[BgSombre] Syriah

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Lexie
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[BgSombre] Syriah

Message par Lexie » mar. 25 juin 2013 à 13h58

Nom/Matricule : Aucun
Prénom/Nom de code : Syriah
Surnom : La Sylphide
Titre : Aucun
Age : 93
Sexe : Féminin
Race : Sombre

Métier : Aucun
Compétences : Storm Screamer
  • Combat :
    Magie :
Métamorphoses :

Alignement : Chaotique neutre
Allégeance au Dragon : -
Totem : -
Langues parlées : Langue Commune

Description physique : Syriah est souvent peu vêtue, plus par habitude que par réelle envie. Elle a constamment une allure relativement provocante.
Caractère : A la suite d'une rencontre et du développement de cette relation, elle semble peu à peu perdre l'habitude de séduire à tout va, et se défait de ses anciennes habitudes de fille de joie.
Autres :

Situation financière : Très riche
Comportement social : Fille de joie
Type d’éducation reçue : Prostituée
Popularité et/ou influence : -
Pensée politique : -

Croyances : Ne croit en aucun des dieux.

Relations extérieures :
  • Elfes : les méprise, à quelques exceptions.
    Humains : les adore.
    Kamaels : n'en a jamais vu.
    Nains : indifférente.
    Orques : les adore.
    Sombres : indifférente, à quelques exceptions.
Dernière modification par Lexie le ven. 26 juillet 2013 à 16h31, modifié 5 fois.
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Re: [BgSombre] Syriah

Message par Lexie » mar. 25 juin 2013 à 13h59

Je n'ai jamais connu mon père. Le visage de ma mère, je l'ai oublié. Je ne me souviens que de ce froid soir d'hiver, quand elle m'a vendue à la Maison des Plaisirs de Saulter, contre une poignée d'adenas. J'avais 53 ans. J'ai été la suivante de Phoeri, la plus célèbre et demandée des Dames de Compagnie, pendant près de sept ans après cela.

J'admirai en secret cette elfe à la beauté incroyable, au charme déroutant, et au caractère imbuvable. Elle m'envoyait faire toute sorte de tâche ingrate, à toutes les heures, comme son bon vouloir, simplement pour lui faire passer le temps. Mes Sœurs, elles, apprenaient toute sorte de choses au contact des Dames avec lesquelles elles étaient. Lorsque l'on m'a dit que j'aurai l'honneur de m'occuper de Dame Phoeri, toutes mes Sœurs m'ont jalousée. Jalousie qui n'a pas duré, lorsqu'elles ont compris ce qu'était réellement la Dame la plus demandée de nos terres.

Nous étions quarante-trois Sœurs, entre 6 et 10 ans pour les humaines, et 50 à 55 ans pour les elfes, à avoir été vendue l'année où je suis arrivée.


Lorsque j'ai eu 60 ans, j'ai pu quitter le service de Phoeri. J'ai été une Petite Dame. Les hommes venaient en nombre auprès de moi : non pas parce que j'étais plus douée que mes Sœurs, mais parce que j'avais été la suivante de Dame Phoeri, et chacun voulait goûter un tant soit peu à sa grandeur. Tous ceux qui n'avaient pas les moyens nécessaires pour obtenir ses services, venaient louer les miens.

Chaque soir, je versais des larmes de souffrances, essayant tant bien que mal de calmer la douleur qui sortait par tous les pores de mon corps meurtri. Mes quelques Sœurs qui n'étaient pas dégoûtée de mon succès, m'aidaient à panser mes plaies, et à immerger le bas de mon corps dans de l'eau glacée, entre deux conseils que nous nous donnions sur ce que nous avions appris.

Cette année-là, douze de nos Sœurs sont mortes. De faim, de froid, sous les coups de nos clients. Nous n'étions plus que trente-et-une Sœurs.


Cela me prit dix années avant de devenir une Dame. Dix années pendant lesquelles je m'étais fait un nom. En me vendant, ma mère avait donné mon nom. Je m'appelais Azril. J'ai porté ce nom jusqu'à ce que je devienne une Dame : en le devenant, j'ai pu choisir mon nom. J'ai choisi de m'appeler Syriah.

