[bgsombre] Nalvene

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Nalvene
Elpy
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[bgsombre] Nalvene

Message par Nalvene » lun. 6 mai 2013 à 13h18

Nom/Matricule : Desh’Ishtar
Prénom/Nom de code : Nalvene
Surnom : La tisseuse
Titre : -
Age :115 ans
Sexe : Femme
Race : Sombre

Métier : Créatrice d’objets éphémères
Compétences : Magie simple, ornementale
  • Combat : -
    Magie : -
Métamorphoses : -

Alignement : Neutre
Allégeance au Dragon : Valakas
Langues parlées : Sombre et Commun

Description physique : Pas grand-chose de spécial à dire, de grandes griffures dans le dos suite à sa chute étant jeune, qui pourrait se confondre avec des marques de grandes griffes.
Caractère : Jeune femme un peu insouciante.
Autres : Fais d’étranges cauchemars de temps en temps… qui sait si ils vont s’estomper ou s’accentuer ?

Situation financière : Plutôt pauvre
Comportement social : classe populaire
Type d’éducation reçue : Education sombre de base, mais en a oublié une bonne partie.
Popularité et/ou influence : -
Pensée politique : libre penseuse

Croyances :
  • Einhasad : ça c’est aux humains
    Gran Kain : ça aussi, mais pas seulement
    Eva : ça c’est aux elfes, je crois que j’ai un différend avec
    Shilen :ça c’est notre mère à tous
    Sahya : Elle je sais pas
    Pa’agrio :ça c’est aux orcs, il ressemble un peu à Valakas
    Maphr :ça c’est aux nains

Relations extérieures :
  • Elfes :Je crois que je dois les haïr, mais je ne sais plus pourquoi. Peut-être que je pourrai m’en rappeler par la suite.
    Humains : Ils sont nombreux, il vaut donc mieux ne pas trop se les mettre à dos. A part ça je n’en connais pas personnellement.
    Kamaels :J’ai cru comprendre qu’ils sont assez fort et rapide… mieux vaut ne pas les embêter.
    Nains :Pas très grand et souvent utile. Mieux vaut bien s’entendre avec eux.
    Orques : Très fort et plus grands que moi… à ne pas embêter.
    Sombres :Les comme moi, à priori des amis, je verrai par la suite.
Dernière modification par Nalvene le lun. 6 mai 2013 à 13h39, modifié 1 fois.

Nalvene
Elpy
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Re: [bgsombre] Nalvene

Message par Nalvene » lun. 6 mai 2013 à 14h02

-L'histoire de Nalvene commence par un cri. Un cri dans une nuit noire, une nuit que même la lune refusait d'entendre. Le cri d'une mère qui tentait d'expulser une vie de son corps. Un cri qui dura de longues heures, car l'enfant ne pouvait sortir... une vie pour une vie. Le cri changea, moins puissant, le cri d'un enfant. Nalvene était née, sa mère s'en était allée. Le ventre de l'enfant fut entaillé comme le demande le rituel. Afin que l'enfant soit puissant, une partie des fluides furent offert au feu, le reste était offert à la sombre mère.

Nalvene appris vite à ne plus pleurer. Le bâton et le bâillon étaient de bons maîtres. Les prêtresses n'étaient pas bonnes avec elle. Si elle n'apprenait pas assez vite, elle était battue, ou enfermée, privée de nourriture ou de boisson. Nalvene appris, Nalvene souffrit, Nalvene vécu comme elle le devait. Sa vie passa ainsi quelques années.

Quelques lunes après son vingt-troisième anniversaire Nalvene put pour la première fois visiter Shel'Oloth. Sans qu'elle ne sache pourquoi, ce vide tout autour d'elle l'attira, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle enfourche la rambarde et qu'elle ne glisse dans le vide. Sa chute fut longue, elle crut qu'elle dura des années et ne se souviendra de rien jusqu'à son réveil dans l'infirmerie de la cité. On lui racontera par la suite que son corps aura été retrouvé non loin de la cité et que son dos portera à jamais les marques de sa chute.

Par la suite, Nalvene ne se rappellera que deux choses de sa chute. D'une part qu'elle lui a semblé durer des années et d'autres part deux yeux flamboyant dans le noir qui semblaient la regarder, la sonder même. Deux yeux qu'elle revoit encore aujourd'hui quand elle ferme les yeux. Deux yeux qu'elle espérait avoir oublié. Une nuit pourtant...

« Cette journée avait été épuisante. Tantôt l’entrainement physique, tantôt l’étude de la magie, Nalvene n’avait qu’une hâte, celle d’aller se coucher au plus vite. Le soleil quant à lui venait tout gentiment mourir sur l’horizon, son sang se rependant dans le ciel tandis que sa lumière s’affaiblissait. La nuit salvatrice arrivait bientôt, c’était le signe de la fin des cours. Plus que le repas… et elle serait libre de faire ce qu’elle voulait.

