[bgelfe] Thetys

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Maya
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[bgelfe] Thetys

Message par Maya » mar. 25 juin 2013 à 13h35

Nom/Matricule : Volardi
Prénom/Nom de code : Thetys
Surnom : Aucun
Titre : Aucun
Age : 164
Sexe : Féminin
Race : Elfe

Métier : Artiste, jongleuse
Compétences :
  • Combat : Compétences très limitées
    Magie : Jongle avec de l'eau, ce qui peut parfois servir en combat.
    Autres : Chante, joue du luth
Métamorphoses :Aucune

Alignement : Neutre bon
Allégeance au Dragon : NC
Totem : NC
Langues parlées : Commun, elfique.

Description physique : Un regard rieur, bleu turquoise. Des pommettes roses, des joues rebondies. Une grande bouche, toujours prête à sourire. Des cheveux d'un blanc aux reflets rouges, soigneusement lissés et savamment attachés, entremêlés de tresses et de perles.
Une silhouette plutôt élancée, assez commune, mais gracieuse. Des tenues simples, mais élégantes, mettant en valeur sa minceur. La peau tannée par une vie au grand air. Une voix assez grave, mélodieuse et chaleureuse.
Caractère : Calme, posé, un peu rêveur, chantonne souvent sans s'en rendre compte en faisant autre chose.

Situation financière : Moyenne basse.
Comportement social : A tendance à faire confiance d'emblée aux gens qu'elle rencontre.
Type d’éducation reçue : Bonne éducation religieuse, dispensée par des prêtres d'Eva. Sait lire, écrire, compter.
Popularité et/ou influence : Aucune
Pensée politique : Aucune

Croyances :
  • Einhasad : Déesse des humains, mère d'Eva.
    Gran Kain : Père d'Eva.
    Eva : Ma déesse. Je l'honore chaque matin.
    Shilen : Elle nous a créés, mais mieux vaut éviter son peuple.
    Sahya : Le protecteur de nous autres, nomades. Nous le respectons et l'honorons.
    Pa’agrio : Le dieu des orcs, et du feu. Mieux vaut éviter ses fidèles, mais ils ne sont pas tous maléfiques.
    Maphr : Déesse des nains.
Relations extérieures :
  • Elfes : Je me sens à l'aise avec eux, c'est mon peuple.
    Humains : Je me sens à l'aise avec eux, bien que je ne connaisse pas très bien leur peuple.
    Kamaels : Je pense que c'est un mythe, une légende de vieux.
    Nains : Je me sens à l'aise avec eux, tant qu'on ne parle pas de négociations commerciales
    Orques : Faut s'en méfier, mais ils ne sont pas tous mauvais.
    Sombres :Faut s'en méfier aussi, plus encore que des orques !
Dernière modification par Maya le mar. 25 juin 2013 à 14h30, modifié 1 fois.

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Re: [bgelfe] Thetys

Message par Maya » mar. 25 juin 2013 à 13h37

J’aime l’eau. C’est ce qui me définit en tant que personne. L’eau m’emplit de joie. Quand j’ai froid, elle me réchauffe, si j’ai chaud elle me rafraîchit. Je ne connais rien de plus beau, ni de plus extraordinaire, et pourtant de si commun.

Je suis née un soir de pluie torrentielle, ce qui explique peut-être cette attirance. J’aime croire que l’eau elle-même a souhaité me baptiser dès ma venue au monde. La roulotte fuyait, à l’époque. L’eau devait se déverser autour de nous, tomber dans des seaux, des cruches, des casseroles avec un tintamarre métalliques à faire pâlir un chevalier en armure de plates. Je me souviens, petite, avoir regardé cette eau tomber du ciel à travers les trous du toit, maladroitement comblés avec de la paille.

