[BgHumain] Reekin (Zero)

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[BgHumain] Reekin (Zero)

Message par Lexie » mar. 9 juillet 2013 à 18h01

Matricule : Zero
Nom :
Prénom : Reekin
Surnom : -
Titre : Aucun
Age : 24
Sexe : Masculin
Race : Humaine

Métier : Zero dans l'Armée Souterraine
Compétences : Paladin
  • Combat :
    Magie :
Métamorphoses :

Alignement : Loyal neutre
Allégeance au Dragon : -
Totem : -
Langues parlées : Langue Commune

Description physique : Il est assez mince, et seule son armure semble lui donner une consistance. Il possède un certain charme, sans aller jusqu'à être vraiment beau.
Caractère : Il semble souvent en décalage avec les normes sociales, bien qu'il s'y intéresse de très près. Il laisse parfois échapper le terme Aléatoire pour parler de ceux qu'il croise, mais se reprend immédiatement.
Autres :

Situation financière : Pauvre
Comportement social : Etrange
Type d’éducation reçue : Militaire
Popularité et/ou influence : -
Pensée politique : -

Croyances : Ne croit en aucun des dieux.

Relations extérieures :
  • Elfes : indifférent.
    Humains : indifférent.
    Kamaels : indifférent.
    Nains : indifférent.
    Orques : indifférent.
    Sombres : indifférent.
Dernière modification par Lexie le mer. 10 juillet 2013 à 13h18, modifié 1 fois.
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Re: [BgHumain] Reekin (Zero)

Message par Lexie » mar. 9 juillet 2013 à 18h26

"Garde-à-vous, soldats !"

Les Vingt se tenaient bien droits, le long de l'allée centrale du Haut Quartier, par ordre décroissant. Une poignée de Chefs descendaient par le haut escalier en colimaçon qui liait la surface à la ville souterraine.
Zero, le plus haut gradé des Vingt, et de toute l'Armée Souterraine, sortit de son rang.

"Chefs, dit-il en s'inclinant.
-Parlez, lui répondit d'un ton sec l'un des Chefs. Qui doit être châtié pour cette erreur technique ?
-L'unité en question dépend du Quartier Sud. Il s'agit de l'unité quatre cinq deux, Maître. Je recommande le démantèlement de l'unité, et la répartition dans de nouvelles unités, ainsi qu'une reprogrammation pour Sud, le dirigeant du Quartier.
-Recommandation acceptée. Faites le nécessaire."

Les Chefs firent aussitôt demi tour pour reprendre l'escalier. Les Vingt n'avaient pas bougé. La tension que provoquait la venue des Chefs était encore palpable. Chacun d'entre eux, qu'ils fassent partie des Vingt, qu'ils soient en charge d'un Quartier, ou qu'ils soient de simples soldats, tous étaient terrifiés par les Chefs.

***

Le Projet Protection était le nom de cette organisation. Qui l'avait créé ? Seuls les Chefs le savaient, et ils ne partageaient pas cette information. Dans quel but ? Celui avec lequel la tête de chacun des soldats avait été remplie : ils vivaient sous des montagnes, dans une immense cité souterraine, au nord de terres qui s'appelaient l'Elmoraden. Et sur ces terres, vivaient des créatures, des Aléatoires, qui ressemblaient en tous points à chacun d'eux. Humains, elfes, sombres, orcs, nains, et une dernière race étrange : on le leur avait dit chaque journée de leur vie, ne pas se fier à leurs apparences.

Ils ont l'air inoffensifs, ils ont l'air comme les soldats, mais ils ne le sont pas. Chacun d'entre eux est un destructeur. Chacun d'entre eux détruit chaque partie des terres qu'il peut, et tue le plus de monde qu'il peut. Le Projet Protection va prendre le contrôle de ces terres, pour y remettre de l'ordre. C'était le but qu'on leur avait dit qu'ils poursuivaient, en étant dans ce projet.

Des esclaves ? Non. Chacun de ces soldats était libre. Libre de rester, libre de partir, libre de revenir. Mais seul un nombre restreint d'entre eux avait déjà quitté la Cité Souterraine : beaucoup étaient morts lors de la traversée des montagnes, les autres étaient revenus. La vie en Elmoraden était bien trop différente de la vie de la Cité Souterraine, au sein du Projet Protection, et aucun des soldats qui avait quitté la Cité n'avait réussi à s'adapter à la vie du dehors au milieu des Aléatoires.

