Myako et Mrark

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Traigo
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Myako et Mrark

Message par Traigo » mer. 6 février 2008 à 00h51

J’ai dû quitter ma patrie, ma famille, mes compagnons précipitamment avec comme seul bagage une besace pleines d’ingrédients essentiels : varnish, os d’animaux, enria, cuir, potions et recettes en tout genre.

Au bout d’un long voyage, de plusieurs semaines, par delà les mers et montagnes, je débarquai sur le continent inconnu d’Aden.

Petit retour en arrière ; ce dernier printemps Mayumi, ma petite sœur accompagna mon oncle en pèlerinage à Elmore. Depuis quelques années son caractère avait changé. Elle était souvent gagnée par la morosité. Elle avait perdu cette joie de vivre et cette fantaisie qui la caractérisaient sans que l’on sache vraiment pourquoi. A la perspective de ce voyage, elle semblait retrouver une partie de sa gaîté. Toute la famille se réjouissait de cette évolution positive et l’encourageait vivement à suivre son oncle Pilgrim. Les adieux étaient tristes mais plein d’espoir et nous la croyions entre de bonnes mains.
Un bon matin ensoleillé, ma mère accourut affolée et sanglotant vers mon père, le message du pigeon voyageur à la main. C’était un mot de Pilgrim. Mayumi avait disparue. Elle s’était évaporée comme par enchantement et sans que rien ne puisse présager un départ. Pilgrim était très inquiet, très circonspect. Nul à Elmore n’était en mesure de lui livrer le moindre indice. Il se résolut donc à nous alerter et à nous demander de l’aide.
Mon Père très affaibli par sa longue maladie de l’hiver, la nainportekoi, était incapable de se déplacer. Tous se tournèrent vers moi catastrophés par la situation et follement inquiets de cette soudaine disparition. Embarrassé mais contraint je décidai, non j’acceptai de partir à la recherche de cette sœur fantasque.

Nous sommes très différents. Autant Mayumi est gaie, autant je suis sérieux. Autant Mayumi est rêveuse, autant j’ai les pieds sur terre et les mains à l’ouvrage. Autant Mayumi aime se promener, gambader, flâner, découvrir, autant je trouve mon bonheur dans la chaleur de ma forge. La création d’objets à partir d’éléments épars me transporte. Du chaos, du néant je fais naître l’organisé, la beauté, l’harmonie.

Et me voici maintenant, loin de ma forge, détournée de ma passion, à la recherche d’une sœur chercheuse. Quelle ironie !

C’est ainsi que je débarquai à Elmore. Pilgrim que je trouvai anéanti me présenta à quelques connaissances qui m’affirmèrent que Mayumi ne pouvait plus se trouver à Elmore, que tous étaient débordés par leur occupation entre l’extraction de gemmes à la mine et la fabrication d’objets en tous genre pour tout le continent d’Aden. Ils étaient fort ennuyés par la mauvaise réputation que cette disparition pouvait causer à leur commerce et à leur industrie. Il leur était impossible de m’accompagner mais tous se sont cotisés pour m’équiper et me guider. Je partit donc sur les routes munie d’une bonne carte et de quelques potions fort utiles.
Dernière modification par Traigo le dim. 30 novembre 2008 à 18h10, modifié 1 fois.

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Message par Traigo » lun. 18 février 2008 à 11h03

Chapitre 2 : L’enrôlement chez Ephémères

De nombreuses lunes à errer par monts et par vaux n’ont pas apporté le moindre indice. Et curieusement c’est Pilgrim, que j’ai retrouvé anéanti au fond d’une barrique dans une sombre taverne qui réussit à rallumer mon espoir.
Est-ce Nainportecomment le dieu de mon père adoptif Ganelon qui se joue de moi ou ce dieu étrange Pa’agrio dont tous les orcs que j’ai rencontré se réclame ?
Des heures d’errance, de combats acharnés, de chasses endiablées ou de quêtes solitaires n’y ont rien fait, pas la plus petite étincelle d’information. Et voici que mon oncle dégrisé, en deux temps, trois mouvements, trouve une piste.
Sera-t-elle sérieuse ?

Wacom et Myako s’approchèrent du groupe contre nature : un humain élancé, un nain dégarni et obèse, une sombre spectrale.

Tous se tairent à l’approche du nain et de l’orc shaman. Myako engagea la conversation :
- Messires, Salutations!

Tandis que Wacom prenait soin de se cacher derrière la robe de Myako, l’humain adressa un regard dédaigneux au tandem anachronique. Il remarqua la démarche étrange du shaman. Une attitude emprunte de dignité, de sérénité, de fierté affublée de mimiques naines.

- Mouais, qu’y a-t-il pour votre service ? fixant la bourse remplie du nain
- Messire Brad je présume. Nous avons jouté au Colysée à la fête organisée par le Maître d’Elmore.
- Mouais, je me souviens, tenta Brad pour masquer sa susceptibilité froissée.

Il revit ce combat. Tous ses compagnons avaient été anéantis par cet orc sorti de nulle part. Tous ses plans risquaient d’être détruits au cours d’une compétition organisée pour manipuler les foules. Il dû se surpasser pour ne pas subir le même sort et perdre la confiance de ses mentors. Tout l’avenir d’un monde était en jeu. Fort heureusement, sa fidèle Lolita, servante de son état, et farfouilleuse d’estomac de monstres à ses heures, put distillée dans le rafraîchissement de l’orc quelque poudre concoctée par une tueuse de service, la sombre Faeryl. Le dosage était parfait, personne ne remarqua rien, pas même l’orc. Mais c’était assez pour amoindrir ses facultés de manière suffisante.