J'étais une jeune Dame, de seulement 70 années, qui venait d'être promue. J'étais cependant déjà célèbre. Ma gloire augmenta autant que ma beauté. Désormais, je le savais, j'étais belle. Notre Matrone avait augmenté mes prix, et j'étais de plus en plus demandée. J'avais appris nombre de choses, auprès de mes Sœurs, et de mes clients.

Cette année, seules huit de nos Sœurs avaient trépassé. Dix autres avaient trouvé un protecteur qui les avaient sorties de la Maison, cinq avaient accumulé suffisamment d'argent pour payer leur liberté. Nous n'étions plus que huit Sœurs. Moi, j'avais reçu une trentaine de demandes de protection par des clients, et ma trésorerie était telle que j'aurais pu racheter une grande partie de la Maison des Plaisirs. J'avais refusé chacune de ces choses. Je n'avais jamais rien connu d'autre que la Maison des Plaisirs, et je ne savais rien faire d'autre que de vendre du bonheur à ces hommes.


J'étais âgée de 81 années lorsque Dame Phoeri nous quitta. En seulement onze ans, je l'avais désormais surpassée. J'étais plus demandée qu'elle, j'étais plus riche, plus belle, mes suivantes devenaient d'excellentes Dames. Elle qui ne m'avaient jamais regardée dans les yeux pendant les sept années que j'avais passé à son service, me trouvant trop insignifiante pour cela, était rongée par la jalousie de me voir mieux réussir qu'elle, alors qu'elle était mon aînée de plus de soixante années.

Elle avait essayé de me tuer à plusieurs reprises, empoisonnant ma nourriture, envoyant des mercenaires armés durant la nuit, poussant mes Sœurs à la trahison. La Matrone, inquiète de me voir disparaître, avait redoublé ma protection. Cela fut inutile. Certains de mes clients réguliers, ayant appris les manigances de mon aînée, m'avait appris à me défendre. J'appris à jeter quelques sorts de protection d'abord, puis d'attaque, juste suffisant à me garder en vie.

Dame Phoeri avait peu à peu sombré dans la folie. Sa couche était désertée, au profit de la mienne. De désespoir, elle se jeta par la plus haute fenêtre de la Maison des Plaisirs, allant recouvrir de sang la cour pavée. Ses appartements devinrent miens, et ses affaires me furent données. J'héritai ainsi de montagnes de bijoux, parures, vêtements, d'une beauté et d'une finesse rare.

A la mort de Dame Phoeri, deux de mes Sœurs s'était tuées à leur tour. L'une s'était empoisonnée avec du vert-de-gris, l'autre s'était noyée dans le lac qui bordait la Maison. Une autre de mes Sœurs avait trouvé un protecteur, deux autres avait acheté leur liberté. De quarante-trois Sœurs, nous n'étions désormais plus que trois.


Ce fut lorsque j'eus atteint mes 92 ans que ma Sœur la plus proche partit avec un protecteur. Shana était une humaine, âgée de 29 ans. Elle partit avec un humain, qui lui offrit la liberté et un long voyage. Un humain qui vivait sur des terres nommées Elmoraden. Nous connaissions toutes ce nom, certains de nos clients venaient de ce continent, et nous nous prenions toutes à rêver à des terres paradisiaques sur lesquelles nous n'aurions plus besoin d'exercer notre métier.

Shana m'avait demandé de partir avec elle, mais je n'en avais pas eu le courage. J'avais peur de quitter cette Maison des Plaisirs dans laquelle j'avais toujours vécu, je ne savais pas ce que le monde me réservait. Je fus inconsolable pendant des semaines à la suite du départ de Shana. Mon autre Sœur, Invy, une elfe pâle à la beauté discrète, m'avait fait porter malade, et me remplaçait de son mieux. Mais le départ de Shana avait fait changé quelque chose en moi. Shana avait toujours été la Sœur qui me comprenait le mieux, nous partagions toutes nos pensées, nous finissions les phrases l'une de l'autre. Si elle avait pu quitter la Maison des Plaisirs, quitter notre ville de Saulter, et notre île, je pouvais aussi le faire.


J'ai acheté ma liberté quelques mois après le départ de Shana. Je pris les bijoux qu'on m'avait offert, les plus beaux vêtements, et le plus d'argent que je pus. Je laissais ce qui eut appartenu à Dame Phoeri au soin d'Invy, et les affaires que je ne pouvais ou ne voulais emporter avec moi.

