[bgorc] Vrurk

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Meorwen
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[bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » mar. 2 décembre 2008 à 02h03

Nom : Vrurk
Sexe : Mâle
Race : Orc
Métier : Jardinier et Herboriste (Main Classe in game : Shaman)
Culte : Paagrio (mais n'est pas prêtre)
Tribu : Gandi (La panthère aux yeux monstrueux)
Alignement : Chaotique Bon
Langues : orc et des notions de commun



Au début était la graine

"L'orc était seul. Seul face à ces bandits qui venaient piller le village, détruire les récoltes et mettre à sac les temples.
Alors, il prit son courage à deux mains, brandit sa puissante masse et se rua sur ses ennemis.
Hurlant, les veines gonflées par la fureur, il fit tournoyer sa masse avant de l'abattre sur ses cinq adversaires dont les têtes se brisèrent à tour de rôle.
Le sang giclait de partout, les corps s'effondraient, la masse volait d'une tête à l'autre. Les autres bandits, pris de panique devant la scène, lâchèrent leurs épées et s'enfuirent à toutes jambes et ne revinrent jamais jamais.
C'est ainsi qu'est née la légende de..."

"WOUAIIIIII" !
Le jeune orc de 8 printemps, allongé sur sa litière, venait d'interrompre son père en poussant un cri de joie.
"Ca alors, quelle histoire ! C'est la plus chouette que j'ai entendue ! Crac, paf, boum, prends ça" Tandis qu'il mimait la scène, faisant de grands gestes avec une hache imaginaire entre les mains.

Son père le regarda tendrement :

"Tu sais Vrurk, chaque histoire a sa morale. Si ces bandits s'en prenaient à ce village, ce n'était pas pour la gloire du combat.
Non, c'était pour le pillage. Et ce qui donnait sa richesse à ce village vois-tu, c'était ses cultures."


Il fit une pause le temps de ménager le suspens.
"Oui mon fils.
Blé, orge, bétail, vin. Parfois, la gloire et la renommée s'obtiennent autrement que par les armes.
Nous autres dans la famille n'avons pas eu droit aux enseignements martiaux de nos frères. Mais nous procurons les vivres, le vin, le bétail... pour alimenter nos frères armés.
Notre rôle est primordial. Oui, primordial."


Il chatouilla le ventre de son fils qui émit un petit rot :
"Un guerrier affamé ne tiendrait pas longtemps au combat. Souviens-toi bien de cela Vrurk, les fermiers aussi ont un rôle à jouer dans les batailles.
Notre destin est de servir nos frères et Paagrio par notre savoir. Et ce savoir est aussi puissant qu'une lame bien affûtée.

Demain aura lieu la cérémonie de bénédiction de la tribu, afin que l'esprit de la Panthère te protège. Ce sera un moment important Vrurk, où tu trouveras ta place et où chacun de nos frères saura t'accepter en tant que membre des Gandis.

Et qui sait... peut-être un jour toi aussi tu deviendras un grand guerrier.".


Les grands yeux de Vrurk pétillèrent à cette idée.
Son père ramena les couvertures sur l'enfant et lui donna un baiser sur le front.

"Il est temps de dormir maintenant"
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Message par Meorwen » mar. 2 décembre 2008 à 02h04

Première pousse


Quand Vrurk ouvrit les yeux, le soleil pointait à peine son nez
Une belle journée s'annonçait. Le temps idéal pour arracher les pommes de terre.
C'est qu'au bout de 20 ans à observer et à pratiquer, Vrurk avait beaucoup appris de son père. Le travail de la terre l'avait passionné et il était très fier de produire les citrouilles les plus grosses du village. Aucun doute, il avait la main verte, ce qui était somme toute assez amusant pour un orc.

Certains orcs venaient même des villages alentours pour lui acheter ses légumes.

Mais Vrurk avait aussi diversifié sa production. Non pas que les céréales et les légumes soient inintéressants, non, mais... les plantes ! De tout temps, les orcs ont utilisé des herbes pour les rites des prêtres.
Vrurk avaient réussi à cultiver certaines espèces de plantes particulièrement intéressantes. Les feuilles, une fois coupées et macérées dans des compositions de sa fabrication, se révélaient fort utiles.
Certaines avaient la capacité à faciliter la cicatrisation, d'autres appliquées en cataplasmes évitaient les mauvaises odeurs des pieds, d'autres encore étaient de puissants laxatifs. Et certaines, une fois séchées, produisaient une herbe à fumer très... hummm... apaisante.

Oui, l'herboristerie. Voilà ce qui l'avait le plus passionnée.
Il faut dire que son jeune frère était désormais en age de s'occuper à plein temps des récoltes et de subvenir aux besoins de la famille. Ce qui laissait à Vrurk du temps pour s'adonner à ses loisirs botaniques.

Ce talent fut bientôt remarqué par les prêtres du temple qui lui proposèrent un emploi de jardinier au service de Paagrio.
Servir pour le temple. Un privilège rare... Vrurk ne pouvait pas refuser.

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Message par Meorwen » mar. 2 décembre 2008 à 02h04

Bourgeonnement


Les jardins du temple. Quel endroit merveilleux !
Vrurk pouvait y exercer pleinement son art : entretenir, nourrir, prendre soin de toutes ces espèces, les croiser entre-elles, rechercher de nouveaux effets.

Oui, l'herboristerie dévoilait ses secrets de jour en jour, de mois en mois, d'années en années.
Vrurk avait mis au points certaines plantes aux effets très étonnants. Les fumées dégagées étaient de puissants hallucinogènes, permettant des transes d'une rare intensité. Certains prêtres ne les supportaient d'ailleurs pas et s'endormaient pendant les cérémonies, ce qui valut à Vrurk quelques réprimandes.

Ah, oui, il était un peu indiscipliné. Il cherchait toujours à bien faire, mais... parfois, trop pressé ou trop désireux de faire par lui-même, il finissait toujours par commettre une boulette.
Ces petits écarts de conduite ne lui permirent pas d'accéder au savoir des prêtres. La lecture et l'écriture ne lui furent pas enseignées. Après tout, il n'était qu'un simple jardinier.

