[BgHumain]Dante

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Esse
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[BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 19h58

Fiche de description.


Nom : -
Prénom : Dante / Fray pour certains.
Age : La vingtaine
Sexe : M
Race : Humain
Classe principale : Bretteur (Gladiator)
Classes secondaires :

Croyances :


Sans être adepte d’une quelconque religion, il a néanmoins un respect pour chacune d’entre elle et à ce titre, il s’intéresse aux diverses cultures.

'Je crois que l’enfer et le paradis sont terrestre et que nous les emmenons avec nous partout où nous allons.'


Langues : Parle quelques mots de chaque langages sauf celui des Kamaels.
Parle, lis et écrit en sombre.


Descriptions (physique/morale)
Un homme à la carrure athlétique et de bonne taille (1.80m) se tiens devant vous.
Sa tignasse, d’un blond terne contraste grandement avec ses yeux d’un bleu délavé.
Son teint est plutôt blanc, presque livide, à le voir se déplacer avec son bâton de pèlerin on peut voir qu’il s’aide de ce dernier pour marcher. A le voir on le penserait malade.
Son sourire est franc et à quelque chose de chaleureux.

Tantôt sérieux, tantôt drôle, il aime rire lorsque les choses s’y prêtent. C’est une personne qui prête attention à ceux qui l’entoure. Il aime s’investir dans ce qu’il entreprend.
C’est un personnage déterminé qui n’hésite pas à prendre de franches décisions et ses actes le sont tout autant.
Ce n’est pas la plus fine lame du continent cependant il n’hésitera pas à faire front si il le faut.


Autres (particularités)

- Charpentier maritime de métier, ce qui ne l’empêche pas de savoir rénover des constructions terrestres.
- Navigateur en haute mer.
- Excellent nageur.
- Herboriste / Alchimiste à ces heures perdues.
- S’intéresse à toutes les formes de sciences/magies.
[ image externe ]

-Dante-
-Dimrost-

Esse
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h02

Ère de la Piraterie : Chapitre I

-Embarcadère de Gludin, il y a deux ans-

Les navires marchands étaient arrivés, entrainant alors l'effervescence au port. A peine les cargaisons étaient-elles déchargées, que l'on voyait déjà les divers étalages fleurir les uns après les autres.
Le marché installé, clients et commerçants de tous horizons et de toutes races se côtoyaient. Tous présents pour faire les meilleures affaires qui soient. Les crieurs vantaient la qualité de leurs marchandises afin d'attirer le plus de clients possibles. D'autres, mimaient le récit de leurs exploits ainsi que la bravoure dont ils avaient fait preuve sur l'océan. Ainsi, racontaient-ils, ils franchirent mille épreuves afin de rapporter des mets exotiques, ou bien encore, des potions qui étaient censées allonger l'espérance de vie.
Les vendeurs les plus habiles alléchaient l’acheteur potentiel grâce aux danseuses de charme. Celles-ci réussissaient même à amadouer les chalands les plus radins, afin de les faire débourser le plus d’argent possible.

Cette matinée avait bien commencé Les gens riaient de bon cœur ou aux dépens des acheteurs les plus crédules. Le sourire des marchands illuminaient leur visage lorsque ces derniers songeaient aux profits qu’ils venaient de faire.
Les visages rubiconds s’étaient déjà enivrés du flacon à l’eau de feu dont ils venaient à peine de faire l’acquisition.

Lorsque le soleil fut à son zénith, les allées du marché s’étaient peu à peu vidées. Cependant, alors que les marchands remballaient leurs marchandises, il y avait parmi eux un commerçant qui n’avait encore rien vendu. Il se tenait au fond de l’embarcadère, non loin du navire auquel il appartenait. Il s’agissait là d’un nain à l’air bourru et à l’odeur nauséabonde. Nul doute que sa mine aigrie n’arrangeait rien à l’affaire. Fagoté dans un costume trois pièces lui-même en pièces et raccommodé à la va-vite, il n’avait rien du commerçant qui soignait son image pour faire bonne figure à la vue du client.

La pipe au bec, il songeait alors bien plus à sa première bouffée, qu’à vendre ses fruits et légumes qui, tout comme lui, n’avaient rien d’enviable. Ses gros doigts tassaient le tabac qui venait se répandre à égal part sur la pipe et l’étalage.
Timidement et en grommelant il s’essayait quelques fois à la criée.


A vendre... Ouai c’est ça ! A vendre des fruits qui rendent vaillant au lit, pour pas cher et que je les ai ramenés bien moi-même ! Au péril de... De ma vie ! Ouai voilà c’est ça ; Achetez achetez... où bien cassez vous !

Louchant sur la pancarte du vendeur d’en face, il lisait, ou plutôt déchiffrait les annonces faites par d’autres.

- On s’essaye à la lecture ?

Le regard du nain se posa sur le jeune garçon qui venait d’apparaître à sa vue. Il devait avoir dans les quinze années, son teint hâlé se mariait parfaitement à sa longue crinière blonde qui lui tombait sur les épaules. Cette chevelure dorée brillait du même éclat que ses yeux aux couleurs de l’océan, tandis que son sourire illuminait son visage et respirait la joie de vivre. Un bandana autour du cou, des vêtements amples ainsi que de hautes bottes l’habillaient. Autour de la taille, il portait une ceinture sur laquelle trônait nombres d’outils en tout genre, allant du bec de corbin à la varlope en passant par le maillet.

- Bha qu’est ce tu fais ici gringalet ? L’navire, il a besoin qu’on l’retape et ça s’fera pas tout seul alors magne-toi ! dit-il de son air grognon.
- C’est fait, je me suis bien appliqué. Puis si j’ai quitté le navire c’est parce que je devais rejoindre Kyrl.
- Ah cette fripouille ! Il a intérêt à ouvrir l’œil le bougre parce qu’un jour ça lui tombera sur l’coin d’la gueule et il l’aura pas volé !
- Bapo… Tu dis ça parce qu’il t’a complètement soulagé de tes derniers adenas aux dés !

Le jeune garçon s’en alla en riant, laissant derrière lui le nain à ses médisances qu’il ruminait dans sa barbe.

- Fray ! Ca s’est pas passé comme ça ! Fray !
Déjà à plusieurs pas de l’étal, Fray se retourna pour adresser un sourire au nain, le soleil dardait ses rayons sur le port lorsque le jeune Fray disparut de la vue de Bapo.[/i]

****
Ère de la Piraterie : Chapitre II

-Port de Gludin, sur les quais-

Assis sur un tonneau, dague dans une main et pomme dans l’autre, il observait son monde avec grand intérêt. Ses longs cheveux sombres cascadaient dans son dos, un bandana pourpre barrait son front lui donnant l’air d’un marginal.
Il venait de cesser d’animer sa place, en effet, il jouait volontiers du couteau lorsqu’il trouvait un public à son gout.
Cependant tout comme le nain Bapo, tout ceci n’était qu’une façade.
Une fois qu’il eut fini d’amuser la galerie, il était redevenu lui-même, à savoir, un chasseur.

