[bghumain] Selkirk Le Rouge

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[bghumain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » mar. 26 mars 2013 à 18h14

Nom : Masatierra
Prénom : Selkirk
Surnom : Le Rouge
Titre : /
Age : 32 ans
Sexe : Mâle
Race : Humain

Métier : Originellement bûcheron, aujourd'hui troupier.
Compétences : Dark Avenger
Combat : Bouclier et hache, voire épée.
Magie : Non.

Métamorphoses : /

Alignement : Loyal Neutre
Langues parlées : Commun

Description physique : Robuste, il dépasse les six pieds de haut, et ses épaules font aisément deux pieds de large. Sa mâchoire carrée et son visage fermé, ainsi que ces nombreuses cicatrices en font de prime abord quelqu'un de très antipathique, mais il ne manifeste qu'exceptionnellement de l'agressivité à l'égard d'autrui. Ses cheveux d'un roux sombre sont toutefois sa caractéristique physique la plus notable au premier abord, et lui ont valu son surnom dès tout jeune.
Caractère : Renfermé, il ne s'exprime que rarement et préfère laisser la parole à ceux qu'il pense plus aptes à la prendre. Il manifeste toutefois une grande intelligence au combat, où il parvient enfin à véritablement s'exprimer.
Autres : Il tient particulièrement à son armure de couleur rouge.

Situation financière : Pauvre
Comportement social : Taciturne, il a tendance à suivre autrui plutôt qu'à prendre les devants. Il ne manifeste toutefois nulle animosité envers autrui sans raison.
Type d’éducation reçue : faible
Popularité et/ou influence : Insignifiant
Pensée politique : Suiveur

Croyances : Doute de l'existence des Dieux, sans quoi il les haïrait.

Relations extérieures :

Elfes : Aucune haine, mais le comportement distant de ceux qu'il a côtoyés à la guerre lui rappelle le mépris des autres enfants dans son adolescence.
Humains : Méfiant au premier abord
Kamaels : n'en a jamais vu, jamais entendu parler
Nains : les apprécie pour leur jovialité et leur sens de la fête
Orques : les respecte beaucoup. Admire leur force.
Sombres : Même sensation que vis-à-vis des sylvains. Les considère comme une seule et même race.
Dernière modification par Eriengaal le mar. 26 mars 2013 à 22h35, modifié 3 fois.
[Veuillez mettre ici une citation de votre choix, si possible d'un auteur célèbre, qui vous fera voir en moi un garçon cultivé, pertinent, drôle et un poil rebelle]

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Re: [BG Humain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » mar. 26 mars 2013 à 18h15

/HRP :
Résumé :

Selkirk, dit Le Rouge, est un guerrier modeste qui a été abandonné par ses compagnons au cours d'une bataille en Gracia. Capturé, mais gardé en vie par la clémence intéressée d'un commandant adverse, il se retrouve en geôle avec le paladin Lhadhaniel Delguardionne. Tout deux ont été capturés dans le seul but de divertir le Roi Gracian au cours d'un tournoi sordide : le Tournoi de la Lune Rouge, au cours duquel une centaine de prisonniers s'entretuent avec pour récompense la liberté pour l'unique survivant. Selkirk perd Lhadhaniel de vue au cours du combat et ne retrouve de lui que son épée. Conformément à la promesse qu'il lui avait faite, Le Rouge rentre en Elmoreden avec cette épée dans le but de la remettre à un des membres de l'ordre dont faisait partie Lhadhaniel, un humain ou une sombre, tous deux chevaliers. Il retourne alors en Gracia en s'engageant dans la compagnie rejointe par le chevalier dont avait parlé Lhadhaniel, Syriac de Lodyl. Leur périple les mène à retrouver Lhadhaniel, qui est parvenu à s'échapper de l'arène pendant le combat, et, plus tard, Kyon, le chevalier que Lhadhaniel recherchait, mais celui-ci est très malade.