Myako enchaîna :

- Nous avons combattu loyalement ce jour là et j’ai acquis une grande estime pour vous.

Brad, surpris écouta attentivement.

- Je me suis dit que sur ces terres, sans grandes relations, je ne pourrais pas retrouver ma sœur Mayumi

L’orc semblait benoîtement sincère, Brad vit immédiatement le parti qu’il pourrait tirer de la situation. Mieux valait garder sous contrôle cet orc et ce nain plutôt que les laisser déambuler et à nouveau contrecarrer ses sombres desseins.

- Mayumi, dis-tu ? Ca me dit quelque chose.
- Hein ? Oui ? Parle prestement !
- Oh la ! pas si vite. Comme tu devrais le savoir je vends les services de mon groupe ainsi que toutes sortes d’information
- Soit ! Quel est ton prix, saisissant la bourse du nain et lui tendant
- Un prix n’est pas forcément une bourse d’adenas, fut elle débordante. Non ! mes coffres sont déjà pleins. Je n’ai que faire de tes adenas.
- Messire Brad ! Dites alors la rétribution que vous attendez de ce marché.
- Rétribution ? Non en fait, vous m’êtes tous deux sympathiques et je voudrais sincèrement vous aider. Toutefois, mes compagnons sont des mercenaires et verraient cette aide gracieuse d’un mauvais œil, vous comprenez.
- Je comprends parfaitement, une pointe de désillusion perçait dans le timbre de voix de Myako
- Cependant, si vous êtes tous deux libres, je vous enrôlerais volontiers dans notre groupe et c’est tout naturellement que nous nous entre aideront, notamment à trouver votre sœur.

Excité par cet espoir renaissant, Myako, contrairement à son habitude, abandonna ses règles naturelles de défiance.

- Messire Brad votre proposition est généreuse et loyale, à l’image de notre combat naguère. J’accepte votre offre, Wacom et moi nous mettons à votre service

Brad rasséréné tendit le badge des éphémères à ces deux idiots. Une immense fierté de soi l’envahit, ses plans se déroulaient comme prévu, aucun grain de sable ne viendrait troubler leur achèvement. La naine Mayumi, droguée en permanence par l’empoisonneuse Faeryl et sous l’étroite surveillance de Lolita continuera à dégoter les trésors des monstres les plus puissants et, à l’occasion, dansera pour la maîtresse des vents Amethyste, une fois qu'elle saura parfaitment manier les doubles lames.

Chapitre 3 : la disparition de Brad

Brad tira longtemps les ficelles de ses marionnettes plus ou moins conscientes ou consentantes. Ses plans se déroulaient à merveille, il avait emprise sur Mayumi ce qui lui permettrait d’approcher sa proie ultime et lui ouvrirait un accès à un pouvoir incommensurable. Il manipulait également avec brio les deux imbéciles qui pourraient faire tout capoter.
Il profitait de son emprise sur eux pour utiliser leurs talents, Mayumi rapportait les trésors lui permettant d’entretenir sa troupe de mercenaires, Wacom forgeait leurs équipements et Myako mettait son épée à ses chants à son service leur rendant plus aguerri à chaque sortie, chaque razzia.

Grisé par son succès il s’aventura à la Forge des Dieux avec Mayumi. Trop avide il négligea l’état de fatigue de Mayumi. En plein combat contre des diables rouges, il la vit trébucher et chuter dans un torrent de lave. Par chance elle atterrit sur un rocher flottant sur le magma, mais il ne put que se résigner à la voir s’éloigner et se perdre dans les entrailles de la terre. Tous ses efforts pour la retrouver furent voués à l’échec. Malgré la mobilisation de tous ses mercenaires et une fouille en coupe réglée de la Forge, aucune trace de Mayumi.

Ignorant tout du sort de cet élément clé de son plan, craignant qu’il ne puisse être éventé si Mayumi réapparaissait, il décida de se mettre à l’abri le temps qu’il faudrait pour jauger de la situation. Il donna des instruction similaires à son lieutenant le plus proche Amethyste.

Chapitre 4 : un nouvel espoir : Amtaks

Hébété, poussiéreux, harassé Myako traînait son barda et de nombreuses têtes de Varkas Silenos pendaient sur la selle de son dragon. Abruti par une longue chasse, il vit son oncle adoptif accourir à sa rencontre tout affolé (comme à son habitude).

Wacom lui apportait une bien mauvaise nouvelle. Brad sur qui Myako comptait pour l’aider à retrouver Mayumi avait disparu à son tour. Mais qu’elle est donc cette malédiction qui fait disparaître tous les êtres qui lui son chers, se dit-il.

Wacom évoqua cependant une autre piste pour poursuivre notre recherche. Elle se nommait Yuya.

Yuya, gente demoiselle, dit tout guilleret Wacom, laisse moi te présenter Myako, mon neveu dont je t’ai déjà parlé.

Yuya semblait affairée et devisait avec un groupe d’orcs vêtus d’armures fort impressionnantes. Elle leva la tête de sa forge et sourit.

