[bghumain] Emna - Midona

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Kharlos
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[bghumain] Emna - Midona

Message par Kharlos » mer. 22 juillet 2009 à 20h05

Nom : Lok.
Prénom : Emna.
Surnom : Midona.
Titre : Lion d'Ambre.
Age : 21 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Humaine.
Spoiler:
Métier : Marin.
Compétences :
  • Combat : Chevalier Noir, Titan, Duelliste.
    Magie : Enchanteresse de Guerre.

Métamorphoses : Oel'Mahum.

Alignement : Chaotique Neutre.
Langues parlées : Humain, Nain, Elfique & Commun.

Description physique :
Son teint brun contraste avec ses deux yeux vairons aux nuances bleutées étranges, et est rehaussé par sa chevelure blonde entretenue en mi-long. Si son visage est fin, le reste de son corps est musculeux et élancé dans une carrure athlétique atteignant presque les un mètre soixante-quinze. Elle porte sur son avant-bras droit un tatouage imposant représentant deux masques enlacés, l'un riant et l'autre pleurant.
Elle s'habille généralement d'une chemise en coton d'un ton neutre ceinte par une corset noir. Ses jambes sont allongées dans un pantalon en toile de mailles serrées sombres et élastiques, rentré dans ses bottes plates d'une couleur semblable. Elle ne quitte jamais son pendentif en Ambre.
Caractère : Franche & combattive.
Autres : Elle s'exprime avec un accent marqué qui rend sa voix agréable malgré les propos qu'elle peut tenir.

Situation financière : Aisée.
Comportement social : Vagabonde.
Type d’éducation reçue : Expérimentale.
Pensée politique : Allégeance sans faille au feu Ordre de l'Ambre.

Croyances :
  • Einhasad : Respectée.
    Gran Kain : Respecté
    Eva : Respectée
    Shilen : Crainte.
    Sahya : Respecté
    Pa’agrio : Respecté et prié.
    Maphr : Respectée
Relations extérieures :
  • Elfes : Neutres.
    Humains : Neutres.
    Kamaels : Neutres.
    Nains : Neutres.
    Orques : Fascination pour leur ordre shamanique.
    Sombres : Neutres.
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Re: Emna

Message par Kharlos » mer. 22 juillet 2009 à 21h04

Un objet inconnu fusa dans les airs et atteignit les têtes de l’animal chantant. Celui-ci vexé rentra ses deux têtes comme pour signifier son outrage :
  • « Ça t’apprendra à me réveiller tous les matins ! ».
Deux couettes surgirent par la fenêtre, suivit de deux grands yeux bleus. Emna soupira et marmonna quelque chose qui ressemblait fortement à un chapelet d’injures. Elle enjamba la basse fenêtre et se réceptionna en une roulade. Se relevant en prenant appui contre la maisonnette, elle avança vacillant à cloche pied jusqu’à sa botte qui lui avait servie de projectile. La petite poule auparavant visée, retourna une de ses têtes vers Emna, tandis que l’autre boudait toujours. Emna lui tira la langue en enfilant à bout de bras sa chaussure.

Un grondement s’éleva terrorisant la poule qui déguerpit en caquetant:
  • « Il semblerait qu’il soit l’heure du déjeuner ! »

Emna sauta sur ses jambes et épousseta ses vêtements.
« Allez, viens » dit-elle en faisant signe à la poule ; celle-ci braqua ces quatre yeux méfiants sur la naine : « Allez! » insista-t-elle en souriant cette fois-ci. La poule sembla vouée à un combat intérieur et comme d’habitude, une patte avançait tandis que l’autre restait plantée. Alors, au grand désespoir d’Emna les deux têtes commencèrent à se disputer, comme chaque jour.
Emna soupira en secouant la tête, puis elle fit un grand pas, du moins autant que le lui permettait son corps, en la direction de la poule, ce qui fit taire les deux têtes, la tête de droite regardait celle de gauche et semblait lui dire « Tu vois, je te l’avais dit ! ». Emna, attrapa les deux pattes de la poule malgré les caquètements désapprobateurs : « J’ai faim moi ! » ; saisissant le corps de la poule entre ses deux mains, elle le secoua de haut en bas : « Allez, allez, ALLEUH ! » Un œuf bleu tomba sur le sol ; Emna reposa la poule, celle-ci voulue s’enfuir mais comme les deux têtes ne semblaient pas s’être concertées sur la direction à prendre, elles s’écartèrent durant un bref instant, chacune choisissant un côté opposé, mais leur unique corps ne supporta pas cette contradiction et les retint, faisant s’entrechoquer les deux têtes, la poule tomba, assommée.

Emna était restée debout à observer le dilemme qui avait tourmentée sa poule à deux têtes et explosa de rire à la vue du résultat. Elle ramassa l’œuf et rentra dans la maisonnette en sautillant. Elle fit un petit feu dans la cheminée au centre de la maison, déposa une ardoise sur la grille au dessus du feu et entreprit de se cuisiner un œuf au plat. Pendant que son petit déjeuner cuisait, elle sortit d’un buffet une petite assiette, un verre et une cuiller. Elle disposa le tout en sifflotant sur la table, et déjeuna.

Deux petites têtes surgirent par la porte entrouverte, s’avancèrent vers la table et entreprirent de picorer les miettes du dernier repas. Emna assise sur sa chaise balançait doucement ses jambes qui ne touchaient pas terre. Engloutissant son verre de jus de fruits, elle sauta de sa chaise, alors, elle heurta les deux têtes de la poule qui s’écroula pour la deuxième fois depuis l’aube : « Oh ! C’est pas vrai ! » Emna enjamba la poule, saisie une petite bourse d’argent et attrapa son manteau : « A ce soir ! » cria-t-elle en refermant la porte. La poule sursauta, secoua ses deux têtes, puis sautant sur ses deux petites pattes, courut jusqu’à la porte pourtant déjà fermée. La tête de gauche se baissa dépitée et semblait penser « Encore loupée ».

Emna avançait en direction de Giran, gambadant sur la route. Les paysages défilaient, vides, verts et lumineux. Elle commença à rencontrer de plus en plus de gens, qui pour une grande part la dépassaient de plusieurs centimètres, signe annonciateur de son arrivée à l’entrée de la cité. Elle longea la ville jusqu’à la grande place qui comme toujours était emplie de monde et de voix. Un peu fatiguée, elle s’assit sur les marches et respira un bon coup. Elle aimait être là, « Ici je ne suis pas seule » songea-t-elle.