A l'aube, le lendemain matin, jour de mes 93 ans, j'embarquais sur un navire en partance pour le port d'une ville d'Elmoraden nommée Rune.
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Re: [BgSombre] Syriah

Message par Lexie » mer. 3 juillet 2013 à 03h41

Quand une chose nous a toujours été inconnue, interdite, il est impossible de savoir ce que l'on manque. Pour mes Soeurs et moi, à la Maison des Plaisirs de Saulter, cette chose interdite que nous n'avions jamais connue était l'amour.

Il nous était défendu d'embrasser nos clients, et celui d'entre eux qui essayait se voyait aussitôt refuser l'entrée de l'établissement. La Matrone nous le disait souvent, un baiser est un acte intime trop émotionnel, ce n'est pas une arme digne des filles de joie.

En quittant Saulter, je m'étais promis de changer de vie. Je repensais chaque jour à ce que la Matrone nous disait sur l'amour. Chaque jour, je me demandais si j'allais avoir droit, ici, de connaître ce sentiment. La première rencontre que je fis m'emplis de cette idée que je resterai toujours cette fille de joie qui n'a pas le droit à l'amour. Je ne savais que séduire, j'ai usé de mes charmes comme je l'avais toujours fait, et il a succombé aussi facilement que tous les autres avant. Ses yeux restaient vides, empreints de ce regard que j'avais toujours vu chez les hommes que j'avais connus.

Peu de jours après, errant au bord des douves, je glissai sur une roche humide, et me cognai la tête contre une pierre dans ma chute, m'assommant. A demie-consciente, je me sentis happée par l'eau glacée. Je ne pouvais pas me débattre, mon corps ne me répondait plus. Je me vis mourir, emplie d'eau de l'intérieur.

Soudain, on me tira vers le haut, et l'air frais souffla de nouveau sur mon visage. Il s'appelait Aikan. Il m'avait vue tomber, et sans réfléchir un seul instant, s'était précipité à mon secours. Il ne savait pas ce que j'étais. Le premier regard qu'il posa sur moi n'était pas plein de désir, mais d'inquiétude. Un regard que je n'avais jamais vu posé sur moi.

Depuis cet instant, sans que je comprenne, quelque chose se développait en moi. Quelque chose qui me rongeait les entrailles, qui rendait mon cœur malade, et ma respiration affolée. Chaque jour, quand je ne le voyais pas, je me sentais mourir de l'intérieur. Et lorsque je le voyais, mon corps tout entier échappait à mon contrôle. Je le guettais à tous les endroits possibles de cette ville où je le savais y vivre, jusqu'à ce jour où, après une longue visite du château d'Aden, nous avions scellé notre attirance par ce contact que l'on m'avait toujours défendu.

Au fil des jours, ce sentiment débordant était passé de douloureux à enivrant. J'avais la sensation que je ne pouvais plus vivre sans lui. L'amour m'était tombé dessus aussi fort qu'une massue, alors que je pensais ne jamais pouvoir le connaître, moi la fille de joie.

Et désormais, la peur de perdre cet homme, et de perdre ce sentiment, me rendait capable de tout et n'importe quoi. Je le sentais.
Dernière modification par Lexie le ven. 26 juillet 2013 à 14h59, modifié 1 fois.
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Re: [BgSombre] Syriah

Message par Lexie » lun. 8 juillet 2013 à 18h27

En si peu de temps, tant de choses sont arrivées... Tout s'est déroulé si vite que j'ai peine à restituer les événements. Bien sûr, tout a commencé avec cet humain. Celui que j'avais rencontré peu de temps avant Aikan. Alveon... Je ne pourrais pas oublier ce nom, même si je le voulais. Il avait cru en mes paroles, cru que ce que je disais était vrai, que je m'intéressais à sa carcasse sans intérêt. Il était venu à ma recherche à Aden, ne me trouvant pas à Giran. Lorsqu'il vint me trouver sur ces escaliers, que je ne quittais que rarement, j'en avais presque oublié ma rencontre avec lui près de l'église de Giran.

