Khaal Tyl'en

[IgnominiS]

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Prénom : Khaal
Nom : Tyl'en
Âge : Inconnu
Race : Orque

Description :

Le visage du jeune homme ne porte aucune marque, comme si le temps et les âges n’avaient eu aucune emprise sur lui. Une mèche de cheveux retombant sans cesse devant son œil droit lui donnait un air à la fois mystérieux et prédateur, impression accentuée par un léger rictus qui se lit parfois sur ses lèvres. Sa longue chevelure d'un noir nuit quand elle n'est pas attachée en chignon se balance au rythme des mouvements de son corps, aux muscles finement sculptés. Sa grâce et la douceur de ses traits lui donne une beauté très peu commune chez les orques. Sa voix est suave et bien souvent séductrice lorsqu'il désire obtenir quelque chose.


Chapitre 1 : Songe tourmenté



Patience, sang froid, intransigeance sont mes vertus. .
La lune était bien haute dans ce ciel sans étoiles. Me regardes-tu de là-haut. .Que dois-tu bien penser de moi.

Cette attente, insupportable moment où l’esprit d’un être torturé le pousse volontairement à sa perte . . . Non je ne peux me résoudre à faillir à ma tâche.

Les minutes s’égrainent mais la concentration reste la même, tel un prédateur à l’affût de sa proie, j’attends patiemment. La brume laisse apparaître une silhouette, je reconnais là ta démarche. Tu m’as tout donné, tout appris, et pourtant tu savais que cela te mènerait à ta perte. Quelle stupidité. . Quel désir pouvait bien animer tes intentions.

Aucune importance, rien n’a plus d’importance, ne pas réfléchir, ne pas se laisser s’éloigner du chemin.

. .Vengeance … douleur. . Mépris vous hantez mes nuits jusqu'à me pousser à la folie. Quelle est cette vie ? . .Tuer pour survivre.

Je m’avance d’un pas lent et silencieux, me déplaçant d’ombre en ombre au plus près de ma proie.

A mesure que je m’en approche le halo de brume semble s’évanouir, je peux désormais dessiner les formes de son corps avec précision. .des muscles saillants de son cou, a la cambrure de ses reins.

Encore quelques pas. . Voila ce qui me sépare de toi.
Je souris, tu m’enlaces, j’aime te sentir ainsi, contre moi, à ma merci, et tu ne le sais pas, tes lèvres ébranlent les miennes, dernière assaut, tentative désespérée.


Je l’entends murmurer alors qu’elle s’échappe de son fourreau, sa froideur caressant ma cuisse, ses lèvres se pinçant légèrement avec sensualité. L’excitation me prenant au ventre, douce folie.

Murmurant, ma lame fusant. .



Né de la haine
Qu’attise la peine
D’une mère mourante
Un enfant se lamente

Un destin funeste
Une vie balayée d’un geste
Maîtresse des arts profanes
La rose doucement se fane

L'enfant pleure
Alors que saigne son cœur
Haïr les responsables
Ne lui donnera pas de coupable

Se révoltant contre la vie
Qui petit à petit la détruit
Le froid s’est emparé
De son cœur mutilé

Entonnant les chants de la nuit
Revenu prendre la vie


Ici commence la déchéance
Au rythme d'une langoureuse danse
Elle ne fait que commencer
Dans ce royaume empoisonné

Une femme charmeuse
Une enfance mystérieuse
L'amour d'un soir
L'ivresse de boire

Cette histoire n'a pas de fin
Refusant son destin
Né d'une union cachée
Sa sentence, c’est achevé



. . Douce chaleur qui envahit mon corps, tu te vides de ton fluide vital, je lèche doucement ma lame, celle qui fut ta dernière compagne, toi qui fus sans même le savoir mon géniteur, mon maître. . .

[IgnominiS]

Chapitre 2 : Eveil


Le froissement du satin qui se plisse sous mes doigts, mon corps perlant de sueur, encore et toujours ce même cauchemar, cette même ivresse qui embrume mon corps et mon esprit.



Chair faible soumise au plaisir auquel tu ne peux résister.
Constat amer, tu ne saurais y échapper, tu plonges dans ce cercle vicieux qui te fait sombrer,
douleur et tristesse sont ta destinée.
Pitoyable résumé de ta vie, tu te lèves et marches inexorablement vers ce qui sera ta fin.

Toi sang fier voué à gouverner,
peuple encré dans ses croyances qui te sont étrangères tu fuis ta destinée.
Les prémices de ton passé ne sont plus que de douloureux souvenirs
qui meurtrissent encore ta chair jusqu’au plus profond de tes pensées.

Soupir d’extase arraché à ses lèvres qui voudrait murmurer candeur mais que la vie a condamnées à susurrer vice.
Tout cela ne serait-t-il donc qu’un jeu,
autant de facettes pour un même être,
que caches-tu derrière ton sourire,
rien d'autre qu'un rictus annonçant l’anathème.

Silhouette lancinante tu te frayes un chemin dans la place,
beauté discrète aux courbes épineuses la vie te lasse mais la passion t’anime.
On te parle de guerre, mais tout ca t'indiffère,
Est-ce la vertu de ton innocence
ou ton insouciance qui te pousse à tant d’arrogance.
Autant de questions qui font ton mystère car nul n’y trouvera réponse.

Le regard critique et la plume acerbe tu analyses le monde qui t’entoure comme autant de sujets d’études dénués de tout intérêt à tes yeux, symbole de la banale normalité,
décadence mortelle qui te répugne tant.
Cesse de voiler ce regard si précieux qui est tiens, tu irais jusqu'à te crever les yeux pour nier la vérité,
mais toi comme moi savons bien ce que tu aspires à devenir.
Le glas a sonné, la déchéance est annoncée.