Soupirant elle se releva et partit à la recherche d’un marchand de nourriture pour Jacques-Line, sa poule à deux têtes. Alors qu’elle apercevait le marchand concerné, une furie lui rentra dedans ; la faisant tournoyer sur elle-même. La furie stoppa nette. Une seconde furie beaucoup plus grande arriva et s’écrasa sur elles. Emna, les fesses à terre, se frotta les yeux et regarda qui était à l’origine de cette déferlante de chutes. Une chevelure blond pâle caressa son visage alors que sa propriétaire se relevait, tendant ses deux mains pour aider Emna ainsi que la première furie qui l’avait heurtée tantôt à se hisser sur leurs jambes. Emna saisit la main, qui se révéla douce et chaude, et se mit debout. Tirant sur sa tunique, elle observa les deux dangers publiques :
« Désolée, de t’avoir rentrée dedans, on jouait à Elpy touche-touche », fit une Naine aux cheveux roses en la gratifiant d’un clin d’œil. L’elfe se contenta de sourire, apparemment perdue dans ses pensées.

La Naine suivit le regard d’Emna : « Ne fais pas attention à Swann, puis plus bas de manière à ce que seule Emna entende, elle est un peu dingue » La naine avait achevée sa phrase en louchant et en faisant virevolter son index au niveau de sa tempe. Emna rit, impressionnée par cette naine qui possédait sûrement les plus beaux cheveux qu’elle n’ait jamais vu : « Ce n’est pas grave, je… je m’appelle Emna ! , se lança Emna en tendant son pouce en signe d’approbation
- Moi c’est Enola, et elle c’est… , Enola n’acheva pas sa phrase scrutant les alentours à la recherche de l’elfe disparue, ben c’était Swann » , elle donna un coup de coude à Emna et sur le ton de la confidence avoua : « c’est l’amoureuse de mon frère ! »

Emna sourit, un peu gênée, elle fit un pas de côté l’air de rien : «Euh, j’étais contente de vous rencontrer, je, euh, je dois aller acheter du grain pour ma poule ». Enola sembla plongée dans une grande réflexion, ses yeux un peu plissée comme si elle cherchait à voir quelque chose d’invisible à l’œil nu : « Eh ! D’après les règles de l’elpy touche-touche, tu peux jouer avec nous, et comme cette grande saucisse de Swann nous a touchée toutes les deux, c’est à nous de l’attraper… » Enola la regarda enthousiaste :
« Ça te dit ?
- Euh, ouais… »

Emna sentit sa main tirée par sa nouvelle coéquipière et regarda se mettre en mouvement les cheveux roses. Elles cavalèrent dans la ville prenant soin cette fois-ci d’éviter les armures lourdes qui commerçaient. Alors, au niveau du magasin d’ingrédients elles aperçurent une chevelure blonde qui filait, Enola fit signe à Emna de passer par l’autre côté pour coincer leur proie en étau. Emna s’exécuta, s’approchant à pas de loup, Enola effleura à peine le mithril de l’armure de l’elfe et scandant « Touche-touche ! C’est toi l’elpy ! ». L’elfe se retourna et remua une de ses grandes oreilles, Emna ouvrit de grands yeux et explosa de rire, Enola se gratta la tête, gênée : « Je crois que vous vous êtes trompée de cible, Damoiselle ». Emna se mordit la lèvre et entraîna Enola plus loin en hurlant de rire.

Emna regarda Enola, « Non, je ne suis pas seule ici » .
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Re: Emna

Message par Kharlos » sam. 26 septembre 2009 à 15h14

La plume bleue.
Emna avait perdu son regard dans l'âtre de la cheminée, les bruits de casseroles que produisaient Swann en cuisinant étant devenus un fond sonore. Jacques posa sa tête en ronronnant sur son genou. Line, jalouse, rappliqua accaparant le second genou. Tout allait par deux. Jamais elle n'avait rencontré quelque chose qui vint seul, pensa-t-elle, Jacques-Line en était la preuve vivante. A cette pensée, elle tapota les deux têtes. Non, personne n'était seul. Et elle bien moins que les autres maintenant.

Les bruits de casseroles de Swann s'évanouirent, laissant place au souvenir de l'Impératrice de l'Ordre de l'Ambre. Le jour de leur rencontre, celle-ci portait un joli chapeau orné d'une plume bleue. Comme aurait pu en fournir Jacques-Line si elle n'avait pas été rose; c'est certain. Emna était arrivée à Rune par hasard, et l'Impératrice à son arrivée vint s'enquérir du pourquoi de la présence d'Emna en ces lieux:
  • « Je suis à la recherche d'une certaine Kirika ; je souhaiterais lui parler.
    - Eh bien, vous l'avez devant vous. »
La voix de la dite "Kirika", bien que calme, fit s'emballer le cœur d'Emna. Elle avait devant elle l'Impératrice de l'Ordre d'Ambre, l'Ordre qui inspirait de loin le plus grand respect de la part d'Emna.
« Avez-vous un peu de temps à me consacrer ? » demanda-t-elle, après avoir repris contenance, les yeux brillants d'espoir. Dame Kirika le lui accorda, apparemment volontiers. Elle interrogea Emna sur ses principes, sa fidélité, et ses compétences, ajoutant toujours à cela quelques sourires.
« Que savez-vous faire ?
- Eh ben, j'sais pêcher... Et j'peux me battre !, Emna brandit ses poings et les fit fendre l'air, venant atteindre un adversaire invisible,'Faut dire que j'm'entraîne beaucoup avec Jacques-Line ! » Ajouta-t-elle en avisant sa poule. L'Impératrice rit et reprit:
« Nous n'allons pas laisser une jeune et jolie Naine seule ..."
Elle sembla hésiter un peu tout de même, détaillant Emna. Puis lui tendit selon ses dires «le Symbole d'Ambre » ; une sorte de tiare en argent, ornée d'une rose. Emna le saisit.
« Bienvenue Emna. »
Sur ces mots, Kirika se pencha et embrassa la joue d'Emna, avant de retourner à ses occupations, laissant Emna avec sa joie infinie.

