- Où suis-je?
Je me réveille en sursaut et je regarde les alentours, je me suis encore assoupie dans les cimetières. Cette fois-ci une silhouette m'observait, elle m'aborda. Elle commença à me parler d'un passé dont je n'ai plus aucun souvenir, pour ne pas l'offusquer je lui ai répondu oui. Elle m'offrit des affaires, elle a du me prendre pour quelqu'un d'autre... mais elle m'a offert des lames, d'assez haute qualité... Elle m'invita à boire un verre. Mon estomac était vide, malheureusement il n'y a pas grand chose de nutritif dans ces cimetières. Je la suivis, je pouvais voir sa démarche, elle était assez svelte sous sa longue cape.
Elle m'emmena à l'école de Magie noire, non loin de la cité. Ce fut assez agréable de se retrouver ici après autant d'années. Elle retira son masque et me regarda avec ses grands yeux verts, tout comme les miens. Cela remonte à si longtemps déjà, mais je me souviens effectivement de la jeune femme, qui avait disparu, ses parents avaient été retrouvés morts, on pensait qu'elle l'était aussi.
- Tu parles encore avec les morts?
- Oui puisque je parle avec toi.
- Pourquoi dis-tu que je suis morte?
- Tu n'es pas morte il y a des années maintenant?
- Si mais pas la même mort que tu ne le crois.
- Un mort est un mort, je ne vois pas comment ce n'est pas la même chose... à moins que ...
- J'ai besoin de savoir de ce que tu as besoin pour appeler certaines personnes à toi... ou tout simplement ce que certaines ombres ont besoin pour venir vers toi.
- Et bien certains viennent me voir car je suis la seule à pouvoir les entendre ou les voir, et d'autres, ils viennent car je possède quelque chose qui leur appartient. Quelque chose de personnel.
- C'est bien ce que je croyais.
Des heures passèrent pendant que nous discutions, et au coucher du soleil, elle m'offrit sa bague et son pendentif.
- Garde les moi, garde les bien avec toi. Si mon mari souhaiterait me revoir, tu seras la seule à pouvoir l'aider.
Elle était mourante, cela se voyait. Sa main tremblait en me donnant ses affaires. Je savais qu'elle allait m'envoyer d'autres affaires comme pour me récompenser, comme pour me pousser à empêcher son homme à la suivre. C'est ce qui arrive souvent, quand le lien entre deux personnes est assez puissant. Ce n'est pas la première fois que cela arrive.
Je regardais ce qu'elle m'avait donné, cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu d'aussi beaux bijoux, d'aussi riches. Je les mis dans une petite sacoche en cuire, et je les glissais dans ma poche. Ils ne sont pas les miens, et j'ai accepté de les lui garder.
Je me relève et je rentre à la cité, c'est toujours aussi calme, je vois le médecin rentrer, quelques patientes attendent encore. C'est assez amusant, on dirait que les femmes sombres se jettent chez lui. Une discussion attire mon attention, la nouvelle Valsharess est là. La cité n'est plus ce qu'elle était, on dirait qu'un nouveau vent se lève.
Je me rends vers mon Maître d'Ombre, il me dit qu'une de ses anciennes élèves est venue le voir, je sais que c'est elle. Je ne l'ai jamais vu s'inquiéter à ce point pour une ancienne élève, mais je le comprends étrangement. Nous discutons de choses et d'autres, tout en lui montrant mes derniers progrès. Il semblait satisfait, même s'il me dit de faire attention car mes ombres peuvent m'être dangereuse.
Quelques heures après, je retourne à ma chambre. Je regardais le collier et la bague, en me demandant pourquoi j'ai accepté de lui rendre service, après tout nous n'étions que camarades il y a bien longtemps.
Je m'allongeais sur le lit et je regardais le plafond. Et je le sentis à mes cotés.
- Pourquoi tu l'aides?
- Si seulement je savais, peut être quand elle m'a dit ce qu'elle était devenue, j'ai eu pitié.
- D'elle?
- Non, de ce qu'on peut ressentir quand on perd quelqu'un. Je suis peut-être jalouse aussi.
- Jalouse de?
- Jalouse de ce qu'elle a, de ce qu'elle a pu avoir, et si je le fais bien, j'aurai tout cela.
Je fermais les yeux, et il m'enveloppa de son ombre. Encore une fois, je reste seule avec mon ombre. Je ne risque pas d'être blessée avec lui.
Il me murmura au petit matin.
- Bien dormi?
- Oui et toi?
- Et bien comme d'habitude je t'ai regardé dormir, tu sais bien que je ne dors jamais.
- Je me souviens encore à l'époque où tu pouvais dormir encore, à l'époque où tu n'étais pas encore une ombre.
- Ah tu te souviens alors comme on faisait la course dans les rues de la ville, et qu'on se faisait taper sur les doigts par Mère.
- Oui comment ne pas s'en souvenir! Elle disait « Voyons! Ce ne sont pas les manières de notre peuple de courir ainsi! Un peu de tenue les enfants! »
- Te souviens-tu du jour où nous sommes allés regarder les nouvelles prêtresses au temple?
- Oui, elles voulaient te garder avec elles, elles étaient sous ton charme. Et là, la Valsharess était venue crier, et nous a jeté dehors.
- Je t'avais dit que j'avais retrouvé une des prêtresses par la suite, et que je l'avais emmené près de la cascade?
- Je crois que je l'avais fait renvoyé de la cité, si mes souvenirs sont bons. Je ne l'aimais pas, elle te tournait autour pour notre héritage.
- Comme tu as fait à toutes celles qui ont tenté de s'approcher de moi chère soeur.
- C'était pour ton bien, regarde où tu en es à cause de l'une d'elle.
- Je pense qu'il sera inutile d'en rediscuter de cela encore une fois. Au moins, on ne se séparera jamais.
- Sauf quand tu m'embêtes de trop, je te renvoie là où Mère pourra te tirer les oreilles!
Nous rigolâmes un moment, cette vieille peau est bien là où elle est, et tous les deux nous sommes bien ensemble. La mort n'est qu'un début, mon frère et moi l'avons compris. La journée commença par une nouvelle arnaque organisée par mon frère. Il s'amusait à passer dans les petits villages, terroriser les petits humains sans défense, et je passais par la suite comme par hasard les sauver de leurs fantômes. Ce que les gens peuvent être crédules. Vers la fin de la journée, nous avions pu amasser plus de cents milles adénas. Que la vie est facile...
Description:
Une Jeune elfe sombre, toujours bien soignée.
Le regard vert jade dans lequel on peut s'y perdre.
La voix calme et posée, possède un léger accent bourgeois.
Ishtar
Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs
Assise au bord de la falaise, je regardais la ville dormir. C'était si calme et si paisible. Il apparut comme à son habitude.
- Alors petite soeur, on rêvasse encore?
- Comme toujours non? Tu as mis du temps avant de venir.
- Je te ramène quelqu'un.
Sans retourner la tête, je la sentis s'approcher. Elle avait l'air perdu et paniquée. Tout cela était nouveau pour elle, et surtout que son cher mari s'apprêtait à la suivre. Je sais je l'avais croisé avant.
- Il est temps Ishtar, que tu tiennes ta promesse. Mon loup ne mérite pas cela... il mérite beaucoup mieux.
Je pouvais sentir toute sa détresse dans sa voix. Je la trouvais égoiste comme à son habitude, elle l'a laissé pour mort, et maintenant elle souhaite l'aider. Mais j'avais accepté de l'aider. Sans tarder je partis à sa recherche, elle était là à me guider sur ses traces. Je l'ai finalement trouvé, il était brisé, un loup blessé. Il ne m'appréciait pas, je le sentais dans son regard. Et je l'ai laissé prendre ma place....
Mon loup était là, il avait du mal à croire que je restais encore pour lui... il voulait me rejoindre... Mais son heure n'était pas encore venue... Il fallait qu'il reste, qu'il vive... qu'il profite de ce que je n'ai pas su lui offrir... Petit à petit, il reprit gout à la vie... Il appréciait sa compagnie, mais il se sentait mal... mais je le rassurais... je serais toujours là quand il aura besoin de moi. Elle le fait revivre... je ne pouvais espérer mieux.... Il me fallait convaincre son frère maintenant... Il ne voit pas cela d'un bon oeil, mais mon loup saura la faire sortir de sa coquille et la protéger...
D'une certaine façon, elle a réussit à convaincre mon frère. Je le sens, il est toujours là, il surveille le moindre faux pas et il tuerait son loup. Mais pour l'instant il le laisse m'apprivoiser. Il le laisse s'approcher, et je le plains ce pauvre loup. Aimer à en mourir, c'est ce qu'il ressent.
Au fur et à mesure, nous avons appris à nous connaître. Il commença à m'apprécier de plus en plus. Cette sensation de fragilité commence à m'envahir....
- Petit frère? tu es là?
- Comme d'habitude. Pourquoi tu es si paniquée?
- J'ai peur, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
- Tu es entrain de t'accrocher à lui. Vous avez tous les deux perdus quelqu'un, même si pour toi c'est plus simple. Mais tu sympathises avec lui... tu l'apprécies... tu le comprends... et Lui... et bien il te comprend aussi.
- Mais je me sens faible... et je n'arrive pas à lutter contre cela.
- Ne t'inquiètes pas... je serai toujours là. Mais à toi de trouver ta force de tout cela.
M'apprécie-t-il pour moi ou tout simplement car je lui rappelais ce qu'il avait perdu? Je n'ai pas hésité à lui poser la question. Et il n'hésita pas à me répondre, me dire ce que je voulais entendre. La façon dont il le fit était trop brutale à mon gout... ou peut être était ce ma réaction... mais il a compris. Je n'avais jamais pleuré pour un homme avant, surtout pas pour un humain.
Pour la première fois, la vie s'ouvre à moi. Je me redécouvre, je redécouvre certains aspects que je n'aurai jamais cru aborder. Après tant de temps seule, avec mes morts, le monde m'a parut vide, je le revois vivant.
- Alors petite soeur, on rêvasse encore?
- Comme toujours non? Tu as mis du temps avant de venir.
- Je te ramène quelqu'un.
Sans retourner la tête, je la sentis s'approcher. Elle avait l'air perdu et paniquée. Tout cela était nouveau pour elle, et surtout que son cher mari s'apprêtait à la suivre. Je sais je l'avais croisé avant.
- Il est temps Ishtar, que tu tiennes ta promesse. Mon loup ne mérite pas cela... il mérite beaucoup mieux.
Je pouvais sentir toute sa détresse dans sa voix. Je la trouvais égoiste comme à son habitude, elle l'a laissé pour mort, et maintenant elle souhaite l'aider. Mais j'avais accepté de l'aider. Sans tarder je partis à sa recherche, elle était là à me guider sur ses traces. Je l'ai finalement trouvé, il était brisé, un loup blessé. Il ne m'appréciait pas, je le sentais dans son regard. Et je l'ai laissé prendre ma place....
Mon loup était là, il avait du mal à croire que je restais encore pour lui... il voulait me rejoindre... Mais son heure n'était pas encore venue... Il fallait qu'il reste, qu'il vive... qu'il profite de ce que je n'ai pas su lui offrir... Petit à petit, il reprit gout à la vie... Il appréciait sa compagnie, mais il se sentait mal... mais je le rassurais... je serais toujours là quand il aura besoin de moi. Elle le fait revivre... je ne pouvais espérer mieux.... Il me fallait convaincre son frère maintenant... Il ne voit pas cela d'un bon oeil, mais mon loup saura la faire sortir de sa coquille et la protéger...