Le bateau volant se mettait lentement à trembler... Les mains appuyées sur la poupe du navire des airs, le Rouge regarda s'éloigner peu à peu la terre de Gracia. Quatre ans. Quatre ans passés à faire couler le sang, à lutter pour sa survie, à lutter pour la survie d'autres, de son unité, de ceux qui allaient l'abandonner, seul, là, sur un champ de bataille, à l'assaut des ennemis.
Son regard descendit lentement sur ses mains, ses mains à qui il devait sa liberté, son salut, mais qui resteraient entachées à jamais. « Le Rouge. », pensa-t-il. Il n'avait jamais aussi bien porté son nom qu'aujourd'hui. Adolescent, les autres l'appelaient ainsi à cause de la couleur de ses cheveux. Il ne supportait pas cela, et passait son temps à se battre. Les marques des coups restaient rouges, elles aussi, de toutes façons, il en prenait tellement souvent, que les traces ne bleuissaient même plus. A la maison, la chanson était la même, d'ailleurs. Son père avait toujours eu le coude léger, et ses levées de coudes lui donnaient, paradoxalement, la main leste. Le Rouge, lui, amortissait les chocs, depuis ses 11 ans, parce que sa mère, elle, les encaissait beaucoup moins bien. Elle était frêle, comme son mari était fort. Alors, même s'il était roux, et que son père était brun, comme ce dernier le lui rappelait assez souvent, il devait bien avoir hérité un peu de cette dureté toute masculine. Alors il prenait des coups, chez lui aussi, mais plus il s'interposait entre son père et sa mère, plus celui-ci déversait sa hargne sur son sang.
Ainsi passèrent les années, les coups pleuvant si fort qu'ils ne mouillaient même plus, le Rouge devenant homme, la guerre avec Gracia éclatant. Son père, déjà ivre quand l'après-midi apporta la nouvelle, s'engagea, du haut de ses cinquante-quatre ans, immédiatement sur les registres de l'armée. Le Rouge savait que son père allait se faire tuer, sur une terre lointaine et perdue. Mais il savait aussi que sa mère serait ainsi en sécurité. Il suivit donc son père dans cette folie.
Il parvint à se retrouver dans la même unité que lui, et plus que jamais, Le Rouge mérita son nom. Il conquit, dès son premier combat, une somptueuse cuirasse d'un métal vermillon, qu'il prît sur le corps d'un général gracian. Lui n'était pourvu que d'une armure de plate standard pour la garde, dont le précédent propriétaire était mort au combat. L'odeur du sang séché se disputait dans le désagréable aux déformations du métal qui avaient du entraîner la mort de son prédécesseur. Tombant au hasard du champ de bataille face à cet adversaire robuste, nul sur le terrain ne paria sur les chances du jeune troupier, son père lui-même s'éloignant du combat, contre celui qui menait visiblement l'attaque de leurs opposants. Le combat dura prêt d'une heure, au cours de laquelle Selkirk ne porta qu'un coup. Il se replia derrière son bouclier, contrant chaque assaut de la lance adverse soit de son bouclier, soit de son épée, comme il le faisait, autrefois, de ses avant-bras avec les coups de son père, puis, lorsqu'il sentit enfin son adverse s'essouffler un peu, il asséna un puissant coup de bouclier dans la hallebarde adverse, qui désarma son opposant, lequel, désarmé mais vexé, se rua sur Le Rouge, qui lui planta son épée dans la gorge par en dessous, si violemment que cela lui emporta la moitié du visage. Le jet vermillon puant gicla sur le visage et l'amure de Selkirk, et, comme son adversaire s'effondrait devant lui, les gracians encore en vie, voyant le capitaine défait, se regardèrent un instant, hésitèrent, puis battirent en retraite. Un cri de victoire envahit le champ de bataille, se muant bientôt en une unité entière scandant d'une seule voix « Le Rouge, Le Rouge !! »
Ce soir-là au camp, les hommes chantèrent, et rirent comme rarement en temps de guerre, et son père ne manqua pas de rappeler à chacun, pour la première fois de sa vie, que Selkirk était son fils. Le Rouge, lui, n'avait guère sourit depuis qu'il avait tué son premier homme, n'ayant de cesse de se demander si celui-ci avait des enfants, si ses parents étaient encore en vie; et qu'il leur faudrait apprendre la nouvelle, si quelqu'un l'attendait, s'il avait des passions. Il était resté là, devant ce corps, deux heures durant, puis comme l'après-midi avançait, il avait entreprit d'enterrer celui qu'il avait tué. Mais il le déposséda d'abord de son armure, qu'il s'appropria, et mit sa victime en terre avec sa propre armure bien modeste, son épée, et son bouclier.
Le Rouge savait pertinemment qu'au delà de son opposant, il enterrait en cet instant une partie de lui qui n'avait pu survivre à cet acte, son innocence, sans doute.
Dernière modification par Eriengaal le sam. 13 avril 2013 à 11h28, modifié 2 fois.
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Re: [BG Humain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » mar. 26 mars 2013 à 19h13