La troupe Badour, à l’époque, ne roulait pas sur l’or. Il faut dire que nous n’étions pas nombreux. Mes parents avaient fondé cette troupe ambulante avec un autre couple d’amis, des humains. Ils dressaient des chats, et avaient monté un petit numéro sans grande prétention mais amusant. Mon père, lui, était musicien. Il écrivait de magnifiques ballades, sur les épopées des temps jadis, qu’il accompagnait de son luth. Il participait au numéro que ma mère faisait avec ses licornes, en jouant des airs tantôt entraînants, tantôt lancinants, qui évoquaient des jeunes vierges attirant l’animal mystique qui se baissait alors jusqu’à toucher le sol de son humble nez.

J’ai vécu une enfance heureuse, entourée d’amour, de musique, d’émerveillements. Mes parents ne roulaient pas sur l’or, mais ils m’offraient ce qu’ils pouvaient, et cela me suffisait. Enfant, je passais de longues heures à l’ombre d’un arbre à regarder mes parents et leurs amis répéter leurs numéros, essayer d’en inventer de nouveaux, améliorant ce qui pouvait l’être. Je tressais des fleurs dans la crinière des licornes, et j’apprenais à chanter avec mon père.

Un jour, alors que je n’étais presque plus une enfant, j’allais chercher de l’eau dans un ruisseau, non loin de l’endroit où nous nous étions arrêtés pour la semaine. Alors que je me baissais pour remplir mon seau à l’endroit où le courant est vif, un tourbillon projeta de l’écume vers mon visage. Par réflexe, je tendis la main pour me protéger des éclaboussures : quelle ne fut pas ma surprise quand l’eau s’arrêta net, face à ma main, et resta là, à flotter sur place ! Passé le premier instant de surprise, intriguée, je bougeai légèrement la main, et les bulles d’eau bougèrent de même. Tendant ma paume vers le ciel, je fis un petit mouvement rapide en direction de mon autre main, tendue de même, et les bulles dansèrent gaiement jusqu’à mon autre main : je jonglais avec de l’eau !

Ravie de ma découverte, je rentrais en courant au campement, en oubliant mon seau sur la rive.
« Ada ! Ada !
- Et qu’est-c’qui s’pass’donc encor’ ? Où c’est qu’t’as fichu ton seau, j’croyions qu’tu d’vais ram’ner d’l’eau ?
- Ada, j’venions d’découvrir eun’tour d’magie qu’est tell’ment exceptionnel qu’tu vas point en rev’nir ! Viens t’en au rû ‘vec moué ! »

Mon père me suivit d’un air attendri, mais incrédule, jusqu’au ruisseau près duquel je m’agenouillai. Je me concentrai, et tentait de réitérer l’exploit, mais en vain, jusqu’à ce qu’une éclaboussure gicle en notre direction : je tendis la main et les bulles d’eau se formèrent, aussi nettement que la première fois.

« T’as vu ça, Ada ? J’pouvions jongler avec eud’l’eau ! »

Mon père en resta bouche bée. Il me regardait avec de grands yeux pendant que, ravie de ma découverte, je faisait danser les bulles en riant autour de sa tête.

« Ben ça alors, ma Thetys, ça m’en bouche un coin, pis ptêt’ même deux ! J’avions su qu’ta grand-mère, qu’est p’u parmi nous, savait faire plein d’choses avec eud’l’eau, mais j’croyions c’étoient des racontars d’mon frère qui savait ben que faire l’malin. Faut qu’tu cultives ça ! »

Sur les conseils de ma mère, qui se souvenait avoir lu quelque chose à ce sujet, je me mis à m’entraîner. Très vite, j’appris à contrôler toute eau proche, sans même avoir besoin d’éclaboussures. Je décidais donc de monter un petit numéro de jonglage aquatique : je posais deux seaux à mes pieds, et je créais dans les airs des formes volantes, des petites marionnettes d'eau qui jouaient des scénettes, des petits chevaux qui passaient devant le nez des spectateurs... Je jonglais avec des balles d'eau, comme si elles étaient en cuir. Mon père m’accompagnait au luth, et je fredonnais un petit air qui m’aidait par ailleurs à me concentrer.
Dernière modification par Maya le mar. 25 juin 2013 à 14h56, modifié 2 fois.

