Alundra

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Alundra
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Alundra

Message par Alundra » mer. 25 juin 2008 à 16h45

[ image externe ]


Pourquoi fallait-il que cette incapable de mère, ne trouve mieux que de faire des jumelles…
Allez savoir ! Ce qui est certain, c’est qu’elle ne m’avait jamais aimé, moi…Sa déception.
J’étais celle qui déjà petite hurlait plus que l’autre.
Celle qui tuait le premier Elpy de sa Sœur.
Celle qui découchait à peine étant devenue une jeune femme.
Celle qui applaudissait, le jour où le corps de sa mère avait été retrouvé…
Ou encore.. celle qui souriait lorsqu'elle vit le sang tâcher les mains de Sa Sœur "chérie".


[...]

Le tavernier observa discrètement la sombre assise depuis déjà un bon moment à l'une de ses tablées.
Il se demandait si elle allait finir par écrire sur ses fichues feuilles...
Le voici rassuré...
Depuis quelques minutes, Alundra oublia ceux qui l'entouraient, et ses mots fleurissaient sur le papier.


[...]

Je finis par partir, suivant un de ses sombres avare de pouvoir.
Mais cet incapable s’était amouraché de la fille d’un tavernier. Une serveuse…
L’imbécile... Il n’eut pas le plaisir de l’amener jusqu’à sa couche.
La pauvre dévala les escaliers plus vite qu’elle aurait dû.
Le sourire aux lèvres j’observais son corps inerte au bas des marches, mais il me vit.
Quelques mots échangés, ou plutôt il cria toute sa haine à mon égard, avant d’épouser dans une funeste pose le corps de sa bien aimée, ma dague en plein cœur bien sûr…
Quel sombre idiot !...

Je fis mon bout de chemin seule, accompagnée, peu m’importait.
Je ne voulais que retrouver Ma "tendre" Sœur, et enfin en faire ce pantin donc j’ai toujours voulu.
Elle était toujours avec notre frère…
Quoique frère est un grand mot, notre Mère dans un élan de charité avait recueillit ce cher Eodar.
Il sut très vite qu’il n’avait aucun lien de sang avec Ma Sœur et moi, mais il évitait d’aborder le sujet.

Je finis enfin par retrouver leur trace.
Après la mort de Mère, Ma Sœur avait du mal à accepter qu’elle ait tué l’agresseur de notre Daronne.
Eodar avait donc pris soin d’elle. Et lui avait inculqué tout ce qu’elle devait savoir.

J’approchais lentement d’eux deux.
Je les observais, assis l’un près de l’autre, les pieds se balançant dans le vide, sur ce fameux pont.
Le Pont suspendu de Rune….
La discussion ne vaut guère le temps que je m’y attarde après tout.
Ma Sœur n’était pas décidée à me suivre, et Eodar pour ne pas changer, prenait sa défense.

Ses mots, son air si chétif, et son haleine.. mon dieu son haleine !
Pourquoi a-t-il fallut qu’il se mette sur mon chemin…
Ma dague finit par rejoindre son corps et avant même que je ne le lâche dans le vide, je croisai le regarde de Ma Sœur…

Ce regard, jamais je ne l’oublierais, ce fût la seule fois de mon existence où elle me fit peur…
Mais il était déjà trop tard…
Sa magie eut raison de moi, et je finis par sentir mon corps basculer, pour rejoindre au bas, celui d’Eodar…

La garce, elle n’avait donc aucun respect pour sa Sœur ?...


[...]

Alundra se leva de sa chaise, et alla voir le tavernier .
De son air aussi aimable, elle lui demanda si le vieux n’avait pas un peu d’encre pour qu’elle finisse son écrit.
Le vieillard bougonna qu’il lui en aurait peut être donné si elle lui avait demandé plus gentiment.
Pour toute réponse, la sombre se hissa en sautant lestement sur le bar, et se pencha pour fouiller.
Les deux trois badots devant leur choppe, laissèrent le regard glisser sur les jambes fines de la jeune femme.
Ils se ravisèrent vite quand celle-ci se redressa avec la petite fiole d’encre du tavernier.
Celui-ci s’apprétait à houspiller la sombre quand il apperçut qu’elle frôlait délicatement la dague à sa ceinture tout en l’observant.
Elle retourna à sa table et reprit son écrit…



[...]


