[bgelfe] Ulinel

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[bgelfe] Ulinel

Message par Eriengaal » jeu. 2 mai 2013 à 18h23

Nom : Niveld
Prénom : Ulinel
Titre : Barde
Age : 436 ans (et demi)
Sexe : Mâle. Enfin, elfe quoi.
Race : Elfe.

Métier : Chansonnier, Barde, Musicien, Artiste.
Compétences : a une voix d'or
Combat : Se défend à peu près avec une épée si nécessaire.
Magie : Son talent, c'est déjà de la magie.

Métamorphoses : /

Alignement : Chaotique bon
Langues parlées : Commun, Elfique, des notions vagues d'orc et de nain.

Description physique :
Ces cheveux longs sont d'un blond éblouissant, mais à leurs racines se distinguent quelques mèches cuivrées. Son visage fin révèle un air triste qui envoûtant, on l'imagine dès le premier abord d'une profonde gentillesse. Son front porte un tatouage mystérieux dont il révèle difficilement la nature. Il n'est pas très grand, et passe facilement inaperçu hors de ces tours de chant.

Caractère :
Il est d'un tempérament plutôt prudent, il a du apprendre à l'être en tant qu'elfe aimé et aimant une sombre. Il sait quand passer inaperçu, et ne se fera pas remarquer s'il sent du danger. Dans ses relations sociales, il est avenant, courtois, mais donne difficilement sa confiance. S'il sent de l'animosité en face, il fera tout pour éviter le conflit. Il s'est déjà fait passer pour l'esclave de son aimée, lorsque la situation l'imposait.


Situation financière : Une éternité de bohème
Comportement social : Courtois, mais pas naïf. Il sait se méfier des siens et des sombres surtout.
Type d’éducation reçue : Religieuse.
Popularité et/ou influence : Connu dans les cercles artistiques.
Pensée politique : S'en fout comme de l'an 40.

Croyances : ruinées par la folie de sa mère, elle-même religieuse. Il ne renie pas l'existence des Dieux mais pense qu'ils rendent fous les mortels.


Relations extérieures :

Elfes : Défiance
Humains : Amitié
Kamaels : s'interroge sur leur tempérament artistique
Nains : Amusement
Orques : les juge selon l'individu
Sombres : Méfiance
[Veuillez mettre ici une citation de votre choix, si possible d'un auteur célèbre, qui vous fera voir en moi un garçon cultivé, pertinent, drôle et un poil rebelle]

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Re: [bgelfe] Ulinel

Message par Eriengaal » jeu. 2 mai 2013 à 18h23

La jeune humaine regardait Ulinel avec émerveillement. Cette voix cristalline, sortant de ce corps gracile qui quelque minutes auparavant, avait conquis l'assemblée en chantant un air entraînant, semblait accompagnée de mille instruments, alors même que le barde était seul.
A la fin de la représentation, l'auditoire qui s'était rassemblé sur la place offrit un applaudissement nourri au chanteur en hommage à son talent. Seule la jeune humaine, juste devant l'elfe, n'offrit pas ce présent. Elle était comme hypnotisée par cette voix, belle, douce, mélancolique, la touchant au plus profond d'elle, comme si cette voix s'était directement adressée à son âme, passant tout naturellement outre les masques que chacun porte pour se protéger du monde.
Alors que l'artiste s'apprêtait à partir, Ifada le prit à part, brûlant de connaître un être pouvant la toucher à ce point.

Leur discussion fut des plus courtoises, et cela détendit la jeune fille qui demanda :

"Vous avez toujours chanté?"

Le visage fin et glabre d'Ulinel se laissa gagner par un sourire, empli d'une immense détresse.
"Cela fera 348 ans sous quelques jours..."
L'humaine leva haut les sourcils
"Eh bien... pour une si ancienne date, voilà qui est précis..."
"C'est la date à laquelle j'ai rencontré mon aimée..."
"Elle est avec vous en Heine?" Demanda l'humaine
Ulinel leva ses yeux au ciel et commença après quelques secondes d'un terrible silence, sa voix s'éleva tout doucement pour compter à l'humaine son histoire.
La mère d'Ulinel était prêtresse d'Eva, crainte et respectée, même au sein de sa famille, et même par l'homme qui lui avait voué sa vie, lui-même prêtre d'Eva.
Elle avait choisi pour destin à son fils aîné de suivre cette même voie, et cela ne souffrait aucune discussion. Ulinel avait toujours été sage et obéissant, et n'imaginait pas un destin autre que celui que sa mère avait choisi pour lui. A l'occasion d'un pèlerinage au Jardin D'Eva en compagnie de moults combattants devant assurer la sécurité des acolytes de la Déesse, Neldenea, la mère d'Ulinel, fit envoyer son fils au coeur de la cité du sud, bien loin de leur village natal. Ulinel partit donc à pied, en compagnie d'un petit groupe de théologiens. Après plusieurs jours de marche, le petit groupe arriva dans la cité de Gludio, où une pause d'une nuit était prévue. C'est là, que son attention fut attirée par un son rythmé étrange provenant d'une ruelle sur sa gauche.
Délaissant ses compagnons de pélerinage, l'elfe tourna la tête et s'insinua dans la ruelle, hésitant, avec discrétion, mais comme hypnotisé. Le spectacle le laissa sans voix.