D'une certaine façon, elle a réussit à convaincre mon frère. Je le sens, il est toujours là, il surveille le moindre faux pas et il tuerait son loup. Mais pour l'instant il le laisse m'apprivoiser. Il le laisse s'approcher, et je le plains ce pauvre loup. Aimer à en mourir, c'est ce qu'il ressent.
Au fur et à mesure, nous avons appris à nous connaître. Il commença à m'apprécier de plus en plus. Cette sensation de fragilité commence à m'envahir....
- Petit frère? tu es là?
- Comme d'habitude. Pourquoi tu es si paniquée?
- J'ai peur, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
- Tu es entrain de t'accrocher à lui. Vous avez tous les deux perdus quelqu'un, même si pour toi c'est plus simple. Mais tu sympathises avec lui... tu l'apprécies... tu le comprends... et Lui... et bien il te comprend aussi.
- Mais je me sens faible... et je n'arrive pas à lutter contre cela.
- Ne t'inquiètes pas... je serai toujours là. Mais à toi de trouver ta force de tout cela.
M'apprécie-t-il pour moi ou tout simplement car je lui rappelais ce qu'il avait perdu? Je n'ai pas hésité à lui poser la question. Et il n'hésita pas à me répondre, me dire ce que je voulais entendre. La façon dont il le fit était trop brutale à mon gout... ou peut être était ce ma réaction... mais il a compris. Je n'avais jamais pleuré pour un homme avant, surtout pas pour un humain.
Pour la première fois, la vie s'ouvre à moi. Je me redécouvre, je redécouvre certains aspects que je n'aurai jamais cru aborder. Après tant de temps seule, avec mes morts, le monde m'a parut vide, je le revois vivant.
[HRP:Apprentissage de la transformation. ]
Mon Maître d'Ombre me donna une mission, une assez étrange. Il me demanda d'aller aux plaines non loin de Schuttgart, une fois sur place, je devais m'isoler dans un petit coin perdu entre les arbres, dans la neige. Je devais rester méditer là-bas. Combien de temps? Jusqu'à ce qu'on me le dise.
Sans trop tarder, je partis dans ces plaines enneigées. Il faisait froid, mais pas assez pour m'empêcher de trouver une petite grotte. Elle semblait vide, abandonnée, même si une certaine présence se ressentait.
Après avoir mangé un petit bout, je commençais à installer mon cercle de rituel. Un peu de sel, une bougie, un peu d'eau, de l'encens, je traçais un cercle avec une craie. Installée au milieu, je pouvais méditer dans un calme parfais.
Je ne sais combien de temps j'ai médité. On perd notion du temps, de la faim, de la soif. On se sent juste en paix. Mais au bout d'un moment, je sentis quelque chose... ou quelqu'un me lécher la main. Ce n'est qu'en ouvrant les yeux que je la vis. Une magnifique bête au pelage argenté, de longues canines imposantes sortaient de sa bouche. Elle était assise à l'intérieur du cercle, et elle me regardait. J'ai toujours été en contact avec les esprits, mais c'était la première fois que c'était un esprit bestiale.
- Tu as l'air surprise de me voir. Pourtant tu m'as appelé vers toi.
- Tu parles?
- Oui, cela te parait si étrange?
- Tu es un animal, les animaux ne parlent pas.
- Je suis un esprit de la nature jeune sombre. Tu devrais ouvrir tes yeux pour apprendre à voir au delà des apparences. Tu es bien placée pour le savoir. Ce que nous voyons avec nos yeux n'est qu'une simple illusion, ouvre ton coeur et tu dépasseras toutes ces illusions.
Je le regardais, un long moment avant de pouvoir me ressaisir. Pour lui, c'était quelque chose de si simple et évidente.
- Ferme les yeux, et écoute ce que ton coeur te dit.
Ce que mon coeur me disait, il voulait courir dans la neige, courir jusqu'à ce que j'en perds mon souffle. Je ne pus qu'esquisser un petit sourire, je sentais le vent me caresser le visage. Mes yeux étaient toujours fermés, mais j'avais l'impression de courir. J'ouvre les yeux et je le voyais courir à mes cotés. Je tentais de lui parler, mais tout ce qui sortit de ma bouche était un grognement. C'est ainsi que je me rendis compte... je m'étais libérée.
Les seuls sons qui sortaient de ma bouche étaient des grognements, mais il semblait me connaître.
- C'est la liberté et la force que tu cherchais au fond de toi. Une nouvelle vision de la vie, plus vivante, plus proche de certaines choses.
Je me sentais vivante, libre de tout ce qui me retient. Mais petit à petit, je me laissais tomber sur cette neige blanche. Je fermais les yeux, repensant à ces derniers jours, ce qui me retenait encore. Un frisson me parcourut le corps, et je me réveillais petit à petit. J'étais revenue près de la grotte. Je me relevais doucement, j'avais repris mon apparence, mais j'étais nue. Je rentrais dans la grotte, récupérant mes affaires, effaçant le cercle.
A l'entrée de la grotte, la neige était toute aussi blanche qu'à mon arrivée. La seule chose changée, c'était ma vision.
Mon Maître d'Ombre me donna une mission, une assez étrange. Il me demanda d'aller aux plaines non loin de Schuttgart, une fois sur place, je devais m'isoler dans un petit coin perdu entre les arbres, dans la neige. Je devais rester méditer là-bas. Combien de temps? Jusqu'à ce qu'on me le dise.
Sans trop tarder, je partis dans ces plaines enneigées. Il faisait froid, mais pas assez pour m'empêcher de trouver une petite grotte. Elle semblait vide, abandonnée, même si une certaine présence se ressentait.
Après avoir mangé un petit bout, je commençais à installer mon cercle de rituel. Un peu de sel, une bougie, un peu d'eau, de l'encens, je traçais un cercle avec une craie. Installée au milieu, je pouvais méditer dans un calme parfais.
Je ne sais combien de temps j'ai médité. On perd notion du temps, de la faim, de la soif. On se sent juste en paix. Mais au bout d'un moment, je sentis quelque chose... ou quelqu'un me lécher la main. Ce n'est qu'en ouvrant les yeux que je la vis. Une magnifique bête au pelage argenté, de longues canines imposantes sortaient de sa bouche. Elle était assise à l'intérieur du cercle, et elle me regardait. J'ai toujours été en contact avec les esprits, mais c'était la première fois que c'était un esprit bestiale.
- Tu as l'air surprise de me voir. Pourtant tu m'as appelé vers toi.
- Tu parles?
- Oui, cela te parait si étrange?
- Tu es un animal, les animaux ne parlent pas.
- Je suis un esprit de la nature jeune sombre. Tu devrais ouvrir tes yeux pour apprendre à voir au delà des apparences. Tu es bien placée pour le savoir. Ce que nous voyons avec nos yeux n'est qu'une simple illusion, ouvre ton coeur et tu dépasseras toutes ces illusions.
Je le regardais, un long moment avant de pouvoir me ressaisir. Pour lui, c'était quelque chose de si simple et évidente.
- Ferme les yeux, et écoute ce que ton coeur te dit.
Ce que mon coeur me disait, il voulait courir dans la neige, courir jusqu'à ce que j'en perds mon souffle. Je ne pus qu'esquisser un petit sourire, je sentais le vent me caresser le visage. Mes yeux étaient toujours fermés, mais j'avais l'impression de courir. J'ouvre les yeux et je le voyais courir à mes cotés. Je tentais de lui parler, mais tout ce qui sortit de ma bouche était un grognement. C'est ainsi que je me rendis compte... je m'étais libérée.
Les seuls sons qui sortaient de ma bouche étaient des grognements, mais il semblait me connaître.
- C'est la liberté et la force que tu cherchais au fond de toi. Une nouvelle vision de la vie, plus vivante, plus proche de certaines choses.
Je me sentais vivante, libre de tout ce qui me retient. Mais petit à petit, je me laissais tomber sur cette neige blanche. Je fermais les yeux, repensant à ces derniers jours, ce qui me retenait encore. Un frisson me parcourut le corps, et je me réveillais petit à petit. J'étais revenue près de la grotte. Je me relevais doucement, j'avais repris mon apparence, mais j'étais nue. Je rentrais dans la grotte, récupérant mes affaires, effaçant le cercle.
A l'entrée de la grotte, la neige était toute aussi blanche qu'à mon arrivée. La seule chose changée, c'était ma vision.
- Qu'est ce que tu vas faire petite soeur?
- Je vais aller lui botter les fesses, tu ne vois pas comment elle la fait souffrir?
- Laisse les régler leurs affaires sans te mêler!
- Pourquoi? pour qu'elle finisse comme toi? Elle souffre, et elle n'arrivera pas à s'en sortir seule!
- Arrête de sous-estimer les gens! C'est par ta faute que je suis comme cela. Tu as tout fait pour que ça foire! Alors laisse là!
- Je n'ai fait que t'ouvrir les yeux! comment peux tu dire que c'est par ma faute si tu n'as pas pu choisir!
- Tu as demandé à Alendo d'aller l'embrasser, et ça a tout simplement empiré les choses. Ensuite tu es allée t'en prendre à cet humain, le forçant à regarder.
- Oui car il devait voir ce qu'elle ressentait! J'aurai du lui trancher la gorge pour régler les choses.
- Ce ne sont pas tes affaires! Je ne te laisserai pas te mêler encore une fois, alors laisse les discuter!
- Ishtar... que fais-tu?
- Brûle en enfer!
J'étais excédée de colère, je n'avais même pas entendu Alendo me parler. je m'éloignais et tous les deux me rattrapèrent.
- Tu t'enfuis encore une fois!
- Lâche moi je ne veux pas te parler!
- Je croyais que tu pouvais comprendre, maintenant que tu es avec cet homme... mais tu as toujours un coeur de pierre.
- Ce que tu peux être cruel! Dégage de ma vue, je ne veux plus jamais te voir. Dégage ou je te renvoies moi même!
- Tu veux me renvoyer? Je ne te crois pas capable! Alors tu vas bien m'écouter...
- Ne me pousse pas sinon...
- Sinon quoi?! Vas y j'attends petite reine de glace... tu ne peux pas savoir ce que c'est!
- Je te renvoies de là où tu viens, retourne dans l'autre royaume!
Sans le réaliser je l'avais éloigné de moi, je le regardais disparaitre. Je me sentais brisée... Ce n'est pas la première fois qu'on se disputait pour cette histoire, mais c'était la première fois que je le renvoyais. Peut être car cette fois-ci j'avais quelqu'un qui pouvait me réconfortait... Il est mort par la faute d'une catin et pourtant même après s'être vengé, il l'aimait encore...Je regardais la jeune humaine en larmes, et cela me dépasse... On aime ou on n'aime pas... on doit faire un choix.
- Je vais aller lui botter les fesses, tu ne vois pas comment elle la fait souffrir?
- Laisse les régler leurs affaires sans te mêler!
- Pourquoi? pour qu'elle finisse comme toi? Elle souffre, et elle n'arrivera pas à s'en sortir seule!
- Arrête de sous-estimer les gens! C'est par ta faute que je suis comme cela. Tu as tout fait pour que ça foire! Alors laisse là!
