Race : Humain.
Age : Inconnu.
Croyances: Konrad respecte les Dieux mais n'en vénère pas particulièrement, il croit avant tout en lui.
Langues parlées: Le commun surtout, et quelques notions en orc et en sombre.
Description : Konrad est de taille moyenne, les yeux pourpres, les cheveux mi-longs blanc très pâle et est plutôt massif pour un humain. Sa forte musculature ne prouve que trop bien son entraînement guerrier et, pour ceux qui n'auraient pas encore été convaincus, son corps est décoré de cicatrices d'une bonne taille qui rajoutent de la force à son regard de glace dans lequel toute humanité semble éteinte...
Chapitre Premier: Konrad Coeurdegriffes.
Je suis Konrad Coeurdegriffes, 5e du nom. Dans un temps, déjà ancien, ma famille comptait parmi les plus honorables. En effet, mes glorieux ancêtres ont prouvé leur hardiesse et leur bravoure moult fois, si bien que notre nom raisonnait avec honneur et était souvent accompagné de louanges ou d'envie... Je suis le dernier d'une lignée de chevalier pourpre, je suis le dernier d'une ligné de tueur de dragon. Si j'écris ceci, c'est pour expliquer au monde comment la grande famille des Coeurdegriffes a définitivement sombré... Avec moi. Chapitre Second: Une enfance dorée.
Mais il n'en avait pas toujours été ainsi! Mes parents étaient des aristocrates aisés... oooh, certes, cela faisait déjà longtemps que nos titres avaient été oubliés ou même que nos terres nous avaient été enlevées, mais cela n'avait pas d'importance. Je vécu une enfance heureuse dans notre manoir, ultime vestige d'un passé qui tombait dans la désuétude. Mon père, un homme humble et philosophe, m'apprit à devenir un homme: du maniement des armes à l'ouverture de ma raison sur ce monde qui s'était désintéressé de nous, il m'a tout appris. A vrai dire, j'ai peu de souvenirs précis de mon enfance, les odeurs de pain chaud que ma mère cuisait avec amour, les chants cacophoniques de mon père et nos rires qui s'en suivaient,... Mais je sais qu'elle fut heureuse et qu'elle donna naissance à un jeune homme épanoui et plein de fougue, ce que je ne suis plus depuis longtemps... Chapitre Troisième: Souvenirs funestes.
Il y a un souvenir, cependant, qui, contrairement aux autres, sera à jamais encré dans ma mémoire: c'était une matinée de printemps, ma mère nous avait quitté l'hiver dernier et mon père n'était déjà plus que l'ombre de lui-même, j'avais 25 ans. Il restait dans son fauteuil, à contempler l'âtre alors que le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Il me fit venir et me dit ces mots que je n'oublierai jamais: « mon fils, je t'ai appris tout ce qu'un homme doit savoir, l'honneur, le respect, le combat et l'amour de ta famille. Toutes ces choses vont faire de toi ce que tu es, mais sache qu'il n'y a rien de plus déterminant dans la vie d'un homme que ces trois moments: son premier baisé, son premier duel et, enfin, le moment où l'on sait quand c'est la fin... ». A ces mots, il s'est levé et est parti dans sa chambre. Le lendemain matin, je l'ai retrouvé mort, l'épée à la main et le regard paisible...
Chapitre Quatrième: Naissance d'un guerrier.
