aucune idée de ce que c’est que d’être rejeté et détesté par une communauté entière ; je devais vivre dans ce village, n’ayant aucune famille ni aucun autre endroit où aller. Mais être une enfant sombre au milieu d’enfants humains semble être un bon moyen de s’attirer toute la suspicion et d’être une coupable idéale au moindre méfait commis. De plus, je fus appelée ‘enfant de pillard’ pendant de longues années (ma mère adoptive m’avait appris les circonstances de ma naissance et l’origine de ce surnom) et fus mise à l’écart. Deux personnes me permirent une existence un peu moins difficile et je leur dois aujourd’hui ma survie : me mère adoptive Mira – Mirabelle de Haut-bourg – et mon meilleur ami, Léo. La première m’apprit à lire et à écrire et je parlerai d’elle plus en détails plus tard. Je veux vous parler du second, de notre rencontre et de sa mort par ma faute.

Après l’une des innombrables brimades dont j'avais été victime (les autres enfants m’avaient attaché à un arbre pour me frapper à coups de bâton car j’étais selon eux responsable des attaques de loups dont étaient victimes les troupeaux de leurs parents), je me retrouvais abandonnée dans la forêt. Car après m’avoir molesté sans ménagement tout l’après-midi, les enfants partirent en me laissant ainsi et en me disant que si je souhaitais rentrer chez moi, je devrais me détacher seule et que dans le cas contraire, les loups auraient à manger cette nuit. Je commençais à désespérer de parvenir à défaire mes liens et songeais à ma dernière heure quand soudain, une ombre sortit du bois et un garçon se dirigea vers moi en me souriant timidement. Il se présenta à moi tout en me détachant ; il était Léopold Von Wasserbourg, fils du duc de Wasserbourg et d’une roturière. Il était ici par la volonté de son père, pour être caché de la femme de celui-ci qui souhaitait le voir mort.

Les années qui suivirent mes trente ans me parurent merveilleuses, protégée par mon chevalier servant et éduquée par ma mère adoptive, j’étais presque heureuse. Léo et moi grandîmes et bien que ma croissance fut plus lente que la sienne, il faut bien s’avouer qu’autre chose qu’une franche amitié nous liait, même si nous n’avons jamais osé nous l’avouer. C’est le jour de mes soixante ans que tout bascula et que je perdis Léo. Il avait fait très chaud et il semblait bien qu’un orage se préparait, la tension était à son comble et les nerfs de chacun étaient à vif. Alors que la soirée s’avançait, d’énormes nuages noirs s’amoncelèrent dans le ciel et les gens se réfugièrent dans le temple plutôt que chez eux en prévision de la tempête. Les premiers éclairs crépitèrent au beau milieu de la nuit, frappant au hasard et mettant le feu aux arbres trop secs. Les heures passèrent dans le noir, entrecoupé des brèves lueurs des éclairs, et les gens commencèrent à perdre foi. Les femmes pleuraient, les hommes tentaient de les rassurer et moi, je me faisais toute petite dans un coin espérant être ignorée jusqu’au matin et à l’accalmie qui ne manquerait pas de survenir. Peine perdue hélas ; une femme s’écria soudain : « Tout cela est la faute de cet enfant de malheur. Je savais que nous n’aurions pas du recueillir une enfant sombre. Depuis qu’elle est là, tout va mal ! ».

Ce fut comme l’hallali et ils se jetèrent sur moi comme à la curée, des mains m’empoignèrent et je sentis que j’étais projetée contre la porte du temple. Ma mère adoptive tenta de s’interposer mais elle fut vite découragée de me venir en aide par les villageois qui n’écoutaient plus ses appels à Einhasad et menacèrent même de lui faire subir le même châtiment. Une seule voix s’éleva plus haut que les autres et un homme s’interposa entre la foule en colère et moi : Léo. Mais il ne faisait pas le poids contre vingt hommes dans la force de l’âge, il fut bien vite désarmé, jeté à terre et roué de coups de pied. Ivre de colère et d’injustice, craignant qu’il ne meurt, je me mis à les supplier d’arrêter mais ils ne m’écoutèrent pas. Cette scène reste gravée dans ma mémoire : je leur hurle d’arrêter et au même instant, un éclair noir part des mes mains pour frapper un des agresseurs de Léo. L’orage cessa aussi tôt, comme s’il attendait cela mais je ne le sus qu'après car je tombais inconsciente, vidée de toute force par l'utilisation de la magie.