Alors Vrurk s'isolait, pour se consoler d'être mis à l'écart ou puni. Fumant à outrance, et pas que du foin, ses sens commencèrent à le tromper.
D'abord, ce fut comme des voiles, des formes mouvantes indistinctes qui disparaissaient avec les fumées. Des hallucinations se disait-il.
Et puis, avec l'absorption plus fréquente de ses drogues, les formes se précisèrent. De jour en jour, il les percevait mieux, distinguait des visages, des attitudes.

Au fil du temps, ces apparitions finirent par devenir comme des sortes de compagnons de rêve. Mais un rêve si réel, si proche, à se côtoyer, se parler.
Enfin, parler... c'est surtout Vrurk qui parlait. Il se prit à raconter des histoires à ses compagnons éthérés, des histoires de héros défendant des villages, de guerriers aux exploits sanglants.

Ses compagnons de fumée se firent de plus en plus présents, attentifs. Même lorsque l'encens finissait de brûler, ils restaient encore un long moment, écoutant les histoires de l'orc, souriant à ses récits.
Et bientôt, les herbes ne furent plus utiles. Ils étaient là, autour de Vrurk, visibles de lui seul apparemment, Vrurk les sentait, les effleuraient, comme une douce brise un matin de printemps.

Ces esprits que Vrurk avait séduit s'attachèrent à cet orc si étrange, malin, gentil mais un peu niais. Après tout, eux que personne ne voyait jamais, un mortel pouvait désormais les voir... et communiquer avec eux. De cette étrange amitié, Vrurk sut en tirer avantage, les esprits ayant des possibilités d'influence limitées sur le monde des vivants.
Ils pouvaient parfois investir partiellement un corps en procurant à son possesseur une énergie nouvelle, influer partiellement sur les mouvements, aider à la cicatrisation des plaies ou parfois causer des douleurs.

Ce pouvoir commença à effrayer Vrurk. Jamais dans les histoires de son enfance il n'avait entendu parler d'esprits aussi précisément.

Un jour, Vrurk décida de sonder le terrain en parlant à quelques prêtres. Il s'était fait quelques amis parmi les jeunes élèves, autant en profiter pour savoir de quoi il retournait.
Les réactions furent variées :

"oui", "non", "les esprits existent dans ce monde, mais la magie de Paagrio nous permet de ne pas nous en soucier", "seuls les esprits corrompus hantent ce monde, les esprits dignes de Paagrio sont accueillis dans les limbes. Les autres vont en prison".

"Hum. Et les animaux morts, deviennent-ils des esprits ?"
demanda Vrurk
Les réponses différèrent selon les élèves et Vrurk aboutit à la conclusion qu'il y avait de bons et de mauvais esprits, mais que le culte de Paagrio n'était pas incompatible avec la reconnaissance des esprits.

Rassuré, il poursuivit donc son métier de jardinier du temple, tout en conservant ses relations amicales à la fois avec ses compagnons éthérés et les prêtres du temple.

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Message par Meorwen » mar. 2 décembre 2008 à 02h05

Floraison

Les années passant, Vrurk se familiarisa davantage avec ses compagnons éthérés et entretint des relations étroites et réciproquement avantageuses : Vrurk racontait des histoires à ses amis qui, en retour, mettaient à sa disposition leurs capacités magiques ou leurs capacités à influer sur le monde réel.

Lorsqu'il arriva à un age adulte raisonnable, Vrurk du se préparer pour le passage de l'épreuve.
Ce rite de passage l'excitait et l'effrayait en même temps : Vrurk vénérait Pa'agrio, mais n'était pas pour autant un guerrier ou un shaman. Aussi, il aborda l'épreuve avec une appréhension non dissimulée, voire même une peur que ses proches ne manquèrent pas de remarquer.
Un shaman Dandi accompagna Vrurk jusqu'à la caverne des épreuves et le laissa entrer seul, avec un bâton lesté comme seule arme et une poignée d'herbes shamaniques de sa composition pour sa pipe.

Plusieurs de ses proches, connaissant le côté trouillard de Vrurk, le regardèrent entrer dans la grotte, sans espoir de le voir ressortir vivant.

Nul ne sut réellement ce qui se passa à l'intérieur de la caverne...

Mais tous poussèrent des cris de joie en voyant Vrurk ressortir après quelques heures, souriant et semblant parler dans le vide.
Vrurk ne raconta à personne comment ses compagnons éthérés l'avaient aidés dans la caverne, il ne savait pas vraiment si ces esprits intervenaient pour le compte de Pa'agrio ou s'ils étaient autonomes, auquel cas leur intervention aurait pu être considérée comme une tromperie, voire un outrage à Pa'agrio.

Heureux d'avoir pu franchir cette étape, Vrurk réintégra le temple et reprit ses travaux, testant toujours de nouvelles décoctions de plantes.

Un soir qu'il avait largement abusé d'une liqueur alcoolisée issue d'une plante des montagnes, il entra en communication avec un esprit qu'il n'avait jamais vu.

Rapidement, la situation échappa au pauvre Vrurk, car l'esprit était du genre... hum... frappeur et farceur.
Malgré les quelques gifles reçues, Vrurk ne put sortir complètement de son état alcoolique et l'esprit échappa à son contrôle pour aller saccager l'arrière cuisine du temple.
Tentant maladroitement de le chasser, le pauvre Vrurk fut rapidement recouvert de farine, d’huile et de sang de bœuf, pour finir assommé par la chute d'une lourde jarre de vin qui ne demandait qu'une légère poussette d'un esprit malveillant pour tomber de son étagère et se briser sur son crâne.

Le vacarme réveilla évidemment la plupart des prêtres qui trouvèrent Vrurk allongé dans la cuisine dévastée, couvert de nourriture et de vin, avec une haleine ne laissant pas de doute sur son état.
L'esprit farceur profita évidemment de ce moment pour faire émettre de la gorge de Vrurk inconscient quelques grossièretés extrêmement déplacées, même pour un orc. Des injures et des moqueries blasphématoires furent même proférées.