Une année durant, Le Rouge fut de ses soldats qui rassurent une unité entière, tant sa présence au front facilitait le travail des archers. Ils conquirent ainsi un poste côtier, disposant d'un port en son sein, au prix d'un combat acharné où, outre leurs adversaires gracians, plusieurs membres de leur unité périrent. Mais le poste était intelligemment pensé et il était peu probable avec des archers de talent tels ceux dont disposait l'unité de perdre le fort, à moins d'un surnombre extrême.
Mais leur initiative ne fût pas du goût des têtes pensantes de l'armée graciane, et ils ignoraient tout de l'importance stratégique de ce poste qu'ils avaient pris sans faire de prisonniers, jetant les corps des soldats vaincus à la mer, pour éviter les odeurs, et le travail qu'eût été de les enterrer tous.
Le père du Rouge continuait à boire, chaque soir, chaque nuit, étant toujours un peu moins vaillant que la veille à l'orée du combat, et Selkirk avait bon espoir, malgré les coups qui pleuvaient encore, que la prise de ce fort leur éviterait les combats pour un long moment. Les autres soldats avaient été grandement choqués, la première fois, lorsque ce père ivre, qui rappelait à chacun que le héros du jour était son fils, s'était soudainement énervé contre ce dernier, lui hurlant qu'il n'était qu'une merde, et qu'il allait lui montrer ce qu'était un dur avant de le rosser sans subir le moindre coup en retour, Le Rouge se contentant comme toujours d'encaisser les coups, interdisant aux autres soldats d'intervenir. Le mépris qui avait gagné les hommes de l'unité pour le père du Rouge devint bien vite aussi grand que le respect qu'ils pouvaient avoir pour ce dernier au combat, mais les quelques uns qui tentèrent de faire entendre raison quant au comportement de son père au jeune homme d'arme sur le comportement de son père en furent quittes pour un échec cuisant, les réponses calmes et posées leur expliquant que c'était comme ça, que ça avait toujours été comme ça et qu'il était trop vieux pour qu'on le change.
Puis vînt ce jour où une caravane arriva, un caravane de putains qui faisaient la tournée des forts pour remplir leur bourse. Selkirk finissait là sa nuit de garde, et la fatigue lui fit se demander si cette vision était bien réelle. Il fit appeler le capitaine, mais bien vite ce sont tous les hommes qui se massèrent sur les hauteurs de la forteresse, laissant apparaître deux ou trois têtes dans chaque créneau. Si elles n'étaient pas assez nombreuses pour que chacun y trouve son bonheur seul, l'excitation de la simple idée d'une partie de sexe débridée mit les hommes en transe, et ces derniers les laissèrent bien vite entrer. Elles marquèrent un temps d'arrêt en voyant l'étendard des soldats d'Elmoreden, mais se concertèrent puis haussèrent les épaules. Le Capitaine, bien qu'aussi excité que tous les autres, fit ordonner que l'on les fouille avant de les laisser rentrer. Les dames se laissèrent docilement faire, sachant pertinemment qu'elles laissaient percevoir leurs atouts à leurs futurs clients au passage.
Il va sans dire que la débauche qui s'organisa en bonne intelligence ne figurerait pas dans les rapports, néanmoins, chacun y trouva son compte, et Selkirk prolongea même son tour de garde d'une heure pour que son successeur ait le temps de profiter de « la fête ». Le Rouge lui-même s'octroya une putain dont il profita jusqu'à la nuit tombée, où il s'effondra de fatigue sur la prostituée qui s'endormit elle aussi.
Il ouvrit un oeil, la nuit était noire, mais la suffocante chaleur des terres gracianes suffisait comme tout vêtement en dépit de l'absence de source de chaleur. Comme chaque nuit, la lune passait devant la fenêtre de la pièce qu'il avait désigné comme sa chambre, luxe dont chaque soldat avait pu profiter tant le fort pouvait abriter plus d'hommes qu'ils n'en étaient, et comme chaque nuit, la lumière trop pâle de la Lune lui coupait sa nuit. Il se leva et enfila rapidement des pantalons de toile. La putain ouvrit un oeil à son tour :
« Tu vas où, mon beau soldat? »
« Pisser. Dors. »
« J'ai plus vraiment sommeil... Je pourrais peut-être m'occuper de toi quand tu reviens? C'est moi qui offre.. »
Selkirk sourit, dans un mélange d'excitation et de fierté. Les putes gracianes n'étaient pas connues pour leur générosité, il avait du porter bien haut l'étendard d'Elmoreden.
« Ça se pourrait bien. »
Il sortit, et monta sur un des remparts pour pisser dans les douves. C'était son petit plaisir chaque nuit, son petit jeu privé. Mais comme il pissait, il vit une lueur de torche au loin, puis une autre, et encore une autre. Il tourna la tête et, constatant l'absence de gardes à leurs postes, sans doute trop occupés à forniquer, il décida d'aller sonner l'alerte. Il se retourna et tomba nez à nez avec la putain, qui sa broche dans la main, tenta de lui enfoncer dans l'oeil. Par réflexe, Selkirk se protégea de son avant-bras, et vit la pointe acérée ressortir de sa chair par l'intérieur, lui arrachant un cri de douleur, puis ressortir aussitôt. Sans plus d'atermoiements, Le Rouge cogna la putain de toutes ses forces en plein visage, l'envoyant valdinguer dans les escaliers. Puis il se retourna, saisit une torche, et se rua sur elle pour lui enfoncer en plein visage, de plusieurs coups, ne lui laissant guère que le temps de pousser un petit gémissement avant de rendre l'âme. Ni une ni deux, il courut vers la cloche et sonna l'alarme. C'est alors que la première volée de flèches arriva. Esquivant autant que faire se peut il courut dans ses appartements et enfila prestement son armure, prit son épée, son bouclier. Lorsqu'il revint dans la cour, il assista à une scène pathétique, les soldats encore vivants cul nu, se battant avec des prostituées en furie les ayant attaqués en plein sommeil à l'aide de leur broche. Seul homme en armure, Selkirk trancha une à une les têtes des catins, leurs bras, les fendit en deux, libérant ses camarades de leurs assauts. Les survivants s'équipèrent comme ils pouvaient, se préparant à l'assaut, se débarrassant les uns les autres des assaillantes, alors que le Rouge se ruait dans la cellule de son père. Il découvrit celui-ci nu, surplombée d'une catin dans la même tenue qui s'amusait encore et encore à lui enfoncer sa broche dans la gorge en le traitant de poivrot. Le bouclier de Selkirk l'expulsa de sur son père, et comme elle peinait à se relever, elle ne put que voir le talon de la lourde armure vermillon fondre sur sa mâchoire qui explosa.