Beaucoup d'autres, bien que se posant la question de rester ou de partir, ne le faisaient pas, dans l'espoir de vivre éternellement : c'était connu, les meilleurs soldats de l'Armée Souterraine pouvaient vivre presque éternellement. Le précédent Zero avait, à plus de cinquante ans, été retiré du service militaire pour vivre parmi les Chefs et profiter de son éternité. Il était le modèle de tous ces soldats inconnus qui avançaient à la cadence militaire dans les galeries souterraines des montagnes.

Cinq mille six cent trente. C'était le nombre de soldats qui vivaient sous les montagnes. D'une petite centaine, les membres du Projet Protection avaient multiplié leur effectif par près de soixante en à peine plus de cinquante ans.

Vu le nombre croissant de soldats, la Cité Souterraine avait été divisée en cinq Quartiers : quatre d'entre eux portant le nom d'un point cardinal, et le cinquième celui de Haut Quartier. Dans le Haut Quartier vivaient les meilleures unités de soldats, ainsi que les Vingt.

Les Vingt étaient les dirigeants des cinq mille six cent trente soldats, et chacun d'entre eux portait un numéro équivalent à son grade, de zéro à dix-neuf. Les autres soldats portaient des noms, qu'ils s'étaient donné eux-mêmes, ou que les membres de leur unité leur avaient donné. Porter un numéro au lieu d'un nom était un grand honneur, puisque seules vingt personnes parmi tous pouvaient en porter.

***

Debout devant le large bureau de bois, une carte des terres d'Elmoraden dépliée sur tout son long, il réfléchissait. Reekin, plus connu sous le nom et grade de Zero, observait avec attention les détails qu'il avait rajouté à la main sur cette carte. Il le savait, La Cité Souterraine se trouvait au nord de ces terres, tout à fait au nord du continent. Tellement au nord, en fait, qu'il supposait que personne ne venait jamais par ici.

L'étude qu'il avait fait des cartes et des écrits qu'il avait trouvé dans les documents des Chefs tendaient à démontrer qu'il avait raison. La forme de vie la plus proche d'eux semblait être un village peuplé de Nains. Bien sûr, cela ne serait pas suffisant, il lui fallait quelque chose de mieux... De plus grand, plus peuplé, plus diversifié. La seule manière de trouver la réponse à toutes ces questions qu'il se posait sur le commandement des Chefs, le réel but du Projet Protection, et donc, le but de son existence. De la sienne, et de tous ses Similaires, qui vivaient dans la Cité Souterraine.

Il voulait partir, il le fallait. La grande ville la plus proche des montagnes sous lesquelles ils vivaient, était Schuttgart. Même en lisant les rapports des Chefs, il n'avait pas pu en apprendre beaucoup sur cette ville. Ni sur aucune autre, d'ailleurs. Comme il le soupçonnait, les Chefs venaient du Monde des Aléatoires, il en avait trouvé des preuves dans leurs écrits. Cependant, ils avaient quitté ce monde depuis si longtemps qu'ils n'en savaient plus rien.

Il allait partir. Mais il ne partirait pas seul. Il emmènerait Seelina avec lui. Reekin et Seelina, Zero et Dix-sept, ne mettaient, et n'avait jamais mis de mot sur la relation qui les unissait. Ils étaient simplement ensemble, ils s'aidaient, ils s'écoutaient. Il leur était inenvisageable de faire la moindre chose sans que l'autre n'en fasse partie aussi : et ce voyage à la découverte du Monde des Aléatoires ne ferait pas exception.

***

« Tu peux répéter ? Je crois que je n'ai pas compris. »

Zero soupira. Ça ne s'annonçait pas simple.

« Ce n'est pas que tu ne comprends pas, c'est que ça te semble impensable. Seelina, tu n'as jamais pensé que ce qu'on nous a dit depuis toujours, que les Aléatoires qui peuplent l'Elmoraden sont tellement dangereux qu'ils doivent être éliminés, pouvait être simplement un mensonge ? Qu'en réalité, nous n'avons pas été créés et entraînés à libérer ces terres des Aléatoires, mais à massacrer purement et simplement des peuples ?
-Je n'ai pas à y songer, je sais que c'est faux. Les Chefs ne nous auraient pas trahis.
-Tu dis ça... Je ne t'apprends rien, j'ai accès à nombre de document qu'aucun autre de l'Armée ne peut lire, pas même parmi les Vingt.
-Je le sais. Où veux-tu en venir ?
-Nous n'avons que très peu entendu parler de religion, dans la Cité Souterraine. En fait, nous, les Vingt, sommes les seuls à savoir ce qu'est une religion.
-Oui, acquiesça Dix-sept.
-Tu n'as jamais pensé que les Chefs pouvaient vouloir simplement nous organiser et marcher sur ces terres pour la gloire d'un dieu ? Tu n'as jamais remarqué... que certains de leurs actes et paroles pouvaient tendre à prouver qu'ils sont fanatiques ?
-A quel dieu penses-tu ?
-Gran Kain.
-Oui, ça m'est familier... Et quel rapport avec nous ?
-Si les Aléatoires n'existaient pas ? Si nous étions tous juste des personnes ordinaires, eux comme nous ? Si le but n'était pas simplement de faire régner le chaos ? »

