Prénom : Syriac
Titre : Chevalier
Age : 19 ans au début de l'histoire, 24 désormais
Sexe : Enorme
Race : Humain
Métier : Page, puis écuyer, puis Chevalier, puis commandant d'infanterie.
Compétences : Duelist (Subclasses : Temple Knight (MàJ en cours)
Combat : Large compétence au combat, peut se battre avec tout type de lames, sait manier l'arc, mais n'est jamais meilleur qu'avec deux épées.
Magie : Certaines infinités avec le vent, que peu connaissent
Métamorphoses : /
Alignement : Neutre Bon
Langues parlées : Commun, a quelques notions d'elfique, et maîtrise une langue apparemment morte dont il se sert parfois lorsqu'il prie.
Description physique :
Cheveux mi-longs cendrés, son regard vert est pénétrant, mais plutôt froid, en dépit de l'obséquiosité de ses manières parfois. Il est très grand, à tel point qu'il est rare que quiconque qui ne soit pas orc le dépasse. Son visage est très beau, mais exprime une certaine dureté qui surprendra ceux qui le connaissait avant son départ vers Gracia. Son bras droit garde les traces d'une ancienne brûlure bien soignée, et son torse cache quelques cicatrices, souvenirs de la guerre.
Caractère :
Il est d'une intelligence manifeste, et est plutôt avenant. Cependant, son tempérament solitaire le pousse généralement à éviter de rester trop longtemps dans les villes, qu'il voit comme l'endroit où ce que les vivants ont de pire se révèle le plus. Ses bonnes manières cachent toutefois un tempérament parfois impulsif et téméraire.
Autres : Il possède un écu sur lequel on retrouve deux narvals noirs sur un fond or, et arbore l'étoile à sept branches.
Situation financière : relativement aisé
Comportement social : Avenant, il se tient en modèle de chevalerie la plupart du temps. Il n'est pas a priori fermé à qui que ce soit.
Type d’éducation reçue : Chevalier
Popularité et/ou influence : a certaines relations, notamment dans l'armée.
Pensée politique : considère qu'un royaume fort est un royaume uni, mais estime qu'un conseil racial devrait voter les décisions.
Croyances : A ses yeux, les dieux sont courroucés par les guerres en leurs noms, car se battre pour un dieu c'est cracher sur d'autres, ce qu'en tant que mortel, nul n'a le droit de faire. Il respecte, et vénère tous les Dieux, à sa manière, mais possède des affinités avec Sayha du fait de son histoire personnelle.
Einhasad : Elle est la mère, et une femme blessée, qui s'est laissée aveugler par sa colère.
Gran Kain : Il est la nuit du jour qu'est la mère, et le père. Si son domaine est celui des ténèbres, et que la mort est sa connaissance, il est néanmoins à l'origine de toute vie, et la mort des vivants permet de sauvegarder l'équilibre sur terre. Il doit donc être respecté.
Eva : Elle est une artiste, une douce rêveuse, rattrapée par la réalité, qui a du sacrifier une partie d'elle-même pour occuper la tâche d'une autre.
Shilen : La victime d'un amour trahi, bafouée, sa rancoeur envers le monde est à ses yeux compréhensibles. Elle n'est pas mauvaise par essence, elle peut l'être, en réponse à sa souffrance et sa peine.
Sahya : Empreint de liberté, il a fui avec les siens les turpitudes de querelles, pour les protéger tous. Il est un Dieu protecteur à ses yeux, bienveillant avec les siens, sans que ce soit au détriment des autres. Il est le dieu de la paix, le seul qui ait compris que l'enfer, c'est les autres. Grâce au livre de Ser Amaury, Syriac a reçu au coeur d'un des rares temples dédiés à Sayha une épée en un bien triste état, qu'il doit restaurer en la bénissant sur un autel dédié à chacun des Sept Dieux.
Pa’agrio : Il est la force, l'âme du guerrier. Un Dieu fort, prêt à tout pour protéger son peuple. Il a pour lui beaucoup de respect.
Maphr : C'est grâce à elle que les mortels vivent dans un certain confort aujourd'hui. Elle est, selon lui, la plus maternelle de tous les dieux, car elle veille sur le bien-être de ses enfants, et leur a fait don de ses talents.