Je me relevais le lendemain à côté de Léo, et j'appris plus tard qu'ils avaient eu peur de ma magie et de ce qu'ils avaient fait à un des leurs et que c'est pour ça qu'ils ne m'avaient pas achevé. J’ai pleuré longtemps sur son corps, et je l’ai enterré moi-même selon les rites d’Einhasad que m’avaient enseigné Mira (ce fut d’ailleurs l’unique fois où l’éducation de ma mère adoptive me servit). J’appris à me servir de la magie qui coulait dans mes veines et qui m’avait fait déclencher cet éclair. Je ne fus plus inquiétée par les villageois qui me craignaient désormais.
Dernière modification par Larme le lun. 23 juillet 2012 à 09h20, modifié 3 fois.
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Message par Larme » lun. 23 juillet 2012 à 09h24

Un torrent de larmes

Comme promis, je vais maintenant vous parler de Mira, ma mère adoptive. Elle était une femme très bonne qui pensait que chaque âme pouvait connaitre la lumière d’Einhasad, quelle que soit son apparence, si elle y mettait assez de bonne volonté. Elle avait fait des recherches sur la prophétie qu’elle avait eue lors de ma naissance. Selon les différents ouvrages qu’elle avait consultés et avec l’aide de son mentor à Giran, elle avait découvert que je devais, selon elle, avoir un rôle important à jouer dans un événement futur et que c’était la raison de ma présence ici. Bien qu’elle m’ait fait lire le passage en question, je n’ai jamais trouvé cela très probant ; toutefois, je le recopie ici si quelqu’un souhaite juger :
« Et alors que les tempêtes s’enchaineront et que les larmes couleront telles un torrent, l’une sera plus importante et de sa décision dépendra d’autres larmes. »

Texte sibyllin au possible, interprétable de la façon souhaitée.

Mira m’a appris à lire et à écrire, et elle avait même émis le souhait de me voir prendre sa succession. Malheureusement pour elle, j’ai souvent été difficilement perméable aux préceptes d’Einhasad et je n’ai jamais réussi à maîtriser la magie curative qu’elle tentait de m’enseigner, sans doute à cause de la magie sombre qui coule dans mes veines. Elle me protégea de son mieux de la méchanceté gratuite des autres enfants et elle se sentit longtemps coupable de ne pas avoir su me protéger des autres lors de l'incident de l'orage.

Soixante quinze ans avaient passé depuis l’incident de l’orage. Les enfants qui avaient été cruels avec moi étaient depuis devenus des adultes et avaient eu des enfants. J’étais toujours regardée avec suspicion mais la haine et la crainte avaient été affaiblies par le temps et nos rapports étaient devenus presque corrects. Rien ne nous avait préparés à l’attaque, contrairement à celle de ma naissance où des rumeurs de pillards rodant dans les environs avaient circulé. L’hiver était proche, le grain était parti depuis longtemps, avec les gardes chargés de le protéger. Ainsi, notre seule protection était la milice civile mais les hivers étaient calmes depuis des années et chacun était confiant dans la tranquillité de l'hiver à venir.

Un groupe (une troupe ?) d’une trentaine d’humains fit soudain irruption dans le village, en armes et en armures et avant même que quiconque puisse s'interroger sur leurs intention, ils se mirent à tuer tout le monde. Une brève défense désorganisée fut bien tentée et moi-même, j’utilisais ma magie pour mettre à mal les assaillants mais nous n’avions aucune chance. Alors même que je me préparais à lancer un éclair sur celui qui donnait les ordres et que je pensais être le chef, l’un d’eux surgit devant moi et me frappa en plein visage avec son épée, me tailladant du front au menton. J’eus toutefois de la chance, il ne me creva pas d’œil. Sous la douleur, je tombais immédiatement dans un coma proche de la mort et ce fut sans doute ce qui me sauva.