Vous vous demandez comment puis-je encore narrer ma propre histoire, si je suis morte ?!
Et oui .. Le sort lancé par Mon « adorable » Sœur aurait dû me tuer, mais il ne m’a rendu qu’inconsciente…
Et par chance, mon corps finit dans l’eau et dériva ainsi pendant plusieurs lunes.

Je finis par me réveiller sur une sorte de plage aux alentours de Rune.
Bien sûr, j’étais loin d’être au meilleur de ma forme, mais… j’ai pu marcher jusqu’à une vieille maison en ruine.


[ image externe ]

J’y suis restée un long moment… avant de pouvoir explorer un peu les alentours.
Au bout de plusieurs jours, j’ai dû quitter ma vieille maisonnette pour m’installer un peu plus au centre de cette forêt.
Là où j’étais beaucoup trop de passages se faisaient.
Les années finirent par défiler...

Mais un jour, je finis par faire une rencontre inattendue.
Je la revis, toujours aussi éblouissante, hautaine bien plus qu’elle ne l’avait été, une chose étrange émanant de sa personne.
Je ne savais pas ce qui me poussait à l’admirer autant, je sais juste que j’eu un mal fou à détacher mes yeux de sa silhouette.
Ce fût la voix d’un sombre qui me fit reprendre mes esprits, je fis vite pour me cacher derrière un arbre…
Il ne fallait pas qu’elle me voit, pas encore… pas de suite.

"A bientôt… Ma Sœur…Ma moitié… Chère Basha."


[…]

Alundra rassembla les feuilles éparpillées sur la table.
Non qu’elle aimait perdre son temps à écrire, mais elle savait que ses écrits lui serviront bientôt…
Elle lança la fiole pratiquement vide au tavernier qui maugréa malgré lui.


[ image externe ]

Maintenant elle savait que le jeu pouvait commençer…
Un jeu dont Sa "charmante" Sœur perdra de sa splendeur…

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Message par Alundra » sam. 3 janvier 2009 à 23h21

Enfin... Elle y était arrivée.


[…]


Elle marchait tranquillement vers la taverne du coin.
Poussant la porte, elle regarda rapidement autour d'elle, et s'installa à une table vide.
Le tavernier la reconnut. Il hésita avant de la saluer.
Alundra fût plus rapide en lui demandant de lui amener une choppe.
Le vieil homme ne fût pas surpris ni du ton, ni de l'impolitesse de la Dame, et partit vite chercher sa commande.
Elle de son côté, sortit le nécessaire pour continuer ses écrits.

Cette fois-ci, le sourire qu'elle gardait figé sur son visage n'était guère rassurant.
Les deux trois badauds du coin ne s'attardèrent pas à la regarder.

Elle trempa sa plume après que le tavernier soit revenu.



[...]


Cela faisait plusieurs lunes que j'épiais ma Soeur.
Je commençais à connaître son rituel :
Basha sortait, mangeait, revenait à la Forteresse, restait un moment impassible fixant le vide, puis elle se glissait dans son cercueil...



[...]


Regardes-la, belle, hautaine, ayant même bravé la mort, et pourtant...


[…]


La ruelle qui menait à la maison des Sombres de Giran avait de drôles de voisins.
La famille de ma Sœur s’était approprié la maisonnée juste en face.

Toujours dans l’ombre, j'attendis le moment propice pour entrer voir ce qui s’y trouvait.
Le garde plantait en face n’allait pas m’aider…
C’est alors que je vis que les caves n’étaient pas gardées.
En quelques minutes, la serrure fût crochetée et je pus rentrer rapidement dans la cave.




[ image externe ]


[...]


Elle s'arrêta pour boire une gorgée de sa choppe.
En levant la tête, elle put voir que la taverne se vidait.
Elle brandit sa choppe en direction du tavernier qui l'observait toujours.
Gênait, ce dernier reprit son chiffon pour nettoyer sagement le bar...
Posant son verre avec bruit, elle reprit ses écrits...



