[bghumain] Kaldan

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Kaldan
Elpy
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[bghumain] Kaldan

Message par Kaldan » lun. 19 avril 2010 à 05h30

Kaldan Terigal


Nom: Terigal
Prenom: Kaldan
Age: 26 ans
Sexe: Homme
Race: Humain
Classe: Archer

Croyances: Aucune
Langues parlées: Commun
Descriptions: Un jeune homme d’environ 26 ans, cheveux bruns, les yeux noisettes et d’une bonne corpulence.
Il sait être aimable, attentif, amusant tout comme il sait aussi être tout l’inverse. Tout dépend de la personne avec qui il sera.
Souvent curieux, il aime poser des questions et découvrir ce qui se cache à travers le monde ou dans le cœur des gens.




- L’envol -


Un jeune homme rentre dans l’auberge, il regarde autour et repère une table libre. Ne perdant pas plus de temps, il s’y installe.
Dès lors une jeune femme s’approche de lui.
Kaldan lève le regard sur elle et s’empressa d’afficher son plus beau sourire. Elle lui rend le sourire à son tour sortant lentement de sa poche un calepin et une mine de crayon.
« Bonjour puis je prendre votre commande ? »

Kaldan redescendit un peu plus sur terre devant cette serveuse certes jolie, mais aucunement présente pour le charme qu’il croyait avoir…
Il passa donc sa commande, de l’elpy aux fines herbes sur son lit de pommes de terre, le tout avec un peu de vin.

La jeune femme revint quelques instants plus tard avec le plat, puis elle regarda discrètement l’arc accroché au dos de Kaldan, affichant un certain intérêt pour cette arme.
Il répondit aussitôt en levant de nouveau les yeux sur la serveuse.
« Oui je suis un chasseur ou du moins je tente de l’être » suivi d’un petit sourire au coin des lèvres.
Elle lui répondit également d’un simple sourire, préférant le laisser manger en paix.

Les jours passèrent ainsi… et Kaldan revenait plusieurs fois par jour dans cette auberge, commandant toujours le même plat, jouant toujours de son sourire et du regard sur la belle.
Petit à petit un petit, lien amical se créa entre les deux personnes.

Comme pour célébrer cette nouvelle amitié, elle accepta de lui révéler son prénom répondant au doux son de Solia.
Kaldan prenait de plus en plus de temps lors de ces passages, prétextant une fatigue physique pour rester à sa table. Mais il n’en était rien, bien évidemment.

Un jour la demoiselle vint vers lui durant le repas.
D’une voix un peu hésitante elle se pencha.
« Dites… si ce soir, on ferme plus tôt… je peux vous demander quelque chose ? »

« Bien sûr, voyons… je vous écoute. » Répondit l’homme, cessant de manger pour ne porter son attention que sur elle.

« Je sais que vous voyagez beaucoup… et j’aimerais énormément écouter vos aventures, moi je n’ai pas cette chance, je dois rester ici pour aider mon père… » puis comme réalisant sa demande trop ridicule, elle se reprit un instant « Enfin non… Oubliez, excusez-moi… »

A ce moment, Kaldan saisit la main de Solia. Sa peau était si douce et ses os semblaient si fragiles.
Elle le regarda un instant, n’essayant pas de se dégager de cette prise.
« Et bien si vous le souhaitez, je serai au pied du grand chêne, vous savez duquel il s’agit. » Exprima le jeune homme avant de relâcher délicatement la main de Solia, laissant ses doigts effleurer un très court instant la douceur de la main.
Solia souriait, satisfaite de voir le jeune homme accéder à sa requête.


Le rendez vous était pris et dès lors, elle vint à sa rencontre, l’écoutant, s’imaginant même dans les récits de Kaldan.
Ils n’hésitèrent pas à renouveler les rencontres hors de l’auberge, se dévoilant toujours un peu plus. D’abord lui… puis elle.
Ce qui n’était qu’une amitié se transforma assez vite en une histoire de cœur.
Il cessa ses voyages pour consacrer le reste du temps à sa bien-aimée. Il venait de sacrifier son goût pour l’aventure afin de profiter des joies de l’amour.