[Edit: le passage qui suit est réservé à un public averti]
Spoiler:
Selkirk la releva, sans autre émotion que la rage, par un bras, alors que des spasmes commençait à gagner la meurtrière de son père. Il trancha la main coupable, puis lui brisa le coude, puis le bras. Comme son regard exprimait encore, outre la douleur, de la supplication, il lui enfonça le doigt de son gantelet dans son orbite gauche, lui crevant un oeil. Dès lors elle s'effondra, tremblant à peine, et il ne fut plus sûr qu'elle était consciente. Il prit une torche, et mit le feu à ses cheveux, il brisa, à coups de talon, un à un, ses membres, puis ouvrit souleva la paupière de son oeil encore valide et lui dit :
« Je te tue par là où tu as tué mon père »
Il sortit son épée de son fourreau, et l'enfonça dans l'intimité de sa victime, au plus profond d'elle, avant de la relever d'un coup sec, ouvrant le corps en deux.
C'est presque ivre de fureur qu'il sortit. Il ne savait pas combien de temps avait duré sa torture. L'armée adverse se tenait déjà devant les portes du fort, et il rejoint ses hommes. Certains sursautèrent en le voyant, d'autres se détournèrent face à la vision d'horreur et au haut-le-coeur que cela leur provoquait... Il était plus rouge que jamais, et des restes de chair humaine ornaient ça et là son armure.
Sur les remparts les archers n'osaient trop se montrer, tant les soldats peu à peu se massaient devant la forteresse. Le capitaine jeta un oeil et ordonna le repli :
« Ils sont trop nombreux, repliez-vous au port !! »