[...]


L’odeur était nauséabonde, c’est alors que j'eus un sursaut en voyant un humain enchaîné au mur.
Il semblait dormir, du moins je l'imaginais… Son cou laissait croire qu’il servait de casse-croûte de secours à cette charmante famille…

Dans le fond de la cave, je cherchais la porte, mais en vain. Une brise cependant me caressait les cheveux. Etrange...
En tâtant le mur ici et là, une pierre finit par s’enfoncer plus loin que les autres.
Un grincement se fit entendre avant qu’une porte dérobée s’ouvre sur la pièce principale de la maison…Qu’ils étaient malins ces vampires.
Je n'ai pas pu rentrer... Des voix qui s’approchaient m’en dissuada.



[...]


Alundra cessa d'écrire en reconnaissant la voix d'un des frères "sanguinaires" de sa Soeur pénétrer dans la taverne...
Elle rassembla ses affaires rapidement, et lança quelques piécettes au tavernier sans même le regarder.
Regardant le ciel, elle se dit que la suite de son récit attendrait...
Elle marcha en direction de la chambre qu'elle occupait avant que la nuit ne soit venue...

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Message par Basha » mer. 4 février 2009 à 13h36

La pluie battait son plein. Le vent soufflait tant, que le volet de sa chambre claquait sans cesse.

[ image externe ]


Elle ouvrit la fenêtre et tenta de fixer le volet.
C’est ainsi qu’elle la distingua… Une silhouette adossée au mur d’en face qui semblait la regarder, une chevelure blanche…
Elle se frotta les yeux un instant, étonnée puis… elle avait disparut.

Fermant la fenêtre avec force, elle observa encore le mur.
Décidément, elle se promit d’arrêter de boire sa choppe du soir avant de dormir.

Elle hésita à se recoucher. Le jour ne tarderait pas. Elle se décida à continuer son récit.
Passant près de la chaise où sa robe trônait, elle frôla le tissu de ses mains.
Il faudra aussi qu’elle parle d’elle… De cette robe…

Dans un petit tiroir de la commode, elle trouve ce qu’il lui fallait pour poursuivre ses écrits.
Elle aimait tout ce qui été non maîtrisable, la tempête en faisait partie… donc elle décida de s’asseoir près de la fenêtre pour écrire.



[...]


Je ne suis pas retournée dans cette maisonnée dans Giran.
Mais par contre, j’ai eu l’occasion de suivre ma sœur dans un de ses moments de solitudes.
Cela m’amena dans un endroit des plus étranges…
Je gardais bien mes distances, sa compagne, cette fichue panthère l’accompagnait partout.
A croire qu’elle ne se cachait jamais de ses destinations, j’entendais ma Sœur demander à la passeuse de l’amener près de la ville d’Oren, à la Tour d’Ivoire.
D’arbre en arbre, je me faufilais. Ses pas s’arrêtèrent à un cimetière tout proche de la Tour.
Elle restait immobile un moment devant une stèle, puis reprit sa route, s’enfonçant peu à peu dans une forêt dense.

La panthère se figea et se retourna, grognant vers moi. Basha n’y prêta pas attention.
Je maudis cette sale bête silencieusement, et resta un peu plus en retrait.
Enfin, elle s’arrêta devant une vieille grille délabrée. Je ne sais combien nous avons parcourut mais ce qui était certain c’est que jamais je retrouverais mon chemin seule…
Elle poussa la grille dans un grincement signifiant que les lieux n’avaient pas été visités depuis un moment.
J’attendis qu’elle rentre dans la "Demeure". L’endroit semblait si froid…
La grille passée, je restais un moment derrière un pilier, observant la porte immense face à moi.



[ image externe ]

[...]


La jeune femme arrêta d’écrire.
Elle observa dehors, le vent continuait à souffler et la pluie s’abattait sauvagement sur la fenêtre.
Lâchant un soupir de bien être, elle reprit :



[...]