- Wacom !!!! Heureuse de te revoir, approche je vais également vous présenter les seigneurs orcs Krum et Taranis.

- Lok’tar Frêre, s’écrièrent t’ils en cœur à l’adresse de Myako.

- Lok’tar, que la paix et la grâce de Pa’agrio vous accompagne, répondit Myako

Krum remarqua la marque de noblesse que portait cet inconnu, fils des flammes. Il engagea la conversation en langue orc afin de s’assurer une certaine confidentialité. A son grand étonnement il n’obtint aucune réponse.

- Frêre Myako, continua t’il en langue humaine et dans un fort accent guttural, tu parles un parfait humain mais tu ne réponds guère à mes propos orcs. On n’est peine présenté que déjà tu m’offenses ?

- Frêre Krum excuse mon silence, à mon grand dam je n’ai pas été élevé parmi les orcs, les nains m’ont recueilli alors que je n’avais pas encore su me nourrir seul.

- D’où te vient donc cette tiare orque, faisant allusion à la marque de noblesse ?

- Je l’ignore, je l’ai toujours eu, le seul et unique héritage de mes parents je présume.

- Yuya m’a raconté vos péripéties. Un seigneur orc ne saurait abandonné à son sort un de ses semblables, fut ce t’il ignorant de notre langue et manquant de l’éducation orque la plus élémentaire. Je t’offre la protection de notre digne nation et la force de notre détermination pour t’aider à retrouver cette naine que tu as pour sœur adoptive.

Myako fut ébranlé par le charisme qui se dégageait de cet orc à la carrure impressionnante. Un instant il resta coi, puis bredouilla :
- Ta sollicitude me touche, elle illustre l’image que j’ai toujours ancré en moi quand je pense à mes ancêtres : « Force et Honneur ». Je suis persuadé de ta droiture et de ta sincérité car ton offre désintéressée et uniquement motivée par une solidarité orque en est une preuve tangible.
- Pa’agrio est mon guide Myako, je t’enseignerai ses commandements.
- Qu’en est il de mon once adoptif Wacom ? Je ne peux pas l’abandonner.
- Des nains nous prêtent main forte, nous avons un grand respect pour leur science et leur art du commerce, nous nous complétons parfaitement. Wacom est également le bienvenu, toutefois il ne pourra jamais prétendre à un siège dans notre chambre de délibération
- J’entends bien, cela va de soit. Krum, j’ai l’honneur de mettre mon épée à ton service si tu daignes me donner ta confiance.
- Sache Myako, que dans notre nation on naît orc et on meurt orc.
- Malgré mon éducation naine, ma peau est verte et un shaman orc m’a enseingné les chants orcs. Je ne sait pas parler orc mais je le chante parfaitement.
- Fort bien, sois des nôtres, dit Krum en remettant à Myako et Wacom le badge de sa guilde les Amtaks

Traigo
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Message par Traigo » mer. 3 septembre 2008 à 17h38

Myako erre depuis des heures dans les couloirs du chateau de Goddard sans croiser âme qui vive. Il semblait évident que l'on avait fuit les lieux précipitamment.

Une porte auparavant scellée était cette fois entrebâillée. Intrigué, il pénétra dans la pièce. Dans la pénombre il distingua un enchevêtrement de lourdes reliures de manuscrits. Sur la couverture étaient symbolisé des dates.

Par curiosité, il fut attiré par le registre qui comportait sa date de naissance. Myako ignore tout de sa naissance sauf la date que ses parents adoptifs nains célébraient à chacun de ses anniversaires. Enfin il lui restait aussi sur le crane des tatouages rouges et bien étranges qu’il avait toujours portés aussi loin que sa mémoire lui rappelle.

Ce registre décrivait la société orque de l’époque en ces termes :

Rien n'est plus important pour un Orque que le respect de sa famille. Celle-ci constitue l'unité de base de la société orque. De même l'honneur est-elle la vertu première entre et dans les familles d’Elmore. Aucun crime n'est pire que la trahison de la famille, condamnable par une terrible malédiction divine dont il n'est pas rare qu'elle entraîne l'assèchement éternel de l'âme du condamné, qui se retrouve alors dans le sinistre Néant.

Il existe actuellement six familles : les Hestui, les Atuba, les Neruga, les Urutu, les Duda-Mara et les Gandi. Une septième famille eut existé dans des temps anciens. Cependant, elle s’est rendue coupable de haute trahison et depuis ce jour, son nom doit être tut car il est blasphématoire de le citer, c’est pourquoi je n’en dirais pas plus. Chaque famille est représentée par un Kéh, un guerrier qui est considéré comme le chef de la dite famille.

Aucun Orque ne peut ignorer les puissances de Paagrio, celles même qui contrôlent les forces cosmiques et qui veillent sur la survie de la race. Les Orques en plus de Paagrio ont une profonde croyance envers le Totem de leur famille et n'hésitent pas à user des différents attributs qu'il possède. Il suffit que l'un de ceux-ci soit froissé par l'absence de libation ou de respect pour que le malheur s'abatte aussitôt sur le fautif. On distingue donc six Totems :

L’Ours Gris : Totem des Hestui qui sont réputés par leur courage, leur sens de l’honneur et leur sagesse. Ce Totem voue une haine envers l’Esprit corrupteur Kasha qui prend possession des ours du plateau d’Elmore. L’Ours Gris confère force et clarté de l’esprit aux Hestui.