Un tel comportement était inacceptable. Vrurk avait toujours été gentil, serviable, un excellent jardinier, mais s'il était alcoolique à ce point, cela expliquait bien des choses en fait sur son comportement.
Grossier et alcoolique, passe encore, mais irrévérencieux et blasphématoire envers Pa'agrio, c'était inacceptable. Surtout dans un temple de Paagrio.

Le lendemain, Vrurk était mis à la porte du temple pour aller soigner sa dépendance alcoolique loin d'un lieu dédié au culte. Il fut prié de prendre son temps et de ne revenir que lorsqu'il aurait retrouvé ses esprits (enfin, pas ceux auxquels Vrurk pensait).

Honteux, le pauvre Vrurk dut s'exiler pour purger sa pénitence et éviter que son déshonneur ne retombe sur sa famille.

Mais à toute chose, malheur est bon : Vrurk découvrit que tous les esprits ne sont pas gentils et qu'il était prudent de les aborder avec retenue ! Ce fut une belle leçon d'humilité pour Vrurk.
Et puis, le monde est vaste. C'était là l'occasion pour Vrurk de rencontrer peut-être de vrais héros, comme dans les histoires de sa jeunesse.

Son balluchon sur l’épaule, sa besace remplie de feuilles séchées et autres plantes, il prit le chemin qui s’ouvrait sur le vaste monde.
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Message par Meorwen » sam. 7 février 2009 à 20h56

La bataille approchait... Pourquoi ces Amtaks allaient-ils livrer cette bataille inutile, sanglante.

Pour la gloire de Paa'grio ?
Non, quelle folie. Vrurk n'était pas prêtre, mais il avait passé suffisamment de temps au temple pour connaitre les préceptes de son Dieu.
Le courage n'était pas la folie ni la bétise.

Et puis, ses amis du Lys, ceux qui étaient chez Ambre, allaient livrer une bataille risquée.

Alors, Vrurk pris sa décision : il aiderait ses amis. Ou plutôt, il ferait intervenir ses compagnons éthérés pour influer sur la bataille, et défendre les valeurs auxquelles il croyait.

Et qui sait... peut-être deviendrait-il un héros lui aussi ?



[hrp] Clantage temporaire Lys Rouge pour la défense de Goddard [/hrp]

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Re: Vrurk

Message par Meorwen » dim. 28 juin 2009 à 10h44

Nouvelle bouture
Spoiler:
Explications sur la sub Phantom Summoner, toujours dans la veine "contrôle des esprits" sur laquelle Vrurk s'est engagé.

Vrurk partageait depuis longtemps sa vie avec ses amis éthérés, il avait établi avec eux des liens assez forts et n'avait plus besoin de fumer pour les voir. Ils l'accompagnaient partout dans ses aventures, écoutaient ses histoires et le protégeaient, lui et ses compagnons d'aventure.

L'intervention des esprits se matérialisait de façon assez étrange : les personnes qui bénéficiaient de l'aide de ces esprits ressentaient comme un léger chatouillement, voire un léger frissonnement, avant de constater une sensation de bien-être : des jambes et des bras moins lourds, permettant de mieux esquiver, parer et attaquer plus rapidement, des sens accrus, une sensation de bien-être et de grande forme physique.
Vrurk ne savait pas expliquer si les esprits "s'incarnaient" temporairement dans le corps des personnes choisies, ou si ceux-ci disposaient d'une magie propre qu'ils insufflaient aux être vivants.
Quoiqu'il en soit, les résultats étaient là, et les actions des esprits étaient grandement appréciées des compagnons de route de Vrurk.

Quant aux ennemis rencontrés, Vrurk avait su s'en accommoder grâce à un de ses amis éthéré qui avait la possibilité de causer la mort de l'ennemi. Vrurk pensait que l'esprit pouvait temporairement influer sur le monde réel et compresser les artères et les vaisseaux sortant du cœur de la victime, provoquant ainsi la mort par crise cardiaque ou par asphyxie.
Peu importe l'explication réelle, cela arrangeait bien Vrurk. De toutes façons, ses amis éthérés étaient peu bavards et n'aimaient pas trop parler de la façon dont ils agissaient sur le monde des vivants.


Mais depuis peu, l'orc s'était isolé dans les montagnes. Il avait besoin de ce calme et de cet isolement pour mener sa réflexion.
Un événement nouveau était apparu : une présence inhabituelle. Une sensation tout du moins, une sorte d'ombre dans sa tête, une impression qui survenait surtout pendant les moments où Vrurk fumait les herbes les plus... hum... parfumées.

Curieux d'en savoir plus, l'orc avait demandé à ses compagnons de le laisser seul un moment, et il s'était mis à fumer à outrance, se concentrant sur la supposée présence.
Pendant des semaines, il n'obtint pas de résultat concluant.

Mais, alors qu'il désespérait et qu'il avait épuisé son stock d'herbe à fumer, il se résigna à utiliser ce qui lui restait, à savoir une herbe peu conventionnelle poussant dans les marais. Habituellement, le goût tourbé et les effluves disgracieuses de ces herbes le dissuadaient de les utiliser, mais en temps de pénurie, on fait avec ce que l'on a.
L'herbe des marais donna à sa grande surprise un résultat.
Un esprit était bien là. Mais un esprit différent de ceux qu'il connaissait. Un esprit sombre, triste et surtout plus arrogant et agressif.

Il mit quelques jours à établir la communication avec cet esprit. Puis un autre du même genre lui apparut.
Aucun doute, les herbes des marais étaient la clé.

Il découvrit au fil des jours que ces esprits étaient des reclus, des frustrés ou des bannis, leur combativité était plus forte et ils excellaient au combat. Ils en étaient même très friands.
Mais le plus incroyable, c'est que ceux-ci parvenaient à se matérialiser presque complètement de sorte qu'ils en devenaient visibles des êtres vivants non initiés.

L'effort de concentration consistait donc principalement à les appeler, les faire se matérialiser et ensuite, ils restaient visibles et tangibles pendant une bonne durée, après quoi ils retournaient dans les ombres.