Mais cette fois la proie n’était autre que ces riches marchands qui venaient de faire fortune et qui s’apprêtaient à quitter le port sur leur navire.

Le voici alors qui guette, à la recherche du plus grand butin à piller.
Apres un petit moment, Fray s’était joint à cet homme, Kyrl. Pour Fray, ce dernier était pourvu d’une grande bonté d’âme, toujours prêt à faire la fête, c’était ce que l’on pouvait appeler un boute en train. Néanmoins, le caractère se voit lorsque personne ne regarde, et derrière le sourire de cet homme se cache une profonde tristesse comme s’en était aperçu le jeune garçon suite a une nuit d’ivresse.



- Fray tu sembles pensif, tout va bien ?
- Oui je… J’étais ailleurs excuse-moi.
- Ne t’excuse pas pour ça, dis-moi plutôt si Bapo fait bien son travail.

En guise de réponse, Fray esquissa une grimace qui voulait tout dire.

- Je vois, un jour on aura des problèmes par sa faute, sauver les apparences, c’est pas son fort. Mais dis-moi, pourquoi n’es tu pas resté à bord afin de tenir compagnie au capitaine ?

- Il m’a dit que je pouvais venir débusquer le ‘bon gibier’ en ta compagnie et que j’apprendrai beaucoup.

Souriant, Kyrl acquiesça et fit une petite place sur son tonneau à son jeune ami.
Ainsi il commença à l’initier à ce petit jeu qu’il affectionnait tant et dans lequel il était passé maître. Devant leurs yeux déambulaient de riches marchands. Giflant doucement la main du jeune garçon qui pointait trop souvent ce petit monde du doigt, il se mit à l’affranchir.


- Tu te focalises trop sur le marchand qui se pavane avec ses richesses sur le dos. Ce n’est pas à eux qu’il faut s’en prendre, Fray. C’est au marchand rusé, à celui qui ne laisse rien voir de sa fortune. Mais n’ai crainte ce sont ceux que je remarque le mieux.


La marine ne peut escorter chaque commerçant. Elle suit les transports de fret, de marchandises et de matières premières nécessaires à la bonne tenue d’un pays.
Les marchands les plus fortunés, eux, pouvaient se payer le luxe d’embaucher des mercenaires. Quelle ironie, ceux chargés de la protection sont les mêmes qui conduiront le riche propriétaire à sa ruine. En effet, Kyrl indiqua à Fray qu’il gardait son attention tourné uniquement sur ces mercenaires.
Ensemble, ils quittèrent le tonneau pour suivre leur future victime.
Une fois leur filature finie et après avoir repéré le navire en question, ils rejoignirent leur bâtiment.



- Alors mon jeune ami, combien de mercenaires as-tu remarqués ?

- Deux, un qui suivait le commerçant de près et un autre qui l’attendait non loin de l’embarcadère.
- Et ceux sur le navire ? Sache que personne ne laisse le navire et ce qu’il contient sans protection. Je dirais qu’ils sont au moins cinq pour ma part.

Tout deux se sourirent alors, l’un apprenait et l’autre se faisait une joie de lui enseigner ce qu’il savait.
****

Ère de la Piraterie : Chapitre III


L’étalage de Bapo n’était plus, et c’est sur le pont qu’il se tenait. La pipe au bec, il ne manqua pas d’injurier Kyrl, ce qui faisait sourire ce dernier.
A la hune il y avait Aluin, le seul elfe de l’équipage. D’une grande beauté même pour un elfe, il n’était que peu loquace. La solitude semblait être sa seule maitresse. Il était les yeux de l’équipage et du haut de son mât, il s’était toujours très bien acquitté de cette tâche.

Milana la rousse, la seule femme à bord. Elle avait tout pour elle. D’un seul regard elle pouvait tout obtenir de ces hommes à qui elle faisait tourner la tête. Elle gérait l’intendance du navire, ses cambuses, son équipement.
Karm, l’orc, était à l’image de son peuple, grand et puissant. Là ou il fallait trois bons hommes pour une manœuvre, lui empoignait le cordage et se débrouillait bien tout seul.
Il n’était pas rare de le voir aider Fray aux réparations du navire. C’était un brave personnage, très sociable et très calme. Néanmoins, lorsqu’il méditait, tous s’appliquaient à faire le moins de bruit possible, sans quoi ils s’attireraient aussitôt les foudres de cette montagne vivante.

Une poignée d’homme encore était à bord, certains venaient de rejoindre l’équipage et avaient encore leurs preuves à faire. Au crépuscule, le navire quitta enfin le port en se laissant volontiers distancer par leur proie.
Une fois à plusieurs milles des côtes, on lui rendit finalement son apparence en abattant les voiles noires et l’emblème qui ne laissait aucun doute possible quand à ce bâtiment et à ses membres.
Sorti de l’ombre de sa cabine pour aller rejoindre la barre, le capitaine Manido avait une démarche bien à lui, un peu chaloupée, il avait passé tant de temps sur les ponts des navires bercés par la houle incessante de l’océan, que ça lui était resté.
Tricorne visé sur la tête, un long manteau de corsaire l’habillait. Lui aussi répondait parfaitement aux canons de beauté de sa race. Son flegme, son insouciance et son assurance avait fait sa réputation et à bord, nul ne contestait ses ordres malgré la maladie qui le rongeait.

Sur le pont, l’accastillage était l’affaire de tous. Ils s’activaient afin de rattraper le navire marchand, le butin.


- Le vent adonne, bordez les voiles ! S’écria le capitaine le sourire aux lèvres. Karm, le bosco, faisait suer les nouveaux comme jamais encore. Il fallait les voir mettre du cœur à l’ouvrage.

Maitre artilleur Bapo, la bordée de canons est-elle prête ?


- Prête capitaine !
- Bien à mon signal, faites pleuvoir la foudre sur leur gouvernail, et leur gouvernail seulement…

- L’autre fois c’était pas ma faute capitaine, j’avais pas vu qu’on avait viré de bord !

Devant une si piètre excuse, tout l’équipage se mit à rire malgré les menaces du nain.

- Ce soir, amis forbans, nous serons riches !
****
Ère de la Piraterie : Chapitre IV


Le chant de ces pirates résonne lorsqu'ils se trouvent à proximité du navire marchand.