La porte était entrouverte, des voix résonnèrent dans la pièce, je m’approchais donc pour entendre.
C’était la voix d’un homme, qui semblait connaître ma Sœur depuis longtemps.
Étrangement, aux réponses de Basha, on aurait dit qu’elle craignait cet homme et qu’elle le haïssait autant qu’elle lui obéissait…
Je me demandais à ce moment là, si ce n’était pas un simple frère à ma Sœur…
J’entendis simplement le nom de cet homme : Esta… Je me renseignerais plus tard sur la chose…

Les pas s’approchèrent de la grande porte, je courus rapidement vers mon pilier et vu l’homme quittait la "Demeure".
C’était le moment de retrouver mon chemin et rentrer en ville…
Un dernier regard vers la grande porte et je suivis l’homme.
A ce jour, ma pensée fût de remercier celui qui m’avait appris la discrétion..
Je lâchais les pas de l’homme quand je pus distinguer la Tour d’Ivoire au loin.

Ce soir là, attablée devant un verre de vin chauffé, je gribouillais sur une feuille l’endroit approximatif de la bâtisse…

Qui sait, si un jour ça me servirait.



[...]


La jeune femme s’étira et regroupa ses feuilles.
Rangeant tout son nécessaire, son regard glissa sur un bijou se trouvant dans le tiroir.
Elle sortit la broche, et après l’avoir touchée délicatement, la posa sur la table.
Puis elle prit une petit clé et verrouilla le tiroir.
Elle enfila rapidement ses vêtements, et alla souffler la bougie.
Avant de sortir, elle prit la petite clé et la broche, puis les glissa dans sa poche.
La porte claqua…
Dernière modification par Basha le dim. 27 septembre 2009 à 23h36, modifié 1 fois.

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Re: Alundra

Message par Basha » lun. 28 septembre 2009 à 09h30

Note écrite à la va vite dans son carnet sur la dernière page :

Il se doute.. Le sang ne trompe pas.


Deux mots appuyés plus que les autres :

Surprise. Mort ?

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Re: Alundra

Message par Basha » lun. 19 octobre 2009 à 09h58

La nuit avait passé mais elle fût agitée…
S’étirant, elle repensa à la rencontre sur le Pont…
Si vraiment, ils découvraient qui elle était, comment réagiraient-ils ?
Quoique.. Lui au moins l'avait sûrement déjà comprit...

Encore engourdie, la jeune femme se leva. Elle ne se rappelait pas avoir eu si froid dans cette pièce.
Grelottant et se tenant les épaules, elle s’arma de son châle posé sur une chaise de bois et l’attacha avec une broche.
L’épais rideau se souleva légèrement, elle s’approcha et vit que la fenêtre était entrebâillée..
C’était donc ça, elle avait oublié la fenêtre…

Il lui fallait un peu d’eau… Elle prit la cruche et remplit la cuvette. Plongeant ses mains, elle s’aspergea le visage, grand dieu que ça faisait du bien !
Elle s’essuya et releva la tête. C’est alors que son regard croisa son reflet dans le miroir :


" Aaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh "



Son cri résonna dans toute la pièce.
Son visage était un autre… Le teint blafard. Des yeux d’une noirceur étouffante. En passant sa langue sur ses dents, elle les sentit. Le sang aussi affluait dans ses lèvres, les colorants presque trop.. Sa chevelure d’ordinaire plate, était presque trop belle ornée de tant de boucles…
Elle toucha sa peau de sa main fine et le froid ne l’a surprit pas… C’est alors qu’elle se souvint de sa nuit agitée remplit de rêves :


[...]

La forêt dense et sombre.
La nuit tombante diffuse un caractère fantomatique aux branches des arbres baignées par la lumière blafarde de la lune.
Elle a peur d'un danger imminent en restant dans l'horrible sensation de ne pas savoir quoi.
Elle court, sa respiration saccadée augmente encore plus la panique dans laquelle elle se trouve.
Sa vision devient floue jusqu’au moment où apparaît une silhouette.