La cantine était grande, les tables s'étirant sur toute la longueur de la salle afin d'accueillir tous les membres de la génération de la prochaine nuit. Nalvene conta les tables, comme à son habitude, afin de trouver la table à laquelle elle aimait se placer, entourée de ceux qui étaient le plus proche d'elle. Elle s'assit aux côtés de Jartiss, un jeune sombre agile dont la vitesse et la précision faisait l'admiration de ses professeurs. Par ailleurs, dans une lune allait se dérouler un concours entre les différentes académies et Jartiss était leur espoir. En face d'elle se trouvait Mai'tesh, une jeune sombre qui partageait ses cours de magie, dont la beauté rivalisait avec la paresse et qui ne parvenait à passer ses classes que grâce au temps qu'elle consacrait au plaisir de son professeur. Une parfaite petite intrigante qui savait déjà profiter des faiblesses de ses supérieurs. Ils n'étaient sans doute pas parfait, mais ils aimaient à passer un peu de temps entre eux.

Nalvene passa à la bibliothèque après le repas, accompagnée de Mai'tesh. Celle-ci savait de source sûre que le lendemain allait se dérouler un test surprise et en a averti Nalvene durant le repas. Malgré cette éprouvante journée, le repos allait devoir attendre. Elles mirent plusieurs minutes à trouver le livre qui les intéressait tant la bibliothèque était grande. Chacune pris un ouvrage et allèrent étudier l'une à côté de l'autre. La bibliothèque était vide à cette heure tardive. Si la lecture d'ouvrage était toujours autorisée, peu d'étudiants souhaitaient encore étudier après la fin des cours.

Nalvene s’accouda sur la table, prenant sa tête entre ses mains pour la soutenir. Elle était lourde… si lourde. Elle commença à parcourir l’ouvrage tant bien que mal, lisant attentivement page après page, revenant quelques pages en arrière pour mieux saisir une notion qu’elle n’avait pas encore bien comprise, reprenant la lecture d’une page quand elle se rendait compte que son esprit s’était perdu à vagabonder. Ce n’est qu’à la vingt-troisième page que les caractères commencèrent à changer, elle avait beau lire et relire la phrase qui se trouvait dans le livre, elle ne parvenait pas à en saisir le sens. Elle se rendit alors compte qu’elle était trop fatiguée pour continuer la lecture. Elle se retourna alors vers Mai’tesh pour lui indiquer son intention d’aller dormir, mais celle-ci était visiblement déjà partie, sans mot dire, sans la déranger dans sa lecture. Elle ferma donc l’ouvrage et se leva.

C'est à ce moment qu'elle la sentit pour la première fois, une présence dans la bibliothèque, quelque chose de puissant... de magique et de malsain, quelque chose de cruel qui voulait du sang. Elle sentit la peur au fond de son ventre, la sueur commença à perler de son front. Cette chose était-elle là pour elle ? Pourquoi quelqu'un lui en voudrait-il ? Elle se leva et commença à marcher dans la direction opposée à la présence, s'engageant dans un couloir qu'elle ne connaissait pas. La présence la suivait, c'était certain maintenant, la présence était là pour elle. Nalvene commença à courir dans le couloir, des larmes coulant sur ses joues. Elle avait peur... et elle ne voulait pas mourir. Elle essaya de courir, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, impossible de s'exprimer.

Le couloir devint plus grand, elle reconnaissait le hâle d'accès aux cuisines. Dans la cuisine elle serait en sécurité, la lourde porte pouvait se fermer et la présence ne pourrait plus la suivre. Oui, c'est cela qu'elle devait faire, courir aussi vite qu'elle le pouvait et s'enfermer dans la cuisine jusqu'à ce que la présence disparaisse, s'en aille, retourne d'où elle venait. Le couloir était long, tellement long qu'elle crut courir des années durant. Elle arriva devant la grande et lourde porte qui devait la protéger, celle-ci s'avéra fermée, impossible pour elle de l'ouvrir... elle était acculée et la présence se rapprochait.

Aucune lumière dans le couloir, les torches s'éteignaient une à une. Impossible de voir celui qui s'approchait d'elle. Elle se colla contre la porte, peut être que la présence ne la remarquerait pas ? Peut-être qu'elle pourrait survivre ? Elle sentait la présence, au coin du couloir. Elle entendait une respiration, elle sentait l'air froid comme la mort qui s'échappait de la créature pour arriver jusqu'à elle. Elle vit deux yeux, deux flammes dans le noir qui la perçaient, qui la transperçaient, qui la sondaient. Elle sentit son dos, la douleur, comme si les plaies étaient rouvertes. Elle entendit son nom venir de la créature qui se trouvait devant elle, elle l'appelait, elle lui rappelait qu'elle lui avait échappé une fois déjà et qu'elle lui était due. Elle entendit son nom, encore et encore.