Un grand fracas fit sursauter Emna, prise de panique, Jacques-Line releva précipitamment ses têtes, les faisant malencontreusement s'entrechoquer.
Swann venait de tout faire tomber... Elles iraient manger à l'auberge, encore.
[> Clantage pour l'Ordre de l'Ambre]
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Re: Emna

Message par Kharlos » ven. 13 novembre 2009 à 20h31

Gain de savoirs.
Swann dit tout le temps qu'il ne faut pas agir sans savoir. Ça doit être vrai...
  • « Mais... Mais qu'est-ce que tu as fait ?!
    - Ben, comme toi! D'la magie! »
Swann avait l'air horrifiée devant le spectacle qu'offrait mes champs de radis dévastés. Plusieurs fois, je l'avais vue se concentrer pour faire apparaître ce qu'elle appelle une aura, puis transformer celle-ci en une pluie fine. Une fois, pendant que nous mangions, j'avais planté mes couverts dans la jolie table en pin et exigé des explications sur la magie:

« J'ai une question.
- Ne pose pas une question trop vague ...
- Qu'est-ce que... la magie? » levant un sourcil interrogateur, je la défiai du regard de ne pas me répondre.

Swann, la bouche pleine, fit un signe évoquant une vague avec son bras. Mais j'avais tenu bon ! Et elle m'avait expliqué les relations entre les personnes et les flux de mana et les histoires entre les auras et les éléments. Ça n'avait pas l'air trop compliqué ... Elle m'avait expliqué aussi après le dessert comment on crée une aura. Super simple!

Enfin jusqu'à ce que j'essaie ... Du coup, chaque jour j'essayais de créer mon aura et de la transformer en eau pour arroser mes radis, d'une semaine sur l'autre, je pouvais voir quelques progrès ... Je décidai de faire la surprise à Swann quand je me sentis prête. Mais à ma grande stupeur au lieu de faire apparaître une pluie fine, j'avais bombardé les rangs de radis de boules de feu énormes
  • « Ben... Les nains ne doivent pas être affiliés à l'eau... » avait conclu Swann, les yeux écarquillés devant mon exploit.
Après ce coup-là, je l'avais laissée prendre les choses en main, pour perfectionner mes esquisses de compétences . Cet épisode d'apprentissage m'avait donné envie d'apprendre plus. Swann, elle dit qu'on apprend dans les livres souvent, et comme Jacques-Line aime les histoires, je décidai de prendre des livres dans différentes bibliothèques.

Un jour, alors que j'étais allongée entre deux rayonnages pour rattraper un livre que j'avais fait tomber, je trouvais un tas de vieux grimoires tout poussiéreux. J'en prenais un au hasard et le mettais avec les autres « à emprunter ».

Le soir-même, je m'installai à côté du panier de Jacques-Line pour lui lire l'histoire.
Le livre racontait une histoire qui faisait peur : elle expliquait comment créer un lien entre le monde des cauchemars et notre monde. Comme Jacques-Line avait peur, j'arrêtai et partis lire le livre tranquillement dans ma chambre. Je me servais souvent d'un gros livre qui explique tous les mots pour mieux comprendre. Swann, elle dit que je suis une aventurière ; parce que je veux toujours tout essayer. Et pour ne pas la contredire, je me suis dit que je pouvais essayer de révéler le lien entre les deux mondes dont parlait le vieux grimoire plein de poussière.

J'essayai donc, autant que possible d'aller au milieu du jardin des Gorgones sans éveiller les soupçons de Swann, pour tenter de voir si l'histoire était vraie. Je me confrontai à un échec ; jusqu'à ce que j'écoute mon ami jardinier Vrurk. Il dit qu'il peut invoquer et parler avec des esprits et apparemment il y était parvenu une première fois en fumant des herbes particulières.

Enfin, tout fût en place. Assise au milieu de la plaine qu'offre le jardin des Gorgones, je pris une petite dose des herbes séchées, fourrées dans une pipe. Dans un premier temps rien n'arriva, puis à force de nouvelles doses et de concentration mon esprit commença à s'ouvrir. Je suivis alors les instructions du vieux livre. Je découvris vite que l'auteur n'était pas fou ...

Quatre choses bizarres et flottantes étaient penchées au-dessus de moi alors que j'ouvrais les yeux. Une des silhouettes volantes mima un évanouissement tandis que les trois autres s'agitaient autour pour le réanimer. Je regardai la scène, perplexe.

Est-ce que c'étaient des oiseaux?

L'ombre « évanouie » se réveilla en, du moins j'imaginais, riant. Les trois autres ricanaient aussi autour. Elle devait se moquer de moi. L'ombre me pointa du doigt et fit mine de s'évanouir à nouveau, allègrement imitée par les trois autres.

Je m'étais donc évanouie...

Si c'était des oiseaux, ils n'étaient pas méchants et se révélèrent même très amusants. Je les appelai vite « mes Clowns ».

Ils devinrent mes amis, disparaissant et réapparaissant à intervalles de plus en plus régulières au point même que je devins capable de les invoquer.

Une fois alors que j'étais à Goddard, je croisai une Sombre que j'avais déjà entrevue auparavant: Imsha. En voyant mes Clowns faire des pitreries et des galipettes, elle s'insurgea et m'intima qu'il était impossible que ces silhouettes soient mes amies. Vexée au plus haut point, je décidais de lui prouver l'inverse en relevant son défi de jeter le grimoire au feu. Après cela cependant, je ne revis plus mes clowns. J'attendis qu'ils reviennent une petite semaine. Après tout, ils avaient le droit à des vacances.

Je me décidai donc à les invoquer. A ce moment-là, une lueur rouge sur mon bras attira mon regard. J'arrêtai mon invocation et me penchai sur ce phénomène. Deux masques, comme tatoués sur mon bras, étaient apparus l'un riant, l'autre pleurant. Tous deux luisants d'un rouge éclatant. Ils étaient accompagnés de sortes d'arabesques.

Cette marque brillait si fort, quand soudain devant moi une sorte de porte noire apparut sur le sol, je vis mes clowns en sortir en riant ; ils étaient là, ils m'avaient marquée pour pouvoir revenir à moi. Je souriai. J'avais la preuve que notre amitié était réciproque.
Je décidai depuis ce jour de "marier" ces deux dons pour peut-être en créer un parfait ...
Non, je ne serai pas seule.
[> Subclass Phamtom Summoneur]
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Re: Emna

Message par Kharlos » mer. 18 novembre 2009 à 20h10

Les armes.
Un éclair blanc fendit l'air pour venir entamer le mannequin en bois, je le regardai avec des grands yeux étonnés. « Arrête ! Il va avoir mal ! » Je m'élançai sur lui pour le marteler de mes poings .