Tout se met à tourner autour d’elle, elle ferme les yeux… puis, les rouvrant, la voici de retour dans sa chambre à l’Auberge de Giran, étendue sur sa couche.

Une pluie diluvienne s’était abattue sur la cité. Des branches tapaient contre les fenêtres voisines.
Pas la sienne… sa fenêtre était entrouverte.

A l’encadrement de celle-ci, la silhouette accroupie sur le rebord, l’observait.
Un simple mot la fit tressaillir, une voix étrangement familière qui lui susurra :
« Surprise ! »
Une moiteur embaumait la pièce. L’air devint quasi irrespirable.
Et d’un geste souple, Il était à ses côtés, elle pouvait presque sentir son souffle lui glaçait le visage.

Un filet de lumière s’attardait dans la chambre, et sécurisait la Dame.
Lui tendant simplement la main, Il l’aida à s’asseoir dans son lit.
Appuyée contre la tête du lit, elle ne bougeait plus, guettant simplement le moindre de ses mouvements…
Lui, une coupe à l’autre main, s'avança et souleva l'objet au dessus d’elle…


" Qu’est ce que… " demanda-t-elle.

" Chuttt… Faites-moi confiance " de sa voix envouteuse.

Une rivière d’un liquide rouge se déversa sur sa poitrine… Il renversait la coupe au-dessus d’elle.
La jeune femme surprise, émis un petit cri. C’était fou, elle devait bouger, pour qui se prenait-il ce.. ce.. Mais non, ses bras étaient lourds comme jamais ils l’avaient été, elle n’arrivait tout simplement pas à bouger, et finalement, s’y plaisait..

L’Homme laissa tomber à terre la coupe, s’approcha et lui murmura :


« Il faut comparer les deux… en même temps. »

Elle comprit... Le sadique, c'était le sang de sa Soeur.

Il descendit son visage et goûta avidement le sang qui dégoulinait de partout…
Puis sans aucune douceur, ni même prévention, Il planta ses crocs dans la gorge de la jeune femme.
Elle lui appartenait, encore.. Cette fois-ci, c’était long, si long. Cette fois-ci, Il ne s’arrêta pas..


[...]

Se regardant toujours dans le miroir, Alundra venait de comprendre.
Il l’avait fait sienne…
Il l’avait surprise…
Il l’av…



[...]
[...]



BOUM BOUM BOUM !



" Hé ho ! Debout là dedans ! Vous devez me payez d’avance la chambre ! "

La jeune femme sursauta. La voix aigrie du vieux tavernier la réveilla.
Elle bondit du lit, et se dirigea vers le miroir… Rien… Elle était toujours la même.
Passant sa langue sur ses dents. Rien non plus…


" Tsss pauvre idiote, ton rêve n’était qu’un rêve. "

Le Tavernier tambourina une autre fois contre la porte...

" OUI !! C'est bon j'arrive" d'un ton qui en disait long sur son humeur, tout en ouvrant violemment la porte.

Elle lui jeta la bourse à pleine figure, ce qui eut pour effet de faire rire l'Aubergiste.

"Oh mais c'est qu'elle mordrait la petite Dame"

La jeune femme lui jeta un regard si noir qu' il déguerpit sans demander son reste...
Alundra claqua la porte si fort, que le miroir qui tenait à peine au mur, se brisa à terre...


"Pfffff... Au moins, ça s'est fait !"

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Re: Alundra

Message par Basha » lun. 19 octobre 2009 à 10h41

{ River Flows in you... }

puis elle referme le livre (*) un peu trop vite, faisant vaciller la flamme de la bougie..

Goûter son propre sang… La Craintive avait su l’étonner, la faire rire.
Alundra lève alors les yeux vers l’emplacement où quelques jours avant, se trouvait son miroir.
Non, la perfection.. ou presque, ce n’était pas elle. Elle lui dirait quand elles se retrouveront.
Elle lui montrerait même.



