[BgHumain] Tesis

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[BgHumain] Tesis

Message par Larme » lun. 26 novembre 2012 à 10h54

Nom/Matricule : -
Prénom/Nom de code : Tesis mais dit s’appeler Alia
Surnom :
Titre :
Age : ?
Sexe : Féminin
Race : Humaine

Métier : Boulangère et guérisseuse
Compétences : Manipulation de la dague et des poisons, assassinat
  • Combat :
Langues parlées : Humain, Commun et Ancien ( ?)

Description physique : Grande brune
Situation financière : Aisée
Comportement social :
Type d’éducation reçue :

Croyances :
Elle entend des voix et ne croit qu’en elles
Omnes horae vulnerant
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Re: [BgHumain] Tesis

Message par Larme » sam. 1 décembre 2012 à 12h34

Les voix

Il y a longtemps que j’entends les voix. Pour moi, elles étaient là à ma naissance. Quand mes parents me parlaient dans mon berceau, ce sont les voix que j’écoutais. Ainsi, à l’âge où les enfants se mettent à parler, j’ai commencé à parler Humain comme mes parents et l’Ancien, comme les voix[1]. Très vite, j’ai compris que ça ne plaisait pas aux gens que j’entende des voix : mes parents et mes précepteurs ont utilisé de nombreux moyens pour me remettre dans le droit chemin. J’ai ainsi déjà passé des nuits dans le froid, sans rien n’avoir à manger. J’ai été rouée de coups par les autres enfants qui, eux, n’entendaient pas les voix. Pourtant, elles sont là, elles me parlent, elles me guident. Même si ce ne sont jamais les mêmes, j’ai cru comprendre qu’il y avait toujours autant de filles que de garçons qui me parlaient.

Ce sont les voix qui m’ont appris ce que je sais sur les plantes : celles qui soignent et celles qui blessent, leurs différents effets et comment s’en protéger pour la plupart. J’ai donc commencé à ingérer certaines plantes et autres produits, afin d’accomplir ma mithridatisation. Voyant que j’étais doué dans la préparation de potions et autres remèdes, mes parents me mirent en apprentissage chez un de leurs amis, un boulanger. Ils pensaient qu’occupée à travailler, je n’entendrais plus les voix.

A l’âge de mes 12 ans, alors que j’étais en apprentissage depuis un an, les voix se firent plus faibles. Je sentais que je les perdais. Je pleurais souvent dans mon lit le soir car mes meilleures amies, mes compagnes, mes guides allaient disparaître. Et petit à petit, je me suis rendu compte que les voix étaient à nouveau claires quand je fermais les yeux pour attendre le sommeil. La solution m’est alors apparue si clairement que je m’en suis voulu de ne pas y avoir pensé avant. J’ai attendu une nuit sombre, sans lune, et je me suis dirigé vers l’armurerie de mon père ; j’ai saisi une dague et j’ai frappé, doucement mais sans trembler. Un premier coup dans l’œil droit, un deuxième dans l’œil gauche, la douleur était bien moindre que ce à quoi je m’attendais. Tout de suite, j’entendis à nouveau très clairement les voix, comme au premier jour. J’eus alors une réaction stupide : je ris. Rire de libération, de joie, d’amour envers mes voix. Mais ce rire réveilla mes parents qui accoururent. Devant le spectacle de leur fille en sang, riant en tenant une dague avec laquelle elle s’était énuclée, ma mère défaillit ; et alors que sa femme tombait, mon père entra dans une colère folle. Il me frappa de toutes ses forces, à de nombreuses reprises et je ne puis dire ce qui l’a arrêté, j’étais inconsciente bien avant qu’il n’arrête de frapper.