L'élite en chef trébucha pour retomber sur ses fesses.
  • « Qui a laissé entrer cette gamine ?! »
Les gardes riaient en cœur devant cette scène tandis que Swann sortit d'un rang pour m'expliquer que le mannequin n'était pas vivant :
« Alors il a pas mal ?
- Non. » Répondit Swann en souriant
« Alors on peut le taper fort, fort, fort ?
- Oui, fort, fort, fort. »
Je regardai le mannequin comme s'il était un héros .

Je passai alors toutes mes après midi à admirer les coups qu'il encaissait. Les gardes m'ont même appris à me servir d'une lame. Je devais vachement bien me débrouiller car un mois après j'ai reçu mes premières épées. J'étais si fière, si contente de ma réussite que j'en oubliai même ma marque sur mon avant bras droit .

Swann avait remarqué que cet art me plaisait, alors je commençai les cours d'anatomie tout les matins. Le mardi, Swann m'avait apprise une jolie chansonnette « Points Faibles ». Le jour d'après j'étais face à elle, je devais la réciter pour entrer et apprendre à manier les doubles épées.

Eh voilà un enn'mi enn'mi enn'mi!
Ouh qu'il est vilain! Ouh qu'il est vilain!

Alors plante-lui le coeur-coeur-coeur!
Et il meurt!
Alors tranche-lui les mains-mains-mains!
Et il ne fait plus rien!
Alors entaille-lui le cerveau- veau- veau
Et il ne dit plus un mot!
Alors dissèque-lui les artères-tères-tères
Et il finit par terreuuh!

Wouh!


Swann me lança un grand sourire et me laissa entrer. Après une après-midi d'entrainement, Swann m'avait donné une idée pour progresser seule il suffisait de m'entrainer sur les épouvantails des champs de Rune .

Cinq mois se sont passés … C'était le grand jour pour moi … Je tenais mes épées fermement dans mes mains et je m'élançai sur l'élite en chef, le combat était acharné nos lames s'entrechoquaient chaque fois de plus en plus prés de nos corps, il voulut ruser en envoyant son pied dans mes côtes mais ce fut une erreur et mes épées étaient maintenant à quelques centimètres de sa gorge ; enfin je n'avais pas calculé le facteur des grandes jambes du Monsieur qui m'envoya valdinguer d'un grand coup de genoux.

Mmpffh!
  • « Pas mal Gamine ! »
    En se redressant, il vint me tendre une main franche.
    « T'es avec nous. »
Une foule d'applaudissement se fit entendre autour de moi et une grande vague de joie me submergea. Je vis Swann qui me fit un pouce en souriant, la régente Enola était là, en souriant elle applaudissait elle aussi. Je passai encore quatre autres mois à travailler mes compétences, et m'entrainai à manier mes deux épées à la fois ; d'après le m'sieur grincheux j'avais ça dans le sang et il me fallait juste peaufiner mes capacités. Non, je ne serai plus jamais seule.
[> Sub Duelist]
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Re: Emna

Message par Kharlos » sam. 27 février 2010 à 19h23

L'œil du Lion.
J'ouvrai un œil, le bon, pas le mauvais.
Le lion n'avait pas bougé, il était toujours à la surface de l'eau et me fixait avec un air sceptique, je portai ma main à mon visage, l'animal fit de même, son énorme patte sur son museau. J'étais lui, il était moi, et cela ― j'ouvrais le mauvais œil ― pour un bon bout de temps.
Avant cela.

Swann est bourrée de qualités autant que de défauts, le tout, j'imagine, c'est de savoir en profiter. J'avais attrapé le livre qu'elle avait laissé traîner par-terre au milieu des autres.
  • « J'en ai pour quelques minutes. »
Je levai les yeux vers le ciel, cela faisait bien trois heures. Qu'importe. On était bien chez elle, j'allumai la grosse bougie sur la console et m'installai dans le grand fauteuil blanc.
Elle m'avait invitée pour quelques jours, pour essayer d'être un peu plus présente ... Je ne le lui en voulais pas, elle essayait au moins. Je me plongeai dans le livre sans grande conviction. Tiens encore des théories et des expériences... Elle ne lit décidément jamais les choses sûres et approuvées. Les mots étaient lus sans être compris, c'était barbant et mal écrit. J'avais faim.

Je relâchai le livre par terre sans ménagement pour aller chercher une des assiettes pleines de pâtisseries plus loin. En revenant avec ma collation, je me laissai choir dans le fauteuil ― ou canapé pour les personnes de ma hauteur ― et dégustai ce que l'Elfe avait cuisiné en balançant mes jambes. Mon regard revint se poser sur le livre après un temps, il s'était ouvert à une autre page en heurtant le sol et celle-là annonçait: « Chapitre 3. Transformation totale » Je penchai la tête sur le côté et commençai à lire ainsi, pour finalement ne plus bouger avant le retour de Swann.
On pourrait partir du principe que toutes les espèces sont compatibles à l'homme, tant que la notion d'échange est respectée. Cependant, certains essais tendent à prouver que seuls les corps, que nous qualifierons d'imposants en attendant de plus de précisions, permettent une transformation totale.
Les échecs ont souvent lieu en effet, lors d'une transformation en insecte, poisson et petit oiseau.



La liste qui suit est donc non-exhaustive mais peut donner une idée du gabarits à suivre:

  • Le Lion de l'île primitive.
    La Panthère du Nord
    Le Tigre à longues dents.
    Le Loup des murs d'Argos
    Le Cochon de l'île des Murmures.
    La Chèvre des sources chaudes.
    Le Cheval des environs Elfiques.
    Le Buffle des plaines de Rune.
    Le dragon de la Forge des Dieux.


Rq: Nous pouvons ajouter à cela, une Poule et un Elpy.

Un Lion. De l'île Primitive. C'était bien. Je reprenais le livre entre mes mains. Sûrement que si je pouvais prendre cette forme, on arrêterait de m'embêter parce que je suis petite. Je balançai mes jambes dans le vide. Je ne disais rien. Laissons le temps faire son œuvre.
Les jours qui suivirent Swann était là et m'occupait, on riait bien et elle proposa un matin d'aller restaurer mon champ de radis, dévasté auparavant par mes exploits "soufflants".
  • « Je vais mourir desséchée, si on fait pas une pause. »
C'est vrai qu'elle balançait des litres et des litres d'eau depuis plus d'une heure sur les rangs de radis et entendre l'eau couler, ça donne soif et une envie pressante. Je la libérai.