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Re: [bgelfe] Thetys

Message par Maya » mar. 25 juin 2013 à 15h05

Lors de notre passage dans la région d’Innadril, après notre représentation, un elfe à l’air noble et sage vint à ma rencontre.
« Bonjour, jeune fille. Puis-je te parler quelques instants ?
- Euh… Bien sûr m’sieur, mais j’m’éloigne pas d’mes parents.
- Nous pouvons rester ici. Dis-moi, j’ai vu ton numéro de jonglage aquatique, il est très impressionnant, et poétique par ailleurs. »
Intimidée, je souris sans répondre.
« Que sais-tu sur les Dieux ?
- Euh… J’sais qu’c’est Shilen qui nous a créés, nous les elfes, pis qu’elle est d’venue maléfique, et que maint’nant not’ déesse c’est Eva. Mais nous, on est des nomades, on est sous la protection d’Sahya. Enfin, c’est c’que m’dit mon père !
- Hm hm… Que sais-tu de plus sur Eva ?
- C’t’à peu près tout, m’sieur…
- Tu ne sais pas qu’elle est la déesse de l’eau ?
- Euh, non, non, on m’a jamais rien dit là d’ssus !
- Hé bien je te le dis. Eva est la déesse de l’eau. C’est elle qui t’a accordé ce superbe don que tu as. Je pense que tu devrais l’en remercier, et l’honorer, pour qu’elle t’accorde peut-être d’autres faveurs. Combien de temps restez-vous dans la région, ta famille et toi ?
- C’not’ deuxième jour, on va rester encor’ quat’cinq jours, pis on va r’partir en direction d’Giran.
- Passe me voir demain matin au temple d’Eva, près de la place principale de la ville. Je t’enseignerai les rudiments du culte d’Eva. Demande à voir le grand prêtre d’Eva.
- Euh… Faut que j’demande l’autorisation à mon père, mais j’pense qu’ça’d’vrait aller !
- Bien. Si ton père veut venir avec toi pour se tranquilliser, il peut. A demain. »

Le lendemain, je me rendis au temple avec mon père. Nous dûmes demander notre chemin, car nous n’étions jamais entré dans la ville : mes parents se sentaient mal à l’aise dans les grandes villes, et préféraient se ravitailler dans les petits villages comme Floran. Nous finîmes par arriver devant le temple, et nous entrâmes, intimidés par tant de splendeur. Au centre de la salle, une immense statue représentant une femme entourée de spirales d’eau me fascina immédiatement. Je lui trouvai un air à la fois majestueux et compatissant. Je restai là, immobile, pendant que mon père s’adressait à un des prêtres pour demander une audience avec le grand prêtre d’Eva. Il revint vers moi pour patienter, le temps que le message parvienne au grand prêtre.
« L’est belle, hein ? » me chuchota-t-il. J’acquiesçai en silence. Il resta là, près de moi, sa main sur mon épaule, et nous regardâmes ensemble cette sublime statue, nous laissant pénétrer de l’admiration que nous ressentions.

« Monsieur Volardi ? »
Nous nous retournâmes d’un seul mouvement en direction de la voix. C’était l’elfe qui m’avait parlé hier soir. Il nous invita à le suivre et nous guida jusqu’à son bureau, puis nous invita à nous asseoir.

« J’ai souhaité discuter avec votre fille, Monsieur Volardi, car je pense qu’il est important que son éducation religieuse soit complétée. Le talent qu’elle détient lui a, de toute évidence, été accordé par Eva, notre bien-aimée déesse, qui a en charge notre peuple, mais également l’élément aquatique que votre fille affectionne tant. Aussi, il me semble qu’il est important qu’elle sache qui est Eva, et comment lui rendre un culte, afin que la déesse ne reprenne pas son don. »

Mon père acquiesçait en silence. Je ne l’avais jamais vu aussi intimidé.