Une année et demie s’écoula dans cette vie paisible. Solia afficha de plus en plus d’étranges signes de faiblesse.
Mais Kaldan eut des nouvelles de sa famille qui s’était installée bien plus loin dans la région.
Il lui fallait donc reprendre la route, malgré l’inquiétude pour sa promise qui pouvait le ronger.
Ce qui devait être qu’un petit voyage de quelques jours, fut finalement un séjour de plusieurs mois suite à quelques travaux dont le jeune homme ne pouvait se permettre d’ignorer.
Cependant, Kaldan n’hésitait pas à écrire des lettres à Solia, afin de la rassurer, notamment le jour où il reviendrait.

Le grand jour arriva et Kaldan repartit pour voir sa bien-aimée, le cœur rempli de joie…
A son retou,r il s’installa comme toujours à la même table, espérant ainsi lui faire une agréable.
Mais il eut vite la désagréable surprise de voir le père de Solia venir prendre la commande.
« Mais où est votre fille ? » S’inquiéta Kaldan.

« Elle doit prendre du repos pour le moment… je ne peux pas vous en dire plus car c’est son souhait. Mais je sais que… elle vous attend chez elle…» Répondit l’aubergiste, ayant visiblement du mal à dissimuler son regard triste.

Ce soir là, Kaldan préféra partir en quête de réponses plutôt que de manger. Se rendant au domicile de Solia, la peur lui glaça le sang à mesure qu’il avançait.

Une fois devant la maison, on ne pouvait voir qu’une légère lueur de bougie depuis la fenêtre de la chambre, mais la porte était fermée sans que personne ne daigne ouvrir.
Malgré l’inquiétude et voulant en avoir le cœur net, il décida d’entrer en totale infraction dans la demeure, tel un voleur.

Se précipitant dans la chambre de la jeune femme, il découvrit avec horreur son état.
Toute sa beauté et sa jeunesse d’avant semblaient avoir disparues. Elle avait à présent l’apparence d’une vieille femme et son visage était marqué par la tristesse et le désespoir.
Elle le regarda, contente néanmoins de le revoir et même sous cette apparence elle garda toujours sa si belle voix qui avait tant résonné durant des nuits dans la tête de Kaldan.

« Approche Kaldan… je suis triste de me présenter à toi, dans cet état … mais c’est ainsi. »
Venant à son chevet, il tenta de ne pas verser de larmes, ni de dévoiler sa colère face à l’impuissance d’une telle situation.
« Mais que t’arrive-t-il, Solia ? Par quelle malédiction es-tu ainsi ? »

La jeune femme semblait déjà très faible, limite mourante. Elle posa son index très faiblement sur les lèvres du jeune homme, comme pour l’empêcher de parler, afin qu’il écoute ses derniers mots.
Elle lui demanda simplement de le prendre une dernière fois dans les bras comme autrefois, de la serrer de tout son être. Sous la douce étreinte, elle murmura :

« Kaldan… je suis si désolée de te quitter ainsi… mais je n’ai pas le choix, cette maladie me ronge depuis ma naissance… et… et comme mère, je vais à présent succomber, c’est héréditaire, nous n’y pouvons encore rien …
Je ne suis pas sûre de pouvoir survivre à cette nuit… Mais tu es là, c’est tout ce qui compte pour moi…
Je regrette tant de ne pas avoir eu la chance de pouvoir offrir une vie et un amour comme mère.
La vie s’arrête déjà pour moi… mais sache que j’ai vécu heureuse à tes côtés.
Kaldan… j’aurai voulu… voyager et vivre à tes cotés… j’aurai tant voulu… mais s’il te plait promet moi de ne jamais m’oublier et de venir me raconter tes aventures de temps en temps. Je sais que même de là-haut, tes récits me feront toujours autant plaisir. Soit fort Kaldan… Vis une vie pleine d’aventures… Je… je… t’…. »


Solia ferma lentement les yeux sans finir ses derniers mots, elle venait de mourir dans les bras de Kaldan.
Il resta en la gardant contre lui pour le restant de la nuit, se retenant de céder à la tristesse et repensant plutôt à tous les instants qu’ils eurent ensemble.