Lire la musique du thème

Ciel déchaine-toi ! Océan lève-toi !
Qu’importe la distance.
Notre caravelle aux sombres voiles est immortelle.
Nous nous engouffrons sous le vent.
La distance qui nous sépare de notre but n’est plus.
Le tumulte règne sur le pont, la pluie balaye la sueur de nos fronts.
Foudre crachée par la bordée de canon.
J’arrive frissonnant destin, j’arrive !
C’est là la vie que j’ai choisi.
Celle du pavillon noir.
Cordage et armes en main.
Pour quelques instants au moins.
La richesse ou la mort.
Tournez vos regards sur le visage de vos compagnons.
Amis, entends mon cœur qui bat au rythme du tien.
Un sourire et quelques mots, équipage déchaîne toi !
Nous sommes la liberté.
Nous sommes l’aventure.
Nous sommes des pirates !



A l’abordage !
[ image externe ]

-Dante-
-Dimrost-

Esse
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h05

L’enfer de Dante : Prélude

L’encre sombre de la nuit s’étend dans le ciel. Sur le pont, la fête bat son plein. La musique, née des tambours et des cymbales, de la mandoline et du violon, rythme la danse hypnotique de la belle Milana. La rousse ondule son corps derrière les milles voiles qui la recouvrent. Ses yeux ensorcellent et emportent nombre de cœurs, de promesses et de rêves dans leur sillage.
Les flammes des torches illuminent les visages burinés des boucaniers. Le sourire sur les lèvres, ils festoient, dansent et chantent. C’est une nuit heureuse qui s’annonce, les tonneaux de rhum suffisent à peine à étancher la soif de l’équipage. La chaleur des cœurs réchauffe bien plus que celle du feu.
Plus loin sur la proue du bateau, Aluin est assis, ses pieds se balancent dans le vide, ses mains applaudissent les prestations de ses frères flibustiers, même les plus piètres.
Auprès de lui, le capitaine Manido. Ses lèvres se fendent d’un sourire lorsque Fray tournoie et virevolte pour attirer son attention.


Vois cet enfant mon ami. Regarde-le croquer la vie à pleines dents. Fray le papillon, ce sobriquet lui va si bien qu’il a tenu à se le faire tatouer sur l’omoplate, ainsi que notre pavillon, la caravelle qui déploie ses ailes, symbole de la liberté.
La liberté, il y a longtemps je t’avais fait la promesse de te l’offrir. Toi qui as passé les derniers siècles avec ta moitié qui n’est plus, tu avais accepté de m’accompagner. Pardonne moi si, ce jour là, j’ai profité de ton chagrin. Tu te doutes bien que si je te confie cela c’est parce que je sens que j’arrive au bout du chemin. Mère me réclame, plus encore la nuit et je ne résisterai plus longtemps au sort qui m’attends, la maladie va m’emporter. De moi, il ne restera que cet équipage. Je sais que tu t’en iras lorsque je soufflerai mon dernier souffle. Tu es un solitaire mais s’il te plait, emporte Fray avec toi.
Il y a dix ans déjà que son père nous a quittés. Il a fait le sacrifice de sa vie pour nous permettre de nous échapper d’un assaut de la marine. Pour le remercier, je n’ai rien trouvé de mieux que d’embarquer son fils à bord. Je l’ai éduqué, lui ai appris à lire et à écrire, à reconnaitre ses erreurs et à en apprendre. Il s’est rendu utile et est devenu notre charpentier et je suis fier de ce qu’il est.
Même si nous pillons tout en évitant de voler les vies, il ne doit plus vivre ainsi. Alors, comme dernière faveur, fais en sorte qu’il ne devienne pas comme nous. Tous les présents ont leurs raisons d’être à bord. Que ce soit pour l’amour des océans, pour le goût de l’aventure. Pour oublier la perte d’un être cher, on se fuit. On s’oublie, on se trouve une nouvelle identité, on se tourne vers la piraterie. Aucunes attaches, aucunes promesses d’un lendemain. On se dit que c’est juste pour faire fortune rapidement et refaire sa vie mais au final, on se perd et la routine finit par avoir raison de nous.


Le regard du capitaine se tourne sur le jeune humain qui n’a rien perdu de sa fougue et de son sourire.

Vole papillon, envole-toi loin et refais chaque jour, le serment d’être heureux.

L’enfer de Dante : Divine comédie

Lire la musique du thème

La lune étend son manteau de perle sur la nuit noire. Les rires et les chants ne sont plus.
Un vent froid et obscur s’invite et nous glace le sang.
L’horizon devient flou. Des regards étouffés, plus qu’un semblant de joie qui s’éteint inexorablement.
Le néant arrive de la plus triste des façons ; Il dévore tout sur son passage.
A l’intérieur, une lueur, puis plusieurs pareilles à des flocons étincelants dans un abîme de brume.
L’ambiance est oppressante, les gorges se nouent.
Vision fantomatique d’un galion qui déchire la nébuleuse de brume.
Fléau des océans, ils sont là.
Une armée de haine, une armée d’immortels.
Pluie de flammes et déluge de feu. La tempête se lève et acclame l’affrontement.
Je vois l’orage de rage qui grimace les visages autour de moi.
J’entends les lames qui s’entrechoquent et le fracas des canons.
L’odeur de la chair brûlée se répand. Plaintes et complaintes emportés dans le vent.
Une fresque d’épiques batailles se dessine sous mes yeux.
L’horreur, monceau de cadavres, corps éparpillés.
Le rouge ronge le mat et les voiles. Le sang sur mes mains, ce n’est pas le mien.
Autour de moi, tout me parait si irréel, tout va si vite.
Où suis-je ? J’étais encore à festoyer, à danser et à rêver sur le pont du bateau mais à présent…
Je vois les lames refléter la blafarde lueur de la lune, elles brillent si vivement alors que l’instant d’après elles sont ternies du sang d’une vie.
Les corps plongeants des miens me servent de bouclier, je lis la détresse et l’amour qu’ils ont pour moi au fond de leurs rétines.
Je les vois me parler mais aucun son ne me parvient.
Je les vois me sourire mais aucun réconfort ne m’atteint.
Je me tiens au milieu de l’espoir, l’espoir dont font preuve les miens qui étreignent leurs armes comme si ils prenaient en main leur propre destinée.
Je me tiens au milieu du désespoir, le désespoir nourrit par la haine et la tristesse de ceux qui ont, ici, tout perdu.
Je suis à la frontière entre ce qui est et ce qui n’est plus. Le temps et l’espace sont, pour moi, suspendus, je ne distingue plus rien. Est-ce un rêve ? Je vais revenir à moi et tout sera comme avant.
Mes yeux s’ouvrent et contemplent le plancher écarlate jonché de cadavres.
Je vois le Capitaine Manido, ses épées ruissellent de sang, son armure ternie par la mort, ses yeux pareils à deux brasiers infernaux fixe l’ennemi, son sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire amer ; celui des vaincus. Je le vois tomber sous les acclamations de ces êtres immondes, sous les hurlements écœurants de la foule qui quémandaient d'autres morts, ils voulaient voir le sang gicler, ils voulaient entendre le craquement des os qui se brisent, affamés d'horreur, assoiffés de massacre.
Monstres …
A mesure que mes pensées s’obscurcissent, mes pas s’alourdissent, mes forces me quittent, des milliers de spasmes m’envahissent, mon cœur se tait, mon corps abrite une flèche perdue.
J’entends mes assaillants approcher puis, plus rien, la scène sous mes yeux se teinte de noir.
Ai-je été le témoin d’une funeste plaisanterie ou bien d’une sombre comédie ?