- Je n'ai fait que t'ouvrir les yeux! comment peux tu dire que c'est par ma faute si tu n'as pas pu choisir!
- Tu as demandé à Alendo d'aller l'embrasser, et ça a tout simplement empiré les choses. Ensuite tu es allée t'en prendre à cet humain, le forçant à regarder.
- Oui car il devait voir ce qu'elle ressentait! J'aurai du lui trancher la gorge pour régler les choses.
- Ce ne sont pas tes affaires! Je ne te laisserai pas te mêler encore une fois, alors laisse les discuter!
- Ishtar... que fais-tu?
- Brûle en enfer!
J'étais excédée de colère, je n'avais même pas entendu Alendo me parler. je m'éloignais et tous les deux me rattrapèrent.
- Tu t'enfuis encore une fois!
- Lâche moi je ne veux pas te parler!
- Je croyais que tu pouvais comprendre, maintenant que tu es avec cet homme... mais tu as toujours un coeur de pierre.
- Ce que tu peux être cruel! Dégage de ma vue, je ne veux plus jamais te voir. Dégage ou je te renvoies moi même!
- Tu veux me renvoyer? Je ne te crois pas capable! Alors tu vas bien m'écouter...
- Ne me pousse pas sinon...
- Sinon quoi?! Vas y j'attends petite reine de glace... tu ne peux pas savoir ce que c'est!
- Je te renvoies de là où tu viens, retourne dans l'autre royaume!
Sans le réaliser je l'avais éloigné de moi, je le regardais disparaitre. Je me sentais brisée... Ce n'est pas la première fois qu'on se disputait pour cette histoire, mais c'était la première fois que je le renvoyais. Peut être car cette fois-ci j'avais quelqu'un qui pouvait me réconfortait... Il est mort par la faute d'une catin et pourtant même après s'être vengé, il l'aimait encore...Je regardais la jeune humaine en larmes, et cela me dépasse... On aime ou on n'aime pas... on doit faire un choix.
Elle partait petit à petit, elle ne revenait presque plus. Elle venait de temps en temps me parler de certaines personnes, comme cette sorcière ou la petite naine, un certain rôdeur ou un certain exécuteur. Elle me disait aussi comment faire avec Alendo.
Petit à petit, il est aussi revenu, il m'avait pardonné comme d'habitude. Ce qui m'a surpris c'était qu'il était heureux pour nous, pour l'enfant qui devait venir.
- Tu sais que tu devrais faire attention, ton corps est encore plus fragile.
- Je sais, plus de chasses, plus de risques.
- Il le sait?
- Je viens de le découvrir. Je vais lui dire, le voila qui rentre.
Alendo fut ravis également, il n'arrêtait pas de me bichonner. J'avais un peu de mal au début, mais je le laissais faire. C'était amusant de le voir si distant avec les autres, et attentionné avec moi.
Elolia semblait revivre de son coté, nous lui avions confié la garde d'un enfant. il était spécial et avait besoin d'attention. Avec Natael, ils l'avaient adopté comme une vraie famille. Mais, Elolia a des mauvaises fréquentations, et elle est trop naïve. J'aimais ce gamin peut être un peu trop, Ce qui résultat à une dispute.
Prise d'une colère, je me suis éloignée vers les terres de Goddard, un endroit calme où personne venait.
- Que fais tu là tu devrais faire attention petit soeur.
- J'ai besoin de me détendre.
- Ish... qu'est ce que tu fais?
- J'ai besoin d'évacuer, et toi tu es supposé être avec elle.
- Mais je suis là, tu es ma femme. Viens on rentre...
Je venais de remarquer que je n'avais pas mon bouclier, et un troupeau de monstre se ruait vers moi. Ce fut le calme plat.
- Bats toi encore, on y est presque chez ton médecin... Ne le laisse pas s'en aller...
- Je veux rentrer chez moi.
- On va à Heine! Je ne te perdrai pas!
Tout se passait tellement vite, je ne sentais plus rien, à part une ombre qui me quittait. Et puis je l'ai entendu hurler, je connaissais ce cri. Quand j'ouvris mes yeux, Elolia tentait de nous soigner... mais il ne restait plus que moi. Je leur fis comprendre que tout était fini et que je voulais rentrer. J'avais du mal à regarder Alendo dans les yeux, j'avais du mal à me regarder dans une glace. Je me sentais si vide.
Les jours qui suivirent étaient longs et vides de tout sens. J'allais chasser, et je me laissais prendre les coups. Je n'avais plus aucun appétit, je n'avais plus sommeil. Et je le voyais sombrer dans la même tristesse. La mort n'est pas une fin mais un début... Je n'arrivais plus à trouver sens à cette phrase.
- Que fais tu petit soeur?
- Hum? Je chasse....
- Tu es entrain de le chasser loin de toi... c'est ce que tu souhaites? Tu n'es pas seule dans cette épreuve. Tu nous as. Tu l'as surtout, c'est le seul vivant qui est prêt à mourir pour toi.
J'ouvris les yeux, et il était encore là. Mon corps hurlait de douleur après tout ce qu'il avait subit. Et lui me berçait doucement dans ses bras.
- Ish... tu sais... ce n'était pas des paroles en l'air. Je serai toujours là, je ne te quitterai pas.
Il m'avait sorti de l'ombre... alors que je l'entrainais avec moi dans les abysses...
Petit à petit, il est aussi revenu, il m'avait pardonné comme d'habitude. Ce qui m'a surpris c'était qu'il était heureux pour nous, pour l'enfant qui devait venir.
- Tu sais que tu devrais faire attention, ton corps est encore plus fragile.
- Je sais, plus de chasses, plus de risques.
- Il le sait?
- Je viens de le découvrir. Je vais lui dire, le voila qui rentre.
Alendo fut ravis également, il n'arrêtait pas de me bichonner. J'avais un peu de mal au début, mais je le laissais faire. C'était amusant de le voir si distant avec les autres, et attentionné avec moi.
Elolia semblait revivre de son coté, nous lui avions confié la garde d'un enfant. il était spécial et avait besoin d'attention. Avec Natael, ils l'avaient adopté comme une vraie famille. Mais, Elolia a des mauvaises fréquentations, et elle est trop naïve. J'aimais ce gamin peut être un peu trop, Ce qui résultat à une dispute.
Prise d'une colère, je me suis éloignée vers les terres de Goddard, un endroit calme où personne venait.
- Que fais tu là tu devrais faire attention petit soeur.
- J'ai besoin de me détendre.
- Ish... qu'est ce que tu fais?
- J'ai besoin d'évacuer, et toi tu es supposé être avec elle.
- Mais je suis là, tu es ma femme. Viens on rentre...
Je venais de remarquer que je n'avais pas mon bouclier, et un troupeau de monstre se ruait vers moi. Ce fut le calme plat.
- Bats toi encore, on y est presque chez ton médecin... Ne le laisse pas s'en aller...
- Je veux rentrer chez moi.
- On va à Heine! Je ne te perdrai pas!
Tout se passait tellement vite, je ne sentais plus rien, à part une ombre qui me quittait. Et puis je l'ai entendu hurler, je connaissais ce cri. Quand j'ouvris mes yeux, Elolia tentait de nous soigner... mais il ne restait plus que moi. Je leur fis comprendre que tout était fini et que je voulais rentrer. J'avais du mal à regarder Alendo dans les yeux, j'avais du mal à me regarder dans une glace. Je me sentais si vide.
Les jours qui suivirent étaient longs et vides de tout sens. J'allais chasser, et je me laissais prendre les coups. Je n'avais plus aucun appétit, je n'avais plus sommeil. Et je le voyais sombrer dans la même tristesse. La mort n'est pas une fin mais un début... Je n'arrivais plus à trouver sens à cette phrase.
- Que fais tu petit soeur?
- Hum? Je chasse....
- Tu es entrain de le chasser loin de toi... c'est ce que tu souhaites? Tu n'es pas seule dans cette épreuve. Tu nous as. Tu l'as surtout, c'est le seul vivant qui est prêt à mourir pour toi.
J'ouvris les yeux, et il était encore là. Mon corps hurlait de douleur après tout ce qu'il avait subit. Et lui me berçait doucement dans ses bras.
- Ish... tu sais... ce n'était pas des paroles en l'air. Je serai toujours là, je ne te quitterai pas.
Il m'avait sorti de l'ombre... alors que je l'entrainais avec moi dans les abysses...
J'ai participé au siège contre les chenilles... Je me devais d'être à ses cotés, même si cela ne me plaisait pas. Kirika ne m'a pas abandonné, elle est restée à mes cotés tout le temps. J'avais réussi à la désenvouter de la sorcière... le processus était long, et elle a perdu la mémoire avec... et moi la vue pour quelque temps. Pourquoi l'avais-je aidé... je ne sais pas, peut être car je la voyais encore plus perdue que moi dans ces profondeurs sombres.
- A quoi penses tu petite soeur?
- Rien de spécial... au siège... à la petite... au calme après cette tempête qui a tout ravagé sur son chemin.
- Tu m'as bluffé, je t'ai vu prendre goût au combat.
- C'était amusant... trouver des personnes avec qui je pouvais combattre, et des personnes à combattre. Mais ils ont tué l'orc... c'était le seul qui s'élevait du lot. Il était fier, il a tout donné pour son rêve.
Peu de temps après, une naine et un sombre sont venus me parler à Rune, des Ambres. Le sombre c'était Maral, celui qui avait guidé les licornes au combat, il combattait avec les mêmes armes que moi. La naine c'était KyaMarra, la régente administrative comme elle disait. Ils avaient entendu parler de moi... Pour la première fois, les licornes s'intéressaient à ce que je faisais... et pas une seule fois dans la discussion le nom de Cyrille n'a été mentionné. Ils ne sont pas dupes, ils sont sans doute au courant, mais ils me voulaient en tant que soldat.
- Alors petite soeur? Veux tu retrouver une famille?
- Je ne serai qu'un soldat parmi tant d'autres. Libre de mes actes, et au moins... sans avoir à me soucier d'abrutis qui viendront m'embêter...
Je pris le blason... je ne sais pas si je le porterai de suite... Mais c'est mon nouveau départ que je prends.
- A quoi penses tu petite soeur?
- Rien de spécial... au siège... à la petite... au calme après cette tempête qui a tout ravagé sur son chemin.
- Tu m'as bluffé, je t'ai vu prendre goût au combat.
- C'était amusant... trouver des personnes avec qui je pouvais combattre, et des personnes à combattre. Mais ils ont tué l'orc... c'était le seul qui s'élevait du lot. Il était fier, il a tout donné pour son rêve.
Peu de temps après, une naine et un sombre sont venus me parler à Rune, des Ambres. Le sombre c'était Maral, celui qui avait guidé les licornes au combat, il combattait avec les mêmes armes que moi. La naine c'était KyaMarra, la régente administrative comme elle disait. Ils avaient entendu parler de moi... Pour la première fois, les licornes s'intéressaient à ce que je faisais... et pas une seule fois dans la discussion le nom de Cyrille n'a été mentionné. Ils ne sont pas dupes, ils sont sans doute au courant, mais ils me voulaient en tant que soldat.
- Alors petite soeur? Veux tu retrouver une famille?
- Je ne serai qu'un soldat parmi tant d'autres. Libre de mes actes, et au moins... sans avoir à me soucier d'abrutis qui viendront m'embêter...
