[BGHumain] Alkhyl

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Alkhyl
Elpy
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[BGHumain] Alkhyl

Message par Alkhyl » jeu. 7 novembre 2013 à 09h49

EDIT: Je viens de me rendre compte de mon erreur, en jetant un œil aux autres BG je me suis planté de section en postant le mien. Navré.

Nom : Oublié
Prénom : Alkhyl
Surnom : Aucun
Titre : Aucun
Age : Plus d'une quarantaine d'année
Sexe : Masculin
Race : Humain

Métier : Aucun
Compétences :
Magie : Nécromancien
Métamorphoses : Aucune

Alignement : Mauvais
Langues parlées : Commune

Description physique : Décharné, visage osseux et froid, cheveux châtains hirsutes
Caractère : Vif et psychorigide sous des abords placides et cyniques. Marginal. Flirte avec le fanatisme et la folie.


Situation financière : pauvre
Comportement social : Désocialisé
Type d’éducation reçue : satisfaisante dans son enfance, autodidacte dans la mesure du possible par la suite
Popularité et/ou influence : Inconnu, paria
Pensée politique : révolutionnaire

Croyances :
Einhasad : haine
Gran Kain : dévotion totale
Eva : neutre
Shilen : neutre
Sahya : neutre
Pa’agrio : neutre
Maphr : neutre

Relations extérieures :
Elfes : neutres
Humains : Veut partager ses propres vues sur Kain, souhaite se faire comprendre
Kamaels : neutres
Nains : neutres
Orques : neutres
Sombres : neutres
Dernière modification par Alkhyl le jeu. 7 novembre 2013 à 14h10, modifié 1 fois.

Alkhyl
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Re: [BGHumain] Alkhyl

Message par Alkhyl » jeu. 7 novembre 2013 à 09h55

Les ombres dansaient tout autour, le vacarme lui semblait assourdissant. Le maelstrom macabre était absolu, implacable et d’une certaine façon enivrant.

A travers les noires volutes, il lui semblait distinguer des visages, des images… De vagues échos lui parvenaient, perdus dans la violence des hurlements.
Etaient ce là des cauchemars… Non… C’était plus que cela… A la peur qui lui dévorait l’âme vint s’ajouter une irrépressible tristesse. Tant de regrets… Tant de souffrances… Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus rien ressenti.
Le noir brasier se fit plus intense, la sarabande des ombres se fit plus folle encore, le plongeant parfois dans les ténèbres complets. Les images flottaient, les scènes se succédaient puis s’estompaient dans l’obscurité. Des souvenirs ! C’étaient ses souvenirs ! Toute sa vie était là, offerte à l’horreur.



Celle qui fut sa mère le berçait, chantait doucement les chants anciens. Le Père veillait sur ses enfants, son amour les protégerait des méchants. Ses fidèles survivraient dans l’ombre, l’honoreraient en cachette de leurs persécuteurs…
Il s’endormait, réchauffé par le sentiment de sécurité et de tendresse qui l’englobait.



Papa se balançait lentement au grès du vent, sa nuque brisée décrivant un angle étrange. Des plaies multiples redessinaient son visage et son corps nu présentait de larges déchirures, laissant apparaître parfois os et entrailles.
L’une de ses orbites était vide, les corbeaux ayant fait leur office, mais elle semblait le dévisager, lui demander ce qu’il faisait là.
Maman l’avait emmené ce jour là, « pour dire au revoir », mais elle n’avait pas voulu rester. La foule hurlait, jetait tout ce qu’elle pouvait trouver aux prisonniers. « Kainistes ! Hérétiques ! Nécromants ! ».
Il ne comprenait pas leur colère, maman avait dû lui expliquer qu’il s’agissait là des méchants qui poursuivaient les enfants du Père.
Ils étaient si nombreux, les méchants …Comment maman pouvait elle prétendre leur échapper alors que le monde entier semblait uni contre la communauté secrète ? Et maintenant papa était parti… Les larmes noyèrent à nouveau ses yeux et il courut enlacer son père.



Le vieil homme récitait laconiquement les préceptes qu’il lui semblait avoir entendu des milliers de fois. Le néant ne pouvait être éradiqué, la communauté devait honorer le Père et poursuivre Son œuvre. L’équilibre et la destruction prévaudraient, au besoin au prix de milliers d’années de sacrifices et de secret.

Rester caché aux yeux du monde… Préserver sa survie pour continuer à honorer Kain… Chaque phrase augmentait la gêne qu’il éprouvait.
Il n’avait jamais quitté la communauté, grandi en son sein et suivi chacun de ses commandements, mais qu’avait-il accompli dont le Père serait fier ? En quoi tous ces efforts pour rester en vie et toutes ces prières murmurées pouvaient elles importer au Néant ? Le dieu de la Destruction devait mépriser ces simagrées !

L’officiant évoqua les martyrs, mort pour Sa gloire… Papa…. S’en fut trop. Il se leva brusquement et quitta la grande salle, une froide colère l’empêchant de se soucier des regards interloqués qui le suivaient.



La jeune fille reposait nue dans l’herbe, les reflets du crépuscule jouant sur sa peau claire. Elle se lova contre lui, il se força à l’enlacer. C’était manifestement la chose à faire.