Le Loup : Totem des Atuba, ils sont d’impitoyables chasseurs et se battent principalement à l’aide de puissantes griffes et de réflexes acérés. Le Loup confère précision et créativité aux Atuba. C’est ainsi que les Atuba sont réputés pour avoir créé de redoutables armes pour leurs frères.

La Chauve-Souris : Totem des Neruga, ils sont respectés pour leur persistance et le fait de ne jamais s'avouer vaincu. Un Neruga qui abandonne le combat ne le fait que dans une seule occasion : sa propre mort. La Chauve-Souris confère défense et ardeur aux Neruga.

Le Squelette d’Orque : Totem des Urutu, ils cherchent la guerre à tout prix tant que l'honneur de leurs ancêtres tombés contre l'alliance des Humains et des Elfes ne sera pas lavé dans le sang. Ils sont résolus et n'abandonnent jamais, quoiqu'il arrive. Le Squelette d’Orque confère endurance et vitesse.

L’Araignée : Totem des Duda-Mara, ils sont connus pour leur ingéniosité, de nombreux stratèges de la race orque sont nés sous ce nom, ce sont de grands Orques et beaucoup se spécialisent dans le commandement de petites unités tactiques. L’Araignée confère stratégie et intelligence aux Duda-Mara.

L’Œil Monstrueux : Totem des Gandi, ils sont impitoyables, violents et meurtriers, leurs armes sont les extensions de leur rage infinie, le feu sacré de Paagrio coule dans leurs veines et ces titans répandent la rage et le sang partout sur leur passage. L’Œil Monstrueux confère rage et violence aux Gandi.

(HRP source : http://orcdelineage2.top-forum.net/back ... orc-t5.htm)

Myako fut séduit par le récit. Les orcs n’étaient donc pas tous comme la plupart de ses congénères des Amtaks, semblable aux Gandi. Certains lui ressemblaient comme les Hestui.

Il poursuivit sa lecture :

La nation orque était présidée par deux seigneurs Khaks : un sage Shaman de la lignée des Hestui et un féroce guerrier-chasseur de la lignée des Atuba. Alliant Honneur et Force, ils avaient réussit à réunir la nation orques et les six tribus sous leur direction éclairée.

La nation orque vécue sous leur règne partagé des années de prospérité grâce au commerce avec les autres races. Ils avaient réussit à diviser les elfes et les humains qui passaient maintenant leur temps à s’entretuer au sein même de leur race. Certains Duda-Mara avaient grandement contribué à semer cette discorde dans leurs rangs.

Ces même Duda-Mara, fiers de leurs exploits, étaient amers de ne point dirigé alors la nation orque. Ils ourdissent donc un vil complot s’appuyant sur un groupuscule de Gandi et d’Urutu.

La lecture de Myako s’interrompit, de nombreuses pages étaient arrachées ou complètement délavées. Toutefois une image attira son attention celle du Khak Shaman. Ce personnage arbora sur le crâne le même tatouage que lui. Sous l’image une légende : Les grands Khaks Shamans Hestui se distinguent par leur tatouage de naissance qu’ils lèguent de générations en générations. Myako eut un choc. Il était de naissance noble, descendant des Hestui.

Il comprit alors ce qui le gênait parmi ses frères. En fait, les renégats qui ont renversé cet ordre harmonieux semblaient à présent en fuite.

Soudain au loin il entendit des grondements de tambours de guerre qui s’approchaient des remparts.

Des libérateurs ? Des Ennemis ? Sa décision était prise, il était grand temps de rétablir l’ordre harmonieux au sein de la nation Orque. Sa première mission serait de démontrer les fondements véritables de la nation orque. Il irait à la rencontre des libérateurs, si tel est le cas, et les convaincrait que leur mouvement a été couronné de succès par la fuite des renégats. Si par contre, il fait face à des ennemis il saurait mourir dans l’honneur avec dignité.

Il était temps d’aller à leur rencontre…

Chevauchant fièrement Lycos son fennir préféré, il se dirigea vers le pont levis du château.
A sa grande stupéfaction, il rencontra devant les portes du château Cedro et toute sa clique de renégats briquant leurs armes. Vert de colère, Myako réclamerait justice et défierait Cedro, quoiqu’il lui en coute.
S’approchant, il constata qu’Hagaba, fier guerrier des Atubas, avait pris les devants.
Hagaba réclamait déjà justice pour le meurtre de Dogmael, un ancien Khak très respecté.

Myako constata que ses doutes étaient fondés. Cedro et sa bande menaient la nation orque à sa ruine, il était venu le moment de les chasser.