Je pris le blason... je ne sais pas si je le porterai de suite... Mais c'est mon nouveau départ que je prends.
Cela faisait quelque temps que Kirika m'avait demandé de l'aider. Amélia, ou peut être Alycia la sorcière, avait placé une partie de son âme en elle. Elles se retrouvaient liées l'une à l'autre.
Je manie les ombres, mais j'ai déjà entendu parler de ce genre de malédictions. Mon maître des ombres me conseilla de voir une de ses collègues à la Bibliothèque de Rune.
Le rituel:
J'ai du chercher pour faire une arme assez rare, ce n'était pas une perte, cette arme pouvait me procurer la force qui me manquait par la suite: L'oeil Spirituel.
Il me conseilla de trouver un endroit sombre mais éclairé, et de disposer les cristaux afin que Kirika puisse être attachée au centre. Je devais également préparer mes incantations, je ne serai que le messager.
Quand je vis Kirika, son état avait empiré, avec l'aide d'Alendo, Natael et de EL-lyou, le rituel allait être accompli. Je les ai emmené au centre du Temple Oublié. C'était assez sombre, avec une lumière pouvant éclairer les ténèbres dans lesquelles elle y était captive.
Elle fut attachée au centre, et je commençais à incanter selon les directives de la Magister. En tout premier lieu, j'ai du appeler une personne qui ne voulait que le bonheur de la petite. Ce fut une ombre qui se présenta en tant que sa mère. Elle se plongea dans le corps attaché, murmurant des paroles, aspirant une sorte de poussière noirâtre. Comme on m'avait prévenu, l'ombre n'était pas suffisante, elle finit par disparaître. C'est là, que je devais invoquer une autre personne, celle qui avait les forces de la soigner, et surtout qui le souhaitait. Une seconde silhouette féminine apparût, elle s'allongea sur la naine, l'empêchant de bouger et elle la mordit au cou, aspirant ce qui restait comme maléfice dans son corps. Mon arme placée sur sa poitrine aspirait également la chose, l'oeil devenait de plus en plus noir. J'avais prévenu les autres de ne pas regarder, ils risquaient tout simplement d'attirer la chose en eux, pour moi j'avais prévu un masque.
Les cris devenaient de plus en plus fort, elle hurlait voulant qu'on la laisse partir, retourner vers la sorcière, son corps devenait de plus en plus pâle. L'arme commença à reprendre sa couleur, et la poussière à se dissiper. L'ombre finit par se relever et disparaître à son tour. C'est enfin là que je pouvais appeler mon dernier esprit, l'esprit soigneur. Ce fut un homme, quelqu'un qui souhaitait se sacrifier pour la faire revivre.
Petit à petit, le calme revint dans la pièce. Kirika semblait calme à présent, ils la détachèrent. Je crois que c'est là que les choses ont commencé à se compliquer. Les effets secondaires, la petite avait perdu la mémoire, et moi... je voyais du noir. Le masque n'avait pas réussi à me protéger complètement. Ma vision était devenue trouble.
Peu de temps après, ma vision revint, même si j'avais l'impression qu'un voile noir recouvrait mes yeux. J'avais l'impression de me sentir sale. Kirika retrouva peu à peu la mémoire, à l'aide sa femme et ses amis.
Je partis à la rencontre de la Magistère, à la Bibliothèque de Rune, pour la remercier de sa lumière. Je lui racontais le rituel dans le moindre détails, elle fut particulièrement intéressée par les effets secondaires. Elle posa ses mains sur ma tête et me sonda.
Elle était subitement devenue plus sérieuse, me demandant si j'avais des migraines. Je n'eus pas besoin de lui poser la question. Cette magie m'avait affecté. Elle allait commencer à me dévorer ma visage, le coté gauche plus précisément, sauf si on peut empêcher cela. Pourquoi la partie gauche, car c'était « sinistrae » , la source de tout malheur. Elle me donna une pommade pour apaiser mes migraines, et me promis de me trouver un artifice pouvant empêcher cela.
Je ne tardais pas à recevoir une missive.
Sans plus tarder, je partis à sa rencontre, une fiole vide dans mon sac.
Je manie les ombres, mais j'ai déjà entendu parler de ce genre de malédictions. Mon maître des ombres me conseilla de voir une de ses collègues à la Bibliothèque de Rune.
La Possession:
Il s'agit d'un Démon ou d'une sorcière qui est censé s'être emparé de certaines des ressources physiques et /ou mentales d'un individu pour le contraindre à des actes auxquels il n'adhère généralement pas, dont il ne se souviendra pas et qu'il réprouve dans son état normal.
Les livres avaient réussi à m'éclairer sur l'état de la naine. Mais la pratique restait mystérieuse. C'est en rencontrant la fameuse collègue que j'ai réussi à avoir la méthode. Elle me l'expliqua en détail, ou presque. Elle resta vague sur les conséquences, ou les effets secondaires. C'est par la suite que je compris.La Trance:
L'ensemble des états de possession se regroupe sous le terme générique de Transe.
La transe résulte de certaines pratiques collectives mettant en jeu un ou plusieurs des éléments suivants : la danse rotative, l'hyperflexion ou l'hyperextension du cou, la pression sur les globes oculaires et la fermeture des paupières, les sons rythmiques, le jeûne, la respiration, ainsi de suite.
Il existe six types de transe qu'on pourrait rapprocher des différents caractères exhibés par différents démons ou esprits évoqués par le biais des verres et des tables tournantes. Les types sont les suivants :
comique.
tragique.
amer.
furieux.
érotique.
mystique.
La transe est bien proche des états de somnambulisme artificiel (hypnose) et du somnambulisme tout court, dont on a montré les liens très importants qui l'attachent à la "personnalité hystérique".
Le rituel:
J'ai du chercher pour faire une arme assez rare, ce n'était pas une perte, cette arme pouvait me procurer la force qui me manquait par la suite: L'oeil Spirituel.
Il me conseilla de trouver un endroit sombre mais éclairé, et de disposer les cristaux afin que Kirika puisse être attachée au centre. Je devais également préparer mes incantations, je ne serai que le messager.
Quand je vis Kirika, son état avait empiré, avec l'aide d'Alendo, Natael et de EL-lyou, le rituel allait être accompli. Je les ai emmené au centre du Temple Oublié. C'était assez sombre, avec une lumière pouvant éclairer les ténèbres dans lesquelles elle y était captive.
Elle fut attachée au centre, et je commençais à incanter selon les directives de la Magister. En tout premier lieu, j'ai du appeler une personne qui ne voulait que le bonheur de la petite. Ce fut une ombre qui se présenta en tant que sa mère. Elle se plongea dans le corps attaché, murmurant des paroles, aspirant une sorte de poussière noirâtre. Comme on m'avait prévenu, l'ombre n'était pas suffisante, elle finit par disparaître. C'est là, que je devais invoquer une autre personne, celle qui avait les forces de la soigner, et surtout qui le souhaitait. Une seconde silhouette féminine apparût, elle s'allongea sur la naine, l'empêchant de bouger et elle la mordit au cou, aspirant ce qui restait comme maléfice dans son corps. Mon arme placée sur sa poitrine aspirait également la chose, l'oeil devenait de plus en plus noir. J'avais prévenu les autres de ne pas regarder, ils risquaient tout simplement d'attirer la chose en eux, pour moi j'avais prévu un masque.
Les cris devenaient de plus en plus fort, elle hurlait voulant qu'on la laisse partir, retourner vers la sorcière, son corps devenait de plus en plus pâle. L'arme commença à reprendre sa couleur, et la poussière à se dissiper. L'ombre finit par se relever et disparaître à son tour. C'est enfin là que je pouvais appeler mon dernier esprit, l'esprit soigneur. Ce fut un homme, quelqu'un qui souhaitait se sacrifier pour la faire revivre.
Petit à petit, le calme revint dans la pièce. Kirika semblait calme à présent, ils la détachèrent. Je crois que c'est là que les choses ont commencé à se compliquer. Les effets secondaires, la petite avait perdu la mémoire, et moi... je voyais du noir. Le masque n'avait pas réussi à me protéger complètement. Ma vision était devenue trouble.
Peu de temps après, ma vision revint, même si j'avais l'impression qu'un voile noir recouvrait mes yeux. J'avais l'impression de me sentir sale. Kirika retrouva peu à peu la mémoire, à l'aide sa femme et ses amis.
Je partis à la rencontre de la Magistère, à la Bibliothèque de Rune, pour la remercier de sa lumière. Je lui racontais le rituel dans le moindre détails, elle fut particulièrement intéressée par les effets secondaires. Elle posa ses mains sur ma tête et me sonda.
Elle était subitement devenue plus sérieuse, me demandant si j'avais des migraines. Je n'eus pas besoin de lui poser la question. Cette magie m'avait affecté. Elle allait commencer à me dévorer ma visage, le coté gauche plus précisément, sauf si on peut empêcher cela. Pourquoi la partie gauche, car c'était « sinistrae » , la source de tout malheur. Elle me donna une pommade pour apaiser mes migraines, et me promis de me trouver un artifice pouvant empêcher cela.
Je ne tardais pas à recevoir une missive.
Ishtar,
J'ai fait faire pour toi un petit masque pour toi. Je me suis inspirée d'un déjà utilisé pour enfermer un oeil noir. Le tien sera différent, il pourra cacher toute transformation visible de ton visage, mais également apporter les soins magiques nécessaires pour aspirer petit à petit cette magie qui te ronge.
Il faudra que tous les soirs, en le nettoyer avec un peu d'eau venant de la source du village.
Je t'attendrai au Temple pour venir le récupérer.
Tifaren, Grande Magistère de Rune.
Sans plus tarder, je partis à sa rencontre, une fiole vide dans mon sac.
- A quoi penses-tu petite soeur? Je croyais que tu serais heureuse avec tous ces changements, à la place je te retrouve encore plus pensive que d'habitude.
- Je ne sais pas... Tout cela me fait peur... j'ai encore envie de fuir...
- Et qu'est ce qui te retient alors?
- Lui... L'Ordre... Je m'y plais bien, quand je suis avec eux... plus de moqueries, ils me considèrent comme un des leurs.
- Alors je ne vois pas le soucis... Est ce à cause des autres?
- Les remarques incessantes commencent à me fatiguer... L'AmbRageuse... la frigide... ou bien... Elle joue son rôle de sombre...
- Tu as toujours fait face à cela... pourquoi ces remarques t'affectent plus en ce moment que d'habitude?
- Je ne sais pas... J'ai juste l'impression de ne pas pouvoir m'intégrer dans son monde... ses amis... je me sens étrangère à cet univers... Plus je tente, plus j'échoue et plus je me sens éloignée.
Je vivais cela pour la première fois, l'envie de fuir me venait à l'esprit, mais je ne le pouvais pas tout simplement. De plus en plus, ma place était là. Peut être c'est ce qui me faisait peur.
Après lui avoir maladroitement parlé de cette peur, Alendo m'emmena à l'Ile Fantastique... Il avait préparé sur la plage des bougies. Puis il commença à réciter son poème.
A toi ma Ishtar,
Tu as su m'envouter de ton regard,
Me sauver de mes idées noires,
Me redonner espoir,
Dans mon coeur tu as cette place,
Ma flamme pour toi brule toutes les glaces,
Féline tel une panthère,
Toute la magie s'opère,
Dans tes bras je me laisse aller,
Je ne veux plus les quitter,
Pour venir gouter à tes lèvres,
Je veux les avoir pour l'éternité.