Voilà plusieurs mois que leur manège continuait. Si elle prenait milles précautions pour le rejoindre, personne n’ignorait leur relation. La communauté était modeste, une telle union était dans l’ordre des choses.
Il se prêtait à leurs ébats sans passion, surtout parce qu’il savait qu’on attendait des enfants du Père qu’ils engendrent de nouveaux disciples du Néant. Ce devoir semblait d’ailleurs accompli vu l’épaississement de sa compagne ces derniers temps…
Ses enfants connaîtraient ils le même destin que lui ? Quitteraient-ils un jour leur cachette ou seraient ils réduits eux aussi à fuir les persécutions en se terrant dans leur trou ? Qu’importe en fait. Rien de tout cela n’avait de sens. C’était ridicule.



Il repoussa le livre interdit qui vint rejoindre le formidable désordre du bureau. Grimoires, parchemins, bougies fondues et plumes usées occupaient le moindre recoin de la table.
Malgré la fatigue qui lui brûlait les yeux, il éprouvait un tel plaisir, une telle fierté ! Le savoir contenu dans tous ces écrits valait amplement les chuchotements inquiets que suscitait leur recherche et leur acquisition… Il méprisait de plus en plus le reste des kainistes, ils n’avaient rien compris à la nature du Père. RIEN.

Le néant est en chacun de ses enfants, de ces ténèbres enfouis en tous pouvait naître un pouvoir incroyable et une liberté totale ! Il avait conscience à présent qu’il n’était rien d’autre qu’une parcelle du grand vide.
Les einhasadiens n’avaient pas éradiqué les kainistes en versant leur sang, c’est du moment où Ses propres enfants ont pris peur et ont oublié la véritable essence de Son œuvre que date le déclin du culte.

Il lui fallait embrasser l’amour du Père, accepter le Néant et la Destruction, être à leur écoute pour être définitivement épuré des faiblesses dont la création a souillé l’âme des humains.
L’enseignement nécromant lui en donnait la possibilité. Se dépouiller de tout, y compris de sa propre vitalité jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus de lui que son inflexible volonté et un pouvoir destructeur… Quelle meilleure façon d’honorer le Père ?



Comprendre… Y parvenir… Poursuivre le rituel

La caverne n’était qu’un vaste charnier empestant la mort et la putréfaction. Le vrombissement incessant des mouches était le seul son animant la scène qu’offraient les ossements, les corps démembrés et partout le sang séché.

Cela faisait si longtemps qu’il avait été chassé, il avait tellement appris depuis qu’à peine se souvenait-il de la communauté.
Les rituels initiatiques avaient tous un prix dont il s’était acquitté sans hésiter, y compris lorsque cela supposait les pires extrémités. La colère des autres avait atteint son paroxysme après la disparition de sa compagne et de l’enfant… Mais il était déjà devenu un paria bien avant, quand il lui était devenu impossible de taire ses convictions plus longtemps.

Des insectes farouches, grouillant bien à l’abris dans la fange de crainte d’être écrasés, préférant renier leur nature pour mener un semblant d’existence… Alors que le Père attendait tellement plus… Tellement plus…

Les ombres commencèrent à tapisser le sol, des lèvres pâles et décharnées d’une tête fichée sur un pieu s’élevèrent de vagues murmures… Il avait réussi ! Il allait pouvoir admirer l’autre côté. Ce qui se trouvait au-delà. Ce ne serait qu’un rapide coup d’œil, mais c’était déjà infiniment grandiose !



Dans le méandre infernal, les hurlements ne cessaient plus, leur raisonnement semblait faire vibrer tout son être.

_ LE PÈRE AIME SES ENFANTS
_ Ils m’ont chassé ! Ils ont refusé de m’entendre !
_ LE PÈRE AIME SES ENFANTS
_ Ils ne sont pas dignes de Lui ! Plus personne n’est à la hauteur de ses desseins !
_ LE PÈRE AIME SES ENFANTS. L’ORBITE VIDE EST PLUS LUCIDE QUE L’ŒIL AVEUGLE. LA LANGUE ARRACHÉE ÉNONCE LA VÉRITÉ. LE PÈRE AIME SES ENFANTS. LE NÉANT EST INDIVISIBLE.

Le ballet des ombres avait enfin cessé. Combien de temps s’était-il trouvé à la frontière de la mort ? Il n’aurait pu le dire. L’expérience avait été terrible, et sublime. Il avait goûté au Vide.

Tout était si limpide à présent. Le Père a toujours aimé ses enfants, si imparfaits qu’ils furent. Et lui, Alkhyl, avait ressenti la vérité de cet amour infini et terrifiant. Il fallait à présent la partager avec le monde et rétablir l’Équilibre si longtemps rompu entre vie et mort, création et néant, existence et destruction.

Quelle ironie que d’avoir dû renier à jamais l’humanité pour réellement la comprendre. Il saurait toutefois faire entendre le message dont il était porteur. Peu importait d’avoir perdu toute notion sociale, il était prêt à prêcher l’implacable enseignement par tous les moyens dont il disposerait. Il ouvrirait les yeux aux siens sur leur propre essence, par Son terrible amour.


Spoiler:
En précisant que je ne prétend pas imposer une quelconque vérité religieuse, Alkhyl peut tout aussi bien avoir tout imaginé sans recevoir la moindre illumination divine ;)

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