Le bruit sourd des troupes se rapprochant se faisait plus oppressant. Myako était partagé, fallait il affronter Cedro et étaler aux peuples étrangers un piètre spectacle de la nation Orque ? Fallait-il soutenir les assaillants-libérateurs et en quelque sorte trahir ? Myako était assailli d’un profond dilemme. La justice lui commandait de chasser Cedro. Mais l’honneur Orc lui interdisait de combattre d’autres orcs aux cotés d’autres peuples. Pourrait-il également assister en spectateur à la conquête du Château de Goddard, bastion des Hestui par des combattants étrangers à la nation orque ?
N’écoutant que sa fierté d’orc, il se rua vers les assaillants-libérateurs. Vociférant, il leur adressa un message sans ambigüité :
« Peuples d’Elmores, les terres Orques nous ont été léguées par Pa’agrio. Aucun orc ne saurait les abandonner sous quelques raisons que ce soit. Notre nation autrefois dirigée de manière éclairée. Elle se courbe aujourd’hui sous le joug de la folie et de l’hérésie mais il appartient aux orcs de retrouver le chemin du sacré et de l’équilibre.
RENTREZ CHEZ VOUS !!!
RENTREZ CHEZ VOUS !!!
Quelque soit vos motivations, sachez que je défendrai ces terres et ces murs au péril de ma vie et pour la gloire de Pa’agrio ».
La troupe restait hésitante mais les années de supplices subis et de harcèlement perpétuel forgèrent la détermination des assaillants.
Myako rejoignit les remparts, auprès de Cedro et les siens, bien malgré lui.

Hagaba décida de ne point prendre part à ce combat. Le meurtre de Dogmael lui rendait déshonorant toute participation à une bataille aux cotés de Cedro. L’honneur lui imposait en premier lieu de soumettre cette ignominie au jugement de Pa’agrio dans une lutte à mort. Il attendrait donc, et malgré lui également, l’issue de la bataille.

Les Golems se mirent en branle, les archers décochèrent leurs flèches, et contre toute attente les orcs se ruèrent dans une sortie qui créa une immense confusion dans les rangs des assaillants cinq fois plus nombreux.

Les assaillants en fuite se regroupèrent, la panique passée, mieux organisés, reprirent l’assaut. Les orcs résistèrent du haut des remparts de longues heures. Dans un immense fracas, l’enceinte Est s’effondra et un flot d’attaquants y déferla. La digue des défenseurs orcs résista avec panache, Myako était couvert du sang des ennemis. Mais ce flot les submergeait inexorablement. Cedro était incapable de motiver ses troupes et de les organiser. Il dirigeait de façon désastreuse de vaillant combattants orcs. Il était égal dans la bataille et dans la gestion de la nation, brutal mais sans vision.
Gisaient sur le sol d’innombrables valeureux soldats aux corps mutilés. L’issue de la bataille longtemps indécise, pencha en faveur des assaillants. Les derniers orcs résistants furent maitrisés et enchainés.
Feb, dirigeant le Lys Rouge, s’emparait des murs et du trône. La honte envahit tous les orcs survivants.
Hagaba pouvait à présent défier Cedro et laver ce qu’il restait d’honneur aux Orcs.
Feb consentit à ce que ces deux là s’entretuent. Cette lutte à mort de deux orcs s’étripant nus et à mains nues, divertirait ses troupes. Et cela ferait un orc de moins à exécuter. Il comptait quelques orcs parmi les assaillants et voulait également continuer à s’assurer leur loyauté.

La lutte était épique, dans la plus pure tradition orque. Aucune pitié n’était de mise, les coups les plus violents étaient portés. Au quatrième jour, Cedro gisait mourant. Dans un soupir, il se tourna vers Myako :
« Argh…Myako…approche. J’ai un aveu et une volonté. J’ai mis au secret Mayumi, ta sœur adoptive que tu recherchais depuis si longtemps. Cela me permettait de garder le contrôle de ton destin et d’empêcher, le cas échéant tout avènement des Hestui.
Promets moi d’exaucer ma dernière volonté et je te révèle où je la détiens.
- Parle traître, je tiendrais ma parole dans la mesure où ta demande n’est une dernière hérésie ou un ultime blasphème à Pa’agrio. Répondit Myako sur ses gardes.
- Que mon corps soit plongé dans les laves de la Forge des Dieux afin que mon âme se présente purifiée devant Pa’agrio.
- Je doute que Pa’agrio consente à ton dernier vœu mais pour ma part, j’exaucerai ta dernière volonté.
- Tu trouveras Mayumi dans la grotte des épreuves, souffla Cedro en expirant ses dernières étincelles de vie.

Se tournant vers Hagaba :

« Gloire à toi Grand Khak, seigneur des flammes ! Puisses-tu guider notre nation vers des horizons plus nobles. Il est temps pour ma part de rejoindre la grotte des épreuves afin d’y vénérer les totems de notre nation et de regagner grâce aux yeux de Pa’agrio après notre si funeste défaite. Je libèrerai Mayumi et la remettrai à la bonne garde de son oncle Wacom. »

Myako enfourcha Lycos et cavala ventre à terre en direction du village ancestral, comptant bien apporter une contribution significative au redressement de sa nation.

Traigo
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Message par Traigo » dim. 16 novembre 2008 à 00h36

- Myako, Myako!!!!

- Qu'y a t'il Kelgorian?

- j'ai appris que Aarchrark a été emmené manu militari par des gardes et se trouverait emprisonné à Rune.

- Je me rends de ce pas à Rune pour tirer cela au clair.

A peine arrivé, sous instructions d'un sombre, des gardes fondent sur Myako....

Depuis, la rumeur courre rapportant que l'on aurait retrouvé son corps égorgé à Rune. L'information n'est pas encore confirmé, le corps n'aynat pas été rendu.
Tenterait-on d'empécher une autopsie? Est il mort? disparu? Sequestré?