La contre-partie est que ces esprits funèbres ne parvenaient absolument pas à s'entendre avec les anciens compagnons éthérés de Vrurk. Aussi, quand ces premiers se matérialisaient, les derniers fuyaient immédiatement et inversement.
Comme quoi, les rancœurs et les affinités ne sont pas une exclusivité des vivants.


Après toutes ces semaines d'isolement, Vrurk quitta son campement et regagna les grandes villes du royaume pour reprendre ses activités de jardinier et d'herboriste.

Dernière modification par Meorwen le lun. 8 août 2011 à 22h35, modifié 1 fois.

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Re: Vrurk

Message par Meorwen » mer. 9 septembre 2009 à 17h38

Sécheresse et Récoltes


Vrurk devait bien le reconnaitre, la vie en ces terres n'étaient pas aussi facile qu'il l'espérait.

Les amateurs de potions, herbes médicinales ou à fumer, emplâtres et cataplasmes n'étaient pas aussi nombreux qu'il l'espéraient.
Les hôpitaux de Heine, Goddard et Rune géraient efficacement les blessés et malades, les potions (même les potions laxatives) n'étaient donc pas si demandées que ça, ce qui créait un grand manque à gagner pour l'herboriste.

Peut-être ses défauts d'élocution nuisaient-ils à son commerce ? Quoiqu'il en soit, il ne parvenait pas à en vivre convenablement et n'avait pas les moyens de se payer la professeur de diction que lui avait recommandée Dahud. Il avait bien une nouvelle potion révolutionnaire en préparation, mais la difficulté d'obtention du dernier ingrédient, une plume d'une créature peu avenante, avait pour l'instant retardé ce projet.
Il avait pourtant fait confectionner par Shunpo une besace spécialement étudiée pour recueillir les plantes et stocker les potions. Mais bon, quand les clients ne sont pas là...

Heureusement, à l'occasion d'une discussion avec un pêcheur dans l'auberge de Heine, Vrurk parvint à négocier un accord avec la patronne de l'établissement.
Vrurk avait été agriculteur avant d'être herboriste, il savait toujours faire pousser des fruits et légumes. Il proposa donc de fournir l'auberge en denrées alimentaires fraiches, contre rémunération.
Sarathai et Nahau, son cuisinier, avaient été satisfaits de la qualité des produits, cela assurait donc un petit revenu régulier à Vrurk.
Et puis... cela lui permettait aussi de faire travailler sa famille, qui cultivait toujours la terre dans les contrées orcs. La ferme familiale pouvait produire davantage que ce que Vrurk pouvait cultiver dans ses plantations réparties autour du village des chasseurs. Il faisait donc d'une pierre deux coups.

Il faisait également quelques prestations d'assistance, dans des expéditions, en échange de quelques adenas. Non pas que le combat l'attirait, au contraire cela l'effrayait même, mais le gain était souvent plus important que la vente de choux et de patates. Et puis, ses compagnons éthérés l'avaient toujours protégés jusqu'à présent.

La venue récente du shaman d'une tribu Hetsui qu'il ne connaissait pas l'inquiétait aussi. Il connaissait bien les Hestui, mais pas les Hetsui. Etait-ce là la septième tribu orc, celle qui s'était rendue coupable de trahison et avait disparue dans les mémoires ?
Toujours est-il que ce shaman, qui se prétendait Güran Paagrak, avait des idées extrémistes et intégristes qui ne convenaient pas à Vrurk et qui le faisait passer pour déviant. Vrurk devait rester vigilant, ce shaman et ses sbires ne semblaient pas tolérants ni du genre à rigoler, même avec leurs propres frères de race.

Ainsi se déroulait la vie en ces terres... les orages succédaient aux sécheresses, les tempêtes aux accalmies. Les récoltes restaient en tout cas imprévisibles.

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Re: Vrurk

Message par Meorwen » mer. 9 septembre 2009 à 19h36

Pourritures et Moisissures
Spoiler:
Explications sur la sub Necromancer, façon "monde des esprits".
Depuis qu'il avait fait connaissance avec les esprits des marais, Vrurk se posait davantage de questions. Les esprits qu'il avait côtoyés jusqu'à présent étaient essentiellement des esprits de la nature. Mais ces derniers étaient visiblement des esprits de personnes mortes.

Alors, il se posa une question : à partir de quel moment l'esprit se sépare-t-il du corps ? Qu'est-ce qui fait vivre le corps : l'esprit ou le cœur ?

Ces questions le taraudèrent pendant un moment, puis il finit par se décider à agir.
Il envisageât donc de se poster à l'hôpital de Heine, attendre qu'un patient meurt et essayer de percevoir l'esprit qui s'échapperait du corps. Mais Dahud lui signifia que les étrangers au service n'étaient pas admis à l'hôpital, en dehors des membres de la famille.
Il dut donc se rabattre sur les méthodes qu'il connaissait bien. Il fit ses bagages et alla s'isoler près de lieux où les corps sont séparés de leurs esprits : les cimetières et les lieux peuplées de créatures non-mortes.

[ image externe ]

Fumant exagérément pour ouvrir ses sens à ce qui ne peut être perçu, il parvint finalement à établir plusieurs contacts avec des esprits restés près de leurs corps ensevelis.
Oh, bien sûr, ces esprits étaient assez rares, tous les cadavres enterrés au cimetière n'avaient pas leur esprit qui rôdait autour. Uniquement les plus récents. C'est d'ailleurs en assistant à quelques enterrements que Vrurk pu capter les esprits les plus réceptifs.

Le contact avec ces esprits fut violent pour l'herboriste. De la haine, de la rancune, de la peur, mêlés à une irrésistible envie de continuer à vivre. Voilà ce qui ressortait le plus souvent comme sentiment.

La plupart de ces esprits n'admettaient pas leur condition et refusaient de mourir. Ils virevoltaient en tout sens, devenaient violents, ou parfois s'apitoyaient en diffusant une aura de tristesse qui affectait beaucoup l'herboriste.
A force de dialogue, ou plutôt de monologue, les esprits étant rarement causants, Vrurk finit par établir quelques relations plus durables avec certains de ces esprits déçus, et à comprendre leur mode de pensée.