Le jeune homme se réveilla en sursaut, les mains crispées sur les draps de satin recouvrant son lit, le souffle court son regard accusant les quatre coins de la pièce nerveusement, mais rien ne semblait avoir bougé.
La voix qui torturait jusqu’alors son esprit durant son sommeil semblait s’être évanoui dans un rire sinistre.

Un frisson parcourant son échine, une caresse froide comme la mort venait d’effleurer son dos.
Lentement son regard se déposa sur cette fenêtre entre-ouverte qui aurait dû être close ...
Hésitant et perturbé Khaal se leva, laissant le drapé glisser sur son corps nu pour se rendre jusqu'à la fenêtre, les premiers rayons de l’aurore s’annonceraient bientôt, apportant la vie à la paisible Aden.

[IgnominiS]

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Chapitres 3 : Nocturne ballet

C'était un de ces soirs qu'il aimait tant, de ceux où la nature vous fait entendre son irrésistible appel. La lune trônait fièrement dans le ciel, il savait qu'il n'aurait qu'elle pour seule compagne et cela lui convenait car personne ne devrait savoir.

Au milieu d'une clairière baignée par les éclats de l'astre lunaire, la silhouette gracile d'une ombre errant jusqu'alors dans la nuit s'anima, semblant prendre vie.
Ses lames fendaient l'air en une douce mélopée onirique, une danse langoureuse et attirante, son corps légèrement vêtu sublimé par les halos de lumière diaphane qui caressaient sa peau, naissant de l'expression de ses émotions, tout ce qu'il ne parvenait pas à dire, tout ce que les mots ne pouvaient exprimer et que son cœur ne parvenait plus à contenir ses complaintes mutines semblaient être destinés a cette compagne de lumière.

Chacune de ses danses semblaient différentes, exprimant d'autres sentiments et insufflant bien plus à quiconque la regardait qu'un simple intérêt ou admiration.

La candeur animant ses mouvements semblait transcender son être, le temps avait suspendu son envol, seul quelques brins d'herbes fauchés par le couperet des lames rappelaient qu'elles étaient susceptibles de porter la mort.


Mais l'aurore s'était levée, la silhouette s'était évanouie, ne laissant pour seule trace de son passage qu'une parcelle d'herbe foulée, ainsi qu'une sensation de rêve éveillé.

[IgnominiS]

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Chapitre IV: Souffrances

Khaal se réveilla en sueur, en proie à une vive douleur, son regard vitreux fixant le plafond de l'auberge, émergeant lentement de son coma. Il ne se souvenait plus, qu'avait t' il bien pu se passer pour qu'il soit dans ce piteux état. Le jeune homme tenta de se rasseoir dans son lit, grimaçant de douleur. Les souvenirs affleurant peu à peu a sa mémoire embrumée par les herbes chamaniques.

La dernière chose dont je me souvienne était cette vive douleur me frappant au milieu du dos, lancinante, ardente comme la braise, à tel point que mes jambes cédèrent, me laissant heurter le sol dans un bruit sourd, puis le cri désespéré de Karalt quand elle m'a vu m'effondrer.


Khaal porta une main droite tremblante à son visage son regard s'arrêtant net sur sa paume comme si il venait d'y lire tout ce qu'il ignorait, tout lui revenait alors, la dispute, la flamme dévorant son bras . . .

J'aurais du m'en douter, le comprendre plus tôt, je l'avais lu dans ses yeux dès notre première rencontre, Ashjraarn avait un regard brulant de haine, celui d'un chien enragé que seul le sang pouvait assouvir. Tout cela pour des mots qui n'ont pas été dis, des paroles interprétés, des silences violé.
De sa mauvaise foi il avait cherché l'affrontement, ne répondant pas à sa provocation, il avait juré ma mort, lui qui se disait défenseur de notre peuple il n'a pas hésité un instant à m'attaquer au centre de notre cité, troublant l'équilibre déjà précaire de nos vies. Le sage est celui qui évite de faire couler le sang d'autant plus lorsqu'il s'agit de celui des siens, au delà de son être il avait porté le désaveux sur son titre, et son ordre.

Sauver son honneur voilà ce qu'il avait voulu, en attaquant un frère désarmé et de dos, en désobéissant au Güran lui même, drôle de manière de faire. Avait t' il encore un semblant d'honneur ou d'amour propre pour avoir osé faire cela?Je ne doute pas qu'il invoquera là, la volonté de Pa'agrio, vaine tentative pour se donner bonne conscience et expliquer l'inexplicable

Malgré tout cela je ne lui en veux pas, a quoi bon chercher querelle, je lui en laisse volontier la primeur, d'autre chose me préoccupe.

Depuis mon arrivée en ces terres, ou plutôt mon éveil je n'en ai appris que peu sur mon passé, et a mesure que les jours s'égrainent ma solitude grandit, les doutes s'installent. Suis je vraiment à ma place parmi eux.
La compagnie de Karalt et Arkam allège mes peines, mais un vide béant subsiste dans mon esprit mais aussi dans mon cœur, qui sait si quelque part quelqu'un n'espère pas mon retour.

J'ai beau concentrer mon esprit sur ce passé fuyant mais rien n'y fait, je ne parvient pas à me souvenir, pourquoi m'infliger cela Pa'agrio.

Son corps endolori le forçant à se rallonger, lui rappelant ses limites avant qu'il ne trouve a nouveau le sommeil. Les chamans l'avaient prévenu, la voix de la guérison serait longue, seule la volonté de Pa'agrio attisait encore en lui la flamme de la vie. Car cela était la seule chose que son attaquant ne pourrait jamais lui arracher.