Maelik de Silfeerine.

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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kna sta
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Maelik de Silfeerine.

Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h09

Caractéristiques générales :

Nom : De Silfeerine

Prénom : Maelik

Âge : 864 ans.

Race : Elfe blanc.

Classe : Magicien versé dans l'art de l'enchantement et de la guérison.

Alignement : Neutre Bon.

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Background

Chaptire 1 : Découverte


- Maelik, dépêche toi ! Tonna une voix forte et rocailleuse.
- Oui, oui, j’arrive ! L’elfe maigrichon s’arrêta devant la masse sombre qui lui barrait le chemin, il distinguait à peine les traits irrités de son ami à la faible lumière de la torche.
- Enfin, alors, où sont ces tablettes ?!
- Eh bien, je pense qu’elles… Il fut interrompu par une voix féminine et joyeuse.
- Eh oh, les garçons ! Par ici !

Levant les yeux, les deux garçons aperçurent la jeune humaine perchée un peu plus haut sur un promontoire de pierre. Elle leur fit de grands signes avec sa torche menaçant de basculer dans le vide, ce qui ne manqua pas d’arracher un nouveau grondement à l’orc :

- Qu’est-ce que tu fous là-haut ?! Descend de là !
- Ca me semble plus prudent en effet. Renchérit Maelik. D’ailleurs comment es-tu arrivée jusque là ?
- Il y a un passage par les couloirs des cotés ! Bon je descend, tant pis j’voyais les tablettes d’ici… Répondit-elle non sans malice.
- Comment ? Où ça ?!
- Ah ça t’intéresse maintenant ?
- Ca n’a jamais cessé de m’intéresser ! C’est juste que je me soucis aussi de ta sécurité…
- Oh c’est mimi ! Bon, il y a un mur au milieu de la salle, les tablettes sont derrières, sur des piédestaux ! Mais y a une grille qui bloque l’accès …
- Y a qu’a la défoncer non ? Proposa l’orc avec objectivité et finesse.
- Urlok, ce sanctuaire a plusieurs milliers d’années, je doute qu’il te suffise d’enfoncer la porte, en plus il est hors de question d’abîmer quoique ce soit. Répondit Maelik, toujours intraitable sur la préservation des « vieilleries » comme se plaisait à les appeler son ami.
- Ne peut-on pas contourner la grille par ton couloir Marie ?
- Euh, j’en sais rien, j’ai pas été jusqu’au bout…
- Regarde donc si tu aperçois une autre entrée…
- Hum ! Je vois rien d’ici mais il y a un promontoire comme celui où j’suis de l’autre coté ! On pourrait descendre par la, avec une corde !
- Moi j’vais voir si la porte est fermée. Annonça l’orc.
- C’est une idée… Reconnut Maelik.
- Et moi j’fais quoi ?!
- Reste là-haut et dis-nous si quelque chose bouge.

Les deux compagnons s’avancèrent ainsi dans la salle mythique plusieurs fois centenaire, les murs recouverts de fresques bleutées luisaient dans l’obscurité, répandant une lumière fantomatique et inquiétante. Cela faisait maintenant 4h qu’ils étaient descendus dans les vestiges de cet avant-poste des Premières guerres. Le lieu avait été découvert plusieurs dizaines d’année auparavant. Avec le temps, la ville d’Amneos avait été bâtie sur ces ruines, au début il ne s’agissait que de quelques tentes posées par les chercheurs puis au fur et a mesure que les vestiges furent découverts, de plus en plus de monde vint rejoindre l’équipe en place jusqu'à ce qu’ils décident de s’installer définitivement ici. La ville d’Amneos était somme toute modeste mais son académie, qui regroupait les plus éminents chercheurs de la région, n’avait rien a envié aux grandes écoles. C’est dans cette école que Maelik, Marie et Urlok étudiaient.

- Ca valait la peine d’essayer… Il n’y a plus qu’à rejoindre Marie maintenant.
L’elfe afficha un sourire sans joie.
- T’es content ?
- Comment ça ?
- C’est quoi ce sourire niais ?
- Je ne souris pas du tout, c’est juste que…
- C’est juste que t’es content que la porte soit fermée parce que t’avais pas pensé à vérifier…
- Tu te fais des fresques là… Répondit un Maelik amusé. Ca confirme juste que ceux qui ont mis ces tablettes ici n’ont pas envie qu’on les prenne trop facilement, et la suite promet d’être intéressante…
- C’est ça… Intéressante ? Sauter d’un promontoire de quinze mètres dans un trou à ras pour récupérer un bout de pierre ?
- Ce n’est pas un vulgaire bout de pierre ! S’emporta l’elfe. Ces tablettes ont été écrites par les géants eux-mêmes et elles recèlent des secrets dont tu n’imagines même pas l’intérêt !
- Là, on est d’accord…
- Laisse tomber… On y va.
-
Un cri résonna soudain dans la salle, immédiatement les deux garçons se retournèrent pour voir Marie, debout sur le promontoire.

- Qu’est-ce qui se passe ? S’inquiéta Maelik
- Quoi ? Sans oublier Urlok.
- Derrière vous ! Un Géant dans la grande salle ! Il vous regarde ! Courrez !

D’un même mouvement Urlok se retourna alors que Maelik bondit vers la sortie de la salle.

- Il est ou ? J’le vois pas ! Interrogea un Urlok fébrile.
- Derrière le mu…Pointant du doigt la grille, la fin de sa phrase fut noyée dans un hurlement de rire, Maelik s’était caché derrière un petit muret et la plume de son chapeau dépassait discrètement...
- Raa, espèce de salle gamine ! Je vais faire un collier avec tes tripes !
- Ca n’a vraiment rien d’hilarant. Annonça un Maelik maussade en sortant de sa cachette. Depuis le temps, je n’ai toujours pas saisi l’humour humain. Tu aurais pus nous faire repérer.
- Ro, je t’en prie Maelik, déride toi ! Ca fait des heures qu’on marche, il n’y a pas un prof à moins d’une lune de marche !
- Si tu veux parler du vieux Morel avec sa canne, il n’est pas si loin que ça alors… Se moqua l’orc.
- En fait, je ne pensais pas forcement à un professeur…

Jetant un froid sur la conversation, Maelik entreprit de rejoindre Marie dans les hauteurs, suivit de prêt par un Urlok sur ses gardes.

Maelik, Urlok et Marie s’étaient rencontrés il y a 8 ans, alors qu’ils commençaient leurs études à l’académie, tout trois avaient choisis de se concentrer sur les domaines de la guérison et de l’altération. De façon générale, Maelik était bon élève, il avait soif d’apprendre mais avait tendance à vouloir aller trop loin et à tout remettre en question, si bien qu’il n’était pas rare qu’un professeur s’en agace. C’est dans ces moments la que Maelik se posait le plus de questions : Savent-ils réellement de quoi ils parlent ? Pourquoi refusent-ils de chercher plus loin ? Suis-je vraiment à ma place ? Marie répondait inlassablement la même chose : « Il faut bien conserver des bases solides, sinon tout tombe à l’eau…A cette allure la, tu vas remettre en cause les dieux au prochain cours ! Tu es très doué dans ton domaine, mais tu te prends trop la tête, c’est tout ! » Urlok lui aussi était un élève studieux mais il avait aussi un passé tumultueux, sa vocation ne plaisait pas beaucoup au sein de son clan… Ainsi, il avait commencé par apprendre à se battre pour finalement fuir et rejoindre l’académie. Maelik appréciait sa détermination, tout quitter pour suivre son propre chemin quitte a se faire haïr des siens n’était pas chose facile, c’était en revanche très courageux et honorable à ses yeux. Marie quant à elle était la fille du professeur Jonin, maître en évocation et chercheur acharné, elle ne rigolait pas avec les études mais pour ce qui était du reste… C’était une coquine et une enfant par bien des cotés. Maelik était persuadé que sa capacité à charmer son père lui avait évité bien des punitions … et à eux aussi d’ailleurs, c’est pourquoi il ne lui en voulait guère et l’appréciait pour ce qu’elle était : Une fille toute aussi joyeuse et tête en l’air que brillante.

- Ca fait haut…
- C’est maintenant que tu t’en aperçois ?
- La corde ne sera pas assez grande…
- ‘tendez je dois pouvoir l’agrandir un peu avec un sort !
- Hum, je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée, Marie, ce lieu regorge de magie, je ne sais pas quel effet un sort tisser dans un tel environnement pourrait avoir. Fit remarquer Maelik.
- D’accord, dans ce cas t’as qu’à sauter ! Répondit une Marie renfrognée.
- Ca par contre, je sais quel effet ça aura, alors non merci.
- J’croyais que tu pouvais nous ramener en ouvrant un portail vers la surface Maelik, suffit de descendre et tu nous feras sortir, pourquoi veux-tu absolument pouvoir remonter … ? S’inquiéta Urlok non sans un ton légèrement accusateur.
- Je n’ai jamais dis ça ! J’ai réussi à atterrir au milieu de la classe en partant du fond ! On est au moins à une centaine de mètre de la surface, là ! S’indigna l’elfe.
- Parfait, vraiment parfait, on se retrouve à 15 mètres de notre but et on peut pas l’atteindre parce qu’on a une corde trop courte ! Tu parles d’un aventurier ! Railla l’orc.
- Si tu as une idée, nous sommes ouverts Urlok…
- Pousse toi… Dit-il en écartant l’elfe et en s’approchant du bord du promontoire.
- Tu n’es pas obligé de te montrer brutal !
- D’accord… Très bien, dégage…s’il te plait !
- Bien, la tu viens de faire un grand pas…
- Je sais mais je t’avais dis de t’pousser…
- Je ne parlais pas de ça…
- J’avais compris, tu me prends pour un crétin ?

Pendant ce temps, la douce mélodie d’une incantation caressa l’air échappant complètement aux deux garçons…

- Et voilà ! Poussez-vous les mecs ! Dit fièrement Marie en se faufilant entre les garçons. Laissant glisser la corde agrandie dans le vide pour tester sa longueur, elle se tourna finalement vers ses deux ami : Urlok, tu tiens la corde ! Moi je descends avec Maelik !
- Très bien…
- Ca me va…

C’est en 7ème année que les trois compagnons apprirent enfin toute l’importance des géants dans l’histoire du monde, après un court particulièrement précis du professeur Morel. Maelik fut le premier à saisir l’ampleur de la révélation et ce qu’elle impliquait comme possibilités. Ainsi, tout trois en parlèrent longuement et décidèrent de se lancer eux-mêmes dans les recherches. Le plus sceptique était sans conteste Urlok qui n’entendait que peu ces choses là et préférait une démonstration concrète, Marie n’avait pas trop d’avis sur le sujet, persuadée que de toute façon tout était perdu depuis longtemps. C’est donc Maelik qui les poussa à le suivre dans les vestiges déjà découverts des géants, malheureusement tout avait été pillé et archivé depuis longtemps et leurs recherches restèrent veines…

- Magnifique…Maelik tenait entre ces mains une tablette finement ciselée, les mêmes caractères bleutés que ceux présents sur les murs recouvraient l’artefact en des proportions plus petites.
- Tu comprends ce qui est écris ? S’enquit Marie en observant la seconde tablette à bonne distance.
- Non, je pense qu’il nous faudra beaucoup de temps et un accès illimités aux recherches de ton père pour comprendre.
- Je ne crois pas qu’il sera d’accord, sauf si on lui remet les tablettes…et encore.
- Hors de question ! C’est notre découverte et il serait capable de nous interdire de les étudier.
- On ne va quand même pas voler ses recherches !

Il fallut quelques secondes à Maelik pour répondre et constater que l’idée ne l’arrêtait guère…et quelques autres encore pour se haïr d’avoir eu cette pensée.

- Bon, de toute façon, il faut déjà qu’on sorte d’ici ! Prends l’autre et remontons…
- T’es sur qu’il n’y a pas de danger ?

L’elfe murmura rapidement une incantation tout en décrivant des mouvements complexes, repérer la magie était une des premières choses qu’on leur avait appris et il était devenus très doué à ce jeu la… Ce n’est que son unième vérification terminée qu’il se décida à répondre.

- Je n’ai rien sentis de particulier dans cette salle et j’ai pus prendre la mienne sans en pâtir, alors j’imagine que tu peux en faire autant…
- Très bien... Répondit-elle à demi convaincue.
- Urlok, on les a ! On remonte !

Quelques halètements plus tard, les trois amis se retrouvèrent sur le promontoire.

- On s’en sort pas mal, il ne s’est rien passé pour le moment…et on a les tablettes ! Dit Maelik sans cacher son excitation.
- Bon, maintenant qu’on a vos bouts de pierre, on peut s’en aller ? S’impatienta l’orc.
- Absolument ! Et le plus tôt sera le mieux.

Les trois jeunes gens commencèrent ainsi à remonter vers la surface, traversant maintes salles et couloirs plus mystérieux les uns que les autres, les lueurs des torches commencèrent à faiblir de nouveau et ils durent allumer les dernières en leur possession…

- C’n’est pas bon, je n’ai pas envie de me retrouver dans le noir dans ce labyrinthe ! S’inquiéta Marie d’une voix tremblante.
- Maelik, fais nous sortir…
- Je risque de nous envoyer n’importe où. Je ne préfère pas.
- Ca vaut le coup d’essayer, on est plutôt mal barrer la…
- Je ne vois pas pourquoi, l’absence de lumière ne nous tuera pas et nous pouvons nous guider avec les symboles. Répondit-il sereinement.
- Ces tablettes sont plus lourdes que ce que je pensais. Se plaignit Urlok.
-
Gravissant l’escalier les compagnons se retrouvèrent nez à nez avec un mur lisse et sombre.

- On s’est trompé de chemin ! Paniqua Marie.
- Je ne crois pas… C’est ce mur qui n’était pas la avant, je suis sur qu’on est passé par là à l’aller. Affirma l’orc.

Maelik s’approcha prudemment de la paroi et entreprit de l’examiner, murmurant quelques paroles pour révéler les toiles de magie qui la parcourait. Après une brève analyse il dut se rendre à l’évidence : Cette magie dépassait complètement un élève de 8ème année, aussi brillant soit-il.

- Alors ? Tu peux l’ouvrir ?

D’un signe de tête, Maelik répondit par la négative à son ami nerveux
.
- Alors qu’est-ce qu’on fait ?! Demanda Marie.
- Maelik, fais le, je ne vois pas d’autres solutions, même s’il y a d’autres sorties, elles sont certainement closes, elles aussi, ou même ensevelies.

Repassant toutes les possibilités qui s’offrait à eux, Maelik du reconnaître qu’elles commençaient à être sérieusement limitées, il fit donc ce qu’on lui demandait, non sans un serrement au ventre…

- Restez prêt de moi… Indiqua-t-il à ses amis avant de se lancer dans la série complexe d’incantations qu’il avait appris une semaine plus tôt.

Un halo bleuté entoura les jeunes gens, suivit d’un éclair éblouissant… puis le silence et l’obscurité reprirent possession des lieux… Les écoliers avaient disparus.
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kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h12

Chapitre 2 : Conscience

Le dernier élève disparu derrière l’angle du mur et Urlok et Maelik se retrouvèrent seuls à attendre Marie… Ce n’est qu’alors que le professeur Tulennui fit son apparition, traversant à vive allure les quelques mètres qui le séparait des jeunes gens pour finalement se jeter littéralement sur la porte du bureau du professeur Jonin, la porte resta entrouverte et les trois compagnons purent tout entendre…
« Professeur Jonin ! C’est extraordinaire ! Nous l’avons trouvé ! La 3ème ailes dont nous soupçonnions l’existence ! Elle est ici, juste sous nos pieds ! » Quelques secondes plus tard, l’entretient de Marie était terminé, son père la congédia et ferma la porte… mais il était trop tard, les trois compagnons qui avait passé ces 6 derniers mois à étudier les ruines des géants avaient tous compris de quoi il s’agissait… Les ruines étaient composer de deux ailes majeures et beaucoup pensaient qu’il y avait en réalité trois ailes, mais que l’autre n’était pas la où elle aurait dû être… Plusieurs phénomènes pouvaient expliquer cela … mais ce n’est pas ce qui intéressait les jeunes gens : l’aile en question avait belle et bien été découverte et ils comptaient être les premiers à l’explorer… C’est ainsi qu’ils décidèrent de descendre dans les sous-sols de l’école, le soir même…


Un « crack » sonore retentit, les trois jeunes se matérialisèrent dans une pièce sombre, seulement éclairée par un feu de cheminée mourrant dans le coin opposé de la pièce.

- Ca va ? S’enquit immédiatement Maelik.
- Oui… Répondit l’orc. Bravo, tu as réussi ! … Mais ou est-on ?

C’est Marie qui répondit… reconnaissant les lieux la première.

- C’est le bureau de mon père !
- Mince ! Puis il continua en orc, langue qu’il avait appris à maîtriser après huit ans de vie commune avec Urlok. Cache les tablettes ! Je dirais que j’ai voulus m’entraîner au sort de retour et qu’on est tous arrivé là ! Le bruit a sûrement dus l’alerter…

Les deux compagnons acquiescèrent et se dirigèrent vers la porte quand celle-ci s’ouvrit à la voler…

- Qui est la ? Qu’est-ce que c’est que ce bruit ?! Le professeur Jonin se tenait dans l’embrasure de la porte et lançait aux jeunes gens un regard inquiétant, l’effet aurait peut-être été moins effrayant s’il ne tenait pas devant lui son bâton irradiant. Marie ? Qu’est ce que tu fais ici… ? Dit-il en baissant son bâton.
- C’est de ma faute professeur, excusez nous…Répondit Maelik. Je m’entraînais au sort de retour et nous nous sommes tous retrouvés ici…

Jonin considéra un instant Maelik, celui-ci n’avait pas pour habitude de mentir, aussi malgré son ton empressé il lui laissa le bénéfice du doute…

- Eh bien, c’est un jolie coup… où vouliez-vous arriver exactement ?
- Dans la cour professeur… Répondit l’elfe en baissant la tête.
- Et d’où êtes-vous parti ?
- Du dortoir, monsieur.
- Eh bien ! Vous êtes arrivé loin, vous avez presque traversé toute l’école, c’est la le signe d’une grande force d’esprit, mais j’aimerai mieux que vous évitiez mon bureau à l’avenir.
- Bien sur professeur ! Merci.
- Allez rejoindre vos dortoirs, maintenant... et en marchant.
- Oui professeur. Répondirent-ils en cœur.

Ils restèrent muets pendant toute la traversé de l’école, ce n’est qu’arriver dans leur dortoir qu’ils se dirent « Bonne nuit » et se séparèrent.
Au réveil, le lendemain, les choses leur parurent surréalistes, ils avaient réussi à pénétrer dans les ruines, trouver les tablettes, ressortir alors qu’ils semblaient condamnés à errer jusqu'à mourir… échapper au professeur Jonin… et maintenant ils avaient sûrement la plus belle découverte de ce siècle dans la malle à quelques mètres seulement…
Restait tout de même un problème de taille : Ces tablettes étaient incompréhensibles. Sans les travaux du père de Marie, il leur faudrait des années avant de commencer à comprendre…Raison pour laquelle Maelik décida qu’il fallait mieux attaquer d’embler. Ils s’étaient rejoints dans la grande salle pour le petit déjeuner…

- Marie… où ton père garde-t-il ses recherches ?

Elle ne répondit pas.

- Marie ! Sans ces documents, notre découverte ne profitera à personne !
- Il suffirait de les remettre à mon père.
- Quoi ?! Je ne comprends plus ! On a fait tout ça pour les remettre à ton père ? Tu es folle ? Voyons, imagine ce que nous pourrions faire avec ça !
- Vous devriez baisser d’un ton. Intervint Urlok. Le professeur Jonin vous regarde.

Faisant mine de replonger dans leur petit déjeuner les deux amis en restèrent là…

C’était le soir, Maelik et Urlok attendaient dans le dortoir. Maelik n’avait cessé d’harceler Marie toute la journée, si bien que celle-ci avait fini par cédée… Elle devait maintenant se trouver dans les quartiers privés de son père… afin de ramener ces notes sur le langage des géants. La porte grinça et une petite silhouette entra.

- Marie ! S’exclama Maelik sans parler trop fort.
- C’est pas trop tôt ! Alors tu as ce que nous cherchions ? gronda l’orc.

Marie eut un triste sourire.

- Oui, j’ai tout ce que vous m’avez demandé…

Et pas de quoi être fière ! Pensa-t-elle.
Elle se sentait trop coupable pour se mêler à la joie de Maelik, ce dernier s’était déjà jeté sur le grimoire usé et tournait les pages avec un sourire béat.

- Journal de Jonin -
Sur les pas des plus Grands.

Tome 1 – Illustrations & récit
Par Oasard Kallamus Eric Jonin.

Sur la première page figurait le croquis d’un géant tel que les imaginait Jonin. Grand et majestueux, à demi caché dans l’ombre, mystérieux et inatteignable.

Plus loin commençait le résumé de ces travaux proprement dit, des symboles et leur traduction présumée remplissaient les pages, côtoyant croquis et reproductions des plus belles salles des ruines.

- Ces notes vont probablement nous faire gagner des dizaines d’années ! C’est extraordinaire.

Penché au dessus de l’épaule de son ami, Urlok observait les pages avec un mélange de crainte révérencieuse et d’intérêt. C’était précisément ce genre de chose que craignait le plus Urlok. Depuis son entrée à l’académie il avait appris à toujours se méfier de la magie, il ne craignait pas un monstre géant, armé jusqu’aux dents, bien souvent plus impressionnant que réellement dangereux, ces tablettes en revanche… Il n’avait pas cessé d’y repenser depuis la veille et leur aventure souterraine. Quelque chose, dans ces reliques, le terrorisait… mais après tout il était bien normal d’être un peu anxieux, après leur aventure.
N’est-ce pas ?
Maelik ne semblait pas avoir sentis quoique ce soit… mais était-il vraiment objectif ? Son désir obsessionnel de révéler cette ancienne magie n’aurait-il pas altéré ses perceptions ? Il décida d’attendre le lendemain pour faire part de ces inquiétudes, après tout, c’était peut-être juste dans sa tête, inutile de passer pour un froussard.

- Rangeons ça avec les tablettes, pas la peine de se précipiter Maelik ! Souffla l’orc.

L’elfe fit la moue, l’idée de devoir attendre des heures avant de pouvoir enfin comprendre lui était insupportable, pourtant son ami avait raison : Exposer les tablettes et le Journal de Jonin dans le dortoir, en pleine nuit était tout sauf intelligent. De toute façon, pensa-t-il, il leur faudrait des jours pour tout comprendre, si t’en est qu’ils y parviennent un jour. A contrecoeur, il referma le Journal de Jonin et se redressa.

- D’accord… Demain il faudra trouver un endroit pour mettre tout ça à l’abri. Il faudra aussi pouvoir les étudier sans crainte d’être dérangés…
- Pour l’heure, mets ça dans la malle et… Bonne nuit.

Marie tourna les talons et quitta la chambre avant qu’ils n’aient eu le temps de répondre. Urlok était gêné. Il sentait et comprenait le malaise de son amie… Elle devait avoir l’impression d’avoir trahi son père… et ce n’était pas totalement faux. Ils leur étaient déjà arrivé plusieurs fois de passer outre le règlement, mais la… c’était différent : Ils avaient délibérément volés les travaux privé d’un professeur, sans compter leur petit escapade nocturne. Pourtant, ce n’est pas le risque d’exclusion -Voir pire- qui inquiétait l’orc, il n’avait pas peur de prendre des risques, - A nul risque, nulle découverte – en revanche il redoutait de perdre une amie, un prix qu’il était près à payer pour aucune découverte.
Maelik semblait pensif lui aussi… mais Urlok doutait que ce soit pour les mêmes raison, l’elfe était parfois aussi sensible qu’une tasse à thé, surtout lorsqu’il avait l’esprit dans ses études, ou dans le cas qui les occupait, dans ses recherches. Il hésita une fois de plus à parler tout de suite, il opta finalement pour le silence.

- Tu devrais faire ce qu’elle a dis, Maelik.
- Oui… Oui, bien sur. Urlok, tu crois que nous avons tord ?

L’orc marqua un temps d’arrêt, voilà qu’il allait au devant de lui.

- Tord de quoi ?
- Allons, tu sais très bien de quoi je veux parler…

Abandonnant tout faux semblant, l’orc soupira puis reprit la parole.

- Très franchement, je ne sais pas. Je pense que ces tablettes sont importantes, peut-être une des plus grandes découvertes de ce siècle… mais sommes-nous aptes à nous occuper de cela ?
Hier nous traversions des ruines inexplorées, aujourd’hui nous volons le père de Marie, parce que tu peux bien dire ce que tu veux, c’est bien ça que tu lui as demandé de faire.

Plus question de se cacher derrière de beaux arguments, l’orc avait raison et Maelik le savait.

- Nous n’aurions pas dû forcer Marie…. Je n’aurais pas dû. C’est son père, elle m’en voudra pour toujours. Je vais aller rendre le journal. Nous nous débrouillerons pour traduire les tablettes.

Urlock ne sut pas trop ce qu’il ressentit sur le moment mais dans le mélange de sentiments qui l’assaillit, le soulagement sortit vainqueur. Il sourit et s’adressa à son ami.

- Je suis content.

Maelik hésita un moment, se demandant ce que signifiait tout cela. Content ? Soulagé de ne plus avoir trop à mentir peut-être… mais « content » ?

- Comment ça content ?
- J’avais peur que ta soif de découvertes t’aveugle et que tu perdes Marie en chemin.

L’elfe n’avait jamais pensé perdre Marie dans cette histoire et cette façon abrupte de présenter les choses le bouleversa, le cœur serré et terrorisé parce qu’il avait faillis faire, il comprenait mieux ce qu’avait voulus dire son ami par « content », oui, il était content d’avoir compris avant qu’il ne soit trop tard…

- J’y vais tout de suite.
- Quoi ? Il est deux heures du matin, tu ne peux pas y aller maintenant.
- Si, je veux y aller avant qu’il se soit aperçu de quelque chose, ainsi il n’aura pas le temps d’accuser Marie. Ne m’attends pas, je risque de ne pas rentrer tout de suite, a vrai dire je risque de ne pas rentrer du tout. Bonne nuit Urlok.

L’orc en eu le cœur serré, voilà que c’était maintenant Maelik qui risquait de disparaître de sa vie… Disparaître ? Non ! Quoi qu’il arrive, qu’il soit renvoyé ou exclu du pays, peu importe, ils resteraient toujours amis. Cette pensé le réconforta un peu mais quand il s’allongea dans l’espoir de dormir quelques heures, le nœud dans son estomac était toujours aussi serré et il ne parvint pas à trouver le sommeil.

Maelik traversa l’école endormie. Il songea un instant à se transporter directement dans les quartiers de Jonin puis se ravisa : Une apparition magique en pleine nuit n’arrangerait pas son cas, d’autant plus qu’il n’était pas sur de pouvoir déterminer parfaitement son point d’arrivée.
Il parvint enfin dans l’aile ouest – Celle de la bibliothèque et des quartiers privés -, il passa devant la statue du Signe, une des merveilles de l’école, façonnée par magie sa beauté n’avait d’égale que sa perfection, elle représentait une femme drapée d’une longue robe de sorcier, à sa gauche se tenait un elfe à l’air déterminé, tout deux étaient dominés par un orc à la musculature saillante, l’air calme et posé, le colosse regardait passé les visiteurs d’un œil emplit de sagesse. Maelik ne s’arrêta pas pour observer la statue, gagnant la volée de marches qui le séparait des appartements du professeur, il monta puis s’autorisa une pause à mi chemin. Y avait-t-il une chance que le professeur ne soit pas la ? Ou assez endormi pour qu’il puisse remettre le livre sans le réveiller ? Une voix dans son dos brisa tous ces espoirs.

- Maelik ?
Dernière modification par kna sta le mer. 14 mai 2008 à 19h20, modifié 2 fois.

kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h14

Chapitre 3 : La chance sourit aux innocents

Le professeur Jonin l’observait aux bas des marches. Il devait certainement mener des expériences dans les salles latérales et l’avait entendu passer. Quel idiot ! Il n’avait même pas eu le temps de souffler un peu et encore moins de préparer la petite histoire qui aurait pus le sortir d’affaire. Il sourit bêtement et bafouilla…

- Oui ...euh...professeur...je…
- Que faites-vous debout à cette heure ? Ca devient une habitude.

L’homme posa ses yeux sur le journal que serrait l’elfe dans ses bras, Maelik tenta de le cacher… trop tard.
Le professeur sourit et ne parut pas étonné.

- Vous êtes venus me le rendre ?
- Comment vous ? Vous êtes…
- Ah, Maelik… Je ne suis pas le père de Marie pour rien. Je l’ai entendu renverser le vieux vase elfe, celui-la même que vous avez déjà faillis écraser hier soir. Venez dans mon bureau, vous me devez une explication, je crois.

Un rien réprobateur et moqueur, le professeur Jonin ne sembla pas prêt à s’énerver, une attitude qui surpris Maelik au plus haut point, il s’imaginait déjà renvoyé et voilà que Jonin l’invitait tranquillement dans son bureau… Il y avait de quoi être dérouté… Cependant, il n’était pas sorti d’affaire, rien ne prouvait qu’il n’allait pas le renvoyer après un sermon digne de ce nom.
Pénétrant dans la petite pièce qui servait de bureau au professeur Jonin, Maelik eu l’impression de s’engouffrer dans l’antre du monstre, celui la même qui mettrait un terme à sa carrière de magicien avant même qu’elle ai commencée. Le professeur alla s’asseoir derrière son bureau et invita le jeune elfe à entrer…

- Asseyez-vous …

Maelik s’exécuta sans un mot.

- Alors… il semble que ces deux derniers jours aient été riches en aventures pour vous, hum ?

La première pensée qui frappa Maelik était qu’il savait pour leur expédition … mais comment ? Même si Marie avait paru mécontente de tout ça, elle ne les aurait sûrement pas trahi après tout ce qu’ils avaient vécu… et Urlok encore moins. A moins que sont père ne l’y ait forcé ? Tout ça ne tenait pas de bout et Maelik devait en savoir plus avant de se dévoiler.

- En aventures, monsieur ? Que voulez-vous dire ?

Maelik compris tout de suite que c’était une erreur. Jonin le considéra un instant, plus froidement qu’il ne l’avait fait jusqu'alors.

- Je sais que vous êtes descendu dans les ruines qui se trouvent sous l’école, pas plus tard que hier soir, vous y êtes resté des heures et pour je ne sais quelle raison, vous avez dus en sortir en vous transportant dans mon bureau.

Jonin se pencha au dessus du bureau et fixa Maelik dans les yeux, un regard qui n’augurait rien de bon et l’elfe se sentit faiblir.

- Je vous prie de ne pas m’insulter, Maelik. Je peux comprendre que vous soyez attiré par ses ruines, je peux imaginer… avec peine cela va sans dire, que vous ayez volé mes recherches, non pas pour en tirer profit mais pour en apprendre d’avantage, tout cela je peux … le concevoir mais je ne peux accepter que vous ayez en plus le culot de me mentir.

Il avait parlé d’une voix égale qui trahissait une grande confiance en soi et Maelik su qu’il serait inutile de nier, il décida donc de dire la vérité… en partie du moins.

- Excusez moi professeur, je vous dirais ce que vous voulez savoir.

Le professeur Jonin se redressa complètement sur son siège et parut plus enclin à écouter. Il sourit brièvement et continua.

- Racontez moi tout depuis le début…

Inspirant un coup, Maelik réfléchit quelques secondes à ce qu’il allait dire… puis il se lança, conscient que ce qu’il allait dire déterminerait son avenir.

- Eh bien… Il y a un an environs, le professeur Morel nous a parlé des géants et de leur… savoir. Ca nous avait beaucoup intéressé à l’époque alors nous avions décidé d’aller explorer les ruines… Nous n’avions rien trouvé évidement…Il n’y avait plus rien à découvrir alors nous avions essayé à la bibliothèque… beaucoup de livres relatent l’histoire connue des géants… mais très peu entrent dans les détails… Après ces deux fausses pistes, on a un peu laissé tomber… puis on a… enfin… on a entendu votre conversation, l’autre soir… et comme on s’était pas mal penché sur le sujet, on a tout de suite compris de quoi il s’agissait. On s’est dis que s’il y avait quelque chose à découvrir… C’était le moment ou jamais. On est descendu hier, en passant par le sous-sol, personne n’étant encore trop au courant, l’entrée était très peu gardée et on en a profité. Ensuite on a visité un peu mais… on s’est vite rendus compte que c’n’était pas très accueillant alors on a essayé de reproduire un maximum de symboles, ceux des murs… On espérait les traduire avec votre journal…mais j’ai… nous nous sommes dis que voler vos travaux n’était pas très digne et je ne voulais pas que Marie se sente mal à l’aise.

Maelik estima que l’histoire se tenait –Et pour cause ! Tout était vrai, à part qu’il n’avait rien dit de leur véritable découverte…- il attendit donc que Jonin reprenne la parole, ce qui ne tarda pas à arriver.

- Vous dites que l’entrée n’était pas gardée… Pourtant, trois glyphes de protection différents ont été placés pour empêcher toute intrusion.

L’elfe fit mine d’être gêné mais en réalité il était plutôt fier d’avoir triompher aussi facilement des protections installées par leurs professeurs.

- Eh bien, ça ne nous a pas trop posé de problème… Parce qu’on était trois j’imagine.
Ajouta-t-il à la hâte dans l’espoir de rester modeste, un exploit qu’il ne réussit que partiellement.
- Je dois dire que je suis impressionné. Je vous savais doué mais aller explorer ces ruines à vous trois… C’est une belle preuve de courage et de détermination… autant que de bêtise d’ailleurs. Vous avez de l’ambition… Pourquoi n’avez-vous pas demander l’accès à mes travaux plutôt que de venir me voler ?
- Eh bien, professeur… Nous avions peur que vous refusiez et que vous nous empêchiez de continuer nos recherches en apprenant ce que nous avions fait.
- Puisque vous m’avez ramener mon journal, sans en avoir tirer profit apparemment, je suis prêt à passer l’éponge sur cet… « Emprunt ». Même si je compte bien avoir une petite discussion avec Marie…
- Elle ne voulait pas monsieur… c’est moi qui l’y ait forcé.

Jonin se fendit d’un sourire amusé.

- Forcer Marie ? Je doute que quiconque puisse réussir cet exploit, je note cependant votre préoccupation. Je sais que vous n’êtes pas un mauvais garçon, et que vous ne pensiez pas à mal, mais ce que vous avez fait est immature et irresponsable et vous comme ma fille auriez pus y laisser la vie, sans compter les préjudices qu’auraient pus subir les ruines Je vais être honnête avec vous, j’apprécie que vous soyez aussi désireux d’apprendre les secrets des géants, moi-même il me tarde d’en venir à bout mais il n’est pas question de vous laissez agir ainsi. Vous viendrez tous demain dans mon bureau à 18h30 et il est inutile d’en parler à Marie, vous n’échapperez pas à cette punition.
- Comment ? Vous n’allez pas nous renvoyer ?
- Non. Je ne pense pas que votre accès de curiosité le mérite, de plus vous avez votre place dans cette école mais je ne veux pas non plus que vous pensiez pouvoir faire n’importe quoi sous prétexte d’étudier… Aussi… si j’apprends que vous avez de nouveau approcher les ruines, je ne me montrerai pas aussi clément, ai-je été clair ?
- Oui, monsieur.

Maelik souffla un grand coup intérieurement et sentit son estomac se dénouer, ni lui ni ses amis ne seraient renvoyés et il avait réussi à garder le silence sur leur découverte ! Ils devraient tous se présenter le lendemain au professeur pour découvrir leur punition, certes mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’il craignait !

- Vous pouvez retourner dans votre chambre.
- Merci, professeur, bonne nuit.
- Bonne nuit.

Maelik se leva et se dirigea vers la porte.

- Vous n’oubliez rien ?

L’elfe se retourna et adressa un regard interrogatif à l’homme installé dans le fauteuil.

- Je vous demande pardon professeur ?

En retour, Jonin désigna le journal sur la table, l’autre main maintenant sa pipe en bois en place.
Maelik hésita.

- Je peux le reprendre ?
- Oui, vous pouvez, même si j’aurai préféré que vous ne commenciez pas par me le voler.
- Merci, professeur !

Il s’empara du livre avec soin, salua encore une fois son professeur, puis s’avança de nouveau vers la sortie.

- N’oubliez pas ! Demain, 18 heures 30, cela vaut pour vos amis.
- Oui, professeur.

La porte se referma. Maelik était aux anges.
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kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h16

Chapitre 4 : Amour & amitié

- Et il a crut ça ? Demanda Urlok, dubitatif
- Oui mais nous devons nous rendre dans son bureau, demain soir…

Maelik avait regagné le dortoir quelques minutes plus tôt, comme il s’y était attendu Urlok ne dormait pas et il avait donc pus lui raconter son entretien avec le professeur Jonin.

- Maelik, tu es prodigieux !
- Quoi ?

Surpris, l’elfe écarquilla les yeux.

- Tu as tout réglé ! Marie sera soulagée et dès qu’on en aura finis avec cette « punition » on pourra commencer l’étude des tablettes sans que personne sans doute ! Qu’est-ce que tu veux de plus ?
- Hum, je ne sais pas, dormir ?

Echangeant un sourire, les deux amis filèrent sous les couvertures avant de sombrer dans un sommeil plus agité qu’ils ne l’auraient voulus où se mêlaient géants, labyrinthes obscures et hordes de professeur Jonin…

Trop prêt, beaucoup trop prêt. Deux ans s’étaient écoulés depuis leur découverte, chaque soir depuis deux ans ils avaient consacré des heures à l’étude des tablettes, chaque fois ils en apprenaient un peu plus sans pour autant en saisir le sens véritable. Lorsqu’il pensait avoir compris une partie, le symbole suivant venait contredire leur théorie et ils n’avaient plus qu’à recommencer. Ces échecs répétés avaient usé leur patience les six premiers mois, finalement ils se résolurent à l’idée qu’ils ne comprendraient peut-être jamais le sens de tout ceci. Maelik ne supportait plus l’idée d’être aussi prêt du but… et pourtant si loin. Cette étude tournant à l’obsession chez le jeune elfe, ces résultats dans les autres matières s’en étaient ressentis et il avait dus abandonner les tablettes pour quelques mois afin de ne pas éveiller l’attention. Les trois premières semaines après leur découverte, ils avaient dus inventer des symboles et des traductions bâclées pour satisfaire la curiosité du professeur Jonin, en effet, celui-ci avait accepté qu’ils utilisent son journal à condition qu’ils leur fassent part de leurs résultats… Bien entendu, Jonin ignorait toujours l’existence des tablettes… Pourtant il ne demanda pas à récupérer son journal, lorsqu’ils lui annoncèrent qu’ils avaient traduit tous les symboles qu’ils avaient soi-disant copiés. Maelik se félicita qu’il lui laisse l’opportunité de continuer à utiliser le journal.

A cette distance, il voyait chaque trait de la jeune fille, âgée de vingt ans tout juste, elle était resplendissante dans sa robe d’apprentie, ses cheveux roux en bataille, Maelik adorait sa façon de toujours rester simple et naturelle… Tout artifice tant prisé par les humains aurait été un gâchis aux yeux du jeune elfe, comme un cadre d’or trop gros qui aurait fait ombre à la finesse du tableau. Une délicate odeur de blé le gagna, tétanisé l’elfe observa la jeune fille comme si c’était la chose la plus effrayante et la plus désirable qu’il eut jamais vus. Avec un sourire timide elle approcha son visage, se perdant dans le regard intense de son amie, Maelik ne fit rien… qu’est-ce qu’il pouvait faire d’ailleurs ? Complètement perdu, il attendit que les lèvres de son amie gagne les siennes pour enfin réagir à ses caresses, l’enlaçant tendrement, le temps lui sembla comme suspendu, comme si l’univers entier retenait son souffle… Ils se séparèrent enfin et Marie vint blottir sa tête au creux de son épaule, jamais aucune découverte ou résultat ne lui avait procuré un tel sentiment de bonheur. On eut dis qu’un peintre avait tout à coup renversé un grand pot de peinture sur le monde, colorant en un éclair une terre jusque la terne et sans saveur.

- Je t’aime, lui murmura-t-il à l’oreille d’une voix douce qu’il ne se connaissait pas.
Marie se serra plus fort contre lui et il souhaita que ce moment ne s’arrête jamais. Avisant les tablettes qui l’attendaient sur la table, à quelques mètres seulement, il s’aperçut à sa grande surprise qu’il n’éprouvait même plus le besoin irrépressible de les déchiffrer. Il comprit qu’il n’aspirerait plus qu’a à une chose désormais : Vivre avec Marie jusqu'à la fin des temps.

Les examens approchaient à grands pas, en effet les trois compagnons étaient maintenant en dixième année, ce qui signifiait qu’ils quitteraient bientôt l’école pour suivre leur propre chemin. Maelik et Marie avait révélé à Urlok la nature du sentiment qui les unissait, celui-ci avait pris la nouvelle sereinement, pour lui, Maelik et Marie resteraient toujours ses amis et ceux-ci avaient tout fait pour qu’il ne se sente pas mis à l’écart, la seule chose qu’il craignait c’est que l’elfe et l’humaine finissent par se séparer, brisant ainsi leur trio… Gardant à l’esprit que c’était leur choix.

- Hum, tu sais, je crois que mon père fait une erreur en affirmant qu’il s’agit seulement d’un symbole ostentatoire.

Maelik observa Marie et haussa un sourcil.

- Tu penses qu’il pourrait avoir une signification ? Pourtant, cette phrase est complète. Je ne vois pas ce qu’il pourrait signifier.
- Je pense qu’il exprime ce qu’il ressent en même temps que ce qu’il pense.
- Ce qu’il ressent ? On ne sait même pas s’il ressentait la même chose que nous…
-
Marie le foudroya du regard.

- Je suis certaine que si ! Et ça expliquerait beaucoup de chose. En outre, c’est une magnifique façon d’écrire je trouve. C’est difficile d’exprimer à la fois sa pensée et ce qu’on ressent à l’égard de cette même pensée.
L’elfe se prit le menton, comme il avait l’habitude de le faire dans ses grands moments de réflexion.
- C’est possible… Mais dans ce cas ça va nous compliquer beaucoup la tache, faire la part entre les symboles qui expriment leurs pensées, ceux qui expriment leurs sentiments et enfin ceux qui sont la pour embellir le texte, c’est un travail de fou !
- Peut-être mais tu dois reconnaître que mon raisonnement tient debout !

Ils se trouvaient tout en haut de la tour nord. Cette pièce avait été abandonnée une trentaine d’année avant, nul ne savait exactement ce qui s’y était passé mais une chose était sur : Un élève était mort ce jour la et depuis plus personne ne l’utilisait. Ils avaient surpris Jonin à en parler avec un autre professeur, un an et demi auparavant et ils avaient pris possession des lieux pour leur étude des tablettes.
Marie et Maelik étaient a moitié couché sur la vielle table en chêne, de multiples notes éparpillées un peu partout dans la pièce, laissées sur place par leurs auteurs trop occupés à en écrire de nouvelles. Urlok était partis chercher de quoi « tenir une heure » comme il disait, en termes clairs ils avait l’intention de subtiliser un ou deux poulets aux cuisines sans oublier deux ou trois miches de pain puis de revenir discrètement… Maelik avait finis par accepter, à contre cœur, de créer un petit portail entre la tour et les cuisines, finalement il devait reconnaître que c’était plutôt pratique et ça leur offrait une porte de sortie, au cas ou…

- En admettant que ta théorie soit juste… à ton avis que ressent celui qui a écrit ça ?
- Eh bien, Marie se pencha d’avantage sur la table pour lire la tablette, je ne sais pas… Peut-être qu’il avait peur ? Oui, il devait être à la fois fier et inquiet d’avoir créé ces tablettes !
- Concentrons-nous sur le passage de l’incantation. Si c’est la chose à faire pour libérer le pouvoir contenu dans ces tablettes, qu’est-ce que cela leur apportait de mettre des sentiments là-dedans ? C’est comme un mode d’emploi, il n’y aucun ressentis à avoir… A moins que …
- A moins qu’il faille un état d’esprit et de …coeur donné pour que cela fonctionne ! S’exclama Marie.
- C’est exactement ce que je pense, renchérit Maelik, je crois qu’on approche enfin !
Marie l’embrassa et comme à chaque fois qu’elle faisait sans qu’il s’y attente – c'est-à-dire très souvent – il se sentit plané, incapable de comprendre ce qui venait de lui arriver.
Marie recula avec un sourire joyeux, très contente de son effet.
- C’est… Marie ! Je ne sais même plus ce que j’étais en train de dire…
Un léger crissement leur appris qu’Urlok était de retour.
- Encore en train de vous embrasser au lieu de chercher ? Grogna l’orc.
- Tu plaisantes ! On a fait une formidable découverte !
- Ah ?
- On a compris comment utiliser ces tablettes !
- Ce n’est pas trop tôt… Raconte, intima l’orc, impatient d’entendre la suite, toute colère envolée.
Maelik s’exécuta.
- Ca se tient … Après tout, ils devaient être très différents de nous, j’imagine qu’écrire leur pensée et leur ressenti en même temps devait être à leur porté… Mais que faut-il faire ? Ressentir sur commande pour activer les tablettes … ?
- Quelque chose comme ça, oui.
- Et tu es capable de faire ça ?
- Euh… je ne sais pas, on n’a pas finis de traduire, on vient juste de comprendre. Si ça se trouve il s’agit simplement d’être calme ? Ou désireux d’aider ?
- Ou avoir de la haine plein le cœur ? Proposa l’orc.
- Humf… quand cesseras-tu de voir les géants comme des monstres ? Certes ils ont fait de grosses erreurs… détruits par leurs propres créations, mais ça ne signifie pas qu’ils fusent malintentionnés.
- Et ces tablettes c’est quoi, si ce n’est une création des géants ? T’y as pensé, à ça ?
- D’après ce qu’on a traduit, c’est une simple réserve magique. La magie ne peut pas être mauvaise, c’est les intentions de ceux qui s’en servent qui le sont parfois. C’est comme nos crystaux-esprits mais en des milliers de fois plus puissant ! Imagine qu’on puisse s’en servir pour soigner toute une ville d’un coup ?
- Donc on pourrait tout aussi bien s’en servir pour dégommer tout un pays d’un coup !

Maelik soupira d’agacement.

- On a déjà eu cette conversation un millier de fois, Urlok ! On ne va pas recommencer. Une fois qu’on aura compris comment ça marche, on s’en servira pour sauver des vies ! Ca vaut le coup de prendre ce risque ! Nul risque, nulle découverte, cita-t-il.

Urlok ne semblait pas prêt à lâcher l’affaire aussi facilement, cette fois.

- A quoi bon ? Les crystaux-esprits sont détruits une fois utiliser ! Si tu dis que c’est pareil alors de toute façon cette magie sera épuisé et on aura pas aidé grand monde tout en prenant un risque énorme !
- Mon but n’est pas seulement de l’utiliser… mais aussi d’apprendre à en recréer… Ce savoir n’est pas présent sur ces tablettes… mais je suis sur qu’une fois leur magie libérée, je trouverais !
- Tu es complètement fou !
- Pas tant que ça, dit le professeur Jonin.

Les trois amis se pétrifièrent.
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kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h18

Chapitre 5 : Trahison

Alors que les deux amis se disputaient, aucun des jeunes gens n’avaient entendu le léger crissement provoqué par l’utilisation du portail menant aux cuisines.
Le professeur Jonin se tenait au milieu de la pièce circulaire, dans une longue robe noire, son simple bâton de bois diffusait une lumière rouge irradiante, exprimant une colère froide ses yeux ne lâchèrent pas ceux de Maelik.

- Papa nous… Jonin leva un index impérieux faisant taire Marie.
- Toi, dit-il en abaissant son index vers Maelik, libère le pouvoir des tablettes. Tu as fais un travail formidable et il est temps que tu réalises ton rêve.
- Que-quoi ? Professeur, vous êtes au courant pour les tablettes ?
- Oui, fais ce que je te demande, dit-il d’un ton doucereux.

Urlok bondit pour s’interposer.

- Hors de question ! Professeur c’est…

Un murmure puis un simple mouvement de bâton et l’enfer s’invita dans la petite pièce de la tour nord. La boule de feu explosa et Urlok se retrouva écrasé contre le mur. Maelik eu le temps d’apercevoir son cœur et ses poumons carbonisés avant que son ami s’effondre, jamais plus Urlok ne le mettrai en garde.

- Non… souffla l’elfe, incapable de réaliser ce qui se passait.
Marie était pétrifiée par la terreur, plaquée contre le mur elle regarda la carcasse de son ami tomber mollement sur le sol.
Jonin eut un rictus mauvais puis cracha :

- Plus jamais tu ne te mettras en travers de notre chemin, sale engeance. J’ai bien crus qu’il finirait part te décourager, ajouta-t-il à l’adresse de Maelik, non sans un sourire révulsant.

L’esprit de Maelik bouillonnait, il fallait comprendre, comprendre ou perdre l’esprit. Comment était-ce possible que… comment Urlok pouvait-il être … ?

- Pourquoi avez-vous… comment saviez-vous que…
- Comment je sais tout ? C’est simple. Je vous observais. Jonin désigna un petit miroir poussiéreux déposé dans un coin de la pièce.
- Tout ce que j’ai eu à faire, reprit-il, c’est à placé ce miroir enchanté ici avant de parler de cet endroit lorsque vous étiez à proximité, et vous vous êtes jetés sur l’occasion, comme je l’avais prévus. Lorsque vous êtes apparus dans mon bureau il y a 2 ans, j’ai tout de suite sentis que vous transportiez autre chose que de simples notes… Une magie que je connaissais très bien, sans pourtant pouvoir prétendre la maîtriser. Malheureusement… je ne pouvais pas vous la prendre, les autres professeurs se méfient de moi… Depuis ce jour où un sale gamin est mort, ici même. Une erreur regrettable… La magie des géants était à porter de main et pourtant… Je ne pouvais l’obtenir ! Il m’aurait sûrement fallut autant de temps qu’à vous pour en venir à bout… peut-être même plus, je dois le reconnaître, vous avez fait très fort !

Cet éloge révulsa Maelik, qu’avait-il donc fait ?

- Bref, j’aurai été trop exposé…Il me fallait trouvé un autre moyen… J’ai donc volontairement laissé traîner mon journal dans mon bureau… où ma très chère fille n’a eu aucun mal à le trouver … Mais vous avez faillis tout faire rater ! Voilà que vous vouliez me rendre le livre, pour réussir vous auriez dus savoir qu’il faut faire des sacrifices… mais non, vous étiez trop préoccupé par la position de Marie… Il m’a donc encore fallut vous guider, vous avez réellement crus que je vous aurais laissé mes recherches comme ça ? Pour le plaisir de vous voir étudier ?
- C’est...j’ai… je me suis dis que…

C’était absurde, que faisait-il la à l’écouter alors qu’il venait de tuer Urlok ? Il devait l’arrêter ! Pourtant, ses membres refusèrent de bouger…

- Vous n’êtes peut-être pas si malin que ça, en fin de compte… Enfin, juste ce qu’il faut ! Après cette épreuve passée, j’ai attendus de voir ce que vous découvririez… et ce soir… enfin. Enfin vous avez trouvé… Je n’en pouvais plus d’attendre et vous allez terminer ce que vous avez commencé ! Offrez moi Leur pouvoir !

Le calme visage du professeur Jonin c’était transformé en un tableau hideux où se côtoyait haine et folie. Maelik parvint enfin à se réveiller, ce n’était pas un rêve, Urlok était mort et Jonin n’avait pas l’intention de s’arrêter la !

- Jamais ! Je ne vous dirais rien du tout !
- Je n’ai rien besoin d’entendre ! Libérez le pouvoir des tablettes et vous pourrez repartir…
- Que ferez-vous de ce pouvoir ?
- Tout ce que je veux !

Jonin eut une mimique agacée et haussa le ton.

- Faites le ou vous allez crever comme votre idiot d’ « ami » à peau verte !
Maelik jeta un regard inquiet vers Marie… Etait-elle en danger ? Sûrement pas, Jonin restait son père mais…

- Je préfère mourir plutôt que de vous aidez, vous n’êtes qu’un meurtrier et Urlok avait plus de cœur que vous n’en aurez jamais, c’était mon ami et vous payerez pour ça !
- Que voilà de belles paroles… Je ne doute pas que vous soyez prêt à mourir mais êtes vous prêt à la voir mourir elle ? Joignant le geste à la parole il dirigea son bâton irradiant sur Marie.

Maelik paniqua, incapable de se calmer il voyait déjà les entrailles de Marie brûler comme celles d’Urlok, la simple idée qu’on puisse lui faire du mal faillit le faire vomir d’horreur.

- Mais ...professeur … C’est votre fille !
- Ma fille ? Elle est incapable de voir le vrai pouvoir, tout ce à quoi elle pense c’est « aider les autres » ça me répugne ! J’avais tellement de projet pour toi, ma petite chérie.
- Papa, je…arrête ! Arrête ! Je t’en supplie, tu vas tuer des milliers de gens !
- Et toi la première si ton petit copain ne se décide pas !

Jonin commença une incantation terrifiante, pourtant rien ne sembla se passer… Qu’avait-il donc fait ?

- Qu’avez-vous fait ! Qu’avez-vous fait à Marie !
- Rien du tout, maintenant… Libère les tablettes ou elle meurt.
Dernière modification par kna sta le mer. 14 mai 2008 à 19h23, modifié 3 fois.

kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h21

Chapitre 6 : Le Serment

Maelik était coincé, incapable de la regarder mourir, incapable de l’aider… De toute façon, Jonin les avait entendus, il savait comment faire… peu importe si toute la ville mourrait pourvus que Marie n’ait rien…
Comme si elle avait lus dans ses pensées, Marie hurla.

- Ne fais pas ça, Maelik ! Ne lui donne pas cette arme !
- La ferme. Incantant un nouveau sort, les derniers cris moururent dans la gorge de Marie alors qu’elle était réduite au silence. Il braqua son regard sur Maelik. L’elfe soupira et se dirigea vers les tablettes… Tout cela n’avait plus d’importance désormais, ils allaient mourir quoiqu’ils fassent. Ramassant les tablettes, l’elfe alla les déposer l’une en face de l’autre, sur des piédestaux. Maelik traduisit les symboles, sachant maintenant que chercher, cela lui parut presque facile…

Ce qu’il traduisit ne l’étonna pas. C’était parfaitement logique, pour libérer le pouvoir des artefacts il fallait avoir la volonté de créer, sans cette volonté l’incantation qui allait lui permettre de libérer cette terrible force n’aurait pas fonctionné. Une sécurité de plus pour s’assurer que cette magie ne tomberait pas entre de mauvaises mains… L’espace d’un instant, il se demanda pourquoi les géants ne l’avaient pas doté de meilleures défenses… C’était assez ironique quand on savait qu’il avait passé ces deux dernières années à tout faire pour en venir à bout. Il se dit vaguement que cela tenait en la banalité de ces tablettes, aujourd’hui vestiges elles étaient en leur temps sûrement aussi communes que les crystaux-esprits aujourd’hui, pour les géants ce n’était pas vraiment un danger.
Sous le regard terrifié de Marie, Maelik commença sa longue série d’incantation se concentrant uniquement sur son envie de créer. Jonin aurait-il pu faire prévaloir ce sentiment sur sa soif inconditionnelle de pouvoir ? Il en doutait, sans lui, Jonin n’aurait peut-être rien pu faire. Mais ça ne changeait rien au problème : Il tenait Marie.
Les tablettes vibrèrent, bientôt elles se fendirent et se divisèrent en des centaines de morceaux flottant en cercle au milieu de la pièce. Une intense lumière bleutée naquit au centre de se ballet de pierre jusqu'à formé une masse concentrée. On eut dis une boule d’eau en suspension dans l’air, Maelik savait cependant qu’il ne s’agissait pas d’eau mais de magie à l’état brute.
Une main froide et puissante enserra son cou et le força à reculer, Marie poussa un cri silencieux alors que le cadavre ranimé d’Urlok traînait Maelik au fond de la pièce.
L’odeur de la chaire calcinée aurait suffit à le faire vomir en temps normal, mais après l’horreur qu’il venait de lâcher sur le monde, cela lui était bien égal.
Jonin s’approcha de l’étrange sphère et Maelik put voir la folie briller dans ses yeux. Qu’était-il donc arrivé au professeur qui l’avait guidé pendant presque dix ans de sa vie ?
L’elfe sentit un coin douloureux s’enfoncer dans son ventre et se souvint qu’il portait toujours le Journal de Jonin à sa ceinture, le bras morbide d’Urlok écrasait le livre et son abdomen, une souffrance qui lui sembla très lointaine.

- Enfin… J’ai réussi ! S’exclama Jonin dont le ton ne cachait plus rien de sa folie. Je vais réduire tout ces ahuris grincheux de soi-disant « professeur » en serviteur sans vie et cette ville mourra avec eux pour laisser place à mon armée !
- Vous êtes fou… parvient à lâcher Maelik, Amneos est un berceau de vie et de science, vous allez tout détruire pour rien !
- Tous ? Tu oublies qui je suis, jeune idiot. Je resterai à l’abri dans cette salle…
- Cette magie ne fait pas de différence, vous mourrez avec !
- J’en ai assez de t’entendre, je n’ai plus besoin de toi !

C’est cet instant que Marie choisit pour sortir de sa torpeur, avalant la distance qui le séparait de son père, elle bondit sur lui alors qu’il brandissait son bâton vers Maelik…

- Marie, non !

S’arrachant brutalement à l’étreinte, il courut vers la sphère… Si seulement il arrivait à l’atteindre, il pourrait l’utiliser pour jeter n’importe quel sort sans grand intérêt et Jonin ne pourrait plus l’utiliser !
Marie se battait férocement, privée de magie elle mordit le bras de son père et griffa son visage, si bien qu’un des yeux du nécromancien n’était plus qu’un point noir pissant le sang. D’un revers de bâton, Jonin expulsa Marie sur le carrelage… Plus que quelques mètres et tout serait fini !
Maelik glissa sur les notes laisser au sol et manqua de tomber… Un bras puissant le saisit par la taille et le projeta contre l’étagère la plus proche. Urlok. La carcasse de son ami déambulait maladroitement vers sa victime. Jonin avait déjà commencé à incanter… Il n’avait plus le temps ! Se rappelant des cours si instructifs de Jonin, il se souvint d’une formule qu’il lui avait enseigné. Incantant en un instant, Maelik visa le lien de magie qui permettait au mort de continuer de bouger, instantanément l’orc retomba au sol, inerte.
Avisant la sphère, Maelik sut que tout était terminé. La perle de magie était devenue noire d’ébène comme si on avait déversé de l’encre dans cette eau autrefois clair et pure. Toute lumière sembla disparaître aspirée par cette obscurité sans pitié ni limite… Marie s’était presque relevée et observait, elle aussi, impuissante, leur espoir disparaître.
Décidé à sauver ce qui pouvait encore l’être, Maelik bondit vers son aimée et la saisit par la taille.
Jonin s’était écarté et la magie oeuvrait maintenant sans plus de maître, autonome.

- Tu vas payer, sale garce ! Regarde le mourir ! Cracha Jonin avant d’incanter les mains diriger directement sur Maelik.

Ce dernier n’eut pas le temps de réagir… Marie se dégagea et se jeta en avant.
Le temps sembla s’arrêter, le trait rougeoyant percuta le flanc de Marie, réduite au silence, il ne put que deviner les derniers mots qu’elle lui adressait, croisant le regard de sa bien aimée, Maelik y lut le même amour que lors de leur premier baiser, quelques mois plutôt seulement… La vie abandonna le corps tant chéri et il chut au sol.
Maelik n’aurait su dire si le sort l’avait tué lui ou Marie, il n’y avait plus rien… Que la mort, la peine et la solitude.
Il entendit à peine l’homme hurlé sa vie soufflée par le sort qu’il avait lui-même tissé au cœur même de la magie sauvage… Bientôt, il mourrait lui aussi, comme tous les gens d’Amneos, jusqu’ou porterait le sort ? Il l’ignorait… Non, en réalité, il s’en fichait… Les deux seules vies qui lui importaient, il les avait perdu…
Dans cette seconde qui sembla durer un siècle il se souvient du serment qu’il avait prêté avec Marie et Urlok, des années auparavant, dans le jardin qui entourait l’école… Il revit Marie prononcer ces paroles sous le grand chêne : « Je jure de toujours protéger la vie, car rien n’est plus précieux que l’existence, nous ne pouvons décider qui mérite de vivre ou de mourir, parce qu’une vie est une vie, celle d’une bête ou d’un homme, je combattrai pour préserver la mienne et celle de tous. »
Rien n’aurait pu préparer Maelik à cela, aujourd’hui ce serment prenait un tout nouveau sens… Et peut-être n’avait-il jamais été aussi important. Alors qu’il aurait voulus préserver toutes ces existences, il se résigna à sauver la seule qui ne lui importait plus, la sienne…
Saisissant le poignet blanc de Marie et le bras calciné d’Urlok, il incanta brièvement … Et disparu.
Dernière modification par kna sta le dim. 16 novembre 2008 à 20h51, modifié 6 fois.

kna sta
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Message par kna sta » mar. 28 août 2007 à 00h22

Chaptire 7 : Existence...

Maelik se réveilla en hurlant. Il se trouvait dans une petite tente, une simple paillasse et un petit sac pour tout mobilier, un homme avait revêtu une armure lourde, usée par les batailles et lui parlait d’un ton paniqué.

- Guérisseur Maelik ! Les elfes noirs de Bartémos ont pris la colline du sud, ils ont sonné la charge, levez vous !
- Prévenez les autres, j’arrive immédiatement. Ordonna-t-il d’une voix lasse.

Maelik soupira. Voilà quarante deux ans qu’Amneos avait été détruite, réduite en ville fantôme par Jonin...et lui. Chaque nuit, inlassablement il avait revécu ces évènements.
Serait-il un jour capable de tourner la page ? Non, probablement pas, de toute façon, il ne le désirait pas. Jamais il ne voudrait oublier ce qu’il avait fait. Incapable de vivre pour lui-même il avait choisi de vivre pour les autres… La guerre faisait rage entre les hommes et elfes du Pays du Nis et les elfes noirs de Termatorh, la cité souterraine. Maelik avait rejoint le bataillon de guérisseur. Dans ces dix ans d’études à Amneos il avait acquis un savoir déjà considérable sans compter toutes les recherches qu’il avait effectuées en parallèle… Dont la dernière avait mis fin à tout. Il n’en restait pas moins qu’il ignorait encore beaucoup de choses… Comme si un être, fut-il elfe pouvait tout savoir ? Les guérisseurs du Nis l’avait pris sous leurs ailes et lui avait appris à comprendre et soigner les corps en intervenant directement sur leurs lignes de vie. Habitué à se déplacer dans les flux, Maelik se prêtait de bonne grâce à ce travail de ressentiment. Soigner commençait par comprendre ce qui avait été changé pour ensuite l’annuler. Beaucoup pensaient qu’ils suffisaient de voir une blessure et de la cibler avec un sort pour la guérir, Maelik avait vite compris que c’était loin d’être aussi facile, soigner une blessure sans guérir les lignes vitales revenait à tenter de boucher un trou avec une éponge, on a beau changer d’éponge, l’eau finit toujours par réussir à la traverser… Le seul espoir d’arrêter la fuite est de rendre son intégrité à la cruche. C’était exactement la même chose avec la vie… Ces quarante années passée sur le front avait finis de dégoûter Maelik de la vie, côtoyant toujours de nouvelles horreurs il faisait de son mieux pour préserver les vies de ceux qui pouvaient encore y prétendre… Et aider à enterrer les autres. Chaque âme sauvée lui rappelait celles qu’ils avaient perdu… Oh comme il attendait ce jour bénis où il pourrait enfin les rejoindre... Urlok… Marie… et tous les autres morts à Amneos.

C’était le petit matin et l’heure était grave à n’en pas douter : Cette bataille serait la dernière, les deux armées avait rassemblée toutes leurs forces… Bientôt les vertes prairies se couvriraient de corps et de sang, les elfes, les hommes et les sombres, tous tomberaient, pas un plus bas que les autres, ils choiraient comme des frères… Et Maelik passerait pour relever ceux qui pourront l’être, inlassablement… S’il n’était son serment, Maelik aurait sans doute abandonné, à quoi bon sauver des vies alors qu’elles n’aspirent qu’à disparaître ? Pour Maelik, chaque bataille fut une défaite et celle-ci ne fut pas différente des autres.
Les survivants buvaient et chantaient dans leur camp mais Maelik, lui, ne consentit qu’à prier pour tous ceux qui ne se relèveraient jamais… Ramassant son unique sac de voyage, il partit sans un regard en arrière, sans une once d’espoir dans le cœur, sans un salut pour ces gens avec qui il combattait depuis des années, son seul serment pour compagnon, prisonnier de cette vie dont il ne voulait pas…

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Recherche sur l'Ancienne Civilisation

Message par kna sta » mer. 14 mai 2008 à 19h28

Note aux lecteurs : Les textes suivants concernes les travaux de Maelik. Ces aventures se sont passées sur les Terres de Vae Soli.

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Recherche sur l'Ancienne Civilisation

Message par kna sta » sam. 21 juin 2008 à 15h00

Recherche sur L'Ancienne Civilisation

Extrait du journal :

Voici venu le soir…
J’ai disposé quelques glyphes autour de notre Pin. Ils assureront notre sécurité pendant notre repos. Nous avons bien progressé, aujourd’hui. Les ruines de Leyn nous ont accueillis pour la nuit. Si nous maintenons ce rythme nous devrions pouvoir commencer à explorer les Ruines dès demain soir.

[ image externe ]

Voilà bien longtemps que je n’avais plus eu de compagnie. C’est différent du passé mais cela échappe à ma compréhension… Il semble que certaines choses doivent se produirent sans que l’on sache pourquoi. Ce mystère rend la situation presque surréaliste…

Le feu grandit… Je vois plus nettement les traits de son visage désormais, assez pour les coucher ici sans craindre de ternir son image…

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Je lui ai parlé des spectres qui rodent par ici, la nuit, elle ne semble pas inquiète… Je m’attendais presque à devoir la rassurer mais elle semble déjà m’avoir accordé sa confiance … J’essaierai de parler aux esprits des moines, cette nuit, ils ne sont pas toujours disposés… La dernière fois, ils m’ont presque agressé.
J’ai grand mal à comprendre ce qu’ils veulent exactement. Lors de mon premier passage, ils m’avaient averti de la présence des Spores de Llelhecus, dans la vallée voisine. S’ils eussent voulu ma mort ce jour là, pourquoi ne pas simplement me laisser traverser cette vallée infectée ?
Je pense qu’ils attendent quelque chose de moi. Cette chapelle a brûlé avec tous ses occupants, hélas s’ils attendent de moi quelque vengeance je ne pourrais les satisfaire.

Peut-être y a-t-il un autre moyen d’apaiser leur âme ?

[ image externe ]


Note : Les moines utilisaient une mixture à base d’une plante appelée Oreas Purlis pour se protéger des effets des spores de la Llelhecus. Ce sont des petites fleurs aux pétales jaunes, il devrait y en avoir assez dans la plaine voisine pour me protéger moi et ma compagne jusqu’à ce que nous ayons fini notre exploration, nous devrons cependant renoncer à nos montures.


[ image externe ]


Alors que nous traversions la vallée, nous avons découvert deux immenses statues. Il semble qu’il s’agisse d’un monument honorifique, comme en témoigne l’inscription qui figure sur le socle :

**Une suite de caractères Géaniques**

[ image externe ]

"Gloire à Kisstyyl, qui seul sut tenir en échec l’envahisseur pendant deux Pachaks. Que son courage et sa ténacité soient exemples. Gloire à Kisstyyl ! Gloire aux Géants ! Mort aux Dieux !"

Nous sommes arrivé aux pieds des ruines, c’est absolument splendide : Les systèmes anti-gravité de la station ont l’air encore fonctionnel. Une bonne partie de l’avant-poste flotte toujours à une soixantaine de mètres du sol…
Nous allons maintenant pénétrer dans la première salle de garde, je redoute ce que nous allons découvrir et pourtant je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine excitation.

L’exploration s’avère difficile, il nous faut maintenir à distance les bêtes sauvages rendues folles par les spores, ma compagne à dresser des murs d’eau pour repousser les plus téméraires… Nous sommes isolés sur une sorte de pont magique, les fresques qui nous entourent sont parfaitement conservées. Je doute cependant que nous ayons le temps de toutes les étudier, je n’entend plus les monstres derrière le mur mais nul doute qu’ils sont la, il nous faut faire vite.

D’ici, nous pouvons admirer une représentation Geanique en l’état.

[ image externe ]

Nous avons du courir pour arriver jusqu’ici, les systèmes de défenses automatisés sont toujours actifs. La station a déployé de nombreux drones, ils disposent de capacités de contrôle mental avancées sur les créatures qu’ils capturent… Ainsi, nous avons eu la surprise d’être attaqués par des orcs sauvages déployés et guidés autour de nous par ces étranges drones… Nous avons réussi à les repousser… Pour l’instant.
Nous nous trouvons maintenant dans une salle étrange, la luminosité est faible mais le centre de la salle semble équipé d’une espèce de structure énergétique ou magique.


Cette découverte est probablement la plus extraordinaire que j’aie faite depuis la Fin. Il s’agit d’une interface de contrôle encore active, nous pensons qu’il s’agit de la salle de contrôle de l’avant-poste.
Grâce à ma compréhension des symboles, j’ai pu activer la dernière entrée … La dernière chose que cette interface a enregistrée … Il y a des milliers d’années !

Dernière entrée enregistrée :


**Suite de caractère Géaniques**


« L’ennemi nous submerge, les dernières défenses extérieures sont tombées. J’ordonne l’activation de la procédure d’urgence 0075-9. Le Noyau va être détruit. Nous mourrons pour la victoire des Géants. Si quelqu’un trouve ce message qu’il sache que nous avons lutté jusqu’au bout.

Une erreur est survenue lors de la désactivation du Noyau ! Impossible de détruire le Noyau manuellement, l’ennemi envahit notre position. La coupure d’urgence s’est activée, je n’ai plus le contrôle de la station. Si l’ennemi remplace les cristaux de transfert, il accèderont à toutes nos données. Pardonnez nous mes frères, nous avons échoué… »

Fin de l’entrée.



Rapport d’Erreur code 388.

Activation de la procédure d’urgence 0075-9 : Echec.
Désactivation du Noyau : Echec.

Alerte : Individus organiques non autorisés détectés dans le couloir d’accès numéro 45-D.
Sécurité de la station compromise : activation de la coupure d’urgence 545-B.
Désorganisation des cristaux de transfert… Terminée.
Isolement du Noyau… Terminé.
Isolement des systèmes de contrôles auxiliaires de la station… Terminé.
Déconnection des Archives… Terminée.

Alerte utilisateur : Les systèmes principaux de la station ont été déconnectés.
Accès aux systèmes de contrôles de la station : Echec.
Accès aux archives de la station : Echec.

Analyse …

Salle de contrôle isolée du Noyau en accord avec la procédure d’urgence 545-B.
Les cristaux de transfert ont été désactivés.
Rétablissez l’intégrité des points de contact pour accéder au Noyau.

Salle de contrôle isolée des Archives en accord avec la procédure d’urgence 545-B.
Les cristaux de transfert ont été désactivés.
Rétablissez l’intégrité des points de contact pour accéder aux Archives

Analyse Terminée.




D’après ce rapport, si nous pouvons remplacer les cristaux de transfert nous pourrions accéder aux autres fonctionnalités de la station, dont les archives.
J’approche du but, les archives de cet avant-poste doivent rassembler toutes les données manquantes. Il faut localiser le Noyau et les Archives. Tout dépend de ça, désormais.

Voilà plusieurs heures que nous descendons dans les profondeurs de la station … Nous l’avons trouvé.

L
e Noyau est en face de nous…Il brille encore faiblement… Je prends toutes les mesures sur cette page. Prêt du socle, il semble manquer quelque chose, il s’agit probablement d’un des points de contact dont il était question dans le rapport.

[ image externe ]

**La page suivant est couverte de schéma et de chiffres.**

Nous avons continué plus loin et découvert ce qui semble être les Archives. Il ne s’agit pas de livre, comme nous nous en doutions.
La salle est extrêmement haute et s’étale sur plusieurs niveaux, les murs sont constitués de blocs de ce qui semble être de la pierre. Ils sont relativement chauds au touché, quelques symboles sont présents à la surface. J’ai compris quelques uns d’entre eux : Il est question de divers sujets : données de recensement, équipement de la station … La liste est longue.

Je subodore que les archives ne sont accessibles que par le biais de la salle de contrôle, je comprends maintenant pourquoi il est nécessaire de rétablir la liaison entre les deux.
Sous cette forme, les archives sont inaccessibles.

Nous avons croisé des créatures, faites des mêmes matériaux que les murs, nous avons également localisé une salle qui semble être la réserve énergétique de la station.
Les créatures nous ont attaqué et nous avons du nous défendre : Ma compagne a eu l’idée d’utiliser les cristaux extraits des créatures pour remplacer les cristaux de transfert. L’idée est excellente ! Malheureusement, la taille et la forme sont inappropriées. Nous avons récupéré de nombreux autres cristaux. Pour l’instant je les ai placés dans l’Ether. Nous espérons les fondre pour obtenir des cristaux à la dimension exacte des points de contact.


[ image externe ]

Nous devons remonter, notre réserve d’herbe à infuser d’Oreas Purlis diminue et nous devons encore traverser la vallée…
De retour à Aden, il nous faudra trouver un maître artisan capable de créer un moule et … un foyer assez chaud pour faire fondre ces cristaux…

Ce voyage touche à son terme …et notre Quête commence à peine. Puissions-nous réussir, tout ceci doit finir.

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Message par kna sta » jeu. 12 mars 2009 à 21h59

[Remarque HRP concernant certaines informations : Comme certains ont pu le remarqué le personnage a évolué. Ce qu'a été sa vie durant ces derniers siècles n'est pas chose connue, les textes et résumés qui le content ne seront donc pas postés ici. Si, pour une raison ou une autre, un GM souhaite connaître certains détails je serais heureux de lui répondre par PM forum.]

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Clantage Siannodel (Ménéstrel)

Message par kna sta » jeu. 12 mars 2009 à 22h43

Journal : Entrée concernant son entrée dans les rangs des Ménéstrels.

Voilà si longtemps que je parcours ces Terres seul...
Celà fait quelques mois à présent que j'ai fais sa connaissance ...
Ce n'est qu'un enfant. Un gamin perdu qui espère changer les choses. Malice.
L'espoir et la jeunesse font briller son regard et pourtant il laisse mon coeur vide et désêché. J'en viens presque à envier son ignorance.
Il me rappelle le temps ancien où mes compagnons et moi étudions en espérant devenir suffisement forts et sages pour changer le monde... Le temps où l'on s'imaginait en héros défenseurs de la vie... Le temps qui n'est plus depuis longtemps.
Le savoir et l'expérience sont miens aujourd'hui... Mais où donc est notre fougue et notre volonté d'antan ? C'est à croire que ce monde a finis par me tuer, enfin de compte. Je ne ressens plus que lassitude et indifférence... La Mort me manque.
Je lui ai proposé de le guider. Il a répondu qu'il cherchait des compagnons.
Des jours et des nuits que j'y pense, j'ai fouillé partout en ce qui me reste de corps et de coeur et n'y ai trouvé nul espoir.
En réalité, je le sais, cela fait trop longtemps que mes pensées divaguent au delà de ce monde pour espérer m'attacher à lui de nouveau. Je ne saurai être qu'un piètre compagnon mais cet enfant me rappelle que, même si je ne suis plus capable de le ressentir, l'espoir existe toujours.
C'est peut-être cela le plus important, finalement. Finalement. Si je peux préserver celà, alors peut-être ai-je encore un rôle à jouer, ici et maintenant.
Je vais accepter son invitation.

Changer le monde. Le monde ne change pas, c'est lui qui vous change.

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Lotradas
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Re: Maelik de Silfeerine.

Message par Lotradas » lun. 8 février 2010 à 10h06

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso

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