Le soir même, alors que j'étais perchée sur l'un des murets de Giran, le temps avait fait son œuvre, et j'entendis très nettement la cloche sonner pour m'indiquer le départ :

« Toi, perchée, alors toi, petit oiseau, si toi petit oiseau, toi porter message à Chef! »

L'Orc en s'esclaffant me fourrait un parchemin dans la bouche. Encore une fois j'étais seule et encore une fois, on n'avait pas résisté à l'envie de me malmener, s'attaquer à une personne en apparence plus faible pour démontrer un hypothétique pouvoir, une illusion de force. Bien sûr, on était venu m'aider, bien sûr cela était passé. Mais c'en était trop.
Alors que j'avais enfin retrouvé mon lit après cette épreuve, les mots du livre me revinrent très nettement. Je complotai et n'en fermai pas l'œil de la nuit.
Les rames heurtèrent enfin le sable. L'île primitive, c'est loin. Mais j'étais déterminée, je trouverai ce foutu Lion pour lui arracher un membre et me le greffer. Une voix me soufflait déjà que c'était impossible, mais je la faisais taire. Rêvassons. Jacques-Line sauta de la barque pour vomir dans le sable. J'avais déjà fait de plus jolis rêves en fait.. Mais bon. Je trainai la barque sur le sable pour pouvoir rentrer et m'armai. Dans mon rêve, j'étais grande, et mon fidèle destrier, Jacques-Line, était puissant et redoutable, autant que la lame de ma dague. J'avançai, déterminée.

Jacques-Line traînait les pattes, et moi aussi, au fil du temps, j'avais revu mon rêve à la baisse, on était juste allées faire un tour pour se dégourdir. Je donnai un coup de dague dans les lianes qui nous barraient le chemin. Jacques-Line, soudain, partit comme une furie, traversant tout, et à mon grand étonnement, ne trébucha pas une seule fois. Mon fidèle destrier. Je tentai donc de la suivre, me laissant aller jusqu'à courir. Nous étions poursuivies par d'horribles bonhoooo...

Elle s'était arrêtée brusquement et je me vautrai sur elle pour venir lécher les pieds nus d'une femme à la peau noire. Relevant un regard craintif sur sa personne, je tentai de me redresser. Hélas, j'atteignai même pas le haut de sa cuisse, elle était très grande.
En plus, elle avait un os dans le nez et pour tout vêtement elle portait une jupe de paille.
Je me décidai à faire un signe de main pour dire bonjour et marmonnai un « désolée ».
La Dame restait pourtant fixée sur Jacques-Line. Et Jacques-Line elle, s'en fichait royalement, grattant le sol à la recherche d'un quelconque ver.

« 'Faut pas la manger hein... » Peu rassurée par son regard insistant sur ma dinde de copine, je me sentai obligée de le lui préciser.

D'un geste vif, elle pointa sa lance très aiguisée sur mon cou et continuant de regarder Jacques-Line parla en ces termes: « Goulougoulou! Outchébé Ouh ouh! Awagaaaah Youhoo Owghe? »

Là, ce fût comme quand quelqu'un vous dit un truc drôle sur la personne en face, mais que par respect pour cette personne en face vous essayez de ne pas rire. C'est dur, on serre les dents, on sourit bêtement, mais c'est plus fort que nous, l'air sort de nos lèvres serrées et on explose de rire. J'explosai de rire. Où était la blague? Est-ce que Swann était capable de faire ça?

La Dame insistait:
« Goulougoulou! Outchébé Ouh ouh! Awagaaaah Youhoo Owghe?
- Euh... Gouzi gouzi? »

La Dame haussa un sourcil et attrapa une sorte de cor dans lequel, elle souffla. Un bruit assourdissant retentit par trois fois. Puis plus rien, le silence. Jusqu'à ce que la terre tremble. Jacques-Line et moi nous retrouvâmes vite encerclées par tout plein de personnes semblables à la Dame très grande. Sauf que eux, en voyant Jacques-Line, ils se prosternèrent. Je restai coite. Je devais vraiment rêver, j'allais me réveiller. Des hommes apportèrent des colliers de fleurs et les passèrent autour des cous de Jacques-Line qui arrêta de gratter la terre.

D'accord, j'étais aux pays des dingues, je m'étais trompée d'île. Je tentai d'attirer l'attention de Jacques-Line et de lui faire signe qu'on devait partir, mais la Dame-très-grande le comprit et je ne pus rien faire à part constater qu'on serait pas rentrées pour ce soir.
La troupe nous avait emmenées dans un village plus loin, au cœur de l'île, le soleil n'apparaissait presque pas à travers la densité des arbres, tout semblait sommaire, mais les gens ici étaient gentils avec moi, d'autant plus qu'ils avaient remarqué que Jacques-Line n'avançait que si j'avançais. On nous servit à manger des fruits étranges, enfin c'étaient des fruits de mon point de vue jusqu'à ce qu'ils se mettent à grouiller. Jacques-Line en fit un bon repas. Je pensais que nous pourrions nous esquiver après le repas, mais il s'avéra que la Dame-très-grande nous surveillait. Elle habitait dans la maison en bois au centre du village et ne nous quittait jamais, jamais, jamais des yeux. Je me résignai à dormir ici.

J'ouvrai un œil. Peut-être que c'était le matin, peut-être pas, on ne voyait rien ici. La Dame-très-grande était assise à côté de nous et caressait Jacques-Line. Je me redressai et baillai sans retenue. Une couverture avait été posée sur moi et une coupe de faux fruits m'attendait en guise de déjeuner. La Dame-très-grande posa son regard sombre sur moi et parla à voix basse: « Gazou gazou koulinov tari of outch outch. »

J'acquiesçai. Elle n'avait pas l'air de dire des choses trop méchantes.
Elle reprit: « Kali dossé oura jali na soéri. »

J'essayai un bref sourire. Elle hochait à son tour. Bon je m'en sortais pas trop mal.
Sans prévenir, la Dame-très-grande attrapa l'une des plumes de Jacques-Line et tira dessus. Je me jetai sur elle.

