[BG] Izumi

[Fubuki]

Chapitre I

Le vent soufflait sur les plines désertes, sans vie… Il faisait sombre… très sombre mais il ne faisait pas nuit. Izumi, debout sur un rocher énorme, revivait la mort de ses parents.

Je n’avais que cinq ans quand cela s’est produit… Nous vivions dans une petite maison bien éloignée de la ville. Ce n’était pas une maison de riche mais elle était suffisamment grande pour nous trois. Le toit était percé mais nous l’avions rafistolé comme on le pouvait. Comme les autres d’ailleurs…
Le petit village où je vivais était maudit. A croire que l’argent nous fuyait. Il n’y avait jamais de ciel bleu, les champs n’étaient pas fertiles, l’eau était noirâtre.

Un soir, la lune se trouvait haut dans le ciel et pour une fois elle était visible. Moi. Je ne dormais pas…
La lune me passionnait… Cette astre pour moi était rare à voir et dans mon village, on disait qu’elle portait chance à ceux qui la voyaient.
Hélas… Elle m’a amené le malheur… Une nuit, vers deux ou trois heures du matin, des pilleurs s’étaient introduits chez moi. Mes parents s’étaient réveillés et étaient allés voir ce qui se passait.
Mais à peine avaient-ils posé le regard sur eux que deux dagues bien lancées les atteignirent en plein cœur.
En haut des escaliers, les yeux grand ouverts, je vis tout au ralenti ; ma mère et mon père tombèrent à terre. Les pilleurs s’approchèrent des cadavres pour vérifier s’ils n’y avaient rien d’intéressant. L’un d’eux me vit et se mit à monter les escaliers qui craquaient sous son pas lourd.
Je partis vers ma chambre, ouvrit la fenêtre et commençai à escalader. À peine descendue, ils étaient déjà là !
Les yeux exorbités je courus dans la forêt morte, traversant les plaines et champs jusqu’au village. Mais…
Tout était en cendre… les pilleurs avaient tout saccagé et le peu d’or que nous possédions avait disparu.
Nos maisons, nos champs même pas fertiles étaient en feu. J’étais à quelques mètres du village. Je pleurais cette perte immense à mes yeux.
Soudain, devant je vis des silhouettes, sans même savoir qui c’était. Je courus jusqu’au port.

Le port était un endroit dangereux, on m’avait toujours interdit d’y aller. C’est un peu normal après tout… Le bois était vert moulu et donc facilement cassable. Sous chacun de mes petits pas, j’entendais un craquement sinistre. Je m’arrêtai juste avant de tomber à l’eau.
Il n’y avait qu’une petite barque qui ne supporterait pas les violences des vagues mais je n’y prêtai guère attention à cause de mes poursuivants.
Sans me poser de question, je montai dedans retirant la corde et tentai de ramer du mieux que je pouvais. Les rames de bois, elles aussi vert-moulu, se brisèrent après quelques mètres. Je m’allongeai au font de la barque pour que l’on ne me voit pas. Je commençai à nouveau à pleurer en revoyant la scène où mes parents tombaient. Soudaine, il y eu un choc.
J’avais heurté quelque chose… quelque chose de énorme !
C’était un autre navire qui faisait route pour les terres d’Aden. Une personne me remarqua et demanda de stopper le navire pour me récupérer. Ils me montèrent à bord.
J’étais seule dans une cabine. Les yeux exorbités revoyant chaque scène l’une après l’autre comme pour me hanter !
Mes yeux viraient du bleu au rouge facilement. Arriver au port de Giran, j’assassinai toutes les personnes à bord avant de sauter à l’eau et de rejoindre la rive. Laissant le bateau à la dérive.

Aujourd’hui, j’ai atteint les terres d’Aden et je compte bien me faire connaître pour me venger de la mort de mes parents….