Kylia

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Kylia
Elpy
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Kylia

Message par Kylia » dim. 27 décembre 2009 à 13h16

Nom : Kylia

Âge : 19 ans

Sexe : Féminin

Race : Humaine

Classe : Gladiatrice

Culte : Aucun

Caractère et moralité : Froide, ne montre que très rarement ses émotions. Elle n'hésitera pas à enfreindre la loi pour parvenir à ses fins bien qu'elles ne soient en général pas mauvaises.


J'ai eu une enfance banale. Enfin c'est ce que j'ai longtemps pensé. J'habitais une petite ville située loin à l'est d'Aden. Une belle ville dans laquelle le maniement des armes et des énergies magiques était chose courante, chaque habitant endossait et son rôle dans la société et son rôle de guerrier au service de la cité. Ma mère était quelqu'un de tout à fait respectable, une bonne personne que j'aimais énormément, peut-être la seule d'ailleurs. Quant à mon père, c'était quelqu'un de droit. J'avais été à nouveau trompée. Mon père lui était un adepte de la magie noire. Je l'avais compris à mes 13 ans.

Naïta avait presque le même âge que moi. C'était ma meilleure amie depuis longtemps. Du jour au lendemain elle était passée de l'état d'humaine normalement constituée à l'état d'un vulgaire tas de viande hachée. Une expérience de mon père qui avait mal tournée. Sauf que cette fois-ci j'avais vu cet imbécile à l'oeuvre avec ses formules idiotes et ses ustensiles minables. Il m'avait toujours interdit de pénétrer dans ce qu'il appelait son laboratoire, pour moi il s'agissait plus d'une « antre aux monstres ». Des corps calcinés, ensanglantés, découpés, les organes à l'air libre étaient enchainés aux murs. Un troisième bras sur celui-ci, des lames incorporée à la chair à vif pour celui-là, des mutations en tout genre aux autres.

Ma première réaction fut celle de la lâcheté, il ne m'avait pas vue. Je pensai à sauver ma peau et ses rires déments eurent surement dus couvrir le grincement quasi inaudible de la porte.

Un an, un an que ces images occupaient mon esprit, je devenais de plus en plus distante face à cet homme, mon géniteur. Il n'est rien d'autre. Je vivais seule avec lui, ma mère était partie depuis deux mois, à moins qu'il ne l'ait aussi intégrée à sa « collection ». J'avais souvent essayé de pénétrer dans son laboratoire mais la lourde porte de métal était toujours scellée sauf lorsqu'il l'occupait. Je n'avais néanmoins jamais osé entrer quand il y était, la peur de finir comme ces choses qu'arborait la salle m'ôtait en général toute envie de fouiner dans ses affaires. La vie devenait insupportable avec cet homme.

Je commençais à sentir des énergies magiques prendre possession de moi depuis pas mal de temps. Je n'avais aucune envie de terminer comme ce qui me servait de père. Je m'abstenais de les utiliser et me contentais de manier la lame... Un art que je considérais bien plus noble. Il suffisait de voir mon père à l'oeuvre pour me dégouter du don incroyable qui m'habitait, selon lui. Je n'appelais pas ça un don mais une malédiction. Etrangement, ma magie semblait prédisposée à détruire... L'autre imbécile m'aurait-il fait part de son patrimoine?

Les derniers mois que je passai à ses côtés furent surement les plus violents et les plus sanglants de toute mon existence. Il m'est souvent arrivé de regarder quelqu'un souffrir en souriant, que ça soit le mendiant ou un gosse ayant fait une grosse chute. Leur venir en aide ne m'avait jamais traversé l'esprit.

Un soir il m'appela, quelque chose dans sa voix m'alertait. Ce soir là j'eus la bonne idée de cacher une petite lame dans ma manche. J'eus bien raison, il m'emmenait dans son abattoir. Son visage affichait un léger sourire sadique, exactement le même qu'il avait le jour où il avait transformé Naïta en tas de chair sans consistance.
Je n'eus pas à réfléchir, il avait le dos tourné, il mettait la clé dans la serrure et commençait à la tourner. Je dégainai ma lame avec l'agilité d'un serpent la levant au plus haut que je puisse la mettre. En une fraction de seconde mon arme alla se loger droit dans la nuque de mon père. Sa chair se déchira dans un bruit affreusement doux. Ce crétin n'avait rien vu venir. Il s'écroula sur le sol, mort.

Je passai le reste de la semaine enfermée dans la maison. Je ne regrettais en aucun cas mon acte, je souriais même à la vue de son corps inerte. Je me nourrissait avec ce qui passait, un rat, le chat, ou bien un morceau du mort. Je restais néanmoins la plupart du temps immobile, face à la porte en fer. De temps en temps, des cris, ou des râles se faisaient légèrement entendre. Je n'ai jamais eu le courage de pousser cette porte, je n'eus jamais le courage d'affronter ce qui m'y attendait.

Les mois se succédèrent, je vivais désormais seule et je n'avais jamais été aussi heureuse. Ca peut paraître étrange mais la solitude est un sentiment qui me plaît la plupart du temps. Je n'avais jamais aimé être entourée même s'il y a des exceptions à tout.

Il était très tôt, le soleil venait à peine de se lever. Je devais partir, aujourd'hui. Je pris le nécessaire à ma survie avant de partir de la ville qui m'avait vue grandir.

Quelques mois plus tard, à dormir à la belle étoile ou dans de petites gargotes, à manger ce que je pouvais. Je décidai enfin de m'installer dans une île située au Sud-Ouest d'un continent appelé Aden. C'était là qu'habitait un certain Rakarth, un vieux fou qui se prenait pour un comte ou je ne sais quoi d'autre. Il paraitrait néanmoins qu'il maniait l'épée avec une telle dextérité qu'il pouvait vaincre n'importe qui. Rumeurs de paysans ou vérité... c'était la question que je me posais. J'avais besoin de son enseignement car je me refusais toujours à utiliser mon potentiel magique mais il fallait que je sache me battre pour atteindre le but que je m'étais fixé, éliminer tout ce qui était rattaché à l'art que mon père pratiquait, non pas par altruisme, loin de là, cette notion est inconnue pour moi, mais par vengeance et par haine envers cet être immonde.

J'étais enfin arrivée. Les rumeurs parlaient bien d'un vieil homme qui avait perdu la tête et qui vivait dans une forêt non loin du village. Je décidai de partir à sa rencontre, je n'avais rien à perdre et mon maniement des armes devait être irréprochable.

Le vieux Rakarth avait en effet élu domicile dans un petit bosquet. Quoiqu'il en soit, il ne semblait pas être très adroit avec sa canne, et il l'était encore moins avec une lame... Encore une rumeur sans intérêt. Je voulais pourtant croire en ses talents qu'il n'avait peut-être pas d'ailleurs, mais je m'efforçait à y croire.
Un soir, je lui annonçai mon départ, je lui dis que je partirai le lendemain, à l'aube. Tout cela ne rimait plus à rien, il ne s'agissait évidemment que d'un vieil homme sénile et usé. En bref, une personne sans intérêt. Une seule chose me troublait, il avait le même sourire malveillant que mon père. Ce vieux fou fut tué par ma main pour me l'avoir rappelé.
Le lendemain matin, son corps avait disparu, il ne restait rien... Coincidence ou pas ? Telle est la question que je me posait. L'homme qui m'avait servi de père était-il seulement mort...
Dernière modification par Kylia le dim. 27 décembre 2009 à 01h59, modifié 11 fois.

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