A peine eut-il prononcé ces mots qu'un pan de la porte tomba, face aux assauts répétés de la horde à l'extérieur.
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Re: [bghumain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » mer. 27 mars 2013 à 01h08

La plupart des hommes eut un mouvement de recul, et Selkirk les repoussa de son rempart pour poster celui-ci devant le trou béant ainsi créé. La plupart des hommes, terrifiés face à la mort qui s'annonçait, se précipitèrent vers le port, puis le nombre ne cessa de grandir, et tous se jetèrent dans les quelques galiotes garnissant le modeste port, tous, jusqu'au capitaine qui sembla désolé, mais fuit comme les autres, attrapant une galiote tandis que Selkirk se repliait dans la cour du bastion, reculant sous les coups de ses assaillants. Il était entouré de 8 hommes, qui ne l'attaquaient pas véritablement, mais se montraient tout de même des plus menaçants à son égard.
Lorsque le premier d'entre eux porta réellement un coup, c'est d'un coup de bouclier que Le Rouge le désarma, avant de l'allonger d'un coup de pommeau. Les coups plurent soudain, et, face à cette mort qui s'annonçait inéluctable, Le Rouge prit conscience de son absence totale de foi. Sa vie était la seule chose qu'il possédait. Tout le reste n'était que bigoteries faites pour rassurer les manants trop couards pour accepter que tout puisse se terminer en une seconde. Sa main se crispa sur le pommeau de son épée bâtarde, et un sentiment de rage l'envahit face à ses hommes cherchant à lui dérober son seul bien. Un hurlement féroce s'extirpa de la gorge du guerrier, qui repoussa les trois soldats lui faisant face d'un coup furieux, se dégageant un passage dans lequel il s'engouffra, puis il courut comme il put dans un des angles de la cour, avant de se retourner pour faire face à ses adversaires qui ne pouvaient plus ainsi l'attaquer que de front. Ses agresseurs le suivirent et reprirent le combat qu'ils savaient gagné d'avance. Plein de dépit, d'amertume et de désespoir, Le Rouge se battait avec une frénésie guerrière admirable, malgré son isolement. Deux hommes, puis trois tombèrent sous ses coups, leur mort n'amenant nul repos, qu'un nouvel assaillant.

« Eh bien, où sont les autres? Ne me dites pas que cet homme a pris ce fort tout seul, tout de même? »
Le lieutenant opina négativement du chef.
« Ce bâtard a couvert la fuite des autres, mon commandant. Plusieurs galiotes ont disparu. »
« Ce bâtard se bat avec la hargne d'un démon, sa vie semble valoir cher. Bon combattant et courageux... »

Le regard du commandant fixa l'horizon un instant, et un sourire le gagna.

« Son Altesse verra sans aucun doute en lui une merveilleuse distraction. Notre ami lui offrira sans nul doute un grand spectacle. Qu'on le capture, sans le tuer. »

L'ordre fut bien vite donné de ne pas tuer cet homme et le contenir dans son coin. Bientôt, 2 hommes passèrent de créneaux en créneaux jusqu'à arriver au dessus du Rouge, et lui jetèrent deux filets lestés de plombs aux extrémités dessus, filets qui furent aussitôt saisis par les soldats alentours, qui étirèrent les filets, plaquant le Rouge au sol, puis ils le rouèrent de coups jusqu'à ce que la voix forte du commandant leur claque l'ordre de cesser. Celui-ci s'approcha, ses hommes s'écartant pour lui laisser la voie libre jusqu'au prisonnier.