Je me suis donc réveillée ce matin, dans un champ de ruines qui était mon village peu de temps avant. Je ne sais pas combien de temps je suis restée inconsciente mais tout est froid. J’ai enterré Mira à côté de Léo et j’ai récupéré le médaillon en forme de larme qu’elle portait au cou. Elle m’avait dit qu’il était lié à moi mais elle a toujours refusé de répondre à mes questions sur celui-ci. J’ai aussi pris le temps de faire un bucher funéraire pour tous les villageois. Maintenant que j’ai fini d’écrire, je vais laisser ces parchemins ici. J’ai écrit plus que je ne pensais mais je n’ai quasiment plus d’encre ni de place. Si un jour, quelqu’un les trouve, il comprendra peut-être mieux ce qui s’est passé ici. Je vais maintenant les placer dans les ruines du temple, en les protégeant contre le temps grâce à ma magie. Je pars à la recherche de mes origines et de mon rôle ici bas.
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Message par Larme » jeu. 21 mars 2013 à 10h19

Une rose sans épines

Beaucoup de mes voyages ont peu d'intérêt et ne doivent pas être raconter ici. Mon premier trajet à Dion est lui digne d'intérêt car c'est là que j'y ai rencontré Nolwaen. La première confrontation fut tendue, m'attendant à être attaqué en temps qu'ennemie du peuple elfe. Mais il n'en fut rien, elle me parla gentiment et nous fîmes connaissances. Qui aurait pu croire que la personne qui me donnerait envie de devenir plus forte, d'apprendre à maîtriser ma magie serait une elfe ? Nous avons passé beaucoup de temps à discuter, elle m'a confié bien des choses et étonnamment, je me suis confiée à elle. Une relation étrange s'est créée entre nous. Serait-ce un sentiment que je ressens quand je la vois ?

Le médecin fou

C'est Nolwaen qui me présenta Altar, en tant que médecin à l'OSE alors que j'avais besoin de soins. A vrai dire, je n'en parlerai même pas si Altar n'était pas devenu fou depuis. Il a changé, il s'est grimé et parcourt les villes en se déclarant Pierrot, le médecin fou. Mais il a commis un impair : il est venu me voir, demandant de mes nouvelles. Seuls Nolwaen et Altar étaient au courant de cette opération. Depuis, il nie être Altar mais je connais la vérité. Je vais essayé de prouver cela mais il me faut de l'aide. J'ai pris rendez-vous avec sa femme, le médecin Eowyn. Mais je n'ai pas encore été la voir.

Chevalier servant

Il avait fallu beaucoup de temps, de nombreuses discussions mais ma décision était prise. Les tentatives d'assassinat contre Warog avaient achevé de me convaincre. Je devais protéger Nolwaen de ma vie s'il le fallait. Et Nolwaen faisait partie de l'Astrée.. Je lui fis la demande de devenir sa Chevalier servante, pour mettre mon arme à son service et elle accepta. Ils se réunirent au château d'Aden et je prêtais serment devant l'assemblée réunie. Je ne connais pas encore tous les objectifs de l'Astrée, mais j'en fais maintenant partie, aussi longtemps que Nolwaen en sera.

Un long pélerinage

Le départ se fit sans bruit, dans le noir, pour ne déranger personne et ne pas être reconnue. L'absence allait être longue. Je ne laissais aucun mot, ils ne devaient pas savoir. Je savais que quelqu'uns s'inquiéteraient mais ils sont si peu nombreux.. Le raclement du bois contre le bois me sort de ma rêverie. Le bateau a accosté. Un an s'était écoulé depuis mon départ. Je me demandais ce qu'était devenu le monde, si l'Astrée existait toujours et si Nolwaen était encore vivante. Et quelle serait sa réaction....
Spoiler:
MaJ clantage Astrée
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Re: [bgsombre]Larme

Message par Larme » lun. 13 mai 2013 à 12h12

La fin

Je commençais à en avoir marre de cette vie. Assise dans ce bar, devant ce verre de rhum, je me demandais pourquoi je faisais cela. Parcourir des lieues de terrai, creuser dans de vieilles ruines, à la recherche d'un hypothétique indice sur une hypothétique prophétie. Peut-être pourrai-je m'installer au château, proche de Nolwaen et de l'Astrée. Ils m'ont offert un toit, un but. Que puis-je leur apporter en retour.

Rien ne m'y avait préparé. La lame sectionne la base du cou, trancha la moelle épinière. J'étais morte bien avant d'entendre mon tortionnaire hurler "Meurs, sale sombre !". Triste fin pour une triste vie.
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