Le réveil eut lieu quelques mois plus tard, à l’OSE où j’avais été maintenue en vie par des soins magiques. Toutefois, ils n’avaient rien pu faire pour mes yeux. La guérison fut longue, retardée par leur envie de me guérir de mes voix. J’appris à faire semblant, semblant de ne pas entendre de voix, de me comporter comme la jeune demoiselle qu’ils voulaient. On m’observa à mon insu, on me plaça seule dans une pièce pendant des heures, dans l’attente que je parle à mes voix. Après presqu’un an de traitement, je pus enfin sortir de l’OSE et je rejoignis mes parents.

La punition

Les deux années qui suivirent furent très éprouvantes car je devins, superficiellement, la fille qu’il souhaitait avoir eu. Ma vie était une répétition incessante et monotone de corvées, de cérémonies et d’offices religieux. Et à aucun moment, je ne me trahis en parlant à mes voix ; car elles ne m’avaient jamais quittée et je les entendais toujours. Et ils me firent de plus en plus confiance, au point que je pus mettre mon plan à exécution.

Une nuit de pleine lune, je me levai et endormis les gardes à l’aide d’une poudre de mon invention. Je me faufilai jusqu’à la grange de la ferme voisine et pris un peu de paille que je disposai bien soigneusement autour de la grande maison de mes parents. Le feu prit rapidement, et embrasa la totalité de la maison. Mes parents, les domestiques, les enfants de ceux-ci, tous hurlèrent de longues minutes. Ils supplièrent leur déesse, ils prièrent, ils pleurèrent mais au matin, ils étaient morts. Quand des hommes vinrent enquêter, je leur dis que j’avais entendu du bruit à l’extérieur et que j’étais sortie pour en avoir le cœur net. Le temps que je sorte, ça prenait feu. Sont-ce les larmes ou mon infirmité qui m’aidèrent ? Toujours est-il qu’on ne m’inquiéta pas outre mesure et que j’héritai même des possessions de mes parents.

Ne souhaitant aucunement gérer des terres, je désignai un notable pour s’occuper de cela à ma place et pris la route, quittant les terres d’Aden pour le Sud, y cherchant quelqu’un qui me comprendrait. Mes pas me conduisirent donc à Giran, où je passai quelques temps à la recherche d’une personne spéciale. Je fis donc connaissance avec Jean, un homme remarquable qui accepta de m’embaucher en tant que boulangère malgré mon handicap physique. Très vite, des liens se nouèrent entre nous et nous nous mimes à flirter. Quelques mois après, nous nous mariâmes et nous partîmes en lune de miel, moment tant attendu où je pus mettre mon plan à exécution. Je lui évoquai les voix, et ce qu’elles représentaient pour moi. Il m’accusa d’être folle mais je lui proposai de lui apprendre à les entendre. Je ne peux résumer ici tout ce que j’ai fait ; mais au bout d’un mois, il entendait les voix. Il leur parlait et il les écoutait, il se laissait guider par elles. Heureuse d’avoir pu convertir mon époux, nous rentrâmes à Giran pour vivre notre vie. Je n’ai toujours pas compris pourquoi, trois mois après, il s’est suicidé. Je pense qu’il n’a pas su s’habituer aux voix.

J’ai alors repris ma route vers le sud, mes pas et les voix me guidèrent jusqu’à Dion.

[1] Elle appelle ça l’Ancien mais c’est une langue purement inventée de sa part. On n’y retrouve quelques mots d’humain mais d’aucune autre langue connue.
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Re: [BgHumain] Tesis

Message par Larme » lun. 13 mai 2013 à 12h20

La chute

Mon commerce était florissant, les voix avaient eu raison de me pousser à m'installer à Gludio. Une fois bien implanté, il faudrait partir à la conquête des autres villes. Installer des commerces dans chaque ville. Puis, une fois la méfiance des dirigeants endormie, punir ceux qui le méritent. Les voix étaient de bonnes guides.

Se fier à des voix pour être guider quand on est aveugle, un danger auquel elle ne pensait plus. ainsi, personne ne put la prévenir et elle se rendit compte bien trop tard qu'il n'y avait qu'un trou, là où elle allait. La chute fut terrible mais rapide. Elle mourut sur le coup.
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