Toi, la panthère noire,
Plus belle belle que la rose noire,
Quand je pose mes yeux pour toi,
Je n'entends plus aucune voix,
Sauf celle de mon coeur,
Me soufflant de te serrer en douceur,
Sentir te blottir dans mes bras,
Me fait réaliser la chance qu'aucun homme n'aura,
Te caresser du bout des doigts,
Comme la toute première fois,
Te sentir frissonner,
Et te couvrir de milles baisers,
Je t'aime...
A ce moment précis, plus rien d'autre ne sut me troubler... plus rien n'avait d'importance... à part lui.
- Je ne sais pas... Tout cela me fait peur... j'ai encore envie de fuir...
- Et qu'est ce qui te retient alors?
- Lui... L'Ordre... Je m'y plais bien, quand je suis avec eux... plus de moqueries, ils me considèrent comme un des leurs.
- Alors je ne vois pas le soucis... Est ce à cause des autres?
- Les remarques incessantes commencent à me fatiguer... L'AmbRageuse... la frigide... ou bien... Elle joue son rôle de sombre...
- Tu as toujours fait face à cela... pourquoi ces remarques t'affectent plus en ce moment que d'habitude?
- Je ne sais pas... J'ai juste l'impression de ne pas pouvoir m'intégrer dans son monde... ses amis... je me sens étrangère à cet univers... Plus je tente, plus j'échoue et plus je me sens éloignée.
Je vivais cela pour la première fois, l'envie de fuir me venait à l'esprit, mais je ne le pouvais pas tout simplement. De plus en plus, ma place était là. Peut être c'est ce qui me faisait peur.
Après lui avoir maladroitement parlé de cette peur, Alendo m'emmena à l'Ile Fantastique... Il avait préparé sur la plage des bougies. Puis il commença à réciter son poème.
A toi ma Ishtar,
Tu as su m'envouter de ton regard,
Me sauver de mes idées noires,
Me redonner espoir,
Dans mon coeur tu as cette place,
Ma flamme pour toi brule toutes les glaces,
Féline tel une panthère,
Toute la magie s'opère,
Dans tes bras je me laisse aller,
Je ne veux plus les quitter,
Pour venir gouter à tes lèvres,
Je veux les avoir pour l'éternité.
Toi, la panthère noire,
Plus belle belle que la rose noire,
Quand je pose mes yeux pour toi,
Je n'entends plus aucune voix,
Sauf celle de mon coeur,
Me soufflant de te serrer en douceur,
Sentir te blottir dans mes bras,
Me fait réaliser la chance qu'aucun homme n'aura,
Te caresser du bout des doigts,
Comme la toute première fois,
Te sentir frissonner,
Et te couvrir de milles baisers,
Je t'aime...
A ce moment précis, plus rien d'autre ne sut me troubler... plus rien n'avait d'importance... à part lui.
- Alors petite soeur? On dirait que tu aimes bien ce rôle que tu as ces derniers temps.
Je berçais doucement Belaris, quand il vint me parler. Kirika et Elou ont adopté une petite fille, Belaris, et depuis peu Alendo et moi avons sa garde le temps d'une lune de miel du couple. Nous nous sommes retrouvés Parrain et Marraine de la petite.
- C'est assez apaisant je dois dire, une illusion du bonheur, une illusion de la famille, une illusion de ce que j'aurai du avoir, de ce que j'aurai un jour peut-être.
- Je ne t'aurais jamais cru ainsi... Tu as un coeur, j'en suis choqué.
- Haha... je me gausse. Pourquoi es-tu venu? J'en doute que ce soit uniquement pour parler de couches.
- Bouraf! Je viens prendre de tes nouvelles tout simplement... et puis on n'a pas eu le temps de discuter la dernière fois. C'était amusant la petite réunion au temple.
- Ah, la fameuse réunion. Je te préviens, je ne t'emmènerai pas voir l'une de ces sortes de prêtresses nue. Tu iras les hanter tout seul sans mon aide.
- Hahaha, c'était le bon vieux temps. Je ne t'aurai pas demandé maintenant, avec la vie que tu mènes. Je le demanderai à mon beau-frère, je suis sur qu'il m'accompagnera.
Aie! Aie! Arrête! Je rigolais!
- Je sais, j'avais juste envie de te torturer.
- Cruelle va!
Mais parlons plus sérieusement, que vas-tu faire concernant toute cette histoire?
- Faire? Rien du tout. Ils vont s'isoler, se renfermer et se manger entre eux. Combattre un Roi pour de faux prétextes d'injustices, pour qu'une prétentieuse prenne le pouvoir et empêcher la prospérité du village, ils peuvent aller se faire voir chez les elfes avant d'avoir mon aide. Nous avons quitté la cité à cause des personnes comme eux. A trop vouloir vivre dans le passé, ils finiront par le devenir. Tu verras, d'ici peu ils interdiront le passage aux sombres qui ne pensent pas comme eux, et une chasse aux sorcières débutera.
- Tu sembles persuadée de ce que tu dis. Pourquoi donc?
- Car ils sont des hypocrites, ils se cachent dans la cité, se disant les libérateurs, et pourtant en dehors, ils se cachent sous leurs capes par peur des représailles. Il y a peu, ces mêmes sombres crachaient leur venin sur la sorte de Valsharess qui s'était fait engrosser par l'aveugle. Et maintenant, ils s'allient derrière ses fesses. Quelle belle image de notre culture.
- Peut être qu'ils ont simplement changé d'avis, ne crois-tu pas?
- Ils changent d'avis comme ils changent de capes. Un jour, ils traqueront tous ceux qui se sont liés à des humains, ce n'est pas l'avenir que je veux pour Bela, ou pour mon futur enfant. Je ne renies pas ce que je suis, je les renies eux tout simplement, ils oublient que les humains puisent leurs forces des abysses de Gran Kain comme nous.
- J'espère tout simplement petite soeur que tu n'aurais pas à les affronter.
- Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. Pour le moment, il n'y a rien encore à craindre.
Je finis par m'assoupir sur le lit, serrant Bela contre moi. Il resta un moment à nous observer, puis s'éclipsa avec l'arrivée d'Alendo.
Je berçais doucement Belaris, quand il vint me parler. Kirika et Elou ont adopté une petite fille, Belaris, et depuis peu Alendo et moi avons sa garde le temps d'une lune de miel du couple. Nous nous sommes retrouvés Parrain et Marraine de la petite.
- C'est assez apaisant je dois dire, une illusion du bonheur, une illusion de la famille, une illusion de ce que j'aurai du avoir, de ce que j'aurai un jour peut-être.
- Je ne t'aurais jamais cru ainsi... Tu as un coeur, j'en suis choqué.
- Haha... je me gausse. Pourquoi es-tu venu? J'en doute que ce soit uniquement pour parler de couches.
- Bouraf! Je viens prendre de tes nouvelles tout simplement... et puis on n'a pas eu le temps de discuter la dernière fois. C'était amusant la petite réunion au temple.
- Ah, la fameuse réunion. Je te préviens, je ne t'emmènerai pas voir l'une de ces sortes de prêtresses nue. Tu iras les hanter tout seul sans mon aide.
- Hahaha, c'était le bon vieux temps. Je ne t'aurai pas demandé maintenant, avec la vie que tu mènes. Je le demanderai à mon beau-frère, je suis sur qu'il m'accompagnera.
Aie! Aie! Arrête! Je rigolais!
- Je sais, j'avais juste envie de te torturer.
- Cruelle va!
Mais parlons plus sérieusement, que vas-tu faire concernant toute cette histoire?
- Faire? Rien du tout. Ils vont s'isoler, se renfermer et se manger entre eux. Combattre un Roi pour de faux prétextes d'injustices, pour qu'une prétentieuse prenne le pouvoir et empêcher la prospérité du village, ils peuvent aller se faire voir chez les elfes avant d'avoir mon aide. Nous avons quitté la cité à cause des personnes comme eux. A trop vouloir vivre dans le passé, ils finiront par le devenir. Tu verras, d'ici peu ils interdiront le passage aux sombres qui ne pensent pas comme eux, et une chasse aux sorcières débutera.
- Tu sembles persuadée de ce que tu dis. Pourquoi donc?
- Car ils sont des hypocrites, ils se cachent dans la cité, se disant les libérateurs, et pourtant en dehors, ils se cachent sous leurs capes par peur des représailles. Il y a peu, ces mêmes sombres crachaient leur venin sur la sorte de Valsharess qui s'était fait engrosser par l'aveugle. Et maintenant, ils s'allient derrière ses fesses. Quelle belle image de notre culture.
- Peut être qu'ils ont simplement changé d'avis, ne crois-tu pas?
- Ils changent d'avis comme ils changent de capes. Un jour, ils traqueront tous ceux qui se sont liés à des humains, ce n'est pas l'avenir que je veux pour Bela, ou pour mon futur enfant. Je ne renies pas ce que je suis, je les renies eux tout simplement, ils oublient que les humains puisent leurs forces des abysses de Gran Kain comme nous.
- J'espère tout simplement petite soeur que tu n'aurais pas à les affronter.
- Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. Pour le moment, il n'y a rien encore à craindre.
Je finis par m'assoupir sur le lit, serrant Bela contre moi. Il resta un moment à nous observer, puis s'éclipsa avec l'arrivée d'Alendo.
Deux lunes se sont écoulées... Les mères étaient rentrées enfin, et nous devons leur rendre Bela bientôt. Il fallait que ce jour arrive tôt ou tard... mais il était mieux ainsi.
Bela a bouleversé nos vies, Alendo semble avoir trouvé la paix... mais aussi je dois l'avouer.
Je la regarde dormir et j'aimerai que ce soir ne vienne jamais, ou peut être que j'ai hâte de retrouver le silence, que tout redevienne comme avant. Mais ce n'est pas possible, j'ai réussi à m'attacher à elle malgré mes précautions. Elle semble aussi avoir appris certaines choses, je dois avouer de me sentir un peu fière en la voyant grogner.
Elolia m'a affirmé que tout allait bien chez moi, je ne lui avais pas parlé de ma séance d'exorcisme sur Kirika... de toute façon elle n'aurait pas su me répondre. Mon masque est de plus en en plus blanc, il semblerait que toute la noirceur ait disparue. Mais je continue à le porter par habitude... peut être pour cela que personne ne s'approche par peur de voir ce qu'il y a derrière et cela me convient. Père me disait tout le temps, pour gagner un combat, il suffisait d'avoir confiance et d'intimider l'adversaire. Mes ombres m'aident dans ce domaine, je le vois dans le regard de l'humaine-louve.
C'est étrange... pour la première fois de toute mon existence, je suis installée, dans une vie calme. Je guette le danger mais il semble me fuir.
Bela a bouleversé nos vies, Alendo semble avoir trouvé la paix... mais aussi je dois l'avouer.
Je la regarde dormir et j'aimerai que ce soir ne vienne jamais, ou peut être que j'ai hâte de retrouver le silence, que tout redevienne comme avant. Mais ce n'est pas possible, j'ai réussi à m'attacher à elle malgré mes précautions. Elle semble aussi avoir appris certaines choses, je dois avouer de me sentir un peu fière en la voyant grogner.