Dix-sept se tut. Zero la fixait : il savait exactement ce qu'il se passait dans sa tête, chaque pensée, articulée ou non. Il la connaissait aussi bien qu'il se connaissait lui-même, et il savait le raisonnement qu'elle était en train de mener. Elle ne douterait jamais de lui, même si ça vie en dépendait, mais des Chefs... L'idée aurait pu l'effleurer.

« Reekin, dis moi où tu veux en venir. Quoi que tu me dises, je n'irais pas te dénoncer, tu le sais très bien. Tu es mon partenaire de reproduction depuis près de dix ans, et je suis ta conseillère depuis plus de cinq. Parle.
-Je pense que nous devrions quitter la Cité Souterraine.
-Aller sur les terres à l'extérieur ? Tu plaisantes ? Ce sont les mauvais soldats qui font cela. Je ne compte pas mourir, Reekin, si on quitte la Cité, on ne sera jamais éternels.
-Seelina, soupira-t-il, ce n'est pas possible d'être éternel.
-Le Zero d'avant toi l'est.
-Le Zero d'avant moi n'est pas allé vivre avec les Chefs, Seelina. Il est mort. »

Dix-sept baissa la tête, visiblement perturbée. Zero se demanda s'il avait bien fait : peut-être était-ce trop d'un seul coup à encaisser pour elle. Lui, se posait ces questions-là depuis des mois, lisant des écrits qui lui étaient normalement déconseillés, lisant les quelques rapports que les premiers Chefs avaient fait sur le Monde Extérieur, le monde des Aléatoires. Pour lui, ce n'était que mettre des mots sur ses idées. Pour elle, c'était remettre en question l'organisation dans laquelle elle avait toujours vécu.

« D'accord. Partons.
-Très bien, acquiesça-t-il. Je connais les tunnels qui mènent à l'extérieur. Nous n'aurons qu'à demander une entrevue avec un Chef afin de les avertir de notre départ. Je la demande immédiatement, tu as une heure pour m'y rejoindre.
-Compris. »
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Re: [BgHumain] Reekin (Zero)

Message par Lexie » mar. 30 juillet 2013 à 10h48

Journal de bord de Reekin, gradé Zero, hors de la Cité Souterraine.


Cela faisait désormais plusieurs semaines que Seelina et moi étions installés en Elmoraden, visitant les villes, restant temporairement dans chacune d'entre elles. Le monde que nous connaissions comme étant celui des « Aléatoires » m'apparut sous un jour nouveau, celui que je soupçonnais en feuilletant les rapports des Chefs.

Chaque nouveau jour que nous passions me mettait cette évidence en tête : j'avais raison. Le Projet Protection était un mensonge destiné à rendre des priants de Gran Kain, nos Chefs, maîtres d'une destruction sur des terres qui n'avaient rien fait pour le mériter. Nous rencontrâmes plusieurs personnalités intrigantes, notamment un couple de sombres demeurant à Oren et un être ailé étant de la race dite « Kamael », qui plut beaucoup à Seelina. La rencontre qui nous perturba le plus fut celle d'une elfe. Mi-elfe, mi-sombre, portant le nom d'Alia.

Nous nous étions rencontrés une première fois à Giran, et elle me parut bien étrange au premier abord. Nous posant beaucoup de questions sur la relation qui nous unissait, me séduisant de façon ouverte, et même exagérée. Je compris que son but était, pour une raison qui m'échappait, de mettre Seelina hors d'elle. Je dus retenir le bras de ma compagne pour ne pas qu'elle la tue.