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Message par Traigo » dim. 16 novembre 2008 à 14h44

Selon la croyance populaire, lorsqu'un Orque meurt, quelle qu'en soit la raison, son esprit quitte son corps, pour rejoindre les Limbes. Si son corps a été incinéré, le voyage qui suit la mort jusqu’aux portes des Limbes se fera sans encombres. À l’inverse si la dépouille n’a pas été brûlée, l’Orque sera confronté aux Esprits corrupteurs qui pourront le détourner de son chemin et souiller son âme qui errera sans finalité possible entre le Monde des Vivants et les Limbes.

MYAKO !!!! énonça une voix forte et pénétrante.

Mon fils valeureux, tu as préféré t’immoler plutôt que de livrer un morgrul et te faire capturer. Anticiapant la fourberie de tes ennemis, ne sachant si tu reviendrais tu as ouvert les grilles enfermant les Morgurls. Tu t’es dit que d’autres fils poursuivront la traque et que d’autres sauront les juger ; qu’en tout état de cause si tu revenais tu saurais les retrouver.

A mes yeux, tu es l’élu que j’attendais. La mère Einhasad et le Père Gran Kain m’ont exaucé.
Tu as erré un temps entre le Monde des Vivants et les Limbes. Tu as triomphé des esprits corrupteurs avant de me rejoindre

La surface des limbes t’aurait accueilli. Mais tu es l’élu, l’unique de ton temps. Et par mon pouvoir je te renvoie dans le monde des vivants pour que tu guides mon peuple comme Darklaad Paagrio.

Dans leur folie, les ennemis de la nation de mes fils, ont remis ta dépouille entre des mains cupides mais tes fidèles l’ont récupéré et ont pu l’incinérer dignement dans les flammes purificatrices.

En ce moment, le Guranem se recueille dans mon temple, il me prie de t’accueillir. Je renvoie ton esprit à lui. Manifeste toi à lui et délivre ce message de ma part.

Il est urgent de faire cesser les profanations des totems. Déjà les pierres situées près de Goddard relatant l’histoire des tribus et leur lien avec les totems ont été détériorées et rendues illisibles. Celle de la grotte des initiés doivent être préservées coûte que coûte. Manifeste-toi à mes nobles fils et demande leur de requérir une garde du roi Garius dans ce sanctuaire sacré. Puis prépare mes fils à un nouvel embrasement purificateur (traduire par « croisade »).

Ceci accompli, tu révèleras au Guranem comment Pa’agrio va te renvoyer guider sa nation.
Tu lui demanderas d’accueillir et protéger un Shaman du nom de Mrark. Il vogue actuellement vers le port de Giran. Ton esprit, Myako, va habiter Mrark mais seul le Guranem pourra t’invoquer afin que ma parole soit révélée à travers la bouche de Mrark.. Dans l’inconscient de Mrark, ton esprit saura également faire de lui le Darklaad Pa’agrio de la nation de mes fils.
Le Darklaad Paagrio exerce une grande influence au sein de la société elmorienne. C’est lui qui s’occupe de propager la parole de Paagrio, d’éduquer le peuple à la religion, d’organiser les cérémonies. En outre, il conseille et propose des suggestions au Kéhinton qui représente le premier pouvoir d’Elmore. Quoi qu’on en dise, le Darklaad Paagrio possède un pouvoir quasi identique au Kéhinton. Il réunit tous les shamans d’Elmore, chacun ayant son rôle dans le Culte.

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Message par Traigo » lun. 9 février 2009 à 09h38

En lisant les affiches de la défaite du siege de Goddard, Mrark était dépité. Mrark fraichement débarqué d'un autre continent où elfes et humains asservissaient le peuple orc, constatait qu'il en était de même sur ces terres. Il avait rejoint sur le champ de bataille le camp des Amtaks, espérant aider à reprendre le chateau symbole des terres ancestrales Orcs.
Il se retrouvait à nouveau sous le joug des elfes et des humains, tout comme il l'était auparavant.
Beaucoup d'orcs étaient morts dans cette bataille, certains ont disparu à jamais...
Il avait le sentiment que ces terres connaitraient une longue longue longe période de quiètude pour cette multitude elfique et humaine. Leur fanions flottaient partout, pour l'instant ils se soutenaient, ils faisaient corps.

Pa'agrio!!!! Ou es-tu? est-ce ceci que tu veux pour ton peuple sur tous les continents?

Il avait croisé tant d'orc convertis aux moeurs des elfes et des humains. Il se demandait si lui n'était pas devenu anachronique.

Devait-il seul harceler, les elfes et humains isolés? Il devrait pour cela se masquer afin de ne pas être reconnu.

Il ne restait que la guérilla pour défendre le peu d'honneur qu'il restait à son peuple.

Il se rappela les mystères rapportés par Wacom sur l'art de se grimer de façon parfaite en garde du temple de Pagan puis de s'échaper dans la peau d'un jaguar si ça tournait mal. Il avait retenu ces leçons et les appliqueraient. Cela lui serait surement utile dans sa guérilla à venir.

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Message par Traigo » mer. 25 février 2009 à 18h54

Mrark enchaîna les hurlements, chacun décuplait sa puissance:
- le hurlement de guerre lui donnait une force de frappe massive
- le hurlement de l’âme la portait à son paroxysme
- le hurlement de la revanche rendait coup pour coup
- le hurlement vampirisant drainait la vie de l’ennemi à chaque coup porté
- le hurlement du prédateur multipliait les dommages infligés
- le hurlement furieux faisait pleuvoir les coups sans discontinuer
- le hurlement fougueux augmentait la célérité de ses pouvoirs magiques
- le hurlement de Magnus apportait une parcelle de la puissance divine de Pa’agrio

Le groupe d’elfes atterrés resta figé. Leur sang se porta à ébullition rendant leur teint rosi. Paniqués ils se gênaient dans leur fuite, se retenant les uns les autres. Il n’en fallait guère plus pour aider Mrark à fondre sur eux.