Au lendemain des funérailles, Kaldan resta devant la tombe de Solia. Etrangement, le jeune homme n’avait plus de tristesse en lui. Il semblait plus serein. Le choix de partir loin en voyage était une évidence à ses yeux.
Il avait déjà hâte de revenir raconter tout ça sur la tombe de Solia, lorsque la possibilité lui serait faite.

Mais d’ici là, qui sait ce qu’il se passera…




Instinct animal



Comme à son habitude, Kaldan se posa devant la tombe de sa défunte compagne. Cette fois ci il ne prit pas le soin de balayer de sa main les quelques saletés qui s'étaient accumulés depuis la dernière visite. Il soupira un long moment.


Des jours... cela fait des jours que je chasse encore et encore... je n'ai même plus l'envie de cet art dans lequel j'avais tant de passion et de respect envers la nature. Ils commencent à se poser des questions au village des chasseurs, voilà plusieurs jours que je dépasse les quotas.

Pourtant mon goût pour l'aventure ne cesse de s'accroitre en moi, j'avance seul et à mesure que je m'enfonce dans ces terres perdues, dénuée de toute vie humaine, j'ai l'impression de devenir moi-même une de ces bêtes sanguinaire que je traque... Voir le sang couler et lire la douleur sur le regard plein de terreur de ma proie, est devenue une attirance que je ne peux ignorer à présent. Un plaisir intense qui s'agite en moi en ces instants de domination. Quelque chose à changer en moi, mais je ne saurais dire quoi exactement... Ou peut-être ais je tout simplement peur de voir la vérité. Je ne serais probablement jamais cet archer d'élite que je rêvais en étant plus jeune. Mon attirance pour cette violence qu'engendre la chasse est entrain de me faire changer. Mais cela n'a peut-être plus d'importance, tout ce qui compte c'est le présent. Si je dois mourir demain, je dois agir jusqu'à mon dernier souffle et sans aucun regret.

Une certaine euphorie commença alors à se manifester sur le jeune homme, son regard semblait devenir plus brillant.

Ces derniers jours, j'ai commencer à laisser mon fidèle arc de coté. Je ressens le besoin de m'approcher au plus près de mes proies, de ressentir leurs respirations s'accélérer à mesure que j'avance... De sentir la peur les envahir et de pouvoir y mettre un terme en les délivrant sous une avalanche de coups tranchants. Entendre les cris et les déchirures de la peau puis des muscles à chaque pénétration des lames froides... Entendre les os se briser sous la violence que je porte. Laisser jaillir ce précieux sang lorsque je retire mes lames accrochées à mes poings, ayant prit soin de laisser un profond sillage dans les entrailles.

Tu comprends Solia... c'est une nouvelle façon de chasser... ou de détruire une forme de vie pour d'autres... Je suis resté trop longtemps éloigner de cette forme de bestialité, mais j'ai eu la chance d'y gouter et maintenant il est temps de changer car j'en ressens le besoin au plus profond de moi.
J'ignore jusqu'où ira cette nouvelle passion que je découvre, peut être qu'elle fera changer ma vie ou me la fera perdre... peut-être même qu'elle me poussera à varier mes proies... en me poussant à chasser quelque chose de plus consistant... Mais je ne me sens pas encore prêt pour l'instant... Mais le moment voulu arrive petit à petit...

Et puis il y a cette belle sombre... Carnesa... elle m'a offert ces griffes... je ne crois pas au hasard c'était probablement un signe. De cette manière, elle m'a ouvert une nouvelle voie, je dois à présent y aller jusqu'au bout. Cependant je me sens différent en la regardant, il m'arrive même de penser à elle, de ressentir le besoin d'entendre sa voix, de voir son sourire... Suis je entrain de m'attacher à elle... en redécouvrant cette douce et étrange sensation en sa présence...