« 'Faut pas lui arracher! Ça fait très très mal! »

Elle me regarda, la plume dans les mains. Jacques releva la tête tandis que Line restait imperturbable dans son sommeil. Elle me fit signe de la suivre. Dans sa maison, au centre du village, il y avait plein de choses bizarres, des bocaux avec des membres dedans, des crânes pendus comme une guirlande, des pots remplis d'herbes ainsi que des tas et des tas d'instruments. C'était un Chaman. Elle me désigna l'ensemble de sa maison, puis montra Jacques-Line plus loin. Je fronçai les sourcils. Voyant que je ne comprenais pas, elle attrapa plusieurs bocaux, me les fourra dans les bras et montra la plume de Jacques-Line et fit le geste comme pour signifier qu'elle la gardait. Elle voulait donc un échange. Je reposai les bocaux et faisait le tour de la maison.

Je repérai un peu, rien d'intéressant... Que faire d'un doigt de pied ramolli dans de la gelée verte ? Puis mes yeux se levèrent au plafond pour se poser sur une immense tête de Lion à l'entrée. Il était là, c'était lui.
  • « Le Lion de l'île primitive... »
Je le lui montrai. Par plusieurs fois, son regard se posa sur Jacques-Line, puis le Lion, puis moi. Elle se détourna et fouilla dans plusieurs boîtes pour finalement sortir un gros œuf. Elle me montra la plume et l'œuf, fit le signe d'une appropriation puis me montra la tête de Lion en acquiesçant.

Un œuf de Jacques-Line...

Je soupirai et sorti. Sans prévenir, j'attrapai la poule et la secouai comme je le faisais toujours pour le petit déjeuner.
« Allez! Alleeeeeeeeeeeeeeez! Alleeeeeeeeeeez euh! »

Un œuf retomba sur le sol, dur comme la roche, rose et violet comme l'animal. Je reposai un Jacques traumatisé et une Line à peine réveillée à terre avant d'aller chercher l'œuf pour l'apporter à la Dame-très-grande. Celle-ci l'accueillit de bon gré et alla me décrocher la tête du Lion.
Trois hommes nous avaient raccompagnées jusqu'à la barque, enfin plutôt jusqu'à l'endroit de la forêt où le soleil commençait enfin à percer l'épais feuillage. Ils semblaient peu confiant vis-à-vis du soleil et je préférai ne pas insister. Je tapotai la bourse à mon côté contenant l'œil de Lion renfermé dans un écrin. Nous étions des aventurières, dans mon rêve, j'étais grande, et mon fidèle destrier, Jacques-Line, était puissant et redoutable, autant que la lame de ma dague.

Je me mis en quête silencieusement d'un médecin et appris entre les dires de Swann qu'une humaine rousse l'était. 'Restait qu'à la trouver. Ceci me prit plus de temps que prévu. Mais enfin je la coinçai, mon œil de Lion dans l'écrin, je lui présentai mon projet de transfert. L'humaine peu scrupuleuse contre une bonne somme d'argent et intéressée de tenter l'expérience, accepta.

J'ouvrai un œil, le bon, pas le mauvais.
« Allez... Le second. »

J'ouvrais donc l'autre, un peu apeurée de l'effet. Nérine venait de me retirer le bandage, elle disait que je n'avais quasiment pas de cicatrice. Ce fût flou, tout d'abord, puis tout devint clair et même j'avais l'impression de voir certaine chose que je ne pouvais distinguer auparavant.

« Suis mon doigt des yeux. Mmh... Regarde en l'air. Mmh... Regarde loin devant toi »
Elle me projeta une lumière dans l'œil. Je clignai des yeux.

« J'crois que j'vois Nérine. »

Elle sourit et me tendit un miroir. Mon œil gauche était d'un bleu profond, rien d'anormal, je regardai mon œil droit. Bleu électrique, pupille fendue.

J'haussai les sourcils.
J'ouvrai un œil, le bon, pas le mauvais. Le lion n'avait pas bougé, il était toujours à la surface de l'eau et me fixait avec un air sceptique, je portai ma main à mon visage, l'animal fit de même, son énorme patte sur son museau.
J'étais lui, il était moi, et cela ― j'ouvrais le mauvais œil ― pour un bon bout de temps.
[ > Transformation Oel Mahum]
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Re: Emna

Message par Kharlos » dim. 28 février 2010 à 03h31

"Recherche Anan, désespérément."
  • « Roméo! Arrête de regarder sous les jupes des... Eh! Gloutonni! Arrête de manger les repas de Béri... Attends-attends, Ficello tu vas casser le trôn... M'man, laisse le miroir d'Eno... »
Je sentais le rouge me monter aux joues, j'allais sûrement exploser. Jacques-Line avait fait un pas de côté en prévision de l'orage à venir.
  • «AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh! »
Tous s'arrêtèrent dans leurs gestes. Fred lâcha le bras de Gloutonni alors qu'il essayait de l'empêcher de tout dévorer.Le silence. Le calme. La sérénité. J'avais une sacrée autorité. Je soupirai doucement, satisfaite. Mais.
Les quatre clowns, les joues gonflées pour ne pas se marrer, me fixaient. C'est M'man qui craqua en premier. Si elle avait pu postillonner, il aurait plu dans la salle du trône.
Bien sûr, ses trois fils suivirent de concert. Et ce fût comme si j'étais devenu le clown au beau milieu d'un cirque et que je venais de faire une bonne blague.

J'eus l'air blasé sûrement et Jacques-Line aussi d'ailleurs. Parce qu'ils se mirent à rire encore plus, la bouche grande ouverte et le doigt pointé sur moi. Je sentis ma lèvre inférieure trembloter malgré moi. Je ris aussi finalement, pliée en deux devant le trône, avec M'man qui se recoiffait, Gloutonni qui se goinfrait, Ficello qui s'essayait à toutes les pirouettes possibles sur le trône et Roméo qui draguait les servantes qui passaient.
Quelle magnifique tableau nous devions donner. Avec Fred sur la gauche qui se passait la main sur le visage comme s'il avait voulu s'arracher les yeux. Jacques-Line ne riait pas, ça avait dû aller trop vite pour son petit esprit.

Bien sûr, Fred nous mit dehors, cependant contrairement aux autres fois, il me retint.
  • « Emna... »
Je crus entendre rire Jacques-Line plus loin. Ça y est, elle avait compris. J'eus un bref sourire, Fred dû mal l'interpréter car il fronça les sourcils et son ton se fît plus dur.