Nous nous recroisâmes quelques jours plus tard, à nouveau à Giran, alors que Seelina et moi allions simplement acheter quelque matériel chez un artisan de la ville. A la vue de cette demie-elfe que je n'affectais pas, je serrai les mâchoires. J'en était persuadé, cette Alia allait de nouveau essayer de nous provoquer au travers de ses séductions grossières.

Et je ne m'étais pas trompé. A peine nous avait-elle salués, qu'elle essayait à nouveau grossièrement de me séduire, de façon vulgaire. Cette fois-ci, Seelina explosa de nouveau, dégainant son épée dans l'intention de l'égorger, s'écriant que je lui appartenais. Bien que surpris par ses paroles, je fus assez vif pour suspendre son geste, et, comme à mon habitude, je l'empêchais de bouger entre mes bras. Seelina avait toujours été très impulsive et violente, et je fus toujours le seul qui réussit à la calmer.

Mais la demie-elfe ne s'arrêta pas là. Elle se déshabilla, au milieu de la place où nous étions, me demandant si je la trouvais attirante. Je me sentis dérouté : que cherchait-elle à faire, à prouver ? Je ne comprenais décidément rien à cette hybride singulière. Je répondis bien évidemment par la négative à sa question. Depuis toujours, je n'avais éprouvé de désir que pour Seelina. C'était la seule personne que je n'avais jamais rencontré à être aussi incroyable, partageant la moindre de mes pensées et me comprenant, sans qu je n'ai besoin de dire le moindre mot. Mon affirmation sembla calmer ma compagne, ce dont je m'étonnais : ne le savait-elle pas ?

L'hybride nous parla de sentiments humains. Je savais que Seelina s'en sentirai insultée, elle n'avait toujours pas compris -ou plutôt, elle refusait de comprendre. Les Aléatoires et les Similaires sont des inventions du Projet Protection. Il n'existe pas deux sortes d'êtres vivants. Nous sommes tous pareils, nous ressentons tous des émotions. J'eus peur qu'il soit trop tôt pour elle, trop tôt pour qu'elle comprenne que sa façon de réagir, en toutes circonstances, était guidée par des sentiments...

Avant de partir comme une furie, elle tenta à nouveau de me séduire, puis ce fut au tour de Seelina. Je commençais à comprendre. Ce n'était pas moi qu'elle désirait, c'était simplement de semer le doute et le chaos dans nos esprits au travers de ces sentiments que sont la jalousie et la colère. Elle alla jusqu'à embrasser Seelina, et, agacé par ses manigances, je me sentis être envahi par la colère. Je n'avais jamais supporté que quelqu'un s'approprie ma partenaire et au vu des agissements de cette hybride, je craignais qu'elle n'aille trop loin.

Alia nous quitta brusquement, offensée par une parole que je prononçai. Je fus particulièrement satisfait de l'impact de mes mots sur elle. Lorsqu'elle fut partie, je me sentis soulagé. Je lâchai les épaules de ma compagne, puis la sentis trembloter.

« Seelina, tu trembles. »

Sans que je sache vraiment ce qui m'avait poussé, je glissais doucement mes mains dans les siennes.

« Oh. Elle m'a vraiment usé les nerfs, dit-elle avec un soupir.
-Allons respirer un peu à l'écart de l'agitation. »

Lui lâchant une main, je l'entraînais par l'autre un peu plus loin, à l'arrière du temple de la ville, et nous nous assîmes au pied d'un arbre. Je m'appuyai contre le tronc, les jambes repliées, et elle s'appuya contre elles, comme nous le faisions souvent.

« Pardonne mon insubordination de plus tôt, me dit-elle.
-Il n'y a rien à pardonner. Cette hybride a toujours cherché à nous provoquer. »

Il y eut un silence. Etait-ce le bon moment pour lui parler de tout cela ? Je ne savais pas trop. Je l'entendis soupirer, d'un soupir différent, chargé d'émotion. Oui, c'était le bon moment. J'écartais les genoux, la faisant tomber en arrière contre moi. Je passai mes bras sous les siens, puis d'un geste, je la redressai, avant de la serrer contre moi. Comprendrait-elle, cette fois ?

Elle mit quelques instants à réagir, serrant ses bras autour des miens, et je baissais la tête pour l'enfouir dans son cou. La douce chaleur qui en émanait mit mes sens en émoi.

« Reekin, j'ai peur, me dit-elle à voix basse, comme honteuse de ces mots. Je crois que je ressens des émotions d'Aléatoire. »

Je souris. Elle avait finalement compris. Sans lui répondre, je fis légèrement pivoter sa tête pour l'embrasser.
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