Pour être franc, je ne me souviens que très peu de mon premier duel, il était tard, quelques amis et moi étions à Rune dans un endroit où la bière coulait à foison. Je ne sais dire d'où ce type venait où même comment cela a commencé... Toujours est-il qu'il y eut une échauffourée entre moi et ce soldat, aussi, cela se termina dehors, l'épée à la main. J'étais ivre, et le soldat trop sûr de lui, il ne s'attendait sûrement pas à ce que j'ai un savoir martial aussi poussé. Ainsi donc, après quelques coups de pommeau dans le ventre, l'ivresse s'était dissipée et je pus embrocher cet homme et sentir le sang encore chaud couler de ses veines jusqu'au milieu de ma joue droite... ou peut-être était-ce la gauche... Peu importe... Tout cela pour dire que même si je n'ai plus un souvenir très clair de ce premier duel, mon père avait raison: il marqua mon passage dans le monde des guerriers et fut le prélude d'une grande suite de duels... Après avoir senti ce que cela faisait d'ôter une vie, je n'eut de cesse d'en ôter d'autres... Certes, pas des vies d'humain, mais des vies de dragon... La chasse était pour moi une passion, une raison de me lever tôt et de m'entrainer durement. Il me fallu du temps, cela étant dit, pour en arriver à chasser le dragon, mais je peux le dire, c'est de loin le plus noble des animaux. Contrairement aux autres, et mêmes aux hommes, aux orcs, aux elfes ou aux sombres, le dragon ne ment pas... Il est la droiture au plus haut sens du terme, il attaque sans arrière pensée et meurt avec honneur sans vouloir un instant qu'on lui fasse pitié... Il n'y a qu'en tuant mon premier dragon et en constatant toute la noblesse de cet animal que j'ai pu réellement comprendre la fierté de mon père à m'inculquer les préceptes de ma famille qui avait, ce sont ses mots: « reçu l'infime honneur de porter son image sur nos armoiries ». Les dragons… leur influence me suivit toute ma vie d’homme et bien au-delà… De fait, il faut être un guerrier complet pour oser s’en approcher : il faut savoir manier le bouclier pour se défendre des flammes ainsi que les armes lourdes pour avoir une chance de pénétrer les écailles des bêtes… 2 ans d’apprentissage me furent nécessaires pour savoir manier correctement un bouclier, deux longues années à supporter les hurlements d’un guerrier bien trop amoureux de la déesse mère… Le deuxième apprentissage fut réalisé en terre orque, pendant 3 ans. Ces dernières furent plus intéressantes car ce grand peuple gagne à être connu tant pour son immense culture que pour ses alcools et sa convivialité bien trop inconnue… De dures années d’entraînement qui portèrent leurs fruits dès le premier affrontement car, contrairement à une idée reçue, il faut bien plus que du muscle pour s’élever au rang de Titan : l’art de maîtriser sa rage et de la déverser tel un flux enflammé est une chose subtile pour laquelle des heures de méditation sont nécessaires. Avant de connaître son adversaire, il faut se connaître à la perfection… ainsi, si mon apprentissage du bouclier fut technique et casuisitique, ma maîtrise des armes lourdes fut spirituelle et raffinée. Ces 5 ans me donnèrent des bases solides dans la maîtrise des armes et me sont encore utiles bien que j’ai abandonné espadons ou boucliers pour la puissance et la rapidité des lames jumelles.
[HRP] Maj pour sub titan et paladin [HRP]
Chapitre Cinquième: Douce amertume...
Le souvenir de mon premier baisé est nettement plus clair à mon âme... Je me suis refait la scène des centaines de fois si bien que je me l'interdit presque désormais. Elle avait pour nom Heloise Deblanchepierre, jamais je n'avais vu de lumière aussi belle et fraiche qu'elle: ses yeux noisettes prenaient des reflets verts lorsque les rayons du soleil les charriaient, colorant, par la même occasion, ses cheveux déjà très blond d'une couleur d'or qui aurait pu faire rougir le soleil... Rouge... C'était la délicieuse couleur de ses joues qui contrastaient si bien avec la blancheur du reste de sa peau de lait... Heloise... Ses lèvres étaient douces comme de la soie... Je l'ai voulu au moment même où je l'ai vue si bien que, et malgré le fait que beaucoup d'autres filles goutèrent mes lèvres par la suite, c'est elle que j'ai finalement demandé pour femme... Heloise... Je me rappelle encore de son odeur de rose lorsque je l'ai vu arriver à mes côtés devant l'autel, ses belles joues rouges et ses yeux noisettes étant les deux diamants dont je voyais les reflets à travers son fin voile blanc... Heloise... * on peut constater que le troisième point est beaucoup plus épais que les autres, la plume a dû rester un long moment sur le papier avant d'écrire davantage... * Elle est morte, il y a bientôt 2 ans, en donnant naissance à notre fils qui ne pu survivre...
Chapitre Sixième: Le début de la fin...
La ligné des Coeurdegriffes s'est arrêtée là. Ma vie s'est arrêtée là... Depuis ce jour maudit, je sais que c'est la fin et je tourne en rond dans un monde qui a définitivement perdu sa saveur... Je noie mes sens dans le stupre, l'alcool et les ténèbres. Quand je ne suis pas dans ma bibliothèque à chiffonner de vieux livres sur mes ancêtres, je suis dans un coin peu recommandable de ce monde, ivre, me battant pour je ne sais quoi, occupant ma vie de nuit... Je ne suis plus qu'une ombre regardant l'aurore... Sachant constamment que je pourrai mourir à tout instant et regrettant le fait que je ne meurs pas... Attentant ardemment la nuit... Invitant la noirceur des ténèbres à me prendre, moi qui vit mais qui n'existe plus... Ténébreux... Désenchanté... Vide.