C’est là mon enfer.
L'enfer de Dante : Rencontre.

Assise sur un siège, se tenait une personne qui observait le massacre depuis la proue du galion. D’une main, il ne cessait de faire tournoyer la robe couleur rubis de son nectar.
Appréciant le spectacle de mise a mort qui s’offrait à lui sur le navire vaincus, il s’enivrait lentement tandis qu’il nota un fait des plus intéressant avant de se lancer dans une réflexion…


Ce jeune garçon là, il fut un fardeau pour l’équipage adverse durant toute la bataille et néanmoins, ils l’ont tous défendu avec fougue. Qui peut il être pour compter autant à leurs yeux …
C’est intriguant, qu’on me l’amène, qu’on me l’amène vivant !


Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la bataille mais malgré cela tout dans mon esprit me semblait encore flou et lointain.
Je n’avais plus le gout à rien, ni même à la vie.
Ce jour là, c’est sous un ciel bleu sans nuages que l’on me conduisit sur le pont.
C’est la que je fis la rencontre de cet homme, mon hôte…
Il se tenait debout face à moi. Je ne pus voir son visage caché sous un masque. J’étais a genoux, c’est la qu’il glissât sa main sous mon menton afin de pouvoir s’entretenir avec moi.


Dis moi, tu parais en meilleur forme que je ne cru. Si je n’avais pas demandé à ce que l’on te soigne tu ne serais déjà plus. Tu devrais prendre d’avantage soin de ta personne, après tout en tant que mortel, tu n’as qu’une vie.

Ses railleries provoquaient les rires et les sourires de son équipage. Moi, j’étais étonnement calme, je voulais juste qu’on en finisse, qu’on en parle plus.

Je suis Maximus Vornach, second du navire Psychis que tu connais déjà de toute évidence. Donne-moi ton nom à présent.

- Fray
- Fray… Dis moi, ‘Fray’, pourquoi est ce que les tiens sont allés jusqu'à donner leurs vies pour que tu vives plus longtemps ? Bien que leurs sorts fussent scellés, ils auraient pu penser à leurs personnes avant tout. Ils auraient du même. J’ai croisé nombres de pirates et tous ont d’abord songé à leur sort avant celui des autres. J’avoue que cela m’intrigue et je souhaite t’entendre à ce sujet.

Bien que j’aurais pu garder le silence, je me mis à parler, plus tôt je lui aurais répondu et plus tôt j’aurais satisfait sa curiosité et ainsi je pourrais aller dans l’autre monde pour rejoindre les miens.
Ainsi avais je pensé.

- J’étais le plus jeune d’entre eux, ils se sentaient responsable de moi, nous étions une famille.

L’étonnement puis très vite, la moquerie incessante de l’équipage se fit entendre, et bien que je fusse incapable de voir les traits de mon interlocuteur, je devinais au son de sa voix que ma réponse, à défaut d’avoir répondu à sa curiosité, n’avait fait que l’enrichir.

- Une famille dis tu, et bien celle-ci aujourd’hui n’est plus. Sur les océans, la camaraderie et la fraternité et ce qui s’en rapproche n’a pas sa place, seule la force compte.
Bien, mes mains me démangent et j’ai hâte de faire de toi le fleuron de ma collection.
Mais avant cela, lorsque l’on t’a trouvé tu avais une ceinture de charpentier autour de la taille, l’es tu donc malgré ton jeune âge ?

- Je le suis.
- Oh, à mon grand regret il me faudra alors attendre avant de prendre ‘soin de toi’. Je te charge alors de remettre ce navire en état. Notre ancien charpentier a eu disons… Un accident, et aux dernières nouvelles c’est ton équipage, pardon, ta ‘famille’ qui a mis a mal mon vaisseau.
- Je refuse, je ne remettrais pas en état ce navire qui m’a fait tant de mal, tue moi.
- J’en meurs d’envie crois moi néanmoins cela serait fâcheux pour ce navire. Et puis, si tu satisfais ma requête, tu pourras revoir certains des tiens, qu’en penses-tu ?


Des lors, j’avais troqué mon calme pour la hargne, je m’élançai soudainement contre lui mais alors que j’étais encore privé de mes forces, je subis un échec et mon corps fut projeté contre le mat principal.

- Qui a survécu ? Rends-moi les miens, monstre !
- Monstre ? Je t’offre une chance de les revoir et c’est ainsi que tu me traites ? Bien, alors j’imagine que notre discussion s’achève ici tout comme toi et les autres que j’ai en ma possession…
- Non ! Je… Je travaillerai pour toi, ne leur fait pas de mal s’il te plaît… J’obéirais.
- Voilà qui est plus judicieux, ne tente rien de stupide Fray, et soit plutôt reconnaissant envers ma personne.


Son rire, si emprunt de fourberie si mesquin se fit entendre sur le pont lorsqu’il s’en alla pour laisser derrière lui encore quelques mots.

Soit le bienvenu dans mon équipage !


Mais il détenait quelques survivants, j’espérais alors secrètement que ce soit ceux qui m’étaient les plus chère.
Depuis ma rencontre avec Maximus, plusieurs jours avaient passés. Comme convenus je m’attelais à réparer cet immense bâtiment, il me faudrait du temps pour tout remettre en état et aussi afin de préparer un plan d’action.
En effet, je n’oublie pas que c’est lui qui m’a volé ce que j’avais de plus important.
C’est un monstre et il n’hésitera pas à me tuer moi et les rescapés lorsque mon travail sera achevé…
L'enfer de Dante : Journal d’un rescapé
27ème jour passé à bord.

J’ai entrepris la rédaction d’un journal ou je m’efforcerais de coucher quelques mots sur ce papier, chaque fois que cela sera nécessaire.
Je retranscrirais sur ce recueil aussi bien mes pensées les plus profondes que les informations que j’aurais apprises sur mes ennemis…


43ème jour.