« Voilà ce que je vous propose. Je peux prendre votre fille en apprentissage parmi nos jeunes apprenties prêtresses. Bien sûr, elle n’apprendra pas les mêmes choses : elle ne veut pas devenir prêtresse, il me semble. Mais elle aura une éducation religieuse basique chaque matin, et je la confierai, en apprentissage privé, à une de nos professeurs qui maitrise elle aussi l’art aquatique, et pourra lui apprendre à le contrôler. Car son pouvoir, s’il n’est pas consciemment dirigé, pourrait un jour devenir dévastateur. Qu’en pensez-vous ? »

Mon père me regarda. J’avais écouté avec attention le discours du prêtre, et ce que j’avais entendu m’avait à la fois effrayée et intriguée.

« Qu’est-ce t’en penses, ma Thetys ?
- Ada... J’sais point trop. Sûr qu’j’voudrais ben savoir utiliser c’pouvoir correctement, mais j’veux point vous laisser, maman et toi, pis ma p’tite sœur qui va bientôt arriver…
- T’inquiète point pour ça. S’tu veux rester ici, on rest’ra dans l’coin. On a des économies, alors si les gens s’lassent d’not’ spectac’, on aura d’quoi viv’ quelques temps en attendant qu’t’aie fini ta formation. C’toi qui décide. »

Je regardai autour de moi, le temps de peser le pour et le contre. Le bureau était décoré avec beaucoup de goût, mais pas trop d’apparat. On entendait, tout doux, le clapotis des fontaines de la place. Tout résonnait d’une sensation de calme, de paix, de respect. Je me sentais bien, ici. La décision était prise.

Je restais 6 mois au temple d’Eva. J’enfilais chaque matin la robe bleue pâle des apprentis pour me rendre aux cours théoriques sur les différentes religions. J’écoutais attentivement, mais je me rends compte aujourd’hui que je n’ai retenu que ce qui m’intéressait : Eva, son histoire, et ce qui concerne l’eau et sa force dévastatrice ou créatrice. Chaque après-midi, Dame Uriel m’apprenait à dompter mon talent. Peu à peu, je sus utiliser l’eau qui se trouvait autour de moi, dans l’air, les plantes, les êtres vivants, pour créer mes formes aquatiques. Elle m’apprit également à utiliser ce talent en combat défensif, bien que cela ne m’intéressais guère. Je ne m’imaginais pas quitter ma famille : tout ce que je voulais, c’était pouvoir créer un numéro extraordinaire qui attirerait du public et permettrait à ma famille de vivre de mieux en mieux. Le soir, parfois, je retrouvais ma famille au coin du feu, faisait connaissance avec ma petite sœur, Thalyssa, qui venait de naître .

Ma formation toucha à son terme. Après avoir dit adieu à mes enseignants et remercié le grand prêtre, je quittai Innadril pour retrouver ma famille qui campait à l’extérieur, sur les rives de l’océan. J’étais désormais plus sûre de moi. Je commençai alors à monter un nouveau numéro, plus abouti, plus impressionnant. Les volutes d’eau volaient autour de la foule, et l’entouraient tel un mur translucide, les chevaux miniatures que je créais dans les airs devenaient des licornes grandeur nature qui faisaient la course avec celles de ma mère, je créais une bulle d’eau autour de moi qui me permettait, pendant quelques instants, de voler à un mètre au-dessus du sol. Des dragons géants survolaient les spectateurs apeurés, qui se recroquevillaient.

Peu à peu, la rumeur se répandit. Le bouche à oreilles fonctionna. Et notre petite troupe, qui s’était déjà bien agrandie, gagna de plus en plus d’argent, tant et si bien que nous parvenions désormais à faire des projets pour l’avenir.

Eva nous avait bénis, et tant que je respecterai son Saint Nom, notre vie serait joyeuse et vivace, comme l’eau fraîche d’un ruisseau de montagne.

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