Lâchant un soupir, elle se relève de son fauteuil, range son livre et souffle la flammèche.
Elle approche la fenêtre, la nuit.. enfin. Prenant juste une étole, elle se dirige vers la porte de sa chambrée, et la ferme sans trop de bruit.
Dans l’escalier, l’aubergiste tente de garder précieusement la lueur de sa chandelle tout en montant les marches une par une.
Ce qui fit brièvement sourire la jeune femme car ce nigaud ne voyait pas que c’était son propre souffle qui risquait de le plonger dans la pénombre.
Il salua simplement la jeune femme. Il n’osait en dire plus… Elle était bien trop compliquée cette femelle.
Un jour blanc, un jour noir. Trop peu pour lui.


Dehors, Alundra inspira cet air frais. L’auberge était un mélange d’odeur qui lui déplaisait.
On y sentait la présence d’un ivrogne, qui devait dormir la bouteille à un côté du lit, le vomissement de l’autre. Ou encore, le parfum rosé d’une jeune femme s’étant perdue dans une des chambres, attendant patiemment son amant. Ou peut être un vil chasseur, n’ayant cure de prendre un bon bain et laissant sécher le sang de ses proies sur ses vêtements…


Tout ça lui donnait la nausée… Mais l’air, là… Elle respire de nouveau puis sourit.
Ses pas l’amènent non loin d’ici… Le Pont Nord.
L’étole couvre ses épaules et se croise sur sa poitrine, ses mains la maintenant… elle était soudainement une femme.
C’était ses journées qu’elle détestait plus que tout au tout…
Celles où l’on avait su la toucher, subtilement.


Il y eut bien sûr « Elle, la Craintive».. Un désir étrange de protection.. C’était sûrement la période qui voulait ça.

Mais il y avait eu encore
« Lui »..

Alundra s’arrête à quelques pas du mur, où peu de temps avant elle avait été si fragile, impuissante, dominée.
Ses yeux s’assombrirent,
« Il » l’avait appelé comme « Elle »
Elle ne peut pas accepter ça.. Il faut qu’elle l’évite.
Passant sa langue sur ses lèvres, un arrière goût de sang, encore..
Le Bien .. Le Mal ..
« Il » est les deux pour elle : Somptueux en apparence tel que l’attirance est irrémédiable, Sombre intérieurement où sont enfouis de bien sombres désirs…

« Allez ma Belle , reprends-toi » c’est sa voix légèrement rauque qui brisa le silence de la nuit.

Elle marche encore quelques pas et grimpe sur le muret du Pont.
D’abord assise elle retire ses bottes, et pose sa dague. L’épingle de son chignon enlevée, elle secoue légèrement sa chevelure.
Elle dépose l’étole à ses côtés. Elle se relève et s’assure d’être seule, et enfin laisse glisser sa robe à ses pieds, son corps totalement nu.
La lune avait légèrement brunit, elle la regarde une fois encore, un léger sourire sur les lèvres...puis plonge dans l’eau sans ménagement…

(*)Maldoror - Chant I - Strophe 6

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Re: Alundra

Message par Basha » jeu. 22 octobre 2009 à 01h07

La nuit était bien avancée. Dans sa chambre, la lueur de la bougie éclaire avec peine la petite table.
Ses longs cheveux blancs éparpillés dans son dos, la jeune femme amène son poignet à ses lèvres...
Elle se promet de faire plus léger la prochaine fois... Décidément, elle ne voyait pas où Il trouvait ce goût si particulier qu'elle semblait avoir. Au bout de quelques minutes, la plaie n'était certes par refermée mais cela ne coulait presque plus.

Devant elle, un parchemin et une fine lame tachetée de son sang.



[ image externe ]



Se levant, elle commence par ouvrir le premier tiroir de la commode. Un morceau de soie venant de sa Sœur. Pourquoi pas ! Elle se bande le poignet avec, le nouant de ses dents.
Ensuite, fermant le premier tiroir elle ouvre le dernier. Elle farfouille dans le fond de celui-ci et en ressort un genre de pieu, finement sculpté.

Elle sourit se rappelant quel vieux fou lui avait donné cet objet. La première pensée ce jour là avait été bien sûr pour Basha.