Chaque jour, mon labeur se fait plus grand. Lorsque je croise les membres de l’équipage, ces derniers me passent à tabac, m’injurient et me rabaissent.
Au début j’appréhendais chacun de ces moments, la peur s’était emparée de moi. Puis, c’est la solitude qui pris le relais, moi qui n’avais jamais vécut seul, j’étais à présent livré à moi-même.


74ème jour.

Récemment je ressens un curieux ressentiment, comme si j’étais toujours épié. Peut être est ce la le fruit de mon imagination ou une néfaste conséquence de ce que j’avais subis… Non ce n’est pas ça.
Ce n’est pas quelque chose qui m‘invite à le combattre, au contraire mais je me dois de résister, de lutter, je crois que si j’y succombe, je perdrais quelque chose d’essentiel en échange…

Cependant, l’aversion qui est la mienne envers ce navire et ceux à bord, la tristesse de mon âme, mes tourments… Tout cela se mélange en moi, grandit et m’enivre pour enfin me délivrer de la souffrance qui est la mienne.
Qu’est ce que c’est ? Ca se répand partout en moi, dans chaque recoin de mon être.
Je sens vibrer l’entièreté de mon corps. Je n’ai plus peur, je sens une douce chaleur qui m’étreins, qui apaise mes blessures, qui réchauffe mon âme…


122ème jour.

J’ai songé à pardonner mais au final, je ne veux qu’apprendre à me venger !
Aujourd’hui tout est plus clair en moi, celui à qui je dois de vivre ce calvaire, celui qui m’a tout volé pour me plonger dans cet abîme, celui-ci n’est autre que Maximus et le ciel en est témoins, je ne trouverais de repos que lorsque j’aurais mis fin à ces jours.
C’est le prix du sang que je viendrais lui réclamer.


189ème jour.

Je me confie de moins en moins souvent, peut être n’en ais-je plus besoin tout simplement ?
Je me suis pourtant aperçut d’une chose qui me force à écrire.
Aujourd’hui, j’ai bien moins de chagrin, il tend à disparaître à mesure ou mon désir de vengeance s’accroit.
Je ne m’accorde aucun repos, lorsque j’ai fini mon travail, je troque ma ceinture de charpentier pour le froid des lames.


224ème jour.

Je les entends sans cesse, je les entends donner la position du navire. Je commence à noter notre position grâce aux lieux qui me sont familier et à la position des astres.
Je ne sais si cela me sera utile mais si le Capitaine avait été à mes cotés il m’aurait dit de le faire.
J’ai remarqué que nous nous arrêtions souvent dans les mêmes endroits. Je me dis alors que leurs planques sur terre ne sont guère loin.


245ème jour.

La réparation du galion est presque achevé, il m’a fallut du temps mais j’ai pu également abîmer la quille du navire à leur insu.
Elle est ma seule garantie et je prie le ciel pour être loin avec les derniers êtres cher qu’il me reste lorsque celle-ci cédera.
L’enfer de Dante : Les maux

Les mots, parfois, ne peuvent atténuer la douleur d’un humain.

Rompu aux coups répétés et à la douleur physique, malmené depuis des mois je n’appréhende plus les moments ou ils se décident à me passer à tabac. Je n’ai plus la force de m’entrainer, ils me laissent parfois dans un état critique mais me garde en vie par ordre de Maximus.
Mais tout ceci est dérisoire car bientôt je pourrais enfin revoir les miens.
En cette fin de journée je n’ai pas la force suffisante pour écrire, peut être n’en ais je pas aussi, l’envie.
Aujourd’hui, ils m’ont humilié comme jamais. Ils m’ont apposé sur la peau les runes du dieu destructeur, marqué au fer rouge, jamais cela ne s’enlèvera. Je porte en moi aussi une triste marque, celle du marionnettiste. C’est ainsi qu’ils nomment leur second.
Plus que la morsure du feu sur ma chair, c’est mon âme qui est blessé. Ils m’ont marqué aux endroits même ou mes symboles étaient représentés. Ils veulent me détruire, ils veulent me faire oublier celui que j’étais afin qu’il ne me reste plus qu’un gout amer dans la bouche : Celui du désespoir.
Malheureusement, je crois bien qu’ils y sont parvenus.
Je dois tenir bon, quelques temps encore au moins. Je veux revoir mes amis que détiens captif cet homme qui m’a tout pris.
Aluin disait que les heures sombres de la nuit viennent juste avant l’aurore. S’il est vrai qu’il en est ainsi alors, je m’accrocherais à la vie jusqu'à entrevoir la lumière.
L’enfer de Dante : La haine

Bientôt, il pourra revoir les siens. C’est ce qu’il avait été convenu avec Maximus si Fray acceptait de remettre en état le galion.
Et il fallut plusieurs long mois pour se faire, des mois de solitude et de souffrance qui seront, l’espérait-il, récompensé par la présence des siens retenus captifs.

Mais avant ce moment, il avait pris soin de fissurer la quille du vaisseau et chaque étreinte de la mer visait à rendre ce dernier chaque jour plus fragile.
Il ne fallait pas que la tragédie qu’il avait vécue ne puisse se reproduire. Il ne fallait pas non plus que les dommages du vaisseau ne se voient avant que lui et les siens ne soient à des miles de là.

Il descendit alors à fond de calle puis, il entrevit une lueur par l’entrebâillement d’une porte qui jusqu’ici était toujours fermé…



De là ou je me trouvais, je ne pouvais entendre que quelques bruits, je me devais de rapidement me diriger à fond de calle pour m’assurer de l’état du navire mais ma curiosité me poussa à faire ce détour.
Très vite, les bruits qui m’étaient parvenus étaient espacés de rire, le rire d’un dément, d’un fou. Tout en moi me poussait à faire demi-tour, à fuir ce lieu mais je ne pouvais pas reculer.
A mesure ou j’avançais, je reconnu la voix du marionnettiste.
Entrouvrant la porte, je le vis faire gesticuler des pantins de toutes sortes, des monceaux de bois et de chair en putréfaction que jamais personne n’aurait pu croire qu’un jour, ces derniers, avaient été des êtres vivant.
Le plancher grouillait de ses œuvres comme il aimait à les appeler.
Parmi elles, se trouvaient le Capitaine et le Bosco, Vision cauchemardesque, un arôme de drame empestait dans cette pièce avant qu’un zéphyr de folie ne m’emporte face à ce triste spectacle.


J’avais dit qu’ils étaient à bord, jamais je n’avais précisé dans quel état !


