Lydia

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Rosenoire
Zombie Lord Farakelsus
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Lydia

Message par Rosenoire » mer. 25 juillet 2007 à 13h18

« Ecchymoses spirituelles, lares frustrés »
Dans son carnet, Lydia a écrit :Je n'ai plus que le désespoir pour y penser, la dépossession totale et irrémédiable de tout ce que j'ai pu acquérrir jusque là. Tout serait entreposer à la maison. Seuls quelques souvenirs en bagages outrepasseront le vide dans lequel j'ai entraîné déjà tant d'idées.
Hypothèses et erreurs de jugements, j'avais été si sotte jusque là. Si j'avais étée clairvoyante vis-à-vis de Kirika, chaque fait accomplis eurent de sombres conséquences. Bien j'échouai avec Kirika, ce fut la plus belle et recompensée de mes actions. Ah, s'il avait été autrement des événements derniers, je me serai rendue avec elle dans ce petit lieu dans lequel je m'enfuis à son dépens pendant plus de deux mois.
Tout est terminé, je lègue mes sentiments à Kirika. Je n'aurai plus que le goût du sang à mes lèvres, là où mes pas me guideront.
Adieu, Siannodel, Ambre et autres entités avec lesquelles j'ai pu avoir une quelconque relation.

Au cœur d'un labyrinthe de glace, une vampire et une naine, naguère unies et mères, disposaient d'un maisonnet. Celle-ci, bien que réduite et frêle d'extérieur, était un véritable lieu de confort où il y faisait bon vivre. Un feu habitant cet endroit dégageait une suave fumée par de-là la cheminée, cette dernière accordait aux créatures avoisinantes attirance et effroi - la peur les emportant une fois le courroux des deux complices porté aux bravaches - .
L'ensemble des meubles et des effets du couple formait un tout confortable et convivial. Depuis quelques mois déjà, une partie annexe s'était créee, pour leur fille Presea.
Tant de choses passées en ce lieu, il fut le théâtre d'amour et disputes - plus ou moins virulentes - voire de la résultante des dernières.


Quoi qu'il en fut de cette demeure, elle n'apparaissait que peu habitée. Et ce depuis le départ de Lydia, Presea internée pour ses études.
La vampire s'était adressée une dernière fois à la mortelle qui sut l'attendrir et lui préserver une once de sentiments, les lui destinant tous.
La sanguine n'eut la force de s'adresser à Melinia et Batsoleil, en particulier. Elle en avait mesuré les supposées conséquences. Tout ce temps délibérément accordé aux mortels semblait être ce qui emporta la sombre au pied de l'airain, fier mur infranchissable.
Bien qu'il y eut certains chuchots adressés par quelques membres des siens pour la prévenir, elle s'abandonna à la cause mortelle.
Désormais, Lydia n'apparaitra que par les souvenirs des rares qui s'en souviennent encore. Bientôt rejoindrait-elle le monde des morts, les souvenirs dépérissant; alors qu'il en serait tout autrement, la susnommée parcourant de nouvelles terres en lesquelles elle ne sera qu'une vagabonde.

Dans un coffret scellé par trois fois étaient placées les lettres écrites de sa main, seuls restent concrets qui resteront en Aden. Avait été déposé un carnet où quelques notes sur les moeurs de lydia étaient rédigés. Toutes les personnes qu'elle avait rencontrées et appréciées avaient leur portrait dans celui-ci.