En temps normal, ces esprits ne peuvent intervenir dans le monde réel. Mais dans certains cas, ceux-ci sont tellement attachés à leur vie terrestre et luttent tellement pour ne pas mourir, qu'ils s'acharnent avec une énergie incroyable à retourner dans leur corps.
Vrurk tenta donc avec eux quelques expériences.


Tout d'abord, il parvint à aider certains d'entre-eux à se réincarner dans un corps sans vie, pas forcément leur corps d'origine d'ailleurs. Cela demandait beaucoup de concentration, d'encouragement et pas mal de chance, mais parfois, cela fonctionnait. Oh, bien sûr, cela ne durait pas longtemps : les muscles, les chairs et le sang qui s'étaient décomposés après la mort ne permettaient pas aux esprits d'animer le corps pendant longtemps, et la réincarnation consumait incroyablement vite les dernières ressources de l'enveloppe corporelle. Mais les esprits en tiraient une certaine jouissance, comme s'ils pouvaient profiter une dernière fois d'un corps avant de disparaitre dans les limbes et dans l'oubli, en paix.
En les aidant à se réincarner, Vrurk obtenait une certaine reconnaissance de leur part, et ceux-ci acceptaient de l'aider pendant leurs derniers instants. Ensuite, l'enveloppe corporelle se dégradait très vite et le réceptacle tombait en poussière, libérant l'esprit.


Mais au cours des expériences suivantes, il rencontra quelques esprits différents.

La première catégorie était du genre enthousiaste, pressée de se réincarner... mais justement trop pressée. Ils faillirent tuer Vrurk en tentant de s'incarner de force dans l'herboriste.
Il lui fallu lutter mentalement un moment pour les expulser, ce qui était difficile compte-tenu de la douleur insoutenable qu'ils infligeaient au corps de l'orc.
Incroyable. Ces esprits arrivaient presque à investir de force un être vivant. Vrurk n'en revenait toujours pas.

Remis de ses émotions, et après quelques jours à se remettre physiquement, l'herboriste tenta une nouvelle approche et parvint à orienter les esprits vers un autre corps vivant, celui d'une grosse pie. Enfin... euh... ça avait été une pie : celle-ci avait littéralement été déchiquetée de l'intérieur et avait explosé, projetant plumes et sang dans toutes les directions, sous les effets des esprits qui tentaient de s'y incarner.
Vrurk n'en croyait toujours pas ses yeux. Et le pire, c'est que les esprits étaient toujours là, semblant se demander "ben alors, il est où le corps ?".
L'herboriste ne pouvait laisser passer l'occasion, la puissance de ces esprits, une fois contrôlée, serait redoutable et pourrait servir les desseins de l'herboriste. Lui qui détestait les combats et redoutait de prendre des coups, il venait de trouver là de puissants alliés qui pourraient faire ce travail à sa place.
Il passa donc de longs moments avec eux, leur parlant, les étudiant, essayant de comprendre leurs motivations et leurs envies, de façon à s'assurer qu'ils seraient toujours disponibles pour aider l'orc.


La seconde catégorie d'esprit était un peu différente. Elle était composée de nostalgiques de leurs corps, mais à un stade beaucoup plus avancé. Quand les premiers redoublaient d'efforts pour y retourner, ces derniers avaient perdu tout espoir, ne faisaient que de se lamenter en errant entre deux mondes.
Leurs pleurs, leur tristesse, leur chagrin étaient d'une intensité rare, noir comme l'abime où ils se complaisaient, là où tout espoir et où toute lumière avait disparu.
Cette détresse et ce chagrin permanents étaient difficilement supportables par qui les ressentaient.
Vrurk failli renoncer plusieurs fois à communiquer avec eux, tant le désespoir qu'ils faisaient remonter en lui l'incitaient à l'abandon et à la morosité.

Mais là encore, ténacité, patience et la meilleure herbe à pipe finirent par porter leurs fruits.
Vrurk réussit à catalyser les sombres pensées des esprits afin qu'ils en affectent d'autres êtres vivants. Les victimes étaient alors en proie à une grande tristesse, perdaient leur combativité, devenaient à moitié folles ou fuyaient même à toute jambes.


Ces semaines d'isolement dans les lieux les plus lugubres du royaume n'avaient pas été vaines.
Vrurk en revenait épuisé, mais content, avec ses nouveaux amis peu communs.

Il se sentait plus que jamais en sécurité avec ces esprits... tout du moins, tant qu'il parviendrait à les contrôler. Car il ne faudrait pas compter sur ses anciens compagnons éthérés pour le défendre, ceux-ci ne pouvaient pas cohabiter avec ces esprits encore plus sombres et lugubres.

Vrurk devait donc chaque jour choisir ses compagnons du moment, et éviter de faire des jaloux parmi eux.
Si la vie terrestre n'est pas simple, la vie éthérée ne semble pas beaucoup mieux.

Dernière modification par Meorwen le mar. 9 août 2011 à 20h43, modifié 4 fois.

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Re: Vrurk

Message par Meorwen » jeu. 1 octobre 2009 à 14h15

Jour de marché

Malgré ses ventes ambulantes, Vrurk ressentait le besoin d'avoir une activité plus régulière et plus fiable.

La vente de légumes à l'auberge de Heine constituait une petite source de revenus non négligeable. Afin de pouvoir livrer en quantité plus importante ses légumes, il s'était fait confectionner par Shunpo une astucieuse "Boite à dos", sorte de meuble avec des tiroirs interchangeables de plusieurs tailles, dans lesquels il pouvait stocker divers produits.
Cette boite, portée sur son dos et fixée à l'aide de sangles, était diaboliquement efficace et il pouvait ainsi livrer divers fruits et légumes, sans crainte de voir les tomates écrasées par le poids des citrouilles ou des patates.