Relations extérieures :
Elfes : Respect
Humains : Respect
Kamaels : Respect teinté de défiance, car il ignore leur provenance
Nains : Respect
Orques : Respect
Sombres : Respect
/HRP :
Peu importe son effort, peu importe sa souffrance. Martèle en tête, le corps inanimé de son maître sur l'épaule gauche, Syriac tentait de fuir les décombres des ruines elfes de l'Ile aux Murmures. Il avait déjà abattu deux orcs de sa seule main libre, en dépit du fardeau que constituait le poids de son maître ajouté au poids de l'équipement de ce dernier que Syriac s'était habitué à porter depuis le temps. C'était là bien plus que l'on ne pouvait demander, même au plus vaillant des écuyers, et il avait dû fuir devant un démon à la peau rouge et aux ailes noires que Syriac n'avait encore jamais vu, mais qui lui avait fait goûter sa magie de feu, au point que sa tunique autrefois grise était désormais brûlée sur tout le flanc droit, bras et épaule en particulier, seules protections que Syriac eût le réflexe d'utiliser, son flanc gauche étant entravé par la présence de son maître.Résumé :
Syriac est un écuyer qui voit mourir son maître au cours de l'exploration d'un temple damné. Il parvient à sortir son corps des ruines au péril de sa vie, mais celui-ci est déjà mort. Il devient alors l'écuyer d'un autre chevalier, Ser Lhadhaniel Delgardionne, sur les recommandations de maître Roien, lequel lui remet également le journal de feu son maître Ser Amaury, en lui disant de le lire au hasard des pages. Durant plusieurs mois, le chevalier, d'abord réticent, et l'écuyer se lient d'amitié, et Syriac apprend à véritablement devenir chevalier, mais reste écuyer, jusqu'au jour où Lhadhaniel décide de partir sur Gracia, où la guerre couve, pour retrouver la trace d'un de ses amis disparu là-bas. Syriac s'y oppose et les deux hommes se battent. Syriac perd le dual, tombe un genou à terre, Lhadhaniel approche l'épée de son cou et l'adoube, faisant de lui un chevalier avant son départ. Syriac devient alors un chevalier reconnu en Elmoraden, et en suivant les indications du journal visite successivement plusieurs temples dédiés à chacun des dieux. Il finit par trouver un temple dédié à Sayha, au coeur de l'autel duquel il découvre une épée rouillée, en triste état, ainsi qu'un livre dans une langue inconnue. Grâce au journal, il parvient à déchiffrer des bribes de son journal, et comprend que son épée, sacrée et dédié au mystérieux Dieu du vent, appartient à un ordre dissout auquel appartenaient les parents de Syriac, dont Ser Amaury était à l'époque l'écuyer. Il parvient également à décrypter le langage, et le livre lui révèle qu'il doit bénir son épée en psalmodiant dans la langue du livre, non seulement sur l'autel de Sayha, mais également sur les autels des six autres Dieux pour être reconnu comme un défenseur des Dieux, que cet ordre croit courroucés par les jugements des mortels. Il bénit l'épée au temple de Sayha, et l'épée luit d'un étrange halo, puis s'apprête à commencer son pélerinage dans chacun des temples, quand un homme vient le voir en lui disant qu'il doit lui donner une épée, celle de Lhadhaniel, qu'il dit emprisonné, puis mort au cours d'un mystérieux tournoi en Gracia. Pour preuve de ce qu'il avance, l'homme, du nom de Selkirk, lui remet l'épée sacrée d'Einhasad dont Lhadhaniel ne se séparait jamais, près de deux ans après le départ de celui-ci. Malgré cet argument de poids, Syriac peine à croire son maître mort, et décide de partir à son tour pour Gracia, mais, fort des erreurs de son ami, s'engage dans l'armée, suivi par Selkirk qui doit le guider dans Gracia. Bien vite, Syriac s'illustre au combat, de même que Selkirk, et à la mort du chef de Section, Syriac prend les rênes de l'unité, et progresse en Gracia en suivant les directives de Selkirk. Ils traquent dès lors la piste du Chevalier Delgardionne, qu'ils retrouvent en mauvaise posture, mais sauf grâce à leur intervention. Lhadhaniel rejoint à son tour l'unité et