Elolia m'a affirmé que tout allait bien chez moi, je ne lui avais pas parlé de ma séance d'exorcisme sur Kirika... de toute façon elle n'aurait pas su me répondre. Mon masque est de plus en en plus blanc, il semblerait que toute la noirceur ait disparue. Mais je continue à le porter par habitude... peut être pour cela que personne ne s'approche par peur de voir ce qu'il y a derrière et cela me convient. Père me disait tout le temps, pour gagner un combat, il suffisait d'avoir confiance et d'intimider l'adversaire. Mes ombres m'aident dans ce domaine, je le vois dans le regard de l'humaine-louve.
C'est étrange... pour la première fois de toute mon existence, je suis installée, dans une vie calme. Je guette le danger mais il semble me fuir.
[ image externe ]
Assise devant le rocher, je ne pouvais que contempler ce qu'il m'avait offert. Notre petite ile. Quelque part loin de tout, quelque part où c'est isolé de toute sorte de conflit.
- Alors petite soeur... on cherche le calme?
- Un peu.. viens je veux aller autre part.
- Comme tu le veux, ce n'est pas comme si ton rocher allait partir.
Il savait sans doute où je voulais aller. L'agitation dans cité se sentait, je passais presque inaperçue comme d'habitude. Je l'emmenais au Dragon. Assise dans l'herbe je regardais au loin, reprendre petit à petit des forces.
- Il est magnifique...
- Je sais, on doit le protéger...
- Comment tu comptes faire? Ils risquent de se mettre sur votre chemin non?
- Ils ne comprennent pas, il n'a pas sa place ici. Il doit retrouver son antre pour trouver le repos. Et s'ils mettent sur notre chemin ils vont se faire écraser.
- Vous serez assez contre eux?
- Sans doute, même plus nombreux... ils se déchirent entre eux déjà, nous risquons tout simplement de les anéantir s'ils ne veulent pas entendre raison. Cette Murmure a eu de la chance d'avoir le rôdeur derrière elle... une esclave qui aurait du être menée vers la forêt, nous n'aurions pas eu ce soucis.
- Une esclave? de qui?
- De la sorte de Valsharess, elle l'avait promise aux Vampires. Tu verras d'ici peu, certains sombres vont disparaître. Elle les aura mené à leur perte.
- Ou tout simplement ils se jetteront tous seuls.
- Prépare tes forces frangin, nous allons avoir du travail ces prochains jours.
- Et toi économise les, tu vas en avoir besoin ces prochains temps.
Je le regardais sans comprendre, il passa sa main dans mes cheveux avant de disparaitre. Je restais là à contempler la merveille, profiter le peu de temps qu'il sera là, avant de le ramener chez lui.
![[ image externe ]](http://img504.imageshack.us/img504/8866/rocher4cw3.jpg){kind=link}
Assise devant le rocher, je ne pouvais que contempler ce qu'il m'avait offert. Notre petite ile. Quelque part loin de tout, quelque part où c'est isolé de toute sorte de conflit.
- Alors petite soeur... on cherche le calme?
- Un peu.. viens je veux aller autre part.
- Comme tu le veux, ce n'est pas comme si ton rocher allait partir.
Il savait sans doute où je voulais aller. L'agitation dans cité se sentait, je passais presque inaperçue comme d'habitude. Je l'emmenais au Dragon. Assise dans l'herbe je regardais au loin, reprendre petit à petit des forces.
- Il est magnifique...
- Je sais, on doit le protéger...
- Comment tu comptes faire? Ils risquent de se mettre sur votre chemin non?
- Ils ne comprennent pas, il n'a pas sa place ici. Il doit retrouver son antre pour trouver le repos. Et s'ils mettent sur notre chemin ils vont se faire écraser.
- Vous serez assez contre eux?
- Sans doute, même plus nombreux... ils se déchirent entre eux déjà, nous risquons tout simplement de les anéantir s'ils ne veulent pas entendre raison. Cette Murmure a eu de la chance d'avoir le rôdeur derrière elle... une esclave qui aurait du être menée vers la forêt, nous n'aurions pas eu ce soucis.
- Une esclave? de qui?
- De la sorte de Valsharess, elle l'avait promise aux Vampires. Tu verras d'ici peu, certains sombres vont disparaître. Elle les aura mené à leur perte.
- Ou tout simplement ils se jetteront tous seuls.
- Prépare tes forces frangin, nous allons avoir du travail ces prochains jours.
- Et toi économise les, tu vas en avoir besoin ces prochains temps.
Je le regardais sans comprendre, il passa sa main dans mes cheveux avant de disparaitre. Je restais là à contempler la merveille, profiter le peu de temps qu'il sera là, avant de le ramener chez lui.
Le calme, il ne restait plus que cela... Ces sombres sont morts, pour rien? sans doute oui, mais peu importe. A présent, je dois m'occuper de moi-même, de ma famille.
- Tiens, j'ai failli ne pas te reconnaitre.
- C'est bien, c'est fait pour. Tu en penses quoi?
- C'est pas mal j'avoue te voir en robe c'est amusant.
- Moui j'aime bien aussi, ça cache mes formes, et protège mon ventre. Je ne veux pas refaire la même erreur.
Il me taquina à son habitude, puis me laissa devant mon miroir. Une tenue pour me cacher, une illusion de plus. Sardaukar, c'est ainsi qu'elle me qualifiait, je faisais partie de sa garde personnelle, la garde d'élite. A la voir, c'était une naine comme les autres, mais en beaucoup moins sérieuse. Cela faisait quelques lunes qu'Alendo et moi sommes ses protecteurs, et nous trouvâmes une façon d'être encore plus efficaces, pour mieux la protéger lors de ses sorties.
Je finis de m'habiller, et je sortis faire un tour dans la ville. Ainsi je suis une Sardaukar, les commerçants sont plus à l'aise lors de ma présence, Prisme me salue de la tête en continuant sa ronde... La vie continue paisiblement dans la cité... ou presque... nous serons toujours là...
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- Tiens, j'ai failli ne pas te reconnaitre.
- C'est bien, c'est fait pour. Tu en penses quoi?
- C'est pas mal j'avoue te voir en robe c'est amusant.
- Moui j'aime bien aussi, ça cache mes formes, et protège mon ventre. Je ne veux pas refaire la même erreur.
Il me taquina à son habitude, puis me laissa devant mon miroir. Une tenue pour me cacher, une illusion de plus. Sardaukar, c'est ainsi qu'elle me qualifiait, je faisais partie de sa garde personnelle, la garde d'élite. A la voir, c'était une naine comme les autres, mais en beaucoup moins sérieuse. Cela faisait quelques lunes qu'Alendo et moi sommes ses protecteurs, et nous trouvâmes une façon d'être encore plus efficaces, pour mieux la protéger lors de ses sorties.
Je finis de m'habiller, et je sortis faire un tour dans la ville. Ainsi je suis une Sardaukar, les commerçants sont plus à l'aise lors de ma présence, Prisme me salue de la tête en continuant sa ronde... La vie continue paisiblement dans la cité... ou presque... nous serons toujours là...
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![[ image externe ]](http://img370.imageshack.us/img370/3799/shot00003ng3.jpg){kind=link}
La douleur partie au moment où je posais mes yeux sur elles. Elles étaient là, deux petites filles. Elles étaient arrivées en avance.
Morganth, une petite sombre, c'est celle qui pleure le plus fort. Celle qui nous créera le plus de soucis, je le sens. Elle a les cheveux noirs, ses yeux sont de couleur noisette comme le père.
Coral, une petite humaine, plus fragile que sa soeur. Elle est plus douce et calme. Les cheveux couleur du feu et des yeux verts comme les miens.
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Deux petits trésors, plus qu'on pouvait l'imaginer. Le Papa semble ravi et confiant de l'avenir qui nous attend, plus que moi...
- Une humaine et une sombre, c'est rare comme mélange.
- Je sais, mais ce sera leurs forces.
- Elles sont magnifiques. Morganth te ressemble beaucoup, elle va te faire baver.
- Je sais, et toutes les deux le feront craquer. Si tu l'avais vu le premier soir, il n'arrêtait pas de les chouchouter.
- J'aurai fait pareil tu sais.
- Le contraire m'aurait étonné de toi. Qu'est ce que tu as dans les mains?
- Un petit cadeau pour toutes les deux. Tiens.
- Elles sont un peu jeunes pour des armes non?
- On n'est jamais trop jeune.
- On dirait Père.
- Raaaah je t'en prie tu sais que j'ai horreur de ce "compliment". Tu sais... Mère serait tellement fière si elle te voyait aujourd'hui.
- Moui je ne sais pas, peut être qu'un jour je l'appellerai pour lui montrer tout cela.
Il me serra dans ses bras et me déposa un baiser sur le front. Pendant que j'accrochais la prière d'Elolia, je le vis murmurer quelques choses aux petites et disparaitre. Je m'approchais du berceau et je les vis sourire pour la première fois.
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Morganth, une petite sombre, c'est celle qui pleure le plus fort. Celle qui nous créera le plus de soucis, je le sens. Elle a les cheveux noirs, ses yeux sont de couleur noisette comme le père.
Coral, une petite humaine, plus fragile que sa soeur. Elle est plus douce et calme. Les cheveux couleur du feu et des yeux verts comme les miens.
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![[ image externe ]](http://img142.imageshack.us/img142/1750/annegeddes171to7.jpg){kind=link}
Deux petits trésors, plus qu'on pouvait l'imaginer. Le Papa semble ravi et confiant de l'avenir qui nous attend, plus que moi...
- Une humaine et une sombre, c'est rare comme mélange.
- Je sais, mais ce sera leurs forces.
- Elles sont magnifiques. Morganth te ressemble beaucoup, elle va te faire baver.
- Je sais, et toutes les deux le feront craquer. Si tu l'avais vu le premier soir, il n'arrêtait pas de les chouchouter.
- J'aurai fait pareil tu sais.
- Le contraire m'aurait étonné de toi. Qu'est ce que tu as dans les mains?
- Un petit cadeau pour toutes les deux. Tiens.
- Elles sont un peu jeunes pour des armes non?
- On n'est jamais trop jeune.
- On dirait Père.
- Raaaah je t'en prie tu sais que j'ai horreur de ce "compliment". Tu sais... Mère serait tellement fière si elle te voyait aujourd'hui.
- Moui je ne sais pas, peut être qu'un jour je l'appellerai pour lui montrer tout cela.
Il me serra dans ses bras et me déposa un baiser sur le front. Pendant que j'accrochais la prière d'Elolia, je le vis murmurer quelques choses aux petites et disparaitre. Je m'approchais du berceau et je les vis sourire pour la première fois.
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![[ image externe ]](http://img53.imageshack.us/img53/7688/parcheminrl0.jpg){kind=link}
- Tu es toujours entrain de lire?
- Ca se voit non?
- Tu penses vraiment que les filles sont la solution? Peut être tout simplement que les pièges ont fonctionné.
- Je ne sais pas, mais elle regardait en leur direction d'après Al.
- Tu sais si elle ne veut pas partir, elle n'ira pas, et elle tuera ton mari.
- Arrête de dire des bêtises, je sais ce que je fais!
- C'est bon c'est bon garde ton sang froid, pas la peine de t'énerver. Après tout j'ai pu la voir, je sais de quoi elle est capable.