« Tu es un bon combattant, l'ami. Comment t'appelles-tu? »

Le visage plaqué contre la boue faite de sang et de terre que constituait le sol, Selkirk se contenta de grogner en se débattant dans son bourbier. Le commandant le saisit par les cheveux et lui enfonça la tête dans la boue.

« Quand je pose un question, tu réponds !! »

Il maintint le visage dans cette boue plusieurs secondes durant, comme pour laisser sa proie réfléchir à sa position. Il tourna alors le faciès boueux du Rouge vers lui.

« Ton nom, sale merde? »

Selkirk, prit une grande inspiration et cracha toute la boue contenue dans sa bouche au visage du commandant, ce qui eut pour effet la levée des armes alentours, toutes prêtes à châtier l'offenseur. Le commandant interrompit les mouvements d'un geste brusque de la main. Il s'essuya brièvement d'un revers de la main, et fixa de ses yeux haineux ceux de Selkirk qui ne l'étaient pas moins.
« Nous n'allons même pas te tuer. Nous allons te ramener avec nous, faire de toi notre petite putain, et tu vas danser pour nous. Ensuite, nous te regarderons te battre désespérément pour survivre, jusqu'à ce que tu te dégoûtes. Là, tu mourras, et crois-moi, arrivé au bout, tu regretteras que nous t'ayons laissé la vie en cet instant. »

A ces mots, les coups plurent de nouveau et le Rouge tomba, inconscient.
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Re: [bghumain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » mer. 27 mars 2013 à 02h40

C'est l'odeur qui le réveilla. Une odeur âcre, un mélange de pisse, de crasse, de moisi et de pourri. Il essaya de se relever, mais tout son corps lui hurlait sa douleur.

« Vous ne devriez pas bouger. Vous êtes dans un triste état. Nul doute que vous leur avez opposé une farouche résistance. »

L'homme qui se penchait au dessus de lui devait avoir une trentaine d'années. De longs cheveux filasses d'un noir de charbon courraient le long des ses joues amaigries par la privation. A en juger par sa barbe, il était déjà enfermé depuis plusieurs mois.

« Ça ira », insista Le Rouge, en s'asseyant. La douleur était sévère, mais il se retint de grimacer, puis se fit glisser jusqu'au mur pour s'y adosser.
« Vous êtes à la Prison d'Atareus. Je vous dirais bien où elle se situe, malheureusement, je n'en ai pas la moindre idée », souffla l'homme avec un ton vaguement dépité.
Ses yeux verts luisaient d'une profonde tristesse, et se dirigeaient régulièrement vers la mince lucarne qui laissait s'insinuer un filet de lumière ténu dans la cellule où était entassée un petite dizaine d'hommes. Sa silhouette laissait entrevoir, malgré la maigreur, des muscles saillant, témoins d'un corps rompu au maniement des armes.
« Guerrier ? », articula difficilement Le Rouge.
L'homme se redressa légèrement, faisant montre d'un port de tête laissant supposer d'une éducation parmi la noblesse, puis fixa Selkirk dans les yeux :
« Je suis un chevalier, » répondit-il, avant que ses yeux ne glissent de nouveau vers la lumière, « tout du moins, je l'étais... Ici, nul n'est rien de plus qu'un prisonnier. Il n'est pas un homme en cet endroit qui ne fût pas un guerrier. Quelque part, nous sommes des privilégiés... », laissa-t-il échapper dans un sourire doux-amer.
« Votre unité était stationnée où ? »
L'homme secoua la tête :
« Je ne combattais pas à vos côtés. Je l'aurais sans doute fait si j'avais su ce qui se tramait ici... Je suis venu en ces terres à la recherche d'un frère d'armes qui a disparu en ces terres. Inutile de vous dire que rien de ce que j'ai pu y trouver n'est de nature à me rassurer sur son sort. »
Le regard de l'homme se posa à nouveau sur l'arrivant.
« Mon nom est Lhadhaniel Delgardionne. Anciennement Seigneur des Chevaliers d'Aden. »
Selkirk acquiesça, sans pour autant rendre la politesse de la présentation au chevalier. Celui-ci en fut manifestement surpris, mais ne s'en offusqua pas.
« Les gracians qui vous ont amené vous ont appelé « Le Rouge ». Si vous ne souhaitez pas me dire votre nom, je peux, si vous le préférez, vous appeler ainsi ? »
« Non ! ». La réponse du guerrier blessé claqua dans la pièce. Ses yeux furieux se calmèrent pourtant tout aussi vite, puis il reprit d'une voix placide :
« Non. Je me nomme Selkirk Masatierra ».
Il expira longuement, puis prêta enfin de l'attention à la pièce dans laquelle il se trouvait. La pièce était de taille raisonnable, mais huit hommes s'y trouvaient. Certains dormaient. L'un d'entre eux, dans le fond de la pièce, n'avait pas cessé de faire de l'exercice. Deux autres, munis de cuillère de bois, s'entraînaient au maniement de l'épée. Selkirk ne put retenir son étonnement :
« Les gardes les laissent faire ça ? »
Le chevalier déglutit, et eut un rire triste :
« Ils nous y encouragent, quelque part. »
« Ils nous encouragent à nous préparer au combat ? »
Lhadhaniel plongea ses yeux verts empreints de tristesse dans ceux marron du Rouge.
« Vous n'avez pas la moindre idée d'où l'on vous a amené, n'est-ce pas ? »