Le sang gicla, les membres tombèrent, les têtes roulèrent, les mâchoires éclatèrent dans un fracas assourdissant.

Soudain le Silence ! Le silence et cette odeur de mort mêlée à celle du sang chaud et de la sueur.

Mrark lècha la lame de son épée des miracles. Puis profita pour retirer les objets de valeurs et soustraire les bourses d’adenas…Il faut bien vivre même si son méfait était plus motivé par la vengeance que par l’appât du gain.

Affairé à la chose, il se sentit soudain encerclé ! Mais comment Pa’agrio est-ce possible ? D’où sortent ces 4 lascars masqués, encapuchonnés et couvert de boue ? Mrark pourtant si aguerri ne les a pas senti approché ! Il se retrouvait maintenant en sérieux danger.

Une odeur familière se dégage de ce groupe, une odeur de moite fermentation de végétaux en décomposition mêlée à un relent âcre de canidés sauvages. Sans nul doute ceux-là ont vécus auprès de loups tant ils sont imprégnés de leurs phéromones. Derrière leurs masques et sous leurs capuches, Mrark ressentait la présence d’orcs, que leur démarche particulière trahissait. Leur carrure impressionnante pour les uns, si droite et fière pour les autres, lui confirmait être en présence de guerriers et shamans orcs.

Mrark devrait garder ces déductions pour lui et les faire jouer en sa faveur.

Arrière marauds !!! Craignez le feu de Pa’agrio!!! Serez-vous quelques elfes de plus à mon palmarès ?

Tout doux l’orc. Nous n’allons pas chercher querelle à un si puissant shaman. Ton combat…ton massacre nous a impressionné. Tu combats avec la vivacité, la hargne des loups solitaires.

Une tradition ancestrale… chaque tribu vénère un totem. Pour les Hestuis c’est l’ours gris, pour les Nerugas la chauve-souris, pour nous Atuba c’est le loup. Nos jeunes s’aguerrissent 10 longues années auprès de leur animal fétiche, partageant la rigueur du climat glacial de la steppe, chassant en meute pour survivre, respectant la hiérarchie d’une meute pour faire corps.

- Histoire intéressante et familière.
- Familière ? hésita Mrark
- Je te reconnais Mrark, toi que nous surnommions le hurleur ! Tu m’as ramené auprès du grand Shaman. Tu as bien rusé en jouant l’appât pour m’attirer. Je n’ai jamais pu te mettre la griffe dessus.
- Kublad ? Massacre ? Est-ce toi ?

Kublad ota son masque laissant deviner des crocs plus effrayants que ceux de son masque.

- cette fois on dirait que les rôles sont inversés…C’est moi qui t’attrape et qui vais te ramener *éclatant de rire*
- Kublad ! impossible de reconnaître ton masque sous cette tonne de boue.
- Mrark je voulais être sûr que la peur ne te donne à nouveau des ailes. Et puis, s’attaquer à de pauvres elfes sans défense… je t’ai connu plus glorieux.
- Kublad c’était encore une ruse pour vous laisser approcher à ma merci *sourire narquois*. Tu ne pensais tout de même pas que votre camouflage boueux me leurrerait.

- Mais d’où sors-tu après tout ce temps Mrark ?
- Où que je fus, je n’ai rencontré que des sociétés orcs désorganisées, ployant sous le joug d’elfes et d’humains louant les services de morgruls. …d’infortunes de guerre en infortunes de guerre… J’ai cessé de rêver de gloire. Je reviens à mes premiers amours…et gouter les simples plaisirs de fondre sur des proies.
- Mrark j’ai conservé précieusement ton masque de loup quand tu es parti à la recherche de cette société orc utopique. Ta place dans la meute t’a toujours été reservé.

Mrark hurla…un cri de joie, de guerre, de fraternité retrouvée, de force réunifiée, de puissance retrouvée, de sauvagerie naturelle…

Traigo
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Re: Myako et Mrark

Message par Traigo » jeu. 16 juillet 2009 à 18h49

(BG déclantage et reclantage Légion Obscure)

Les mois passèrent au rythme des embuscades et escarmouches tendues par la meute. Mrark commençait à se lasser de ce train-train quotidien. Il avait assez de scalps blonds pendant à sa ceinture et ses meubles regorgeaient de crânes vidés qu’il utilisait comme vaisselle. Il avait découvert un moyen pour réduire la taille de ces crânes afin de les stocker plus aisément. Mais là encore, ces trophées même réduits l’encombraient.

Le plus inquiétant étaient ces visions que le hantaient dans son sommeil. Il voyait un orc majestueux, évoluant à travers les flammes, et dévastant tout sur son passage. A ses cotés, chevauchait une splendide femelle à la croupe galbée comme seules des orquesses peuvent l’avoir. Leurs savoirs complémentaires étaient apocalyptiques.