« Emna...
- Ouais Fred? » Je posais mon avant-bras contre le mur pour prendre une attitude détendue, mais glissait. Ce qui fit marrer les clowns derrière moi. Sans Jacques-Line, bien sûr...
« Je ne peux plus vous accepter tous ensemble au château. Sauf si tu trouves quelqu'un pour veiller sur eux... Quelqu'un qui aurait vraiment de l'autorité... Tu vois?
- Oh... Ou-ou-ouais... » J'eus une petite moue. Sans eux, ce serait nul. Bien sûr, ils étaient un peu... agités... Mais qu'est-ce qu'ils étaient drôles!
Swann avait raison, Fred savait pas se marrer dans la vie, quoi ...
« T'inquiètes pas Fred. Je vais les dompter! »
Il me tapota l'épaule, l'air peu convaincu.
« Swaaaaaan! »
Bordel, qu'est-ce qu'elle foutait au milieu de ces plaines Elfiques? J'avais dû utiliser toute ma ruse, me camouflant pour déjouer l'attention des gardes, heureusement ma petite taille jouait en ma faveur. Je crus voir un poney rose avec une corne passer. Poursuivi par mes quatre clowns et Jacques-Line qui traînait un peu la patte derrière. C'était vraiment bizarre comme pays. Une bestiole aux crocs acérés se jeta sur moi.
  • « Ah! Ben quand même! J'me suis dit: la solitude l'a tuée, ou rendue sourde ou peut-être même les deux! Enfin sourde avant d'être morte bien sûr, parce que sinon ça ne se peut pas vraiment ... »
Le poney nous frôla suivi de près par les clowns. Le corps de l'animal se déforma pour révéler une Elfe brune. Qui se prit aussitôt Jacques-Line. Dans le amas de plumes qui volait, elle me sourit. Jacques-Line était assommée dans ses bras, la langue pendouillant sur le côté gauche.
  • « Tu as conscience de perturber toute la sérénité qui règne ici? »
En arrière plan, Roméo passa, faisant tournoyer le bras de Ficello au-dessus de sa tête. Il avait réussi à monter sur le poney à corne.

« Oh... Je vois pas trop de changements... Hum hum. » Faisant signe à Roméo que j'allais l'égorger.

Swann eut un bref sourire. Il y eut un « pouf ». La tête de Roméo était tombée par terre, il se l'était arrachée lui-même.

« Swann. Moi je les aime bien. Tu sais. Et je trouve qu'ils sont marrants... »

Deux gardes poursuivaient le poney à corne et trois clowns. Le corps de Roméo, quant à lui, semblait chercher sa tête. Apparemment, c'était Gloutonni qui l'avait. Mais j'avais une conversation sérieuse à mener.
  • « Fred veut plus que je vienne au château avec eux.
    - Oh. »

« Tous retrouvèrent le chien-nourrice, Anan, ainsi que leurs parents. Retep Nap avait promis de revenir les voir bientôt, pour les ramener avec lui au pays de l'i-ma-gi-na-tion. »

Je relevais les yeux du livre. Ils étaient assis bien sagement. Tout les quatre. Jacques-Line à côté.

« Bon. Je veux une Anan. Moi. Vous comprenez. Pour vous... Canaliser. Enfin, c'est pas méchant hein. Je vous adore. Mais Fred... Il sait pas ce que c'est que se marrer ... Vous voyez? »

M'man aquiesça et frappa dans ses mains. Ses trois fils tournèrent la tête vers elle. M'man avait parlé. Ils allaient me trouver une Anan.

  • « Euh... Les gars... C'est quoi ça? »
La sorte de chat-fauve-chien me fixait en remuant la queue, la tête penchée sur le côté.
Ficello tenait dans ses mains le livre que je leur avais lu et tapotait avec insistance le nom de « Anan ». Gloutonni mangeait la main de Roméo, tout deux me fixaient. M'man sourit et caressa la tête de la bestiole. Ils avaient vraiment pris le « chien-nourrice » à la lettre. Enfin c'était une bonne intention. Si j'avais cligné des yeux je n'aurais sûrement rien vu; mais il me sembla que l'animal se jeta avec une rapidité époustouflante sur Gloutonni pour qu'il lâche la main de Roméo pour ensuite lui donner un coup de museau, le faisant se tenir droit avant de reprendre sa place face à moi, sous la main caressante de M'man.

Ils sourirent tous face à cet exemple et Gloutonni n'insista pas pour remanger quoique ce soit pendant le quart d'heure qui suivit. Je fixai mes yeux dans ceux de l'animal. Son nom m'apparut clairement. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire.
  • « Salut Crokinetta. »
[> Subclass Hell Knight]
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Re: Emna

Message par Kharlos » sam. 24 avril 2010 à 00h04

Benedizione - Maledizione


Sans changement, il n'est pas de progrès possible.
- -
Il n'y a rien de négatif dans le changement, si c'est dans la bonne direction.
- -


Un journal. Une expédition disparue. Ma curiosité. Affaire de temps.
Quand je suis entrée dans le temple Oublié, jamais je ne me serai doutée de ce que cela engagerait. Jamais je n'aurais imaginé que la donne serait changée. Le Journal trouvé sur la place de Giran dans les mains, j'avançai d'un pas décidé. La mollesse qui nous entourait depuis quelque temps me poussait à voir l'aventure partout ; et je serrai ce vieux bouquin comme un talisman précieux, clef d'une porte cachée qui renfermerait un grand trésor. Si j'avais su...

Deux chemins s'offraient alors à moi: le feu, fascinant et destructeur; l'eau, douce et puissante. Je choisis l'eau. J'avais en effet plus l'habitude de cet élément, à force de côtoyer des personnes qui le maîtrisaient et cela me rassurait. Et puis, il serait toujours temps de faire marche arrière. Si je m'étais doutée ... Mes pas résonnaient sur les dalles du temple. Un grand vide. D'ordinaire, il devait y avoir des créatures dans les parages, il était bien étrange que tout soit aussi désert.

Mes doigts parcouraient la reliure du Journal. Pas d'inquiétude juste de l'excitation; l'expédition perdue ne devait pas être loin, ou du moins elle était passée par là pour que rien ne rôde autour. Suivant un long couloir, je finis par déboucher sur une salle. Mes yeux qui étaient fixés au sol furent alors atteints par un arc-en-ciel de jaune et de bleu. Les deux couleurs s'affrontaient dans une lutte acharnée sur le marbre ancien et abîmé. Et même mes oreilles percevaient deux mélopées distinctes. Je reconnaissais l'une d'entre elle pour en avoir déjà entendu souvent dans mes champs de radis. En passant la tête par l'arche, j'aperçus deux créatures, aussi divines qu'effrayantes, lancées dans un combat frénétique. Feu contre eau.