Lhadhaniel lui raconta alors tout. Il ne savait pas exactement combien, mais les gardes de cette prison récupéraient les guerriers les plus aguerris du camp adverse, qui n'avaient pas péri sur le champ de bataille, et les entassaient ici, par exactement huit par cellule, après les avoir dépouillés de leur matériel. Chaque jour, on leur servait de quoi se nourrir, pour cinq. On affamait les prisonniers, pour les obliger à se battre entre eux pour leur nourriture. Certains, trop faibles, finissaient par mourir. Ils finissaient inlassablement par être remplacés. C'est ainsi que Selkirk s'était d'ailleurs retrouvé dans cette cellule. Lorsque leur nombre approchait une centaine, à une date précise semble-t-il, se déroulait un tournoi entre tous les prisonniers. Le vainqueur, bénéficiant de « l'infinie miséricorde » de l'Empereur Gracian, pour lequel le dit tournoi était organisé, pouvait retrouver les siens, rentrer chez lui, avec armes et armure. Les perdants trouvaient un habitat pérenne dans une fosse commune non loin, et offraient leurs biens à l'armée graciane.

« Ainsi, on te force à survivre, parmi des hommes que tu devras tuer, et qui devront te tuer, pour être bien sûr que nulle association ne voit le jour. On ne fait pas confiance à celui qui peut vivre grâce à notre trépas. Les gardes nous laissent nous entraîner, mais ils ne nous craignent guère compte tenu de leur nombre. On dit que pour un prisonnier, dix gardes se trouvent dans l'enceinte. »

« Je comprends. Pourquoi me dis-tu tout ça ? »
« Que veux-tu dire ? »
« Au moins j'en savais, au plus tu pouvais tirer profit de la situation. »
Lhadhaniel laissa passer un long silence, glissa une nouvelle fois ses yeux vers le filet de lumière, et soupira :
« J'ai besoin de croire à nouveau en l'humain. Cet endroit t'avilit plus que tu ne peux l'imaginer. Et le simple fait que tu poses cette question me laisse penser que tu es plus digne de confiance que les six autres. Ils sont incapables de le comprendre, mais on a tout à gagner à s'allier. »
« Je ne comprends pas. »
« Quand chacun est poussé contre l'autre, on a vite l'avantage à être deux. »

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Eriengaal
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Re: [bghumain] Selkirk Le Rouge