Frères ! s’adressant à la meute, Pa’agrio ne cesse de m’envoyer des visions pendant mon sommeil. Notre vie exaltante a nourri notre fraternité mais je pense qu’il est temps pour moi de répondre à cet appel divin.
Notre nombre sur ces terres est des plus réduits. Beaucoup des nôtres se sont détournées de Pa’agrio et ont endossé une vie de Morgruls. Il est temps de mener notre dernière grande guerre, celle de l’apocalypse.
J’ai vu les flammes sortir de terre sous la marche de nos armées, les volcans se réveiller, toute eau se mettre à bouillir, les cultures s’enflammer, des langues de feu frapper le sol. J’i vu le temple du Feu de Pa’agrio s’effondrer sur lui-même libérant les esprits errant dans les limbes.
J’ai vu Pa’agrio incarné dans une immense créature à trois têtes suivi du prince des flammes, Valakas.

A la tête des orcs, un shaman étincelant, à ses cotés une orquesse, sous leur pas les flammes purificatrices.

Mrark avait quitté la meute depuis des lunes, il avait arpenté le continent sans rencontré le moindre signe.
A présent il avait décidé d’embarquer vers une île à la mauvaise réputation. Les allers étaient fort fréquentés mais les retours restaient désespérément vides.
Posté dans les fougères, il avait repéré un étrange dragon gigantesque dont il ferait volontiers son dîner. Soudain, alors qu’il allait fondre sur sa pitance, des flammes frappèrent et grillèrent instantanément le monstrueux dragon aussi aisément qu’un elpy. Mrark vit fondre sur sa proie une silhouette puissante et élancée.
Immédiatement il la reconnu, l’orquesse de ses visions. Il su qu’il fallait la suivre, que son destin lui était lié, qu’un immense secret allait être descellé. Leurs chemins ne feraient plus qu’un désormais.

Il se releva et sortit de son buisson. L’orquesse nullement surprise l’invita :
- approche jeune Hestui
- Hestui ? Comment savez-vous ?
- Il faut du courage pour s’aventurer sur cette île. Il faut de la sagesse pour se méfier d’une orquesse. Enfin il faut de l’honneur pour ne pas vouloir profiter de la chasse d’un autre en voulant lui soustraire par des méthodes peu avouables. Ces trois qualités caractérisent les Hestuis.
- Vous ne semblez pas étonné par ma présence.
- Je t’avais déjà repéré depuis bien longtemps malgré ton art du camouflage et ton extrême discrétion.
-Ah ! dit Mrark d’un air benêt
- Mon nom est Ikual. Je suis une franc tireur, je me mets au service de qui me paye bien.
Mrark, prudent, réfléchit un court instant à un patronyme de substitution histoire de pouvoir disparaître au premier coup de jarnac.
- Enchanté, Euh… My… Myako
Myako est le premier nom qui lui vient à l’esprit.
- Myako ? Tiens ! ca me rappelle un ami fidèle et Hestui comme toi. Son esprit a rejoint la surface des limbes en attendant le Grand Jour libérateur.
- Condoléances
- Ce n’est rien. Par contre si tu es intéressé mon groupe de franc tireurs, la légion obscure,manque de bras pour satisfaire tous nos contrats. Ce n’est pas tous les jours l’opulence, mais retrouver les femmes adultères, les maris volages, les escrocs de tous poils est enfantin et rémunérateur. En tout cas cela permets de financer mes vices : de bonnes feuilles orques et des chopes de suc de dragonia fermentés.
- Ecoute actuellement je n’ai rien de mieux à faire dit-il, secrètement heureux de pouvoir suivre cette orquesse si mystérieuse.

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Myako et Mrark

Message par Traigo » lun. 8 mars 2010 à 20h28

(déclantage Légion Obscure)

L'ai grave Myako-alias Mrark- s'adressait aux quelques mercenaires restant Enlil, Faeryl, Mayumi:
"frêres d'armes... pardon soeurs d'armes, Ikual m'a demandé de vous faire part d'une décision douloureuse qu'elle a dû prendre.
Estimant qu'elle a failli à réunir suffisamment de mercenaires pour pouvoir fidéliser une clientèle rémunératrice, elle a décidé de rentrer dans ses foyers."
Myako ne put s'empécher de penser "Ah les femmes..., quell que soit la race... toutes les mêmes..."
Puis il reprit:
"Elle nous libère donc tous de nos engagements vis-à-vis de la légion obscure"

Comme preuve de sa décision elle a laissé un message portant son sceau à Kalea, lui laissant le soin d'accomplir les formalités d'usage.

Ses coreligionnaires étaient abassourdis par l'annonce de Mrark. Constatant leur désarroi, Myako lança à la cantonnade:
"Hardis fiers soldats, mercenaires vous étiez, mercenaires vous demeurez!!! Vous...nous rencontrerons toujours des pleutres pour faire appel à nous pour éxécuter leur sale besogne, sur terre, sur mer voire dans l'immatériel".

Il sorti son épée de son foureau et et de gestes rageurs entama de battre une mesure guerrière sur son écu.
Enlil, Faeryl, Mayumi l'imitérent, des cris fusent, l'exitation atteint son paroxysme. Des mercenaires sans ban venaient de créer une troupe motivée prête à s'enrôler pour tout bail pécunièrement interessant et pour toute mission honnorable ou misérable.
"Que l'on nous demande de tondre des moutons ou des monarques nous répondrons présents aux espèces sonnantes et trébuchantes..."

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