les guide sur la piste de Kyon, qu'il sait emprisonné plus loin au coeur des terres. Alors qu'ils sont en route, ils croisent une escorte graciane importante, qu'il pense être celle d'un haut-dignitaire Gracian. Ils l'interceptent, et découvrent qu'il s'agit de la fille cadette de l'empereur gracian. Syriac décide de procéder à un échange, mais alors qu'il campe un des soldats tente de violer une dame de compagnie de la fillette, mais Selkirk l'en empêche. Syriac veut le condamner à mort, ou à la castration, mais Lhadhaniel s'interpose, et Syriac condamne le soldat à l'exil, seul, sur les terres gracianes, laissant "les Sept décider de (son) sort". La section arrive finalement à la prison de Rahel Serya dont ils décident de faire le siège le temps des négociations. Pour ne pas montrer leur intérêt pour un prisonnier en particulier, ils exigent la libération de tous les prisonniers Elmoradeniens en échange de l'enfant, et garde une dame de compagnie, à laquelle l'enfant était attachée, sur le chemin du retour afin de ne pas être pourchassés. L'homeme recherché par Lhadhaniel est bel et bien du nombre, mais est très malade, comme plusieurs autres prisonniers. Syriac enrôle les plus valides pour leur prêter main-forte, puis Selkirk les guide jusqu'au Fort qu'il avait autrefois pris avec son unité, lequel a été abandonné avec le recul des troupes gracianes. Selkirk accompagne alors la dame de compagnie, dont il est devenu le protecteur depuis la tentative de viol, jusqu'au village voisin, et la laisse avec de l'argent et une monture. Syriac envoie alors un messager à Fort Keucereus pour les prévenir du poste occupé, et demander la marche à suivre. Alors que les troupes se préparent à repartir, le messager revient, annonçant la demande de repli car un accord de paix pourrait être trouvé. La section rentre alors à Fort Keucereus, et Syriac est décoré pour avoir permis la libération de plusieurs centaines de soldats. Les hommes rentrent peu après en Aden, pour retrouver les leurs.
La brûlure devait avoir été moins grave qu'il n'aurait pu le craindre, tout au moins pouvait-il encore se déplacer à vive allure – si tant est qu'il puisse y avoir une allure vive quand un homme en déplace deux. Il sentait néanmoins sa chair à vif, son épiderme le lançant à chaque déplacement d'air, lui rappelant le sang, lui rappelant sa propre odeur sous les flammes.
Certains monstres semblaient l'ignorer, car ce n'était pas sa discrétion, toute faite de râles et de gémissements, qui auraient provoqué leur indifférence. L'ultime couloir, enfin. Ce couloir sombre, jonchés de squelettes d'aventuriers infortunés, mais qui leur offraient, à lui et Ser Amaury, les clefs de leur retour à la liberté. Epuisé, mais rasséréné par l'espoir, Syriac s'enquit de ce dernier effort, chaque pas le rapprochant un peu plus de l'air frais, et plus cette odeur viciée, puant la mort autant que ceux qui peuplaient ce lieu autrefois sacré.
Malgré son empressement, Syriac restait prudent, sachant que chaque couloir débouchant sur le sien pouvait en faire la proie d'un monstre peut-être trop fort pour lui. Comme il se faisait cette réflexion, son attention fut attirée par le chuintement d'ailes plus loin dans le couloir. Malgré la douleur, il se saisit à nouveau de sa dague. Il avança quelques mètres de plus prudemment, et comme lors d'un ballet, à la seconde près, lentement le démon ailé se déplaça de manière à tout à fait lui barrer le passage... Syriac ne cessa pas d'avancer, jeta son bras vers l'avant, dague pointe vers le coeur du monstre, qui recula d'un battement d'ailes et esquiva le coup, son corps protégé par ses grandes ailes noires, épaisses comme le cuir d'un dragon. Déséquilibré, Syriac tomba un genou à terre, se releva, toujours sans lâcher son maître, pour voir une boule de feu tourbillonner entre les mains du monstre, grossissant à vue d'oeil, les flammes se gorgeant d'air s'embrasant à son tour dès que pris à cette spirale incandescente.