Refermant le tiroir, elle se dirige vers sa table de chevet. Une rose rouge égayait le côté gauche de son lit.
Elle sort la fleur du vase et s'allonge mollement sur son lit.
Prenant garde, elle s'attèle à enrouler la rose autour de la pièce de bois.

Le Bien.. Le Mal..

Après quelques minutes d'acharnement sur l'objet, elle admire son travail ... Parfait selon elle.
Se relevant de sa couche, elle termine son œuvre en enroulant le parchemin et en y notant quelques mots.

Satisfaite, elle souffle sur la bougie, et munit de ses biens prend au passage son châle qui l'attend sagement sur son fauteuil.
Un coup d'œil vers ce lit, remplit de rêves si étranges... puis elle claque la porte.

L'air frais lui rappelle que la nuit est présente. Elle s'enroule dans son châle et prend la route.
Clarissa ne semble même pas surprise de la trouver à cette heure sur la place.
A Rune, elle s'arrête un court instant pour vérifier si elle avait bien mit sa dague dans sa botte, comme d'accoutumé.

Rassurée, elle reprend la route et bientôt se retrouve à l'orée de la Forêt des Morts.
Soupirant, elle se dit qu'au fond, la nuit c'était peut être pas le meilleur moment, mais bon.. maintenant qu'elle est là.

Des cris au loin résonnent, elle se met à chanter tentant de se tranquilliser :


"J’ai une méchante mère madondaine
De bon matin me fait lever madondé
De bon matin me fait lev... "


Elle s'arrête voyant les portes de la Crypte droit devant.
Prudemment, elle avance et sursaute quand la chouette à l'entrée se met à chuinter.


" Sale bête..."

Quelques pas, et elle y est. Elle s'approche de la grande porte. Impressionnée, elle passe simplement la main sur le bois. Elle secoue la tête revenant à elle, valait mieux pas qu'elle traîne ici...

S'abaissant, elle dépose à terre le Parchemin et place le pieu au dessus.


[ image externe ]


A peine le temps de tout poser que déjà le bruit de pas et de voix graves résonnèrent derrière la grande porte...
Elle se hâte en courant vers le chemin en contrebas... Les gardes...

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Re: Alundra

Message par Basha » dim. 8 novembre 2009 à 14h11


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Re: Alundra

Message par Basha » ven. 27 novembre 2009 à 18h00

Ploc, ploc, ploc...

Alundra regardait les gouttes s'écrasaient une à une sur le sol.
Assise sur les marches, elle eut une pensée pour celle qu'elle avait laissé derrière les barreaux.

Pour le moment, elle devait rester cachée. Et puis, "Ils" avaient à parler.
Les choses seraient différentes maintenant, elle en était sûre mais, elle ne savait pas encore en quoi.

Il y a encore une chose dont elle était certaine, c'est qu'elle se souvenait de chaque trait des visages qui l'avait amené à une telle extrême. Tout bas, presque dans un souffle :


"Chaque chose en son temps... Mais toute chose se verra réglée."

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Re: Alundra

Message par Basha » mer. 28 juillet 2010 à 01h08

Il se trompe.
Ou... préfère-t-elle qu' Il se trompe.
A trop épier, à trop observer, à trop se mêler... elle pouvait la sentir elle aussi.

Elle repartait errer dans les rues. Le manoir n'était pas la solution pour le moment.
Il a réussi à semer le doute. Il a réussi à la perturber.

Pourtant, ce n'était pas Elle... mais Elles ont été si proches, si...liées.

Ses pas la menèrent jusqu'au Port de Giran.
Elle regarda longtemps le bateau quitter le port avant de ne faire demi-tour et trouver un autre refuge.

Le temps s'était écoulé, la Dame aux Pommes est morte il y a déjà quelques mois, du moins, aux yeux des autres.

Ce qu'Il lui avait dit, était-ce ce qu'elle a cru comprendre ?
S'isoler, réfléchir... Et quand elle saura, quand elle se trouvera, alors elle lui dira...

Puis d'une voix légèrement affaiblie par sa soirée, et avant de clore ses paupières pour la nuit :


"La Mort pourrait vite me surprendre...Souvenez-vous en"

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