Le Retour du Roi.

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Afrescion
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Le Retour du Roi.

Message par Afrescion » mar. 27 avril 2010 à 20h02

Elmoreden se portait plutôt paisiblement ce soir-là. Chacun vaquait à ses occupations, certains se donnaient corps et âme à la chasse, d'autres préféraient refaire le monde loin de tout avec un proche...

Mais une perturbation vint unir l'attention de tous ces aventuriers de façon inattendue. Le ciel se teignit d'une nuance de pourpre et de carmin à la texture ondulée, puis s'en suivit une latence importante où tous se demandaient ce qu'il se passait. Tous, sauf les malchanceux gardes en poste à Rune ce soir-là... Alors que la ronde se déroulait tranquillement, un navire éthéré surgit de nulle part et accosta sur les côtes de la ville portuaire. A peine les gardes avaient-ils eu le temps d'être en alerte qu'une étrange créature, à l'anatomie globalement humanoïde mais ayant tout d'un monstre dans ses détails, se tenait devant eux, émettant des sons lugubres contrastant fortement avec les cris stridents que les revenants fantomatiques la suivant faisaient retentir.

Un rire guttural, un vrombissement sourd, et déjà tous les gardes sont à terre, lacérés, leurs cadavres dans un état de décomposition déjà anormalement avancé... Plus tard, certains reconnaîtront les lésions retrouvées sur les corps qui s'échouaient sur les côtes de Gludin.

La créature et son cadavérique cortège traversèrent la ville en quelques minutes, détruisant toute forme de vie et saccageant le matériel la séparant de sa cible...
Sa cible... Le château de Rune... Fierté de l'Ordre d'Ambre... Jusqu'à ce que...

Les cadavres continuaient de s'accumuler sur le chemin du château, de plus en plus nombreux ; et ces morts s'entassant ne savaient qu'amuser l'Abomination qui s'en prenait impitoyablement à la régence de cette ville.


C'est alors qu'un événement inattendu se produisit. Une humaine, dont le nom était Midona, arrivant dans la zone par hasard, vint à la rencontre de l'Abomination encore en train d'aggraver le bilan de son hécatombe. La Bête, amusée de cette rencontre fortuite et de la témérité effrontée de l'humaine, lui confia une mission : prévenir Goddard et Giran que ces villes seraient les prochaines détruites, et que toutes les personnes s'interposant subiraient le même destin que les gardes de Rune jonchant le sol. L'humaine, révoltée, courut à regret remplir son rôle.

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Mais ce que l'Abomination n'avait pas prévu, c'est que les aventuriers s'étant mobilisés en nombre pour venir arrêter sa progression ne se laisseraient pas balayer aussi facilement que les gardes réguliers qu'elle avait rencontré jusque là.

Organisés, armés d'une magie puissante, c'est d'abord par le dialogue que ces aventuriers abordèrent la créature. Leur curiosité était évidemment attisée : d'où venait ce monstre ? Qu'était-il ? Pourquoi faisait-il cela ? Etait-il démon ? Etait-il Marin ? Peu de réponses furent trouvées, si ce n'est que l'Abomination n'avait rien à voir avec les démons, ni les Marins des Mers Supérieures, et qu'elle venait de la Mer...
L'Abomination amusée et les aventuriers désarmés, la confrontation par le combat était inévitable. C'est l'humaine que la créature avait menacé un peu plus tôt qui ouvrit les hostilités, et très vite, à quelques exceptions près, tous se joignirent à la bataille contre la créature et ses suivants morts-vivants. Le combat fut long, plusieurs aventuriers furent gravement blessés et contraints de se retirer du combat, mais les coups incessants finirent par avoir raison de la carcasse organique incroyablement solide qui protégeait le monstre responsable du massacre.
Pourtant, le combat semblait ne jamais prendre fin. Même sérieusement amochée, l'Abomination revenait sans relâche à l'attaque... C'est alors que Midona, dans la fureur qui l'animait, eut l'idée de planter sa dague droit dans le cristal pourpre et rayonnant que la carcasse se désagrégeant avait découvert dans la poitrine de la bête.

Un éclair éblouit les yeux des êtres à plusieurs mètres à la ronde, alors que beaucoup tombèrent, déstabilisés par le tremblement du sol sous leurs pieds... Quelle ne fut pas la surprise des aventuriers quand, leurs yeux remis de cet éblouissement, ils découvrirent que le corps qui gisait à la place de la carcasse de la Bête n'était autre que celui du Roi Garius... La stupeur et le silence dissipés, les sauveurs de Rune purent entendre le Roi demander à être mis en terre.
La Comtesse Isto Hwesta, elle aussi présente, avait vite saisi le corps faible du Roi agonisant, s'en occupant avec tendresse, affichant même un amour pour lui qui n'était pourtant connu de personne...
Mais dans la confusion, plus personne ne s'étonnait de quoique ce soit. Des vocables étonnants fusaient comme « Vampire », mais alors que le faible fil qui liait encore Garius à la conscience commençait à lâcher, un débat naquit parmi les aventuriers : fallait-il achever le Roi ?
Chacun avançait des arguments, il était question de le brûler, de l'enterrer...
Mais alors que plusieurs s'étaient déjà retirés et que le ton montait entre ceux voulant laisser la Comtesse disposer du corps du défunt et ceux voulant s'assurer qu'il ne pourrait pas revenir, une épaisse fumée noirâtre commença à s'élever de la ville de Rune, au loin. Les zombies que l'Abomination avait eu le temps de disperser, bien que déjà disparus, avaient causé suffisamment de dégâts pour que de petits incendies démarrent. Les aventuriers s'empressèrent alors d'aller limiter autant que faire se peut les dégâts, sauf la Comtesse Isto Hwesta, restée à pleurer le corps inanimé qu'elle tenait dans ses bras, et quelques âmes l'accompagnant.

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Beaucoup savent que la Comtesse a disposé du corps afin de faire son deuil, mais une question restée sans réponse était celle du devenir de l'Ordre d'Ambre... Après cette tragédie, l'Ordre n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été, et personne n'arrivait à savoir ce qu'il était arrivé à ses dirigeants lors de l'attaque...
La courtoisie pour un reproche, une critique ou une remarque, c'est comme la vaseline sur un gant de toucher rectal : ça coûte pas beaucoup plus cher, ça ne peut qu'aider le passage correct de la chose, et ça évite certains désagréments qui ne peuvent que resserrer la situation d'une façon peu souhaitable.