- Tu l'as vu passer et tu n'as rien fait?!
- Bah elle était entrain de se faire absorber par ton piège, je n'allais pas la libérer pour cela. J'ai tenté d'entrer mais j'ai été refusé, et tu t'es réveillée.
- Mais qu'est ce qu'elle veut...
- C'est un esprit troublé. Elle veut tout simplement la vengeance. Il n'y a qu'un moyen déjà d'entrer en contact avec elle, cela la prendra de court mais elle risque de ne pas répondre.
- Oui l'invoquer, il me faut des objets à elle.
Fermant le livre, je devais encore aller faire mes recherches à la bibliothèque. Si nous changions de demeure provisoirement, nous risquons de gagner plus de temps. Cette fois-ci Alendo a failli avoir un malaise, je ne sais combien de temps il résisterait. Si seulement je pouvais la voir... Cela ne saurait tarder... Je ne te laisserai pas me l'enlever si facilement...
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- Ca se voit non?
- Tu penses vraiment que les filles sont la solution? Peut être tout simplement que les pièges ont fonctionné.
- Je ne sais pas, mais elle regardait en leur direction d'après Al.
- Tu sais si elle ne veut pas partir, elle n'ira pas, et elle tuera ton mari.
- Arrête de dire des bêtises, je sais ce que je fais!
- C'est bon c'est bon garde ton sang froid, pas la peine de t'énerver. Après tout j'ai pu la voir, je sais de quoi elle est capable.
- Tu l'as vu passer et tu n'as rien fait?!
- Bah elle était entrain de se faire absorber par ton piège, je n'allais pas la libérer pour cela. J'ai tenté d'entrer mais j'ai été refusé, et tu t'es réveillée.
- Mais qu'est ce qu'elle veut...
- C'est un esprit troublé. Elle veut tout simplement la vengeance. Il n'y a qu'un moyen déjà d'entrer en contact avec elle, cela la prendra de court mais elle risque de ne pas répondre.
- Oui l'invoquer, il me faut des objets à elle.
Fermant le livre, je devais encore aller faire mes recherches à la bibliothèque. Si nous changions de demeure provisoirement, nous risquons de gagner plus de temps. Cette fois-ci Alendo a failli avoir un malaise, je ne sais combien de temps il résisterait. Si seulement je pouvais la voir... Cela ne saurait tarder... Je ne te laisserai pas me l'enlever si facilement...
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![[ image externe ]](http://img205.imageshack.us/img205/9859/ghostbylaurna.jpg){kind=link}
J'étais à la bibliothèque d'Oren quand il vint me voir. Alendo venait de partir, et les Mages me regardaient encore d'un mauvais oeil. Il faut dire que notre discussion fut animée. Il se mit en face de moi et me regarda silencieusement.
- Qu'est ce que tu veux? Tu m'empêches de me concentrer.
- Je suis venu t'empêcher faire une bêtise. Tu sais bien qu'une âme errante de la sorte en quête de vengeance ne pourra pas être renvoyée facilement. Tu es prête à prendre le risque?
- Les filles seront là aussi, elles m'aideront.
- Bon sang Ish! Ouvre les yeux! Tu ne crois pas que c'est ce qu'elle attend?
- Ce sera soit lui soit moi! Tu crois pas que j'ai compris cela? Si j'interviens pas elle va le tuer.
- Alors c'est comme cela? Tu veux te sacrifier pour lui?
- J'ai plus de chance à réussir que lui, après tout c'est mon domaine. Et puis ce n'est pas la première fois...
Il préféra partir, mais je savais qu'il reviendrait pour le rituel. Il serait là pour couvrir mes arrières. Alendo m'avait demandé si j'avais peur, j'ai évité de lui avouer que j'avais plus peur de le perdre que de laisser une partie de moi.
Je finis de récupérer toutes mes notes et je partis voir les filles. Alendo les avait observé dormir, il pensait qu'elles la voyaient. Si elles étaient éveillées, elles pourraient m'aider à la renvoyer, après tout elles défendront leur parent. Je les pris dans les bras, j'avais l'impression qu'elles comprenaient. Elles me serraient dans leurs bras et m'embrassèrent. Il me restait plus qu'à les emmener sur place, et espérer que tout aille pour le mieux pour elles et lui.
- Qu'est ce que tu veux? Tu m'empêches de me concentrer.
- Je suis venu t'empêcher faire une bêtise. Tu sais bien qu'une âme errante de la sorte en quête de vengeance ne pourra pas être renvoyée facilement. Tu es prête à prendre le risque?
- Les filles seront là aussi, elles m'aideront.
- Bon sang Ish! Ouvre les yeux! Tu ne crois pas que c'est ce qu'elle attend?
- Ce sera soit lui soit moi! Tu crois pas que j'ai compris cela? Si j'interviens pas elle va le tuer.
- Alors c'est comme cela? Tu veux te sacrifier pour lui?
- J'ai plus de chance à réussir que lui, après tout c'est mon domaine. Et puis ce n'est pas la première fois...
Il préféra partir, mais je savais qu'il reviendrait pour le rituel. Il serait là pour couvrir mes arrières. Alendo m'avait demandé si j'avais peur, j'ai évité de lui avouer que j'avais plus peur de le perdre que de laisser une partie de moi.
Je finis de récupérer toutes mes notes et je partis voir les filles. Alendo les avait observé dormir, il pensait qu'elles la voyaient. Si elles étaient éveillées, elles pourraient m'aider à la renvoyer, après tout elles défendront leur parent. Je les pris dans les bras, j'avais l'impression qu'elles comprenaient. Elles me serraient dans leurs bras et m'embrassèrent. Il me restait plus qu'à les emmener sur place, et espérer que tout aille pour le mieux pour elles et lui.
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J'étais allongée sur le lit, surveillant les filles qui courraient partout. Un an déjà s'est passé depuis leur naissance. Elles couraient partout, riant, criant et traumatisant le pauvre petit Alendo qui les fuyait. C'est assez étrange comme sentiment, ce sentiment de vieillir et grandir. Il arriva comme à son habitude, avec des boites emballées.
- Mais ... comment tu fais pour pouvoir acheter des cadeaux?
- Haha c'est tout un mystère! Mais tu n'as pas encore à le savoir tu es trop vieille pour cela.
- Mouais, je t'aurai pu avoir mon âge maintenant.
Il offrit deux petites boites aux filles, chacune contenait un chapeau de sorcière. Les filles étaient heureuses, même trop grand elles ne voulaient pas les enlever.
- Tu les as volé c'est cela?
- Raaaah il faut toujours que tu gâches tout.
- Mais non, ce n'est pas comme si j'allais les reprendre. Regarde elles ont l'air d'adorer.
- Pourtant tu as bien rendu les pendentifs... même si tu vas dire que cela n'a rien à voir.
- Mouais ce n'est pas pareil, je les ai rendu car elle a choisi, alors elle devrait assumer.
- Roh Ish je crois que ton mari n'ose pas te le dire mais moi si, tu es une tête de mule. Et à force tu vas t'attirer encore plus les ennuis. Le nombre de fois où tu t'es disputé avec cette petite humaine, tu devrais le savoir maintenant.
- Mouais et depuis quand tu prends partie toi?
- Ne déforme pas ce que je dis.
- Alors tu as dit quoi?
- Juste que vous vous ressemblez tellement avec vos caractères de cochon, que j'ai l'impression de voir tes filles plus tard. Ne me dis surtout pas que je dis des bêtises car tu sais très bien que j'ai raison... j'ai toujours raison...
Je le regardais rire, il n'avait pas complètement tord. Il nous embrassa tous les trois, et juste avant de partir, il me lança sur un ton taquin.
- Au fait, c'est quand que tu deviens Madame Rendaral officiellement?
En guise de réponse, il reçut un coussin qui le traversa, et il s'enfuit en riant.
Je m'apprêtais à sortir quand un messager de Rune toqua à la porte. La peste avait décider de sortir du château, elle serait allée à Oren. Quelque temps plus tard, un enfant pleurait aux portes du château. Le chef était devenu père. Je ne pus m'empêcher de sourire, tout arrive pour une raison. Elle avait tout simplement choisi la mort que de pouvoir affronter son destin. Je n'avais plus rien à craindre pour nos filles, ni pour Rune.
Le soleil brillait dans le ciel, une fille dans chaque main, je sortis faire un tour dans la ville. Il était temps que j'offre aux filles une belle image de leur mère.
![[ image externe ]](http://img21.imageshack.us/img21/1331/darkelfbyquisitbylineag.jpg){kind=link}
J'étais allongée sur le lit, surveillant les filles qui courraient partout. Un an déjà s'est passé depuis leur naissance. Elles couraient partout, riant, criant et traumatisant le pauvre petit Alendo qui les fuyait. C'est assez étrange comme sentiment, ce sentiment de vieillir et grandir. Il arriva comme à son habitude, avec des boites emballées.
- Mais ... comment tu fais pour pouvoir acheter des cadeaux?
- Haha c'est tout un mystère! Mais tu n'as pas encore à le savoir tu es trop vieille pour cela.
- Mouais, je t'aurai pu avoir mon âge maintenant.
Il offrit deux petites boites aux filles, chacune contenait un chapeau de sorcière. Les filles étaient heureuses, même trop grand elles ne voulaient pas les enlever.
- Tu les as volé c'est cela?
- Raaaah il faut toujours que tu gâches tout.
- Mais non, ce n'est pas comme si j'allais les reprendre. Regarde elles ont l'air d'adorer.
- Pourtant tu as bien rendu les pendentifs... même si tu vas dire que cela n'a rien à voir.
- Mouais ce n'est pas pareil, je les ai rendu car elle a choisi, alors elle devrait assumer.
- Roh Ish je crois que ton mari n'ose pas te le dire mais moi si, tu es une tête de mule. Et à force tu vas t'attirer encore plus les ennuis. Le nombre de fois où tu t'es disputé avec cette petite humaine, tu devrais le savoir maintenant.
- Mouais et depuis quand tu prends partie toi?
- Ne déforme pas ce que je dis.
- Alors tu as dit quoi?
- Juste que vous vous ressemblez tellement avec vos caractères de cochon, que j'ai l'impression de voir tes filles plus tard. Ne me dis surtout pas que je dis des bêtises car tu sais très bien que j'ai raison... j'ai toujours raison...
Je le regardais rire, il n'avait pas complètement tord. Il nous embrassa tous les trois, et juste avant de partir, il me lança sur un ton taquin.
- Au fait, c'est quand que tu deviens Madame Rendaral officiellement?
En guise de réponse, il reçut un coussin qui le traversa, et il s'enfuit en riant.
Je m'apprêtais à sortir quand un messager de Rune toqua à la porte. La peste avait décider de sortir du château, elle serait allée à Oren. Quelque temps plus tard, un enfant pleurait aux portes du château. Le chef était devenu père. Je ne pus m'empêcher de sourire, tout arrive pour une raison. Elle avait tout simplement choisi la mort que de pouvoir affronter son destin. Je n'avais plus rien à craindre pour nos filles, ni pour Rune.
Le soleil brillait dans le ciel, une fille dans chaque main, je sortis faire un tour dans la ville. Il était temps que j'offre aux filles une belle image de leur mère.