La vue des flammes suffit à Syriac pour sentir son bras le lancer. D'un mouvement maladroit mais astucieux, il se laissa tomber en arrière grâce au poids de son maître, tout en protégeant la chute de celui-ci, et eut juste le temps d'entendre ses os craquer sous le poids des deux hommes avant de ne sentir la boule ardente le frôler.
Il peina à se dégager du poids du corps de son maître, et il ne se releva que pour subir l'assaut du démon rouge qui l'emporta entre ses griffes dans son envol, l'étreinte de la bête en étant à pénétrer la chair des épaules du jeune humain. Les dents serrées, sentant les gouttes de son propre sang perler le long de sa peau, l'écuyer ne pouvait atteindre le corps du monstre avec sa dague... il était un poil trop loin... et ces griffes qui lui volaient son allonge... si seulement son corps rouge se rapprochait, il pourrait le toucher... il laissa sa tête aller sur le côté, fixant cette aile qui s'éloignait et se rapprochait...Sans y penser, son poing se resserra sur la dague, dont il tourna la lame vers l'extérieur, et lança son bras non pas vers le corps du monstre, mais vers son aile à l'instant où celle-ci revenait vers lui.
Il planta sa dague tant et si bien que le monstre le relâcha dans un hurlement suraigu de douleur. Dans sa chute de plusieurs mètres, Syriac eut tout juste le temps de faire un début de volte-face avant de violemment heurter de son flanc gauche le squelette d'un malheureux mort là des années plus tôt.
Le démon quant à lui, perdit son assiette et s'en alla contre le mur, et il serait dur de dire lequel des deux érafla le plus l'autre. Blessé dans sa chair et son orgueil, il se releva et se précipita vers cet humain désarmé qui ne lui était désormais qu'une proie facile.
Grimaçant mais vif, Syriac se releva et s'élança vers son maître inconscient. Son avance sur son poursuivant était suffisamment grande pour qu'il l'atteignît sans problème, et destitué qu'il s'était fait de la dague en la plantant dans l'aile du démon, il posa la main sur le pommeau de Juste-Châtiment, l'épée de son maître, encore dans le fourreau de celui-ci.
Il s'arrêta un instant, comme en proie à un accès de culpabilité. C'était l'épée de son maître, l'épée d'un chevalier, et lui, écuyer, était-il digne de s'en servir, sans le consentement du dit-il chevalier, fut-ce pour lui sauver la vie? Comme il réfléchissait, il prit conscience que la bête fondait sur lui. Il lâcha le pommeau une poignée de secondes avant que le monstre ne l'atteigne, évita un coup de griffe d'un roulé-boulé sur le côté, se saisit d'une hache de fer, ultime compagnie d'un des squelettes ayant trouvé son ultime repos sur le sol de ce lieu maudit, se releva dans le même mouvement derrière le monstre et lui asséna un coup puissant, qui lui fendit le dos en deux, répandant un sang noirâtre sur la tenue de Syriac et le sol des ruines.
Le jeune écuyer ne s'accorda même pas une seconde de répit. Il lâcha la hache, récupéra sa dague sur le corps de la bête, et se retourna vers son maître, le chargea à nouveau au-dessus de son épaule, souillant la tenue blanche du vieux chevalier du sang que laissait s'échapper les diverses plaies que son corps avaient subies. La tête lui tournait, mais il avançait malgré la douleur, malgré sa vision qui se troublait.
Lorsqu'il fût enfin au pied des marches, il sut que son supplice allait prendre fin, et que son maître serait peut-être sauvé. Il n'est pas chose aisée que de monter des marches en soutenant un homme, mais en le portant, la tâche frôle le calvaire. Mais Syriac s'y appliqua, en silence, religieusement, ne pensant pas aux gouttes de sang qu'il laissait sur le sol tout le long de son passage, ni à la douleur que sa brûlure et ses blessures lui infligeaient. Lorsque ses yeux purent enfin se plisser par l'agression que leur faisait le jour après tant de pénombre, le jeune homme ne put retenir un « nous sommes sortis, maître... »
Il eut envie de se reposer une seconde, juste le temps de récupérer un peu. Mais il ne voulait pas s'en vouloir d'avoir perdu une seconde de trop. Il reprit sa marche vers le village.