Il avait également obtenu auprès de l'Ordre d'Ambre, et plus particulièrement avec l'appui d'Hildebert, l'autorisation d'ouvrir une échoppe d'herboristerie dans la ville de Rune.
Hildebert avait mis gracieusement à disposition de l'orc une échoppe récemment libérée, l'accord convenant aux deux parties : Vrurk bénéficiait d'une échoppe gratuitement, et les clients qui venaient le voir augmentaient la réputation de la ville de Rune.
Le nom de l'échoppe fut trouvé lors d'une conversation avec Iann et Hildebert : "La Main Verte". Un nom finalement assez amusant pour l'orc, qu'il avait décidé de conserver en se disant que les clients retiendraient facilement le nom.

Il passa commande à Shunpo d'une enseigne en fer forgé pour l'accrocher devant la boutique.

Bientôt, sa nouvelle potion secrète serait prête et il s'attendait à voir ses profits augmenter...


[ image externe ]
Gravure représentant Vrurk devant son échoppe

Dernière modification par Meorwen le mar. 16 août 2011 à 22h27, modifié 2 fois.

Meorwen
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[bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » mar. 15 mars 2011 à 00h30

Fanaison

Cette époque prospère se termina finalement.

La situation du royaume se dégrada, les guerres et les alliances changèrent la donne et des menaces venues d'au delà des mers et terres connues se firent plus présentes.
Bientôt, la ville de Rune privée des Ambres ne fut plus qu'une cité sans âme, où les visiteurs se faisaient rares.
La disparition de plusieurs de ses amis, dont Emna, Dahud et Hildebert, plongea l'orc dans une profonde morosité. Il avait perdu une partie de sa joie de vivre et de son envie de s'installer durablement.
Il ferma son échoppe de Rune.

Dans le même temps, la chasse aux Morguls menée par le Güraan Paagrak s'amplifiait et l'herboriste ne se sentit plus en sécurité.
Il décida donc de s'exiler à nouveau et s'isola dans les terres les plus reculées, logeant dans des cavernes ou dans des huttes de fortunes, espérant que les choses se tassent.

Il savait ses amis disparus et sa famille probablement sous surveillance à cause de son statut de Morgul. Il mourrait d'envie d'aller les retrouver, mais il savait que cela ne ferait que leur nuire, et il ne devait pas les mettre en danger.

Pendant que le royaume changeait, qu'un nouveau roi prenait le pouvoir, Vrurk n'eut pour seuls compagnons que le froid, la faim et la peur. Heureusement, ses amis éthérés lui étaient restés fidèles et lui procuraient un peu de compagnie.
Mais cela ne suffisait pas. L'herboriste avait petit à petit perdu son envie de lutter.
Quant à l'hiver qui s'installait, il était plus froid que tous ceux qu'il avait connu.

Rapidement, le manque d'alimentation et la consommation excessive d'herbes affaiblirent l'orc au plus haut point.
Ses forces le quittaient, petit à petit. Trop affaibli, il fut finalement incapable de chasser, de pêcher ou même de cultiver.
Sa santé se dégradait, il était parfois pris de fortes fièvres qui le faisaient délirer et l'affaiblissaient davantage. Mais il n'avait plus envie de se battre, la vie n'avait plus assez d'attraits.

La fin était proche.

Pourtant, cette libération ne le réjouissait pas. Il savait qu'il aurait probablement des comptes à rendre avec Paagrio, ayant toujours été considéré comme un peureux et un couard, ayant même été pourchassé par les fanatiques du temple de son dieu, son dieu qu'il avait pourtant servi des années et en qui il avait gardé une foi inébranlable.
Mais il était trop tard.
La vie ou la mort ne le préoccupaient plus, il se laissait lentement dériver dans ses délires, porté par les volutes de fumée de sa dernière pipe.

L'obscurité l'entoura bientôt et le froid envahit ses membres.

Sur les terres d'Elmore, au fond d'une caverne sordide, une pipe consumée glissait de la main d'un orc et se brisait le sol.
Dernière modification par Meorwen le mar. 15 mars 2011 à 00h46, modifié 3 fois.

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Message par Meorwen » mar. 15 mars 2011 à 00h40

Renaissance
Spoiler:
Explications sur la sub Elven Elder, façon "monde des esprits"
Des voix ?
Des chuchotements plus exactement, une multitude de chuchotements, confus, excités, irréels, qui résonnaient sur les parois de la caverne isolée.

Et soudain, une grande chaleur.
Comme un rayonnement venu de l'intérieur, une onde régénératrice, à la fois intense et apaisante.

L'orc ouvrit les yeux en sursaut.
Il vivait. Mieux encore, il pouvait remuer ses doigts et une douce chaleur émanait de son corps. Quant à son cerveau, le voile trouble et embrumé qui le recouvrait semblait avoir disparu, tel une brume chassée par une douce bise de printemps.
C'est à ce moment qu'il les vit.

Une multitude d'esprits l'entourait.

"Ca y est, je suis enfin au royaume de Paagrio" pensa l'orc.

Mais la froideur de la roche sur laquelle il reposait lui confirma qu'il n'était pas mort. Fronçant les sourcils et examinant les esprits, il reconnu la majorité de ceux-ci, ses compagnons qui l'accompagnaient depuis des années.
Et tous étaient là. Oui, tous. Tous ceux qui ne pouvaient pas habituellement cohabiter entre eux étaient présents, en même temps, réunis autour de l'orc.
Au milieu d'eux, il distingua trois esprits qu'il ne connaissait pas, trois formes éthérées que les autres esprits semblaient remercier et respecter. Ceux-ci firent quelques sourires à l'orc, marmonnèrent quelques mots et l'orc plongea dans un profond sommeil réparateur.

A son réveil, il constata qu'un feu brulait dans la caverne, qu'un ours fraichement abattu avait été déposé, et que les trois esprits inconnus l'observaient d'un air bienveillant.

Les jours qui suivirent, Vrurk apprit toute l'histoire, comment ses amis esprits, attristés de le voir se mourir, se mobilisèrent et allèrent quérir de l'aide auprès d'autres esprits.
Des esprits aux puissantes capacités de guérison, des esprits optimistes et chaleureux, respectueux de la vie.
Des esprits curieux aussi, suffisamment curieux en tout cas pour daigner écouter d'autres esprits et tenter l'impossible pour sauver un mortel.