Nalvene se réveilla, Mai'tesh était à ses côtés, lui intimant de se taire. Elle lui expliqua qu'elle s'était mise à hurler au milieu de la nuit, sans raison et que sans son intervention elle aurait goûté au bâton. Pas de créature... il ne s'agissait que d'un rêve. Mais alors pourquoi avait-elle si mal à sa cicatrice ? Et pourquoi le lit s'était couvert de son sang ? Elle ne dit rien et cacha sa douleur les jours suivants.

Au matin, devant la cuisine, les restes de Dar'Kar avaient été retrouvés, planté par ce qui devait être une lame ? Ou une griffe peut-être ? Les responsables occultèrent ce qu'ils ne voulaient voir et en conclurent à un règlement de compte. L'histoire ne fut jamais divulguée et Nalvene ne fit jamais de lien avec cet événement. »

Des nuits comme celle-ci, Nalvene en vécu encore quatre autres avant sa majorité, tous les vingt-trois ans, à quelques lunes d'intervalle. Elle sera réveillée à chaque fois par Mai'tesh qui lui évitera le bâton, à chaque fois sa couche sera tachée de son sang et à chaque fois un jeune étudiant sera retrouvé mort le lendemain. Quoi qu'il en soit, Nalvene n'en parla jamais à personne, craignant qu'on la prenne pour folle et qu'elle soit exécutée, se promettant malgré tout de trouver les réponses à ses questions... réponse qu'elle ne trouva pas à la bibliothèque... ailleurs dans le monde ? Peut-être.

Malgré ses souffrances et malgré ses visions, Nalvene découvrit rapidement son don pour la magie. Elle apprit avec les autres étudiants à modeler le vent selon leurs envies, afin qu'il devienne une arme. Mais rapidement Nalvene y vit une autre utilité. Si celui-ci pouvait blesser... alors il se devait d'avoir une forme de solidité. Si tel était le cas, pourquoi ne pourrait-elle pas utiliser le vent comme ustensile ?

Nalvene devint dès lors très assidue en cours de magie, étudiant du plus près qu'elle le pouvait les invocations qui permettaient la manipulation du vent. De plus, dès qu'elle le pouvait, elle s'isolait et s'entraînait alors à faire apparaitre un nuage de vent entre ses mains, avant d'essayer de le modeler.

Elle mit quelques années avant d’arriver à modeler vraiment le vent, à lui donner une forme propre. Elle mit plus de temps encore à parvenir à le rendre solide et utilisable. Quelle ne fut pas la surprise de Jartiss quand il la vit manger pour la première fois avec des couvert entièrement fait de vent. Malheureusement, son but n'était pas encore atteint. Les créer était chose simple, les modeler demandait une intense concentration... mais les faire durer, cela elle n'y arrivait pas encore. Elle devait se concentrer intensément pour que les objets conserve leur forme et dès le moment où elle s'arrêtait de se concentrer... alors l'objet disparaissait. Elle dépensait donc beaucoup d'énergie pour pas grand-chose. Il lui fallait trouver comment maintenir les objets plus longtemps. De plus, un autre problème se posait. Si de créer des couverts... ou même une assiette ne lui posait que peu de problèmes, il lui était encore impossible de créer quoi que ce soit de plus grand qu'un siège.

Ce n'était déjà pas si mal il était vrai, mais pour se créer sa propre maison, il y avait encore beaucoup d'apprentissage à avoir et malheureusement, sa majorité approchait et avec elle, la fin de ses études. Il allait lui falloir trouver, apprendre et comprendre la suite par elle-même.

Elle travailla si bien qu'on lui indiqua qu'elle pourrait quitter l'académie pour sa cent-quinzième année. Elle fut mi-ravie, car elle allait enfin pouvoir découvrir le monde, mis déçue, car elle avait fini par apprécier ce cadre d'étude, et cette bibliothèque de savoir. Elle prépara donc ses bagages et il lui fut fourni un lit de camp pour pouvoir débuter son aventure.

Sa première nuit fut froide, glaciale même. Malgré la température, Nalvene parvint à s'endormir. Le lendemain matin, Mai'tesh sera retrouvée aux abords de l'académie, tranchée en deux et la couche de Nalvene sera rouge de sang. Cette nuit-là, Mai'tesh n'aura pas réveillé Nalvene et cette nuit-là, Nalvenne aura senti la présence plus proche que jamais, jusqu'à sentir sa griffe la traverser de part en part, emportant avec elle une partie des souvenirs de la sombre qui, elle, n'avait rien demandé.

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