Ah Solia.... Tu dois être bien triste de voir ce que je suis devenu à présent... Mais pour ne pas me poser de question je ne reviendrai plus te voir ici. Les choses changent... Si on doit se revoir ce sera dans l'au-delà et pas autrement.


Kaldan posa une dernière fois la main sur la tombe, récitant une prière avant de finalement se relever et repartir sous le coucher du soleil.

Kaldan
Elpy
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Re: [bghumain] Kaldan

Message par Kaldan » ven. 30 avril 2010 à 00h14

Vivre ou mourir, le choix est parfois évident, mais pour d'autres, elle représente un dilemme.
Kaldan était probablement de ceux qui avaient un avenir incertain et par la même occasion, un choix à choisir et à assumer.

Errant dans le monde sans aucun véritable but, ces idéaux avaient disparus depuis longtemps, disparus comme certaines personnes qu'il avait pourtant eu dans son cœur.
La solitude du jeune homme pesait lourdement sur son esprit, bien qu'il faisait quelques rencontres plus ou moins intéressante, il ne restait jamais suffisamment de temps en place pour pouvoir y tresser des liens forts.

Sans aucune attache et se laissant aller partout où irait le vent, c'est ainsi qu'il s'aventura dans ce qui allait être sa dernière destination...


La rumeur allait bon train dans une taverne locale concernant une relique non loin des terres de Dion. Plus précisément vers les marais.
L'endroit était dévasté et seule la mort semblait y régner. La brume et le pourriture faisaient peine à voir.
Progressant avec une certaine difficulté , Kaldan posa ses pieds avec prudence, à chacun de ses pas.
La soif venait se manifester plus d'une fois en asséchant ses lèvres et sa gorge, malheureusement pour le jeune homme, sa gourde était déjà vide depuis un moment et il n'était plus question de rentrer.

Poursuivant l'exploration, un étrange mal venait perturbé sa tête, bien pire qu'un simple mal de crâne, comme si quelque chose ou quelqu'un essayait de rentrer en lui...
Les effets ne semblaient pas être très long sur la durée mais la répétition de ce mal rendait l'aventure plus que dangereuse.
A mesure que ces pas le faisait avancer, sa vision commençait à devenir trouble. La brume s'intensifia et devant lui se tenait une silhouette féminine, cette dernière s'approchait lentement. Petit à petit l'apparence de Solia prenait forme à ses yeux.
Il savait que ce n'était qu'une illusion mais la solitude et le manque de son premier amour lui faisait défaut, lui faisant baisser sa garde. Sa faiblesse était mise à nue en un rien de temps.
Comme figé ou charmé il resta sur place, la laissant venir à lui. Aucun mot ne sortait de la bouche de l'un comme de l'autre, le temps semblait comme bloqué. Les secondes devenait des heures.
Elle ressemblait trait pour trait dans la beauté comme lors de leur rencontre.
Les souvenirs et les douleurs venaient de rejaillir en un instant, bien que profitant de ce rapprochement, comme d'un apaisement auquel il était toujours à la recherche.

Elle offrait de son plus tendre sourire, imitant à la perfection la gestuelle de la belle, l'illusion bien que parfaite, avait réussie à ce moment là d'approcher suffisamment l'humain pour lui tendre un piège, un coup fatal.

La douleur d'une lame froide se faisait ressentir dans le ventre de Kaldan, et à mesure que la blessure s'intensifia, l'illusion s'effaça pour reprendre son apparence originelle, à savoir une étrange créature difforme, moitié vivante, moitié spectrale...

Pour Kaldan, s'en était le coup de trop, mais c'était également son choix, se laisser mourir par une dernière vision de son bonheur, espérant rejoindre peut-être vers l'au-delà, celle qui avait toujours attendue son retour...