Message par Eriengaal » sam. 13 avril 2013 à 07h47

Le chahut provenant des cellules alentours commençait à se faire entendre. Chacun manifesta, d'une manière ou d'une autre, qu'il l'avait entendu. Il y a quelques jours encore, ces maigres repas glissés par la minuscule trappe sous la porte auraient annoncé la lutte, mais plus maintenant. Le premier jour, Lhadhaniel et Selkirk avaient confisqué les repas, les deux compères se frayant un chemin jusqu'à la porte à coup d'épaules avant que le chevalier ne réquisitionne tous les plats pendant que son acolyte le couvrait. Les huit hommes se battirent comme des chiffonniers deux heures durant, mais les deux experts de la parade tinrent bon, protégeant leur précieux jusqu'à ce que certains des prisonniers, déjà plus faibles, n'abandonnent, un, puis un second. Restaient Alcen, le fondu de l'exercice, les deux bretteurs à la cuillère en bois, répondant aux noms d'Eltar et Synodon, ainsi que l'orc Surak, qui dormait lors de l'arrivée de Selkirk. Celui-ci, les avant-bras bleuis par les coups répétés, qui plus est sur sa plaie à l'avant-bras, tenait toujours bon, malgré son triste état.
Lhadhaniel prit sa voix la plus profonde :
« Ecoutez-moi ! Ne voyez-vous donc pas ce qu'il se passe ici ? On nous affaiblit, on nous prive, et on nous pousse à nous battre comme des chiens pour quelques vivres ! Nous pouvons tous manger ! », il répéta, plus fort, en insistant sur chaque syllabe, « Nous pouvons tous manger ! Les forces que nous laissons à nous battre pour un peu de pain ou de soupe, nous pourrions les économiser, et ainsi souffrir bien moins de la faim. Pensez-vous qu'aucun de nous se renforce, dans cette lutte perpétuelle pour sa survie ? Pensez-vous augmenter là vos chances de rentrer chez vous ? Tant que certains d'entre nous mourrons, d'autres, moins frêles, moins affaiblis par la privation, arriveront, nous privant de ces repas pour lesquels nous nous battons comme des chiens. Vous voulez vous offrir le luxe de pouvoir espérer survivre ? Nous n'avons qu'un moyen d'œuvrer à cela. En faisant exactement ce que les gardes ne veulent pas que l'on fasse. En œuvrant ensemble. », il plongea son regard, toujours vert mais différent, plein de détermination, de conviction, dans les yeux de Surak, « Nous pouvons tous manger. »
« Je ne partage pas avec les faibles et les orcs », répondit sèchement Alcen, avant d'envoyer son poing, une nouvelle fois, vers Selkirk. Le Rouge se protégea prestement, mais, à sa grande surprise, ne sentit pas d'impact. Il baissa un instant sa garde, pour voir le poing d'Alcen retenu fermement par l'orc, qui les dépassait tous de plus d'une tête.
« Tu partageras avec moi. »
Le regard mauvais, l'humain se débattit, mais l'orc le repoussa avant de se placer devant Selkirk, tel un rempart de muscles. Eltar et Synodon se regardèrent, hésitants, puis baissèrent à leur tour leurs gardes. Les trois abandonnateurs observaient la scène dans un silence mêlant espoir et crainte. Alcen, isolé, n'eût d'autre choix que d'adhérer. Les huit hommes s'assirent en cercle autour du modeste repas, et le partagèrent en silence. L'animosité était encore palpable, mais déjà, le lendemain, Surak prit sur lui de raconter sa capture. Dès lors, chacun, lentement, apprit à considérer ses compagnons de cellule, non plus comme des ennemis, mais comme des êtres humains à part entière. Si tous tâchaient de continuer à s'entraîner, les efforts consentis chaque jour étaient désormais bien moindres, et Synodon eut tôt fait de montrer son ingéniosité, en disposant un piège dans la lucarne, grâce à un peu de pain qu'il avait gardé, il parvint à capturer de temps à autres, des pigeons dont la cuisson à la torche agrémentait si peu fut-ce le repas.
Toutefois, nul n'oubliait le funeste épilogue qui attendaient chacun. L'évasion, tous y avaient pensé, mais on ne s'enfuyait pas d'Atareus. On mourrait, ou l'on rentrait.
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