Il comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Et lorsque j'ai évoqué ma rencontre avec Aikan, ce qu'il en était de nous deux, les choses ont mal tournées. Il a mal pris mes paroles, s'est énervé, m'a frappée, hurlant que la faute était sur Aikan. Lorsqu'il est enfin parti, j'ai cru que les choses allaient en rester là. Par Rephi, comme je m'étais trompée...

Quelques jours plus tard, il était de retour dans Aden. Je ne l'avais pas vu, il s'était simplement précipité dans les jardins du château, dans l'intention de tuer celui que j'aimais. Bien sûr, je le savais, il fallait bien plus qu'un simple coup de dague pour venir à bout de lui...

J'ai appris tout ça des jours plus tard. Je commençais à m'inquiéter, ne trouvant pas Aikan depuis un temps que je trouvais bien trop long, et restant sans nouvelles, ce qui était parfaitement inhabituel. C'est par hasard, en rencontrant une elfe médecin, que j'appris ce qu'il était arrivé. Je me précipitais aussitôt à l'hôpital. Choquée par la vision de ce que j'avais causé, à la personne qui comptait le plus pour moi, hésitant entre colère contre Alveon, haine pour moi-même, tristesse et compassion pour Aikan, je restais là, assise sur le bord de ce lit, à essayer de me calmer, et d'être d'un minimum d'aide pour lui.

Il lui fallut à peine plus d'une semaine pour se remettre de sa blessure. Je dormais tranquillement, sur un fauteuil juste à côté de son lit, quand je l'ai vu partir, aussi silencieux qu'une ombre. Ce fut le bruit de la porte qui se referma qui m'éveilla en sursaut. Je vis aussitôt qu'il n'était plus là, et me précipitai à l'extérieur pour le rattraper. Je n'osais cependant pas le rattraper de trop près, me demandant quelle était raison d'une telle discrétion. Bien sur, ma première pensée fut qu'il devait s'être lassée de moi, et qu'il allait retrouver quelqu'un de bien plus intéressant... Cependant, lorsque nous arrivâmes à Giran, le puzzle commençait à se mettre en place. L'information m'avait échappée, je le lui avait dit, Alveon vivait ici.

Il se rendit d'abord dans le magasin d'armes, et, bien que je ne vis pas ce qu'il prit, je le devinais. Je continuais de penser, d'espérer, qu'il ne le ferait pas. Je voulais tuer Alveon de mes propres mains, toute cette histoire n'était que de ma faute.

Me tenant à une distance raisonnable, je continuais de le suivre. Il entra dans la taverne, et j'entendis indistinctement les mots "prêtre", et "ici". Dès qu'il fut monté à l'étage, je le suivis. Il entra dans une pièce, laissant la porte entrouverte derrière lui, et, sans un bruit, je restai sur le palier à l'observer. Je ne distinguais que des ombres, dans cette pièce mal éclairée. Mais je vis assez clairement la silhouette d'Aikan enfoncer un couteau dans le ventre d'Alveon, qui n'eut même pas le temps de crier avant de cesser de respirer.

Lorsqu'Aikan voulu sortir, il m'aperçut, et cette vision sembla le pétrifier. Nous sortîmes, allant à l'extérieur de l'agitation de la ville, pour discuter. Je le vis dans son regard, il avait peur. Peur de ma réaction, peut que son geste ne me rebute. Je ne devais pas me tromper dans l'usage de mes mots.

"Dis moi juste pourquoi. Quand c'est moi qui ait évoqué l'idée, tu semblais la trouver ridicule...
-Je t'ai menti. Avant de me poignarder, il m'a dit que tu serais la suivante."

Il y eut un silence. Je ne savais que répondre à cela. Je me sentais tellement coupable de tout ce qu'il s'était passé...

"Tu ne trouves pas ça horrible ?
-Je t'aimerais quoi que tu deviennes et quoi qu'il advienne, Aikan. Je vais te sembler atroce, mais... Si sa mort permet de se sentir mieux, c'est l'essentiel. Est-ce que ça te fait te sentir mieux ?
-Sans aucun doute.
-Alors c'est tout ce qui compte. La mort est définitive, il ne s'en tire pas si mal. La vie, par contre... avec toutes ces émotions douloureuses, la tristesse, la rancœur, la peur, la douleur... La vie est tellement plus compliquée. Et si sa disparition permet se sentir mieux, c'est tout ce qui compte.
-Je ne connaissais pas cette part d'ombre en toi."