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Assise en regardant mes affaires déjà emballées, j'eus un petit pincement au coeur. Partir, c'était mon choix, mais maintenant je le regrette quelque peu. Je m'étais habituée à tout cela, mais il fallait partir, pour le bien de tout le monde. Les filles courraient partout, elles étaient toute excitée, le petit Al vint me voir, regardant avec ses gros yeux, et sa cloche. Je crois qu'il avait tout simplement peur que je l'oublie. Je lui caressai la tête et il beugla, ce qui fit rire les filles. Elles coururent vers lui hurlant à l'unisson Ti' Al'.
La Lune rouge se leva une dernière fois, observant d'un oeil bienveillant tous les récents changements. J'avais besoin d'un signe, et Shilen me l'offrit.
Les filles s'approchèrent doucement, j'étais assise sur le sol à les regarder. D'un regard complice entre elles, elles posèrent toutes chacune son oreille contre mon ventre, écoutant attentivement. Je leur caressai doucement la chevelure, et elles finirent par s'endormir, une première fois avec leurs frères.
![[ image externe ]](http://img171.imageshack.us/img171/4684/1d5exuge.jpg){kind=link}
Assise en regardant mes affaires déjà emballées, j'eus un petit pincement au coeur. Partir, c'était mon choix, mais maintenant je le regrette quelque peu. Je m'étais habituée à tout cela, mais il fallait partir, pour le bien de tout le monde. Les filles courraient partout, elles étaient toute excitée, le petit Al vint me voir, regardant avec ses gros yeux, et sa cloche. Je crois qu'il avait tout simplement peur que je l'oublie. Je lui caressai la tête et il beugla, ce qui fit rire les filles. Elles coururent vers lui hurlant à l'unisson Ti' Al'.
La Lune rouge se leva une dernière fois, observant d'un oeil bienveillant tous les récents changements. J'avais besoin d'un signe, et Shilen me l'offrit.
Les filles s'approchèrent doucement, j'étais assise sur le sol à les regarder. D'un regard complice entre elles, elles posèrent toutes chacune son oreille contre mon ventre, écoutant attentivement. Je leur caressai doucement la chevelure, et elles finirent par s'endormir, une première fois avec leurs frères.
Les filles dormaient, et je sortis observer sans doute une dernière fois le lever du soleil. Une petite brise vint me caresser le visage, mes cheveux virvoltant en légèrement, je fermais les yeux. J'entendais au loin quelques oiseaux, et quelques chasseurs rentrer de leur chasse.
- A quoi tu penses petite soeur?
- Rien... je fais juste le vide dans mon esprit. Cet endroit va vraiment me manquer.
- Et Rune?
- Rune aussi. Je me souviens encore de mes premiers pas ici. Quand Elle est venue me voir, pour l'aider. Ma rencontre avec Alendo... ensuite Kane... Kirika... la Régente... et ainsi de suite.
- Je n'aurai jamais cru te voir aussi émotive et attachée.
- Moi non plus, mais j'ai grandi avec eux, ma vie a basculé du jour au lendemain. C'est assez dur de partir aujourd'hui. C'est comme si j'abandonnais ma famille.
- Mais tu ne les abandonnes pas, tu pars pour former la tienne. Ils peuvent toujours venir te visiter... et puis ce n'est pas comme si tu n'allais pas revenir.
- Oui tu as raison, je reviendrai quand les filles seront un peu plus grandes. Elles feront leurs premiers pas dans l'académie.
- Tu sais... je ne te l'ai jamais dit, mais ton mari est un humain bien. Même si des fois j'aime bien lui faire peur, je dois avouer qu'il s'occupe bien de vous... surtout toi.
- Je sais, je n'ai jamais pensé le contraire, même si notre rencontre ne s'est pas bien déroulée. Un peu grâce à Elle je dois avouer, je ne sais pas pourquoi Elle l'a fait.
- Tu sais... ce n'est pas sorcier. Elle l'a aimé, c'était la seule chose vraie pour Elle. Elle voulait son bonheur. Quand tu es mort... Tout te revient, tu repenses à tout ce que tu as fait dans ta vie, et tu ne souhaites pas que les autres te suivent. Elle était déjà morte quand Elle l'a rencontré, mais il lui a donné un nouveau souffle, et une force pour se battre. Même si elle jouait, car c'était son besoin, elle revenait tout le temps vers lui. Elle a offert à ton mari, ce qu'Elle ne pouvait pas lui offrir, et surtout ce qu'elle a échoué à offrir à l'autre grognon.
- Tu as parlé avec Elle?
Il se contenta d'acquiescer silencieusement en regardant le soleil. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle depuis sa mort. Il a toujours voulu se montrer fort et insensible sous cet état. Je me serrai contre lui, et il m'entoura de ses énormes bras froids.
- Tu sais, je n'ai pas eu l'occasion de te féliciter...
- Pour?
- Ton mariage, c'était un beau cadeau qu'il t'a fait. Tu le mérites.
- Tsss tous les deux vous vous êtes mis d'accord de me chouchouter? c'est cela?
- Non ne rêve pas trop, lui oui, mais pas moi. Tu as de la chance d'avoir un humain comme lui. Je ne crois pas qu'un sombre te suivrait autant dans tes caprices.
- Je ne peux pas te contredire sur cela. C'est grâce à lui que j'ai pu me réconcilier avec Elolia. Elle a raté beaucoup de choses avec les filles, j'espère qu'elle viendra nous rendre visite de temps en temps.
- Au pire tu lui enverras des lettres non?
- Oui bien sur... comme pour Rune. Je repasserai un peu aussi quand je pourrai souffler.
- Tu sais avec quatre enfants tu ne vas plus du tout souffler... Surtout s'ils sont comme leur oncle. Je vous vois bien tous les ... six au lit, entrain de vous taquiner et vous chatouiller... ou même toi leur lisant l'histoire d'Aria... car un jour tes filles seront aussi grandes et belles qu'elle, et tes garçons voudront avoir une femme comme elle.
Je fermai les yeux, et imaginai la suite... je n'échangerai cela pour rien au monde...
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- A quoi tu penses petite soeur?
- Rien... je fais juste le vide dans mon esprit. Cet endroit va vraiment me manquer.
- Et Rune?
- Rune aussi. Je me souviens encore de mes premiers pas ici. Quand Elle est venue me voir, pour l'aider. Ma rencontre avec Alendo... ensuite Kane... Kirika... la Régente... et ainsi de suite.
- Je n'aurai jamais cru te voir aussi émotive et attachée.
- Moi non plus, mais j'ai grandi avec eux, ma vie a basculé du jour au lendemain. C'est assez dur de partir aujourd'hui. C'est comme si j'abandonnais ma famille.
- Mais tu ne les abandonnes pas, tu pars pour former la tienne. Ils peuvent toujours venir te visiter... et puis ce n'est pas comme si tu n'allais pas revenir.
- Oui tu as raison, je reviendrai quand les filles seront un peu plus grandes. Elles feront leurs premiers pas dans l'académie.
- Tu sais... je ne te l'ai jamais dit, mais ton mari est un humain bien. Même si des fois j'aime bien lui faire peur, je dois avouer qu'il s'occupe bien de vous... surtout toi.
- Je sais, je n'ai jamais pensé le contraire, même si notre rencontre ne s'est pas bien déroulée. Un peu grâce à Elle je dois avouer, je ne sais pas pourquoi Elle l'a fait.
- Tu sais... ce n'est pas sorcier. Elle l'a aimé, c'était la seule chose vraie pour Elle. Elle voulait son bonheur. Quand tu es mort... Tout te revient, tu repenses à tout ce que tu as fait dans ta vie, et tu ne souhaites pas que les autres te suivent. Elle était déjà morte quand Elle l'a rencontré, mais il lui a donné un nouveau souffle, et une force pour se battre. Même si elle jouait, car c'était son besoin, elle revenait tout le temps vers lui. Elle a offert à ton mari, ce qu'Elle ne pouvait pas lui offrir, et surtout ce qu'elle a échoué à offrir à l'autre grognon.
- Tu as parlé avec Elle?
Il se contenta d'acquiescer silencieusement en regardant le soleil. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle depuis sa mort. Il a toujours voulu se montrer fort et insensible sous cet état. Je me serrai contre lui, et il m'entoura de ses énormes bras froids.
- Tu sais, je n'ai pas eu l'occasion de te féliciter...
- Pour?
- Ton mariage, c'était un beau cadeau qu'il t'a fait. Tu le mérites.
- Tsss tous les deux vous vous êtes mis d'accord de me chouchouter? c'est cela?
- Non ne rêve pas trop, lui oui, mais pas moi. Tu as de la chance d'avoir un humain comme lui. Je ne crois pas qu'un sombre te suivrait autant dans tes caprices.
- Je ne peux pas te contredire sur cela. C'est grâce à lui que j'ai pu me réconcilier avec Elolia. Elle a raté beaucoup de choses avec les filles, j'espère qu'elle viendra nous rendre visite de temps en temps.
- Au pire tu lui enverras des lettres non?
- Oui bien sur... comme pour Rune. Je repasserai un peu aussi quand je pourrai souffler.
- Tu sais avec quatre enfants tu ne vas plus du tout souffler... Surtout s'ils sont comme leur oncle. Je vous vois bien tous les ... six au lit, entrain de vous taquiner et vous chatouiller... ou même toi leur lisant l'histoire d'Aria... car un jour tes filles seront aussi grandes et belles qu'elle, et tes garçons voudront avoir une femme comme elle.
Je fermai les yeux, et imaginai la suite... je n'échangerai cela pour rien au monde...
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Re: Ishtar
Je n'échangerai cela pour rien au monde...
Je ne pus m'empêcher de sourire en écrivant ma lettre, cela me faisait bizarre d'abandonner mon poste que j'ai toujours voulu. Mais je sais qu'à présent je ne retournerai pas. Nous sommes bien décidés à élever notre famille dans un endroit paisible et tranquille. Je suis bien placée pour savoir qu'il faut profiter de ce bonheur le temps qu'il dure.
Pendant que je regardais la bouteille flotter dans l'eau, j'espérai que le message arriverait à Rune.
- ATTENTION! J'ARRIVE!
- Raaah Morgy tu pourrais faire attention regarde tu nous ecclabousses
- Tu n'avais qu'à faire plus attention p'pa!
- Nianiania de toute façon tu ne fais qu'à ta tête! Je vais le dire à m'man!
- Ish'... Pourrais-tu prendre les garçons que je règle son compte à Morgy?
En les regardant rire et s'amuser, je savais que j'avais pris la bonne décision...
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Je ne pus m'empêcher de sourire en écrivant ma lettre, cela me faisait bizarre d'abandonner mon poste que j'ai toujours voulu. Mais je sais qu'à présent je ne retournerai pas. Nous sommes bien décidés à élever notre famille dans un endroit paisible et tranquille. Je suis bien placée pour savoir qu'il faut profiter de ce bonheur le temps qu'il dure.
Pendant que je regardais la bouteille flotter dans l'eau, j'espérai que le message arriverait à Rune.
- ATTENTION! J'ARRIVE!
- Raaah Morgy tu pourrais faire attention regarde tu nous ecclabousses
- Tu n'avais qu'à faire plus attention p'pa!
- Nianiania de toute façon tu ne fais qu'à ta tête! Je vais le dire à m'man!
- Ish'... Pourrais-tu prendre les garçons que je règle son compte à Morgy?
En les regardant rire et s'amuser, je savais que j'avais pris la bonne décision...
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