Kirika, une fois cette lettre découverte et dans le cas où tu la lirais ce lundi là,
sache qu'une période de deux journées précédera mon retour.
Je suppose que tu ne pourras plus guère me pardonner, les erreurs et
incompréhensions s'accumulant inéxorablement, mais je tiens à ce que nous parlions.
Je crois savoir qu'il te siérait également de nous entretenir.
Je regretterais, jusqu'à ma mort et au delà si mes souvenirs dans l'absoulu seront preservés, de m'être conduite ainsi envers toi.
Je t'aime, Kirika.
Lydia
Kirika,
A toi qui souffrais tant et que j'ai recueillie,
Toi qui m'a éblouie et offert ta vie
Toi qui était et est mon conscient
Toi à qui j'ai fait tant de peine
A toi que la mort te traversa l'esprit par ma faute
A toi pour qui mes sentiments sont portés
A toi qui se meurt par cette longue absence,
Je te demande pardon.
Si je suis partie, c'est dans l'espoir de t'offrir la lune.
Tu n'as pas souhaité m'accompagner.
Tu as préféré attendre et te morfondre.
Je ne puis t'en vouloir, je m'en voudrais
Et ne saurais comment, au retour,
Te présenter mes excuses et te présenter
Ta nouvelle complice, celle qui fut l'objet
De mon voyage, le rêve et l'amour je veux t'apporter.
Batsoleil m'a rapporté quelques faits te concernant, je n'osais y croire,
Pensant durement que tu ne pourrais être l'auteur de pareil vice.
Je ne suis pas une sainte, me suis repais. Mais toutes mes pensées,
A quel moment que ce soit, t'étaient destinées, mon corps tiraillé par la faim et ton absence.
Pardon Kirika, je te demande pardon.
Peut-être sauras-tu m'accueillir à mon retour. Peut-être ne pourras-tu comprendre ce mensonge vis-à-vis d'un dit départ via la communauté.
Mais je reviendrai, car je ne veux pas abandonner ma raison, ma bien-aimée.
Puisse-tu découvrir cette lettre rapidement, sinon le chagrin t'envahira.
Je t'aime, Kirika.
Lydia
Douce et suave compagne,
Je n'ai plus la force ni même le courage de m'affranchir d'une telle tâche.
Je savais bien qu'il me serait ardu de satisfaire et m'adapter aux charmes mortels.
Je l'avais toutefois fait, et je l'ai fait. Je ne regrette plus rien aujourd'hui.
Ou peut-être mon échec vis-à-vis de ton joli minois. Tu avais été là pour m'assister, m'épauler.
Tu m'as offert ton corps, ton âme, ton amour. J'ai tenté, par quelques subterfuges, de m'ôter
à ma condition, si handicapante dans de pareilles relations. J'ai échoué et n'ai su vraissemblablement
te satisfaire aussi bien que l'on t'aurait proposé.
Si je m'adresse finalement à toi, Kirika, tu pourras vite en comprendre la raison, je ne désespère pas.
Je ne démens pas avoir succombée sous le charme d'une certaine amie, quelques mois suite à notre séparation;
et le fait de m'éprendre un tant soit peu d'elle se révéla entièrement oportun. Dans les faits, j'errais
à la recherche de distraction, essayant immanquablement de combler ce manque que notre divorce provoqua;
m'est d'avis que notre mariage fut et sera le plus merveilleux des événements qui s'offrit sur ma route.
Si cela ne tenait qu'à moi, je ferai fi de toutes les écartades frivoles que nous commettions toutes deux.
De plus, s'il était de mon ressort de t'extraire à tes démons du passé, je m'immiscierai silencieusement à tes flancs
pour te laisser recouvrer une once d'espoir.
Tu as été courageuse, si courageuse de me prendre dans tes bras; lorsqu'enfin mes crocs s'étaient amourachés de ton cou,
ce ne fut de ton sang dont je me repaissais, mais de ton âme enfin. Car pour moi tu n'avais rien de ces proies dont je faisais
la connaissance par quelques douces nuits. Tu te démarquas, et je me présentai à toi plus comme une prédatrice
mais comme un salut potentiel. Tu devais être celle qui offrit à une immortelle le goût de la vie et du temps.
Je n'étais pas plus consciente des ignominies que causaient mes frères de sang que de la manière à laquelle il fallait t'aborder.
Pouvoir entrevoir ce que même la mort ne pouvait m'apporter, je trouvais cela initialement inconcevable, ayant acquis avec auto-didact
certaines notions vis-à-vis du Réel humain et de L'absolu immortalité. Deux termes contradictoires pareils au réel et l'irréel,
à la vie et la mort, puis au savoir enfin.
Quoi qu'il put en être, je dois t'avouer que ces mots rédigés seront les derniers que tu auras de moi.
Je te lègue les restes d'humanité et d'amour que je préservais pour toi. Je te lègue mon coeur qui n'est plus qu'un organe mort et insignifiant...
Je te propose une nouvelle vie... Ou mon nom n'aura plus jamais d'incidence, et où tu vivras heureuse et à satiété.
Ces mots me déchirent encore et ma plume ne cesse de trembler depuis la première ligne. L'idée seule t'abandonner la terre de mon premier
amour et mon dernier me térasse une myriade de fois, comme si un corps de gardes venait à me transpercer pour chaque morsure portée au cou
d'un être innocent.
Fais état, s'il te plaît, de mes regrets à la communauté Siannodel, à Batsoleil et Cyrille, à ceux qui m'étaient chers, à Melinia également.
Je te dis adieu, Kirika. Merci à toi.

Rosenoire
Zombie Lord Farakelsus
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Message par Rosenoire » mer. 4 juin 2008 à 19h48

La fin d'une histoire...