Monstre, son sourire aiguisé, son rire malsain, tout chez lui me fît croire qu’il y avait des êtres en ce bas monde qui jamais n’auraient du voir le jour.

Nul temps de répondre par des mots, mes cris de rage, mes coups martelés de colère me noyèrent dans la haine. La haine, c’est ce sentiment qu’il reste lorsque l’on a tout perdu, cette présence qui m’accompagnait, ce sentiment qui s’emparait de moi jour après jour.
Un long périple dans l’amertume, voilà tout ce dont j’avais hérité.
Mes lames ne cessèrent de s’entrechoquer contre celles de mes assaillants, autrefois mes amis et mentors. Je ne pouvais plus retenir mes coups, la nostalgie qui m’habitait était elle-même rongé par le néant de mon être, je ne pensais qu’a une chose, me venger.
Je frappais sans me protéger, je brisai les liens de ce marionnettiste tout en brisant ceux qui me rattachaient aux miens, qu’elle ironie, je ne l’avais pas remarqué tout de suite mais on ne perd réellement ce que l’on a lorsque l’on se perd soit même sur les chemins de la perdition.
La haine sécrète un suc virulent et corrosif au cœur même de l’âme jusqu’à nous détruire de l’intérieur mais je ne m’en étais pas rendu compte.
Seules mes lames traversant le corps de mes amis d’hier me tirèrent des sourires de satisfaction, mais je fus bien vite à court de ressource face à ses innombrables marionnettes qui s’agglutinèrent tout autour de moi pour ne me laisser aucun répit.
En ouvrant les yeux, j’avais changé d’endroit. Je ne savais pas encore pourquoi j’étais encore en vie après tout les coups que j’avais reçut et la encore, mon calvaire allait perdurer.
Poings et bras liés, jambes enchevêtrées, je ne pouvais qu’assister avec impuissance au triste sort que l’on me réservait
Chaque jour, un adapte des sévices corporels et de la torture m’empoisonnait à l’aide d’une toxine mortelle jusqu'à ce que mes chairs me brulent et que la vie me quitte. Mes tourments ne prirent fin que lorsque l’on m’injectait le remède in extremis.
Combien de fois est ce arrivé ? Moi-même je ne sais plus. La notion de temps et d’espace n’a plus court lorsque la douleur s’immisce au plus profond de soit.
Tout ce que j’espérais à cet instant était que mon orage prenne fin dans ce déluge pour qu’enfin, la mort vienne me délivrer…
L’enfer de Dante : La mort

Lire la musique du thème

Je me souviens.

C’est donc sur cette onde glacé à la surface de l’eau que mon corps chavire avec pour seul témoin, le halo de lumière offert par ce triste clair de lune.
Je vois mes forces qui déclinent et mon sang se répandre tout autour de moi.
Comme je l’espérais, le navire s’est enfin décidé à se rompre et même si il ne coule pas, il va leurs falloir un certain temps avant de s’en remettre.
Ce galion, je le vois aussi indistinctement que pour la première fois alors que je m’éloigne, cette vision cauchemardesque ne sera plus lorsque je rendrais mon dernier soupir.
Comment ais je pu me sortir de ma geôle… tout est si confus, le navire a pris l’eau en partie, la coque s’est rompu et je crois que j’ai pu m’échapper ainsi.
Ma nuque elle me fait si horriblement souffrir…Pourquoi… Oui je me rappel, j’ai plongé et c’est la que j’ai été touché par derrière par cet être infâme…
La mort en mer, c’est là la vraie fin de toute personne voguant sur l’océan alors il est normal qu’il en aille de même pour moi.
J’irai rejoindre les miens dans l’autre monde, je leur demanderai pardon, pardon d’avoir été un poids pour eux, pardon de ne pas avoir su les venger.
Mes paupières se ferment, je n’ai plus la force de rester éveillé… Quelle ironie, c’est dans la mort que je trouverai la paix.
Et si un jour les dieux me font le cadeau d’une nouvelle vie sur terre, je souhaiterai alors la vivre avec un cœur qui n’aspire plus à la rancœur et à la haine.
Je regrette, je voulais repeindre ma vie mais je n’ai pas trouvé le bon pinceau.
Voici que je dérive, comme une bouteille à la mer…
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h07

Résurrection : Fragment d’une vie

Ciel obscure et nuages brumeux s’imprègnent de la fumée dégagée par les charnières déchirés de vaisseaux vaincus. Amas de bois et lambeaux de voiles dont se disputent encore les vautours matérialisés par ces flammes incandescentes.
Autrefois fiers navires et braves équipages, navigant sur les eaux.
Aujourd’hui, carcasses fumantes et corps inerte qui s’en vont rejoindre les profonds abysses des océans.



De ces souvenirs confus, il ne lui en reste plus qu’un horizon noyé de ténèbres. Sombres visions qui attestent des vestiges d’un trouble passé.

L’aube venait de naître, Le soleil dardait ses rayons sur la toiture de la maison du vieux Gribb.
A peine s’étaient ils reflétés sur les carreaux de la fenêtre que déjà, les cris, les rires et les pleures en tout genre inondaient la maison.

Trois petits monstres semaient la zizanie à l’intérieur. La bataille des coussins faisaient rage dans la chambre, les plumes tapissaient le sol jusqu’au plancher du couloir.
Une course effrénée s’en suivit dans les escaliers, la rampe usée menaçait de céder à chaque instant au vu du traitement qu’elle subissait. La petite tête à couette brune avait pris l’avantage, suivit du boudeur aux boucles rousses.
Enfin, une tête blonde qui dépassait bien les autres d’un corps se tenait en arrière poste, tentant de se démener comme un bougre pour rattraper les deux autres.

Finalement, arrivé en bas des marches, ce joli petit monde allât gaiement finir sa course en percutant la table.
La malheureuse, elle en avait eu assez de souffrir de leurs traitements. Ainsi elle céda et tout le petit déjeuné s’étalât à moitié sur le sol, à moitié sur les coupables qui tentaient de faire les yeux doux à leur grand père.


Kemro : Papy c’est Dante !
Dante : Menteur ! Même que c’est Leolia en faite !
Leolia : Tout ça c’est Kemro papy !

Le visage rubicond, la pipe au bec comme chaque matin, le vieil homme finit par céder sous sa colère, engueulant ces petites terreurs qui ne méritaient rien de mieux que la bonne vieille morsure de la ceinture du papy.
Cependant jamais il n’avait levé la main sur eux et ne comptait pas le faire aujourd’hui, ni demain, ni même les autres jours à venir.

Il envoyât la petite bande se débarbouiller avant d’aller à l’école.


Papy Gribb : Le ventre vide ! Voilà votre punition pour ce que vous avez fait.