L'une d'elles dû sentir ma présence car elle cessa ses attaques, subissant celle de son adversaire, avant que celle-ci ne détourne aussi la tête. J'avais devant moi deux sous fifres. L'un d'Eva. L'autre de Pa'agrio. Enfin c'est ce qu'ils dirent. Comment savoir ?
Dans tous les cas, c'étaient des êtres puissants et je lisais dans leurs yeux leur indéniable grandeur. Je feins de n'être que de passage et de m'excuser bien bas. Cependant, alors que je m'inclinai, mes yeux tombèrent sur le trésor au cœur de leur rixe. Inconsciemment, je m'en approchai.
  • « Tu n'as pas peur de la légende...
    - De quoi?»
Mes yeux dévoraient l'amoncellement d'or, me faisant oublier à qui je parlais et ce que je faisais. « Tout ce qui s'approche de cette lumière devient or.» La servante d'Eva désigna le faisceau de lumière qui illuminait le centre de la pièce, donnant une dimension encore plus étrange à la situation.

Je n'écoutai pas, j'approchai. Mes pieds devinrent lourds jusqu'à se figer. Elle ne mentait pas. Je leurs lançai un regard empli d'épouvante et d'effroi, ce qui provoqua un sourire mesquin des deux bestioles démoniaques. Je tentai alors de me dégager comme je le pouvais, dégainant mes armes pour m'aider, mais rien n'y faisait. Il ne me resta bientôt que la voie de l'imploration.
  • « Je vous en prie, ne me laissez pas ainsi.»
S'engagea alors un long débat pour ma libération. Un mot final scella leur raisonnement : « Malédiction». Je n'eus que peu de temps pour réagir, je n'en avais eu d'ailleurs aucun pour comprendre.
« Humain, aussi moche qu'avare.»
Le chuchotement du dit fils de Pa'agrio se répercutait dans le temple alors que s'opérait un évènement contre lequel je ne pouvais rien, et aujourd'hui encore j'ai du mal à entrevoir un échappatoire à la situation.
Difficilement, j'atteignai le refuge de ma sylvaine préférée, ma sœur, seule personne vers qui j'osais me tourner maintenant que je prenais conscience de ce qu'il s'était passé.

« La servante d'Eva a dit: "mauvais endroit au mauvais moment".»

J'étais dans ses bras, pour la première fois ma tête atteignait son cou et mes pieds touchaient le sol alors que j'étais sur ses genoux. Pour la première fois je faisais sa taille; mais aussi pour la première fois je souhaitais redevenir petite pour me blottir dans ses bras et retrouver la sensation de sécurité que j'avais pleinement auparavant. Nombre de fois j'avais voulu grandir. Nombre de fois j'avais pesté contre cette petite taille qui engendrait beaucoup de sous estime, cependant maintenant, j'étais perdue. Je n'étais plus moi. Je n'étais plus Naine. J'étais Humaine.
Doucement, elle me tira au-dehors. Je devais m'accepter. Elle me fourgua dans les mains une épée immense, presque aussi grande que moi. Pour s'accepter, il faut connaître ses limites. Pour se connaître, il faut faire des expériences.
Testons.
[> Changement de Race & subclass titan]
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Re: [bghumain] Emna - Midona

Message par Kharlos » sam. 12 mai 2012 à 23h51

Pas de buts – Pas d'Ordre.
J'avais ramassé mes affaires et vidé le bureau de Swann, abîmant dans ma furie les meubles en bois nobles. Ces lieux, ce n'était plus chez moi. Je n'avais plus de point d'attaches. Plus de ralliement. Dans tout ce chaos, une lumière. La mort. Celle de ce Cher Garius dont ma dague avait tendrement transpercé la chair.
Après tout... Un but avait été atteint. Les peuples d'ElmoreAden ne seraient plus soumis à la tyrannie. Ainsi, plus de raison d'être pour l'Ordre. Mais si ce but était accompli pourquoi je n'avais pas ce sentiment réconfortant et entier qui m'emplissait?

On nous avait volé quelque chose au fond.
Mais assez pleuré sur le passé. N'est-ce pas?


Une goutte, semblable à celle de la pluie tomba au sol. Dehors le soleil traversait les nuages par faisceaux. On ne peut pas faire d'arc-en-ciel, sans une petite pluie.
[> Dissolution de l'Ordre de l'Ambre.]

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Re: [bghumain] Emna - Midona

Message par Kharlos » sam. 12 mai 2012 à 23h53

Feu-lement.
Une vie d'errance s'entama pour moi. Je traînais ma bande ici et là. On découvrait de nouvelles choses. Swann disait que ce ne pouvait être que bon, qu'on grandissait. Je ne sais pas si j'ai grandi durant tout ce temps, mais ce qui est sûr c'est que lorsque j'ai reposé mon pied sur le port de Rune, tout avait changé. Les ruines que j'avais laissées s'étaient transformées en décombres et l'état de guerre semblait déclaré. Une Humaine et un Kamael, m'a-t-on dit, géraient tout ce maelström côte à côte ; et ça ne semblait gêner personne. Soit.

Je jetai un œil à mes propres côtés, moi aussi, comme toi Rune, je traîne les vestiges de mon passé ... Croki feula, sûrement qu'elle n'appréciait pas trop d'être comparée à des débris ; mais dans mon cœur c'est ce qu'elle était, elle marquait la page de mes amis englobant leur arrivée sur scène, leur pièce ainsi que leur sortie.

Sortie si douloureuse encore pour moi ... Lors de nos escapades, je ne cessais de nous emmener là où l'on m'avait parlé de butins gardés, de trésors protégés et de nouvelles espèces dont on paierait cher pour obtenir ne serait-ce qu'une touffe de poils ou une poignée d'écailles. Souvent, je revenais victorieuse avec ma troupe, rapportant de petites sommes qui sous le coup de l'addition avaient grossies en une très coquette.

Or, la dernière fois avait été celle de trop. Vous devez connaître ce sentiment qui nous gagne alors qu'on aligne les réussites, cette impression d'invulnérabilité ... Balayée en un coup de pattes en même temps que mes amis, sacrifiés pour ma vie, ma fichue vie.
C'est ainsi qu'ils s'étaient en allés, M'man et ses fils, Roméo, Gloutonni et Ficello. Ne restait avec moi que Croki' et leurs feux qui brûlaient en moi, ne demandant que vengeance lors des affrontements.

Cette énergie nouvelle, je la canalisai au mieux ; mais le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre ...
[> Subclass Warcryer]