Mylcinya

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Eriengaal
Spirit of Andras, the Betrayer
Messages : 312
Inscription : lun. 6 juillet 2009 à 01h45
Personnages : Désormais :
Cleoria Linven
Valdian
Jodian Annise
Llornek
Lodyl Athael
Liarvet Boneforêt


Au revoir et merci :
Chevalier Syriac De Lodyl
Iluna
Sijil
Mesnar
Akryssal
Ser Kyon Athael.,
Selkirk le Rouge
Ulinel
Liendl

Mylcinya

Message par Eriengaal » lun. 23 novembre 2009 à 17h33

S'habillant un beau matin, la maîtresse de maison trouva au sein de ses affaires intimes un courrier égaré, feuille pliée qu'elle ouvrit, exposant à ses yeux l'histoire de son auteur:
"Née sous une étoile mourante une nuit sans lune, mon destin ne pouvait qu'être tracé dans l'obscurité. Mon père, considéré par tous comme le guerrier le plus pleutre et le plus faible de notre cité, ne sut se montrer digne face à la femme de caractère qu'était ma mère, et le jour de mes 4 ans, la décapita d'un coup de hache pour une réflexion ne lui convenant pas. Mon père s'en alla comme si de rien n'était, me laissant seule face au cadavre de celle qui m'avait mise au monde.

Je fus bientôt placée chez le frère cadet de ma mère, dont l'affection dépassait bien souvent le cadre du familial, et bientôt ce fut son fils aîné, un jeune guerrier du nom d'Avii, mon propre cousin, qui jugea bon de me témoigner son affection. Ma seule consolation dans cet univers de turpitudes était ma meilleure amie, Shinsa, qui partageait mes souffrances, car elle vivait la même situation que moi... Un jour Shinsa ne vint pas à l'école, puis le lendemain et le surlendemain non plus... Nous apprîmes quelques temps plus tard qu'elle ne reviendrait plus, que son père avait eu une forte colère et qu'elle avait disparu depuis...

Personne n'en sembla choqué, ce n'était pas la première fillette de mon peuple à tomber sous les coups de son père... Ma vie se retrouvait soudain sans but, sans intérêt et je pouvais d'un jour à l'autre moi aussi, être une fillette sombre de plus. En rentrant, mon oncle m'appela du fond de sa chambre comme il en avait pris l'habitude. Je passai dans la cuisine et me saisis d'un couteau.

Après être ressortie, couverte de sang, je croisai mon cousin, qui s'effondra en larmes, me suppliant de lui pardonner, ayant vraisemblablement compris ce qu'il était advenu de son père. Je lui mis la main sur la bouche et lui demandai de se calmer, l'embrassant sur le front en ce sens. Lorsque ses sanglots furent enfin maîtrisés, d'un coup sec, j'essuyai la lame du couteau contre ce qu'il considérait être sa force, ce qui eut pour effet un hurlement suivi de pleurs longs et stridents. Je sortis calmement, laissant le cadavre dépecé de mon oncle et mon cousin châtré, et décidai de poursuivre ce père qui m'avait privée de l'amour d'une mère, pour m'assurer qu'il ne briserait jamais plus la vie d'une petite fille elfe noire...

Mes recherches me prirent ainsi plusieurs années. N'ayant plus de morale, j'avais pris l'habitude de vendre mon corps lorsque l'argent ou la nourriture venaient à manquer, à tous, elfes noirs, nains, humains, orques et même elfes, peu m'importait, tant que le vidage de leurs bourses pouvait remplir la mienne. Je vivais ainsi dans un certain luxe pour une fille ayant suivi une telle voie, mais je faisais si bien don de mes dons que nombre de notables et bien souvent mariés y avaient recours. Les hommes mariés sont des hommes de confiance sur le paiement, car ils savent que notre silence dépend toujours de leur honnêteté.

Ainsi vint le jour où l'un de mes bienfaiteurs, un notable humain de Dion, me parla sur l'oreiller de ma race dans des termes qui lui auraient valu le tranchant de ma lame en d'autres circonstances, mais son argent était un très bon argument face à ma fierté raciale. Il riait à gorge déployée d'un elfe noir qu'il avait rencontré dans une auberge à Giran ivre mort, le pilier de bar local, toléré par le tenancier tant que sa bourse était pleine, qui avait échangé le médaillon d'amour qu'il portait autour du cou contre une ultime chope un soir où il racontait ses minables exploits de bataille à qui voulait les entendre.

Mon "bienfaiteur" eut l'heureuse idée de rajouter qu'il avait pensé à cette histoire car le médaillon qu'il aimait à voir balloter entre mes seins était strictement similaire à celui de cet homme... Ce collier que, bien qu'il l'ignorât, j'avais récupéré encore enfant, sur le cou sans tête de ma mère tant aimée...

Je le questionnai immédiatement, et il remarqua mon intérêt pour cet homme. Il me dit tout ce que je voulus savoir, puis me dit en souriant que s'il passait à nouveau dans cette auberge, la vie d'une pute n'aurait guère de valeur contre l'avis d'un notable... Il se leva, se rhabilla, et rajouta en souriant qu'à partir de ce jour, ce serait gratuit, que ses informations valaient sans doute à mes yeux bien plus que ce que je pourrai lui donner, et s'en alla en souriant, convaincu d'avoir fait une bonne affaire. À vrai dire, je ne comptais pas l'alléger des - malgré tout - nombreux adenas que mes services valaient à ses yeux, ce jour-là.

Mais votre mari, madame, a voulu me faire chanter... Et même pas contre de l'argent... Au fait, je crois que votre père est un homme très influent de la région, non? Votre mari occupe d'ailleurs son poste grâce à lui pour autant que je me souvienne...

Et si vous pensez que la parole d'une fille de joie n'a aucune valeur, demandez-vous comment je sais que vous n'avez plus laissé l'homme que vous avez épousé vous toucher depuis que vous avez eu votre deuxième et dernier enfant...

Amicalement, une fille de rien en partance pour Giran,

Mylcinya."
[Veuillez mettre ici une citation de votre choix, si possible d'un auteur célèbre, qui vous fera voir en moi un garçon cultivé, pertinent, drôle et un poil rebelle]

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité