[bgvampire] Konrad Coeurdegriffes

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Thorak
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[bgvampire] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » mer. 21 avril 2010 à 23h31

Nom : Konrad Coeurdegriffes.
Race : Humain.
Age : Inconnu.
Croyances: Konrad respecte les Dieux mais n'en vénère pas particulièrement, il croit avant tout en lui.
Langues parlées: Le commun surtout, et quelques notions en orc et en sombre.
Description : Konrad est de taille moyenne, les yeux pourpres, les cheveux mi-longs blanc très pâle et est plutôt massif pour un humain. Sa forte musculature ne prouve que trop bien son entraînement guerrier et, pour ceux qui n'auraient pas encore été convaincus, son corps est décoré de cicatrices d'une bonne taille qui rajoutent de la force à son regard de glace dans lequel toute humanité semble éteinte...

Chapitre Premier: Konrad Coeurdegriffes.
Je suis Konrad Coeurdegriffes, 5e du nom. Dans un temps, déjà ancien, ma famille comptait parmi les plus honorables. En effet, mes glorieux ancêtres ont prouvé leur hardiesse et leur bravoure moult fois, si bien que notre nom raisonnait avec honneur et était souvent accompagné de louanges ou d'envie... Je suis le dernier d'une lignée de chevalier pourpre, je suis le dernier d'une ligné de tueur de dragon. Si j'écris ceci, c'est pour expliquer au monde comment la grande famille des Coeurdegriffes a définitivement sombré... Avec moi.


Chapitre Second: Une enfance dorée.
Mais il n'en avait pas toujours été ainsi! Mes parents étaient des aristocrates aisés... oooh, certes, cela faisait déjà longtemps que nos titres avaient été oubliés ou même que nos terres nous avaient été enlevées, mais cela n'avait pas d'importance. Je vécu une enfance heureuse dans notre manoir, ultime vestige d'un passé qui tombait dans la désuétude. Mon père, un homme humble et philosophe, m'apprit à devenir un homme: du maniement des armes à l'ouverture de ma raison sur ce monde qui s'était désintéressé de nous, il m'a tout appris. A vrai dire, j'ai peu de souvenirs précis de mon enfance, les odeurs de pain chaud que ma mère cuisait avec amour, les chants cacophoniques de mon père et nos rires qui s'en suivaient,... Mais je sais qu'elle fut heureuse et qu'elle donna naissance à un jeune homme épanoui et plein de fougue, ce que je ne suis plus depuis longtemps...


Chapitre Troisième: Souvenirs funestes.


Il y a un souvenir, cependant, qui, contrairement aux autres, sera à jamais encré dans ma mémoire: c'était une matinée de printemps, ma mère nous avait quitté l'hiver dernier et mon père n'était déjà plus que l'ombre de lui-même, j'avais 25 ans. Il restait dans son fauteuil, à contempler l'âtre alors que le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Il me fit venir et me dit ces mots que je n'oublierai jamais: « mon fils, je t'ai appris tout ce qu'un homme doit savoir, l'honneur, le respect, le combat et l'amour de ta famille. Toutes ces choses vont faire de toi ce que tu es, mais sache qu'il n'y a rien de plus déterminant dans la vie d'un homme que ces trois moments: son premier baisé, son premier duel et, enfin, le moment où l'on sait quand c'est la fin... ». A ces mots, il s'est levé et est parti dans sa chambre. Le lendemain matin, je l'ai retrouvé mort, l'épée à la main et le regard paisible...


Chapitre Quatrième: Naissance d'un guerrier.


Pour être franc, je ne me souviens que très peu de mon premier duel, il était tard, quelques amis et moi étions à Rune dans un endroit où la bière coulait à foison. Je ne sais dire d'où ce type venait où même comment cela a commencé... Toujours est-il qu'il y eut une échauffourée entre moi et ce soldat, aussi, cela se termina dehors, l'épée à la main. J'étais ivre, et le soldat trop sûr de lui, il ne s'attendait sûrement pas à ce que j'ai un savoir martial aussi poussé. Ainsi donc, après quelques coups de pommeau dans le ventre, l'ivresse s'était dissipée et je pus embrocher cet homme et sentir le sang encore chaud couler de ses veines jusqu'au milieu de ma joue droite... ou peut-être était-ce la gauche... Peu importe... Tout cela pour dire que même si je n'ai plus un souvenir très clair de ce premier duel, mon père avait raison: il marqua mon passage dans le monde des guerriers et fut le prélude d'une grande suite de duels... Après avoir senti ce que cela faisait d'ôter une vie, je n'eut de cesse d'en ôter d'autres... Certes, pas des vies d'humain, mais des vies de dragon... La chasse était pour moi une passion, une raison de me lever tôt et de m'entrainer durement. Il me fallu du temps, cela étant dit, pour en arriver à chasser le dragon, mais je peux le dire, c'est de loin le plus noble des animaux. Contrairement aux autres, et mêmes aux hommes, aux orcs, aux elfes ou aux sombres, le dragon ne ment pas... Il est la droiture au plus haut sens du terme, il attaque sans arrière pensée et meurt avec honneur sans vouloir un instant qu'on lui fasse pitié... Il n'y a qu'en tuant mon premier dragon et en constatant toute la noblesse de cet animal que j'ai pu réellement comprendre la fierté de mon père à m'inculquer les préceptes de ma famille qui avait, ce sont ses mots: « reçu l'infime honneur de porter son image sur nos armoiries ». Les dragons… leur influence me suivit toute ma vie d’homme et bien au-delà… De fait, il faut être un guerrier complet pour oser s’en approcher : il faut savoir manier le bouclier pour se défendre des flammes ainsi que les armes lourdes pour avoir une chance de pénétrer les écailles des bêtes… 2 ans d’apprentissage me furent nécessaires pour savoir manier correctement un bouclier, deux longues années à supporter les hurlements d’un guerrier bien trop amoureux de la déesse mère… Le deuxième apprentissage fut réalisé en terre orque, pendant 3 ans. Ces dernières furent plus intéressantes car ce grand peuple gagne à être connu tant pour son immense culture que pour ses alcools et sa convivialité bien trop inconnue… De dures années d’entraînement qui portèrent leurs fruits dès le premier affrontement car, contrairement à une idée reçue, il faut bien plus que du muscle pour s’élever au rang de Titan : l’art de maîtriser sa rage et de la déverser tel un flux enflammé est une chose subtile pour laquelle des heures de méditation sont nécessaires. Avant de connaître son adversaire, il faut se connaître à la perfection… ainsi, si mon apprentissage du bouclier fut technique et casuisitique, ma maîtrise des armes lourdes fut spirituelle et raffinée. Ces 5 ans me donnèrent des bases solides dans la maîtrise des armes et me sont encore utiles bien que j’ai abandonné espadons ou boucliers pour la puissance et la rapidité des lames jumelles.
[HRP] Maj pour sub titan et paladin [HRP]

Chapitre Cinquième: Douce amertume...


Le souvenir de mon premier baisé est nettement plus clair à mon âme... Je me suis refait la scène des centaines de fois si bien que je me l'interdit presque désormais. Elle avait pour nom Heloise Deblanchepierre, jamais je n'avais vu de lumière aussi belle et fraiche qu'elle: ses yeux noisettes prenaient des reflets verts lorsque les rayons du soleil les charriaient, colorant, par la même occasion, ses cheveux déjà très blond d'une couleur d'or qui aurait pu faire rougir le soleil... Rouge... C'était la délicieuse couleur de ses joues qui contrastaient si bien avec la blancheur du reste de sa peau de lait... Heloise... Ses lèvres étaient douces comme de la soie... Je l'ai voulu au moment même où je l'ai vue si bien que, et malgré le fait que beaucoup d'autres filles goutèrent mes lèvres par la suite, c'est elle que j'ai finalement demandé pour femme... Heloise... Je me rappelle encore de son odeur de rose lorsque je l'ai vu arriver à mes côtés devant l'autel, ses belles joues rouges et ses yeux noisettes étant les deux diamants dont je voyais les reflets à travers son fin voile blanc... Heloise... * on peut constater que le troisième point est beaucoup plus épais que les autres, la plume a dû rester un long moment sur le papier avant d'écrire davantage... * Elle est morte, il y a bientôt 2 ans, en donnant naissance à notre fils qui ne pu survivre...


Chapitre Sixième: Le début de la fin...


La ligné des Coeurdegriffes s'est arrêtée là. Ma vie s'est arrêtée là... Depuis ce jour maudit, je sais que c'est la fin et je tourne en rond dans un monde qui a définitivement perdu sa saveur... Je noie mes sens dans le stupre, l'alcool et les ténèbres. Quand je ne suis pas dans ma bibliothèque à chiffonner de vieux livres sur mes ancêtres, je suis dans un coin peu recommandable de ce monde, ivre, me battant pour je ne sais quoi, occupant ma vie de nuit... Je ne suis plus qu'une ombre regardant l'aurore... Sachant constamment que je pourrai mourir à tout instant et regrettant le fait que je ne meurs pas... Attentant ardemment la nuit... Invitant la noirceur des ténèbres à me prendre, moi qui vit mais qui n'existe plus... Ténébreux... Désenchanté... Vide.


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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » mar. 11 mai 2010 à 22h57

Chapitre Septième: Dans les pas de la mort...


Cela fait déjà des mois que je n'ai plus rien écrit dans ce manuscrit... Il me semblait bien sur l'étagère de ma bibliothèque, jusqu'il y a quelques jours... En effet, ma vie se ranime depuis cette dernière lune où je l'ai aperçue... Mais commençons par le commencement: tout a commencé il y a trois semaines, en Giran. Comme à mon habitude, je sortais tardivement de la taverne, mon poing droit quelque peu endolori et recouvert du sang d'une pauvre âme qui n'aurait pas du se trouver sur mon passage et grogner en me voyant regarder la serveuse avec envie... Et à mon bras gauche, ladite serveuse toute aussi ivre que moi... Les ruelles étaient vides, j'entendais le rire de la bougresse retentir dans la brume annonçant les retours de l'aube et je n'avais de cesse que d'observer les traits de son corsage qui seraient bientôt miens... Mais soudain, un mouvement brusque retint mon attention si difficilement perturbable. Je ne l'ai pas bien vue cette nuit-là... Mais je savais qu'on m'observait... pourtant les rues étaient vides... Délires d'ivrogne me direz vous et je vous donnerais raison si elle ne m'était pas réapparue d'un peu plus près la semaine d'après... Et d'encore un peu plus près la semaine passée...Une fraction de seconde... Mais il ne m'en fallu pas plus pour m'émerveiller devant sa sépulcrale beauté... Plus j'y repense, plus j'en suis sûr... La mort, enfin, s'intéresse à moi et elle me suit... Et elle me passionne. Pour la première fois depuis longtemps, mes sens s'intéressent à quelque chose... Je la revois sans cesse me regarder puis disparaître dans la brume... Elle est tout ce que ma tendre Heloise n'était pas, et de la tendresse infinie que j'ai pour elle... Puisse-t-elle me pardonner ces lignes... j'ai, en son inverse proportion, une passion sulfureuse pour cette âme qui m'épie... Là où sa peau était blanche, la sienne est sombre... Là où ses cheveux étaient d'un clair céleste, les siens sont d’un clair obscur... Là où ses lèvres étaient de pêche, les siennes sont de sang... Mon âme de jadis s'envolait avec celle qui, pour moi, était la vie... à présent est se consume pour celle qui, pour moi, est la mort...


Chapitre Huitième: La rencontre.
*Ces mots sont écrits dans l'empressement et la rage, on peut le voir à leurs traits nets, rapides et exagérés*
C'était une belle nuit, la fraicheur de la brise enveloppait mon visage et le vin que j'avais bu me faisait tourner dans une spirale de pensés sensuelles de par leur noirceur... C’était la nuit rêvée pour la rencontrer... Et ce fut chose faite. Elle était sur le pont, à la sortie de Giran, enveloppée de vent et de magie, de merveille et d'ombre.... Je me suis approché... ou plutôt ai-je été transporté vers elle... Peu importe... Je l'ai vu dans toute la splendeur de ses yeux noisette, je lui ai parlé...Et elle est partie, sans moi... Moi qui l'attendait, moi que la désirait ardemment, elle est parti en riant et j'enrage... Je ne la méritais sans doute pas. J'ai frôlé la mort cette nuit et elle m'a laissé y réfléchir... Pourtant que cherche-t-elle... Je la hais... Et pourtant... jamais je n’eus telle fascination pour un être qui semble ne pas en être un... Peut-être n'y étais-je pas prêt... Peut-être... Mais une chose est sûre, ce n'est pas l'alcool qui me donne sa vision et de ce fait je vais m'empresser de frôler la mort de manière plus noble désormais jusqu'à ce qu'elle revienne me voir... Pas plus tard que tout à l'heure, j'ai ordonné aux trois serviteurs qu'il me reste de graisser mon armure et de limer mes armes. Dès demain, je repars à la chasse aux dragons...

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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » jeu. 13 mai 2010 à 18h49

Chapitre Neuvième : Dies Irae.
*Ces mots sont écrits avec encore plus d’empressement que le dernier chapitre… bien plus que de la frustration, c’est au nom de la rage que ses lignes sont écrites… *
Je l’ai revue… Encore. Elle n’avait rien de comparable à notre premier entretient, elle était bien moins… Mystique, bien moins… Envoutante… ou peut-être pas… Nous discutâmes le haut des marches de Giran, elle était masquée et n’avais pas l’être intéressée par mon regard qui lui trouvait des airs familiers… La puce me vint encore plus à l’oreille lorsque j’entendis son rire cristallin… Elle se jouait de moi, elle m’a pris pour un vulgaire pantin… Quand la nuit s’est levée, elle enleva son masque, et c’est là que je découvris toute l’horrible imposture… Ce n’est pas la mort et elle n’est pas venue pour moi… L’idée m’a fait l’effet d’une centaine de coups de couteaux, si bien que je partis enrager dans mon coin et bien déterminé à la surprendre dans le manoir dont elle m’avait donné l’adresse… Elle est apparemment comtesse et son portier n’a rien pu me dire sur elle, quand je repense à ce maraud tremblotant… j’aurai du le trancher en deux. Je la hais ! Par toute la force des ténèbres ! Pourquoi me fascine-t-elle tant ?! Peut être est-ce par toute la force des ténèbres justement… Car, et ce j’en suis certain, malgré le fait qu’elle n’est pas la mort, je suis sûr qu’elle n’a rien de vivante…


Chapitre Dixième: L’Ordre du Dragon de Sang.

*Ce chapitre a repris son écriture élégante et posée qu’avaient les premiers*
Une bonne nuit de sommeil… Voila ce qui me manque… Et pourtant, je ne puis dormir alors que je sais que c’est la nuit qu’elle vit… Ce pauvre portier que j’aurai du torturer devant sa porte d’entrée misérable m’a, au moins, servi à lui transmettre mon invitation à la revoir dans quelques jours… Quand la nuit sera noire. Mais je ne peux venir comme ca… Si je le pouvais, je la tuerai de mes mains… Mais je sais que je ne puis, aussi ai-je décidé de l’étudier afin de ne plus me faire prendre. Mes illustres ancêtres faisaient partie d’un ordre secret pourtant le nom de l’Ordre du Dragon de Sang, des chevaliers vénérant Gran Kain et ne cherchant qu’à plonger le monde dans un chaos complet… Un jour, mon arrière- arrière-arrière grand père, Konrad 2e du nom, arriva à voler une quantité peu commune de livre à l’Inquisition d’Einhasad, dans le but de ranimer des morts et de les faire se combattre entre eux en pleine ville, juste pour défier l’autorité des gardes de Rune et d’Aden… Tout ca pour dire que j’ai retrouvé un de ces livres dans notre belle bibliothèque familiale, un livre sur les monstres de la nuit… Elle n’aime que la nuit noir, elle porte un masque la journée, elle a des lèvres couleurs de sang… Je ne sais pas encore ce à quoi ces critères répondent mais je trouverai… Et lors de notre prochain rendez vous, ce sera elle, ou moi…

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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » dim. 23 mai 2010 à 17h34

Chapitre Onzième: Sang Pitié

*Ces mots sont écrits avec grâce, peut-être même encore plus de recherche dans la finalité du mouvement qui compose les lettres que jamais depuis l'écriture de cet ouvrage. Quelque chose à changer chez son écrivain, mais on ne peut pas vraiment en être sûr simplement par la manière dont il écrit... Cela étant, son encre aussi à changée: ces mots sont écrits dans une encre rouge, presque pourpre... *
« De toutes les créatures des ténèbres que vous pouvez combattre, aucune ne mérite plus de volonté que le vampire. En effet, ces derniers sont séducteurs et fourbes, ils peuvent envouter leur victimes afin de les rendre aussi inoffensives que des moutons... Après quoi, ils aiment se repaitre de leur sang en plongeant dans leur gorge deux puissantes canines, assez longues pour aller jusqu'à sectionner la jugulaire. Ces créatures de la nuit,... ». Tel est le texte que j'ai lu, en préambule de notre entre-vue, à la comtesse lorsque je l'ai aperçue sur le pont. Une vampire... Pourquoi n'y ai-je point pensé alors que je me tournais en ridicule devant son sourire en coin... Je me hais d'avoir été si pathétique, je la hais de me fasciner à ce point... J'avais même acheté un pieu d'argent, un ouvrage magnifique qui aurait tellement convenu à la splendeur de sa poitrine voluptueuse... Mais je n'ai pas pu... J'ai n'étais pas encore prêt.. Je lui ai confié mon impuissance quant à la détruire, devant les regards incrédules d'un passant qui ne semblait point comprendre notre discution acerbe... Peut-être n'aurai-je pas du... Devant mon manque de pouvoir destructeur et malgré tout, mon soudain ré-intérêt pour la vie, je ne l'intéressais plus... Et tout en lui disant cela je le savais. Elle est partie, désintéressée et c'est bien cela que j'attendais d'elle... Ce désintéressement soudain était la dernière preuve que je voulais avoir... Je suis certain à présent qu'elle ne faisait que jouer et rien d'autre... Ainsi donc, les derniers atomes d'amour fasciné que j'avais pour elle se sont transformés en une haine exacerbée... J'ai changé... mon être tout entier est à présent fureur et vengeance, haine et fascination... un tel mélange d'instabilité me rends, étrangement, d'un calme plus froid que l'hiver... Cela étant, je bouillonne à l'intérieur... Loin des dragons, c'est elle qu'à présent, je vais chasser... Ainsi donc, en guise de début prometteur, je me suis rendu, le soir qui suivit notre entre-vue, voir ce porter qui m'insupportait autrefois, je lui ai encore une fois demandé de livrer un message à sa maitresse pour moi... Mais cette fois-ci le message était tout autre et le plaisir que j'ai eut à le livrer m'étonne encore... D'ailleurs, c'est avec son sang que j'écris ce nouveau chapitre de ma vie...


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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » lun. 24 mai 2010 à 13h07

Chapitre Douzième: La renaissance.
J'étais ivre de vengeance et de souffrance, le portier d'hier soir ne me satisfaisait plus... Pourtant sa souffrance m'avait tant comblé pendant un instant... mais il me fallait plus... Ainsi donc, je suis parti devant son manoir, à l'attendre elle. Cette dernière ne mit pas longtemps à venir... Je me souviens lui avoir parlé un petit moment... Puis, même avant d'y avoir songé, ma lame se trouvait déjà dans son corps... Mais elle était déjà morte, l'avais-je oublié dans ce moment d'excès? Nous partîmes vers le nord... Oooh je savais bien qu'elle m'attirait dans un piège, mais que faire d'autre? Ma vie ne se résumait plus que par ses faits et gestes de toute manière... Je l'ai donc suivi et suis tombé comme une fleure au cœur d'une réunion de vampire... Une réunion faite en mon honneur.... Mourir est une sensation étrange, c'est comme s'abandonner dans un bain chaud... Je les regardais s'agiter autour de moi alors que mon sang coulait hors de ma gorge... J'étais enfin en paix. Mais ce n'était pas la fin... Ce n'était même que le début! Avant même d'avoir pu profité de ce repos éternel bien mérité, je renaissais dans un souffle glacial... C'est insupportable de vivre en sentant son corps mourir... En un instant, mes oreilles entendaient le moindre bruit, mes yeux voyaient plus loin, mes canines me faisaient un mal atroce... Je devenais, à mon tour, un enfant de la nuit. Quand tout cela passa, on me mit un masque et nous revinrent en Giran... Mes sœurs, car les vampires qui m'ont crée doivent être apparemment considérées comme telles... Me cherchaient nourriture pour mon premier repas, mais je fis le difficile et décida ne me nourrir seul... Au début, elles n'étaient pas d'accord, comme quoi cela était dangereux, mais le livre que j'avais lu sur les vampires m'avait beaucoup appris sur la manière qu'il avait de prendre une vie, et je voulais m'en sortir seul... C'est en leur disant au revoir que j'ai constaté à quel point je devais leur être redevable... Je n'y pensais même plus, mais en ce moment, pour la première fois depuis longtemps, j'étais heureux...


Chapitre Treizième: Ma Première Nuit.


Je partis dans les campagnes afin de jouir de cette vie nouvelle. Jamais je n'avais couru aussi vite, aussi longtemps. Mon corps n'avait plus de charge, mes muscles étaient plus puissants, je sautais plus loin et plus vite... Je ne sais jusqu'où je couru ainsi mais, quand je me suis arrêté, il faisait nuit. A ce moment précis, j'enlevai mon masque pour m'émerveiller devant la beauté de la lune, devant la beauté de la nuit... Tous semblait bouger mais restait immobile, tous respirait mais n'avait pas de souffle, j'étais une âme perdue dans l'ombre, un enfant de la nuit s'émerveillant devant la beauté de celle qui l'avait vu naître... Soudain, j'entendis une clochette... Ce bruit... Je l'entends encore tant il était doux... Arriva ainsi un troupeau de chevrette, guidée par une jeune bergère qui semblait rentrer chez elle... Je la regardai longtemps, ma nyctalopie nouvelle me montra des choses que je n'aurai jamais pu remarquer jusqu'alors et ce même en plein jour: sa gorge était serrée, son cœur battait vite, sans doute devait-elle être en retard... Sa peau était douce... Pourtant je ne la touchait point, mais je le savais... Elle boitait légèrement, sans doute était-elle tombée dans son chemin vers les pâturages... Il lui fallu longtemps avant de m'apercevoir, mais elle vint vers moi et me parla longtemps. Elle était en effet en retard et ne retrouvait plus son chemin, elle était d'une gentillesse désarmante, une fille d'une pureté sans pareille... Elle me rappelait ma tendre Heloise... Si douce... Si belle... Jamais je n'aurai eut le cœur à lui faire du mal... *Une fois de plus, on peut remarquer que ce point est plus épais que les précédents, comme si la plume était restée un long moment dessus * Mais mon cœur ne battait plus depuis bientôt une journée entière... Jamais je n'eus gouté pareil délice: je sentais la violette et la noisette se mêler à un goût de fruit des bois... Je sentais l'anxiété de la jeune fille sage qui a peur des réprimandes de son père inquiet...Je sentais l'insouciance de la jeunesse... Je sentais son inquiétude quant à une chèvre qui allait bientôt mettre bas... Je sentais sa vie et ses angoisses, ses peurs et ses bonheurs... Jamais je n'avais autant aimé prendre une vie... Jamais je ne m'étais senti si vivant, et pourtant... Je ne l'étais plus...



[HRP] MAJ clantage chez les Ames Perdues [HRP]
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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » mar. 6 juillet 2010 à 01h07

Chapitre Quatorzième: Le Sanctuaire.
Cela fait presque un an que je n’ai plus rien écrit… un an qui m’a permit de me familiariser avec le monde de la nuit et ses pratiques… J’y ai notamment appris à voir bouger ce qui est immobile ou à comprendre l’obscurité par-delà les danses des ombres et des épées. Ayant d’excellentes professeures en la matière et étant le seule mâle vampire disponible de manière régulière, je devins vite leur cavalier de prédilection. A ce titre, je ne mis que fort peu de temps à maîtriser les rudiments des danses de lames, pratiques fortement inspirées des uses et coutumes du peuple de la déesse noire et réinventées pour l’occasion par mes prêtresses sanguinaires… Mais plus important encore, cela faisait un an que ma vie de vampire ne m’a plus amené en ces lieux qui furent un jour lumineux… A présent, l’herbe pousse dans la salle à manger de mon père, les vitraux son mates et une délicate odeur de renfermé embaume les lieux… Mais ce n’est pas pour cela que je réécris quelque chose… J’écris car, aussi exaltante et sanglante qu’est ma vie d’outre tombe, c’est en ces lieux, sous mon nez depuis toujours, que je découvris la plus intéressant chose qui soit… Je n’étais jamais revenu ici avec mes sens de vampire… Mon ouïe n’avait jamais pu déceler ce fin cliquetis qui me persécuta dès que je rentrai dans la demeure Coeurdegriffes… Un cliquetis atroce, insupportable… Il me fallut un certain temps pour en déceler la cause… Un livre de la grande bibliothèque cliquait littéralement… Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, à la second où je le tins en main, un mur se recula, donnant accès à un escalier en colimaçon… Il était vieux, recouvert de poussière, mais je sentais qu’il était important, il donnait sur une grande salle : en son centre, une table ronde, du côté droit une salle d’arme et du côté gauche une porte verrouillée. Sur le mur je distinguai quelque chose d’étrange… Retirant la poussière je découvris une fresque magnifique, représentant un de mes ancêtres… La ressemblance étant frappante, à deux trois détail prêt… J’étais en réalité dans le sanctuaire de l’Ordre du Dragon…

[HRP] MAJ BG spectral danser [HRP]
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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » ven. 23 juillet 2010 à 10h55

Chapitre Quinzième: Les livres interdits.


Cet endroit était de toute beauté... Une si grande ironie parcourait ces lieux ancestraux... Tout le fruit de ma puissance se trouvait en réalité là où je résidais depuis toujours... Il me fallut grande patience et force pour ouvrir cette porte verrouillée... J'y parvins cependant... La puissance était là... La connaissance étant là... Jamais de ma vie je ne vis d'ouvrages m'intéresser autant. Ils n'étaient pourtant pas très nombreux... Une grosse vingtaine de livres, tout au plus... Mais je sentais le potentiel de chacun d'eux entre mes mains... Je pouvais presque voir leur pouvoir dévastateur. C'est alors que tout devint clair: ma formation martiale donnée par un orc, un sombre et un humain, les jeux que me faisait mon père, lorsque j'étais jeune, sur la notion d'équilibre... L'Ordre luttait pour le maintient du chaos... Pour ce faire, une puissance, lumineuse ou maléfique, ne peut dominer l'autre... Ces livres étaient un moyen pour que la balance s'incline vers un extrême et mes ancêtres en étaient les gardiens... Mais ils n'avaient pas prévu que ce savoir tombe entre les mains d'un vampire...


Chapitre Seizième: Les Seigneurs de la Nuit.
Trois mois... cela fait trois mois que je suis assis dans cet endroit, épluchant lettres après lettres, lignes après lignes tous ces livres si magnifiques... Je faisais partie intégrante de la poussière environnante et je ne me suis arrêté lorsque les rats ne suffirent plus pour combler ma soif... mais il me reste tant à lire... Tant à faire... J'y apprends sur tout ce qui attrait au mal: nécromancie, origine vampirique et démoniaque, alchimie... Il y a tellement à faire... tellement... Un livre m'intéresse plus que tout autre cependant, il s'intitule « Les Seigneurs de la Nuit » et gagnera à n'être connu entièrement que de moi seul... J'ai d'ailleurs déchiré quelques chapitres pour rester seul maître de certaines pratiques, lorsque je reviendrai au manoir des vampires avec tous ces livres... Je glisserai en annexe de ce chapitre quelques extraits afin de te prouver, cher lecteur, à quel point ces livres sont uniques et à quel point « Les Seigneurs de la Nuit » a pu changer ma non-vie... Il y a tant à savoir... tant à faire...
Chapitre 6: L'œil de la Nuit.

Cette formule est la plus puissante du livre, du moins, la plus changeante car, comme dit dans l'épilogue de ce recueille d'alchimie: « rien ne donne, tout s'échange ». Il n'y a que des changements plus ou moins importants qui apportent plus ou moins de force mais aussi plus ou moins de faiblesse... Ainsi donc, l'œil de la nuit apportera plus que de la nyctalopie... Vos sens seront décuplés, les odeurs auront une image, la chaleur également... Cependant, la couleur sera inexistante à vos nouveaux yeux et le soleil les affaiblira.

(…)

NB: Cette hypothèse n'a jamais été prouvée sur un cobaye... Cependant, il est de mon devoir d'alchimiste de signaler que, dans le cas où la formule serait appliquée à un vampire, qui possède déjà une très forte nyctalopie et une très forte faiblesse aux rayons du soleil, l'œil de la nuit aurait des effets exponentiel! J'imagine, en effet, le vampire avoir une vision presque indescriptible de la nuit tant elle sera fine et affutée et, en contre partie, une totale myopie quand vient le jour, voir pire... En plus de cela, j'ai remarqué qu’une fois la formule appliquée à mes cobayes, leur pupille prenait un reflet pourpre et qu'il l'était davantage lorsque les sujets étaient déjà nyctalopes, dans le cas d'un sombre ou d'un orc par exemple... j'imagine donc qu'un vampire aurait l'œil entièrement pourpre ce qui le générait considérablement s'il veut être discret dans la foule... Maintenant, ce ne sont que des suppositions...

* Ces quelques mots sont écrits à même les notes, on reconnaît l'écriture de Konrad * Il étant loin du compte...
Chapitre Dix-septième: L'œil de la Nuit.
C'est la première formule que j'ai gardée pour moi... Un des meilleurs moments de ma vie. La composition ne fut pas simple à réaliser... Mais avec le savoir en botanique d'un savant de la tour d'ivoire, que j'ai payé à prix d'or, la tâche ne fut point insurmontable. Tout a une autre dimension une fois les effets propagés... Chaque son, chaque changement de température sont perçus et visibles! Il n'y à rien de comparable... En contre partie, une fois le soleil levé, mes yeux ne perçoivent plus qu'un vague contraste de gris, sans relief ni consistance, je dois me fier à mes oreilles et non plus à mes yeux... Un autre effet secondaire assez étrange qu'il est intéressant de noter, hormis mes yeux devenu pourpres, mes cheveux perdirent peu à peu leur teint brun afin de virer à une couleur blanc cassé... J'étais à présent un nouveau Konrad... Un nouveau prédateur...



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Thorak
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Re: [bghumain] Konrad Coeurdegriffes

Message par Thorak » mar. 15 février 2011 à 17h54

Chapitre Dix-neuvième : Je m’endors.

La vie est longue. Pour moi, elle est même éternelle… mes premières passions de mort vivant sont éteintes et mon sang chaud est définitivement devenu froid… Je m’endors désormais dans cet édifice désolé, dernière propriété des Coeurdegriffes. Loin de tout… Loin de mes frères vampires qui ne sont plus et de cette famille qui s’est endormie à jamais…
D’une certaine façon, je pense que ma naissance de vampire précipita mon clan à sa perte et à sa ruine. C’est décidément une manie chez moi de casser tout ce que je touche… Je ne leur voulais pourtant aucun mal, que du contraire. Mais en ces heures sombres, je préfère penser que ce sont les Ames perdues qui me quittent et non l’inverse.
Je suis à présent le sombre, collé aux ombres… Je suis l’obscure, le froid et la fin… Je repose à la lisière des rêves et de la mort…
Sur mon cercueil, aucun nom, aucun signe ou symbole, rien. Enfin presque, car, écrit avec du sang qui ne tardera pas à sécher et vieillir, je me suis permis de laisser ces quelques mots : «A très vite… ».


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Dernière modification par Thorak le mer. 23 février 2011 à 16h13, modifié 1 fois.