Quelques personnes, orcs, nains et humains mélangés, étaient rassemblés autour d'un petit groupe de musiciens. Un nain, viole à la main, se démenait avec entrain, pour offrir une mélodie endiablée, tout en tapant du pied pour marquer le rythme, que ponctuait avec force le heurt d'épais bâtons de bois sur les percussions faites de peaux que martyrisait l'orc assis derrière le nain. Il était amusant de constater que l'orc ainsi installé faisait la taille de son compagnon aux cordes. Mais Ulinel n'y prêta guère attention. Tout ce qu'il vit, ce fut Elle. Devant ses yeux ébahis, telle une corde vibrant au rythme imposé par l'orc et le nain, une sombre se mouvait avec une grâce qu'il n'avait encore jamais perçue chez le moindre danseuse elfe. Autour d'Elle, d'autres dansaient, mais de toute évidence, c'est Elle qui faisait le spectacle. Il resta ainsi figé peut-être 10 secondes, peut-être un quart d'heure, à La regarder danser.
Elle, les yeux fermés, ne semblait pas considérer quoi que ce fût autour d'elle. Sa peau bleutée habituée à danser au soleil brillait, l'effort la faisant légèrement transpirer, rendant son épiderme à peine humide, et collant de petites mèches de cheveux blancs le long de ses tempes. Son corps semblait totalement élastique, et il était surprenant de voir à quel point ses mouvements de hanches, de bassin, d'épaules semblaient découler naturellement de la musique, comme si la belle sombre était reliée aux mouvements des bras de l'orc, qui, visiblement, imprimait le rythme du trio.
Ulinel resta ainsi fasciné, ému, admiratif. C'est à ce moment-là que la sombre ouvrit les yeux, posant immédiatement son regard sur le pâle, comme si une voie immatérielle lui imposait de voir son admirateur... Tout en continuant sa danse langoureuse et frénétique, ses yeux restèrent fixes dans ceux du pâle et pour tous deux en cet instant, tout disparut.
Comme trop faibles pour affronter la force de l'instant, les gens autour peu à peu disparurent, comme happés par la flammes des 2 coeurs s'embrasant. Le ciel à son tour se vit disparaître, tout comme les maisons, la rue, le puits tout proches, les musiciens, seule la musique demeurait témoin de l'idylle naissante. Elle, lui, ses mouvements, sa beauté, sa grâce, ses cheveux dansant au fil de la mélodie, ses yeux, son regard, splendide, épris, émouvant, qui n'aurait su le quitter.
Tous deux vivaient là, sans même s'en rendre compte, l'instant le plus magique de leurs vies.
Comme un charme retombant, la fin de la musique, et donc, le début des applaudissements nourris des quelques danseurs extirpèrent le pâle et la sombre de leur rêve commun.
Le nain salua, apparemment ravi de la prestation, la foule, alors que l'orc, toujours assis devant ses percussions, applaudissait les danseurs en retour de l'hommage qu'ils rendaient aux musiciens.
"Danseurs, danseuses, n'oubliez pas les musiciens !!" s'écria le nain, lança un chapeau retourné devant lui, avant d'ajouter : "et notre magnifique danseuse Caresse !!"
La musique repartit, sans que le doux regard noir de la sombre n'ait quitté les yeux de saphir d'Ulinel. Caresse... Tel était dont le nom de sa belle...
Comme les danseurs reprenaient leur gesticulation, la belle sombre traversa l'assemblée, se plantant devant Ulinel, et lui tendit la main :

"Es-tu de ces pâles qui refuseraient une danse à une sombre à cause de sa peau?" demanda-t-elle dans une sourire plein d'espoir.

Tout ce qu'on avait toujours appris à Ulinel, la mesquinerie de ses "cousins", la haine qu'il fallait leur vouer, la retenue indispensable en public, le jugement d'Eva, tout vola en éclat, comme il entendait son coeur répondre à sa place :
"Je mourrais plutôt que de me priver d'un tel bonheur, Caresse."
''Je me nomme Ishkara. Caresse est mon nom de scène. Les deux sont tiens, à cet instant.''


