Introduction
D’aucun dirai qu’elle serait née du mariage d’un demi –elfe et d’une humaine dans un village nordique non loin de Schuttgart, sa maison aurait été détruite lors du raid d’un clan kainiste, laissant Pia pour seule survivante.
Par vengeance malgré son jeune âge, elle tente pourtant de rattraper le clan en vain. Lors de sa quête, un blizzard violent apparaît et lui fait perdre conscience. Ainsi sauvée par un mystérieux personnage qu’elle croit être un avatar d’Einhasad, elle suit une formation pour devenir paladin dans la petite ville de Dion.
Souvenirs
Pia ne se souvient pas vraiment de son enfance, elle se souvient juste du chaos et de sa mère. Des moqueries de ses camarades au sujet de ses oreilles difformes. De camps nomades. On ne restait jamais dans la même région, sa mère, tanneur, faisait commerce de peaux de qualité moyenne dans la ville de Schuttgart. Pia l’aidait dans sa négoce en filant la laine au fuseau. Elle ne savait pas ce qu’était devenu son père…sa mère lui aurait avoué avoir aimé un demi-elfe, et par honte de cet enfant, celui-ci se serait enfuit. Elles vouaient à elles deux une foi très forte envers Einhasad et priaient à tous les repas.
Ce dont elle se souvient, c’est de ces dernières années, c’est du massacre Kainiste, le massacre de son peuple, de sa famille, du peu qu’elle avait. Elle se souvient ce jour là d’être partie chasser. C’est en rentrant les peaux pour les faire sécher, qu’elle aperçût la tuerie.
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Le chaos de Schuttgart. Le culte du Père semblait avoir pris les dessus dans la ville de son enfance…On parlait d’une « libération », « d’anarchie » au nom de Kain. L’anarchie n’était pas une solution, mais belle et bien une erreur. Une terrible erreur qui devait être purifiée par la Lumière, que Pia elle-même devait « nettoyer ».
Après s’être équipée rapidement, elle part en quête pour faire justice elle-même. C’est ainsi qu’elle traque le groupe Kainiste dans la neige, non sans difficultés. Après quelques heures de marche à la recherche d’un quelconque signe, un violent blizzard commence à lui frapper le visage. Le froid englouti son corps et la fatigue lui fait perdre conscience.
Son réveil est pénible, pourtant elle voit…elle sent la présence de la Grande Einhasad, La Divine. Une silhouette lumineuse apparaît, une douce odeur se dégage, une voix apaisante. Elle se souvient avoir été soulevée avec facilité malgré le poids de son armure. Quand au trajet, elle ne s’en souvient pas.
Elle se remémore son réveil au temple à Dion. N’ayant personne aux alentours, elle est ainsi convaincue qu’il s’agit là de l’œuvre de la Divine. Les soins du temple lui sont offerts. Après tout, elle avait seulement faim, bien que ses blessures fussent d’une autre nature. On ne lui interdit pas de sortir, mais elle préfère la chaleur du temple, elle préfère observer les quelques templiers et paladins qui conversent discrètement ainsi que les petites mains qui font fonctionner le temple. Elle ne cherche pas la conversation, puisque il n’y a rien à dire.
Sa curiosité la pousse cependant à se passionner pour ces paladins, ces chevaliers religieux qui détruisent les ombres. Elle qui se contentait de se battre comme un barbare, aspire à emprunter cette même voie. La Voie du Bien, de la justice.
Elle est désormais à la charge des paladins et templiers du temple de Dion. Convaincus de ses capacités physiques et de ses désirs, on l’entraîne, on l’instruit. Elle sait ce qu’est la tactique, la défense et non plus seulement l’attaque. On lui enseigne les rudiments de la magie divine, se soigner, maîtriser son impulsivité.
Personne ne souhaite lui dire qui l’a sauvé des griffes de la mort cette nuit là. Les paladins sont bien trop modestes.
Aujourd’hui
Pia à désormais vingt-cinq ans, elle se destine à une vie de paladin, offre ses services à la déesse. Elle progresse rapidement, et s’installe calmement dans la petite ville de Dion. Ville qu’elle n’apprécie guère, pour ses rues trop petites et étouffantes, ses commerçants avides d’argent… Son désir d’éradiquer les hérétiques perdure et semble se renforcer de jour en jour.