Au revoir Papy, à tout a l’heure !

Voyant ces trois enfants s’en aller, la colère du vieil homme se dissipa pour laisser apparaitre son sourire.
Résurrection : Dante.

Pendant que le vieux Gribb s’affaissait a nettoyer le plancher, une silhouette fît son apparition.
Elle prit place sur une chaise et retira finalement son capuchon pour laisser entrevoir une dame dont les affres du temps se lisaient sur son visage.
Elle souriait de voir le vieil homme bougonner dans sa barbe épaisse.


Ils ne m’épargneront rien ces garnements !

Souriante, elle lui répondit :

Oui la jeunesse déborde d’énergie mon vieil ami. Mais je note aussi un peu d’anxiété derrière ton épaisse barbe, me trompe je ?

Oui tu as raison, c’est son premier jour d’école, mon Dante… Dieu sais ce qu’il va dire sans moi pour surveiller.


On se demande bien où il va chercher tout ce qu’il sait hein ?

C’est ça accuse moi vieil pie !

Après quelques échanges de regards complices, les vieux amis se décidèrent à ressasser quelques anciens souvenirs autour d’une tasse de thé.

Pendant ce temps, sur le chemin de l’école…


Dit, dit Kemro, c’est loin l’école ?
- J’men fou !
- Ah…et dit, dit Kemro, c’est bien l’école ?
- J’men fou !
- Beuh t’es même pas gentil, je préfère leolia !
- J’men fou ! T’as qu’a emménagé dans sa chambre au lieu d’être dans la mienne, je vivais mieux avant que Grand père te trouves ça c’est sur !
- Tu mériterais une bonne gifle Kemro, parler comme ça de notre frère ça ne se fait pas !
- C’est pas notre frère ! Papy a dit qu’on devait le considérer comme ça mais si t’es comme de la famille c’est que t’es pas de la famille !
- Laisse Leolia, je lui en veux pas, je sais qu’au fond il m’aime bien quand même.
- T’es trop gentil Dante…
- Tu crois ? Je ne sais pas, mais même si il est pas toujours gentil, je l’aime beaucoup moi Kemro et je suis heureux dans ma famille.
- Ouai bha à l’école tiens toi loiiin de moi, histoire que je m’attire pas la honte !
- Beuh c’est même pas vrai je suis le plus discret on me verra même pas.
- Dante, je voudrais pas dire mais Kemro a raison la, tu es tout sauf discret, hihi.
- Bha je ferais de mon mieux !

Quelques heures plus tard, on pouvait voir Dante revenir seul chez son Papy.

Et bha alors Dante, pourquoi reviens tu avant les autres ?
- Je sais même pas moi ! C’est le maître de l’école il m’a pris par mon col et il m’a dit de rentrer !
- Quoi !? Attends attends, dis moi exactement ce qu’il s’est passé.
- Bha je suis allé dans ma salle, puis après le cours a commencé et ça a frappé à la porte.
Une dame est rentrée et elle a posé un papier sur la table du maître puis bha elle est partie.

- Jusque la je te suis…
- Après le maître il avait ce drole de sourire, tu sais, comme le tiens au marché quand tu vois la fille du forgeron. Alors je lui ai dis les mots que toi tu disais, je pensais bien faire !
- Non…ne me dis pas que…
- Bha bien sur que si ! Je lui ai dit : Hey maitre, ça c’est un petit lot qui s’attrape tout de suite ou c’est foutu ! Et il m’a attrapé et voila, il a dit que je devais retourner à la maison…
- Dante…par tous les dieux…
- Bha j’ai juste dit ta formule magique, je pensais que ça portait chance, j’sais même pas ce que ça veut dire moi !
- Allez file dans ta chambre ! Et la prochaine fois tu raconteras pas ça, tu ne diras rien !
- Pfff, si c'est ça, je trouve que c’est bien nul l’école !

Dante monta vivement les marches jusqu’à sa chambre, tandis que Gribb riait après avoir écouté le discours de son ‘petit’ ange.
Résurrection : Le passé est masqué

Sur le haut de la colline qui dominait ses terres, le vieux Gribb se tenait à genoux devant la tombe de son fils qu’il venait fleurir une fois par semaine.

Mon cher enfant. Depuis que tu n’es plus, j’ai pris grand soin de ton fils Kermo et de ta fille Leolia.
Ces deux petits m’en font voir de toutes les couleurs, mais je dois dire qu’ils font bien la paire.
Je les aime plus que tout, comme je t’aimais toi, mon fils. Le ciel t’a pris avant moi et j’en suis bien triste car aucun parent ne devrait enterrer son enfant.
Les dieux prennent mais parfois ils offrent.
Cela fait bientôt deux ans que l’Océan nous a amené Dante. Je le revois là, échouer et livide, j’ai cru qu’il était mort. Ces habits en lambeaux étaient recouverts de sang et si tu avais vu l’état de son corps… Je ne sais pas comment il a fait pour en arriver là ni même d’où il vient et qui il était et je n’en ai que faire. Depuis que je l’ai trouvé, il est devenu mon enfant, je lui tout réappris, comment se tenir et se comporter, comment s’adresser aux gens et comment compter.
Par contre, la joie de vivre et la gentillesse, ça, ça ne s’apprends pas et c’est tout ce qu’il est.
Il est presque un homme mais son cœur est dénué de vices et de rancunes, il pardonne tout.
Il a soif de connaissances et de faire de son mieux, mais lui aussi fait des bêtises, si je te disais ce qu’il a osé dire à son maitre d’école… Ma foi j’ai bien ma part de responsabilité la dedans !

Ce qui me chagrine le plus la dedans, c’est sa santé. Elle est stable pour le moment mais son sang vicié par le poison ronge son être de l’intérieur et je ne lui donne pas plus de quelques années.
Il a du vivre un véritable enfer dans sa vie passé, si bien qu’aujourd’hui il ne se souvient de rien, il ne sait plus qui il était.
Je viens de lui dire de nous quitter, je ne peux le garder plus longtemps. Il doit aller à la rencontre de ce monde pour le peu de temps qu’il lui reste à vivre.
Le continent est rude mais peut être qu’avec sa gentillesse naturelle il saura s’entourer.
Je lui ai donné quelques consignes de vie, il ne devra montrer son dos à personne et veiller à ce que nul ne puisse toucher son sang.
Peut être qu’avant sa mort il retrouvera sa mémoire, en attendant je lui ai rendu les quelques affaires qui avaient échoué avec lui sur la rive.
Tu l’as bien compris, c’est avec le cœur en peine que je suis venu te voir car demain je perdrais un autre fils tout comme je t’ai perdu toi.
En signe d’affection et comme il ignorait jusqu’à son nom je me suis permis de lui donner le tiens, j’espère que tu ne m’en veux pas, Dante.
Résurrection : La vie

Lire la musique du thème

Du port de Gludin parcourut de milles fragrances venus des quatre coins du monde. Des vertes prairies de Dion jusqu’aux rues marchandes de Giran, je marche et vagabonde libre et insouciant car je suis partout chez moi.
Je me perds si souvent, grand père comme le royaume est grand.