A cette phrase, je crus être allée trop loin. Je n'aurais peut être pas du lui dire cela... Il va me croire sans-cœur, et sans morale, et...

"J'aime cet aspect de toi."
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Re: [BgSombre] Syriah

Message par Lexie » ven. 26 juillet 2013 à 16h29

Voilà déjà quelques semaines qu'Aikan et moi étions à Saulter. Nous avions rencontré ma Soeur Invy, dont je lui avais parlé, et dont j'avais acheté la liberté de force à la Matrone de la Maison des Plaisirs. Nous avions visité tous les endroits que je chérissais, passant plus de temps à certains qu'à d'autres.

Une nuit, ne trouvant le sommeil, je quittais notre chambre dans le feutré, et fut à la porte de l'auberge en quelques instants. En Elmoraden, où que j'aille, je sentais l'ombre menaçante d'Alveon au-dessus de ma tête. Je le savais parti, mais la peur m'étreignait le ventre chaque jour et hantais mes rêves chaque nuit : je ne portais plus que des armures, délaissant mes robes légères que mon amant affectait pourtant. Mais ici, à Saulter, je me sentais libérée de ce poids. J'arpentais les rues dans mes tenues de soie, sans craindre la vengeance de cet homme qui nourrissait mes cauchemars.

J'errais, sans savoir trop où aller. Mes pas me menèrent à cet endroit que j'avais toujours voulu visiter, lorsque je vivais ici : la Demeure Boréale. Située à l’extrémité nord de Saulter, elle était tout autant connue que la Maison des Plaisirs. La différence ? A la Maison des Plaisirs, nous offrions la vie dans un tourbillon de volupté. A la Demeure Boréale, ils offraient la mort, vive et discrète. La Demeure Boréale était le lieu de vie des meilleurs assassins mercenaires de toute l'île. Je m'arrêtais à l'enceinte, juste devant cet arbre millénaire dont les larges feuillages dissimulaient le chemin menant à la Demeure.

« Tu sais qu'à te voir errer aux alentours de la Demeure Boréale ainsi, les gens pourraient se faire de mauvaises idées sur toi. »

Je sursautai, et me tournai vivement en tout sens pour comprendre l'origine de cette voix. D'un sourire tranquille, une sombre me regardait depuis les branches de l'arbre, où elle semblait avoir pris repos.

« Je pensais que tu viendrais plus tôt que cela. Mais avec ton voyage en Elmoraden, je suppose que tu as été retardée.
-Qui êtes-vous ? m'écriais-je.
-Tu as une bien mauvaise mémoire. »

La sombre se laissa tomber au travers des branches avant de se réceptionner en douceur auprès de moi.

« Ou une bien mauvaise vue, ajouta-t-elle avec un sourire.
-Enelith ? dis-je d'un ton surpris.
-Une mauvaise vue, donc. »

Enelith était l'une de mes Soeurs, qui avait quitté la Maison tardivement, achetant sa liberté.

« J'ignorais que tu étais venue à la Demeure Boréale...
-Ce sont eux qui m'ont donné l'argent nécessaire pour acheter ma liberté. Je leur suis d'une grande rentabilité, dit-elle d'un ton amusé. J'ai entendu dire beaucoup de choses de toi.
-Vraiment ?
-Vraiment. J'ai entendu que tu te cachais dans l'ombre d'armures de ferrailles, effrayée par l'ombre d'un mort. »

Je fronçai les sourcils. Comment pouvait-elle en savoir autant ?

« Nous nous renseignons sur beaucoup de choses, dit-elle pour répondre à mon interrogation muette. Tu as peur, et tu laisses la peur diriger. Tu devrais plutôt te battre contre elle.
-Que veux-tu dire ?
-Je t'apprendrais. Sais-tu pourquoi je suis aussi bonne assassin ?
-Non, dis-je en secouant la tête.
-Parce que je distrais mes proies. Je ne t'apprends rien, j'ai toujours été une bonne danseuse...
-Bien sûr.
-Il suffit... d'utiliser ce don, dit-elle avec un sourire mystérieux. Viens avec moi, je t'apprendrais. »

Spoiler:
Màj : Sub Bladedancer
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