Après tout, si cet orc amaigri et chétif avait su devenir ami avec autant d'autre esprits, c'est peut-être qu'il était intéressant ? Et surtout que tous ces esprits, la plupart du temps égocentriques, se soient mobilisés pour lui venir en aide était là un acte extrêmement rare, voire inédit.
Oui, sans aucun doute, cet orc méritait un peu d'attention.

Au fil des semaines, Vrurk apprit à communiquer avec ses nouveaux compagnons et reprit quelques forces.
Leur bonne humeur et leur optimisme faisaient plaisir à voir, ces esprits étaient à l'opposé des esprits que Vrurk fréquentait habituellement.
Bientôt, l'orc et ces esprits entretinrent des conversations courtoises et enrichissantes, suffisamment pour que les esprits finissent par s'attacher eux-aussi à ce jardinier un peu niais, mais finalement amusant.

Après plusieurs semaines, Vrurk avait recouvré la plus grande partie de ses forces, à la plus grande joie de ses compagnons éthérées.
Ceux-ci lui rapportèrent les rumeurs du royaume : Iann était devenu roi bien que très discret, plusieurs ennemis du royaume avaient été défaits et bien que l'hiver incroyablement rude fasse toujours rage, la situation semblait s'améliorer.
L'orc fut particulièrement intéressé par des rumeurs de changement au sein du culte de Paagrio. Peut-être enfin la possibilité de revoir sa famille sans risquer la décapitation ?
Le risque valait la peine d'être tenté.

Soutenu par ses nouveaux compagnons éthérés, l'orc réunit ses affaires, revêtit la lourde peau d'ours et entreprit de braver la tempête pour rejoindre la civilisation.

Il revenait.
Dernière modification par Meorwen le lun. 8 août 2011 à 22h37, modifié 2 fois.

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Re: [bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » lun. 11 juillet 2011 à 00h31

Spoiler:
Mise à jour :
- Précision sur la tribu (Dandi) et référence à la cérémonie de bénédiction de la tribu
=> http://www.vae-soli.fr/viewtopic.php?t=7950#p86135

- Description du rite de passage (L'épreuve)
=> http://www.vae-soli.fr/viewtopic.php?p=86138#p86138
Dernière modification par Meorwen le jeu. 18 août 2011 à 23h16, modifié 1 fois.

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Re: [bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » mer. 14 mars 2012 à 12h42


Rempotage

L'hiver était enfin terminé.
Le printemps voyait la nature renaitre et avec elle, Vrurk l'herboriste.

Pendant plusieurs mois, Vrurk voyagea dans le royaume. Beaucoup de choses avaient changé depuis son départ. Un nouveau couple royal siégeait à Aden, une compagnie de nains avait sécurisé le royaume du sud, tandis qu'au nord, des complots et autres menaces semblaient ourdir dans l'ombre.
Ses pérégrinations l'amenèrent à reprendre contact avec de vieilles connaissances. Il revoyait souvent Nolwaen, qui après la chute des Alfirins et d'Oren, avait rejoint les nains de la Mingol à Gludio. Son mariage avec Ilsendir fut un moment privilégié pour Vrurk, lui permettant de rencontrer d'autres amis qui ne l'avaient pas oublié.

Ces instants de bonheur furent de courte durée, puisque la parodie de mariage entre la démone Sybille et le roi d'Aden fut la provocation de trop.

Vrurk proposa alors de mettre ses talents d'herboriste au service de Gludio et Aden.
Il confectionna une potion pour la reine, potion qu'il espérait ne pas avoir à utiliser, et participa à plusieurs réunions avec les dirigeants des cités du sud.
Il n'en revenait pas, lui, simple herboriste, d'être convié à la table des rois pour discuter de l'avenir du monde libre.
Cela le rapprocha un peu plus de la Mingol, où de nouvelles amitiés se créèrent.

Puis la guerre contre Dion et Sybille commença.
S'il n'avait pas été aussi froussard et aussi peu doué au combat, Vrurk les aurait probablement aidés. Mais voilà, un jardinier n'a rien à faire sur les champs de bataille, il resta donc à l'écart et attendit l'issue du combat en priant.
Lorsque les troupes revinrent victorieuses, un soulagement non dissimulé pouvait se lire sur le visage de l'orc.
Il proposa naturellement son aide à l’hôpital, fournit des plantes et potions pour soigner les blessés et fit même intervenir à plusieurs reprises ses compagnons éthérés pour soigner des victimes gravement atteintes.

Sa collaboration avec la Mingol se faisait plus active de jour en jour, il rencontra donc avec Thyla au château pour discuter d'un rapprochement plus actif.
Thyla et Zaraki lui exposèrent leurs idées sur son rôle possible et rapidement, ils parvinrent à un accord et fêtèrent autour d'un verre son entrée au sein de la Mingol.


Spoiler:
Clantage Mingol
Dernière modification par Meorwen le mer. 14 mars 2012 à 12h54, modifié 1 fois.

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Re: [bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » mer. 14 mars 2012 à 12h48


Amitiés

Les mois passés au sein de la Mingol apportèrent une immense satisfaction à l'orc.

Vrurk était chargé de l'élaboration de quelques préparations mineures et passait beaucoup de temps à l’hôpital de Gludin, où les cicatrices de la bataille contre Sybille nécessitaient sa présence régulière.

Lors d'une discussion avec Thyla -qu'il surnommait "la Patronne"- et Zaraki, alors que l'orc demandait quelles étaient exactement les attributions de chaque membre, Zaraki lui fit une proposition des plus inattendues. Il connaissait Vrurk depuis des années, et savait que Vrurk avait un riche passé de cultivateur. Aussi, quand il lui proposa de prendre en charge l'administration et l'organisation des récoltes du royaume du Sud, Vrurk resta sans voix quelques instants.
La proposition semblait néanmoins des plus adéquates : Gludio et Gludin constituaient le grenier à blé du royaume et il y avait beaucoup à faire pour optimiser et adapter les récoltes pour les rendre plus efficaces.
Vrurk accepta et se mit à l’œuvre assez rapidement.