Ils dansèrent ensemble, et naquit le plus bel amour que leur monde n'ait jamais connu, ils en étaient convaincus.
Bien vite, Ulinel se lia d'amitié avec Koltor l'orc et Gremlishen le nain, oubliant tout du jardin d'Eva, de sa mère, et de sa prétendue foi en Eva que sa mère lui avait imposée. Ishkara partagea sa passion de la musique avec Ulinel comme ils partageaient leur amour, et bien vite Ulinel s'avéra bénéficier d'une voix hors du commun, une bijou de fluidité pouvant atteindre des aiguës ou des graves avec la même aisance. Ulinel, ébloui par la magnificence de ce qu'il vivait, décida de délaisser sa famille, qui n'aurait jamais reconnu une telle union, et la voie d'Eva, pour ceux qui l'adoptait sans lui demander d'être tel qu'ils voulaient le voir, le laissant libre de choisir sa voie, aussi décida-t-il que sa voie serait sa voix.

Maintes années durant, il accompagna le petit groupe dans ses pérégrinations dans les diverses villes du continent, visitant cent et mille lieux incongrus, venant offrir leur art aux colombs des terres les plus reculés, comme aux citadins de Giran et Aden. Les premiers temps, Ulinel n'osait pas accompagner ses amis de sa voix lors de leurs représentations, puis il commença à jouer de sa voix, sur les mélodies du nain, sans que la moindre parole fut prononcée, juste un han dansant sur une musique. Il lui fallut un an pour acquérir la confiance en lui nécessaire pour donner de la voix, et commença à écrire avec Ishkara des paroles plus proches d'un culte à l'amour que toute autre chose.

Après plusieurs années de tournées, le petit groupe commençait à connaître une certaine notoriété, et devait offrir une représentation dans Heine. Ils installèrent leurs roulottes à l'entrée de la cité, et Ulinel fut prit par le désir de visiter la cité. Ishkara se joignit à lui, mais Koltor et Gremlishen déclinèrent l'invitation, l'un étant préoccupé par l'entretien des peaux de ses percussions et l'autre désireux de mettre à jour la trésorerie amassée par le groupe au cours de leurs diverses représentations.

Ishkara et Ulinel avaient appris au fil du temps que pour protéger leur amour, il valait mieux selon les villes ne pas se montrer trop démonstratifs l'un envers l'autre, mais Heine n'était pas de celles-là, bien qu'à influence elfe. Ils visitèrent les quais, se souvenant, dans les bras l'un de l'autre, des voeux d'amour qu'ils avaient échangés, avec pour seule compagnie leurs 2 amis et les marins du port de Rune, sur un bateau qui naviguait jusqu'au port de la cité de Giran.

"Baignons-nous !! " lança Ishkara, qui prit Ulinel par la main, joignant l'acte à la parole, pour s'isoler dans une petite crique non loin. Ils se mirent à nu, et se jetèrent dans l'eau fraîche d'Heine. Au bout de quelques heures, ils se décidèrent à sortir de l'eau et par paresse, Ishkara demanda à Ulinel de bien vouloir aller leur chercher un strider, avec ce regard qui faisait qu'il ne pouvait rien lui refuser.

Il l'embrassa, lui dit son amour, et se mit en route.

Il aurait pu aller chercher un des strider leur servant à tracter les roulottes, mais il préféra en louer un.
Alors qu'il faisait la queue, une voix bouleversée s'éleva derrière lui :

"Ulinel.... mon... mon fils? c'est bien toi???"

Il se retourna très lentement, presque paralysé par la stupeur. Son père se tenait là, face à lui, les yeux déjà rougis par les larmes. Il laissa tomber les ouvrages qu'il venait de quérir à la bibliothèque d'Innadril pour s'effondrer dans les bras de son fils.
"Je te croyais mort... Au cours de ce pèlerinage... comment as-tu survécu aux brigands?"

Ulinel resta coi.

"Je m'en fiche... tout ce qui compte... c'est que tu sois là. Si tu savais... comment as-tu survécu toutes ces années?"

"Je... chante, papa."

"Dans une chorale lyrique?"

"Pas tout à fait... Sois sur la place de la cité, demain soir. Je te montrerais."

Son père lui expliqua qu'aucun des acolytes d'Eva en visite au jardin n'étaient revenus, que la plupart avaient été retrouvés égorgés dans leur campement au sud de Floran, l'étape qui devait suivre Gludio. On ne savait pas ce qu'il était advenu des corps manquants.
Ulinel lui dit simplement qu'il avait perdu sa foi en Eva, et qu'il avait préféré partir. Les événements lui avaient donc, sans qu'il le sache, donner raison.

Tout était clair dans la tête d'Ulinel. Il était plus heureux qu'il ne l'aurait jamais été en respectant les choix de sa mère.

(unfinished Sympathy)
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