Je rencontre milles et une personne de toutes races et de tout horizon. Je les salue chaleureusement comme tu me l’as appris.
En partant j’étais humain aujourd’hui je suis citoyen du monde et ne me sent d’aucunes races qui pourraient me distinguer d’eux.

Il y a ceux que je revois souvent, ceux que j’appel amis, la vie est si agréable. J’apprends chaque jours un peu plus, de mes erreurs et de mes étourderies.
J’apprends à tisser des liens forts avec ceux que j’aime. Il y a ceux qui me détestent mais grand père tu avais dit qu’on ne peut s’entendre avec tout le monde et ça je le regrette.

Je suis bien ici, j’ai trouvé ma place et même si ce n’est pas toujours le bonheur dans ma vie, j’apprends à profiter davantage des moments heureux.
Je me plais à couler des jours paisible et heureux, je me ballade avec mon caissons sur le dos et je soigne les petits maux de ceux que je rencontre.
Grand père mes souvenirs me reviennent doucement mais, je vais continuer de vivre aussi longtemps que je le pourrais : Jusqu’au dernier jour du reste de ma vie
.
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h08

Entracte :Pour une poignée de souvenirs.

Note : Cette partie relatera les souvenirs de Fray alors qu’il voguait sur les mers en tant que pirate.

Textes à venir.
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h09

Entracte : Et pour quelques souvenirs de plus.

Note : Cette partie relatera les souvenirs de Dante, de son apprentissage sur l’île jusqu’à son aventure sur le continent.

Textes à venir.
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Re: [BgHumain]Dante

Message par Esse » jeu. 29 avril 2010 à 20h10

L’épopée de Fray
Chapitre 1 : Renaissance.

Dante n’était plus. Ces maux de têtes répétés n’étaient en réalité que son passé qui tentait de ressurgir. A sa façon, il avait dit au revoir à ceux qu’il aimait.
Toutefois, il ne disparut pas totalement, il continua à demeurer au fond de mon être, ses souvenirs sont les miens, et ceux qui furent de ses amis pourront devenir les miens également.
Je n’expliquerais rien, je continuerai comme si de rien n’était car tout serait bien trop long à expliquer. Je peux toutefois dire qu’après mes tourments, j’ai enfin trouvé un instant de paix, certains vivent sans avoir cette chance.
Je vais reprendre ma vie la ou elle s’est arrêté en espérant que mon corps tiennent le coup.
En peu de temps le poison à réussit à avoir des effets visibles sur moi, mon teint est presque blanc, mes cheveux sont ternes et je ne peux presque plus me passer de mon bâton.
Parfois, l’un de mes sens m’abandonne, le temps joue contre moi.
Nous sommes dans la saison la plus chaude et pourtant je demeure encore et toujours dans le froid.

Chapitre 2 : Huma.

Texte à venir
Chapitre 3 : Résistance.


L’Ouest à été envahis, L’ouest est aux mains des Marins !
Tout est allé très vite. Trois capitaines ont débarqués à Gludin, une guerre froide avec le royaume avait déjà débuté mais cette fois une guerre ouverte fut déclaré.
Les forces de l’Ouest comme les corsaires furent vite débordés devant l’ampleur de l’attaque opérée par les immortels.
La garnison de Gludio ne put endiguer le fléau quand à Dion, je crois qu’il y avait la bas plus de fermiers que de soldats. Le royaume allait déjà mal, voilà que son sort n’allait pas en s’arrangeant.
Les galions ennemis avaient déposés nombres de leurs troupes sur le territoire du royaume, chaque capitaine contrôlant un territoire précis.

Ils étaient nombreux et organisés. Toutefois, la bataille ne faisait que commencer et la résistance débutât à Dion et à Gludio.
Des pochesébellion ça et là furent mise en place tandis qu’avec le temps elles devinrent plus officiel et qu’elles avaient à présent des noms et des visages.
Moi, je me devais de faire quelque chose et si dans un premier temps j’avais agis sous le coup de la vengeance, mon cœur aspirait à tout autre chose.
Le sang ennemi n’apaisait en rien le chagrin qui était le mien.

Je devais mettre de coté mes sentiments personnels et faire de mon mieux pour libérer l’Ouest.
Je ne pouvais toutefois m’empêcher de grappiller des informations sur l’homme que je recherchais.
Mes épées allaient servir une cause juste, et c’est sous les ordres des protagonistes du mouvement de la résistance que j’ai opéré.
Je me surprenais à vouloir défendre ceux avec qui je combattais plutôt qu’à vouloir la vie de mes ennemis de longue date.

La résistance était en marche et elle allait marquer un tournant dans ma vie. Je ne me battrais plus pour la vengeance mais pour la justice.
Je n’avais encore connu aucun son plus émouvant que le cri des gens de Gludio qui retrouvèrent la liberté après notre première campagne.

Chapitre 4 : Elle.

Texte à venir.
Chapitre 5 : L’antre du démon.

Texte à venir.
Chapitre 6 : Faire partit d’un tout.

L’ouest était de nouveau libre mais dans un triste état. Les affres de la guerre avaient durement touchés les cités, les récoltes mais surtout, le peuple.
Le royaume n’était plus que l’ombre de lui-même, les forces obscures étaient plus présentes que jamais.
Le nord était sous la domination des Orcs qui eux-mêmes collaboraient avec les démons et autres personnages tout aussi peu recommandable.
Je ne pouvais décemment pas détourner la tête en me disant que de toute façon tout s’arrangerai, que ‘quelqu’un’ pourra tôt ou tard faire quelque chose.
C’était décidé, ce quelqu’un sera moi. Je deviendrais quelqu’un sur qui l’on pourra compter, je ne laisserais pas le peuple et les terres aux mains de quelconques groupuscules chaotiques.
Je serais une lame de plus au service du peuple. La vindicte Ecarlate, ce regroupement d’hommes et de femmes, de races différentes, d’horizons différents mais tous animé d’un même but.
Devenir l’épée et le bouclier du peuple et agir dans son intérêt. Notre cause n’aura aucune frontière et ne reculera devant rien n’y personne pour faire entendre la justice.
Des à présent, je serais l’un d’entre eux.



Entrée de Dante dans la Vindicte Ecarlate.
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