Au sein du clan, il retrouva des amis de longue date, Zaraki et Nolwaen en premier, et lia également de nouvelles amitiés sincères avec d'autres membres, parmi lesquels un bon nombre de nains. Même si à ses débuts il confondait souvent Thyla, Khyda et Khira (tous les nains se ressemblent, c'est bien connu), il devint bientôt familier avec leurs visages et leurs expressions naines au point de ne plus trop les confondre (même s'il lui arrivait de gaffer de temps en temps encore).
Il fit également la connaissance de Guihabert, fils de son ami disparu Hildebert. Ainsi qu'Elvane et Velik, même s'il gardait une certaine distance avec Velik du fait de certains désagréments que ce dernier avait causé à Nolwaen et Ilsendir.
L'empoisonnement de Nolwaen le toucha beaucoup, d'une part car l'empoisonneur resta introuvable, mais aussi parce que le poison qu'elle avait ingéré provenait en partie d'une préparation que l'herboriste avait concoctée. Il passa de longues semaines au chevet de l'elfette et expérimenta un nombre incalculable de potions avant de réussir à la réveiller.

Avec les absences prolongées de Thyla, il reprit en charge le jardin du château que Thyla -herboriste avertie- avait créé. Il l'entretint soigneusement et l'enrichit de nombreuses variétés que l'orc affectionnait, en particulier de l'herbe à fumer d'excellente qualité.
Il aménagea également des massifs de fleurs colorés, à l'image des jardins d'Aden qui l'avaient impressionné lorsqu'il avait eu l'occasion d'y aller.

Sa principale tache qui lui tenait à cœur était néanmoins l'état de délabrement de la région de Dion, devenue zone morte après le passage de Sybille.
L'orc entreprit de nombreuses expériences et actions, pour tenter de redonner vie à cette région sinistrée.
Malheureusement, toutes les expériences tentées, y compris l’implantation de boutures issues des plants de Fées du baron Velik, se soldèrent par des échecs.
La région de Dion demeurait incultivable.

Malgré cet échec, Vrurk appréciait sa nouvelle vie. Il pouvait enfin poser ses bagages et arrêter sa vie itinérante, profiter d'amitiés et d'une "famille" qui le soutenait et qui ne lui imposait pas un entrainement martial ou l'obligation d'aller au combat.

La ville de Gludio était animée, de nombreux voyageurs y passaient (surtout depuis l'invasion de Giran par le Synode) et donnaient à Vrurk l'occasion de s'enquérir des nouvelles du monde. A l'exception peut-être des Sombres qui n'étaient pas bien vus dans la cité par la patronne... Vrurk n'avait cependant pas de haine envers eux, Eilistraee maintenant décédée avait été une de ses meilleures amies, mais il n'avait pas trop l'occasion d'en croiser, et n'avait aucune raison d'aller Chez Lolotte pour en voir de nouveaux.
Quant à la Patronne, elle était de retour au château avec sa fille, une petite naine nommée Gwéline, à la fois joyeuse, bagarreuse et passionnée par l'herboristerie.

Cette période idyllique ne dura cependant pas... Au nord, l'orage grondait et la tempête grossissait, sous l'impulsion de la sorcière du Nord et ses alliés.


Dernière modification par Meorwen le mer. 14 mars 2012 à 12h53, modifié 1 fois.

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Re: [bgorc] Vrurk

Message par Meorwen » mer. 14 mars 2012 à 12h53

Dépotage et mise en terre
En quelques semaines, tout changea.

Ce fut Aden qui tomba en premier devant les forces du nord. Un abdication totale de Sayuri, évitant ainsi des morts de civils inutiles.
La Vindicte, l'allié de la Mingol, n'était plus et ses membres furent pourchassés.

L'armée du Nord continuait son avancée, Gludio serait la prochaine cible.

Une mission diplomatique, composée de Khyda, Zaraki et Velik, fut envoyée auprès de la Sorcière du Nord pour négocier un traité de capitulation. Il prévoyait de céder Dion aux troupes du Nord, en espérant conserver un minimum d'indépendance à Gludio.
Malheureusement, Velik quitta précipitamment la réunion et se rendit à Dion, escorté de ses élèves et d'Elvane, pour incendier la ville.
Vrurk tenta de les empêcher, mais en vain. Que peut un jardinier face à une troupe de mages...
L'incendie se propagea rapidement de maison, les flammes magiques dévorant le bois de toutes les constructions.
La Sorcière du Nord prit cela pour une déclaration de guerre... Ce fut le début de la fin.

La Mingol se préparait donc à l'inévitable, une guerre où les assaillants supérieurs en nombre allaient écraser toute résistance, piller, détruire et torturer.

Thyla réunit les membres, chacun donnant son avis. Comme à son habitude, Vrurk préférait éviter ce combat perdu d'avance, ce qu'approuva la souveraine.
La décision fit rapide, bien que très difficile à supporter. Thyla s'engagerait dans un dernier baroud d'honneur, avec quelques uns de ses fidèles guerriers et amis. Un affrontement pour l'honneur, qui se terminerait par la mort. Vrurk, quant à lui, quitterait le château avant la bataille, avec plusieurs anciens compagnons. Khyda, Nolwen, mais surtout Gweline.
Vrurk promit à la souveraine de s'occuper de sa fille, de la protéger et de lui apprendre l'herboristerie.

Quelques jours plus tard, Gludio vit ses dernières heures.
La bataille fut rapide, sanglante et se termina par la victoire de la Sorcière et de ses alliés du Nord.
Thyla et Khira furent exécutées, leurs têtes accrochées au bout d'une pique. La guerre et ses horreurs... l'insupportable bêtise de la vanité des hommes. Vrurk fut d'autant plus énervé qu'il apprit que Velik survécu à cette bataille, lui qui l'avait en grande partie lancée.
Quelle aberration.

Les rares survivants de la Mingol s'éparpillèrent et prirent le maquis, de peur des représailles.

Le Royaume de l'Ouest n'était plus.

Spoiler:
Déclantage Mingol

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